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Blog - Page 1330

  • Alain Soral et le Talmud

    Vidéo du 30 juin 2011

  • Charlie Hebdo: des problèmes financiers?

    443147357.jpg Charlie hebdo couverturue.jpg

    (Cliquez sur la couverture)

    Un de nos lecteurs nous a suggéré de vérifier la situation financière de la société, LES EDITIONS ROTATIVE ("CHARLIE-HEBDO" "HARA-KIRI"), il s'agit du nom commercial de la société propriétaire du journal « Charlie Hebdo ». N'importe qui peut consulter sur internet un des sites d’information sur les sociétés, on découvrera le document suivant :

    L’affaire Charlie Hebdo pourrait être directement liée à ses résultats financiers catastrophiques !

    AlLTER INFO - 07/11/11

  • Sarkozy, le président du désespoir d'achat !

     

    Communiqué de Marine Le Pen, candidate à l’élection présidentielle de 2012, Présidente du Front National

    Le gouvernement Sarkozy vient de porter un nouveau coup très violent contre le pouvoir d’achat des Français : hausse de la TVA, quasi gel des allocations sociales, coupes dans les dépenses de santé. Après la hausse des mutuelles et de la CSG, une nouvelle fois c’est le peuple qui paie : salariés, classes moyennes et populaires, retraités.

    Les autres mesures annoncées relèvent de l’enfumage, comme la surtaxe exceptionnelle d’impôt sur les sociétés pour les grandes entreprises, alors qu’on sait que les grands groupes ne paient quasiment pas l’impôt sur les sociétés. Ou alors elles sont parfaitement ridicules : il est en effet piquant de constater qu’après avoir multiplié par trois son salaire le président de la République consente à ne plus l’augmenter ! Quelle générosité de sa part, quand on sait que 8 millions de personnes sont sous le seuil de pauvreté.

    Cette baisse organisée du pouvoir d’achat n’a aucun sens, a fortiori en période de crise. Elle est même criminelle.
    En poussant les Français à l’agonie économique et sociale, on précipite la chute du pays et l’explosion de la dette. La Grèce, le Portugal, l’Espagne et l’Italie ont connu ce processus avant nous.

    Complètement perdu face à la crise de l’euro et en panique devant les injonctions des marchés financiers, le gouvernement Sarkozy a choisi de mépriser l’angoisse des Français devant la cherté de la vie, et tue à l’avance tout espoir de reprise économique.

    Celui qui promettait d’être le président du pouvoir d’achat est aujourd’hui le président du désespoir d’achat.

    Marine Le Pen, candidate à l’élection présidentielle, prendra si elle est élue des mesures enfin énergiques contre la dette, fera les vraies économies dont le pays a besoin, tout en protégeant le pouvoir d’achat des Français.

    Il faut pour cela changer de logique et combattre immédiatement toutes les mauvaises dépenses publiques. Arrêt des plans de renflouement des pays victimes de l’euro, aussi inutiles que ruineux, lutte sans merci contre la fraude sociale (qui coûte 20 milliards d’euros par an), réduction drastique des budgets de l’immigration (droit d’asile et aide médicale d’État) et arrêt des cadeaux fiscaux aux puissances d’argent (niche fiscale dite Copé) sont quelques exemples de mesures qu’il faut avoir le courage de prendre rapidement.

  • Fillon augmente la TVA, Merkel baisse les impôts de 6 milliards !

    07.11.2011 | 13:15

    Par  

    Les taux de TVA à 5,5 % seront relevés à 7 %, comme en Allemagne, sauf pour les produits de première nécessité. C'est bien le seul point de rapprochement entre Paris et Berlin: quand François Fillon présente un nouveau plan de rigueur, Angela Merkel annonce 6 milliards d’euros de baisse d'impôts pour les faibles revenus. Les régions et les communes rivalisent d’ingéniosité pour trouver de nouvelles sources de revenus. Florilèges des mesures les plus saugrenues.

    La "convergence franco-allemande" est devenue la marotte du gouvernement français. Mais, au moment où François Fillon expose un nouveau plan d'économies de 7 milliards d'euros en 2012 et de 17 milliards en 2016, la coalition de centre-droit au pouvoir à Berlin annonce 6 milliards d'euros de baisses d'impôts: 2 milliards en 2013 et 4 milliards en 2014.

    Cet allègement était la promesse centrale du gouvernement d'Angela Merkel, et surtout du parti libéral FDP, lors de sa campagne électorale de 2009. Mais la crise économique, et la nécessité de redresser les finances publiques, avaient contrarié ces plans.

    Une vraie consolidation du budget est le préalable, mais en même temps nous voulons remercier les citoyens pour ce qu'ils ont concédé pendant la crise financière,

    a déclaré la chancelière à l'issue d'une réunion avec les dirigeants des partis de la coalition au pouvoir.

    Le seuil de l'impôt sur le revenu sera relevé afin de favoriser les faibles revenus. Le barème sera également révisé pour mieux prendre en compte l'inflation.

    Les collectivités inventent de nouvelles taxes

    Autres mesures emblématiques: le ministre des transports va recevoir une enveloppe d'un milliard d'euros supplémnetaire pour la modernisation des routes et, dès 2013, les familles qui gardent à domicile leurs enfants de 2 et 3 ans recevront 100 euros par mois (150 euros en 2014).

    Une telle réforme est rendue possible grâce à des rentrées fiscales qui ont dépassé les prévisions. En 2011, ces recettes devraient atteindre 571,2 milliards d'euros, soit 40 milliards de plus qu'en 2010. Un pactole qui aurait pu être utilisé pour réduire la charge de la dette (environ 80% du PIB).

    Mais si les chrétiens-démocrates et les libéraux sont parvenus à trouver un accord sur ce dossier qui empoisonnait leurs relations depuis plusieurs mois, les Etats (Länder) et les communes rivalisent d’ingéniosité pour trouver de nouvelles sources de revenus. Le quotidien financier Handelsblatt a ainsi relevé les taxes les "plus absurdes" du pays.

    Payer pour dormir

    Cologne a montré la voie en octobre 2010 en instaurant une taxe sur les lits d’hôtel occupés. Mais les villes de Iena, Erfurt et Gera dans l’ancienne Allemagne de l’est ont été encore plus loin en exigeant que les propriétaires de meublés ou de gites paient chaque jour un impôt de 1,50 euros pour chaque personne qui dort dans leur établissement. Les 4 étoiles doivent, pour leur part, débourser 2 euros afin de financer une enveloppe destinée à la promotion du tourisme dans ces communes.

    Dormir pour se cultiver

    La ville de Hambourg a mis en place une taxe de 5% sur les chambres d’hôtels pour alimenter un fonds de promotion de la culture. Cet impôt devrait dégager environ 10 millions d’euros par an.

    Se blesser pour ne pas payer

    Les allemands l’ont surnommé la "taxe du gyrophare". La municipalité de Hambourg -encore elle- exige désormais que les accidentés de la route qui font appel à la police sans qu’il y ait un seul blessé paye un impôt de 40 euros.  Nos voisins ont en effet pris la mauvaise habitude de demander l’aide des forces de l’ordre à la moindre occasion. La « polizei » se déplace ainsi chaque année près de 2 millions de fois pour de minuscules accrochages sans gravité. La taxe de 40 euros devrait faire hésiter certains contribuables…

    Rester blanc comme un linge pour économiser

    Les propriétaires de cabines de bronzage à Essen dans le bassin de la Ruhr doivent payer depuis 2010 une taxe de 20 euros pour chacun de leur appareil. Cet impôt devrait permettre de lever 150.000 euros par an.  Il n’y a pas de petits profits…

    Verser des taxes pour vendre son corps

    Les prostituées qui travaillent moins de 25 jours par mois doivent verser à la ville de Cologne 6 euros pour chaque journée de labeur sur leur lit. Cette taxe permet à la ville de dégager 800.000 euros de revenus chaque année.

