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Blog - Page 1325

  • Régression sociale: un jour de carence de plus pour les arrêts maladie

    PARIS (Reuters) - Le gouvernement français a décidé d'ajouter une journée de carence dans le privé pour les arrêts maladie et d'en instaurer une chez les fonctionnaires, qui n'y étaient pas soumis jusqu'à présent.

    Xavier Bertrand, ministre du Travail, a confirmé mardi la décision d'instituer ce dispositif au nom d'un "effort partagé" et de renforcer les contrôles des arrêts de travail.

    Un décret obligera ainsi un salarié ayant bénéficié d'un arrêt de travail abusif à rembourser les sommes perçues, a-t-il dit lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale.

    Le Premier ministre, François Fillon, a jugé "raisonnable", mardi matin devant les députés UMP l'instauration de cette journée de carence pour les fonctionnaires en arrêt maladie, ont rapporté des parlementaires.

    Cette mesure, qui fait bondir les syndicats et des partis de gauche, vise à réduire les dépenses de santé.

    L'instauration d'un quatrième jour de délai de carence dans le secteur privé, qui est une mesure réglementaire, représentera une économie de 200 millions d'euros, précisent Xavier Bertrand et Valérie Pécresse, la ministre du Budget.

    Ils précisent que l'institution d'un jour de carence dans les trois fonctions publiques sera prise "par souci d'équité", mais ne précisent pas l'économie escomptée, qui serait d'environ 30 millions d'euros.

    Cette mesure nécessitera une modification législative, ajoutent les ministres, qui confirment leur volonté de renforcer les actions de contrôle des arrêts de travail.

    Le gouvernement va ainsi instaurer par décret le remboursement d'indemnités injustifiées.

    UNE PROVOCATION, JUGE LA GAUCHE

    Dans un communiqué, Force ouvrière dénonce "la provocation qui est faite une nouvelle fois pour opposer les salariés public/privé et ne peut que regretter la volonté gouvernementale de réaliser des économies sur le dos de tous les salariés".

    Le syndicat dénonce également "la suspicion à objectif politicien que fait peser le gouvernement sur les salariés en situation d'arrêt de maladie avec l'annonce du projet de décret en préparation."

    Pour la FSU, principal syndicat de l'enseignement, le gouvernement, "au nom d'une soi-disant équité", "tire les droits de tous les salariés vers le bas en proposant d'allonger encore les jours de carence dans le privé et d'en instaurer une journée dans le public".

    Après "la chasse aux pauvres et aux chômeurs, voici maintenant au tour des malades de la fonction publique d'être dans le collimateur de l'UMP", déplore le Parti communiste.

    Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche, estime que l'offensive lancée par Nicolas Sarkozy et le gouvernement contre la fraude sociale "est une imposture."

    "La droite pointe du doigt la fraude aux prestations alors qu'elle ne représente que 20% du total de la fraude sociale", écrit-il.

    La mesure ne fait pas non plus l'unanimité à droite.

    "Ce sont des mesures prises à la va-vite", a déclaré le député UMP Jean-Pierre Grand, un partisan de l'ancien ministre Dominique de Villepin, dans les couloirs de l'Assemblée.

    "Rajouter un jour de carence de plus pour le privé c'est énorme. Car quand vous avez quatre jours d'absence pour raison de maladie, c'est qu'il y a une bonne raison. Ça va toucher les bonnes raisons d'absence. Et rajouter une journée dans le public ça fera plaisir aux militants les plus durs de l'UMP mais je ne suis pas certain que ce soit très habile."

    Gérard Bon, édité par Yves Clarisse

    Yahoo!Actu - 15/11/11

  • Le consul de France à Gaza blessé lors d'un raid aérien: réaction française

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    (Cliquez sur la photo)

    Le consul de France dans la bande de Gaza, sa femme et sa fille de 13 ans ont été blessés lors d'un raid israélien sur Gaza dans la nuit de dimanche à lundi, a annoncé mardi le ministère français des Affaires étrangères.

    "La France déplore vivement les conséquences de ce raid aérien", a déclaré le porte-parole du ministère, Bernard Valero, lors d'un point de presse sans préciser la nature ni la gravité des blessures. "Tout en étant engagée en faveur de la sécurité d'Israël, la France rappelle l'impérieuse nécessité d'éviter toute atteinte à des civils", a-t-il ajouté.


    http://www.lorientlejour.com/category/Derni%C3%A8res+Infos/article/731703/Le_consul_de_France_a_Gaza_blesse_lors_dun_raid_israelien.html

    ALTERINFO - 15/11/11

  • C'est la faute à Maurras

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    La énième affaire de plagiat de l’année n’a pas en soi grand intérêt. Que M. Jean-Michel Muglioni, professeur de philosophie en Khâgne au lycée Louis-le-Grand, ait retrouvé certains de ses articles dans un livre  écrit ou signé par Mme Ramatoulaye Yade, ancien secrétaire d’État de la République, voilà qui est désagréable pour M. Muglioni mais qui n’est pas un événement. Qui est encore assez simple pour croire que nos hommes politiques, vedettes de la télévision ou romanciers médiatiques publient des livres parce qu’ils ont quelque chose à dire ?

    Ce qui est plus original, c’est que le plagiat porte entre autres sur une citation attribuée à Maurras, qui s’est donc retrouvée dans tous les journaux. « Selon Maurras », écrit Muglioni, « il faut être bourgeois pour apprécier Racine : attitude maurrassienne donc, celle qui consiste, sous couleur de liberté, à interdire l’accès à la littérature française à des enfants dont des ancêtres ne sont pas français ». Mme Yade ou son… collaborateur copient, en introduisant quand même prudemment un point d’interrogation : «N’est-ce pas Maurras qui disait qu’il faut être bourgeois pour apprécier Racine ? Il y a quelque chose de maurrassien dans cette attitude qui consiste à interdire l’accès à la littérature française à des enfants dont les ancêtres ne sont pas français ou bourgeois».

    Pour tous ceux qui connaissent un tant soit peu Maurras (photo en Une), la citation est étonnante. Classique intransigeant, Maurras, conformément à toute une tradition critique française, n’a pas cessé d’exalter la littérature du XVIIe siècle pour son universalité, qui en fait le « patrimoine du genre humain » (on trouvera des références et des citations à foison dans l’article « Classicisme » du Dictionnaire politique et critique). « Il y a des œuvres qui s’adressent à tous les hommes cultivés de tout pays et de tout âge. Il y a des œuvres qui passent par dessus les différences des nations et des civilisations, allant tout droit à l’essentiel du cœur et de la raison humaine ». Maurras n’a pas craint d’appliquer à Racine le titre que Lamartine se donnait à lui-même (Racine est « concitoyen de tout homme qui pense »), pour mieux l’opposer à « Ibsen enfermé dans la petite enceinte d’une race et d’un temps », comme tout ce que Maurras appelait avec dédain le « romantisme germano-slavo-scandinave ». Cette identification résolue de la France seule à l’universel est peut-être du reste, pour des identitaires européens d’aujourd’hui, ce qui a le plus mal vieilli dans l’œuvre de Maurras. Rien de plus éloigné, en tout cas, de la citation produite par Muglioni-Yade.

    Le seul texte qui, non pas ressemble à cette citation – il dit tout le contraire –, mais ait quelque rapport avec lui, est un passage de la préface de l’Avenir de l’Intelligence, en 1905. Déplorant la paresse intellectuelle du grand monde, de la vieille noblesse qui se désintéresse désormais des livres et des idées, Maurras se fait l’objection que « la culture passe de droite à gauche, et qu’un monde neuf s’est constitué ». Mais « les nouveaux promus sont aussi des nouveaux venus ». « Ces étrangers enrichis » peuvent connaître la littérature française pour l’avoir apprise à l’Université, ils ne peuvent la goûter vraiment : ils ne peuvent « sentir que dans Bérénice, [le vers d’Antiochus :] “lieux charmants où mon cœur vous avait adorée” est une façon de parler qui n’est point banale, mais simple, émouvante et très belle ».

