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Blog - Page 1854

  • Dati au Cap Nègre avec Carla?

    Dati à l'elysée embrasse carla.jpg
    Le 10 mars 2008 à l'Elysée
    "Au Cap Nègre, chez Carla?"


    Cette semaine, Le Point se demande si "Rachida Dati est en disgrâce à l'Elysée". L'hebdomadaire est allé poser la question directement à la ministre de la Justice, qui aurait alors répondu que c'était "faux". Pourquoi ? Car "je passe la fin de mes vacances au Cap Nègre, chez Carla", aurait rétorqué la ministre.

    Cette réplique de Rachida Dati fait référence aux rumeurs qui ont courues il y a quelques mois, selon lesquelles la garde des Sceaux était en froid avec l'épouse du chef de l'Etat depuis leur mariage.

    L'Elysée aurait démenti l'information auprès du Point, précisant que Rachida Dati "ne figure pas pour l'instant sur la liste des invités".

    Alors, où est la vérité ?
    Contacté par Le Post, le ministère de la Justice n'a souhaité faire aucun commentaire.

    Un week-end au Pyla ?
    D'après VSD, la ministre de la Justice devrait "sans doute" aller "au moins le temps d'un week-end, fouler le sable du Pyla, chez son amie réalisatrice Yasmina Benguigui, aujourd'hui membre apparentée socialiste du conseil de Paris".

    (Sources: Le Point,
    VSD)

  • Valentin: sur la piste d'un jeune avec un chien

    Valentin Maurice.jpg
    Valentin - photo diffusée par sa famille
    Un groupe de jeunes "marginaux", présent à proximité des lieux le soir du crime, a été entendu ces derniers jours dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de Valentin, tué lundi à Lagnieu (Ain). Les enquêteurs ont "entendu tous ceux qu'ils souhaitaient entendre. Aucun membre de ce groupe n'est recherché", a assuré le capitaine Olivia Poupot, officier de communication de la gendarmerie.

    Plus tôt, le Dauphiné Libéré avait affirmé que les enquêteurs étaient à la recherche d'un jeune marginal, accompagné d'un chien et faisant partie de ce groupe. Le soir du drame, "les habitants de la petite cité HLM qui longe l'avenue du Port ont été importunés jusque vers 23 heures par un groupe de jeunes gens très bruyants. Ils étaient trois ou quatre à boire sur un banc ; ils étaient avec un chien qui aboyait parce que l'un d'entre eux le frappait", raconte un habitant dans les colonnes du journal. Le jeune homme d'une vingtaine d'années entendu jeudi soir comme témoin pendant plus de deux heures faisait également partie de ce groupe de jeunes.


    Analyses ADN en cours

    D'autre part, les enquêteurs comptent sur les prélèvements effectués sur des personnes ayant pu approcher l'enfant le jour de sa mort. "Une dizaine" de résultats d'analyse ADN doivent bientôt être communiqués pour être comparés à l'empreinte dont les enquêteurs disposent, a indiqué le capitaine l'officier de communication de la gendarmerie. Selon Jean-Paul Gandolière, il n'y aura pas de prélèvement systématique d'ADN dans la population masculine de Lagnieu, mais des "prélèvements ciblés". Les résultats de l'analyse de l'ordinateur familial doivent aussi déterminer si les activités de Valentin sur internet peuvent l'avoir mené à une mauvaise rencontre.


    La mère du petit Valentin a appelé jeudi sur France 5 le meurtrier de son fils à se rendre à la gendarmerie et à avouer un "acte affreux" qui a "plongé toute une famille dans la détresse". "Il y a un homme en liberté qui a tué mon fils à coups de couteau. Donc ce que je voudrais lui dire à lui personnellement : S'il vous plaît, livrez-vous à la gendarmerie, avouez ce que vous avez fait, je vous en prie. Faites-le pour moi, faites-le pour lui, faites-le s'il vous plaît ", a déclaré la mère de Valentin dans une interview diffusée dans l'émission C'est dans l'Air . Les proches de la famille ont de leur côté fait savoir que les funérailles du garçon ne se tiendraient pas lundi comme initialement prévues, mais mardi après-midi, toujours à Hières-sur-Amby (Isère). Une marche silencieuse est aussi prévue dimanche matin à Porcieu-Amblagnieu (Isère), où résident les parents de la jeune victime. Les participants à la marche qui le souhaiteront se rendront ensuite à Lagnieu pour une minute de silence, ont ajouté les proches de la famille.
    Le Point.fr - 02 août 2008
    Le médecin du SAMU avait cru tout d'abord à des morsures de chien... 

     

  • VIDEO Déclaration de la mère de Valentin

    http://www.dailymotion.com/video/x6azvf_la-mere-de-valentin-fait-une-declar

    Quand des journalistes écrivent n'importe quoi...

  • VIDEO En vacances "comme tout le monde"

    http://www.dailymotion.com/video/x6axn3_sarko-en-vacances-42-francais-ne-pa

    L'entarté!

  • VIDEO Survol de la zone interdite

    http://www.dailymotion.com/video/x6b6r2_survol-des-vacances-de-sarkozy

    avec en prime la voix de la Première dame!

  • Le baptême, ce n'est pas la circoncision...

    A 56 ans, Alice (à sa demande, son prénom a été changé) dit "haïr la religion depuis l'âge de 13 ans". Elle a grandi dans une famille catholique et, comme beaucoup, a été baptisée quelques jours après sa naissance. Le parcours traditionnel en somme : première communion, communion solennelle, confirmation… et mariage religieux, "pour faire plaisir aux parents". Un chemin sur lequel elle a définitivement fait une croix en mai 2007, en adressant au curé de la paroisse dans laquelle elle a été baptisée, ainsi qu'à l'évêché auquel l'église appartient - celui de Coutances, dans la Manche -, une demande de "débaptisation".

