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Blog - Page 1917

  • A Villiers-le-Bel, on ne glandouille pas

    Une vingtaine de jeunes gens ont lancé mercredi soir 23 janvier des pierres contre un car de CRS à Villiers-le-Bel, non loin de l'endroit où deux jeunes sont morts en novembre dans un accident entre une mini-moto et une voiture de police, a indiqué la Préfecture du Val d'Oise.

     Les jeunes, très mobiles, s'en sont ensuite pris à un bus de transport en commun vide puis à un restaurant McDonald's, dont la devanture a été endommagée. Il n'y a pas eu de blessé. Aucune interpellation n'a eu lieu et le calme était revenu dans le quartier en début de soirée. 

    Villiers-Le-Bel avait été le théâtre de violences les 25 et 26 novembre, après l'accident des deux adolescents sur leur mini moto, durant lesquelles des bâtiments publics avaient été endommagés et 150 policiers blessés, dont 81 par tirs d'armes à feu

    LCI.fr

  • Les homosexuel(le)s veulent se marier et avoir des enfants

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    Patrick Bloche, directeur de campagne de Bertrand Delanoë
     Le groupe PS à l'Assemblée nationale a redéposé deux propositions de loi visant à autoriser le mariage et  l'adoption pour les homosexuels, textes qu'il avait déjà déposés en vain en 2006, a indiqué mercredi le député de Paris Patrick Bloche.
    M. Bloche "se réjouit", dans un communiqué, de la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'Homme pour avoir refusé d'accorder un agrément d'adoption à une lesbienne. Il espère "que cette décision concourra à lever au sein de la majorité parlementaire de droite, l'opposition qui subsiste malheureusement à l'adoption de ces textes".

    "Ce changement de jurisprudence devrait ouvrir la voie à la suppression, en France, de toute possibilité de discrimination en raison de l'orientation sexuelle dans la délivrance aux célibataires des agréments en vue d'adoption par les départements", souligne le député.

    "C'est ce qu'a fait le département de Paris, sous l'impulsion de Bertrand Delanoë, dès son élection en 2001", ajoute-t-il.

    (AFP - 23.01.08)

    Plus de 50% des bébés naissent aujourd'hui en France hors mariage! Mais eux veulent se marier et adopter des enfants... Il y a peut-être là une volonté inconsciente de provocation face aux hétéros...

    Il y a un droit au moins qu'ils ne réclameront jamais: celui de se faire avorter du produit de leurs amours...

     

  • "On n'achète pas la femme d'un marin disparu en mer!"

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    Yvette Jobard a cru rêver, hier après-midi, lorsque deux représentants du navire turc "soupçonné" d’être à l’origine de la mort de son mari (le patron du Sokalique), sont venus lui proposer à la maison 500.000 dollars. Un arrangement « à l’amiable », comme dans les films !

    On imagine la scène. Deux représentants de l’armateur et une traductrice devant le clan Jobard, Yvette, l’épouse de Bernard son mari décédé, ses trois filles, ses gendres et un proche de la famille. On imagine leur tête lorsque les deux émissaires en costume-cravate leur ont présenté, en turc, le marché. 500.000 dollars payés dans les plus brefs délais  pour retirer leurs poursuites et afin que l’armateur récupère au plus vite son caboteur, immobilisé depuis cinq mois à Brest.


     
    Hier après-midi, après plus de quatre heures de discussion, Yvette Jobard sortait tout droit d’un mauvais rêve. Ou continuait plutôt le cauchemar qu’elle vit depuis cette terrible nuit du 17 août dernier. Le caboteur de 101 m de long heurtait le caseyeur de 19 m en l’envoyant par le fond avec son patron qui n'a pas eu le temps de se hisser avec les six autres marins à bord du canot de survie. Malgré l’énorme choc à l’avant, le cargo continuait son chemin, sans jamais porter assistance aux marins.
    Les deux hommes, dont apparemment un avocat de la société turque, entrent lundi en relation avec l’épouse du marin. Ils lui proposent de la rencontrer le lendemain, chez elle. L’entretien commence on ne peut plus classiquement : par une bonne séance d’intimidation ! « Ils ont commencé par nous expliquer que le procès ne se déroulerait jamais en France, que notre président de la République n’arrêtait pas de nous mentir, qu’il y avait toutes les chances que cette affaire soit jugée dans les îles Kiribati (l’État du pavillon de complaisance). Puis, ils nous ont dit qu’au lieu de ne rien toucher, ils nous proposaient un dédommagement immédiat de 500.000 dollars ».
    « Je leur ai répondu que pour rien au monde, je ne monnayerais la mort de mon mari. Ce qui m’importe, c’est le procès pénal. Ils avaient l’air ou ils faisaient mine de ne pas comprendre. Mais j’ai senti qu’ils avaient envie de récupérer, dans les plus brefs délais, un bateau qui leur rapporte habituellement beaucoup d’argent ». Remontée par l'indignation, Yvette Jobard continuait : « Ils veulent tout faire pour éviter ce procès, mais moi, je leur ai dit qu’ils l’auront et que ceux qui sont à l’origine de la mort de mon mari le payeront un jour. Je veux que ces marins irresponsables soient mis hors d’état de nuire. Je veux surtout dire à ces financiers de la mer qu’on n’achète pas ce genre de comportement et la peine d’une famille à coup de millions... Que leur argent ne changera rien pour une femme qui a tout perdu cette nuit-là ».

    (Source; Le Télegramme  23.01.08)

    Merci à Yvette Jobard de nous montrer le visage d'une femme fière et courageuse et de donner à ses contemporains une leçon de dignité!

  • Les Turcs du Sokalique ont essayé d'acheter Yvette Jobard

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     Yvette Jobard (G) avec sa famille lors des obsèques de son mari, le patron-pêcheur Bernard Jobard, le 22 août 2007 à Plouescat
    Yvette Jobard ne prendra pas l’argent proposé par l'armateur turc du Sokalique en échange du retrait de sa plainte. La veuve du patron du navire, décédé en août dans le naufrage de son chalutier éperonné par un bateau turc qui avait pris la fuite, a déclaré avoir refuser, mardi, la transaction financière de 500.000 dollars (342.515 euros).
     
     
    Le «marché» a été proposé par l'intermédiaire d'un représentant de l'armateur turc et de son avocat qui se sont rendus mardi à Plouescat (Finistère) au domicile d’Yvette Jobard accompagné d'une traductrice.
     
     
    «Les représentants de l'armateur nous ont dit que le procès n'aurait jamais lieu en France mais aux îles Kiribati ou en Azerbaïdjan» dont le capitaine de l'Ocean Jasper est ressortissant. «Une date au mois de mars est même avancée en Azerbaïdjan où les prévenus sont assignés en résidence là-bas, m'ont-ils dit», a rapporté Yvette Jobard.
     
