Les premières expertises ont "confirmé que les traces de sang découvertes dans le véhicule de M. Tony Meilhon étaient bien celles de Laëtitia", selon le communiqué de M. Ronsin, titré "Disparition et probable décès de Laëtitia".
Dernière personne à avoir été vue avec Laëtitia dans la nuit de sa disparition entre mardi et mercredi, Tony Meilhon, 31 ans, a été présenté au parquet de Nantes samedi à la mi-journée, à l'issue de 48 heures de garde à vue à la gendarmerie de Pornic.
Selon Me Sébastien Chevalier, avocat de permanence appelé par le parquet pour assister M. Meilhon, ce dernier a refusé l'assistance d'un avocat commis d'office et a refusé de lui parler, a-t-il dit à sa sortie du palais de justice.
M. Meilhon a donc été placé sous ordonnance d'incarcération provisoire par le juge de la liberté et de la détention, auquel il sera de nouveau présenté dans un délai de quatre jours.
Pour le chef de mise en examen d'enlèvement suivi de la mort de la victime retenu contre lui, "en état de récidive légale", il est "passible de la réclusion criminelle à perpétuité", a-t-il précisé.
Les enquêteurs ont mené des recherches tous azimuts et continuaient encore samedi matin des investigations scientifiques sur les lieux de l'interpellation de l'homme à Arthon-en-Retz. Mais Laëtitia n'a pas encore été retrouvée en dépit des 40 hommes de terrain assistés de 25 enquêteurs, mobilisés depuis mercredi matin pour la retrouver.
Questionnée sur les chances de retrouver la jeune fille vivante, le procureur de Saint-Nazaire, Florence Lecoq, avait reconnu vendredi soir : "plus le temps passe, plus cet espoir, hélas, s'amenuise".
Tony Meilhon, sorti de prison en février 2010, avec à son passif une quinzaine de condamnations, pour viol, violences, usage et trafic de drogue, est considéré comme dangereux.
Laëtitia a quitté à 22H00 mardi soir son service dans un hôtel-restaurant de La Bernerie-en-Retz, près de Pornic, où elle était en contrat d'apprentissage.
Tony Meilhon a ensuite été vu en compagnie de Laëtitia à plusieurs reprises dans la soirée. "Ils se sont vus et parlé, c'est très clair", et à un moment, la jeune fille aurait repoussé ses avances selon des témoignages, avait dit la procureure de Saint-Nazaire Florence Lecoq jeudi.
Par la suite, dans la nuit, elle a envoyé des SMS à un de ses amis, dont l'un mentionnait qu'elle avait été violée, a ajouté Mme Lecoq.
Mercredi matin, la soeur jumelle de Laëtitia, Jessica, inquiète de ne pas la trouver endormie au domicile de la famille d'accueil où elles ont été placées depuis l'âge de dix ans, était sortie de la maison, située au bord d'une petite route. Le scooter de sa soeur, clés sur le contact, était couché sur le côté, à quelques dizaines de mètres à peine de leur domicile.
AFP. 22/01/11