    "Une demande de renonciation à son baptême, corrige le père Angelo Sommacal, responsable national du département de Pastorale liturgique et sacramentelle. Les gens qui font cette démarche pensent que c'est une question qui relève de la seule Eglise catholique, comme si c'était uniquement le fait des hommes. Le baptême est un acte de Dieu, on ne peut pas le défaire, on peut au mieux le renier. Mais c'est comme si on refusait d'être considéré comme l'enfant de ses parents !" De fait, les "débaptisés" ne sont pas supprimés des registres de baptême, mais une mention indiquant leur souhait de ne plus être considérés comme chrétien est portée en face de leur nom.

    En 2007, l'évêché de Coutances a reçu onze demandes similaires à celle d'Alice. Vingt-huit à Metz, six à Annecy, quatre à Tarbes, une quarantaine à Saint-Brieuc… Nos requêtes auprès des 92 évêchés de France métropolitaine ont permis de recenser 241 demandes de renonciation au baptême dans 21 évêchés, en 2007. On estime ainsi que, chaque année, le nombre de lettres de renonciation à la religion catholique avoisinerait le millier en France.

    EN RÉACTION À JEAN PAUL II

    "Les premiers cas que j'ai connus, c'était au tournant des années 1990", se souvient le père Sommacal. Mais le mouvement s'est vraiment amorcé en 1996, lors de la venue du pape à Reims pour commémorer le 1500e anniversaire du baptême de Clovis. En réaction aux propos de Jean Paul II, "France, qu'as-tu fait de ton baptême ?", des associations telles que Alternative libertaire en Belgique, Vivre au présent à Montpellier, ou le Collectif contre la venue du pape à Reims ont lancé une vaste campagne de débaptisation qui a laissé des traces sur les registres de baptême des différents évêchés : celui de Besançon a reçu 158 demandes cette année-là, contre une vingtaine en 2007.

    Aujourd'hui, les modèles de lettre fleurissent sur le Net, accompagnés de cette recommandation : l'envoyer en double exemplaire, à la paroisse de baptême et à l'évêché du diocèse auquel elle appartient, car les registres de baptême sont tenus à ces deux niveaux. C'est sur le site de l'association anarchiste rennaise Subsociety qu'Alice s'est procuré sa demande de débaptisation. Greg, le webmaster du site, a renoncé à son baptême en 2005 et créé ce "débaptisator" dans la foulée : "Il n'y a qu'à remplir un formulaire avec ses nom, prénom, date et lieu de baptême, imprimer la lettre ainsi générée, et timbrer l'enveloppe. J'ai pensé à ce petit script pour relancer la campagne de débaptisation sous une forme simplifiée et légèrement ludique." Le "débaptisator" a été mis en ligne en juin 2005 et utilisé plus de 3 500 fois depuis. "Mais je n'ai aucun moyen de savoir combien de lettres sont réellement arrivées jusqu'aux évêchés. Un bon millier, à mon avis", estime Greg.

    Dans certaines paroisses, l'envoi de la lettre peut n'être que le début du "calvaire", la demande de débaptisation se heurtant parfois aux réticences du clergé. "Du côté de l'évêché de Poitiers, je n'ai eu aucun problème, j'ai tout de suite reçu de sa part une photocopie du registre de baptême portant la mention baptisée contre sa volonté , témoigne Anne Monichon, 25 ans. A l'inverse, le curé de la paroisse m'a envoyé un courrier dans lequel il me traitait de tous les noms, me disant qu'il faisait ce qu'il voulait et qu'il ne me demandait pas mon avis."

    LIBERTAIRES ET ANTICLÉRICAUX

    De même, Gaël Fontana, Brestois de 33 ans, a dû se faire menaçant pour obtenir le gage que l'Eglise ne le considérait plus comme membre de la communauté catholique : "Après avoir envoyé deux lettres sans que ni le curé ni l'évêché ne m'apportent la preuve de ma renonciation au baptême, je leur ai signifié que j'avais fait parvenir mon dossier à la CNIL [Commission nationale de l'informatique et des libertés]. L'effet a été immédiat : la semaine suivante, j'ai reçu deux courriers contenant mon acte de baptême modifié." Les registres de baptême n'échappent pas à la loi informatique et libertés, qui donne le droit de rectifier des données personnelles figurant sur un fichier lorsque y ont été détectées des erreurs ou des inexactitudes. Un argument de poids pour les militants de la débaptisation.

    Ces militants sont pour beaucoup des libertaires et anticléricaux de tout poil. Mais pas seulement. Pour le père Sommacal, "ce sont les sectes anticatholiques qui poussent leurs membres à faire cette démarche, afin de manifester leur hostilité à l'Eglise : le mouvement raélien, certains Témoins de Jéhovah…" Ainsi en 2007, deux des neuf demandes adressées à l'évêché d'Arras étaient motivées par l'appartenance aux Témoins de Jéhovah. Et sur son blog, Christian Boury, "raélien et très fier de l'être", indique "comment rédiger votre acte d'apostasie". Dénonçant l'hostilité de l'Eglise aux homosexuels et au préservatif, il conclut : "Il est grand temps pour elle de disparaître…"

    Du côté des "débaptisés" moins prosélytes, on trouve aussi des convertis à une autre religion, comme Elodie "Khadija" Essoul, 26 ans. Cette habitante de Poissy (Yvelines) s'est convertie à l'islam en 2006 dans les règles de l'art : "Je suis allée à la mosquée avec une amie, et j'ai fait ma profession de foi devant l'imam et des témoins." Pour se mettre en totale conformité avec sa nouvelle religion, elle a choisi de renoncer à son baptême un an plus tard, même si rien ne l'y obligeait. En toute discrétion : "Pour ma famille, ma conversion était déjà une trahison, alors je n'ai rien dit…".