    «Je ne lâcherai pas. Aujourd'hui, dans un an, dans dix ans, dans vingt ans je serai toujours là et je leur ai dit les yeux dans les yeux: si vous avez une tête de Turc moi j'ai une tête de Bretonne», a-t-elle conclu.
     
    Le Sokalique a coulé le 17 août au large d'Ouessant après une collision avec l'Ocean Jasper. Ce cargo d'un armement turc, immatriculé aux îles Kiribati, ne s'était pas arrêté pour recueillir les naufragés et n'avait pas prévenu les secours, selon l'enquête du parquet de Morlaix.
    Le patron Bernard Jobard était mort noyé après la collision (il est resté à bord jusqu'au dernier moment pour alerter les secours) tandis que les six autres marins du chalutier avaient pu être sauvés.

     

  • Paris s'enfonce...

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    La Bourse de Paris s'enfonce ce mercredi après-midi, le CAC 40 perdant 3,59% dans un marché plombé par les propos du président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet, qui a fermé la porte à une baisse des taux de l'institution européenne.

    A 15h50 , l'indice parisien reculait de 173,81 points à 4.668,73 points, dans un volume d'échanges qui continue à être élevé, de 7,8 milliards d'euros. Le CAC 40 a même touché un point bas sous les 4.600 points peu après 14h30.

    Quasiment toutes les valeurs de l'indice pointaient dans le rouge

    TOTAL (-5,68% à 46,85 euros) pèse de tout son poids sur la baisse du CAC 40, alors que les cours du pétrole continuaient de refluer, le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars perdant plus de deux dollars à New York.

    SOCIETE GENERALE (-6,86% à 76,84 euros) est au centre des inquiétudes des investisseurs, qui s'agacent de son silence, sur son exposition au "subprime".

    GAZ DE FRANCE (-2,36% à 33,98 euros) cède sous la pression baissière et efface ses gains réalisés après la publication d'un chiffre d'affaires annuel de 27,427 milliards d'euros en 2007. Le groupe prévoit un excédent brut opérationnel 2007 "significativement supérieur à celui de l'année 2006".

    PERNOD-RICARD (+0,31% à 63,87 euros) est la seule valeur du CAC 40 en hausse, à la veille de la publication de son chiffre d'affaires du premier semestre.

    (AFP)

  • PIERRE-AUGUSTE RENOIR (1841-1919)

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    Palais des Doges - 1886
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    Place Saint-Marc  - 1886
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    Fillette au faucon -1880
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    La jeune fille au chat -1880

  • L'appel irrésistible de Tsahal

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    Noam Ohana est né en France le 19 juillet 1978

    "Ses deux parents sont nés au Maghreb, et il a passé son adolescence en Seine-Saint-Denis. Ni son prénom ni son physique ne lui permettent de faire oublier ses origines. Il a vécu le racisme, les insultes, l’incompréhension. Les images de l’Intifada l’ont révolté. Il s’est senti personnellement agressé et n’a pas compris pourquoi son pays - la France - ne lui accordait pas plus de place dans son cœur. Ce jeune homme en colère n’est pas musulman. S’il l’avait été, qu’aurait-il fait ? Un aller simple pour le terrorisme islamiste ? Mais Noam Ohana est juif. Le bon élève de la République a tout plaqué. Il est parti dans un autre pays, Israël, s’y est engagé dans l’armée, a servi dans les unités spéciales qui combattent dans les territoires palestiniens. Il en est revenu, vivant, mûri, sans aucun regret.

    A l’automne 2002, il aurait dû être à Sciences-Po en train de préparer l’ENA. Il s’est retrouvé, non loin de Tel-Aviv, sous une chaleur infernale, à passer les tests de sélection des troupes d’élite de Tsahal. Après une semaine d’épreuves physiques, un officier l’interroge. «Tu t’appelles Noam. Tu as fait des études. Parle-moi de Noam Chomsky.» Le jeune militaire est un peu sonné par cette question de grand oral au pied d’une dune de sable. «C’est un linguiste américain, plutôt anti-israélien…», répond-il. L’officier retire ses lunettes de soleil : «Anti-israélien ? Je dirais plutôt qu’il est très critique à l’égard d’Israël. Tu auras l’occasion de rencontrer des vrais anti-Israéliens pendant ton service militaire. Tu vas voir : ils sont assez différents de Chomsky.»

    Si Noam s’appelle Noam, c’est justement à cause de Chomsky. Sa mère préparait un doctorat de linguistique à Paris lorsqu’elle est tombée enceinte. Issus de vieilles familles juives du Maroc, ses deux parents sont arrivés en France à la fin des années 60 pour y poursuivre leurs études. Physique nucléaire pour le père, fin lettré qui lit aussi bien le français que l’hébreu et l’arabe classique. Des «bobos» avant l’heure, qui envoient leur fils aîné dans une école Freinet, habitent la rue Daguerre, en face de la cinéaste Agnès Varda, transmettent à leurs enfants leurs idées de gauche et leur culture juive d’Afrique du Nord. Chez les Ohana, sans être très religieux, on respecte les traditions : la synagogue pour les fêtes et pas de cochon à table.

    A 10 ans, ses parents achètent une maison de l’autre côté du périphérique, en Seine-Saint-Denis. Premier choc. Noam rapporte une scène vécue : «Tu parles le juif ? - C’est une langue, ça, le juif ? - Allez, fait pas le malin, sale Juif ! - Lâche-le Ahmed, il est avec nous.» «C’était le moment où il fallait dire merci à ceux qui m’acceptaient bien que je sois juif», dit-il. Noam et ses potes séfarades fréquentent pourtant les jeunes «beurs». A la maison, ils mangent la même chose, écoutent la même musique, font de la boxe américaine ensemble. Mais c’est la fin d’une époque. En banlieue, l’antisémitisme est de plus en plus vigoureux. Chaque communauté se replie sur elle-même. Noam espère encore échapper à cet enfermement identitaire.

    Il croit en la République. Mais dès son entrée à Sciences-Po, il déchante. Un jour, un militant étudiant du syndicat Sud l’interpelle : «C’est dégueulasse ce que vous avez fait au Sud-Liban !» Qui est-ce «vous» ? «Ça a commencé à vraiment m’énerver, reconnaît-il. Et je suis entré dans le rôle qu’on voulait me donner.» Il a 20 ans et ne fait pas dans la dentelle. Il affronte la direction de l’IEP, qui lui explique qu’«Israël n’est pas un pays comme les autres». Après Sciences-Po, option «service public», Noam fait son service militaire à Matignon. Il travaille avec Aquilino Morelle, l’homme qui rédige les discours de Jospin. Lors de ses classes, il a étonné ses officiers en chantant la Marseillaise… Sa voie semble toute tracée : la haute fonction publique française.