    Chacun peut, là encore, trouver datées ces affirmations, qui reflètent en partie le contexte du temps, au lendemain de l’affaire Dreyfus. Cet aspect-là mis à part, c’est une idée courante parmi les contemporains de Maurras que, si les passions décrites par Racine sont universelles, sa poésie ne peut être vraiment goûtée que des Français – et des Français qu’on dirait aujourd’hui de souche ou, au moins, de plusieurs générations. Paul Valéry écrit en 1924, dans Situation de Baudelaire : « La Fontaine paraît insipide aux étrangers. Racine leur est interdit. Ses harmonies sont trop subtiles, son dessin trop pur, son discours trop élégant et trop nuancé, pour n’être pas insensibles à ceux-là qui n’ont pas de notre langage une connaissance intime et originelle ». Mais il ne s’agit absolument pas d’être bourgeois ou fils de bourgeois : le seul patrimoine qu’il faille avoir reçu en héritage est la langue française.

    Si Mme Yade peut ignorer ces choses, M. Muglioni devrait les connaître. Mais, ayant dénoncé avec une certaine justesse les ravages du pédagogisme, M. Muglioni a craint de passer pour réactionnaire : perspective évidemment terrifiante pour un « vice-président de la Société française de Philosophie ». Il a donc cherché le bouc émissaire universel, le coupable tout trouvé pour tous les crimes passés, présents et à venir, et il lui a mis sur le dos la décomposition du système scolaire. La source du mal, à en croire donc M. Muglioni, c’est que « les thèses d’une droite maurassienne, ennemie de l’école publique et de la République, sont devenues le fonds commun des discours sur l’école ». Mai 68 ? Inspiré par Maurras, c’est notoire. Les ministres de l’Éducation Nationale, de droite et de gauche, qui se sont succédé depuis quarante ans ? Nourris de la pensée de Maurras, c’est bien connu. Les permanents syndicaux, les formateurs des IUFM, les experts en pseudo-sciences de l’éducation ? Ils ont tous Maurras sur leurs tables de nuit, ils ne cessent de le lire et de le relire.

    La prochaine fois que des petits lycéens des beaux quartiers qui, eux, pour le coup, sont des bourgeois, des bobos fils de bobos, se feront dépouiller et tabasser par des racailles de banlieue, ils pourront toujours chanter la nouvelle version, garantie politiquement correcte, de la chanson de Gavroche :

    Ils m’ont piqué l’iPad,
    C’est la faute à Bonald.
    Ils ont niqué ma race,
    C’est la faute à Maurras.

    Flavien Blanchon,
    pour Novopress France

    Crédit photo : domaine public.

    [cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine

    15/11/11

  • Le 76e soldat français tué en Afghanistan est le légionnaire de 1e classe Goran Franjkovic

     

    Un légionnaire du 2e régiment étranger de génie (2e REG) de Saint-Christol, dans le Vaucluse, a été tué le 14 novembre en Afghanistan, lors d’une opération dans la province de la Kapisa, située dans le nord-est du pays. Il s’agit du 1cl Goran Franjkovic. Un autre soldat français a été blessé par des tirs lors de cette attaque.

    Le légionnaire a été mortellement touché par un tir d’insurgé au cours d’une mission de protection d’un convoi logistique de l’armée nationale afghane. Grièvement blessé, il a été transporté vers Tagab, puis Kaboul par hélicoptère, avant de décéder des suites de ses blessures.

    Le 2e REG perd ainsi son deuxième soldat en Afghanistan : le 17 décembre 2010, le capitaine Benoît Dupin avait été tué en Kapisa.

    Avec 25 décès de soldat français depuis le début de l’année, cela porte à 76 le nombre de nos soldats tués en Afghanistan depuis la fin 2001 pour une guerre qui ne nous concerne en rien. Comme à chaque fois, du côté des va-t-en-guerre occidentalistes : pas un mot !

    Qu’il repose en paix !

    Source : Theatrum Belli

    NPI

  • Le Conseil de Paris adopte un voeu communiste traitant les "indignés" catholiques de "hordes fascisantes"

    Paris. Un vœu communiste dénonçant les rassemblements de jeunes chrétiens protestant contre la pièce « Sur le concept du visage du fils de Dieu » de Romeo Castellucci devant le Théâtre de la Ville et les qualifiant de « hordes fascisantes » a été adopté par le Conseil de Paris mardi après-midi. Les groupes « Communiste et élus du parti de gauche », « Europe Écologie – Les Verts et apparentés », « Socialiste, radical de gauche et apparentés » et « Union pour une Majorité de Progrès à Paris et apparentés » se sont prononcés pour.

     Les élus UMP se sont notamment déclarés solidaires des condamnations du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand.

     Le groupe « Centre et Indépendants » s’est quant à lui abstenu, certains de ses membres jugeant les termes employés par les communistes « disproportionnés ». Seule l’élue centriste du XVIe arrondissement Valérie Sachs a voté pour.

    Nouvelles de France

  • LIVRES PROPOS - Par P.-L. Moudenc

      Cet article a paru le 14 octobre 2011 dans Rivarol amputé de sa dernière partie. Le voici dans son intégralité, avec l'autorisation de l'auteur.

     

      Petits secrets et grands mystères  

     

      Après Crimes et fraudes en Côte d’Ivoire (Edite, 2011), co-signé avec son confrère Jacques Vergès et consécutif aux élections mouvementées que l’on sait, Roland Dumas, bientôt nonagénaire, se raconte dans un pavé de plus de cinq cents pages au titre ambigu : Coups et blessures (1). Reçus ? Donnés ? Les deux, sans doute, bien que, dans l’esprit de l’auteur, la première hypothèse soit seule recevable. Car il s’y pose souvent en victime de ses adversaires politiques, attachés à salir son honneur. Quand il s’agit de coups tordus ou de blessures infligées de son fait, il se montre bien plus discret. C’est de bonne guerre.

       Le sous-titre, Cinquante ans de secrets partagés avec François Mitterrand, pour racoleur qu’il est (ah, l’attrait exercé par le mot « secrets » !), n’en est pas moins révélateur de la teneur de l’ensemble. Sur la photo de couverture qui les représente échangeant ce que l’on devine être des confidences, les deux ont des mines de conspirateurs complices. Ce qu’ils furent en plus d’une occurrence.

       Quant au contenu, pas vraiment des mémoires, au demeurant déjà publiés en partie, mais plutôt des souvenirs dans lesquels l’ancien Président occupe une place prééminente. Celui qui fut son ami et son ministre entre 1984 et 1993, aux Relations extérieures devenues Affaires étrangères, avant de présider le Conseil constitutionnel de 1995 à 2000, lui voue en effet une admiration sans réserve.

       Si j’étais psychanalyste, ce qu’à Dieu ne plaise, je verrais volontiers, dans ce qui confine à de l’adulation pour un homme qui était de six ans son aîné, un transfert de l’amour porté à un père fusillé par les Allemands en 1944 pour faits de résistance. C’est à lui et à son souvenir que le jeune Roland doit son entrée en politique. Et lorsqu’il choisit Mitterrand plutôt que Mendès, il va s’attacher au premier de façon inconditionnelle et en faire son mentor.

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       Inutile de revenir dans le détail sur l’ensemble d’un parcours politique couvrant un demi-siècle. Il fournit le fil conducteur d’un récit dont la trame se nourrit de souvenirs personnels, de vraies ou fausses confidences, de quelques réjouissants règlements de comptes – singulièrement, et là réside tout le sel, avec des gens de son propre parti qu’il égratigne sans avoir l’air d’y toucher, par petites touches assassines. On n’en dressera pas la liste exhaustive, ce serait priver le lecteur du plaisir de la découverte.

       Etudiant engagé dans la Résistance, il s’inscrit au barreau en 1950 faute de pouvoir embrasser la carrière de chanteur d’opéra dont il aurait rêvé. Car il éprouve pour le bel canto, qu’il continue à pratiquer en amateur, une passion propre à attirer la sympathie pour celui qui se contentera de devenir un ténor de la politique.