    Payer plus pour dormir moins

    La taxe sur le café existe en Allemagne depuis le… XVIIème siècle. D’un montant de 2,19 euros le kilo pour le café en grain ou moulu et de 4,79 euros pour le café soluble, cette taxe existe aussi en Belgique et au Danemark. Les douanes fédérales saisissent même aux frontières les paquets de Jacques Vabre ou de Carte Noire qui n’ont pas été déclarés…


    Myeurop.info - 07/11/11

  • Le nouveau plan de rigueur de Fillon pour éviter une "faillite" de la France...

    « Le mot de faillite n'est plus un mot abstrait. Notre souveraineté financière, économique et sociale exige des efforts collectifs et prolongés, et même quelques sacrifices.» Avant d'intervenir au 20 heures de TF1 dans la soirée, a justifié lundi à la mi-journée le nouveau plan d'austérité qu'il va présenter aux députés. Celui-ci est destiné à compenser la baisse des prévisions de croissance pour 2012. Ce train de mesures s'ajoute à celui déjà annoncé le 24 août dernier.

     

    Il est censé permettre à la France d'éviter d'ici 2016 près de 65 milliards d'euros de dette supplémentaire en ramenant les déficits à 4,5% du PIB dès 2012 et à l'équilibre en 2016, selon le gouvernement.

    ll s'agit de «programmer nos efforts sur plusieurs années, de miser sur un effort équitable qui concerne l’Etat, les grandes entreprises et les concitoyens les plus aisés», a commenté François Fillon.

    D'ores et déjà, ce plan a été vivement critiqué par l'opposition, à commencer par le candidat PS François Hollande

    Voici le détail des mesures annoncées :

    - Retraites: l'âge légal de départ à 62 ans avancé d'un an, à 2017. «Cette accélération va conforter la réforme de 2010 et permettra de diminuer de plus de 4,4 milliards d'euros les déficits cumulés des régimes de retraite entre 2012 et 2016», a indiqué François Fillon. Cette mesure va, de fait, se traduire par «quelques mois d'activité supplémentaire pour les générations nées entre 1952 et 1956».

    - TVA :  taux réduit de 5,5% relevé à 7% pour les produits et les services, sauf sur les produits de première nécessité, notamment l'alimentation, l'énergie et les services aux handicapés. Il s'agit de s'aligner sur le taux allemand, a précisé François Fillon. Gain estimé : 1,8 milliard d'euros dès 2012. Ce nouveau taux de TVA va notamment concerner le secteur de la restauration qui bénéficiait depuis le 1er juillet 2009, d'un taux à 5,5% ainsi que celui des travaux de rénovation dans le bâtiment.  

    - 500 millions d'euros d'économies supplémentaires sur les dépenses de l'Etat en 2012, ce qui porte l'effort à 1,5 milliard d'économies supplémentaires par rapport au projet de budget initial.
    Cette mesure prévoit par exemple la réduction des surfaces occupées par les administrations de 5% pour les trois prochaines années et s'accompagne d'un programme de cessions immobilières accéléré pour atteindre 500 millions d'euros par an.

    - Nouvelle réduction des niches fiscales pour 2,6 milliards d'économies. Celles-ci incluent notamment la suppression du dispositif Scellier.
    Le chef du gouvernement a aussi indiqué que le prêt à taux zéro sera «recentré pour en limiter le coût» et que le crédit d'impôt développement durable subira «un rabot supplémentaire de 20%».

    Mis en place en 2009 pour relancer la construction de logements neufs, le dispositif Scellier, destiné aux investisseurs qui achètent pour louer, devait initialement cesser à la fin 2012, mais avait ensuite été prolongé. Pour un investissement de 300 000 euros maximum, le dispositif Scellier donne droit en 2011 à une réduction d'impôt à des taux de 22% ou de 13%, selon la performance énergétique du logement, majorés de cinq points si le logement est loué pendant cinq années supplémentaires dans le secteur intermédiaire (loyers plafonnés).

    - Les salaire des ministres, membres du gouvernement et du président de la République seront gelés jusqu’à retour à équilibre finances publiques.
    «J'appelle les responsables politiques et les dirigeants des grandes entreprises, en particulier des entreprises du Cac 40, à faire exactement la même chose.» A l'automne 2007, la hausse de 170% (de 7000 à 19 000 euros) de la rémunération du chef de l'Etat - via un alignement de son traitement sur celui du Premier ministre - avait entraîné une vive polémique.

    - Limitation du remboursement par l'Etat des dépenses de campagne électorale, avec un plafond de remboursement abaissé de 5%.
    «Ce sera également le cas pour les aides aux partis politiques, qui étaient restées stables en 2010 et 2011», a ajouté  François Fillon.

    - Majoration transitoire de 5% de l'impôt sur les sociétés pour les grands groupes dont le chiffre d'affaires dépasse 250 Millions d'euros.
    Gain attendu : 1,1 milliard d’euros.

    - Assurance maladie : progression des dépenses ramenée à 2,5% en 2012, au lieu des 2,8% initialement prévus. 
    On ne connait pas encore dans le détail la traduction de ces nouvelles économies qui doivent rapporter près de 700 millions d'euros d'économies supplémentaires.

    - La revalorisation des prestations sociales gelée à 1%.
    Elle était auparavant indexée sur l'inflation. Economies prévues : 500 millions d'euros. La revalorisation des minimas sociaux et des pensions de retraites, RSA, AAH, ASS et du minimum vieillesse, resteront indexés sur l’inflation.

    - Gel en 2012 et 2013 des barèmes de l'impôt sur le revenu, de l'ISF et des donations et successions par rapport à l'année dernière. 
    Le rendement attendu s’élève à 3,4 milliards d’euros dont 1,7 milliard d’euros en 2012.

    - Relèvement du prélèvement de 19 à 24% sur les dividendes et les intérêts pour «réduire l'écart de taxation entre les revenus du travail et du capital.»
    Depuis le 1er janvier 2001, le taux est de 19% sur la plupart de ces produits. Cette mesure doit rapporter 600 millions d'euros de recettes supplémentaires.

    Le Parisien - 07/11/11

  • Le plus "minable" des deux...

     

    Maurice Szafran

    Billet d’humeur

    Marianne, hebdomadaire créé par l’inénarrable Jean-François Kahn, s’est longtemps singularisé par une détestation obsessionnelle de Nicolas Sarkozy. Pas très original, mais il faut bien vendre… Avec des couvertures aussi « mythiques » que « N’ayez pas peur » (lendemain du 2nd tour de l’élection présidentielle 2007), « Est-il fou ? » ou « Le voyou de la République », les rédacteurs ont pu poser en parangons de liberté de ton journalistique, voire en chantres de l’impartialité : pensez, il leur arrivait de temps à autre d’égratigner la gauche !

    Cela ne suffisait certes pas à mériter un brevet de libres penseurs, mais justifiait surtout le visionnaire soutien longtemps apporté à… François Bayrou (Jean-François Kahn ayant d’ailleurs poussé la logique jusqu’à être candidat aux régionales 2010 sous les couleurs du Modem).

