http://www.youtube.com/watch?v=M-XtGFx0csM vidéo supprimée sur Youtube.
Nouveau lien: http://fr.novopress.info/58943/exclusif-%e2%80%93-hors-la-loi-la-video-qui-retablit-la-seule-%c2%ab-verite-historique-%c2%bb/
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
http://www.youtube.com/watch?v=M-XtGFx0csM vidéo supprimée sur Youtube.
Nouveau lien: http://fr.novopress.info/58943/exclusif-%e2%80%93-hors-la-loi-la-video-qui-retablit-la-seule-%c2%ab-verite-historique-%c2%bb/
Des dizaines d'hommes masqués ont incendié dimanche les installations d'un camp d'été organisé par l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) et menacé le directeur de cette agence de "mesures sévères", a indiqué son porte-parole.
"Des hommes armés ont mis le feu aux installations du camp, notamment des équipements récréatifs et des bassins en plastique, et les ont totalement détruits", a déclaré à l'AFP le porte-parole Adnane Abou Hasna.
Il a précise que des hommes masqués avaient attaqué et attaché un vigile du camp, qui devait s'ouvrir le mois prochain, laissant sur les lieux une enveloppe contenant quatre balles adressée à John Ging, le directeur pour Gaza de l'UNRWA.
De même source, les hommes armés ont bloqué la route côtière qui longe le littoral méditerranéen de la bande de Gaza avant de détruire ce camp d'été.
Il s'agissait de l'un des plus importants camps d'été réservés à quelque 250.000 enfants de réfugiés palestiniens dans l'enclave palestinienne.
Le directeur de l'UNRWA a stigmatisé cette agression la qualifiant "d'acte de vandalisme lié à l'extrémisme, s'attaquant au bonheur des enfants".
"L'UNRWA ne se laissera pas intimider par de tels actes et reconstruira rapidement le camp", a-t-il assuré dans un communiqué.
Cette attaque, qui n'a pas été revendiquée, pourrait être le fait de groupes islamistes radicaux opposés à la mixité des garçons et des filles dans les camps d'été.
La police du Hamas a ouvert une enquête et le porte-parole du ministère de l'Intérieur relevant du mouvement islamiste, Ihab al-Ghussein, a dit "condamner sévèrement cette attaque" assurant que ses commanditaires seront poursuivis.
L'UNWRA fournit une aide alimentaire ainsi que des services éducatifs et de santé à plus d'un million de Palestiniens de la bande de Gaza, considérés comme des réfugiés.
Ce territoire est soumis au blocus d'Israël depuis que le Hamas en a pris le contrôle à la faveur d'un coup de force en juin 2007 contre le parti laïc Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas.
L'Egypte a en outre resserré le contrôle de ses frontières avec la bande de Gaza.
AFP. 23/05/10
La crise budgétaire grecque, devenue crise de l’euro, n’est pas la conséquence fatale d’une autorégulation des marchés, mais d’une attaque délibérée.
Pour Jean-Michel Vernochet, elle participe d’une guerre économique conduite, depuis Washington et Londres, selon les mêmes principes que les guerres militaires actuelles : recours à la théorie des jeux et stratégie du chaos constructeur. L’enjeu final est de contraindre les Européens à s’intégrer dans un Bloc atlantique, c’est-à-dire dans un Empire où ils payeront automatiquement le déficit budgétaire anglo-saxon par le biais d’un euro dollarisé. Un premier pas a déjà été franchi avec l’accord conclu entre l’Union européenne et le FMI, accordant au Fonds une tutelle partielle sur la politique économique de l’Union.
L’attaque financière lancée contre la Grèce en raison de sa dette souveraine et de son insolvabilité potentielle, s’est vite révélée être en fait une offensive contre l’Euro et n’avoir qu’un rapport lointain avec les tares et déficits structuraux de l’économie hellénique elle-même. Des « vices » au demeurant largement partagés par la plupart des pays post industriels qui ont pris la très mauvaise habitude de vivre au-dessus de leurs moyens et à crédit ; d’où une inflation galopante de la dette, une « bulle » comme une autre vouée in fine à l’éclatement.