       Ainsi fait-il ses premières armes d’avocat en défendant le communiste Georges Guingouin, avec Robert Badinter, puis Jean Mons, secrétaire à la défense du gouvernement Mendès où Mitterrand siège à l’Intérieur. De Robert Badinter, qu’il croisera, puis retrouvera bien plus tard au gouvernement, il brosse, du reste, dans le cours de l’ouvrage, un portrait pour le moins contrasté. Jospin, Rocard, la malheureuse Edith Cresson, d’autres encore font les frais de sa causticité. Et d’une rancune vigilante.

       En revanche, Jean-Marie Le Pen, qu’il côtoya sur les bancs de l’Assemblée et qui le convia à déjeuner à Montretout, se voit décerner un brevet d’honorabilité.

       L’évolution de sa carrière d’avocat va le rapprocher de Mitterrand, et d’abord l’affaire de l’Observatoire où il plaide pour la fausse victime de cet attentat bidon. A l’époque, il se situe résolument à l’ultra-gauche. Plus extrémiste que son ami, notamment en ce qui concerne l’Algérie et la décolonisation. Plus proche des thèses de Mendès. Porteur de valises du FLN, défenseur de Jeanson, partie civile dans l’affaire Ben Barka. Plus tard, conseil du Canard enchaîné contre les plombiers de l’Elysée venus placer sur écoutes l’hebdomadaire. Accusateur de Giscard lors du scandale des diamants de Bokassa.

       Son parcours de député, puis de ministre, sur lequel on ne s’étendra pas mais qu’il raconte avec force anecdotes, se déroule dans l’ombre de Mitterrand. C’est celui d’un apparatchik. D’un homme lige. D’un confident  à qui sa position ouvre les coulisses du pouvoir. Il se garde, évidemment, d’en livrer tous les secrets, mais explique, suggère, entrebaille des portes dont certaines donnent sur des alcôves. De la petite histoire, certes. Souvent plus éclairante que la grande, on le sait depuis Lenôtre.

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       Homme à femmes, il ne s’en cache pas. « Casanova plus que Don Juan », ainsi se définit-il. Non à la manière brutale de DSK, mais séducteur comme pouvait l’être celui qu’on surnommait le Florentin et dont il recevait les confidences, en ce domaine comme en d’autres. Ami de Danielle, mais aussi d’Anne, l’épouse morganatique. Au courant des méandres de la vie privée et des frasques du Président. Le récit des funérailles d’icelui est un des moments forts du livre.

       Quant à Dumas lui-même, on l’attend, évidemment, au tournant des scandales où il s’est trouvé impliqué, affaire Elf, frégates de Taiwan, mais aussi succession du sculpteur Giacometti, dont il fut l’exécuteur testamentaire. Vie publique et vie privée s’y trouvent mêlées de façon parfois inextricable.

       Ses versions, on pouvait s’y attendre, sont autant de plaidoyers pro domo qui sont loin d’emporter la conviction et prêtent parfois à sourire. Ainsi justifie-t-il par une malformation du pied les chaussures au prix exorbitant offertes par sa maîtresse, Christine Deviers-Joncour. L’argument paraît un peu léger… Quant aux statuettes qui défrayèrent aussi la chronique, certaines étaient, assure-t-il, des faux grossiers.

       Du reste, Deviers-Joncour était une parfaite dinde. C’est ce qu’il s’efforce de démontrer chaque fois qu’il la met en scène. « Christine dit m’avoir aimé. Je ne suis pas sûr que ce fût réciproque, mais c’était agréable. (…) La stupidité de cette femme, la façon dont elle s’est entêtée dans des histoires idiotes ont jeté à jamais un voile sombre sur notre relation. » La rancoeur est rarement élégante…

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       L’intérêt de ces souvenirs qui versent parfois dans le déballage ? Sûrement pas littéraire. Dumas n’est pas Chateaubriand. La pauvreté du style permet même de supposer que le livre n’a pas été écrit, mais plutôt dicté. Et que celui ou celle qui l’a mis en forme ne brillait pas par sa connaissance du français. Difficile d’imputer au brillant avocat, à celui qui occupa le fauteuil de Vergennes, des formules récurrentes du genre « il me sert la main ». Elles semblent attester qu’il n’en a même pas relu les épreuves.

       En revanche, ce survol de cinquante ans d’histoire par un de ceux qui en furent les acteurs majeurs ne manque pas de sel. Tout n’est pas à prendre pour argent comptant et il convient, à chaque page, de faire la part des choses. Si le politicien inspire de grandes réserves – encore que mes capacités d’historien soient nettement insuffisantes pour me permettre de porter sur son action un jugement fondé –, l’homme tel qu’il se peint, en dépit de sa rouerie évidente, de son art de la dissimulation, inspire un sentiment plus nuancé. Jouisseur, sans doute, et attaché aux biens terrestres, mais sensible, malgré qu’il en ait, à ce que son compagnon de combat appelait « les forces de l’esprit ». Telle est l’impression générale laissée par un livre touffu, dont on déplore qu’il soit dépourvu d’index.

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       Comme nombre d’hommes politiques, Roland Dumas était franc-maçon, initié dans les années 50 « pas par ambition, mais là encore, par piété filiale. » Il ajoute à ce propos : « Je n’ai d’ailleurs jamais fait de prosélytisme ni introduit quiconque chez les frères, sauf un copain de lycée qui avait insisté pour que je le parraine. J’ai trop vu dans les loges d’appétits intéressés pour oser recommander quelqu’un. J’écarte tous ceux qui sont là pour leur profit personnel : les entrepreneurs ambitieux et les fonctionnaires carriéristes. » Sa qualité de maçon a sans conteste facilité certains de ses contacts, notamment avec les potentats africains. Ce qu’il reconnaît bien volontiers.

       Précision : ce détail le concernant est, à mes yeux, un élément qui ne saurait être pris ni à charge, ni à décharge. Convaincu que la confrérie des frères trois points compte, en proportion, autant de fripouilles et de gens respectables que la corporation des chirurgiens dentistes ou celle des bouchers charcutiers, je m’étonne toujours de la frénésie dans laquelle le seul nom de franc-maçonnerie plonge certains excités aux idées courtes et à la haine vigilante.

       Ne serait-ce que parce qu’il est malsain de s’en tenir aux seules légendes qui l’entourent, le sujet vaut d’être abordé avec sérieux et sans a priori. Car, qu’on le veuille ou non, les idées maçonniques ont épousé, sinon imprégné, non seulement l’histoire politique, mais certains courants de pensée des derniers siècles.

       Pour en savoir plus, on pourra lire Les Grands Textes de la Franc-Maçonnerie décryptés (2). Ses auteurs, manifestement maçons eux-mêmes, le comédien Laurent Kupferman, cofondateur de l’Orchestre symphonique d’Europe, et l’avocat à succès Emmanuel Pierrat, ont déjà publié en 2009, au Cherche-Midi, Le Paris des francs-maçons.

       La présente anthologie regroupe une trentaine de textes ayant trait, de près ou de loin, au sujet. Ils sont extraits des œuvres de frères avérés, particulièrement des Anglo-saxons tels Swift, Kipling, Walter Scott, Oscar Wilde, Conan Doyle, des étrangers aussi importants que Casanova ou Goethe, des Français comme Choderlos de Laclos, Voltaire, initié juste quelques jours avant sa mort, Georges Dumézil, Emile Littré ou Edmond About.

       D’autres, restés profanes comme Gide, Nerval, Alexandre Dumas ou Tolstoï, témoignent non seulement d’un intérêt, mais d’une connaissance souvent approfondie des idées et des rituels maçonniques.

       En dépit de l’affirmation du titre, le décryptage annoncé reste très partiel. Qu’on ne s’attende pas à des révélations fracassantes, sinon au constat qu’il n’y a rien de plus ennuyeux que la lecture des textes fondateurs, Manuscrit Cooke ou Constitutions d’Anderson. Que la description des cérémonies d’initiation et de leurs mômeries évoque irrésistiblement le Grand Guignol.

