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Blog - Page 1473

  • Dans un village d'insertion pour les Roms près de Lille

    REPORTAGE VIDÉO - Depuis près de deux ans, une banlieue de Lille loge 18 Roms dans trois mobil-homes installés en centre-ville. Un mode d'intégration à dimension humaine réussi.

    A Faches Thumesnil, dans la banlieue sud de Lille, la cérémonie des vœux de Monsieur le maire a pris une tournure inattendue, au début de l'année 2009. L'annonce de Nicolas Lebas, élu Modem, a suscité méfiance et inquiétude : un « village d'insertion pour les Roms » allait s'installer sur un terrain communal, à 200 mètres de l'Hôtel de Ville. Le maire répondait à un appel de la présidente de la communauté urbaine de Lille, Martine Aubry, pour accueillir ces familles vivant dans une grande précarité. Aujourd'hui, les craintes se sont dissipées, et le voisinage s'est habitué à ces 18 personnes issues de la communauté Rom, qui vivent dans trois mobil-homes, en plein centre-ville. Et pour le maire, « l'expérience est un succès ». « Il faut voir d'où on les a sortis, ajoute-t-il. Dans les campements illicites qu'ils occupaient, les enfants étaient nus sur le trottoir, c'était abominable. Maintenant, ils sont scolarisés. Ces personnes sont redevenues humaines. »

    Le Figaro - 17/09/10

     

     

      

     

         

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Essonne: plainte de la LDH contre un maire après un article sur les gens du voyage

    La ville de Moigny-sur-Ecole a diffusé des photos de plaques d'immatriculation de gens du voyage dans le bulletin municipal de janvier à côté d'un billet accusateur. La Ligue des droits de l'Homme a porté plainte. L'opposition dénonce «des idées proches du FN».

    C'était dans le bulletin municipal de janvier de Moigny-sur-Ecole, une petite commune de l'Essonne de 1300 habitants : un billet d'humeur dénonçait les «problèmes de nuisances que posent les gens du voyage quand ils décident de s'installer sauvagement dans une commune». Pour illustrer le propos, les photos de 40 plaques d'immatriculation photographiées en juillet pendant l'occupation illégale d'un terrain de sport par 70 caravanes - afin de montrer la détermination de la municipalité à surveiller» les nouveaux venus. Le texte, non signé et se défendant de tout «racisme primaire», a choqué au point de pousser une conseillère municipale à démissionner et la Ligue des droits de l'Homme à porter plainte contre le maire de la commune, qui est aussi directeur de la publication du bulletin.

     

    «Une peur légitime»

     

    Dans un premier temps, le billet déplore le coût supporté par la collectivité pour réparer les dégradations - «faciles à imaginer» - causées par l'occupation illégale du terrain municipal. Il regrette que la présence du campement ait privé les jeunes de la commune d'un lieu de loisir en pleines vacances scolaires. Selon ce texte, la mairie a obtenu 500 euros pour défraiement des consommations d'eau et d'électricité.

    Mais au fil du texte, l'auteur se livre à des associations d'idées qui tendent à présenter les gens du voyage comme un «fléau social», constituant une incitation à la discrimination, estime la LDH dans un courrier adressé le 27 janvier au procureur d'Evry.

    Le texte dénonce ainsi le «nomadisme fiscal aux frais des vrais contribuables» de cette communauté. «Au risque de diffamer, ces ‘déplacements' leur permettent d'éviter de payer un certain nombre d'impôts, de transformer la taxe professionnelle en patente d'ambulant, et permettent de s'adresser parallèlement à plusieurs caisses d'allocations familiales, voire à obtenir le RMI de plusieurs départements», écrit l'auteur. Et de déplorer : «Il est vrai que maintenant, toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire et que la justice est beaucoup trop souvent du mauvais côté !».

    Le billet suggère encore la centralisation administrative des gens du voyage aux Sainte-Marie-de-La-Mer dans les Bouches-du-Rhône, «leur point de convergence», sur le modèle du rattachement des bateliers à Conflans-Sainte-Honorine.

    L'auteur du texte juge enfin «bien légitime» de la part de la population «de faire état de sa colère et de la peur que peut susciter une telle situation face aux nombreux cambriolages constatés ces derniers mois», une affirmation qui relève de la diffamation à caractère racial, selon la LDH.

    La Ligue des droits de l'Homme a également porté plainte contre la publication des photos de plaques d'immatriculation, arguant d'une atteinte à la vie privée via le droit à l'image

     

    L'opposition dénonce des idées proches du FN

     

    «C'est la première fois que l'on voit une initiative anti-Roms de cette force, entre ce billet d'humeur et la diffusion de photos non-floutées», constate François-Xavier Corbel, juriste à la LDH, interrogé par lefigaro.fr. Selon lui, «ce genre d'article est la conséquence des propos tenus par le ministre de l'Intérieur et de sa politique à l'égard des Roms».

    A la mairie de Moigny-sur-Ecole, l'adjoint à la voirie de la commune, Yannick Foucher a répondu que cette affaire «ne regardait personne». «Je n'ai aucun commentaire. On a autre chose à faire», a-t-il déclaré par téléphone, ajoutant que le maire UMP, Pascal Simonnot, était injoignable.

    Bernard Hasselin, président de «Moigny Avec Vous» et opposant au maire, a dénoncé «des idées proches du Front National» alors que, selon lui, «les gens du voyage n'ont pas causé de dégâts». Une conseillère municipale, Betty Laborrier, a démissionné de son poste: «Je ne me sens pas solidaire de ce genre de discours. Je l'ai découvert en ouvrant ma boîte aux lettres. C'est un texte rempli de haine, de racisme, et qui est diffamatoire», a-t-elle déclaré.

    Le Figaro - 18/02/11

  • Un prêtre polonais égorgé en Tunisie

    Un prêtre polonais, âgé de 34 ans, a été retrouvé égorgé ce matin dans une école privée dans la région de Manouba près de Tunis, a indiqué le ministère tunisien de l'Intérieur, attribuant le crime à "un groupe de terroristes fascistes".

    "Il a été retrouvé égorgé dans la garage d'une école des soeurs où ce religieux s'occupait de la comptabilité. Il a été agressé avant d'être égorgé", a ajouté cette source citée dans un communiqué. "C'est un groupe de terroristes fascistes ayant des orientations extrémistes qui est derrière ce crime compte tenu de la façon dont il a été assassiné", a ajouté le ministère sans donner davantage de précisions.

    La famille du prêtre ainsi que l'ambassade de Pologne en Tunisie a été informée de ce meurtre, selon la même source.