    Depuis, JFK a cédé la place à Maurice Szafran, lequel vient de signer un éditorial sanglant, sobrement intitulé « Minable Marine Le Pen ! ». Rien que çà… Motif de cette tardive montée de sève ? La Présidente du Front national a regretté que le président français, de la République française, n’ait pas donné un prénom français à sa petite dernière. Comme elle avait en son temps regretté qu’une ministre, issue de l’immigration, n’ait pas donné un prénom français à sa petite fille (Zohra Dati).

    Le sieur Szafran n’a visiblement pas envisagé qu’un président de la République et un Garde des Sceaux, par ailleurs promoteurs permanents de l’intégration, auraient pu mettre en pratique leurs théories, en ancrant leur progéniture dans la tradition française par ce biais tout simple : leur donner un prénom rappelant qu’ils ne sont pas français que par la naissance. Les Asiatiques présents en France l’ont, eux, compris depuis longtemps, et donnent majoritairement à leurs enfants des prénoms traditionnels. Comme par hasard, ce sont les ressortissants de ces communautés qui sont aujourd’hui les mieux intégrés dans notre pays. Idem pour les Portugais, Espagnols ou Italiens. N’en déplaise à Maurice Szafran, l’intégration n’est pas un phénomène passif : elle ne peut devenir effective qu’avec l’assentiment et la volonté de ceux qui la réclament…

    Hormis le problème de fond, on sait désormais à quoi s’attendre de la part des « esprits libres » de Marianne dans les mois à venir : un dénigrement hystérique de chaque parole, chaque attitude, chaque déplacement de Marine Le Pen. Mais qui diable empêche Maurice Szafran d’emboîter le pas de son prédécesseur ? Puisqu’il se prend pour un politique, qu’il se jette dans l’arène, prenne des coups justifiés ou non, et ferraille contre les journalistes de mauvaise foi ! Passé de l’autre côté de la barrière, il serait ô combien intéressant de guetter son endurance aux injures gratuites…

    En attendant, le journaliste joue sur du velours : s’en prendre à Marine Le Pen, de la même manière que ses confrères et lui s’en prenaient à Jean-Marie Le Pen, quelle témérité ! Quelle bonne conscience à peu de frais ! Bien au-dessus de cette mesquinerie, la Présidente du Front national ne s’abaissera évidemment pas à répondre sur le même ton.

    Histoire de rire, nous aimerions que Maurice Szafran – une fois, rien qu’une fois – titre sur le qualificatif de « minable », appliqué à un ponte de l’UMP ou du PS, voire au président de la République lui-même… Le retour de bâton ne se ferait pas attendre ! Reste que cela demande du courage, un vrai courage intellectuel, qualité inconnue des gesticulateurs et criailleurs de service ; en bref, des minables.

    NPI

  • 6 novembre 1917: la "Révolution d'octobre"

    6 novembre 2011 - 5:30

    Dans la nuit du 6 au 7 novembre 1917, les bolcheviques s’emparent des principaux centres de décision de la capitale russe, Petrograd (anciennement Saint-Pétersbourg).
    Dans la terminologie bolchevique (on dira plus tard communiste), ce coup de force sans véritable soutien populaire est baptisé «Révolution d’Octobre» car il s’est déroulé dans la nuit du 25 au 26 octobre selon le calendrier julien en vigueur dans l’ancienne Russie jusqu’au 14 février 1918.

    «Jamais une échauffourée de si petite envergure (une dizaine de victimes, d’après les historiens soviétiques) n’a eu des conséquences aussi prodigieuses, et une fois de plus, le sort de la capitale décida de celui du pays tout entier», écrit Léon Poliakov.

    Avec seulement quelques milliers d’activistes et une préparation au grand jour, les communistes – farouchement déterminés – arrivent à prendre le pouvoir dans un empire de 130 millions de personnes.

    Avis aux amateurs…

    Contre-info.com

  • Gonzague Malherbe (Civitas): "Il est grand temps que commence l'automne catholique!"

    06/11/2011 – 15h50
    BORDEAUX (Infos Bordeaux) —Depuis plusieurs jours, certains catholiques font beaucoup parler d’eux. Ils dénoncent la « christianophobie » qui sévit en France, notamment par le biais de plusieurs pièces de Théâtre. En pointe de ce combat, l’institut Civitas. Afin d’en savoir plus, Infos Bordeaux a interrogé Gonzague Malherbe, ancien responsable de Civitas sur Bordeaux.

    Infos-Bordeaux : Depuis quelques temps, un mot nouveau est apparu dans les médias : celui de christianophobie. Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est la christianophobie ? Est-elle en développement en France ?

    Gonzague Malherbe (Civitas) : « Il est grand temps que commence l’automne catholique »

    Gonzague Malherbe : Pour comprendre notre action, il faut avant tout que vos lecteurs sachent ce qu’est l’Institut Civitas. C’est un mouvement inspiré par le droit naturel et la doctrine sociale de l’Église, regroupant des laïcs engagés dans l’instauration de la Royauté sociale du Christ sur les nations et les peuples en général, sur la France et les Français en particulier.

    Depuis plusieurs années déjà nous avons constaté la montée inquiétante, reconnue par beaucoup de politiques, de la christianophobie en France : dans son sens le plus large, ce terme se rapporte à toute attaque, toute discrimination et toute injustice contre la religion catholique et les chrétiens.

    Ces attaques contre les catholiques ne sont pas nouvelles : il faut savoir que près de 95% des profanations en France sont des profanations antichrétiennes (voir les chiffres officiels de la Miviludes : Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires).

    Et pourtant, quels sont les médias qui s’indignent et dénoncent ces actes ? Aucun ! Quels sont les politiques qui dénoncent ces attaques gratuites envers la religion encore majoritaire à ce jour en France ? Aucun ! Le sujet ne semble pas émouvoir, la question parait même être taboue. L’institut Civitas a donc décidé qu’il était grand temps que les catholiques fassent entendre leurs voix, leur incompréhension face à ce silence. Nous aussi sommes indignés devant les attaques répétées dont est l’objet 67% de la population française, et près de 2 milliards d’individus à travers le monde.

    Civitas s’oppose à la diffusion de plusieurs pièces de Théâtre. Pour quel motif ?

    Le lancement de notre campagne contre la Christianophobie ne date pas de ces pièces de théâtre. Il a commencé bien avant, depuis deux ans déjà, mais a connu une grande ampleur avec l’affaire d’Avignon cet été, où une soit disant « œuvre d’art » représentait, sous le titre assez évocateur de « Piss Christ », un crucifix plongé dans l’urine.

    Aujourd’hui, et vous avez raison d’en parler, plusieurs pièces de théâtre suscitent notre colère. Permettez-moi de vous décrire brièvement ces pièces pour que vos lecteurs jugent par eux-mêmes avant de vous dire les raisons principales qui motivent notre mobilisation.

    La première, intitulée « sur le concept du visage du Fils de Dieu » de l’italien Castellucci, représente un vieillard malade passant les cinquante minutes de la pièce à déféquer sur scène. Si la pièce s’arrêtait là, malgré la nullité du scénario, et le manque total d’imagination de « l’artiste », nous aurions laissé l’auteur et les spectateurs bénéficier du privilège de payer 30 euros pour voir et sentir des excréments, mais le blasphème reste à venir. A la fin de la pièce, des enfants sont invités à venir jeter sur le portrait du Christ des grenades, violence gratuite, incitation à la haine envers celui qui est Dieu, à une époque où tous les gouvernements du monde appellent à la paix envers les peuples et les religions. Le vieillard monte ensuite un escalier et vient déféquer sur le visage du Christ, l’inscription « You are not my shepherd » (Tu n’es pas mon berger en référence au Psaume 23 : « Le Seigneur est mon berger »).