       Si on dépasse l’anecdote, on se rend compte, toutefois, que la maçonnerie a inspiré de belles pages de littérature et qu’elle fournit une clé de lecture à des œuvres telles que Le Livre de la jungle ou Ivanhoe. Qu’elle a toujours connu plusieurs tendances plus ou moins antagonistes, un courant « libéral » et laïcard représenté en France par le Grand Orient, et un autre religieux et métaphysique. La voie profane et la voie sacrée. On le savait déjà, certes, mais c’est l’occasion d’en avoir la confirmation in situ, notamment dans un extrait de La Montagne magique de Thomas Mann.

       Quant aux commentaires des compilateurs, s’ils fournissent d’utiles précisions historiques sur les auteurs et le contexte de leurs oeuvres, ils sont trop souvent redondants. Assez brefs, cependant, pour que ce défaut ne soit pas rédhibitoire.

     

    P.-L. Moudenc

     

    _________________________

     

    1 – Coups et blessures. Cinquante ans de secrets partagés avec François Mitterrand. Le Cherche-Midi Editeur, collection « Documents », 522 pages, 18,50 €.

    2 – Les Grands Textes de la Franc-Maçonnerie décryptés, préface de Pierre Mollier, glossaire, bibliographie, index. First Editions, 484 pages, 19,90 €.

     

  • Epouvantails, autruches et perroquets...


    Epouvantails, autruches et perroquets par Epouvantails

    « Épouvantails, autruches et perroquets – 10 ans de journalisme sur le 11 septembre 2001″ analyse la façon dont les médias ont évité pendant tout ce temps de parler des zones d’ombres et des remises en question qui planent sur ces événements. Après avoir vainement essayé la politique de l’autruche, ils se sont mis à dresser des épouvantails pour empêcher la réflexion sereine.

     Quiconque se permet de douter est un conspirationniste, un adepte de Thierry Meyssan, un antiaméricain, voire un antisémite/négationniste.


    Pourtant, les doutes sur la véracité de la version gouvernementale de ces attentats sont partagés par des gens nombreux, compétents (y compris des professionnels des disciplines scientifiques concernées par le 11 Septembre) et raisonnables, mais vous ne les verrez jamais à la télévision. »

    Contre-info.com - 15/11/11

    NdB:  Cet article vaut pour un grand nombre d'autres événements pour lesquels nous sommes abreuvés de mensonges.  Plus c'est gros, mieux ça passe...

  • Le plus vieux métier du monde touché par la crise... Tensions au bois de Boulogne

      
     

    La crise économique n’a pas épargné le bois de Boulogne, au point même d’en modifier la physionomie. Dans les buissons, le long des allées, sont apparues au fil des mois, de nouvelles prostituées venues de Roumanie, de Bulgarie… Et même, très récemment, d’Espagne.

    Sur les 848 ha du bois, où se croisent jour et nuit quelque 180 travailleuses et travailleurs du sexe, homosexuels, travestis et « classiques » venus pour beaucoup de Centrafrique, d’Afrique de l’Ouest et d’Amérique du Sud, la concurrence fait rage. Plus que jamais.

     

    Les « nouvelles » sont plus jeunes, pratiquent des prix inférieurs à ceux proposés par les « anciens ». Et, surtout, elles bénéficient de l’appui de réseaux particulièrement bien organisés. « Les Roumaines et les Bulgares ne respectent pas les codes », tempête une quinquagénaire, qui vient chaque jour garer sa camionnette hors d’âge rue de la Reine-Marguerite, la déplaçant au rythme des interventions policières. « Déjà que c’est de plus en plus dur de travailler! Les clients négocient, rechignent à payer le prix demandé, et les filles de l’Est viennent en rajouter en demandant 20 € ou 30 € de moins que nous. » Depuis la fin de l’année 2010, l’allée de Longchamp est désormais la chasse gardée des jeunes Roumaines. Quelques-unes ont pris leurs quartiers sur les boulevards des Maréchaux, mais c’est bien au bois de Boulogne qu’elles sont les plus nombreuses. « Elles ne travaillent pas seules : elles sont surveillées. C’est tout un business! » souligne une prostituée, qui revendique son indépendance et s’agace du « trafic » qui s’exerce sous ses yeux.

    Dès les premières heures de l’après-midi, parfois même plus tôt, des voitures chargées de jeunes  Roumaines s’arrêtent allée de Longchamp. Elles en sortent en groupe et prennent immédiatement position le long de la route, prenant soin de ne jamais se mêler aux autres prostituées. Les hommes du clan, eux, ne sont jamais loin et défendent farouchement le territoire de celles qui sont sommées de leur remettre le fruit des prestations sexuelles.

    « Ces réseaux balkaniques, apparus depuis peu au bois de Boulogne, sont extrêmement bien organisés, souligne un policier. Ce sont le plus souvent des affaires familiales. Les jeunes filles sont contraintes à la prostitution par leurs propres parents. Tout cela, conclut-il, crée de vives tensions avec la population du bois… » Voilà quelques mois, une jeune femme roumaine, frappée et contrainte à la prostitution par son mari, est venue — fait rare — porter plainte au commissariat du XVIe arrondissement : son époux menaçait de s’en prendre à leurs enfants, restés en Roumanie, si elle refusait de se soumettre à son diktat. Il a pu être interpellé.

    Le Parisien - 15/11/11

  • Convention nationale du CRIF: Martine Aubry et Jean-François Copé ont confirmé leurs présences

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    Convention nationale du CRIF : Martine Aubry et Jean-François Copé ont confirmé leurs présences

    CRIF Conseil Représentatif des Institutions Juives - 10/11/2011 08:30:00

    Convention nationale du CRIF : Martine Aubry et Jean-François Copé ont confirmé leurs présences.
    La Convention nationale, « Demain les Juifs de France », se tiendra le dimanche 20 novembre 2011, à l'espace de conférences Cap 15 à Paris.

    Programme actualisé de la Convention :

    PROGRAMME DE LA MATINEE
    9h00 : Petit-déjeuner d'accueil

    9h30 : INTRODUCTION DE LA JOURNEE par Haïm Musicant, directeur général du CRIF

    10h00 : DEFIS JUIFS, DEFIS CITOYENS (2 tables-rondes simultanées)

    Salle 1 : LES DEFIS COMMUNAUTAIRES
    Joël Mergui (sous réserve), Président du consistoire Central
    Pierre Besnainou (sous réserve), Président du FSJU
    Chantal Bordes Benayoun, Sociologue
    Rivon Krygier, Rabbin d'Adath Chalom
    Dov Maimon, chercheur au JPPPI
    Raphy Marciano, directeur du centre communautaire de Paris
    Conclusion par un membre du Bureau Executif du CRIF

    Salle 2 : LES NOUVEAUX(?) VISAGES DE L'ANTISEMITISME
    Alexandre Jardin, écrivain
    Jonathan Hayoun, Président de l'UEJF
    Elhanan Yakira, professeur au département de philosophie de l'Université hébraïque de Jérusalem
    Luc Rosenzweig, écrivain
    Conclusion par un membre du Bureau Executif du CRIF

    11h30 : DEFIS JUIFS, DEFIS CITOYENS (2 tables-rondes simultanées)

    Salle 1 : MONDIALISATION, ESPOIRS ET RISQUES POUR LE PEUPLE JUIF
    Gérard Rabinovitch, philosophe
    Claude Riveline, professeur à l'école des Mines
    Marc Knobel, chercheur au CRIF
    Henri Cohen Solal (sous réserve), psychanalyste
    Simon Istolainen (sous réserve), fondateur de My Major Company
    Conclusion par un membre du Bureau Executif du CRIF