    Le Figaro - 18/02/11

  • Diversion? "L'islam sera un sujet phare de la présidentielle"

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    Secrétaire  d’Etat au Logement et président du « club 89 »,  Benoist Apparu  expliquait doctement en juillet  dernier que les attaques menées alors  par la gauche contre Eric Woerth en pleine affaire  Bettencourt avaient pour finalité   de « faire  monter le Front national » , pour planter électoralement l’UMP.  Il affirmait pareillement hier sur RMC et BFM-TVM qu’il «faut faciliter la construction de mosquées dans notre pays, quitte s’il le faut à ce que l’Etat y participe »,  « même si c’est contraire à la loi de 1905 ». La réponse qui lui apparaît idoine  face au développement de « l’islam des caves » et pour couper l’herbe sous le pied au « FN ».

    L’aile droite de l’UMP n’est à l’évidence pas d’accord sur la méthode pour contenir la poussée attendue de l’opposition nationale.  Les  vingt-huit députés UMP, membres du collectif La Droite populaire, ont immédiatement dénoncé dans un communiqué  ces propos, la volonté  «  d’utiliser l’argent des Français pour financer la construction de mosquées. » « Alors que la France est accablée par les déficits publics et sociaux, nos compatriotes demandent aux ministres de gérer l’argent public dans l’intérêt général du pays et non de faire du prosélytisme. »

    Marine Le Pen a eu beau jeu dans un entretien accordé au Point de rappeler que « le financement public des mosquées existe déjà, en contradiction avec la loi. (M. Apparu) nous propose d’entériner des violations de la loi de 1905 qui ont déjà lieu ! Par exemple, la Fondation des œuvres de l’islam de France permet à un certain nombre de musulmans de ne pas payer d’impôts parce qu’ils versent de l’argent pour la construction de mosquées. »

    Rappelons encore que de très nombreuses  municipalités  UMP mettent déjà des terrains à disposition des associations mahométanes, par le biais de baux emphytéotiques, à des prix aussi dérisoires que symboliques, afin d’y ériger mosquées et autres « centres culturels islamiques ».

    Cela n’empêche pas, Nicolas Sarkozy de réactiver le thème de l’Islam et de la laïcité dans la perspective de 2012 –voir notre article en date du 16 février. Ce dernier expliquait aux députés UMP rapportait Le Figaro hier, qu’ «il y a un décalage croissant entre les médias et les préoccupations des Français. Les racistes d’hier sont devenus les populistes d’aujourd’hui (sic). Notre formation politique puis le Parlement doivent s’occuper de ces sujets.» D’où l’idée d’organiser le 5 avril, par l’intermédiaire de  l’UMP,  une « convention sur la place des religions. »

    « Inquiet de la percée du Front national dans les sondages, Nicolas Sarkozy refuse de laisser (Marine Le Pen) préempter la question de la laïcité poursuit cet article qui explique encore : « Ces derniers mois, le chef de l’État a également été alerté par des élus, mais aussi les services de renseignements, inquiets d’un durcissement de certaines revendications communautaires, et d’une multiplication de prêches anti-Occident dans les mosquées. »

    « Le mois dernier, lors d’une réunion rassemblant plusieurs directeurs de cabinet, celui d’Alain Juppé, Jacques Gérault, a raconté son expérience comme préfet de Rhône-Alpes: Un grand imam de même que le responsable local du culte musulman (CFMC) m’ont dit qu’il arriverait un moment où ils ne pourraient plus contenir leurs troupes… Le témoignage a glacé l’assistance. «L’islam sera un sujet phare de la présidentielle», analyse un participant à cette réunion… »

    Nous estimons pour notre part qu’il eut été intellectuellement beaucoup plus honnête que ce soit « l’immigration » qui soit le « sujet phare de la présidentielle », à l’heure  notamment  ou les premiers tunisiens clandestins débarqués à Lampedusa ont déjà  été repérés à la frontière  entre la France et L’Italie.

    Cette question est pourtant essentielle  au moment où les pays du Maghreb et du Proche-Orient basculent dans une instabilité inquiétante. Le  ministre du Tourisme tunisien Mehdi Houas l’a déclaré à l’AFP : «La situation nʼa pas changé, les pauvres du Sud veulent toujours rejoindre lʼeldorado du Nord. Ce nʼest pas parce que l’on sʼest débarrassé de la dictature que tout sʼest arrangé. Il y a toujours 10 millions dʼhabitants, dont certains pensent quʼil nʼy a plus dʼespoir. »

    La réédition  du livre prophétique de Jean Raspail, « Le camp des saints » répond indubitablement à une actualité brûlante. Oui, les jours de la civilisation européenne son comptés, sans un rapide sursaut salvateur de nos peuples.

    Blog de Bruno Gollnisch - 18/02/11

  • DEBAT SUR L'ISLAM - Marine Le Pen: " Il faut obtenir la séparation de la mosquée et de l'Etat

    Propos recueillis par Ségolène Gros de Larquier

    Le Point.fr : L'UMP prépare une grande convention sur la place des religions, et donc de l'islam, en France. Que vous inspire cette initiative ?

    Marine Le Pen : Contrairement à ce que pense Jean-Luc Mélenchon, cela prouve que le FN sert à quelque chose ! Ces sujets n'étaient absolument pas abordés jusqu'à ce que nous réclamions l'ouverture d'un débat national. Je remarque que quand le FN est à 15 % dans les sondages, l'UMP parle des problèmes... Alors si demain le FN est à 30 %, le gouvernement commencera peut-être à régler un certain nombre de problèmes. Il faut donc que le FN soit à 30 % !

    Mais je ne suis pas dupe : cette convention sera du "blabla" alors qu'il faut agir. Si c'est pour nous assurer que les prières de rue vont être interdites à la fin du débat, il faut empêcher tout de suite l'UMP de gaspiller de l'argent ! Les prières de rue sont déjà interdites ! L'UMP doit agir, car c'est un parti au pouvoir et non de l'opposition !

    Le secrétaire d'État au Logement Benoist Apparu propose d'amender la loi de 1905 de séparation des Églises et de l'État afin de permettre à l'État de participer à la construction de mosquées...

    Mais le financement public des mosquées existe déjà, en contradiction avec la loi. Il nous propose d'entériner des violations de la loi de 1905 qui ont déjà lieu ! Par exemple, la Fondation des oeuvres de l'islam de France permet à un certain nombre de musulmans de ne pas payer d'impôts parce qu'ils versent de l'argent pour la construction de mosquées.

    Que proposez-vous pour encadrer l'islam en France ?

    Les juifs, les catholiques se sont soumis à l'encadrement politique en vigueur en France. On a obtenu la séparation des Églises et de l'État en 1905. Il n'y a plus qu'à obtenir la séparation de la mosquée et de l'État. C'est loin d'être fait. Pour y parvenir, je propose d'inscrire dans la Constitution que 'la République ne reconnaît aucune communauté'. Par là, on arrête les subventions aux associations communautaristes et on amène chacun au strict respect de la loi de 1905. Personne ne violait cette loi il y a quelques années. Mais aujourd'hui, la France est confrontée à des revendications de plus en plus importantes provenant de groupes politico-religieux musulmans. Il faut rappeler ces derniers à la loi et non pas torturer cette dernière pour des raisons clientélistes et électoralistes.