    LE MONDE - 1er août 2008

    Il est tout de même plus facile de se faire "débaptiser" que de se faire recoudre un prépuce!

    Un juif, un mahométan peuvent-ils se faire "décirconcire"?

  • Défense de survoler le Cap Nègre!

    Fort de brégançon.jpg
    Le Fort de Brégançon (Var): il est interdit de le survoler, ainsi que la propriété du Cap Nègre des Tedeschi qui n'est pas une résidence officielle des présidents de la république française...

    Un pilote d'ULM, père de famille de 36 ans, qui avait survolé le Fort de Brégançon, la résidence des présidents français, dans le Var, interdite de survol, et s'apprêtait à survoler le Cap Nègre, où séjourne actuellement le couple Sarközy, a été interpellé jeudi soir sur l'aérodrome de Fayence (Var), a indiqué vendredi la gendarmerie, qui l'a remis en liberté après avoir entendu ses explications.

    L'homme qui avait décollé de Fayence et se dirigeait vers le Castellet, en longeant la côte, a accepté de raconter à LCI.fr son périple, disant avoir "commis une erreur". Au départ, il avait décidé de partir en excursion en Corse avec un ami, également pilote. Mais au dernier moment, "les conditions météo et donc de sécurité n'étant pas réunies, on a changé". Licencié depuis mars, le pilote, qui tient à rester anonyme, effectuait là son premier vol vers le sud. En passant au-dessus de Brégançon, il explique avoir été émerveillé par "des paysages magnifiques", sans jamais savoir qu'il survolait une zone interdite. D'ailleurs, les gendarmes ont pu vérifier son appareil photo : il n'y avait aucun cliché du Fort. "Je ne savais même pas où c'était, je croyais que c'était en Bretagne !"

    "Le début des emmerdes"

    Idem pour le Cap Nègre. S'il reconnaît une "bêtise", une "énorme négligence" pour notamment avoir "appelé 5 minutes trop tard les contrôles pour leur signaler qu'on était dans la zone", il a aussitôt fait demi-tour quand on lui a signalé qu'il ne devait pas être là. Il a cru que c'était pour ce retard que les gendarmes venaient le contrôler à son atterrissage à Fayence. Et là, quand on lui a expliqué, il s'est dit : "Le début des emmerdes arrivent".

    Quand nous l'avons contacté vendredi après-midi, il ne savait pas encore qu'un arrêté ministériel interdisait, depuis le 7 juillet et jusqu'au 15 septembre, le survol du Cap Nègre et que selon cet arrêté, les infractions à l'interdiction de survol sont passibles d'amendes de 15.000 à 45.000 euros et d'un emprisonnement de six mois à un an. Celui du Fort de Brégançon est également interdit. "J'ai commis une erreur. Je l'assume. Mais je ne savais pas pour cet arrêté. D'autant que je ne lis jamais les journaux", nous a-t-il raconté, craignant pour la suite alors qu'il argue de sa bonne foi. "Le but, c'était le loisir, sûrement pas de survoler Mr Sarkozy."

    Sarközy, entre Brégançon et le Cap Nègre...

    Selon la gendarmerie, l'alerte a été donnée à 19 h 30 par la tour de contrôle de la base aéronavale d'Hyères qui a repéré l'ULM dans la zone interdite de survol. Contacté par la tour de contrôle, le pilote a immédiatement fait demi-tour et rejoint l'aérodrome de Fayence. Il a été laissé libre après audition par la gendarmerie.
         
    Nicolas Sarközy est arrivé lundi au Cap Nègre pour ses vacances au cours desquelles il naviguera entre la villa familiale de son épouse et le fort de Brégançon, éloigné d'une dizaine de kilomètres.

    Est-il interdit de survoler la mer où le couple Sarközy se baladent en jet skis Yamaha loués  à Hyères? 

    LCI.fr - 1er août 08

  • Ignoble: à interdire immédiatement

    michelito torero.jpg
    POUR DE L'ARGENT, BEAUCOUP D'ARGENT, CET ENFANT RISQUE SA VIE  DANS UN SPECTACLE DEGRADANT
    10 ans et déjà dans l'arène. Le jeune apprenti torero franco-mexicain Michelito, 10 ans et demi, véritable vedette depuis quelques mois en Amérique latine, est depuis son arrivée en France la cible des critiques de l'alliance anticorrida, qui a saisi la justice pour infraction au code du travail.

    Le père de l'enfant, Michel Lagravère, un ancien torero qui a connu son heure de gloire dans les années 90, réfute toute la polémique qui grossit depuis quelques jours autour de son jeune prodige.
    «Tout cela me choque», affirme celui-ci. Pour lui, son fils, lorsqu'il se produit en France, ne fait rien de plus que des «becerradas» (corrida pour débutants avec de jeunes veaux sans mise à mort ni banderilles). «Il joue simplement (à l'aide d'une cape et d'une muleta) avec des veaux adaptés à sa taille, comme 300 autres enfants de son âge qui appartiennent aux écoles taurines françaises», affirme son père, originaire du Gers. Sauf que... il reconnaît cependant que lorsqu'il se produit en Amérique latine, son jeune fils participe à des spectacles avec mise à mort. Et Michelito aurait déjà tué 60 bêtes.


    Pour Claire Starozinski, fondatrice de l'alliance anticorrida, «c'est un jeu dangereux». «Le comportement de ses parents est abusif et indigne, même s'il ne tue pas, il torée», s'insurge-t-elle.

    «L'alliance anti-corrida, en mal de publicité, lui est tombée dessus compte-tenu de sa renommée quasi-mondiale», rétorque Louis Lagravère, le grand-père du garçon.