    Salle 2 : ISRAËL ET LA NOUVELLE CARTE DU MONDE
    Fredéric Encel, Professeur de Géopolitique à l'ESG
    Denis Charbit, professeur de Sciences Politiques à l'Université Ouverte d'Israël
    Dominique Moïsi, Politologue
    Bruno Tertrais, politologue
    Conclusion par un membre du Bureau Executif du CRIF

    13h00 : PAUSE DEJEUNER

    PROGRAMME DE L'APRES-MIDI

    14h00 : CARREFOUR DES DEBATS (2 tables-rondes simultanées)

    SALLE 1 : QUELLE ATTITUDE POUR LES JUIFS D'EUROPE FACE A LA MONTEE DES POPULISMES ?
    Benjamin Abtan, secrétaire général d'EGAM
    Jean-Marc Gonin (sous réserve), Journaliste
    Elisabeth Levy, rédactrice en chef de Causeur
    Jean-Yves Camus, Chercheur spécialiste de l'extrême-droite
    Conclusion par un membre du Bureau Executif du CRIF

    SALLE 2 : UN POINT DE VUE "JUIF" EST-IL LEGITIME SUR TOUT ?
    Meir Waintrater, ancien directeur de la rédaction de l'Arche
    Maurice Szafran, PDG de Marianne
    Alexandre Adler, Historien et journaliste
    Yann Moix (sous réserve), écrivain et réalisateur
    Conclusion par un membre du Bureau Executif du CRIF

    15h00 : CARREFOUR DES DEBATS (2 tables-rondes simultanées)

    SALLE 1 : ISRAËL : LA BATAILLE DE L'OPINION
    Jean-Luc Mano, Conseiller en Communication
    Jacques Tarnero, Chercheur, spécialisé sur les questions de racisme
    Eric Marty, professeur de littérature, Auteur de "Bref séjour à Jérusalem"
    Yves Thréard, directeur-adjoint de la rédaction du Figaro
    Simone Harari, productrice TV
    Conclusion par un membre du Bureau Executif du CRIF

    SALLE 2 : LES JUIFS DE FRANCE FACE A ISRAËL, SOUTIEN INCONDITIONNEL ET CONTROVERSE PUBLIQUE
    Michel Gurfinkiel, Président de l'Institut Jean-Jacques Rousseau
    Clément Weill-Raynal, journaliste
    Alain Finkielkraut, Philosophe
    Claude Askolovitch, Journaliste au Point
    Conclusion par un membre du Bureau Executif du CRIF

    16h00 : PAUSE

    16h30 : GRANDS ORAUX "QUELS NOUVEAUX DEFIS POUR LES JUIFS DE FRANCE ? "
    Bernard-Henri Levy, écrivain et philosophe
    Gilles Bernheim, grand Rabbin de France

    18h00 : ORAL DE CLÔTURE : LES JUIFS DE FRANCE ET L'ELECTION PRESIDENTIELLE
    Martine Aubry, Première secrétaire du Parti Socialiste
    Jean-François Copé, Secrétaire Général de l'UMP
    Marielle de Sarnez (sous réserve), Vice-Présidente du Modem

    19h30 : CONCLUSION GENERALE par Richard Prasquier, Président du CRIF

    Inscription obligatoire sur le site internet de la convention : www.conventioncrif2011.org

    Espace Cap 15
    1/13 Quai de Grenelle 75015 Paris
    Métro ligne 6 I Station Bir Hakeim


     

  • Profanation d'une église à Vauréal (95): où sont passées l'indignation et la compassion du gouvernement ?

     

    Communiqué d’Alexandre Simonnot, membre du Comité central, secrétaire départemental du Val-d’Oise

    L’église Sainte-Claire de Vauréal a été profanée samedi dernier, de nombreux dégâts ont été constatés, le cierge pascal a été détruit, les fonds baptismaux saccagés et un tag a été tracé sur le mur extérieur de l’édifice.

    S’il s’agissait d’une mosquée ou d'une synagogue, cette information provoquerait immédiatement le grand émoi des professionnels de l’antiracisme.

    Mais là, il ne s’agit que d’une église catholique, alors évidemment on n’en parle pas ou à peine, on « évoque ».

    Où sont passées l’indignation et la compassion habituelles du gouvernement ? Où sont les ministres avec leurs traditionnelles têtes d’enterrement ? Que fait la HALDE ? Qu’ont déclaré SOS-Racisme, la LICRA, le MRAP et la LDH ? Est-ce cela la « laïcité positive » si chère à Nicolas Sarkozy ?

    Le respect des lieux de culte ne se partageant pas, les chrétiens ont droit, eux aussi, au respect de leur religion et de leurs églises !

  • Cérémonie d'excuses US aux prisonniers de guerre allemands

    L'importante cérémonie qui devait se tenir à Washington le 31 octobre et que
    nous annoncions dans un message du 26/10/2011 intitulé "Excuses US pour les
    prisonniers de guerre allemands", a bel et bien eu lieu. C'est Paul Fromm,
    intrépide avocat canadien directeur de la CAFE (Canadian Association for
    Free Expression) qui nous transmet ce jour le compte rendu que faisait de
    cette journée Ernst Friedel le 5 novembre. En voici quelques détails:

    C'est le lundi 31 octobre 2011 à 14 h, au Courtyard US Capitol Marriott
    Hôtel de Washington, qu'ont eu lieu deux événements:
    - Un ancien officier de l'armée américaine présentait formellement une
    lettre d'excuses au peuple allemand pour les mauvais traitements infligés
    aux prisonniers de guerre allemands après la deuxième guerre mondiale;
    - Etait annoncée la sortie tant attendue d'une réédition du livre du
    Canadien James Bacque "Other Losses" (paru en français sous le titre "Morts
    pour raisons diverses").
       Le commandant américain Merrit P. Drucker (à la retraite) a présenté
    officiellement les excuses de son pays aux soldats allemands et à leurs
    familles pour le traitement épouvantable subi par les prisonniers de guerre
    (PG) allemands - par exemple, sur ordre du général Dwight Eisenhower, il
    était interdit aux civils d'apporter de la nourriture aux prisonniers...
    Entre 750.000 et 1 million de prisonniers de guerre sont morts. Et ce alors
    que la guerre était terminée. Ces excuses ont été présentées au
    lieutenant-colonel Max Klaar (ER) qui est le président de la "Verband
    Deutscher Soldaten" (association de soldats allemands).
       Le Cdt Drucker a formé un comité de 6 personnes, en Allemagne, au
    Royaum-Uni, au Canada et aux Etats-Unis, qui poursuivront les recherches sur
    ce point de l'histoire. Il a mis en ligne sur le site de l'association
    allemande un questionnaire visant à obtenir des détails sur l'internement de
    ces prisonniers de guerre; il a déjà reçu un grand nombre de réponses. Le
    lieutenant-colonel allemand Max Klaar, qui recevait les excuses américaines,
    a présenté une proposition de traité de paix entre les Etats-Unis et
    l'Allemagne comportant 14 points: en effet, jamais aucun traité de paix n'a
    été signé à la fin de la guerre entre l'Allemagne et ses anciens adversaires
    et l'Allemagne continue d'être occupée aujourd'hui encore par l'armée
    américaine...
       La nouvelle édition du livre de James Bacque comprend bon nombre
    d'informations provenant des archives du KGB à Moscou et a été commandée par
    Karl Siegler, fils d'un ancien prisonnier d'un camp de l'armée américaine.
    Elle comporte une belle préface signée d'un historien de l'histoire
    militaire américaine, le Col. Dr. Ernest F. Fisher, qui écrit notamment: "A
    partir d'avril 1945, l'armée américaine et l'armée française ont anéanti
    avec désinvolture environ 1 million d'hommes, la plupart dans des camps
    américains." L'historien s'est adressé au public et deux courts métrages sur
    l'Allemagne d'après-guerre ont été projetés.
       On pourra contacter James Bacque au 705 549 8148 ou Merrit P. Drucker au
    202 722 6716.