    Je plaide aussi pour un contrôle supplémentaire des financements étrangers. Il faut instaurer une règle juste et morale consistant à ne pas accepter de financements provenant de pays étrangers qui eux-mêmes ne respectent pas la liberté religieuse. C'est d'ailleurs ce que pratique le gouvernement norvégien.

    Faut-il plus de mosquées en France ?

    Je ne sais pas s'il faut construire plus de mosquées. Ce qui est certain, c'est que les prières de rue ne sont pas la conséquence du manque de place dans les lieux de culte musulmans. Cela, c'est un mensonge et une manipulation de l'opinion émanant de religieux fondamentalistes. Ainsi, à la demande de l'imam de la rue Myrrha à Paris, des musulmans de toute l'Ile-de-France se donnent rendez-vous pour faire croire qu'il n'y a pas assez de place dans les mosquées ! Au même moment, la grande mosquée de Paris est vide !

    Quid de la formation des imams ?

    Ce n'est pas à la République française de s'occuper de la formation des imams, pas plus que de celle des curés. En revanche, l'État est là pour s'assurer que tous respectent les lois de la République. Aujourd'hui, des imams prêchent la haine et la violence. D'autres marient une deuxième fois des personnes déjà unies par les liens du mariage. Et cela sans aucune sanction.

    Le Point - 18/02/11

  • Marine Le Pen: "encore un petit effort" de l'UMP et le FN atteindra 25%

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    La présidente du FN Marine Le Pen s'est félicitée vendredi matin du débat lancé par l'UMP sur la place des religions, notamment l'islam, en lançant ironiquement à Jean-François Copé, chef du parti : "Encore un effort" et le FN sera "à 25" (pour cent) à l'élection présidentielle.

        
    A la demande de Nicolas Sarkozy, l'UMP veut lancer un débat, avec une convention le 5 avril, sur l'exercice des cultes religieux, et "singulièrement le culte musulman", comme l'a indiqué le patron du parti majoritaire, Jean-François Copé.

    Interrogée sur France Info vendredi matin, Marine Le Pen s'en est félicité avec ironie, en assurant que "la dernière fois" que Nicolas Sarkozy a "utilisé cela, c'était le débat sur l'identité nationale et le Front national a fait 15% (des voix) aux régionales".

    "Alors, encore un effort Monsieur Copé ! Encore un petit débat, un petit blabla sur l'islam, la laïcité, et je pense effectivement que nous pourrons terminer à la présidentielle à 25" (pour cent), a-t-elle ajouté.

    AFP. 18/02/11

  • Pour Carlos Fuentes, Sarkozy instrumentalise l'affaire Cassez

    Pour l’écrivain et ex-ambassadeur du Mexique en France, Carlos Fuentes, Nicolas Sarkozy a converti l’affaire Cassez en une affaire d’Etat, car “il veut apparaître comme le défenseur de la Patrie au moment où sa popularité est au plus bas”.

     L’auteur du "vieux gringo" se dit également convaincu de la culpabilité de la Française.

    Dans cette interview donnée à une radio mexicaine, Carlos Fuentes a également exprimé son rejet de la décision de la France de dédier l’Année du Mexique à Florence Cassez. “On mélange une grande manifestation culturelle avec plus de 100 événements avec une affaire judiciaire, à la rigueur diplomatique“a-t-il déclaré.

    Si à chaque fois que l’on présente Poniatowska, une peinture de Tamayo ou un film de Gabriel Figueroa, l’on va dire que c’est en honneur de Florence Cassez, on ne peut pas participer à cette mascarade” a-t-il précisé.

    Opposé à cette Année du Mexique dédiée à Florence Cassez, Carlos Fuentes s’est aussi dit convaincu de la culpabilité de la Française. “Il y a eu des irrégularités, des montages, mais le fait central est que Cassez était intimement liée à une bande de criminels. Elle a participé à ces crimes, cela a été prouvé“.

    Pour en savoir plus : Lire l’article d’El Universal.

    Le Grand Journal - 15/02/11

     

  • Cassez: deux photos publiées dans la presse mexicaine

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    Les parents de Florence, accueillis au ranch Las Chinitas, à 29 km de Mexico

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    Bertrand Cassez trinque avec Israel Vallarta

    Lire: http://www.sedcontra.fr/La-Une/Affaire-Cassez-qui-a-menti.html

    SEDCONTRA - (Edition du 14 au 20 février 2011)

  • Le calvaire de Louis, 8 ans, à l'école primaire de son village

    VIDEO http://www.2424actu.fr/actualite-sociale/violences-a-l-ecole-l-etat-condamne-2169638/

    L'Etat a été condamné pour n’avoir pas porté secours à Louis, souffre-douleur de ses camarades.

    Des coups, des injures. Pendant toute son année de CM1, Louis, 8 ans, a subi les violences et les humiliations de quatre de ses camarades. Après deux ans de combat de ses parents, le tribunal de grande instance de Montpellier a condamné l’Etat à verser 3.000 euros de dommages-intérêts pour le préjudice physique et psychologique et 800 euros au titre des frais de justice au petit garçon aujourd’hui âgé de 11 ans. La justice estime qu’il y a bel et bien eu défaut de surveillance.

    Tous les jours, à l’école de Beaulieu dans l’Hérault, Louis est victime de brimades de la part de quatre de ses camarades. Après des mois de silence, le petit garçon décide finalement de se confier à ses parents.

    Sophie et Jean-Michel Barthez alertent aussitôt le corps enseignant. En vain. La famille se heurte à un véritable mur.

     "La directrice de l’école m’a bien dit clairement: ‘je vous demande de vous taire pour l’harmonie du village’. Nous, pour la reconstruction de notre fils, on s’est dit que nous irions jusqu’au bout", explique la mère de Louis.

    Louis est traumatisé

    Mais la maman ne s’avoue pas vaincue. Son petit garçon est traumatisé. Elle le change d’école, porte plainte et prend un avocat. Deux ans de combat qui viennent donc de s’achever sur une victoire.

    "Il faut voir aussi les conséquences que ça a sur un enfant. Il voulait se mutiler tellement il avait mal. Il voulait s’enfoncer des couteaux dans la gorge. On a vécu deux ans de calvaire", raconte Sophie. "Maintenant, on est vraiment contents pour lui. Il se considère comme une victime. Il n’était pas reconnu et c’était très difficile pour lui. On lui a fait lire le jugement. Il a bien lu le nom de ses bourreaux et que la directrice était coupable de ne pas avoir surveillé".

    Aujourd’hui, Louis va bien. Ses parents espèrent que son histoire marquera le corps enseignant.

    Info-France - 17/02/11

  • Le drapeau de la Nouvelle-Calédonie doit être celui de la France!