    La seconde « Golgotha Picnic » représente une parodie de la mort du Christ. Pendant que les acteurs simulent la mort de celui-ci, des billets de banque sortent des plaies du crucifié, des hamburgers (parodiant les hosties consacrées de la Messe) jonchant le sol, le tout pendant qu’un pianiste nu joue « les sept paroles du Christ en Croix ».

    Notre indignation est donc motivée par le blasphème. Lequel de vos lecteurs accepterait, (qu’il soit chrétien, musulmans, ou autre), de voir son père ou sa mère se faire déféquer sur le visage ? Pour les catholiques, le Christ, Sauveur de tous les hommes par sa mort sur la Croix, est bien plus qu’un père. Il est Dieu. Notre indignation face à cette attaque gratuite, pleine de haine, sans utilité aucune, si ce n’est celle de provoquer, est donc légitime. Si ces pseudo artistes s’en prennent à la religion Catholique c’est qu’ils savent pertinemment qu’ils ne risquent rien ! Auraient-ils fait la même pièce avec un portrait de Mahomet ou un chandelier à sept branches ? Une telle attaque de l’Islam ou du Judaïsme aurait vu la destruction du théâtre en moins de 24h … Nous en avons eu la preuve avec Charlie Hebdo ! Il est donc facile pour eux de s’en prendre aux Chrétiens qui se laissent trop souvent cracher dessus sans mot dire. Il est temps de réagir. Après le printemps arabe, il est grand temps que commence l’automne catholique !

    Le second motif de notre indignation est politique : ces œuvres sont financées en très grande partie par les institutions publiques et donc par l’argent du contribuable. Nous avons donc le droit de protester lorsque nos impôts sont utilisés de cette manière, alors même que nous traversons une crise économique sans précédent.

    Le lobby catholique semble s’éveiller. N’est-ce pas parce que ceux-ci sont devenus minoritaires en France ?

    Au contraire, je pense que c’est surtout le fait d’un ras le bol généralisé qui fait que les catholiques se réveillent enfin. J’en veux pour preuve les grandes manifestations mises en place à l’initiative de Civitas qui ont connu un large succès. A Paris près de 5000 personnes venues de toute la France et même de l’étranger se sont mobilisées pour dénoncer la christianophobie et protester contre la passivité du Gouvernement.

    Les récentes actualités nationales et internationales qui ont vu le massacre de nombreux chrétiens dans le monde (Egypte, Lybie, Chine…) ainsi que les attaques gratuites dont sont victimes les catholiques français ont été sans doute à l’origine de cette levée massive des catholiques et des chrétiens.

    Certains dénoncent la violence de vos actions

    La désinformation semble être la spécialité de certains médias. Si quelques-uns de nos amis ont été en garde à vue 48h, ils sont poursuivis « pour entrave à la liberté d’expression par violence et voix de fait en ayant prié et chanté des chants religieux dans le théâtre » (citations devant le tribunal correctionnel) ! Il n’y a absolument pas de violence : notre arme est la prière et cela nous suffit !

    Combien de temps durera votre action ?

    Aussi longtemps que dureront ces spectacles qui nous attaquent directement. J’en profite pour inviter vos lecteurs à nous rejoindre à Rennes le jeudi 10 novembre prochain à 18h30 place de Bretagne, ainsi qu’à Toulouse le 19 novembre à 18h place de la Daurade.

    Permettez-moi enfin, au nom de Civitas et au nom de tous les Chrétiens soucieux de défendre leur Foi Catholique et l’Honneur de Jésus Christ, de vous remercier pour cet entretien que vous nous accordez. Il me permettra je l’espère de rétablir la vérité quand à la riposte des jeunes chrétiens face aux provocations blasphématoires à Paris, afin que vos lecteurs connaissent la réalité de notre mouvement, et s’ils le souhaitent, nous soutiennent dans nos différentes actions.

    Propos recueillis par David Mernet

    Source : Infos Bordeaux.

    [cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine [

  • Que sait-on du meurtre d'Océane, 8 ans ? Crime de pédophile?

     

     FAIT DIVERS - 20 Minutes fait le point sur l'enquête...

    Comment a commencé cette histoire ?

    Samedi, Océane, une fillette de huit ans, a quitté son domicile en fin de journée pour se rendre chez une amie, à environ 300 mètres, à Bellegarde, une commune de 6.000 habitants à mi-chemin entre Arles et Nîmes, afin de chercher un jeu vidéo. Ne voyant pas revenir l’enfant, les parents ont alerté la gendarmerie aux alentours de 19h.

    Quand a-t-on retrouvé la fillette ?

    Malgré les recherches de la gendarmerie jusqu’à trois heures du matin, la fillette n’a pas été retrouvée le samedi.

    Le corps de la fillette a été retrouvé dimanche matin vers 10h30 par la propriétaire d'un mas, à deux ou trois kilomètres de son domicile situé à Bellegarde, au pied de vignes.

    Que révèlent les premières constatations?

    Le procureur de la République de Nîmes, Robert Gelli, a déclaré dimanche que la fillette a été tuée à l'arme blanche. Son corps doit être autopsié lundi. 

    «Il y avait des traces de coups de couteau, en tout cas d'arme blanche, au niveau du sein gauche, quatre traces dont trois sont pénétrantes», a précisé lors d'une conférence de presse retransmise sur i-télé.

    Quand est intervenue la mort ?

    Selon les premières constatations des enquêteurs, l'enfant est morte peu après sa disparition, signalée samedi par ses parents à la gendarmerie aux alentours de 19h00.

    Y a-t-il eu violence sexuelle ?

    «A ce stade, il est prématuré de dire s'il y a eu agression sexuelle», a déclaré le procureur de la République. L’autopsie devrait infirmer ou confirmer ce type de violence.

    Seuls faits connus pour le moment: la fillette était vêtue, mais son pantalon était baissé et il lui manquait une chaussure, a ajouté le procureur.

    Le corps a-t-il été déplacé ?

    Selon le procureur de Nîmes, le corps de la fillette a été déposé dimanche matin à l'endroit de la découverte, car il ne portait ni traces de boue ni salissures, alors que la région est le théâtre de fortes précipitations.

    «Il n'y a pas d'élément objectif qui permette d'aller vers une piste plutôt qu'une autre», a-t-il précisé.

    L'enquête a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Nîmes.

    A.-L.B. avec Reuters
     
    20Minutes - 06/11/11
     

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    NdB: Que le monstre qui lui a ôté la vie soit rapidement arrêté et châtié comme il le mérite pour son crime abominable.
    Et que la peine de mort soit rétablie, au moins pour les assassins d'enfant!
     
     
     
  • Gard: Océane, 8 ans, a été tuée à coups de couteau

    Océane, fillette de 8 ans habitant à Bellegarde (Gard), portée disparue depuis samedi soir, a été retrouvée morte dimanche vers 10h30 par un promeneur, au bout d'une vigne, sur cette commune. Le corps, à demi-dénudé, se trouvait à deux ou trois kilomètres du domicile familial. La petite fille a été tuée à coups de couteau.

    On «s'oriente clairement vers une piste criminelle», a souligné Robert Gelli, le procureur de la République de Nîmes, lors d'une conférence de presse en fin d'après-midi. 