Or tout semble indiquer que derrière la brutalité de l’attaque et qu’au-delà d’une simple ruée au pillage des économies européennes, se profilent d’autres objectifs, d’ordre géopolitique notamment, et ceux-là mûrement réfléchis. Car, en aucun cas, les appétits, aussi aiguisés soient-ils, de prédateurs financiers anonymes ne peuvent expliquer l’intensité dans la durée d’une offensive qui, à court terme, menace de faire voler en éclat la zone euro, l’Union des vingt-sept, voire bien au-delà…
La multiplication des crises ces deux dernières décennies aidant, une lecture rapide du déplacement des pions sur le Grand échiquier eurasiatique laisse à penser que l’Europe est actuellement le théâtre d’une bataille dans le cadre d’une guerre géoéconomique (guerre au sens propre et entier), une bataille qu’elle a d’ailleurs déjà potentiellement perdue.
En effet, l’adoption d’un plan européen — sur les instances pressantes de la Maison-Blanche — pour le renflouement de la dette publique des Etats membres de l’Union ne constitue non seulement pas une panacée, un remède durable à la crise budgétaire structurelle qui affecte désormais « tous » les États occidentaux, mais va dans le sens désiré par le mentor états-unien d’une intégration rapide de l’Union européenne, préalable obligé à la constitution d’un bloc occidental soudé.
[Suite →]
Altermedia Info - 23/05/10
JERUSALEM - L'ex-technicien atomiste israélien, Mordehaï Vanunu, qui a purgé 18 ans de prison pour des révélations sur le programme nucléaire de son pays, a entamé dimanche une peine de trois mois de prison, a-t-on appris de sources judiciaires.
L'ex-technicien nucléaire avait exigé d'effectuer ses travaux uniquement dans le secteur arabe de Jérusalem-Est, dans la partie orientale de la ville annexée après sa conquête en 1967, ce qui lui avait été refusé.
"Honte à vous Israël, qui me renvoyez en prison après 24 années, pour seul motif que j'ai proclamé la vérité", a déclaré le condamné, dans un communiqué, cité par le site Ynet du quotidien Yediot Aharonot.
"Ce que vous n'avez pas pu obtenir de moi en m'enfermant 18 années en prison, vous ne l'obtiendrez pas en m'enfermant trois mois", a-t-il proclamé.
M. Vanunu, 55 ans, a passé 18 ans en prison ferme, condamné pour "espionnage" après avoir communiqué des secrets nucléaires de l'Etat hébreu à l'hebdomadaire londonien The Sunday Times qui les avait publiés.
Ex-technicien de la centrale nucléaire de Dimona (sud d'Israël), il a été libéré en avril 2004 et, depuis lors, a déjà été inculpé à au moins 21 reprises par la justice pour avoir enfreint les restrictions à sa liberté.
Il lui est interdit de quitter le territoire national ou d'entrer en contact avec des étrangers, notamment des journalistes, sans autorisation préalable.
Converti au christianisme, M. Vanunu, qui ne se considère plus comme Israélien, a demandé en vain l'asile dans plusieurs pays occidentaux depuis sa remise en liberté. Il se plaint d'être soumis à une surveillance constante.
Israël n'a jamais reconnu disposer d'un arsenal nucléaire, mais des experts étrangers se fondant notamment sur le témoignage de M. Vanunu affirment que l'Etat hébreu dispose de 100 à 300 ogives nucléaires.
Les dirigeants israéliens pratiquent la doctrine dite de "l'ambiguïté délibérée", qui consiste à affirmer que leur pays ne sera pas le "premier à introduire l'armement nucléaire au Moyen-Orient".
L'Express - 23/05/10
PARIS - Messes, rassemblements de prière, pèlerinages et processions sont au programme du week-end des chrétiens pour célébrer la Pentecôte qui marque la venue de l'Esprit saint sur les apôtres et la naissance de l'Eglise.
La Pentecôte tombe 50 jours après Pâques (le mot grec pentékosté signifie cinquantième) et correspond à la descente de l'Esprit saint sur les apôtres, sous la forme de langues de feu. Il est venu leur donner le don des langues et de la prédication pour qu'ils soient les témoins de Christ "jusqu'aux extrémités de la terre". C'est donc aussi la naissance de l'église missionnaire.
Les paroisses organisent des rassemblements et célébrations sur des thèmes liés au message de l'Eglise, à la fraternité, à la vie de l'église dans le monde contemporain, à l'espérance et au partage. Les groupes de prière du Renouveau charismatique se réuniront à Toulouse, le diocèse d'Evreux fêtera les associations de laïcs, les catholiques landais sont invités à "jubiler" avec leurs prêtres, etc. Il existe aussi une "retraite en ligne" pour préparer la Pentecôte (www.eglise.catholique.fr et www.protestants.org).