    Communiqué de Presse de Marine LE PEN, Présidente du Front National

    Le gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie est tombé jeudi après la démission en bloc des membres du mouvement indépendantiste « l’Union Calédonienne » à la suite de la querelle concernant la présence des deux drapeaux comme emblèmes de l’archipel.

    Contrairement à ce qui a été défendu par l’UMP et Monsieur FILLON, le seul drapeau de la Nouvelle-Calédonie, territoire français, est le drapeau français conformément à l’article 2 de la constitution française.

    La solution controversée des deux drapeaux, contraire aux accords de Nouméa, qui avait reçu le soutien du premier ministre, est une preuve supplémentaire de la volonté du gouvernement et de Nicolas Sarkozy de vouloir se défaire d’une partie de la France.

    Le Front National condamne l’appui à peine caché du gouvernement français aux indépendantistes et apporte son soutien à toutes celles et ceux qui défendent nos couleurs en montrant leur indéfectible attachement à la France et à ses valeurs.

    Le Front National considère que cette situation très grave appelle de nouvelles élections. Dans une république digne de ce nom et face à l’importance de l’enjeu, il est urgent de revenir aux urnes pour qu’enfin nos compatriotes calédoniens soient fixés définitivement sur un avenir français qui respecte les cultures et spécificités locales.

    Enfin, le FN appelle les calédoniens quelles que soient leurs origines à la constitution d’un large rassemblement, qui permettra d’ancrer définitivement la Nouvelle Calédonie dans la république française.

    Front National - 17/02/11

  • Tunisie: Guigou démissionne de l'Ipemed, gênée par ses liens avec Aziz Miled

    La députée socialiste a annoncé jeudi qu'elle coupait les ponts avec l'Institut de prospective économique du monde méditerranéen, un organisme financé par l'homme d'affaires Aziz Miled, présenté comme un proche du clan Ben Ali.

    Après Michèle Alliot-Marie, accusée d'avoir bénéficié des largesses de l'homme d'affaires tunisien Aziz Miled, présenté par la presse comme un proche du clan Ben Ali, c'est au tour d'Elisabeth Guigou d'être embarrassée. Mercredi, Le Canard Enchaîné a dévoilé qu' Aziz Miled était également l'un des soutiens financiers de l'Institut de prospective économique du monde méditerranéen (Ipemed), un laboratoire d'idées créé en 2006 par Jean-Louis Guigou, le mari de la députée socialiste Elisabeth Guigou. Laquelle occupait jusqu'à jeudi la vice-présidence du comité de parrainage politique de l'association.

    Mercredi, l'ancienne garde des Sceaux s'était expliquée sur ses rapports avec Aziz Miled, qui est aussi vice-président du conseil de surveillance de l'Ipemed. L'élue socialiste s'était défendue de l'existence d'un quelconque conflit d'intérêt, faisant valoir que l'Ipemed était «un think tank, comme beaucoup d'autres», qui n'avait «aucune espèce d'activité commerciale liée aux activités des entreprises» qui le financent. Selon Elisabeth Guigou, l'Institut a pour unique but de «publier des notes, des études réalisées par des acteurs de la vie économique et sociale dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen» et de «mettre en relation chercheurs, universitaires et décideurs». Prudente, la députée avait aussi indiqué que, contrairement à ses collègues socialistes, elle «n'avait jamais demandé la démission» de Michèle Alliot-Marie, qui a profité des faveurs de l'homme d'affaires pendant ses vacances.

     

    «Eviter tout soupçon»

     

    Peut-être effrayée d'être associée à la polémique grandissante autour de la ministre des Affaires étrangères, Elisabeth Guigou a finalement annoncé jeudi sa démission de l'Ipemed. «J'ai décidé de ne plus exercer la co-présidence du Comité de parrainage politique, pour éviter tout soupçon de confusion», a expliqué l'ancienne ministre dans un communiqué. «Je continuerai, bien sûr, à soutenir l'action d'Ipemed pour une meilleure coopération euro-méditerranéenne et je poursuivrai mon engagement politique en faveur d'un partenariat euro-méditerranéen et, à terme, euro-africain», a ajouté l'ancienne ministre.

    Les liens entre l'Ipemed et Aziz Miled sont susceptibles d'embarrasser un certain nombre de grands acteurs du monde économique : le PDG de La Poste Jean-Paul Bailly et le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, siègent ainsi aux côtés de l'homme d'affaires tunisien au sein du conseil d'administration du think-tank. Quant au comité de surveillance, dans lequel figure Aziz Miled, il est présidé par le PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet.

    Le Figaro - 17/02/11

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  • Joggeuse: le sang retrouvé est le sien

    Le sang retrouvé mardi sur un chemin de terre près du domicile de Patricia Bouchon, la joggeuse disparue depuis trois jours à Bouloc, près de Toulouse, est bien celui de la quadragénaire, selon RTL. Une information confirmée par le procureur de la République de Toulouse. "On pense qu'elle a perdu beaucoup de sang", a-t-il précisé, avant d'ajouter: "J'ai un peu moins d'espoir" de la retrouver vivante.

     Les recherches se poursuivent avec 300 gendarmes mobilisés pour passer au peigne fin un périmètre élargi autour de la zone où la joggeuse a disparu.

    Une voiture grise a également été saisie ce matin. Les enquêteurs s'intéressent notamment à ses pneus, car de nombreuses traces ont été retrouvées sur le chemin où les traces de sang, ainsi qu'un élastique à cheveux et une boucle d'oreille appartenant à la disparue, ont été découverts.

    Le Figaro - 17/02/11

  • Etudiant tué Montpelier: le suspect arrêté en Algérie

    Ce Franco-Algérien de 17 ans, connu des services de police français, est soupçonné d'avoir poignardé sur un parking un jeune homme qui tentait de l'empêcher de voler.

    Un mineur de 17 ans, soupçonné d'avoir tué un étudiant qui tentait de l'empêcher de commettre un vol en janvier dernier à Montpellier, a été arrêté il y a une quinzaine de jours en Algérie, révèlent mardi des sources proches du dossier.«Le suspect a la double nationalité franco-algérienne. Il est connu des services de police français pour avoir commis divers délits, tel que des violences, des dégradations et des infractions aux stupéfiants», explique Gilles Soulié, commissaire divisionnaire à la police judiciaire de Montpellier. A ce jour, l'adolescent se trouve toujours en Algérie.

    Mardi, sept de ses proches ont été placés en garde à vue à Montpellier après une opération de police dans la cité du Petit Bar, un quartier populaire de la ville où le suspect s'était enfui après le drame. Les enquêteurs tentent de déterminer d'éventuelles complicités qui auraient permis à l'agresseur présumé de se cacher et de gagner l'étranger. «Des membres de la famille et des relations amicales du suspect ont été arrêtés. Même s'ils n'ont pas participé aux faits, ils en ont eu certainement connaissance. Le suspect a pu leur en parler», précise Gilles Soulié.