    En attendant, il part à Stanford (Californie) pour un master en relations internationales. C’est de là-bas qu’il assiste au début de la deuxième Intifada en septembre 2000. Avec les morts palestiniens, mais aussi les attentats-suicides en Israël et les retombées de ce conflit en France. Il est rivé devant sa télé et scotché au téléphone. Ce qu’il lit dans la presse française le met en rage. «Se faire exploser dans un bus à Tel-Aviv, c’est dire aux Juifs qu’ils n’ont pas le droit de vivre là-bas. Il y a un message génocidaire derrière les attentats-suicides», s’emporte-t-il. Des propos extrêmes, fruits d’une colère sourde. Dans le même temps, il voit - toujours depuis la Californie - que l’on jette des cocktails Molotov contre la synagogue de son quartier. «Je ne comprenais pas pourquoi la police ne faisait rien, pourquoi les politiques ne disaient rien, pourquoi la presse minimisait ces attaques.» Il l’avoue : «Je perdais les pédales.»

    Noam décide de partir en Israël. Il n’a pas envie de se plaindre, de signer des pétitions, d’être sioniste à la terrasse des cafés parisiens. Il souhaitait faire quelque chose qui lui semblait «juste et efficace», témoigne Aquilino Morelle. A ses parents, il ne dit pas la vérité, prétextant qu’il va poursuivre ses études à Jérusalem.

    Pour lui, aller en Israël est quelque chose de naturel. Il apprend l’hébreu en quelques mois : «Comme si je redécouvrais un patois oublié, tant j’avais baigné dedans». Mais Israël est aussi un pays étranger, dont la bureaucratie militaire regarde d’un drôle d’œil ce petit Français de 24 ans un peu rondouillard qui prétend intégrer les troupes d’élite… Il y parvient pourtant et atterrit à la Sayeret Tzanhanim, les commandos parachutistes. Curiosité israélienne, c’est une unité militaire réputée être de gauche. Chez les paras, il se retrouve avec des jeunes appelés issus des kibboutz qui votent pour le parti Meretz, le plus à gauche de l’échiquier israélien.

    Après dix-huit mois de formation, il va passer une année en unité opérationnelle. Son job : l’antiterrorisme dans la région de Naplouse. Briefés par le Shabak (sécurité intérieure), ces soldats ont pour mission d’arrêter des Palestiniens soupçonnés d’activités terroristes. Les interventions ont lieu de nuit, «plusieurs fois par semaine». C’est un sale boulot. A chaque fois, le même scénario : l’approche discrète, la porte fracassée, les cris de la famille, l’arrestation plus ou moins violente du suspect remis à la police, le retour à la base. Vivre en Occident, en regardant les chaînes câblées, puis aller frapper en Orient dans le dédale des rues arabes. Parfois des coups de feu, parfois des morts. Jamais de véritables doutes. Il y a deux camps : nous et eux.

    En mars 2005, Noam est rendu à la vie civile. Sa petite amie, Mélanie, juive elle aussi, cadre dans une entreprise française, est mutée à New York. Elle n’en peut plus de cette vie à distance. Il l’épouse à la mairie du XIVe et la rejoint aux Etats-Unis, où il travaille dans la finance. A la présidentielle, il aurait aimé voter DSK, a choisi Bayrou. La parenthèse semble refermée. C’est évidemment faux. Il pense sans cesse à ces potes militaires de la Sayeret. Pour le dire, il conçoit le besoin d’écrire un livre. «Ma mère l’a lu. Elle m’a dit : "Comment tu as pu me faire ça ?" Il sourit : «J’ai une mère juive.» "

    (Portrait de Jean-Dominique Merchet, paru dans LIBERATION du 22 Janvier 2008)

  • La France condamnée pour avoir refuser l'adoption à une homosexuelle

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    Cour européennne des Droits de l'Homme à Strasbourg
    La France a été condamnée mardi pour discrimination sexuelle par la Cour européenne des droits de l'homme pour avoir refusé le droit d'adopter un enfant à une enseignante lesbienne, une première au niveau européen, suscitant des bravos dans la gauche française et la réprobation à droite.

    "J'éprouve une profonde joie pour les couples homosexuels, qui en France, aujourd'hui, ne bénéficient pas de droits comme les autres et sont considérés comme des citoyens de second ordre", a déclaré Emmanuelle B, la requérante, dans un message transmis à l'Association des parents gays et lesbiens.

    "La justice vient établir que l'on ne peut plus opposer l'intérêt supposé de l'enfant à l'orientation sexuelle de ses parents", s'est pour sa part félicitée l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT).

    Dans les faits, la pratique administrative en France était auparavant variable: certains départements autorisaient l'adoption par un célibataire homosexuel, -c'est le cas à Paris-, d'autres se montraient réticents. Or, désormais, l'homosexualité ne pourra pas être un obstacle, a expliqué l'avocate de la requérante, Me Caroline Mécary, à l'AFP.

    La décision aura également un impact ailleurs en Europe, pour tous les célibataires homosexuels car il s'agit du premier arrêt de principe de la juridiction européenne en ce sens, a également souligné Robert Wintemutte, professeur de droit au King's College de Londres dans une conférence de presse à Paris.

    Dans son arrêt, la Cour européenne "considère que la requérante a fait l'objet d'une différence de traitement" par rapport aux célibataires sollicitant un agrément d'adoption. Cette différence "constitue une discrimination au regard de la Convention" puisqu'elle se rapporte uniquement à l'orientation sexuelle, selon elle.

    Par dix voix contre sept, les juges européens de la Grande chambre ont conclu à la violation de l'article 14 (interdiction de la discrimination) combiné avec l'article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) de la Convention européenne des droits de l'homme. Ils ont alloué 10.000 euros à la plaignante à titre de dédommagement moral.

    Le Parti socialiste a jugé "essentielle" la décision de la Cour tandis que la présidente du Conseil supérieur de l'adoption, Michèle Tabarot, députée UMP des Alpes-Maritimes, protestait contre l'arrêt de Strasbourg: "les juges outrepassent leur fonction en disant plus que le droit et en tentant d'imposer leur conception", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

    Emmanuelle B. est institutrice dans une école maternelle dans le Jura. Aujourd'hui âgée de 46 ans, elle vit depuis 1990 en couple avec une psychologue.

    Souhaitant adopter un enfant, elle essuya un refus des services départementaux qui invoquèrent un défaut de "repères identificatoires" dû à l'absence de référent paternel et à un moindre intérêt de sa compagne par rapport à une éventuelle adoption.