Lourdes va accueillir le 52e Pèlerinage militaire international, créé en 1958 à l'initiative de l'aumônerie militaire catholique, qui réunit des milliers de militaires en uniforme, venus d'une soixantaine de pays.
Les catholiques intégristes et traditionalistes font leur pèlerinage entre Paris et Chartres, chacun dans un sens: le pèlerinage traditionaliste de Notre-Dame de Chrétienté va de Notre-Dame de Paris à la cathédrale de Chartres tandis que le Pèlerinage de Tradition des intégristes de la Fraternité Saint Pie X va de l'archevéché de Chartres au Sacré-Coeur de Paris. Ils rassemblent plusieurs milliers de pèlerins chaque année.
Les premiers chrétiens ne célébraient pas la Pentecôte mais fêtaient Pâques pendant 50 jours. C'est à la fin du IVe siècle qu'ils ont "raccourci" Pâques et fêté à la Pentecôte la venue de l'Esprit saint sur les apôtres, 10 jours après l'Ascension (Jésus retourne auprès de son Père).
Les juifs fêtent aussi la Pentecôte (Chavouot) qui à l'origine était une fête agricole: ils célébraient les moissons de blé sept semaines après la récolte de l'orge. Cette fête agricole est devenue ensuite une fête religieuse marquant le don de la Torah au peuple juif, célébrée 50 jours après la Pâque juive qui rappelle la fin de l'esclavage des Hébreux en Egypte. Cette année Chavouot est célébré les 19 et 20 mai.
PARIS - La famille Grossouvre s'interroge samedi, dans une lettre ouverte, sur "les raisons de la parution" du livre allant dans le sens de la thèse officielle du suicide de l'ancien conseiller de François Mitterrand, François de Grossouvre, qu'elle a toujours contestée.
Ils "s'étonnent d'erreurs" concernant "certains éléments des rapports de police et d'autopsie" et "des mots prêtés à François de Grossouvre".
"Pour rester objectif le lecteur peut garder en mémoire plusieurs éléments importants", écrivent-ils.
Ils affirment ainsi que "les murs du bureau de François de Grossouvre n'étaient pas capitonnés" et que "personne, dans le rapport de police, ne déclare avoir entendu le coup de feu, pas même son garde du corps".
"Plus grave, poursuivent-ils, le rapport d'autopsie ne stipule pas "une luxation de l'épaule gauche" mais "une luxation avant de l'épaule gauche et une ecchymose à la face". "En médecine légale, cela est plus compatible avec l'hypothèse d'un coup porté au visage et une torsion arrière du bras, qu'avec celle de la conséquence d'un tir contre soi-même", font-ils valoir.
"Si l'auteur était en droit de présenter sa version des faits, les moyens utilisés pour y parvenir ne font que renforcer les interrogations quant aux circonstances de la mort de François de Grossouvre", ajoutent-ils, en s'interrogeant sur la "raisons de la parution" de cet ouvrage.
L'ancien conseiller de François Mitterrand avait été retrouvé mort à l'Elysée le 7 avril 1994 d'une balle dans la tête.
L'enquête judiciaire concluant à un suicide avait suscité de nombreuses contestations, certains membres de l'entourage du défunt ayant privilégié la thèse d'un assassinat sur fond de rivalités au sein de l'Elysée.
L'Express - 22/05/10
Au centre de la vie chrétienne, on a la fête de Pâques. Le Carême représente une période de 40 jours (du latin quadragesima : quarantième) de jeûne avant Pâques. Il culmine avec le Vendredi Saint, jour de la crucifixion de Jésus. Puis, le dimanche de Pâques, c'est la bonne nouvelle du Jésus ressuscité que l'on fête avec joie. Opposé au Carême, la période de 40 jours après Pâques commémore le temps de Jésus revenu sur Terre. Ce sont des jours de fête. L'Ascension célèbre les adieux de Jésus qui s'envole dans les cieux. Mais pour nous consoler, la Pentecôte célèbre la venue du Saint Esprit. Si le corps de Jésus n'est plus, son esprit demeure. Pour toujours. Ad vitam æternam.