     

    Un coup de couteau mortel

     

    Dans la nuit du 2 au 3 janvier, un père de famille et son fils, un étudiant de 24 ans en master d'histoire, surprennent depuis la fenêtre de leur appartement un rôdeur sur le parking de leur résidence. Ils décident alors de descendre pour empêcher l'homme de voler dans des voitures. Le père parvient à saisir le suspect mais il est frappé d'un coup de couteau. Grièvement blessé, il s'effondre tandis que l'agresseur prend la fuite. Le fils court alors derrière le fuyard qui se retourne et lui assène à son tour un coup de couteau fatal, en plein cœur. Le suspect se dérobe en direction du quartier du Petit Bar, situé à proximité, où l'enquête s'était rapidement portée.

    Suite à cette agression mortelle, une information judiciaire contre X pour vol suivi de meurtre avait été ouverte début janvier à Montpellier. Les enquêteurs avaient lancé un appel à témoins.

    Après le drame, Gilles Soulié avait mis en garde contre toute intervention spontanée. «Aujourd'hui, pour une simple altercation, on ne sait plus à qui on a affaire. On n'est pas à l'abri d'un coup de couteau. Il faut être de plus en plus prudent et il vaut mieux faire appel aux forces de l'ordre», avait-il dit lors d'une conférence de presse.

    Le Figaro - 15/02/11

  • Denain: elle simule deux fois la mort pour échapper à son violeur

    C'est en simulant la mort qu'une jeune fille de 19 ans, violée et grièvement blessée à la gorge après avoir reçu quinze coups de couteau, a survécu à son agression, lundi à Denain (Nord), près de Valenciennes.

    Son agresseur a été interpellé deux heures plus tard et a reconnu mardi soir, après confrontation, être l'auteur des faits.

    Agé de 28 ans, condamné à plusieurs reprises pour des délits, il a expliqué avoir agi par vengeance, a indiqué à l'AFP la procureure de la République de Valenciennes, Marie-Madeleine Alliot, confirmant une partie des informations parues ce matin dans la Voix du Nord.

    La jeune femme avait reçu un texto d'une amie sur son portable qui lui donnait rendez-vous, lundi, dans un parc de Denain. Mais sur place, c'est le compagnon de cette dernière qui se présente. Il l'a violée sous la menace d'un couteau à steak, lui a assené quinze coups de couteau et l'a égorgée. Elle a simulé deux fois la mort pour sauver sa vie. La première fois, il la rattrape et la violente encore. La seconde fois, croyant être véritablement parvenu à sa fin, il l'a traînée dans un coin du parc et recouverte de branchages pour la dissimuler au regard des promeneurs. Et dans sa fuite, il a pensé à lui dérober son sac à main.

    Elle a alors attendu que son agresseur s'en aille, a pris la fuite dans le sens inverse et, malgré une grave blessure à la gorge, a traversé un ruisseau pour chercher secours sur une route à 300 mètres de là. Les secours qui l'ont prise en charge ont constaté une plaie de 15 cm de long sur 3 cm de profondeur. Elle a été immédiatement hospitalisée. Avant d'être opérée en urgence, elle a pu donner le prénom de son agresseur aux policiers, et sa commune de résidence.

    Hier soir, 24 heures après avoir avoué, l'homme a été présenté à un juge d'instruction et mis en examen pour viol aggravé, tentative d'assassinat et vol. Il risque la prison à perpétuité. Il aurait voulu se venger de la jeune femme.

    L'auteur présumé a déjà été condamné sept fois pour outrages et atteintes aux biens. Depuis sa sortie de prison, en décembre 2009, il fait l'objet d'un suivi judiciaire et respectait, selon la procureure de la République de Valenciennes, toutes ses obligations de suivi et de formation.

    Le Parisien - 17/02/11

  • Affaire Cassez: la véritable victime s'adresse aux Français

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    Exclusivité SedContra - 14 au 20 février 2011 - n°106

    Lire l'éditorial:  http://www.sedcontra.fr/

     

    « Je m’appelle Cristina Rios Valladares, je suis Mexicaine, et vous autres amis Français (vosotros amigos franceses) ne me connaissez pas. J’ai pourtant tenu un petit rôle – un rôle quand même où je risquais ma vie et celle de mon fragile Cristian – dans une affaire qui enflamme aujourd’hui toutes les autorités publiques de votre beau pays, et met le mien au ban des nations ! (…)


    « J’ai bien tenté de raconter un jour dans la presse mexicaine tout ce qui nous était arrivé d’horrible, le matin du 19 octobre 2005, lorsque notre voiture fut bloquée par un grosse 4x4 et un pick-up américain sur le chemin de l’école, et que le gang Los Zodiacos a surgi.
    « J’ai décrit notre peur, nos cris, les coups violents, les hommes en cagoules noires qui nous jetaient comme des sacs dans la benne arrière du pick-up, après nous avoir serré la bouche avec de gros rouleaux de Scotch et lié les mains avec des fils de fer électrique. On a cru tous les trois qu’ils allaient nous égorger sur place comme des animaux ! On appelait la Sainte Vierge au secours (Santissima Virgen de Guadalupe, ayudenos !), mais nous n’arrivions pas à prier…
    « J’ai raconté la terreur de nos cinquante-trois jours de captivité, les yeux bandés, dans le noir, sans savoir où nous étions ni pourquoi on nous avait enlevés. J’ai rapporté l’incroyable brutalité du Chef (Israel Vallarta) qui ouvrait brusquement la porte quand j’allais me déshabiller, et qui hésitait chaque jour entre me battre et me violer… Je me souviens aussi la détresse poignante de mon pauvre mari, Raul, lorsqu’il dut nous quitter au bout de vingt-quatre heures, dans la nuit, entre deux hommes, pour “aller chercher la rançon”(rescate) sur notre compte en banque dans le centre de Mexico…

    « J’ai dit aussi aux policiers puis aux magistrats qu’une voix de jeune femme, avec un fort accent français, était de la partie. On a l’oreille très fine, en captivité, on a peur de tout et de rien … J’ai précisé que cette femme se disputait souvent avec le Chef de la bande  quand celui-ci me “courtisait” ! Je l’ai raconté parce que je l’ai subi, mais nous avions mon fils et moi les yeux bandés presque en permanence, et je serai bien incapable aujourd’hui de préciser combien de fois ce fut le Chef, combien de fois ce fut la femme française ou un autre comparse en cagoule qui est venu nous nourrir, nous administrer des calmants ou nous maltraiter.
    Je sais seulement que mon petit Cristian, dans une chambre à côté, recevait beaucoup de claques (bofetadas), parce qu’il ne cessait pas de geindre ou de crier.