    L'alliance anti-corrida a fait des signalements «en demandant pour l'enfant l'interdiction de toréer au regard du code pénal et du code civil» auprès des procureurs de Auch, Mont-de-Marsan, Dax, et Tarascon, Michelito s'étant produit ou devant se produire, en juillet et en août, dans ces différentes régions.  Une enquête a été confiée aux gendarmeries des Baux-de-Provence et de Dax.

     

    En début de soirée, le maire de Fontvieille (Bouches-du-Rhône), Guy Frustié, a annoncé dans un communiqué qu'il annulait le spectacle. Ceci à la demande de la préfecture qui lui a demandé «d'exercer à titre préventif ses pouvoirs de police pour garantir la sécurité» de l'enfant.

    Leparisien.fr avec AFP -1er août 2008

    Encore plus "bas" qu'au Colisée! Les gladiateurs étaient des adultes!

  • Le "rire correct" selon BHL

    charliehebdounehuitcentjk9.jpg
    LE NOV-RIRE
    "Et si les temps, précisément, avaient changé et qu'il appartenait aux humoristes, non moins qu'aux écrivains, aux artistes, de prendre acte de ce changement en admettant qu'on ne rit plus aujourd'hui, ni tout à fait des mêmes choses, ni tout à fait de la même manière, qu'au temps des années 1930 ou 1950 ?"

    (extrait d'un long article du philosophe Bernard-Henri Lévy paru dans Le Monde du 21.7.08 à propos de Siné)

    http://www.lemonde.fr/archives/article/2008/07/21/de-quoi-sine-est-il-le-nom-par-bernard-henri-levy_1075542_0.html

  • Radovan Karadzic accuse Richard Holbrooke et Madeleine Albright

    Dès sa première comparution devant le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie, Radovan Karadzic va très loin. Ni plus ni moins, l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie accuse Richard Holbrooke, diplomate américain et négociateur des accords de Dayton, d'avoir voulu sa mort, dans un document rendu public vendredi par le TPI.
     
    "En 1996, au nom des Etats-Unis, Richard Holbrooke a fait une offre aux ministres et hommes d'Etat qui étaient mes représentants autorisés s'engageant au nom des Etats-Unis à ce que je ne sois pas jugé devant ce Tribunal", écrit Radovan Karadzic dans ce document. "Incapable de remplir ses engagements pris au nom des Etats-Unis, il (Richard Holbrooke) est passé au plan B - la liquidation de Radovan Karadzic", déclare l'accusé plus loin. Lors de sa comparution initiale jeudi devant un juge du TPI, Radovan Karadzic avait évoqué des accords conclus avec le diplomate américain ainsi que des menaces de mort, et avait voulu lire une déclaration à ce propos. Le juge Alphons Orie l'en avait empêché, expliquant que ce n'était pas l'objet de l'audience, et lui avait demandé d'adresser ses motions par écrit au Tribunal.

    Proposition de Madeleine Albright

    L'accord qu'évoque M. Karadzic serait la contrepartie secrète de son retrait de la présidence de son parti, le SDS, et de la présidence de la Republika Srpska, l'entité des Serbes de Bosnie, alors exigée par les Etats-Unis pour faciliter l'application de l'accord de paix de Dayton (1995), qui a mis fin à la guerre de Bosnie (1992-1995).
     
    Radovan Karadzic déclare également que la secrétaire d'Etat américaine de l'époque, Madeleine Albright, avait proposé à Biljana Plavsic, qui l'avait remplacé à la présidence de Republika Srpska, de lui faire quitter Pale, alors capitale des Serbes de Bosnie, près de Sarajevo, en l'envoyant "en Russie, en Grèce ou en Serbie", ou "à Bijeljina", dans le nord-est de la Bosnie.

    Le département d'Etat américain nie
     
    Evidemment, Richard Holbrooke réfute les allégations de Karadzic. "C'est une vieille accusation que Karadzic a commencé à lancer en 1996", mais "un tel accord aurait été immoral et contraire à l'éthique", se défend-t-il. De son côté, le département d'Etat américain, par la voix de son porte-parole, dément également les allégations de l'ancien chef des Serbes de Bosnie : "L'ambassadeur Holbrooke et nous avons dit clairement à plusieurs reprises qu'aucun accord n'avait été conclu en vertu duquel Radovan Karadzic aurait bénéficié de l'immunité".
     
    Richard Holbrooke, alors émissaire spécial de l'ancien président Bill Clinton, explique avoir seulement négocié le départ de Karadzic de ses fonctions avec l'ex-président serbe Slobodan Milosevic. Richard Holbrooke, qui a négocié et accompagné la mise en oeuvre de l'accord de Dayton, a toujours démenti l'existence de cette contrepartie secrète.

    LCI.fr. 1er août 2008

    (D'après agences)

  • Quand on aime, on ne compte pas!

    Saoudiennes.jpg
    Saoudiennes - 2007

    La police saoudienne a arrêté un homme de 56 ans accusé d'avoir six épouses, soit deux de plus que ce qu'autorise la loi islamique (charia), rapporte jeudi le journal saoudien Al-Watan.

    Il est accusé d'avoir trois épouses saoudiennes et trois autres yéménites selon Al-Watan.

    Cet homme de nationalité saoudienne, arrêté dans la province de Jazan (sud-ouest), frontalière du Yémen, est un membre de la "Commission de la promotion de la vertu et de la prévention du vice" (Moutawa), la police religieuse chargée de veiller au respect de l'application de la charia.

    Le journal rapporte que l'homme a rejeté ces accusations, affirmant avoir divorcé de deux de ses épouses.

    Le gouverneur de la province de Jazan a ordonné la création d'une commission chargée d'enquêter sur cette affaire.