    Le corps aurait été déposé dans les vignes dans la matinée

    Selon le magistrat, le décès de l'enfant, «tuée à l'arme blanche», remonte à samedi. «On ne peut pas dire si la fillette a été violée, a précisé le procureur. Il faut attendre les résultats de l'autopsie», qui devrait avoir lieu lundi. «L'état dans lequel se trouvait la petite Océane laisse à penser qu'elle avait été transportée là puisqu'il n'y a pas de traces de boue ni de traces particulières de ses blessures sur ses vêtements», a-t-il ajouté. «L'enfant n'a pas marché dans la boue, on est plutôt dans l'hypothèse d'un corps déposé dans la matinée à cet endroit-là», a poursuivi le magistrat.

    Une douzaine de personnes dont les parents et grands-parents d'Océane ont été entendus par les enquêteurs de la section de recherche de Nîmes. Qualifiée de «très bonne élève», l'enfant vivait avec ses parents à Bellegarde depuis deux ans.

    L'enfant était partie chercher un jeu vidéo chez un voisin

    Samedi soir, la fillette a disparu peu après 19 heures, alors qu'elle était sortie, à la demande de son père, pour aller chercher un jeu vidéo chez des voisins, habitant à quelque 300 mètres de là, a expliqué le porte-parole de la gendarmerie de Languedoc-Roussillon. Le voisin en question, un ami des parents d'Océane, a affirmé n'avoir jamais vu arriver la fillette, selon le procureur. Un témoin aurait cependant aperçu l'enfant sur le chemin la conduisant chez son voisin, selon la même source.

    Ne la voyant pas revenir, ses parents ont appelé leur ami qui leur a dit ne pas l'avoir vue. Ils ont alors immédiatement donné l'alerte et un important dispositif de recherches a été mis en place. Une quarantaine de militaires de la section de recherches de Nîmes, assistés d'un hélicoptère, avaient entrepris de fouiller les alentours du village, et de sonder un étang et des canaux proches.

    Une quarantaine de militaires de la section de recherches de Nîmes, assistés notamment d'un hélicoptère, avaient entrepris de fouiller les alentours du village, et de sonder un étang et des canaux proches. Sur autorisation du procureur, sa photo avait été diffusée sur le site Internet du quotidien régional «Midi Libre». En début de matinée, près de 300 personnes s'étaient rassemblées dans le village, à l'appel des autorités, pour organiser une battue.C'est vers 10h30 qu'un des participants a retrouvé le corps de la fillette, dans une vigne située à la sortie du village, à deux ou trois kilomètres du domicile familial.


    Dans le village sous le choc, des militaires barraient l'accès au terrain où a été retrouvé le corps de l'enfant, ainsi que la ruelle où est située la maison aux volets verts de la famille d'Océane, tandis que les équipes de recherches étaient toujours rassemblées dans la salle des fêtes du village gardois de 6 000 habitants.
     
    Le Parisien- 06/11/11
     
  • Marche russe: les nationalistes défient Poutine

    Des milliers d'extrémistes anticaucasiens ont défilé vendredi à Moscou. 

    «Moubarak, Kadhafi, Poutine » et « Arrêtons de nourrir le Caucase » : ce sont derrière ces slogans qu'ont défilé à Moscou 25 000 personnes, selon les organisateurs de la Marche russe. Même si la police n'a dénombré que 7 000 manifestants, le mouvement nationaliste russe a démontré vendredi la preuve de son influence. Alors que l'opposition traditionnelle à Vladimir Poutine ne parvient guère à mobiliser place Pouchkine, les organisations extrémistes ont réussi leur pari dans un quartier dortoir excentré. Soixante autres villes de Russie ont enregistré des défilés similaires durant cette journée fériée, censée célébrer la «fête de l'unité du peuple».

    Principalement jeune et masculine, la foule a exigé de «rendre la Russie aux Russes», tout en réclamant des élections «libres et démocratiques». Depuis le meurtre, en décembre 2010, par un ressortissant du Daguestan (Nord-Caucase), d'un supporteur de football, ce mouvement n'a cessé de prendre de l'ampleur. À l'époque, Vladimir Poutine lui-même, était venu se recueillir sur la tombe de ce fan, membre du club du Spartak. Mais son geste n'a pas suffi : aujourd'hui, le premier ministre - assuré de revenir au Kremlin en 2012 - se retrouve débordé sur sa droite. «Poutine ne défend pas les Russes, il ne pense qu'à une seule chose : gagner de l'argent », s'époumone Alexandre, un chauffeur âgé de 39 ans. Dans ses mains, un tract qui appelle à «juger» le chef du gouvernement et à l'expédier derrière les barreaux. Alexandre assimile la Russie à un pays conquis par des Caucasiens « qui dansent pendant que nous, on travaille ».

    Démon du séparatisme 

    Comme les autres manifestants, ce dernier reproche au Kremlin de déverser des milliards d'euros dans ces républiques montagneuses, qui, après avoir été travaillées par le démon du séparatisme sont désormais victimes de la terreur islamique.

     Il y a quelques semaines, le jeune président autocrate de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov - protégé de Vladimir Poutine - a fêté son anniversaire à Grozny dans un déluge de magnificence et de paillettes, expliquant que l'argent «venait du ciel ».

    Parallèlement, le parti de Vladimir Poutine, Russie unie, est assimilé à un «parti de bandits et de voleurs », à qui l'organisateur de la marche russe, Alexandre Belov, a exhorté ses supporters, de n'apporter aucune voix lors des élections parlementaires du 4 décembre. «Nous sommes contre Russie unie, qui autorise les Caucasiens à tuer nos gars et à violer nos filles », explique Medina. Cette lycéenne de 17 ans a participé à la marche russe en cachette de ses parents qui eux, votent pour le parti dominant. «Des manifs pareilles, ce n'est qu'un début dans l'expression de la haine populaire. Le peuple va se relever et la Russie redeviendra puissante», prédit Valentina, 62 ans, ancienne économiste au ministère des Transports.

    Bien que déployées en masse, les forces de l'ordre sont restées étonnamment passives, alors qu'au centre de Moscou, elles ont pour habitude d'embarquer le premier militant des droits de l'homme osant scander un slogan hostile au régime.

    Le Figaro - 06/11/11

  • Les chevaliers Teutoniques, sur Arte

    Voyage à la découverte de l’ordre Teutonique, qui construisit ses bastions depuis le Liban jusqu’à la mer Baltique.

    C’est en 1190, en Terre sainte, que fut créé l’ordre Teutonique, confrérie hospitalière de marchands et d’artisans allemands destinée à soutenir les chrétiens au cours de la troisième croisade, partie reconquérir Jérusalem à la demande du pape Innocent III. C’est la première fois qu’une frange de la société autre que la noblesse accède à la chevalerie.

    Très vite, cependant, l’Ordre quitte la Terre sainte et se consacre à la christianisation de l’Europe balte, plus précisément de la Prusse. Il deviendra bientôt une puissance respectée de ses voisins. Filmé avec des moyens dignes d’un film de fiction, ce docudrame historique allie reconstitutions et évocation documentaire pour retracer les grands moments de l’histoire des chevaliers Teutoniques au cours du Moyen-âge. Au centre du récit, la bataille de Tannenberg, en 1410, qui marque l’apogée de l’ordre et le début de son déclin.