    Communiqué reçu le 14/11/11

     

     

  • Israël maintient le blocage de fonds dus aux Palestiniens

    Le cabinet de sécurité israélien a décidé lundi le maintien du blocage de fonds dus à l'Autorité palestinienne, gelés en rétorsion à l'adhésion de la Palestine comme membre à part entière de l'Unesco, a annoncé un haut responsable israélien. "Il n'y a pas de changement à la décision du 1er novembre de bloquer temporairement le transfert des fonds à l'Autorité palestinienne", a déclaré à l'AFP ce responsable sous le couvert de l'anonymat, sans préciser quand elle serait de nouveau examinée. "Nous sommes déçus que les Palestiniens ne répondent pas à l'appel du Quartette pour un retour à des négociations de paix directes", a-t-il ajouté, après une réunion du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, ONU, Russie) successivement avec des représentants palestiniens et israéliens à Jérusalem.

    Après l'admission de la Palestine à l'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture), le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné d'accélérer la colonisation à Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée, et de geler provisoirement le transfert de fonds dus aux Palestiniens. Ces fonds correspondent au remboursement des droits de douane et de TVA prélevés sur les produits destinés aux Palestiniens qui transitent par les ports et aéroports israéliens.

    Les accords de Paris de 1994 prévoient la rétrocession par Israël de ces taxes, qui représentent deux tiers des recettes budgétaires de l'Autorité et permettent de payer plus de 150.000 fonctionnaires palestiniens, dont la masse salariale représente environ 160 millions de dollars ou 115 millions d'euros.

    ALTERINFO - 14/11/11

     

  • Le consul français à Gaza et sa femme ont été blessés dans un raid israélien

    Dans la bande de Gaza, un raid aérien israélien mené dans la nuit de dimanche à lundi a tué un agent de la police navale du Hamas et en a blessé sept autres, selon les autorités du territoire. Un poste de la police navale a été détruit dans le raid, d'après les mêmes sources.

    L'armée israélienne a indiqué avoir visé un «site d'activité terroriste» non spécifié après que des militants de la bande de Gaza eurent tiré une roquette dans le sud d'Israël. Personne n'a été blessé dans l'attaque à la roquette survenue dimanche soir.

    Mais le consul français à Gaza et sa femme ont été blessés dans le raid israélien, a déclaré tard lundi soir un porte-parole du consulat de France à Jérusalem.

    Le porte-parole, qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat conformément au protocole de la diplomatie française, a indiqué que le consul franco-palestinien Majdi Jameel Yassin Shaquour et sa femme étaient chez eux quand une explosion survenue à proximité a fait trembler les murs de leur maison. Une deuxième explosion a ensuite fait voler en éclats les vitres de la résidence et M. Shaquour et sa femme ont été blessés.

     
    La jeune femme enceinte de deux mois aurait perdu son  bébé.

    14/11/11
       
     
     

     

  • Sarkozy assure Netanyahu de son amitié après sa gaffe du G20

    untitled.bmp G20 gaffe.jpg

    Ils s'entendent comme larrons en foire !

    (Cliquez sur la photo)

    JERUSALEM (Reuters) - Nicolas Sarkozy a écrit au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour lui redire son amitié malgré leurs divergences de vues sur le Proche-Orient, ont rapporté lundi des responsables israéliens.

    "Vous avez mon amitié et nos vues différentes sur les problèmes du Proche-Orient ou les interprétations que font les médias n'y changeront rien", écrit le président français dans un message de condoléances au dirigeant israélien qui vient de perdre son beau-père.

    Mardi dernier, la presse française a rapporté que Nicolas Sarkozy avait traité le Premier ministre israélien de "menteur" lors d'un entretien le 3 novembre avec Barack Obama, juste avant le sommet du G20 à Cannes.

    Ces propos, tenus lors d'une conversation à huis clos, avaient été entendus de façon fortuite par des journalistes qui avaient décidé de ne pas les rapporter en raison de leur caractère privé. Mais ils ont ensuite été diffusés par le site d'information "Arrêt sur images".

    "Je ne peux plus le voir, c'est un menteur", a dit le président français à propos de Benjamin Netanyahu. "Tu en as marre de lui mais moi je dois traiter avec lui encore plus souvent que toi, tous les jours", a répondu Barack Obama, selon la traduction française de ses propos.

    Allyn Fisher-Ilan, Guy Kerivel pour le service français

    Yahoo!Actualités - 14/11/11

  • L'assaut des militaires du régime sioniste contre les prisonniers libérés

     IRIB- Les militaires du régime sioniste ont pris l'assaut les maisons des prisonniers palestiniens libérés, en Cisjordanie.

    Selon les sources d'informations palestiniennes, un grand nombre de forces israéliennes ont pris d'assaut, hier soir, à Qalqilia, les maisons de prisonniers palestiniens qui ont été libérés, après l'accord d'échange de prisonniers avec Israël.

    Selon ce rapport, lors de cette attaque, les militaires sionistes ont demandé aux anciens prisonniers de se présenter aux Services de renseignement du régime sioniste, pour être soumis à un nouvel interrogatoire.

     D'autre part, les forces israéliennes en attaquant, aujourd'hui, tôt, dans la matinée, la ville de Naplouse et d'al Khalil, ont arrêté huit Palestiniens. Les personnes appréhendées ont été transférées dans des centres sécuritaires, pour être, de nouveau, interrogées.

    IRIB - 14/11/11 

  • Gustave Doré (1832-1883)

     

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    Jésus quittant le prétoire -1867-1872  (Cliquez sur le tableau pour l'agrandir)

    Jésus après sa condamnation par les autorités religieuses juives, et notamment par le grand prêtre Caïphe, est amené là où le préteur romain rendait ses arrêts. Sous la pression populaire, Ponce Pilate gracie Barrabas au détriment de Jésus, puis se lave symboliquement les mains pour ne pas porter la faute de cette condamnation.

    Dans la composition de Gustave Doré, se tiennent en arrière-plan Pilate et Hérode qui n’ont pas réussi à sauver Jésus, alors que Caïphe, Annas et Alexandre, placés à droite, se réjouissent en haut des marches de sa condamnation.
    Judas est quand à lui placé dans la foule à gauche et se retournant, présente un visage peu avenant. A droite, parmi des soldats romains, on distingue Marie-Madeleine qui s’effondre aux pieds de la Vierge, vêtue traditionnellement de bleu et blanc.
    Placé parfaitement au centre du tableau, le Christ déjà blessé par la couronne d’épines, se dirige vers la croix qu’il va être condamné à porter juqu’au mont Golgotha. Vêtu de blanc, le personnage semble irradier d’une lumière surnaturelle l’ensemble de cette scène, et est le seul parmi la multitude de personnages à tourner son regard vers le spectateur.

    Le tableau connut une histoire mouvementée et fut acquis en 1988 par la ville de Strasbourg. Sa restauration s’étala de 1998 à 2003.

    untitled.bmp doré.jpg

    La tentation du Christ au désert - (Cliquez sur la gravure)

    Nouveau Testament

    Matthieu

    Mt 4:1-

     

    Alors Jésus fut emmené au désert par l'Esprit, pour être tenté par le diable.