    La charia est appliquée très strictement en Arabie saoudite. AFP. 1er août 08

  • La chronique de Philippe Randa

    TOI AUSSI, UN JOUR, MA COUR PÉNALE INTERNATIONALE…
    Chronique hebdomadaire de Philippe Randa

    Radovan Karadic a donc comparu pour la première fois devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY).
    Après Slobodan Milosevic et en attendant sans doute l’ex-chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, toujours en fuite ou, c’est selon, toujours en attente d’une très médiatique arrestation lorsque les vertueux États-Unis d’Amérique auront besoin de détourner l’attention de leurs difficultés, voire de leurs propres crimes de guerre, si ce n’est contre l’Humanité.
    Il en va ainsi sinon des lois de la guerre, du moins de celles des vainqueurs. Le « malheur aux vaincus » du chef gaulois Brennus aux défenseurs du Capitole obligés de lui payer un lourd tribut pour qu’il lève le siège date de 390 avant JC. Autres temps, même mœurs… Rien n’a changé ! Rien ? Si, les vainqueurs, désormais, rançonnent tout autant les vaincus, mais ajoutent à la loi du plus fort des champs de bataille, d’insupportables et hypocrites procès.

    Rappelons ce qu’un Juge du Tribunal de Nuremberg en 1946 avait asséné au maréchal Keitel (qui se défendait des accusations portées contre l’Allemagne en prétextant ce qu’avaient fait les Alliés) : « Nous sommes là pour juger vos crimes, pas les nôtres. »
    Ainsi, quatre États et non des moindres ont refusé de ratifier le Traité de Rome (la Russie ou la Chine) ou l’ont signé, mais pas ratifié (les États-Unis et Israël). Traité de Rome qui a créé la Cour pénale internationale (CPI). Les États-Unis s’en explique d’ailleurs avec un rare cynisme : ils craignent que cette dernière soit utilisée contre eux à des fins politiques.
    Les USA savent de quoi ils parlent. Et pour cause !

    Julien Detais, Doctorant chargé d’enseignement à la faculté de droit d’Angers, l’explique clairement : « L’entrée en vigueur le 1er juillet 2002 de la Cour pénale internationale est sans conteste un événement historique majeur, mais il est à regretter que de grandes puissances comme la Chine, l’Inde et notamment les États-Unis ne soient pas parties au Statut de Rome. Les réticences exprimées par ces derniers sous la présidence Clinton ont en effet été concrétisées par le gouvernement Bush. La politique suivie se révèle toutefois ambivalente au regard de l’objectif recherché qui est de soustraire les ressortissants américains de la compétence de la Cour et plus particulièrement les soldats engagés dans des missions de maintien de la paix. Pour ce faire, les gouvernants américains ont donc mis en place toute une série de mécanismes juridiques qui s’avèrent être en contradiction avec l’objet et le but de la Convention de Rome. » (www.droits-fondamentaux.org).
    On est jamais mieux protégés… que par soi-même !


    Jules César avait promené Vercingétorix comme trophée de sa longue campagne militaire en Gaule, en vue de son triomphe à Rome, puis l’avait maintenu prisonnier, avant de s’en débarrasser en le faisant étrangler.
    Mais un jour, au faîte de sa puissance, César fût frappé de 23 coups de poignard par les sénateurs qui l’entouraient. Voyant Brutus, fils de sa maîtresse Servilia, parmi eux, il lui lança : « Tu quoque, mi fili » (Toi aussi, mon fils). Par dépit… ou comme une malédiction à son adresse : « Qu’il t’arrive à toi aussi le même sort ! »
    Aujourd’hui, l’empire américain expose les vaincus au TPIY pour abuser les naïfs et poursuivre son business… jusqu’au jour, sans doute, où, ayant à son tour chuté, l’Oncle Sam gémira à la face du Monde : « Tu quoque, ma Cour pénale internationale… »

    © Philippe Randa est écrivain et éditeur (www.dualpha.com). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soit indiquée leurs origines, c’est-à-dire le site www.philipperanda.com.
    Visitez le site www.philipperanda.com : chaque semaine, la tribune libre d’un invité… Tout savoir sur Peter et Philippe Randa (leurs entretiens, leurs livres…)

  • STATS DU BLOG JUILLET 2008

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  • Eclipse de soleil le 1er août

    Eclipse de soleil.JPG

    L'éclipse en live sur son écran...

    Le site de la Nasa devrait retransmettre en direct le phénomène. Voir le site www.nasa.gov.

    La dernière éclipse de Soleil, partielle en France, remonte au 3 octobre 2005.  Ce vendredi 1er août, le pays des "ch'tis" sera le meilleur endroit de France métropolitaine pour l'observer - à moins d'être du côté de Saint-Pierre et Miquelon où le phénomène sera visible de 6h25 à 7h23 et aura un degré d'obscuration maximum de 22 % à 6h43. Il s'agit en l'occurrence du pourcentage de la surface du disque solaire occultée par la Lune. Dans l'hexagone, celui-ci sera maximal aux alentours de 11h20.

    Premiers servis donc, les habitants du Nord-Pas-de-Calais. A Lille, le disque du Soleil commencera à être grignoté par la Lune à partir de 10h 39m. L'instant du maximum - 20,2% du diamètre apparent du Soleil aura alors disparu derrière la Lune étant à 11h 23m 42s.

    Même si le Nord sera le mieux placé, l'éclipse sera quand même visible depuis de nombreuses autres régions hormis au Sud et au Sud-Ouest où il n'y aura pas d'éclipse.

    Le maximum est prévu à 11h 10m 50s à Quimper, 11h 20m 47s à Paris et 11h 29m 37s à Strasbourg. En 18minutes et 47s, la pénombre de la Lune va parcourir environ 860km de Quimper à Strasbourg soit, une vitesse de déplacement d'environ 2740km/h.