    (France, Pologne, 2011, 53mn) ARTE / TVP

     [cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine

  • Les deux Grèce. Par Philippe Milliau (Tribune libre)

    La première, dont ne parle pas ou plus assez, la Grèce antique, berceau des humanités, de la philosophie, des sciences, des rythmes culturels et religieux européens avec les récits d’Homère ; la mère, la bonne mère de notre magnifique et parfois contradictoire civilisation.
    Quoi de plus beau qu’une prière sur l’Acropole, au centre de cet ensemble architectural et sacré inégalé, face au soleil invaincu ? Oui, il faudra de nouveau apprendre aux lycéens de chez nous le rôle fondateur de cette Grèce là pour ce qu’ils sont,ce que leurs pères étaient, et ce que leurs fils seront.

    Et puis la seconde dont on parle trop, beaucoup trop au moment présent. Issue des périodes tragiques du second conflit mondial,prolongé par une guerre civile atroce (près d’un grec sur dix y périt), puis du régime dit« des colonels », son entrée dans la communauté européenne fut une récompense, un paquet cadeau ; était elle prête à recevoir le cadeau ?

    Bien sûr que non ; instrumentalisée par les Anglo Saxons depuis 1941, c’est comme par un extraordinaire hasard sans doute que ses comptes macro économiques furent maquillés avec la complicité de la trop célèbre banque Goldman Sachs ; c’est cette consciente tricherie qui lui permit d’intégrer la monnaie unique.
    Ce furent aussi plus de 100 milliards de fonds communautaires dilapidés en quelques années, une classe politique en dessous de tout, une évasion hors du pays de toutes les vraies fortunes, une administration fiscale incapable de percevoir l’impôt sur les particuliers comme sur les entreprises. Une montée en flèche des déficits publics, de la dette publique alors même que l’Euro apportait au pays d’incroyables facilités (trop sans doute).

    L’on sait la suite : ce pays tiers mondisé renoue avec l’anarchie politique et sociale.

    Parlons vrai

    Qui gagne dans l’affaire en cours ? Les USA qui, focalisant l’attention sur la Grèce font oublier leurs collectivités locales en banqueroute les unes à la suite des autres, ainsi que leur situation globale, bien plus périlleuse encore que celle de l’Europe. Les grandes fortunes qui ont quitté un pays « dangereux » pour elles pour s’abriter dans des paradis fiscaux qu’il faudra bien reconquérir. Les spéculateurs qui en profitent pour prêter à des taux pharaoniques (un comble pour des Grecs !) tout en se couvrant par des assurances ad hoc. Politiquement la Grèce parait donner raison aux tenants du souverainisme étriqué, celui de l’impossible recours aux états nations alors que nous sommes à l’ère des nations continents.

    Qui va perdre ? Le peuple grec, c’est certain, quelle que soit l’issue ; l’Europe entière qui va devoir payer, contribuables en tête.

    Quel est le risque majeur ? La spirale de la fin de l’Euro, de l’éclatement de l’Europe, un nouveau champ de ruines économiques, morales, politiques, sociales et pourquoi pas un jour militaire sur notre terre d’Europe.

    Deux choix sont cohérents, mais chacun comporte des conditions amères :

    Choix No 1 : nous, européens divorçons avec la Grèce. Retour à la drachme, fin aussi de la présence dans l’Union. Une certitude de perte de la quasi-totalité de nos créances, mais la fin du fardeau. Pour les Grecs, une faillite complète, un redémarrage à quasi zéro, avec la « chance » du tourisme : la Thaïlande au mieux, Cuba au pire…. Et une misère considérable pendant des décennies. Et qu’on ne vienne pas nous parler d’Argentine et de son redressement comme modèle : c’est confondre la crise de la dette et celle de la monnaie. L’Argentine avait un problème : sa dollarisation, pas sa dette, pas sa croissance.

    Choix No 2 : plan de sauvetage sur plan de sauvetage. Peut être une chance ; deux conditions nécessaires, la mise sous tutelle du pays avec une européanisation des systèmes fiscaux et sociaux, mais aussi une taxation de la spéculation, un rapatriement des capitaux. Le peuple grec paiera dans la douleur ; on ne peut pas lui demander d’accepter que les gros capitaux ne participent pas au redressement. Sinon, on va vers la guerre civile, et une nouvelle situation sans issue.

    Souveraineté

    On le sent bien dans tous les cas, c’est un problème de souveraineté. Ou retour à des souverainetés de petites nations, vulnérables, et qui n’auront que les faux attributs d’une autonomie que les démagogues leur font miroiter. Et en tout cas aucune puissance.
    Ou une vraie souveraineté Européenne, capable de protéger, de taxer les mouvements de capitaux et d’en bloquer la fuite ; capable aussi de s’approprier les deux instruments clef du pouvoir moderne : la monnaie et le réseau de satellites.

    Ne disposant plus des souverainetés nationales et pas encore de la souveraineté Européenne, nous voyons, impuissants, le chaos se développer sous nos yeux.

    Un mot sur l’affaire du référendum ; aussitôt proposé, aussitôt retiré : certains populistes ont cru bon crier « ils craignent le verdict du peuple ». C’est une erreur de perspective, me semble-t-il ; Papandréou a tenté un coup de bluff à fort relents démagogiques. Pour faire simple : il crie au secours, demande aux autres de payer bien vite, et lui voulait se couvrir par un référendum un peu plus tard, ce qui lui aurait permis de ne pas engager ni assumer politiquement les nécessaires efforts collectifs des Grecs ! Les dirigeants actuels de l’Europe ont réagi, fixant une condition : voir la question posée et donner leur accord. Y a-t-il un seul peuple au monde qui voterait pour plus de travail, de charges, d’impôts et moins de prestations ? Autant solliciter un vote sur la suppression des catastrophes climatiques et des maladies en tous genres ! La réponse des instances européennes apparait donc plutôt légitime. On notera que cette réponse vaut reconnaissance des limites que le savoir faire manipulateur assigne à une supposée souveraineté populaire en fait bien conditionnée par la propagande et la publicité… Répétons le : dans tous les cas, le peuple grec paiera. Ce qui est honteux, scandaleux, c’est que ceux qui ont le plus profité, le plus spéculé, eux se soient mis à l’abri dans des paradis fiscaux qu’il faudra bien arraisonner un jour !

    Et pour conclure, observons ce consensus extraordinaire sur « l’effet domino ». Si la Grèce quitte l’Euro alors ce sera un autre pays européen en péril puis un autre : c’est la fin ! Qu’est ce que cet effet domino, si ce n’est la contagion ? Qui est victime de la contagion ? Le faible ! Exactement la tactique des USA qui adore l’échelonnement des difficultés dans « la vieille Europe » tout en redoutant que tout s’effondre simultanément, les entraînant ainsi dans la chute. Des européens faibles, coupées en tranches et pour partie dollarisés, pour partie anéantis ! La dette est là, dans tous les pays, ou presque ; ce qui change, c’est le regard qui est porté sur la situation. Qui porte le regard ? Les grands médias financiers ; qui les dirige ? Pas la Grèce, ni la Russie, ni même l’Allemagne ou la France, assurément !

    Dotés d’un puissant état fédéral Européen, nous serions libres, libres de porter le regard… sur la situation de quasi-faillite californienne par exemple.

    Philippe Milliau

    Philippe Milliau est diplômé de l’école des Hautes Etudes Commerciales. Il a dirigé plusieurs entreprises à taille humaine; il a également présidé la commission “développement économique” à la région Ile de France. Très engagé depuis longtemps dans des actions de réflexion et d’influence, il est aujourd’hui l’un des dirigeants du courant identitaire.

    [cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine -

     05/11/11

  • Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

    Chant d'automne

     

    Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
    Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
    J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
    Le bois retentissant sur le pavé des cours.

    Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère,
    Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
    Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
    Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.