    « J’ai expliqué tout cela et vous n’en savez rien, amis de France, parce que la presse, les élus et le gouvernement de votre pays – depuis le début – ne s’intéressent qu’au grand malheur de celle dont la voix aigre et malveillante me réveille encore dans la nuit : Florence Cassez.
    On raconte aujourd’hui que cette femme qui s’occupait de nous “ne pouvait absolument pas être la concubine (novia) du Chef”, parce qu’elle s’était mise voyez-vous à le détester, au point de faire “chambre à part dans le ranch” ! Mais si une autre femme française habitait Las Chinitas, et que ce n’était pas Florence Cassez, pourquoi personne ne l’a-t-il jamais recherchée ?

    « Je vis maintenant loin de mon cher pays, avec Raul et Cristian, parce que je ne fais pas confiance à la police mexicaine pour nous protéger : trois membres du gang Los Zodiacos sont toujours en liberté, ils tuent comme ils respirent (matan como respiran), et ils voudraient sûrement se venger…

    « Cristian a eu seize ans au dernier Noël (Navidad), et s’en tire assez bien. Il s’est fait des amis dans la petite école bilingue que nous lui avons trouvée. Je ne vous donnerai pas son adresse, ni le nom de la ville, ni même celui du pays qui nous accueille, pour le protéger. J’avais d’ailleurs prévenu les autorités de mon pays en décembre 2005, après notre libération, que nous n’accorderions jamais aucune interview à la presse ni ne recevrions aucun photographe, mexicain ou français. J’aime la France pourtant, où nous n’existons pas, et le Mexique aussi, ma chère Patrie, où nous ne pouvons plus habiter !

    « Mme Cassez pour sa part donne beaucoup d’interviews depuis la prison pour femmes de Tepepan où elle est internée. Elle reçoit régulièrement la visite du Consul de France à Mexico, peut appeler ses parents, commander ses repas, lire la presse, regarder la télévision, téléphoner aux journaux… On m’assure que le Président de la République Française lui-même, M. Nicolas Sarkozy, l’appelle régulièrement pour prendre de ses nouvelles et qu’il parviendra un jour où l’autre à la “rapatrier”. Tant mieux pour elle. Tant pis pour nous. Je suis sans doute une mauvaise chrétienne : je n’ai pas su encore lui pardonner !

    « Je suis d’autant plus triste, en colère (même si je sais qu’il ne le faudrait pas), que je vois bien aujourd’hui en lisant vos journaux que tout en France a complètement changé : au pays des Droits de l’Homme, désormais, les droits des victimes comptent infiniment moins que ceux des criminels 
     

    (Propos traduits de l’espagnol par le journaliste franco-mexicain Hugues Kéraly,
    rédacteur-en-chef du site
    Sedcontra.fr, le “quotidien des chercheurs de sens“,
    auteur de nombreuses enquêtes et de plusieurs ouvrages sur l’Amérique latine)
      

     SEDCONTRA

      

     

     

  • Les expulsions n'ont pas chassé les Roms

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    Camp de Roms à Sarcelles - (Cliquez sur la photo)

    Ils étaient 12 000 à 15 000 Roms en France avant la polémique de l’été dernier. Ils sont toujours autant aujourd’hui. Mais les conditions de vie de ces populations, venues pour la plupart de Roumanie, se sont aggravées, affirment les acteurs de terrain. Les destructions de campements, les éloignements du territoire — avec ou sans aide au retour — n’ont pas enrayé un phénomène migratoire stable depuis le début des années 2000.

    « Comme d’habitude, les gens partent et reviennent, y compris dans des endroits où ils étaient installés avant », résume Samir Mile, responsable de La Voix des Roms.

    Errance et précarité

    En Seine-Saint-Denis, son organisation vient de lancer, avec d’autres, « une plate-forme de soutien aux Roms occupant des terrains », qui appelle « à la liberté de circulation et au respect des droits fondamentaux » de ces personnes. Non loin, Sarcelles (Val-d’Oise), où s’est constitué un immense bidonville de près de 1000 personnes, illustre les déplacements constants suscités par des expulsions régulières depuis ces dernières années. A Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), où l’incendie d’un camp a fait un mort le 6 février, la petite centaine de rescapés de ce sinistre, qui a ravagé les habitats de fortune, a d’abord été hébergée dans un gymnase de la ville, avant d’investir un terrain des Hôpitaux de Paris. Dans le même département, à Choisy, soixante Roms vivent depuis six mois, avec le soutien de la mairie (PC), dans des caravanes prêtées par Emmaüs sur un parking désaffecté. Aux alentours de Marseille, Bordeaux, Strasbourg, Lyon ou Toulouse, « où des municipalités ont parfois contesté les injonctions des préfectures », note Médecins du monde, squats et bidonvilles renaissent au fil des interventions policières, condamnant leurs habitants « à l’errance et à la précarité ».
    Face à cette réalité, la commissaire européenne à la Justice, Viviane Reding, a rappelé il y a trois jours que « tous les Etats membres de l’Union devront avoir leur plan d’action en faveur des Roms ». « L’affaire française, c’était l’alarme. Je ne regrette pas », a-t-elle assuré, quant aux vives critiques qu’elle avait émises à l’encontre de la politique d’expulsions massives et à la polémique qui l’avait alors opposée au président Nicolas Sarkozy.

    *****

    .En quelques mois, un camp de Roms à Sarcelles (Val-d’Oise), qui avait été évacué pour partie l’année dernière, s’est transformé en bidonville de la taille d’un grand village. Il est vraisemblablement l’un des plus importants en France. Aujourd’hui, entre 800 et 1000 personnes y vivent dans des baraques de fortune.

    Le tribunal de grande instance de Pontoise (Val-d’Oise), saisi par la municipalité et la communauté d’agglomération de Val de France, doit se prononcer ce matin sur leur éventuelle expulsion.

    Au bout d’un petit chemin boueux, les « baraquinas » ont été construites en un temps record, depuis l’été dernier. En quelques mois, des centaines de personnes se sont installées au moment même où les autres camps de la région, notamment celui du Stade de France en Seine-Saint-Denis, ont été évacués. « Je suis arrivé en France en 2006. J’ai d’abord vécu au Bourget, avant de m’installer à Sarcelles en 2007 », raconte Raymond, originaire de la région de Timisoara. Depuis, il est rentré plusieurs fois en Roumanie voir ses proches. « Une grande partie des Roms qui ont touché l’aide au retour, voire tous, reviennent dans les trois semaines, confirme Jean-Claude Vitran, président de la Ligue des droits de l’homme du Val-d’Oise. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Malgré le nombre d’expulsions, ils sont toujours aussi nombreux en France. »

    Les Roms de Sarcelles organisent ainsi régulièrement des navettes pour rapporter des marchandises dans leur pays. Plusieurs fourgonnettes sont alors chargées de télévisions, de vélos et autres produits pour aider les familles là-bas.
    En contrebas des rails du RER, le petit millier d’habitants vit au jour le jour. Dans les rues sinueuses, des femmes portent des robes longues, les cheveux nattés dans des grands foulards fleuris. Des hommes jouent aux cartes. Les familles les plus chanceuses ont la télévision grâce à des antennes satellites. Mais malgré le très précaire confort de quelques foyers, les conditions d’hygiène et de sécurité sont déplorables. Ici personne ne vient ramasser les tonnes de déchets qui s’entassent entre les constructions de fortune. L’eau se récupère au robinet d’une unique borne d’incendie à l’entrée du camp. Sans parler d’un accès au lieu quasi impossible en cas de feu. Coupés du monde, ils ne sont qu’une toute petite minorité à parler français.