    Durant toute la durée du phénomène, le Soleil sera assez haut dans le ciel pour rendre l'observation facile « si » les conditions météorologiques sont de la partie...

  • Liste de soutien à Philippe Val contre Siné

    ...Pour notre part, nous ne pouvons supporter de voir le démocrate, le défenseur et le garant des principes traité comme s'il était l'agresseur et le coupable. C'est pourquoi nous entendons apporter notre entier soutien à Philippe Val et à la rédaction de Charlie Hebdo pour la constance de leur engagement contre le racisme, l'antisémitisme et toutes les formes de discrimination. Lorsque la raison aura repris ses droits, quand on acceptera de lire et entendre, vraiment lire et entendre, ce qu'a écrit et dit Siné depuis trente ans, alors chacun pourra constater que le seul tort de Philippe Val aura été de ne plus supporter ce qui, en réalité, n'était plus supportable depuis longtemps.


     

    Alexandre Adler (historien) ;
    Elisabeth Badinter (philosophe) ;
    Robert Badinter (sénateur) ;
    Pascal Bruckner (écrivain et philosophe) ;
    Hélène Cixous ;
    Bertrand Delanoë (maire de Paris) ;
    Jean-Claude Gayssot (vice-président de la région Languedoc-Roussillon) ;
    Blandine Kriegel (philosophe) ;
    Claude Lanzmann (cinéaste) ;
    Daniel Leconte ;
    Pierre Lescure (directeur du Théâtre Marigny) ;
    Bernard-Henri Lévy ;
    Daniel Mesguich (directeur du Conservatoire national supérieur d'art dramatique) ;
    Ariane Mnouchkine (metteur en scène) ;
    Elisabeth Roudinesco (historienne) ;
    Joann Sfar (dessinateur) ;
    Dominique Sopo (président de SOS-racisme) ;
    Fred Vargas (écrivain) ;
    Dominique Voynet (sénatrice) ;
    Elie Wiesel (Prix Nobel de la paix).

     

  • Un jeune de Lagnieu entendu

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    Valentin, 11 ans, souriait à la vie

    Alors que les analyses ADN du sang trouvé sur le jogging de Valentin, 11 ans, poignardé à mort lundi soir à Lagnieu, dans l'Ain, ont été concluantes (lire plus bas), une cinquantaine de gendarmes Valentin Lagnieu Ain HLMcontinuait jeudi les interrogatoires sur les lieux du crime. "Par le biais d'un renseignement", un jeune d'une vingtaine d'années habitant un appartement HLM, situé à environ un kilomètre de l'endroit où le corps de Valentin avait été découvert, a été emmené jeudi soir par les gendarmes pour être entendu "comme témoin" dans l'enquête.

    Un capitaine de gendarmerie a démenti tout lien avec les traces de sang, plus difficiles à exploiter, trouvées à plusieurs endroits de la ville, jusqu'à 1,5 km du lieu où l'enfant a été découvert, et qui s'arrêtent à quelques dizaines de mètres de la HLM. "On cherche à évaluer à quel point il pourrait être lié à ce dossier", a déclaré une source proche de l'enquête. Son appartement avait été perquisitionné au préalable. Il "n'a pas été interpellé" par les gendarmes et il les avait suivis de son plein gré. Au moins un autre jeune serait recherché.

    Selon des témoignages d'habitants de la résidence HLM, une dizaine de gendarmes sont arrivés jeudi en fin d'après-midi et ont perquisitionné un logement au 4e et dernier étage d'un des immeubles. Une habitante, résidant au 2e étage de ce même immeuble, a indiqué avoir vu les gendarmes repartir avec l'occupant de l'appartement perquisitionné, précisant toutefois que ce dernier n'était pas menotté. Un des habitants du 4e étage a raconté que les gendarmes se sont fait ouvrir l'appartement par un serrurier, après avoir frappé en vain à la porte. Selon un autre voisin de palier, l'appartement est occupé depuis environ 6 mois par le jeune homme, qui se serait mis en couple récemment et qui recevait la visite fréquente d'amis.

    Les parents hors de cause 

    Jeudi soir, la mère de Valentin a appelé, sur France 5, le meurtrier de son fils à se rendre à la gendarmerie et à avouer un "acte affreux" qui a "plongé toute une famille en détresse". Une marche silencieuse est prévue dimanche matin à Porcieu-Amblagnieu en mémoire de Valentin, dont les obsèques se tiendront lundi matin à Hières-sur-Amby, en Isère.

    Quant au sang des vêtements de l'enfant, les analyses ont permis d'isoler "une empreinte génétique inconnue de type masculin, qui n'appartient pas à l'enfant", a indiqué un peu plus tôt le procureur de la République de Bourg-en-Bresse, selon qui les parents sont "en l'état" mis hors de cause. Car il est déjà établi que l'empreinte ne correspond pas à celle des parents.

    "L'empreinte a été transmise au fichier national" (*) à des fins de comparaison, a ajouté le magistrat, qui n'a pas donné de délai pour l'obtention des résultats. La gendarmerie procède désormais à des prélèvements auxquels personne ne s'est encore opposé. Les enquêteurs vont notamment vérifier les empreintes "des personnes qui ont pu approcher l'enfant au cours de la journée et de la soirée" de sa mort, a poursuivi le procureur, précisant toutefois qu'il n'y aura pas de "prélèvement systématique sur la population de Lagnieu".

    Un homme entendu à Agen

    Reste aussi à comparer l'empreinte détectée avec l'ADN du gardé à vue à Agen. Un homme de 49 ans est en effet interrogé là-bas depuis mercredi soir, pour avoir tenu des propos incohérents dans un bar à propos du meurtre d'un enfant et du département de l'Ain.