    J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;
    L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
    Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
    Sous les coups du bélier infatigable et lourd.

    Il me semble, bercé par ce choc monotone,
    Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
    Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne !
    Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.

    II

    J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,
    Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer,
    Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre,
    Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.

    Et pourtant aimez-moi, tendre coeur ! soyez mère,
    Même pour un ingrat, même pour un méchant ;
    Amante ou soeur, soyez la douceur éphémère
    D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant.

    Courte tâche ! La tombe attend ; elle est avide !
    Ah ! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,
    Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,
    De l'arrière-saison le rayon jaune et doux !

     

    (Les fleurs du mal)

  • Meurtre de la joggeuse - Les dernières paroles de Marie-Christine Hodeau: pourquoi n'a-t-elle pas été secourue après son appel à la police ?

    Lire l'article: http://lci.tf1.fr/france/justice/meurtre-de-la-joggeuse-les-dernieres-paroles-de-marie-christine-6808878.html

    05/11/11

  • La Libye et la Tunisie sur la voie iranienne, par Claude Lorne

    Après une assez longue diète médiatique, le chef de l’Etat s’est adressé à ses sujets au lendemain du sommet européen de Bruxelles, via TF1 et France 2. Interrogé ce 27 octobre par Jean-Pierre Pernaut et Yves Calvi sur la dramatique situation économique de l’Europe en général et de notre pays en particulier, le chef de l’Etat ne s’est pas contenté d’incriminer, à juste titre, les « erreurs » monstrueuses commises par les socialistes, en 1983, avec le passage de « la retraite à 60 ans » puis avec l’instauration des « 35 heures ». Il a aussi pointé « l’erreur », tout aussi grave, que fut l’admission de la Grèce dans la zone euro qui, du coup, « risque en cascade d'être emportée ». Mais le président de se justifier aussitôt : « Ni Mme Merkel ni moi n'étions en fonction lorsqu'on a décidé de faire entrer la Grèce dans l'euro en 2001. »

    C’est vrai. En 2011, en revanche, Nicolas Sarkozy est en fonction. Pas plus que la chancelière allemande, il n’a vu venir le coup de Trafalgar qu’est le référendum annoncé par le premier ministre grec Papandreou et qui se traduira par un rejet massif du plan d’austérité exigé par l’Europe en échange du renflouement (d’ailleurs provisoire) de l’Hellas. Et, même si les journalistes qui le questionnaient ont, avec un tact exquis, évité ces sujets brûlants, n’a-t-il pas commis lui-même des « erreurs », et de taille, hautement préjudiciables à notre économie : ainsi en faisant un département français de Mayotte, île totalement musulmane et déversoir, en outre, de toutes les miséreuses Comores, en proie depuis des semaines à des violences endémiques ? N’a-il pas aussi soutenu, contre certains de ses conseillers et de ses ministres (Alliot-Marie), les émeutes arabes, jusqu’à militer à l’ONU en faveur d’une intervention militaire, nom de code Harmattan, dont notre aviation fut le fer de lance, pour un coût estimé début octobre déjà par l’amiral Guillaud à 430 millions d’euros, ce qui est paradoxal pour un dirigeant politique qui préconise une « gestion rigoureuse » ? Soit dit en passant, toujours selon le chef d’état-major des Armées auditionné par la commission parlementaire de la Défense, « les interventions ayant été très nombreuses cette année, le surcoût des OPEX (opérations extérieures, en Afghanistan notamment) est estimé à 1,3 milliard d'euros ». Alors que le chômage progresse, que s’annulent les rêves de croissance et que l’Etat s’apprête à imposer tout ce qui bouge, se boit, se mange ou se fume, peut-on espérer un terme à ce prurit de se poser en gendarme du monde ?

    Les idiots utiles pris à leur propre piège

    Toussaint 2011. Avec l’automne arrivé, les feuilles mortes des printemps arabes se ramassent à la pelle, les souvenirs et les regrets aussi. Quelque part dans le désert cyrénaïque, Muammar Kadhafi a été enterré aussi clandestinement que précipitamment le 24 octobre, sans qu’il ait été procédé, malgré les promesses, à la moindre autopsie sérieuse. Les témoignages, appuyés de films vidéo, affirmant que, blessé, le dictateur avait été achevé à coups de revolver et lynché  par les « libérateurs »  – lesquels se sont livrés à Syrte au massacre d’une cinquantaines de légalistes, dont beaucoup, blessés lors des combats, ont été tirés des hôpitaux pour être égorgés près de l’hôtel Mahari – étaient donc fondés.

    Nonobstant, Nicolas Sarkozy a salué la victoire des « démocrates » de Benghazi et exalté le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Mais en l’occurrence, que voulait exactement le « peuple » libyen ? Il aura fallu près de huit mois à la grande armada de l’OTAN (dont le mandat, largement outrepassé et violé, notamment par la livraison d’armes lourdes aux rebelles, s’est achevé le 31 octobre) pour imposer le vainqueur de son choix. Et celui-ci est si peu assuré de sa légitimité qu’il a fait inhumer le raïs déchu dans un endroit tenu jalousement secret afin d’éviter, de son propre aveu, « tout pèlerinage », ce qui signifie en clair que le régime honni et son défunt chef conservent pas mal de fidèles.

    Leur nombre, d’ailleurs, pourrait bien augmenter avec les « inévitables bavures » dont M. Bernard-Henri Lévy voulait bien convenir dans Le Point du 20 octobre où, réclamant « Justice pour les libérateurs de Syrte », ville désormais réduite à un tas de décombres, il saluait néanmoins, dans son style inimitable, « la dignité de ces combattants de fortune qui, comme au premier jour, font la guerre sans l’aimer ».

    A cela s’ajoute la décision du Conseil national de transition d’imposer la Charia comme épine dorsale de la future Constitution, ainsi que l’a annoncé le 23 octobre le sieur Abdeljalil, président dudit CNT, devant lequel, le couvrant d’éloges, Nicolas Sarkozy déroulait le tapis rouge à l’Elysée le 1er septembre dernier (1).

    Les lendemains seront-ils aussi moroses, de même en Tunisie où le parti islamiste (mais attention : prônant un islam « modéré ») Ennahda, ou Ennahdha, raflait simultanément 41,47 % des suffrages et 90 sièges sur les 217 que compte l’Assemblée constituante, très loin devant ses concurrents laïcs, aux premières élections, dites libres ?

    Désarroi dans nos médias et désespoir dans les milieux progressistes tunisiens qui s’aperçoivent, mais un peu tard, qu’ils ont tiré les marrons du feu pour les Barbus. On retrouve le même processus, soit dit en passant, que celui qui s’est déroulé en 1979 contre le shah d’Iran avec les intellectuels persans et les riches commerçants du bazar de Téhéran qui appelaient de leurs vœux un régime éclairé et se réveillèrent avec la République islamique du frénétique ayatollah Khomeiny… et de ses successeurs toujours au pouvoir.

    L’histoire ne se contente pas de bégayer, elle repasse aussi les plats les plus indigestes, que les idiots utiles locaux se sont fait un devoir de cuisiner amoureusement, avec la bénédiction de leurs homologues occidentaux.

    Ruée vers cette France où « tout est facile »

    C’est leur affaire, dira-t-on. Hélas non, c’est aussi la nôtre, car nombre de perdants de la nouvelle donne libyenne, comme des déçus (et surtout déçues) de l’antibénalisme, ne vont pas se contenter de subir. Ils vont déferler chez nous, comme l’ont d’ailleurs déjà fait des milliers de Tunisiens depuis que le grisant parfum de la Révolution du jasmin a tourné au miasme.