Pourquoi 50 jours ? Si la période de 40 jours possède un sens symbolique dans la Bible, celui de 50 n'évoque rien de biblique. En réalité, le chiffre symbolique, c'est le chiffre 7 ! Comme les 7 jours de la semaine. Et la Pentecôte a lieu 7 semaines (de 7 jours) après Pâques. Et si on obtient le chiffre 50 (et non 49) c'est dû à la façon antique de compter : le premier jour compte pour un jour. Cette façon de compter se retrouve dans certaines expressions : dans 8 jours, c'est dans 1 semaine ; dans 15 jours c'est dans 2 semaines...
Le dimanche de Pentecôte a lieu le 50e jour après le dimanche de Pâques. Le lundi de Pentecôte, comme le lundi de Pâques, n'a pas de signification en rapport avec la Bible.
Le dimanche de Pâques célèbre le retour du corps de Jésus, le dimanche de Pentecôte célèbre le retour de l'esprit saint de Jésus.
Lexilogos
Le visiteur peut aussi trouver un large choix de « films lesbiens » sur le site.
Une série de portraits continue cette promotion où Matthew Mitcham, explique que si il est devenu « champion olympique » de natation, c’est grâce aussi à son amant. Une autre page vante également les mérites de la série britannique Skins où « deux jeunes filles » deviennent amantes « après une balade en vélo ». Les visiteurs, « jeunes lesbiennes, gays, bi, trans ou curieux » peuvent accéder à plusieurs rubriques pour « corriger » ceux qui n’adhèrent pas à l’homosexualité.
NOVOpress Info - 21/05/10
"Chaque centimètre carré d'Israël est menacé par les roquettes et les missiles. Nous devons nous assurer que notre plus important allié dans la région a les moyens de se défendre", a expliqué le président du comité, Howard Berman, après le vote qui s'est tenu jeudi.
Suite à l'annonce publiée par le président américain, Barack Obama, la semaine dernière d'attribuer le budget à Israël, la Chambre américaine a décidé de mener un vote accéléré sur le financement, plutôt que de l'inclure dans le budget de la Défense. De cette façon, si le Sénat adopte une méthode similaire, le budget sera débloqué plus rapidement.
JERUSALEM POST - 21/05/10
http://www.youtube.com/watch?v=fx7ZyNXYstU
http://www.dailymotion.com/video/xde1ui_manifestation-a-cannes-contre-le-fi_news
20 mai 2010
Les premiers spots publicitaires en Grande-Bretagne pour des cliniques proposant des avortements seront diffusés la semaine prochaine, a annoncé jeudi soir le réseau Marie Stopes International, déclenchant les protestations de groupes anti-avortement.
L'association, qui gère huit cliniques dans le pays, a souligné que la publicité pour des conseils en cas de grossesse non désirée et pour des avortements offrira des informations très utiles aux femmes en détresse.
La campagne, qui débutera lundi sur la chaîne Channel Four et sera diffusée jusqu'à la fin du mois de juin, donne un numéro de téléphone gratuit.
"Sur la seule année dernière notre service d'aide ouvert 24 heures sur 24 a reçu 350.000 appels ", a souligné la directrice de la compagnie Dana Hovig.
"Il y a des milliers de femmes qui désirent et qui ont besoin d'informations sur la santé et la sexualité et d'avoir accès à ces services".
En 2008, plus de 195.000 avortements ont été effectués en Angleterre et au pays de Galles dont 91% ont été financés par le NHS, le service de santé publique.
Les groupes anti-avortement ont critiqué ces spots publicitaires : "Je ne peux pas croire que cela ait été autorisé", a souligné Michaela Aston, une porte-parole de l'association Charity Life.
"Permettre aux cliniques offrant des avortements de faire de la publicité à la télévision, comme si elles étaient des entreprises ou des fabricants de produits de nettoyage est grotesque", a-t-elle insisté.
Darinka Aleksic, coordinatrice des campagnes pour l'association Abortion Rights (Droit à l'avortement), a en revanche estimé "que cela constituait une avancée importante pour les services d'aide offerts aux femmes".
La Grande-Bretagne a l'un des taux de grossesses et d'avortements chez les adolescentes les plus élevés d'Europe.