    Mt 4:2- Il jeûna durant quarante jours et quarante nuits, après quoi il eut faim.
    Mt 4:3- Et, s'approchant, le tentateur lui dit : " Si tu es Fils de Dieu, dis que ces pierres deviennent des pains. "
    Mt 4:4- Mais il répondit : " Il est écrit : Ce n'est pas de pain seul que vivra l'homme, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu "
    Mt 4:5- Alors le diable le prend avec lui dans la Ville Sainte, et il le plaça sur le pinacle du Temple
    Mt 4:6- et lui dit : " Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi des ordres à ses anges, et sur leurs mains ils te porteront, de peur que tu ne heurtes du pied quelque pierre. "
    Mt 4:7- Jésus lui dit : " Il est encore écrit : Tu ne tenteras pas le Seigneur, ton Dieu. "
    Mt 4:8- De nouveau le diable le prend avec lui sur une très haute montagne, lui montre tous les royaumes du monde avec leur gloire
    Mt 4:9- et lui dit : " Tout cela, je te le donnerai, si, te prosternant, tu me rends hommage. "
    Mt 4:10- Alors Jésus lui dit : " Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : C'est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, et à Lui seul tu rendras un culte.
  • La Serbie doit supporter la submersion migratoire pour entrer dans l'Union européenne

    13/11/11 – 19h00
    BELGRADE (NOVOpress) –
    La Serbie subit depuis deux ans une submersion migratoire sans précédent. Le nombre de demandeurs d’asile a été multiplié par 35 depuis 2008 et compte désormais 2 700 demandeurs d’asile (selon le ministère de l’Intérieur, en 2008, ils étaient 77, en 2009, 275, en 2010, 522 ) ! Evidemment les deux seuls centres d’accueil des réfugiés sont débordés face à cet afflux massif d’immigrés en provenance d’Afghanistan, du Pakistan ou d’Afrique. D’ailleurs, un rassemblement a été organisé à proximité de l’un des centres d’accueil, dimanche dernier, réunissant environ 2.000 personnes à Banja Koviljača afin de protester contre cet afflux sans précédent de demandeurs d’asile et de réfugiés clandestins. (voir vidéo ci-dessus)

     Car depuis plusieurs semaines les habitants de cette paisible ville ont peur, le 27 octobre dernier, une ressortissante britannique, de passage en Serbie, a porté plainte après avoir été victime d’un viol collectif de la part de cinq afghans. Un seul de ces agresseurs présumés, un Afghan de 25 ans a été arrêté et identifié. Les 4 autres sont pour l’instant recherchés.

    Selon Miroslava Jelačić, de l’ONG Grupa 484, rapporté par le Courrier des Balkans, “les immigrés clandestins venus d’Afghanistan ou du Pakistan passent par la Turquie, la Grèce et la Macédoine. Leur voyage est organisé par des mafias régionales qui travaillent à la manière d’une chaîne, d’un pays à l’autre. Certains ne font que transiter par la Serbie, espérant rejoindre la zone Schengen, d’autres souhaitent s’y installer. Peu importe la manière dont ils sont entrés dans le pays. Ce qui compte, une fois sur le territoire, c’est de régulariser leur situation”.

    Face au mécontentement de la population serbe, le gouvernement n’a aucune envie de réagir, bien au contraire. Afin de complaire à l’Union Européenne, l’adjointe du Défenseur des citoyens, Tamara Lukšić Orlandić a annoncé que la Serbie devait être prête à accueillir un nombre accru de demandeurs dans les mois qui suivent. « En tant que pays qui prétend obtenir l’adhésion à l’Union européenne, nous devons respecter les standards européens et assurer les conditions de logement pour les demandeurs d’asile, en consacrant une attention toute particulière aux mineurs. »








  • L'oligarchie au pouvoir, par Yvan Blot

    Article reproduit avec l’aimable autorisation de la Fondation Polémia.

    Sous une apparence de démocratie, le pouvoir réel est en fait oligarchique, c’est-à-dire dans les mains d’un petit groupe d’individus. Ce pouvoir vacille : les pôles de résistance de la société civile s’affirment de jour en jour. En dernier ressort, seule la démocratie directe pourra délivrer les Français de l’oligarchie. Telle est la triple thèse d’Yvan Blot dans cet ouvrage roboratif que nous fait découvrir Henri Dubost avec beaucoup d’élégance.

     

    Polémia

    Défiance du peuple, défiance envers le peuple

    « L’oligarchie au pouvoir » de Yvan Blot

    Si, selon Aristote, l’aristocratie (gouvernement des meilleurs pour le bien commun) dérive nécessairement en oligarchie (gouvernement de quelques-uns pour leur bien personnel), force est de constater que la démocratie (idéalement « gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », selon la formule d’Abraham Lincoln) est paradoxalement également sujette aux mêmes dérives oligarchiques.

    En France, mais aussi dans de nombreux pays occidentaux, on constate une méfiance croissante du peuple à l’encontre du système politique et des instruments de contrôle de l’opinion publique, médias et instituts de sondages. Il y a dix ans, les Français accordaient la note de 4,7 sur 10 à leur système politique ; elle n’est plus que de 3,7 sur 10 dans l’enquête de Bréchon et Tchernia de 2009, relève Yvan Blot. Si 73% des Français ont une image positive de l’armée et de la police, en revanche le parlement, bien qu’élu, ne recueille que 45% de bonnes opinions et les politiques ,18% ! Quant aux médias, 68% de nos concitoyens les considèrent comme « peu ou pas indépendants ». Des scores obtenus, il faut le remarquer, avant la nauséabonde saga Strauss-Kahn, le scandale Karachi ou encore les révélations des pléthoriques mises en examen tant dans les rangs du PS que de l’UMP. Le parfum de pourriture avancée qui flotte sur le monde politico-médiatique ne peut que déciller chaque jour un peu plus les Français sur les soi-disant vertus du Système…

    Les représentants élus par le peuple ne contrôlent pas le gouvernement

    Les candidats qui se présentent devant les électeurs sont désignés à l’avance par les partis, et sont donc choisis pour leur parfaite docilité. Ainsi, souligne Yvan Blot, « ceux qui pourraient contrôler sérieusement le gouvernement (la majorité), ne le souhaitent pas (par discipline de parti), alors que ceux qui voudraient contrôler le gouvernement (l’opposition), ne le peuvent pas, parce qu’ils sont minoritaires ». Certes, « des membres de la classe politique peuvent perdre les élections, mais ils sont remplacés par des équivalents dont la politique n’est jamais très différente de celle de leurs prédécesseurs ». En France, d’aucuns appellent ce système l’UMPS… D’autre part, « le pouvoir législatif est largement dans les mains de l’exécutif qui a l’initiative réelle des lois et qui les faits rédiger dans les ministères. Beaucoup de députés et sénateurs investissent peu sur ce travail de juristes qui parfois les dépasse et qui est peu compatible avec le travail électoral de terrain pour se faire réélire. Ils se bornent alors à signer les rapports préparés pour eux par les fonctionnaires des assemblées ». Un deuxième plafond de verre vers le ciel serein de la démocratie est ainsi constitué par l’administration (la technostructure) caste de hauts fonctionnaires non élus mais qui, de fait, concentrent entre leurs mains la réalité du pouvoir, ceci en parfaite adéquation avec l’idée d’Auguste Comte selon laquelle la souveraineté des experts doit remplacée la souveraineté du peuple. Il faut adjoindre à ce constat le fait que près des trois-quarts des lois votées par les parlementaires ne sont que des implémentations dans le droit français de directives de Bruxelles. Pour Yvan Blot, sous le nom de démocratie dite représentative, nous vivons donc sous la coupe réglée des oligarchies : l’administration civile (les technocrates), les médias (qu’Yvan Blot nomment joliment les « prescripteurs d’opinion »), les dirigeants de syndicats, les groupes de pression culturels et cultuels, etc., qui forment des réseaux en interaction puissante, laissant le citoyen totalement désarmé.

    Le Gestell

    Yvan Blot fonde son analyse de l’oligarchie en référence constante au Gestell heideggerien, qu’on peut définir comme une vision du monde exclusivement matérialiste, utilitariste, techniciste. L’homme idéal selon le Gestell n’a pas de racines (ni famille, ni race, ni nation, ni culture, ni spiritualité, ni religion), n’a pas de passé (un culte mémoriel totalement virtualisé et instrumentalisé dans le sens d’une repentance mortifère lui en tient lieu), n’a pas d’idéal (pur producteur/consommateur interchangeable), n’a pas de personnalité (en lieu et place, un ego hypertrophié par la publicité). Nietzsche en a prophétisé l’avènement dans son Zarathoustra, sous de nom de dernier homme.