    Les juridictions françaises confirmèrent le refus d'agrément d'adoption, assurant que leur décision avait tenu de l'intérêt d'un enfant adopté.

    Le droit français, ont rappelé les juges européens, autorise l'adoption d'un enfant par un célibataire, ouvrant ainsi la voie à l'adoption par une personne célibataire homosexuelle.

    La France n'aura pas à modifier sa législation pour se conformer à la décision obligatoire de la Cour, mais elle devra modifier l'interprétation et la mise en pratique de ses propres textes, selon les juristes européens.

    Neuf pays européens (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Islande, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède) admettent l'adoption par des couples homosexuels.

    En France, l'adoption est possible soit pour les célibataires de plus de 28 ans - et suite à cet arrêt, qu'ils soient hétérosexuels ou non -, soit pour les couples mariés, ce qui empêche les couples homosexuels de présenter des dossiers d'adoption conjointe.

    Selon une estimation de l'Institut d'études démographiques (Ined), entre 24 et 40.000 enfants sont élevés actuellement en France par deux parents du même sexe.

    Les Droits de l'homme aboutissent au mépris des Droits de l'enfant, lequel sera plus tard en droit de faire un procès à la Cour européenne pour avoir permis son adoption par un couple homosexuel

  • Une carpette... mais anglaise

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    C'est parce qu'elle a tendance à s'adresser dans la langue de Shakespeare à ses collaborateurs, que Christine Lagarde s'est vue décerner le prix 2007 de la «carpette anglaise».

    Pour sa défense, la ministre de l'Economie était, il y a peu encore, à la tête du cabinet d’avocats international Baker & McKenzie, à Chicago.

    Peut-être l’«Académie de la carpette anglaise», qui compte dans ses rangs les écrivains Claude Duneton, Yves Frémion et Dominique Noguez, et le député européen Paul-Marie Couteaux, aurait-elle pu faire preuve d'indulgence ?

    Décernée à «un membre des élites françaises» qui privilégie l'anglais au détriment de la langue de Molière, la récompense avait été attribuée l'année précédente au Conseil constitutionnel pour «ses nombreux manquements à l’article 2 de la Constitution qui dispose que “la langue de la République est le français”».
    Christine Lagarde (dont on n'a jamais vu le mari) est née Lallouette, le 1er janvier 1956 à Paris (IXème)

  • Ces grands usuriers responsables du krach

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    Wall Street 22 janvier 2008

    Les crises financières se suivent mais ne se ressemblent pas. Celle de 2001-2002 tournait autour de la folie Internet et de la croyance en un nouveau modèle économique. Cette fois-ci, c’est le désir de propriété des ménages américains pauvres qui a été le facteur de départ de la dégringolade. Mais, comme dans tout krach, rien n’aurait pu se faire sans la complicité d’une multiplicité d’acteurs financiers. Qui, par avidité, lâcheté ou incompétence, ont laissé se former une bulle qui se dégonfle actuellement brutalement.

    Des courtiers peu scrupuleux

    La crise mondiale est née dans les quartiers pauvres des grandes villes américaines. Et du marketing agressif de la part des mortgage lenders, ces courtiers en crédits hypothécaires, envers les populations les plus fragiles, bien souvent des Noirs et des Hispaniques. Les courtiers faisaient miroiter à ces populations qui n’en avaient pas les moyens la possibilité de devenir propriétaire d’un logement en contractant un crédit à risque, un subprime loan. Ou alors d’hypothéquer leur habitation pour acheter une nouvelle voiture. Beaucoup se laissaient convaincre grâce aux talents de bonimenteurs de ces VRP peu scrupuleux. Selon le Département américain du Logement et du Développement urbain, des milliers de cas d’abus ont eu lieu. Dans un rapport, l’organisme s’attarde sur le cas exemplaire d’une femme de 71 ans, à Chicago, qui a reçu la visite chez elle d’un courtier «qui a gagné sa confiance en faisant croire qu’il voulait aider les personnes âgées parce que son propre père était mort d’un cancer». La femme, qui n’avait pas une bonne vue, se voyait promettre un «refinancement de prêts déjà contractés et un apport de 5000 dollars en cash». En fait, elle s’est engagée sur un nouveau prêt à un taux variable de 14 %, n’a pas reçu de cash et a dû, au contraire, payer 9100 dollars de frais. Ses remboursements mensuels devaient ensuite atteindre 80 % de ses revenus. Autant dire le prêt n’a pas été facilement remboursé. Quant au courtier, il n’a pas eu de soucis, le prêt est entré dans le circuit financier, et ce n’est pas lui qui a été affecté par la perte.

    Des banquiers cupides

    La suite de l’histoire se joue dans les salles de marché des grandes banques américaines. Où des "génies en mathématiques" inventent chaque jour de nouveaux produits financiers complexes, à partir notamment des subprimes. Les principales banques d’affaires ont émis des titres gagés sur ces crédits à haut risque, appelés «Mortgage back securities» (MBS). Ces MBS ont ensuite été mélangés avec d’autres titres gagés sur d’autres crédits pour faire des produits financiers encore plus complexes, appelés «Collateralized debt obligations» (CDO). Le tout a ensuite été vendu aux investisseurs intéressés par un produit financier offrant une rentabilité assez forte (de l’ordre de 9% par an) avec un risque a priori moindre que celui d’une action. Mais les banquiers sont bien punis. Certes, ils étaient intéressés puisqu’ils touchaient une commission en revendant les CDO. Mais ils croyaient dans leurs modèles. La plupart se sont gavés de leurs propres produits, ce qui leur vaut aujourd’hui de devoir passer des énormes provisions (20 milliards de dollars pour Citigroup).

    Des agences indulgentes

    Les banquiers ont eu une excuse. Ils ont fait confiance aux notes attribuées aux subprimes par les agences de notation. Standard & Poor’s, Moody’s ou Fitch faisaient ainsi preuve d’un optimisme démesuré avant la crise et ont été lents à réagir. C’est ce que dit l’Autorité des marchés financiers (AMF) dans une étude publiée la semaine dernière. L’AMF relève que les «dégradations de notes de mortgage backed securities» ont eu lieu seulement en juillet 2007, soit «un décalage de plusieurs mois» par rapport à «la baisse des prix dans le marché» constatée dès février, et alors que «des signes de tensions sur le marché immobilier étaient déjà perceptibles». Il y a quelques semaines, Richard Hunter, directeur général de Fitch, avait répondu à ces critiques. «On savait dès 2005-2006 que certains emprunteurs de moindre qualité commençaient à avoir accès au marché du crédit immobilier, expliquait-il. Mais nous avions des historiques de données de seulement quelques mois. Ce n’est qu’une fois confrontés à des pertes plus importantes qu’attendu que nous avons dû revoir nos hypothèses».