    Mais, jeudi à la mi-journée, les enquêteurs n'avaient établi "aucun lien" avec l'affaire du petit Valentin (lire notre article). L'audition a permis d'établir qu'il s'agit d'un ressortissant belge recherché par la police de son pays pour des violences. Sa garde à vue était prolongée.

    Mort après avoir tenté de se défendre

    Les traces de sang, souvent à peine visibles, s'étendaient sur la devanture d'une pharmacie, devant un bar, sur une gouttière ou sur le trottoir- sur plus d'un kilomètre et demi. Toute la zone avait été bouclée mardi après-midi par les gendarmes afin que des prélèvements soient effectués.

    Lundi soir, le jeune garçon était sorti faire une promenade à vélo. Son corps a été retrouvé vers minuit dans une mare de sang, très près de la maison où il séjournait, chez le compagnon de sa mère (en instance de divorce). Il a été frappé d'une quarantaine de coups de couteau, certains très violents, et est mort après avoir tenté de se défendre, selon les examens médico-légaux. Rien n'a permis d'établir encore si le garçon connaissait ou non son agresseur.

    (*) La justice dispose depuis 2000 d'un Fichier national des empreintes génétiques, qui rassemble environ 800.000 profils de personnes condamnées ou mises en cause pour des crimes et délits. Ce fichier a permis depuis sa création 10.000 rapprochements entre une trace et un individu.

    LCI.fr - 31 juillet 2008

  • L'affaire Siné

    Siné, dessinateur historique du journal Charlie Hebdo, renvoyé pour une récente chronique, a annoncé, jeudi 17 juillet, son intention de porter plainte pour diffamation contre ceux qui l'ont accusé d'antisémitisme – notamment "contre le journaliste du Nouvel Observateur Claude Askolovitch". Dans un communiqué, son avocat, Me Tricaud, ajoute que la plainte sera déposée contre "tous ceux qui, en traitant Siné injustement d''antisémite' et d''ordure', ont provoqué son licenciement par Charlie Hebdo et ruiné l'engagement de toute une vie en faveur de la tolérance, de la liberté d'expression et de l'égalité entre les usagers de la planète Terre".

    "UN ARTICLE ANTISÉMITE DANS UN JOURNAL QUI NE L'EST PAS"

    Dans une chronique publiée le 2 juillet par Charlie Hebdo, Siné ironisait sur une éventuelle conversion au judaïsme de Jean Sarkozy : "Il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit !"

    Sur RTL, le 8 juillet, le journaliste du Nouvel Observateur Claude Askolovitch avait vivement réagi : "C'est un article antisémite dans un journal qui ne l'est pas. Philippe Val [directeur de la rédaction de l'hebdomadaire] n'a pas lu cette chronique, parce qu'il déteste tellement Siné qui fait partie de la vieille garde de Charlie Hebdo, d'un gauchisme imbécile qu'il exècre, dixit Philippe Val, qu'il ne les lit plus. (...) Et la semaine prochaine, il va faire son éditorial, je l'ai eu au téléphone, pour expliquer que Siné est une ordure, a dérapé totalement et qu'il devrait partir."

    Un malaise s'étant installé au sein de la rédaction de Charlie Hebdo, Philippe Val avait décidé de laisser à Siné deux possibilités : s'excuser, à travers un texte révélé par Marianne2.fr, ou s'en aller. "Je lui ai demandé s'il ne se foutait pas de ma gueule, a répondu le dessinateur, "Je reproche à Jean Sarkozy de se convertir par opportunisme. S'il s'était converti à la religion musulmane pour épouser la fille d'un émir, c'était pareil. Et la fille d'un catholique, pareil, j'ai jamais fait de cadeau aux catholiques." Philippe Val a confirmé que Siné ne collaborerait plus à Charlie Hebdo.

    RÈGLEMENT DE COMPTES

    Selon Siné, le directeur de la rédaction de Charlie Hebdo chercherait à le punir pour une autre affaire. Philippe Val s'est montré à plusieurs reprises très critique dans ses colonnes à propos de Denis Robert, le journaliste qui a révélé l'affaire Clearstream. Or l'avocat de la banque d'affaires, en procès avec Denis Robert, Me Richard Malka, est également l'avocat de Charlie.

    Récemment, à la place d'une chronique sur Clearstream, Siné avait publié un bandeau où était écrit "autocensuré", accusant Philippe Val d'étouffer la mobilisation pour Denis Robert par conflit d'intérêts. Des accusations formellement réfutées par le directeur de la rédaction de Charlie Hebdo. A 79 ans, Siné, dessinateur à l'humour acerbe, a reçu le soutien du dessinateur Lefred-Thouron et de l'humoriste Benoît Delépine.

    "Siné est libre de porter plainte, d'écrire des articles pour le moins ambigus ou carrément antisémites, a déclaré Claude Askolovitch, averti de la volonté du dessinateur de porter plainte. Il était également libre de s'excuser et, s'il l'avait fait, il me semble qu'il serait toujours aujourd'hui à Charlie Hebdo."

    Le Monde - 17 juillet 2008

  • L'affaire Siné: on ne rit plus!

    Siné (Maurice Sinet), dessinateur historique du journal Charlie Hebdo, renvoyé pour une récente chronique, a annoncé, jeudi 17 juillet, son intention de porter plainte pour diffamation contre ceux qui l'ont accusé d'antisémitisme – notamment "contre le journaliste du Nouvel Observateur Claude Askolovitch". Dans un communiqué, son avocat, Me Tricaud, ajoute que la plainte sera déposée contre "tous ceux qui, en traitant Siné injustement d''antisémite' et d''ordure', ont provoqué son licenciement par Charlie Hebdo et ruiné l'engagement de toute une vie en faveur de la tolérance, de la liberté d'expression et de l'égalité entre les usagers de la planète Terre".