    Une poignée d’enseignants vient travailler sur place. Ces membres de l’association Aset (Aide à la scolarisation des enfants tsiganes) font partie des rares personnes à pénétrer dans le bidonville. Cinq camionnettes se transforment en salle de cours, garées sur le petit parking le temps d’un après-midi. « Nous prenons en charge une trentaine d’enfants en moyenne pendant deux demi-journées par semaine, confie Magali, une jeune enseignante. Les familles ont une véritable volonté de scolariser leurs enfants. Les petits sont d’ailleurs hypermotivés. Ils ont une capacité d’apprendre impressionnante. Certains d’entre eux sont déjà allés à l’école en Roumanie. » L’année dernière, quelques enfants ont suivi les cours dans l’école Emile-Zola, à quelques centaines de mètres. Mais c’est presque une école entière qu’il faudrait pour accueillir les 200 enfants qui vivent dans le campement.

    Ces campements massifs rendent difficile leur évacuation par les forces de l’ordre. « A Sarcelles, on s’est tous fait surprendre par la rapidité avec laquelle le camp a grossi, les amis comme les adversaires des Roms sont impuissants », s’alarme Jean-Pierre Dacheux, président du collectif de soutien aux Roms du 95.
    Le Parisien - 16/02/11

  • Mort de Julien Quemener: non-lieu pour l'ex-policier Antoine Granomort

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    (Cliquez sur l'article du Parisien pour pouvoir l'agrandir deux fois et le lire)

    PARIS (NOVOPress) : L’ex-policier Antoine Granomort, qui avait tué d’un coup de feu le jeune supporteur du PSG Julien Quemener le 23 novembre 2006 à l’issue d’un match de football contre l’Hapoël Tel-Aviv, a bénéficié d’un non-lieu. L’information, révélée par Charlie hebdo à paraître demain, a été confirmée à l’AFP de source judiciaire. La décision a été prise le 8 février par le juge d’instruction Nicolas Blot, qui a estimé que le policier avait agi en état de légitime défense.

    Antoine Granomort, qui a depuis été révoqué de la police pour une autre affaire d’escroquerie et de faux témoignage, avait tué Julien Quemener, âgé 25 ans, avec son arme de service en tentant de protéger Yaniv Hazout, un supporteur de confession juive, à sa sortie du Parc des Princes. En 2009, une première expertise balistique tendait pourtant à établir que, contrairement à ce qu’il affirmait, Antoine Granomort n’était pas au sol lorsqu’il a tiré mais debout, face à Mounir Boujaer en direction duquel il a tiré la balle qui a fini sa course en tuant Julien Quemener. La suite des investigations a dû établir que cette première expertise n’était pas fiable.

    Ce drame, qui a suscité une très vive émotion parmi les supporters du PSG, avait inspiré une chanson au groupe Hôtel Stella : Justice pour Julien (Alternative-s).

    Novopress - 15/02/11

     

     

     

  • Le lotus et le jasmin sont-ils déjà fanés? Par Claude Lorne

    Exode massif des Tunisiens vers l’Europe, reprise de l’offensive antichrétienne dans une Egypte soumise à la loi martiale, la gueule de bois est pénible pour tous ceux qui s’étaient enivrés des « printemps » de Tunis et du Caire.

    Tout est bien qui finit bien : le régime du « pourri » Ben Ali, exilé en Arabie séoudite, ne serait plus qu’un mauvais souvenir pour les Tunisiens et, le 12 février, le ministère français des Affaires étrangères a levé ses restrictions de voyages sur les stations balnéaires de Tabarka (chère à Mme Alliot-Marie), de Hammamet ou de Monastir et de Djerba. A charge pourtant pour les touristes de « faire preuve de vigilance quand ils quittent leur hôtel » et « d’adopter la plus grande réserve, d’éviter de se mêler à toute forme de rassemblement et de respecter le couvre-feu instauré sur l’ensemble du territoire de minuit à 4h », conseille le Quai d’Orsay. N’empêche, les « tours opérateurs » pavoisent : ils pourront reprendre incessamment leurs vols charters sur l’une des destinations jusqu’ici les plus juteuses du Maghreb.

    Ruée tunisienne sur la France

    Mais, en attendant, c’est une autre ruée qui se produit : celle, déjà évoquée par Polémia dans un « Chiffre », des Tunisiens sur l’île sicilienne de Lampedusa et, de là, sur l’Eldorado français, indiqué par 75% d’entre eux comme destination finale.

     

    Pendant le second semestre 2010, l’Italie avait accueilli — avec plus ou moins d’enthousiasme — cinq cents réfugiés tunisiens. Depuis le 8 février, c’est par milliers qu’affluent ceux-ci — un millier en une seule nuit, celle du 12 au 13. Et Rome qui, dépassée par les événements, a décrété l’état d’urgence humanitaire et appelé au secours ses partenaires de l’Union, craint que le rythme ne s’accélère.

    Parlant naguère des Européens de l’Est qui fuyaient le bloc communiste, on disait qu’ils « votaient avec leurs pieds ». Les Tunisiens, eux, ont recours aux plus fragiles embarcations mais l’objectif est le même. Pourquoi cet exode massif alors que, nous l’a-t-on dit, la « révolution du jasmin » avait été une parfaite réussite dont les lendemains devaient être plus radieux encore ? Une promesse qui ne convainc visiblement pas les Tunisiens. Non seulement les partisans du président déchu redoutant les représailles des vainqueurs mais aussi nombre de ses adversaires, effrayés par une instabilité grandissante et la peur du chaos économique, aucun parti local n’étant d’accord sur la « reconstruction de la Tunisie » dont les islamistes sont bien décidés à tirer profit. Décidément, les « chemins de la liberté » tant vantés par Paris-Match ne semblent mener qu’à l’exil et le jasmin n’aura pas tardé à se faner, et son doux parfum n’exhale plus que miasmes.

    Printemps arabe ou hiver des dinosaures ?

    Et qu’en est-il du lotus, censé ces dernières semaines enbaumer les rues du Caire et d’Alexandrie ?

    Banni le 11 février à Sharm-el Cheikh au terme d’une folle journée des dupes, Hosni Moubarak est tombé, après trente ans passés au pouvoir, mais dès le lendemain tombaient aussi la Constitution, suspendue, et le parlement, dissous par le Conseil suprême des forces armées, qui annonçait « gérer les affaires du pays pour une période temporaire de six mois ou jusqu’au terme d’élections aux Chambres haute et basse du parlement et d’une élection présidentielle ».