    Une banque centrale américaine pyromane

    La Fed, la banque centrale américaine, a-t-elle joué aux pompiers pyromanes ? Non seulement elle n’a pas encadré le boom des subprimes, mais elle l’a facilité, voire encouragé, histoire de relancer la machine économique après l’explosion de la bulle Internet. «L’ex-patron de la Fed, Alan Greenspan donne des leçons à la terre entière pour mieux s’exonérer de ses responsabilités», confiait Dean Baker, un économiste américain (Libération du 17 janvier). Celui qui murmurait à l’oreille des marchés les cravache désormais, assurant que l’économie américaine va vers la récession. Son successeur, Ben Bernanke, donne l’impression de jouer au tiercé. Après avoir regardé les subprimes avec des lunettes roses («les fondamentaux économiques sont bons», etc.), le voilà qui évalue les pertes à «100 milliards de dollars»… avant d’avouer qu’elles pourraient atteindre la moitié «des encours sur les prêts subprimes à taux variable», lesquels s’élèvent à 1 000 milliards de dollars. «La Fed ne dispose en fait que d’un seul levier pour recapitaliser, sans le dire, les banques commerciales : la baisse des taux, note un économiste. Le problème, c’est qu’ils sont aujourd’hui déjà très bas…» Et ce n’est plus en injectant du cash, que cela changera.

    Un FMI invisible

    Communiqué du FMI, le 17 janvier 2008 : «A la suite de la crise récente des emprunts hypothécaires à risque aux Etats-Unis et des turbulences qu’elle a provoquées sur les marchés financiers, le FMI a recalibré son programme de travail.» Il en aura fallu du temps pour que le Fonds monétaire international réponde aux critiques sur son incapacité à, sinon anticiper, du moins enrayer la crise. Et publie des articles sur ses origines. Se gardant bien de recommandations musclées sur les «best practices» que les banques se sont engagées à améliorer. Se bornant à parler d’un groupe de travail sur le «conflit d’intérêt» des agences de notation, sans y adjoindre de calendrier.

    «Le FMI a besoin de parfaire sa connaissance des marchés financiers», avait raillé, dès octobre, Guido Mantega, le ministre brésilien des Finances. «Il a perdu la main, complètement discrédité, selon Dominique Plihon, du conseil scientifique d’Attac. L’œil rivé sur les pays émergents quand le feu couve dans les pays riches. Aveuglé par sa croyance néolibérale que les marchés vont s’autoréguler…» En attendant un réveil que promet Dominique Strauss-Kahn, nouveau patron de l’institution, le FMI fait encore ce qu’il sait mieux faire : revoir à la baisse ses prévisions de croissance.

    (Source Libération 22.01.08)

  • BLACK MONDAY

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    Traders à la Bourse de Londres 22 janvier 2008

    L'ensemble des places boursières européennes chutaient à nouveau aujourd'hui mardi 22 à l'ouverture, avec des baisses d'indices de 3,95% à Madrid, 3,88% à Francfort, 2,83% à Londres et 2,57% à Paris.

    Les Bourses européennes chutaient dans le sillage des places asiatiques, qui subissaient de nouvelles pertes monumentales mardi.

    Tokyo a cloturé à 5,65 %, 7,22% pour Shangai tandis que Hong Kong chutait de 8%, à Bombay, la Bourse a automatiquement suspendu ses échanges pour au moins une heure après une chute vertigineuse de 9,7% à l'ouverture... Les cours ont également été suspendus à Séoul alors que l'indice Kospi affichait une perte de 6,16%.

    A Francfort, le Dax est même passé sous la barre des 6.500 points quelques minutes après l'ouverture des échanges, en baisse de 4,62% à 6.482,15 points à 08 h 13 GMT, alors que le mouvement de panique entamé la veille se poursuivait.

    A Paris, le CAC 40 a également ouvert en forte baisse, à 4.622,70 points, au lendemain d'une dégringolade de près de 7%. L'indice parisien, revenu à ses niveaux de juin 2006, accuse désormais une baisse de plus de 17% depuis le début de l'année.

    L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid, qui a enregistré hier la plus forte baisse de son histoire en une séance (-7,54%), a poursuivi sur cette tendance aujourd'hui, ouvrant en baisse de 3,95% à 12.127,3 points.

    Le Footsie à Londres n'a pas fait exception, ouvrant à nouveau en très forte baisse ce matin. Le Footsie-100 cédait ainsi 2,83% à l'ouverture, à 5.420,50 points, après avoir déjà reculé de 5,48% la veille.

    Peu après l'ouverture, les mouvements étaient les mêmes à la Bourse suisse(-3,42% pour le SMI), à Amsterdam (-3,91%) et à Milan (-3,49% pour le Mibtel).

    Comme la veille, les investisseurs redoutent à la fois une récession aux Etats-Unis, qui pourrait se propager à l'ensemble de l'économie mondiale, et une crise majeure du système financier, plombé par les difficultés des rehausseurs de crédit.

    (Le Parisien 22.01.08)

  • Une Londonienne comme les autres

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    Honnête avec ses concitoyens!

    La ministre de l’Intérieur britannique, Jacqui Smith, a reconnu dans le Sunday Times qu’elle aurait peur si elle devait marcher dans les rues de Londres la nuit. Un sérieux coup pour tous ceux qui pensaient que les milliers de caméras installées dans les rues les protégeaient…

    Maladresse? Ignorance? À la question: Vous sentiriez vous en sécurité si vous deviez marcher dans le quartier très popu de Hackney après minuit, elle a répondu: «Non, mais je crois que je ne l’ai jamais fait.  Je ne pense pas que les gens le font, n’est-ce-pas?». À la même question sur les quartiers chics de Kensington et Chelsea, elle a répondu: «Je ne m’y promènerais pas la nuit. J’ai la chance de ne pas avoir à le faire».

    Devinez qui va bientôt se faire virer du gouvernement Brown? Selon l’AFP, après l’interview, un de ses collaborateurs a appelé le Sunday Times pour préciser les réponses de la ministre, en expliquant qu’elles ne correspondaient pas exactement à ce qu’elle pensait. Il aurait même précisé que Mme Smith a récemment «acheté un kebab à Peckham», l’un des quartiers les plus déshérités de Londres...

    Selon un sondage, publié en août 2007, 46% des Londoniens ne se sentent pas en sécurité dans leurs quartiers la nuit.

    On aimerait qu'un tel sondage soit fait en France, à Paris et dans les grandes villes!

  • Elle n'est pas d'Inde!

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    Ce n'est pas du sérieux! 