Le Monde - 21/05/10
SOS homophobie souligne qu’elle alerte régulièrement sur le taux de suicide “anormalement élevé” (ça dépend du point de vue) chez les adolescents homosexuels et trans et plaide pour “une plus grande prise en compte des questions LGBT (Lesbien, Gai, Bi et Trans) à l école”. Elle déplore la “frilosité générale sur les représentations des personnes homosexuelles et trans auprès des adolescent-e-s de la part du monde éducatif, des professionnels de santé, des autorités publiques”. Aujourd’hui en France, regrette l’association, “les adolescent-e-s LGBT sont invisibles”.
Altermedia Info - 21/05/10
La moitié de l’amende est assortie du sursis, mais le portier de 35 ans devra en outre verser, au titre du racket pardon… des dommages et intérêts et des frais de justice, 5.300 euros aux victimes ainsi qu’à SOS Racisme et la Licra, parties civiles, a précisé à Me Karine Schupbach.
La discothèque, située à Sierentz, entre Mulhouse et Bâle, a été relaxée, mais a été reconnue civilement responsable. Devant le tribunal, le videur et le gérant de l’établissement ont tous deux réfuté tout comportement raciste.
Selon le vice-président national de SOS Racisme, Samuel Thomas, les opérations de “testing” de ce type ont déjà débouché sur une cinquantaine de condamnations en France.
Altermedia Info - 21/05/10
Mardi 18 mai dernier à Lyon, environ 400 manifestants homosexuels, soutenus par l’extrême gauche, comptaient procéder à un « kiss-in » devant la cathédrale Saint-Jean (Lyon 5e), c’est-à-dire s’y embrasser publiquement. C’était sans compter avec les 200 catholiques, patriotes et citoyens courageux qui n’entendaient pas tolérer cet acte « cathophobe » et provocateur devant un haut lieu du christianisme. A partir de 19h00, ils ont donc occupé le parvis de la cathédrale empêchant ainsi les homosexuels et « gauchos » d’y accéder pour passer à l’acte. Cet acte courageux s’est terminé vers 21h30 par une charge violente et brutale des CRS, de la gendarmerie mobile et de la BAC contre les catholiques à genoux en train de prier. L’un des CRS, Philippe d’une section3A, a même délibérément cassé la croix en bois et le chapelet de l’un des catholiques avant de lui porter violemment plusieurs coups en procédant à son arrestation. La victime, Martin, nous raconte point par point les évènements.
” NPI : Pourquoi étiez-vous mardi soir devant la cathédrale Saint-Jean à Lyon ?
Martin : Nous avons voulu exprimer notre désaccord par rapport au « kiss-in » prévu par les associations homosexuelles devant un symbole du christianisme. Dès 19h00, nous avons donc occupé le parvis afin d’empêcher les homosexuels et les « gauchos » d’y accéder. Avec succès. Leur opération « kiss-in » a pitoyablement échouée.
” NPI : Mais la manifestation des associations homosexuelles avait été autorisée par la Préfecture, pas la votre !?
M. : C’est vrai et c’est scandaleux. Celle des homosexuels d’abord prévue pour samedi soir 15 mai, a d’abord été interdite par le Préfet, certes. Mais elle a ensuite été reportée au mardi 18 mai et autorisée cette fois.
En ce qui nous concerne, notre objectif était tout à fait noble, même si notre action n’a pas été autorisée par le système. Lorsque le droit devient un non droit, la résistance devient un devoir ! En effet, il ne suffit pas d’avoir de bonnes idées, mais il faut aussi avoir le courage de les appliquer. Ou pour le dire comme le pape Saint Pie X : « La force des méchants est notre lâcheté ». D’où notre présence pour rappeler aux Français le bon sens de l’ordre social et naturel, et le rejet de la « cathophobie » ambiante de plus en plus présente et cautionnée par l’Etat. La cathédrale Saint-Jean est aux catholiques et aux Français fiers de l’être, non aux manifestants homosexuels et « gauchos » qui voudraient la salir !
” NPI : Que s’est-il donc passé exactement ?
M. : À partir de 19h00, nous nous tenions sur le parvis devant la cathédrale. En face, et séparés par un cordon de CRS, de gendarmes et de personnels de la BAC en civil, se tenaient les homosexuels et les « gauchos » dont certains avaient le visage cagoulé ou masqué. Alors que ces derniers pratiquaient des gestes obscènes et proféraient des insultes contre nous, nous avons répliqué soit en priant, soit en scandant nos slogans en faveur de l’Eglise et de l’ordre naturel. Le face à face a duré 2 heures environ.