    Technique, masse, argent et ego sont les quatre idoles du Gestell dont le masque le plus pernicieux est l’égalitarisme : « Pas de berger, un seul troupeau ! », disait Nietzsche. « Tout historien sait qu’avant la guerre, il y avait bien plus de liberté de parole en France, souligne Yvan Blot. Il suffit par exemple de lire les débats à l’assemblée nationale avant guerre et maintenant. Les discours sont devenus de plus en plus techniques, convenus et plats ». Constat également alarmant sur l’extension du domaine de la barbarie : depuis 1968, soit en quelque 35 années, le nombre de crimes et délits est passé en France de 1,5 million à 4,5 millions… Quant à l’art contemporain (qu’il serait plus adéquat d’appeler art financier), il est la manifestation la plus écœurante de la transformation d’un monde classique, enraciné, en un im-monde post moderniste, cosmopolite. Dans son ouvrage Le siècle juif, Youri Slezkine oppose d’ailleurs le monde mercurien des nomades et de l’astuce (la diaspora) au monde apollinien des guerriers et du sens de l’honneur militaire. « Obscurcissement du monde, fuite des dieux, destruction de la terre, grégarisation de l’homme, suspicion haineuse envers tout ce qui est créateur et libre », tel est le bilan du Gestell selon Heidegger.

    Les justifications idéologiques de l’oligarchie

    Selon Yvan Blot, Le Gestell repose sur quatre piliers idéologiques : le progrès, l‘égalitarisme, le droit-de-l’hommisme, la gouvernance démocratique. Ces masques, qui se veulent séducteurs envers le peuple, mais qui constituent en fait de véritables poisons totalitaires, sont autant d’autojustifications du Gestell. Yvan Blot rappelle fort opportunément que Staline parlait volontiers de droits de l’homme et que l’URSS a voté la Charte universelle des droits de l’homme de 1948, alors même que le régime bolchevique menait une politique intérieure fondée sur une effroyable terreur. « Derrière le progrès, il y a l’utilitarisme du Gestell qui détruit les racines, fait de l’homme une matière première privée de patrie. Derrière l’égalité, il y a la destruction des libertés, l’oppression, et la diffusion d’un esprit de haine qui déchire le tissu social. Derrière les droits de l’homme, il y a la volonté de légitimer tous les caprices de l’ego, quitte à menacer l’ordre public et l’Etat de droit lui-même. Derrière la gouvernance démocratique, il y a l’oligarchie et la volonté d’empêcher le peuple de participer vraiment au débat public, sous prétexte d’étouffer le “populisme” », observe Yvan Blot. Ces oripeaux idéologiques du Gestell se retrouvent d’ailleurs aussi bien à gauche qu’à « droite » : il existe une « droite » mondialiste, utilitariste, politiquement correcte, hostile à la famille et à la nation qui, comme la gauche, est totalement à la botte du Gestell.

    « Là où règne le péril, croît également ce qui sauve ! »

    Mais selon Yvan Blot, le Gestell, en tant qu’il nie l’essence de l’homme, ne peut que s’effondrer. La préférence pour l’immédiat, la déresponsabilisation des individus, la réification de l’humain et de la vie, le choix systématique de l’hédonisme et de l’esthétisme contre l’éthique, aboutissent à un effondrement civilisationnel, ainsi que l’ont montré Hans Herman Hoppe dans son ouvrage Democracy, the God that failed, et Jean-François Mattéi dans La barbarie intérieure. Entre autre dans le domaine de la démographie, la dictature du Gestell aura en Europe des conséquences catastrophiques dans les vingt prochaines années, souligne Yvan Blot, ceci en accord avec le démographe Yves-Marie Laulan pour lequel « la démographie scande l’histoire ».

     L’éviction des Serbes du Kosovo, qui nous rappelle d’ailleurs que l’histoire est tragique, est l’illustration la plus récente de ce principe. Pour Yvan Blot, un des contrepoisons au Gestell est l’ « autonomie de la pensée existentielle ».

    En termes plus triviaux : on ne peut mentir tout le temps à tout le monde… Yvan Blot prend entre autre l’exemple politiquement incorrect de l’immigration. Le bombardement systématique du slogan « L’immigration est une chance pour la France », avec statistiques et études enchanteresses à l’appui, après avoir pendant trente ans sidéré les foules et empêché toute prise de conscience du phénomène de substitution de population, finira par être perçu comme un insupportable mensonge par ceux-là même qu’il était censé normaliser.

    Tout comme les citoyens de l’URSS ont fini par constater, malgré l’omniprésence de la propagande du régime, le gouffre béant entre l’idéologie et le réel. Pour Yvan Blot, cette Aléthéia (dévoilement en grec) « ne dépend pas de la volonté des hommes mais de changements internes à l’être du destin (ce que les Grecs appelaient Moira) ».

     Incontestablement, entre autre avec Internet, la parole s’est libérée, dans le peuple en général et parmi les jeunes tout particulièrement. L’Aléthéia semble donc irréversible. Ce qui est vrai des victimes de l’insécurité et de l’immigration l’est aussi de celles de la spoliation fiscale et patrimoniale. Yvan Blot insiste également sur ceux qu’ils nomment les « héros », les éveilleurs de peuples qui savent cultiver les vertus guerrières et le désintéressement, ainsi que sur le rôle du catholicisme, mais un catholicisme qui aurait naturellement retrouvé sa dimension combattante. Celui par exemple du pape saint Pie V dont les appels à la lutte contre l’islam aboutirent à la magnifique victoire de Lépante sur le Turc en 1571. Et Yvan Blot fait également sien le profond aphorisme du poète Hölderling : « Là où règne le péril, croît également ce qui sauve ! »

    Les contrepoisons politiques : enracinement national et démocratie directe

    « Vouloir séparer les notions idées de nation et de démocratie est un leurre » affirme Yvan Blot, remarquant avec Heidegger qu’il s’agit de mettre l’identité (qui rassemble) avant l’égalité (qui disperse. Lorsque les Athéniens se réunissaient sur l’agora pour décider de la chose commune, ils le faisaient au nom de leur famille et de leur lignée, non pas simples expressions de contrats comme le voudrait le Gestell, mais liens transcendants entre individus. Seule l’appartenance nationale est garante d’une cohésion sans laquelle il ne saurait y avoir de démocratie. Or « il n’y a pas de nation sans volonté politique de ses citoyens d’en faire partie ». D‘où le puissant levier de cohésion nationale qu’est la démocratie directe, laquelle est fondée sur deux outils essentiels : le référendum veto et l’initiative populaire. Le premier consiste à permettre au peuple d’annuler une loi votée par le parlement. La seconde est une pétition pour soumettre à référendum un projet de loi voulu par les citoyens signataires sur un sujet que le gouvernement ou le parlement ignorent ou ont peur d’aborder. En Suisse, une initiative populaire a abouti à un référendum anti-minarets, largement remporté par son initiateur, l’Union Démocratique du Centre, premier parti de la Confédération, et de très loin, en nombre d’électeurs. Les adversaires de la démocratie directe allèguent la non-maturité ou le manque d’ « expertise » des citoyens. Or des études universitaires très poussées, tant en Suisse qu’aux Etats-Unis, ont montré que les décisions du peuple, quand on consent à lui donner directement la parole, sont toujours modérées et raisonnables.

    « En France, conclut Yvan Blot, il faudra sans doute une crise grave pour que l’oligarchie politique se résolve à introduire la démocratie directe ». Au vu des derniers événements, entre autre crise de l’euro et crise de l’endettement des Etats, nous n’en sommes plus très loin…

    Henri Dubost

    - Yvan Blot, L’oligarchie au pouvoir, Editions Economica, 2011, 144 pages

    Yvan Blot, ancien élève de l’ENA, docteur ès-sciences économiques, ancien député du Pas-de-Calais et ancien député européen. Créateur de l’association « Agir pour la démocratie directe » qui demande que l’on applique l’intégralité des articles 6 et 14 de la Déclaration es Droits de l’Homme et du Citoyen, qui autorise le peuple à voter directement par référendums les lois et les impôts.
    Source : Polémia – 10/11/2011

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