    «Je n’irai pas passer l’après-midi en Inde Alors qu’à New Delhi, la perspective de la venue vendredi et samedi de Carla Bruni, en marge de la visite d’Etat qu’effectue Nicolas Sarközy, agite les diplomates depuis la fin décembre, la compagne du Président a confié hier à Libération qu’elle ne serait pas du déplacement. «Nous ne l’avons jamais vraiment envisagé», précise la chanteuse, alors que les rumeurs annoncent le couple en visite romantique au Taj Mahal d’Agra, à deux cents kilomètres au sud de la capitale indienne.

    Si Carla Bruni confie «le regretter», elle avance deux raisons pour expliquer qu’elle n’ira pas. Et livre au passage une information : pas mariée, «je ne peux pas participer à un voyage officiel avec le Président», raconte l’ex-mannequin. Tous ses amis «vexés» avaient d’ailleurs reçu la semaine dernière «un SMS collectif» de sa part leur annonçant, histoire de mettre fin «à un ouragan de folie», qu’elle n’était «pas encore mariée». «Même si c’est dans nos projets», nous a-t-elle précisé.

    Casse-tête. La présence de la possible mais pas encore première dame de France relevait du casse-tête pour la diplomatie indienne, très attachée au protocole. D’autant que Sarközy sera l’invité d’honneur des festivités du 50e anniversaire de l’indépendance. Quant à une visite privée en marge du déplacement, Carla Bruni, évoquant en plaisantant ses souvenirs «jetlagués» de mannequins toujours entre deux avions, semble l’écarter : «Même pour la santé, ce n’est pas bon.»

    Elle invoque une seconde raison. «Je rentre en studio début février pour enregistrer mon prochain album et je travaille en ce moment chez moi sur mes maquettes.»

    Reste que Nicolas Sarközy ne l’entend pas de cette oreille. Il a beaucoup insisté pour que sa compagne soit à ses côtés en Inde. Du coup, la cellule diplomatique de l’Elysée, l’ambassade de France en Inde et le ministère indien des Affaires étrangères sont suspendus à son bon vouloir. L’Elysée n’a toujours pas communiqué la liste complète de la délégation. Hier soir, un diplomate élyséen confiait «ne pas avoir tous les noms des personnes qui accompagnent le Président en Inde». A moins de quarante-huit heures d’un départ pour une visite d’Etat, c’est du jamais vu.

    Foudres. Personne à l’Elysée n’ose aborder directement le sujet avec le chef de l’Etat de peur de s’attirer ses foudres. Son voyage a déjà été raccourci de près de vingt-quatre heures et l’étape de Bombay a été annulée. Pour l’heure, la «visite privée» de quelques heures au Taj Mahal qu’il s’est concoctée est maintenue. Pas sûr qu’il la maintienne si sa compagne ne le rejoint pas.

     Harcelés par leurs homologues indiens qui n’en peuvent plus des mauvaises manières sarközystes, les services du protocole français en sont réduits à jouer la montre. Et ceux qui se sont risqués à dire à Sarközy qu’il devait rallonger de quelques heures son séjour ont reçu une volée de bois vert. Au moment où le Président tente de reprendre l’offensive sur le terrain et de gommer les effets désastreux dans l’opinion de l’étalage de sa vie privée, elle continue d’interférer à plein sur sa conduite des affaires du pays.

    (Source Libération 22.01.08)

  • MONET

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    Jardin de l'artiste

  • Thierry Mariani s'attaque aux abus de l'AME

    Le député UMP Thierry Mariani ne cède pas au chantage compassionnel des sans-papiers.

    Après avoir réussi à glisser les tests ADN pour surveiller les regroupements familiaux,  il s'attaque à l’Aide Médicale d’Etat (AME), un dispositif qui permet de prendre en charge les frais de santé des personnes vivant en France en situation irrégulière. Selon le Figaro de vendredi, Thierry Mariani va, avec son confrère Claude Goasguen (UMP), déposer un projet de loi envisageant une réforme «drastique» de l’AME.

    En 2006, le nombre de bénéficiaires s’est élevé à 190 000 : ce sont des personnes qui, lorsqu’elles se rendent à l’hôpital ou auprès d’un médecin de ville après avoir fait état de leur domicile, sont prises en charge non plus par l’assurance maladie, mais par l’Etat. Pour 2008, le ministère de la Santé a prévu une enveloppe de 413 millions d’euros.

    «Une somme en augmentation de 180 millions d’euros, déclareThierry Mariani. Si l’étranger ne peut pas présenter de pièces justificatives, il doit remplir une simple déclaration sur l’honneur. Dès lors, on peut admettre de façon réaliste qu’il doit exister un certain nombre d’abus», constate le député du Vaucluse, qui souhaite instaurer «un guichet unique dans les mairies pour l’enregistrement de leurs demandes». Il demande aussi «la création d’un fichier informatisé».

    Enfin, Thierry Mariani donne des chiffres au Figaro: «Les dépenses de santé des irréguliers sont en moyenne de 2 500 euros chaque année contre 1 500 euros pour un assuré du régime général ou de la CMU. Un tel écart mérite un certain nombre de contrôles.»

  • Il n'y a pas que la Bourse qui baisse...

    En quelques jours, quatre sondages ont donné le président de la République sous la ligne jaune des 50% d’opinions positives. BVA tout d’abord (baisse de six points à 48%), Ipsos (baisse de six points à 49%) et l’Ifop pour le JDD (baisse de cinq points à 47%).

    Et voilà que c’est au tour d’OpinionWay pour Métro de confirmer ce lundi le fort repli du chef de l’Etat : sa cote est désormais majoritairement négative, avec seulement 48% de satisfaits (-7), contre 51% de mécontents (+8).

    Or, dans son ouvrage «Ma plus belle histoire, c’est vous», Ségolène Royal accusait OpinionWay... de rouler pour l’UMP et de ne donner que des chiffres pro-Sarko durant la campagne. Parmi les amabilités de l’ex-candidate socialiste, l’institut y était taxé de «nouveau venu particulièrement zélé», appartenant à des agences «travaillant pour l’UMP», aux méthodes «curieuses», etc.

    Les trois fondateurs de l’entreprise - qui réalise ses sondages en ligne - avaient alors répliqué par une lettre ouverte à Ségolène Royal, argumentant qu’ils travaillent certes régulièrement pour Le Figaro et LCI mais aussi pour le Nouvel Observateur.

    Alors l’enquête du jour, preuve de l’indépendance totale d’OpinionWay ou signe que les temps sont vraiment durs pour Sarkozy ?

    (Libération 21.01.08)

  • Auguste Truphème n'a pas fait rire le préfet!