Vers 21h30, les forces de l’ordre ont commencé à disperser la manifestation homosexuelle. Trois minutes plus tard, ils se sont subitement attaqués à nous. Ils ont commencé à nous gazer et à nous matraquer alors que la plupart d’entre nous étions en train de prier à genoux ou paisiblement assis. La brutalité pratiquée par les CRS et gendarmes mobiles contre nous a été inouïe. Ils s’en sont même pris à une bonne sœur présente sur les lieux.
Etant donné que la manifestation des homosexuels avait été dissoute, il n’y aurait plus eu aucune raison pour nous de rester sur place et tout aurait pu se terminer paisiblement. Mais au lieu de nous laisser partir ensuite, ils ont déployé de la brutalité gratuite contre nous.
” NPI : Que vous est-il arrivé alors ?
Malgré le gaz lacrymogène, je suis d’abord resté assis par terre tenant au bout d’un de mes bras tendu une croix. Un CRS s’est ensuite arrêté devant moi en m’aspergeant de gaz jusqu’à ce que je ne puisse plus respirer, au point d’être asphyxié et brûlé au visage par le gaz. Je me suis malgré tout levé pour me diriger vers le bord du parvis afin de récupérer assis sur la chaise d’un bar. Deux minutes plus tard, arrivant à nouveau à respirer un peu, je me suis remis debout brandissant à nouveau ma croix. A ce moment-là, les forces de l’ordre avaient déjà repoussés une partie de nos manifestants dans une rue adjacente à 10 mètres devant moi, de telle sorte que je me suis retrouvé seul dans le dos du cordon des CRS.
Subitement, un CRS d’une section 3A et qui répond au prénom de Philippe m’a attaqué par derrière. Il m’a poussé par terre et a d’abord cassé violemment avec sa matraque ma croix, puis il m’a blessé moi-même avec cette même matraque. Il m’a ensuite bloqué les mains avec ses bottes. Paradoxalement, il m’a demandé simultanément plusieurs fois de mettre les mains dans le dos alors qu’il les bloquait avec ses pieds. De plus, à ma grande surprise, il m’a donné des ordres non seulement en français mais également en allemand !? D’où savait-il que j’étais Allemand ? Etonnant, non ? Reste à ajouter qu’il a également cassé le chapelet que je portais autour du cou.
Pour terminer, il m’a ligoté et emmené à l’un de ses collègues qui m’a conduit 200 mètres plus loin vers les camionnettes des CRS stationnées au bord de la Saône. Là bas, on m’a fait asseoir par terre en attendant que les CRS enregistrent mes données personnelles. Alors que je me trouvais ainsi assis par terre en attendant, Philippe le CRS est venu nous rejoindre. Me voyant encore là, il m’a à nouveau insulté en criant à la fois en allemand et en français : « j’ai bien envie de te casser la gueule. Tais-toi, compris ? » Je lui ai fait comprendre que j’avais bien compris. Puis, j’ai été finalement rendu à la police nationale et conduit dans un commissariat du 8e arrondissement de Lyon.
” NPI : Que s’est-il passé ensuite ?
Au commissariat, un policier a enregistré la version des faits que je lui dictais. Mais comme j’y mentionnais l’intervention du CRS avec son prénom (Philippe) et sa section (3A), le procès-verbal a été détruit au moment où il aurait dû être imprimé pour la signature. Pour établir un nouveau procès-verbal, on m’a demandé de répondre uniquement aux questions que l’on me poserait. Le but était clair : empêcher que ne soit décrite nommément l’intervention violente du CRS Philippe dans le procès-verbal. Ma demande qu’il soit mentionné dans le nouveau procès verbal a d’ailleurs été refusée.
Vers minuit, j’ai été relâché avec en mains une convocation pour le lendemain dans un autre commissariat lyonnais. Ma femme m’a alors conduit dans le service d’urgence d’un hôpital pour que je puisse faire établir un certificat médical constatant que j’ai été blessé à plusieurs endroits. J’ai quitté les urgences le matin vers 6h30.
” NPI : De quoi vous a-t-on accusé ?