    Circulez, il n’y a plus rien à voir, y compris sur la fameuse place Tahrir — de la Liberté — nettoyée de ses occupants. S’agit-il réellement d’une « victoire pour la révolution, de nature à satisfaire la rue égyptienne » comme l’assure l’opposant « historique » Ayman Nour, qui avait défié le Raïs lors de la présidentielle de 2005 ? Ou, comme la perspective en terrifie les gouvernements grec et italien, « la rue » réagira-t-elle à la manière tunisienne, en tentant d’échapper par tous les moyens aux appétits rivaux des militaires et des Frères musulmans tant il est vrai comme l’écrivait Anne Rodier dans Le Monde du 8 février, repris par Polémia (1), que « la “transition démographique” a bouleversé les sociétés du Maghreb et du Machrek », une réalité que sept semaines durant a refusé de considérer une mediaklatura internationale, en extase depuis Mai 68 devant toute explosion d’acné juvénile et donc devant le « printemps arabe » (titre piqué par le Journal du dimanche à Benoist-Méchin, évidemment pas cité) « printemps » de Tunis puis du Caire alors qu’on assistait simplement à l’hiver de dinosaures perclus par les ans, la maladie, le trop long exercice du pouvoir et la corruption de leur entourage.

    Les Coptes plus que jamais en danger

    Après le sanglant attentat (23 morts et une centaine de blessés) perpétré contre une église d’Alexandrie le 31 décembre dernier, nos media s’inquiétaient enfin du sort des chrétiens d’Orient, décrétés « cibles légitimes » à éliminer par tous les moyens par l’« État islamique d’Irak », groupe sunnite étroitement lié au réseau Al-Qaïda, et notamment des coptes d’Egypte – voir notre article Polemia (2). En revanche, à peine le « printemps arabe » avait-il éclos que les chrétiens devenaient quantité négligeable pour les myriades d’envoyés spéciaux occidentaux. Que pensaient les coptes de l’offensive contre Moubarak — qui avait solennellement condamné l’attentat d’Alexandrie —, quelle était leur réaction aux désordres et à l’émergence des islamistes ?

    Peu chalait à nos « prescripteurs d’opinion » pour lesquels seule comptait la chute du dictateur égyptien — tant souhaitée, et favorisée, par l’administration Obama (3) — mais dont on veut croire qu’ils auront mesuré les incertitudes et les périls à venir depuis l’incendie criminel qui a ravagé l’église Mar Guiguis de Rafah, au Sinaï. Un sanctuaire qui avait été bizarrement déserté par les forces de sécurité alors que, depuis le massacre du 31 décembre, tous les édifices chrétiens étaient gardés. Faut-il voir dans cette curieuse absence un indice de la pénétration de l’armée par l’islamisme, comme c’est le cas de l’armée turque, longtemps bastion du kémalisme aujourd’hui ébranlé par les imams, à l’image de toute la société anatolienne ?

    L’archéologie au pillage

    Toutankhamon

    Dur retour sur terre aussi au musée du Caire, où le très médiatique ministre des Antiquités Zahi Hawass a confirmé le 13 février le saccage de plusieurs salles et la disparition d’une vingtaine de pièces très rares, dont deux statues en bois dorées de Toutankhamon, vraisemblablement volées le 28 janvier lors d’incursion de pillards, sans doute commandités. Une catastrophe archéologique qui s’ajoute à celle de Saqqarah, si longtemps fief du grand égyptologue français Jean-Philippe Lauer qui y voua sa vie de 1926 à son décès en 2001. Un site superbe par ses peintures murales, aujourd’hui razzié et vandalisé.

    Les chrétiens et les antiquités seront-ils les grandes victimes de la seconde révolution égyptienne, selon le schéma observé en Mésopotamie ?

    Les tristes précédents irakiens… et berlinois

    « Les sites archéologiques d’Irak dévastés par la guerre », tel était le titre d’un dossier publié le 8 février par La Croix qui soulignait que si « les déprédations avaient commencé dès la deuxième guerre du Golfe en 1990 et l’embargo imposé à l’Irak par les Nations-Unies », elles « ont littéralement explosé avec l’invasion américaine du pays en 2003 ». Lors du pillage par des « démocrates » du musée de Bagdad (12-13 avril 2003), quelque 15 400 pièces rares furent ainsi subtilisées, dont le tiers a peine a pu être récupéré, et les riches bibliothèques de la ville perdirent aussi leurs archives et leurs plus vénérables ouvrages, évidemment « retenus » de longue main par de riches collectionneurs. Mais ce sont les 12 500 sites archéologiques recensés en Irak qui subirent le plus gros dommage, aussi bien du fait des « libérateurs » qui y déployèrent leurs blindés sans se soucier des trésors enfouis que des pillards qui s’emparèrent de dizaines de milliers d’objets dont beaucoup n’avaient pu être encore répertoriés. « L’anarchie et le pillage ont détruit 25 % des sites dans le sud de l’Irak », déplore James Phillips, conservateur d’un musée spécialisé de Chicago. « La perte est irrémédiable… Des informations fondamentales pour la compréhension de ces civilisations anciennes sont perdues à jamais », accuse de son côté Christine Kepinski, directeur de recherches à notre CNRS.

    Certes, tout conflit, même « moral », apporte son lot de destructions. Ainsi que le rappelle le professeur honoraire Jean-Louis Huot, ancien directeur de l’Institut français d’archéologie du Proche-Orient, « la Seconde Guerre mondiale a rasé les villes d’art allemandes et brûlé les palais de Saint-Pétersbourg, les Alliés ont bombardé les musées de Berlin et réduit en cendres, par exemple, les statues monumentales en basalte de Tell Halaf, en Syrie, retrouvées par une mission allemande au début du XXème siècle. Les troupes d’occupation israélienne dans le Sinaï ont pillé les reliefs rupestres égyptiens en les découpant à la scie » et ne parlons pas d’Angkor dont les trésors furent bradés par les Khmers rouges aux trafiquants thaïlandais et chinois pour se procurer de l’argent frais.

    Mais dans une Egypte durablement déstabilisée, les dévastations et le pillage risquent de prendre un tour d’autant plus dramatique que les islamistes les plus enragés rejettent avec hystérie le passé pharaonique du pays, qui ne s’y intéressa d’ailleurs que très récemment, à la remorque des Occidentaux dont le ministre Zahi Hawass, justement, enviait les lauriers. La révolution du lotus menace-t-elle à terme les pilônes lotiformes de Karnak tout comme les Bouddhas géants de Bamyan ne survécurent pas aux explosifs des Taliban afghans ? C’est l’une des questions angoissantes qui, l’euphorie retombée, se pose à la « communauté internationale ».

    Claude Lorne

    Novopress - 15.02/11