    On ne rigole pas sur Carla et Nicolas. Qu’on se le dise. Le préfet des Hautes-Alpes a brusquement quitté vendredi une cérémonie de voeux à Gap à la suite de propos ironiques du président du conseil général des Hautes-Alpes, Auguste Truphème, un divers gauche, visant le chef de l'Etat et sa compagne, Carla Bruni, a-t-on appris aujourd’hui auprès de la préfecture.
    Vendredi 18 janvier, lors de cette cérémonie à l'hôtel du département, Auguste Truphème a déclaré au cours d'un discours écrit: «On ne comprend pas toujours grand chose à ce qui se passe». «On supprime les 35 heures, puis on ne les supprime plus. On est chrétien, puis on est laïc».

    Puis le meilleur arrive : «Un pas en avant, deux pas sur le côté: c'est certainement très bien pour danser le tango avec Carla, ça l'est beaucoup moins en terme de lisibilité de l'action publique», a ajouté l’élu.

    Appréciant à l’évidence assez peu l’humour de l’élu de gauche, cette phrase a provoqué le départ du préfet des Hautes-Alpes, Jean-François Savy, suivi par quelques membres de l'opposition départementale UMP.

    Auguste Truphème a, «de manière répétée, mis en cause l'action de l'Etat dans le département et au niveau national», a regretté le préfet des Hautes-Alpes dans un communiqué, en soulignant qu'il n'était «pas de tradition républicaine» de «critiquer aussi ouvertement l'action de l'Etat lors d'une cérémonie de voeux au cours de laquelle il n'est pas prévu que le représentant de l'Etat puisse répondre».

    «Par ailleurs, au moment où les critiques visaient directement le président de la République et sa vie privée, le préfet et l'ensemble des chefs de service de l'Etat ne pouvaient que quitter la salle», a souligné le préfet.
    (Libération 21.01.08)

  • La crise mondiale déferle sur une France affaiblie

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    Plan de relance aux Etats-Unis, Bourses en recul, inflation : les signaux inquiétants se multiplient. Le gouvernement se montre optimiste, mais reconnaît que la croissance faiblira en 2008. Epargne, immobilier, emploi...

    Récession? Cette menace-là, personne ne l'avait anticipée. Pas même le gratin de l'économie mondiale qui se réunit à Davos (Suisse) à partir de mercredi. Ce mot qui rappelle de bien mauvais souvenirs, notamment le krach de 1929, Nicolas Sarközy n'a pourtant pas hésité à le prononcer vendredi. Pour jurer du contraire. « On n'est pas dans une récession », affirme le locataire de l'Elysée. Pourtant, aux Etats-Unis d'où est partie cet été la crise des subprimes, ces crédits immobiliers à hauts risques, on s'y prépare. En annonçant vendredi un plan de 140 milliards de dollars pour redonner du souffle à la première économie mondiale, George W. Bush, le président américain, a pris acte du danger.

    De passage à Paris où il doit rencontrer aujourd'hui Nicolas Sarkozy, le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, ne cache pas, lui aussi, sa préoccupation. « Nous sommes assez inquiets de la situation actuelle. Il y a un risque sérieux », confie-t-il à notre journal. Au mois de décembre, l'ex-ministre socialiste des Finances, qui ne perd pas de vue l'échéance présidentielle de 2012, avait déjà longuement briefé ses amis. Son analyse : la crise financière mondiale liée à l'émergence des capitaux des pays du Sud ne sera pas facile à surmonter.

    Ceux qui ont des actions en Bourse en subissent déjà les effets. Depuis le début janvier, le CAC 40 a le mal de mer. La semaine dernière, l'indice des valeurs vedettes de la Bourse de Paris a plongé de 5,20 %. Il pourrait vite passer sous la barre symbolique des 5 000 points. Pas de chance pour Nicolas Sarközy, son plan Tepa (Travail, emploi, pouvoir d'achat), basé sur les heures supplémentaires, risque d'être sans effet si l'activité ralentit. Avec une croissance dont Christine Lagarde, la ministre de l'Economie, vient de reconnaître qu'elle sera plus faible que prévu cette année - aux alentours de 2 % - et une inflation qui repart à la hausse (+ 2,6 %, un record depuis 2004), les choses sont également mal engagées côté pouvoir d'achat et emploi. A sept semaines des élections municipales et cantonales, les conséquences politiques pourraient bien être douloureuses pour le gouvernement.

    (Source Le Parisien 21.01.08)

    Cette crise peut être politiquement salutaire pour la France

     

  • Une "dérégulation" en règle qui profitera à qui?

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    Comme le révélait Le Figaro dès le 10 janvier dernier, la suppression des départements et la relance de l'immigration devraient bien figurer parmi les quelques 300 mesures que Jacques Attali s'apprête à déposer sur le bureau de Nicolas Sarközy mercredi prochain. Revue de détail des 20 principales propositions.

    Officiellement c'est mercredi 23 janvier que la commission menée par Jacques Attali doit remettre son rapport sur les conditions de libération de la croissance française. Ce rapport provisoire, mis en ligne sur le site internet des Echos, préconise 314 mesures, dont une vingtaine de mesures «phare».

    Parmi celles-ci, la relance de l'immigration, la suppression des départements ou la libération du commerce.

    Voici les 20 propositions «choc» :

    1) Encourager la mobilité géographique (par la création d'une bourse Internet du logement social) et la mobilité internationale (notamment par une procédure plus souple de délivrance de visas aux étudiants, artistes travailleurs, chercheurs et scientifiques).

    Comme l'avait révélé Le Figaro, le rapport préconise le recours à une immigration de travail dans des secteurs en tension (bâtiment, commerce, industrie lourde, hôtellerie et restauration) dans le cas où aucun candidat de nationalité française ne s'est présenté dans les trois mois suivant la parution de l'annonce d'emploi. La relance de l'immigration de travail concerne aussi le domaine de la recherche.

    2) Renforcer les régions et les intercommunalités en faisant progressivement disparaître en 10 ans l'échelon départemental .

    3) Réduire le coût du travail pour toutes les entreprises en transférant une partie des cotisations sociales vers la contribution sociale généralisée (CSG) et la TVA.

    Moyens : Supprimer 3 points de cotisations sociales répartis entre une augmentation du salaire net (impact sur le pouvoir d'achat) et une diminution du salaire brut (effet positif attendu sur l'emploi). En contrepartie la CSG sera relevée de 0,6 point et la TVA de 1,2 point

    4) Ouvrir très largement les professions réglementées à la concurrence sans nuire à la qualité des services rendus. (Les principales professions concernées sont les coiffeurs, les chauffeurs de taxi, les vétérinaires, les pharmaciens et diverses professions juridiques).

    Il s'agit, entre autres, de lever le numerus clausus, dans les professions à l'accès aujourd'hui limité.