    "UN ARTICLE ANTISÉMITE DANS UN JOURNAL QUI NE L'EST PAS"

    Dans une chronique publiée le 2 juillet par Charlie Hebdo, Siné ironisait sur une éventuelle conversion au judaïsme de Jean Sarkozy : "Il vient de déclarer vouloir se convertir au judaïsme avant d'épouser sa fiancée, juive, et héritière des fondateurs de Darty. Il fera du chemin dans la vie, ce petit !"

    Sur RTL, le 8 juillet, le journaliste du Nouvel Observateur Claude Askolovitch avait vivement réagi : "C'est un article antisémite dans un journal qui ne l'est pas. Philippe Val [directeur de la rédaction de l'hebdomadaire] n'a pas lu cette chronique, parce qu'il déteste tellement Siné qui fait partie de la vieille garde de Charlie Hebdo, d'un gauchisme imbécile qu'il exècre, dixit Philippe Val, qu'il ne les lit plus. (...) Et la semaine prochaine, il va faire son éditorial, je l'ai eu au téléphone, pour expliquer que Siné est une ordure, a dérapé totalement et qu'il devrait partir."

    Un malaise s'étant installé au sein de la rédaction de Charlie Hebdo, Philippe Val avait décidé de laisser à Siné deux possibilités : s'excuser, à travers un texte révélé par Marianne2.fr, ou s'en aller. "Je lui ai demandé s'il ne se foutait pas de ma gueule, a répondu le dessinateur, "Je reproche à Jean Sarkozy de se convertir par opportunisme. S'il s'était converti à la religion musulmane pour épouser la fille d'un émir, c'était pareil. Et la fille d'un catholique, pareil, j'ai jamais fait de cadeau aux catholiques." Philippe Val a confirmé que Siné ne collaborerait plus à Charlie Hebdo.

    RÈGLEMENT DE COMPTES

    Selon Siné, le directeur de la rédaction de Charlie Hebdo chercherait à le punir pour une autre affaire. Philippe Val s'est montré à plusieurs reprises très critique dans ses colonnes à propos de Denis Robert, le journaliste qui a révélé l'affaire Clearstream. Or l'avocat de la banque d'affaires, en procès avec Denis Robert, Me Richard Malka, est également l'avocat de Charlie.

    Récemment, à la place d'une chronique sur Clearstream, Siné avait publié un bandeau où était écrit "autocensuré", accusant Philippe Val d'étouffer la mobilisation pour Denis Robert par conflit d'intérêts. Des accusations formellement réfutées par le directeur de la rédaction de Charlie Hebdo. A 79 ans, Siné, dessinateur à l'humour acerbe, a reçu le soutien du dessinateur Lefred-Thouron et de l'humoriste Benoît Delépine.

    "Siné est libre de porter plainte, d'écrire des articles pour le moins ambigus ou carrément antisémites, a déclaré Claude Askolovitch, averti de la volonté du dessinateur de porter plainte. Il était également libre de s'excuser et, s'il l'avait fait, il me semble qu'il serait toujours aujourd'hui à Charlie Hebdo."

    Le Monde - 17 juillet 2008

  • La dignité d'un homme

    Radovan Karadzic au TPI.jpg
     Au TPI, le 31 juillet 2008

    L'ancien chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic, inculpé de "génocide" depuis 13 ans, a demandé un délai jeudi avant de plaider coupable ou non lors de sa comparution initiale devant le TPI et a confirmé qu'il assurerait seul sa défense.

    Radovan Karadzic, 63 ans, qui a été pendant plus de dix ans l'un des deux fugitifs les plus recherchés d'Europe, est apparu en costume bleu sombre et chemise grise, les cheveux courts et plaqués en arrière, devant le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie.

    Peu avant l'arrivée du juge néerlandais Alphons Orie, il est entré dans la salle d'audience, les traits tirés et l'air sérieux. Après s'être assis dans le box des accusés, sans aucun avocat autour de lui, il a déployé quelques feuilles sur la table devant lui et saisi un stylo.

    Interrogé par le juge néerlandais Alphons Orie sur l'absence de tout avocat autour de lui pour cette comparution initiale, il a indiqué : "J'ai un conseiller invisible. J'ai décidé d'assurer ma défense moi-même".

    Sur l'insistance du juge, soulignant qu'il avait pour cette première audience le droit à l'assistance d'un avocat commis d'office, il a ajouté : "J'ai renoncé à ce droit".

    A la demande du juge, il s'est identifié comme "Radovan Karadzic, né le 19 juin 1945 au Monténégro". Interrogé sur son adresse au moment de son arrestation, il a répondu que son "adresse officielle" était celle de la maison de sa femme à Pale, non loin de Sarajevo.

    Il a ensuite donné son "adresse non officielle", dans le quartier de Belgrade où il vivait sous l'identité du docteur Dragan Dabic, exerçant la médecine alternative.

    Lors de la comparution initiale, le juge a résumé les onze chefs d'inculpation de génocide, crimes de guerre et contre l'humanité, retenus contre Radovan Karadzic pour son rôle dans la guerre de Bosnie (1992-1995), qui a fait plus de 100.000 morts et 2,2 millions de déplacés.

    L'accusé avait le droit à ce que le juge lise en entier l'acte d'accusation porté contre lui, mais il a refusé, disant qu'il n'était "pas intéressé".

    Le procureur Serge Brammertz a confirmé qu'il introduirait "le plus rapidement possible" une nouvelle version, actualisée, de l'acte d'accusation, dont la dernière version date de 2000. AFP. 3I.7.08