    Originaire de Sidi Bouziz d’où, après l’immolation par le feu d’un jeune chômeur, partit la révolte contre Ben Ali et qui a été la semaine dernière le théâtre de heurts violents, cette fois contre Ennahda, accusé d’avoir « volé la victoire », le milliardaire véreux Hechmi Hamdi a ainsi provoqué la stupéfaction générale en conquérant une vingtaine de sièges à l’Assemblée constituante.

    Par quel miracle ? Ce nabab installé à Londres où il a créé la télévision satellitaire al-Mostakilla, très regardée en Tunisie, a axé toute sa campagne électorale sur sa détermination à… construire un pont entre ce pays et le sud de l'Italie, objectif comme on sait de tous les candidats à l’exil dans l’eldorado européen !

    Dès le 13 juillet sur le Bondy Blog, site créé pendant les émeutes ethnico-religieuses du ramadan 2005 et animé par des immigrés (2), donc peu suspect de racisme viscéral et primaire, on pouvait d’ailleurs lire sous la plume de Yamina Jarboua que « clandestins, sans travail, venus chercher argent et parfois épouse, les jeunes hommes partis de Tunisie au moment de la chute de Ben Ali, sont source de tracas pour leurs proches résidant sur sol français », en raison de leurs revendications exorbitantes. Un certain Nacer, fringant révolutionnaire ayant « choisi de rester en France et trouvé un logement chez un oncle », exige ainsi d’icelui « un travail par piston et une femme pour qu’elle lui facilite l’obtention des papiers français ». « Il n’est pas le seul à s’inscrire dans ce schéma : Ali, Sofiane et Tarek réclament la même chose, croyant que tout est facile ». De plus, « leur statut de clandestins leur pose problème. Du coup, ils passent des journées entières devant la télé. Pour les familles qui les hébergent, la situation devient compliquée. »

    Ennahda, parti de l’ordre ?

    Une chance pour la France, on vous dit… D’autant que les 500.000 Tunisiens officiellement recensés dans l’Hexagone, loin d’adhérer aux Immortels Principes de notre République, en ont rajouté dans l’obscurantisme. A la grande stupéfaction du lobby immigrationniste, progressiste par définition, plus de la moitié des 120.000 expatriés habilités à voter, et dont une bonne partie sont des binationaux, ont plébiscité Ennahda (Renaissance), alors qu’aucun des candidats investis par les autres partis issus de la révolution n’était élu en France ! Il est vrai que si Ennahda a obtenu un tel succès, c’est, selon Vincent Geisser, chercheur spécialiste du monde arabe et musulman, parce qu’il propose justement un « retour à l'ordre après l'effervescence révolutionnaire des premiers mois », une effervescence dont la majorité du peuple tunisien est maintenant excédée puisqu’elle aura provoqué un profond marasme dans le tourisme et l’industrie textile, deux activités vitales pour le pays.

    Les désinformateurs toujours plus cyniques

    On attend maintenant, encore que sans grand espoir, la repentance des faiseurs d’opinion qui, pour vendre du papier ou de belles images, ont glorifié cette effervescence… quand ils ne l’ont pas orchestrée, à coups de scoops trafiqués et d’informations bidon. Comme, perseverare diabolicum, ils l’ont encore fait en Syrie où, à la suite d’Amnesty International, ils avaient fait sangloter le monde entier sur le triste sort de la jeune Zainab al Hosni, paraît-il enlevée en juillet à Homs par des sbires de Bachar al-Assad et retrouvée plus tard dans une morgue, « décapitée, démembrée et écorchée ». Fin atroce qui fit d’elle « l’icône de la révolte » contre le régime alaouite. Hélas pour les désinformateurs, Zainab faisait sa réapparition début octobre, expliquant avoir fui sa famille pour échapper… à ses frères qui la violaient ! Mais qui a eu connaissance de cet heureux épilogue ? Si TF1 en a fait mention le 6 octobre sur son site internet, la chaîne de béton s’est en effet bien gardée de l’évoquer dans ses journaux télévisés.

    Il est vrai que le même silence sépulcral règne sur les « bébés monstres » de Falloudjah, la ville irakienne bastion de la résistance sunnite et saddamiste jusqu’à la prise (et sa destruction) en novembre 2004 lors de l’opération Shake and Bake (Agiter et cuire, sic) lancée par l'armée américaine. Cette dernière y a-t-elle utilisé l'arme nucléaire ? Tout semble l’indiquer. Depuis lors, en effet Falloudjah connaît une explosion de cancers divers dans la population adulte et un nombre si élevé d'enfants malformés à la naissance, une quarantaine par mois, que chaque famille ou presque y a son « monstre ». Certes, Canal+ a consacré le 31 octobre une émission à ce drame nous ramenant aux heures les plus sombres, celles du bombardement atomique de Hiroshima et Nagasaki, mais à une heure très tardive, 22h45, et surtout plus de trois ans après la chaîne de télévision britannique Sky News. Cette émission a laissé de marbre les humanistes professionnels, que la moindre évocation de l’ « agent orange » mettait en transes quand il était utilisé contre le Nord-Vietnam d’Hô chi-Minh.

    Enfin un bon identitaire !

    D’ailleurs, pourquoi les désinformateurs se gêneraient-ils du moment que les politiques donnent le ton ? Très offensif contre le régime syrien dont il veut avoir la peau à l’ONU, Alain Juppé a fait savoir le 25 octobre, au lendemain des élections tunisiennes, que la France « accompagnerait les changements » dans les pays arabes, sur l’avenir desquels il s’est dit « optimiste »… surtout compte tenu de l'aide exceptionnelle du G8, même si le versement de celle-ci doit être conditionné au « respect des valeurs démocratiques ». Mais en bon disciple de Pangloss, le ministre des Affaires étrangères estime que ces valeurs ne sont en rien menacées. Foi de l’ancien premier ministre, qui, visitant le 22 septembre 1996 un lycée de Montpellier, y avait ameuté les élèves contre Jean-Marie Le Pen et le Front national, « parti raciste et xénophobe », il importe en revanche de « ne pas stigmatiser en bloc les Frères musulmans ou les partis islamiques, ce n'est pas le diable. Il y a parmi eux des gens extrémistes et des gens tout à fait modérés. »

    Pas xénophobe, Ennahda ? Coïncidence fâcheuse pour Juppé, Rached Ghannouchi, son leader, flétrissait au même moment la « pollution linguistique » exercée par le français sur les Arabes, campagne menée en Algérie par Ben Bella en 1962 (« Nous sommes des Arabes, des Arabes, des Arabes ») puis, vingt ans plus tard, par les fondamentalistes du Front islamique du salut. Mais il en faudrait davantage pour ébranler M. Juppé qui ne voit dans la diatribe de l’honorable Ghannouchi qu’une envolée identitaire. Et chacun sait que tout réveil identitaire est sacré, à condition, bien sûr, qu’il ait lieu dans le Tiers-Monde.

    Claude Lorne
    30/10/2011

    (1) In« Libye : retour sur un « succès catastrophique »
    (2) Lire « L'islam hégémonique dans les « prisons-hôtels » de la République»

    Correspondance Polémia – 4/11/2011

    Image : L'Union africaine a finalement reconnu mardi le Conseil national de transition (CNT) comme représentant légitime du peuple libyen, après des semaines de résistance et avoir échoué à s'imposer comme médiateur dans un conflit où l'Afrique a été tenue à l'écart.