    Hôtel, cinémas, stations services et débits de boisson seraient aussi concernés par cette ouverture à la concurrence.

    5) Laisser à tout salarié le libre choix de poursuivre une activité sans aucune limite d'âge (...) en bénéficiant, à compter de 65 ans, d'une augmentation de sa retraite, en levant tous les obstacles aux cumuls emploi-retraite et en supprimant tous les dispositifs de préretraite.

    Une fois la durée minimale de cotisation acquise, le salarié devra pouvoir bénéficier d'horaires aménagés. L'ensemble de ces mesures devant être présenté aux syndicats dès 2008 pour mise en œuvre courant 2009 ou 2010.

    6) Sécuriser la rupture amiable du contrat de travail.

    Le licenciement économique doit être un ultime recours. D'ailleurs, le projet d'accord sur la modernisation du marché du travail, négocié cette semaine entre les syndicats et le patronat, prévoit la possibilité d'une rupture du contrat de travail par consentement mutuel.

    7) Aider les commerçants et les fournisseurs indépendants à prendre part efficacement à la concurrence tout en restaurant complètement la liberté des prix et de l'installation de tous les acteurs de la distribution, de l'hôtellerie et du cinéma.

    Moyens : Le rapport préconise par exemple de lever les interdictions de revente à perte, d'instaurer le principe de liberté tarifaire pour le commerce de détail et de concéder la gestion de services publics de proximité (La Poste) aux commerçants isolés, en zone rurale.

    8) Mettre en chantier dix «Ecopolis», villes et quartiers d'au moins 50.000 habitants intégrant technologies vertes et technologies de communication.

    Le rapport donne en exemple un éco-quartier situé près de Londres et qui concilie préservation de l'environnement et qualité de vie. Le financement devra impliquer l'État, les collectivités territoriales, la Caisse des dépôts (CDC) et le secteur privé.

    9) Constituer 10 grands pôles d'enseignement supérieur et de recherche autour de 10 campus, réels et virtuels.

    Moyens : Réunir universités, grandes école et centres de recherche grâce à un plan de 10 milliards d'euros, à engager sur 7 ans, avec 80% de financement privé. Les 10 grands pôles devront négocier dès 2008 les modalités de leur union.

    10) Réduire les délais de paiement des PME par l'Etat et par les grandes entreprises à un mois  et à dix jours pour la TVA, et instituer un statut fiscal simplifié pour les entreprises qui réalisent moins de 50.000 euros de chiffre d'affaires.

    Le rapport préconise des mesures législatives en ce sens, dès 2008, et un accord de branche dans les secteurs de l'automobile et l'aéronautique.

    11) Renvoyer l'essentiel des décisions sociales à la négociation en modernisant les règles de représentativité et de financement des organisations syndicales et patronales.

    Pour renforcer les adhésions aux syndicats, le rapport préconise de développer les services offerts aux salariés par ces mêmes syndicats. Le rapport invite à voter une loi sur les critères de représentativité, dont le texte sera auparavant discuté avec les syndicats.

    12) Mettre en place les infrastructures nécessaires (ports, aéroports, place financière) et accroître l'offre et la qualité de logement social.

    Moyens : Concentrer les subventions de l'État sur les ports de Marseille et du Havre. Le transport aérien low cost doit être encouragé, notamment avec l'ouverture d'un terminal low cost à Roissy. L'objectif est également de revoir la gestion du parc HLM en fusionnant les organismes de gestion. Le rapport évoque aussi une plus grande implication des promoteurs privés dans la construction de logement sociaux.

    13) Se donner les moyens que tout élève maîtrise avant la fin de la sixième le français, la lecture, l'écriture, le calcul, l'anglais, le travail de groupe et l'informatique.

    Moyens : Une meilleure formation des assistantes maternelles et éducatrices de crèche, notamment via Internet. Une augmentation du nombre de ces personnels est envisagée.

    Encourager le travail en groupe, la créativité des élèves, l'apprentissage précoce de l'anglais. Eviter les redoublements, revoir les modes d'évaluation et développer le service civique un après-midi par semaine.

    14) Redonner à la France tous les moyens (dont ceux de la recherche) pour prendre une place de premier rang dans les secteurs d'avenir : numérique, santé, écologie, tourisme, solaire, pile à combustible, biotechnologie, nanotechnologie, neurosciences.

    Moyens : Les crédits de recherche devront être concentrés sur les meilleurs laboratoires et les meilleurs programmes. Promouvoir les investissements dans les technologies de l'information et la communication. Réduire les coûts de production des énergies renouvelables pour développer leur consommation. Donner plus de moyen à la promotion touristique du pays, sur les marchés extérieurs.

    15) Entreprendre dès maintenant la mise en place du très haut débit pour tous, à domicile, dans l'espace numérique de travail et dans l'administration.

    Le rapport insiste sur l'utilisation de la fibre optique ou encore l'augmentation de la part des investissements en technologies de l'information et la communication dans le PIB.

    16) Créer une agence guidant dans un premier temps les TPE/PME de moins de 20 salariés dans toutes leurs démarches administratives.

    L'idée est de passer de la défiance à la confiance entre les entreprises et les administrations. Le rapport propose notamment de créer une agence du «Small Business Service», sur le modèle britannique existant. Cette agence, placée sous l'autorité du premier ministre, serait l'interlocuteur unique pour les très petites entreprises (moins de 20 salariés).

    17) Mobiliser tous les acteurs de l'emploi des jeunes et imposer à toutes les entreprises et collectivités publiques de présenter chaque année un bilan de la diversité par âge, par sexe et par origine.

    18) Considérer la formation de tous les chercheurs d'emploi comme une activité nécessitant rémunération sous forme d'un contrat d'évolution.

    Le demandeur d'emploi devient chercheur d'emploi et signera un «contrat de travail» avec le guichet unique pour l'emploi résultant de la fusion UNEDIC-ANPE. Il s'engage à entreprendre les actions de formation qui lui seront proposées. L'objectif est de ramener le taux de chômage à environ 6% en baissant de 1,5 million le nombre de chômeurs.

    19) Créer des agences pour les principaux services au public et faire évaluer tout service public (école, université, hôpital, administration) par des organismes indépendants.

    Les directeurs de ces agences seront désignés par le gouvernement.

    20) Réduire dès 2008 la part des dépenses publiques dans le PIB. Cette réduction devra atteindre 1% du PIB à partir de 2009, soit 20 milliards d'euros de réduction  par an pendant 5 ans.

    (Le Figaro)

    Ne serait-il pas préférable de faire appel à de véritables économistes plutôt  que s'égarer dans le dédale des propositions mondialistes et saugrenues d'un apprenti-sorcier?