Au commissariat, on ma dit : « si vous n’aviez rien fait, on ne vous aurait pas arrêté ». Néanmoins, aucun policier n’a déposé de plainte contre moi ou n’a déclaré m’avoir vu frapper quelqu’un ! La vidéo surveillance du parvis de la cathédrale saint Jean n’a rien donné non plus. De plus, mon casier judiciaire est vierge. Au commissariat du 5e arrondissement de Lyon où je me suis rendu le lendemain, on m’a d’ailleurs expliqué en 2 minutes que mon affaire serait classée sans suites. Pour la police, l’affaire est donc classée. Pour moi, par contre, c’est loin d’être le cas.
” NPI : Que comptez-vous faire ?
Par chance, les violences contre moi et mon arrestation ont été filmées et photographiées par plusieurs journalistes. On voit clairement dans ces enregistrements non seulement que je n’ai effectivement frappé personne, mais également toute la violence que j’ai subie de la part du CRS Philippe, probablement parce que je brandissais une croix dans la main droite. Les vidéos permettent aussi de prouver que ce CRS a délibérément détruit cette dernière. Avec ces preuves, j’ai donc l’intention de déposer une plainte auprès du Procureur de la République contre le CRS Philippe d’une section 3A. Je compte lui demander des dommages et intérêts pour les préjudices physique (blessures), matériel (croix, chapelet) et moral subis. De plus, je demanderai qu’il soit mis en examen pour avoir porté atteinte à la neutralité policière en matière philosophique, politique et religieuse.
Je trouve qu’un homme tellement brutal et vulgaire n’a rien à faire dans la police. La seule qualité que je puis lui trouver, c’est qu’il parle bien allemand (rires). A mon avis, il serait beaucoup plus utile comme interprète que comme policier.
Enfin, ma plainte permettra plus globalement de désigner les coupables de cette action brutale et insensée contre les catholiques à genoux ou assis devant la cathédrale Saint-Jean.
Affaire à suivre…
Interview exclusive réalisée par Nations Presse Info
NP Info - 22/05/10
La brigade criminelle de Paris a été chargée des investigations sur la fusillade de Villiers-sur-Marne, mercredi, au cours de laquelle Aurélie Fouquet, policière municipale de 26 ans, a été tuée, et cinq autres personnes blessées. Voici les clés de cette enquête.
Deux hommes interpellés
Un premier individu, qui se trouvait à proximité du lieu où a été abandonné l'un des véhicules des malfaiteurs, a été arrêté hier et placé en garde à vue avant d'être libéré quelques heures plus tard. Dans la foulée, une seconde interpellation a eu lieu. Ce suspect a, selon le parquet, reconnu être le propriétaire d'un sac trouvé chez lui qui contenait un fusil d'assaut kalachnikov, un chargeur et un gilet pare-balles. Par ailleurs, l'homme a avoué appartenir au gang qui a fait feu à Villiers-sur-Marne, mais a nié avoir lui-même tiré. Des témoins disent l'avoir vu dans un véhicule d'escorte à proximité du lieu du drame.
Du sang analysé
Le collègue d'Aurélie Fouquet dit avoir riposté aux tirs de voyous et en avoir blessé un. Des traces de sang auraient été prélevées dans l'une de leurs voitures. Car la police technique et scientifique a passé au peigne fin tous les véhicules utilisés. «Cheveux, traces de doigts, salive sur des mégots de cigarette, toute trace exploitable va faire l'objet d'une analyse minutieuse et sera comparée aux fichiers des empreintes génétiques et digitales. S'agissant de professionnels du crime, il est probable que certains d'entre eux figurent dans des fichiers d'antécédents judiciaires», explique un expert de la PJ. Au mieux, il faudra 48 à 72 heures pour faire parler l'ADN.
Des expertises balistiques
Des projectiles ont été retrouvés sur place et des douilles. Chaque objet sera analysé au microscope, voire chimiquement, pour tenter d'identifier les armes utilisées. «Peut-être ont-elles servi dans d'autres affaires menant à des suspects», spécule un officier de police. Autre piste : les malfrats ont laissé divers objets dans leur fourgon, même s'ils ont pris la précaution de détruire toute trace biologique en l'incendiant. La police a ainsi pu sauver des flammes des explosifs sur une sorte de raquette qui sert d'ordinaire à faire sauter les distributeurs bancaires, ainsi que des cales destinées à bloquer un véhicule avec sa charge, avant qu'elle n'explose.
Des recherches en téléphonie
La police va effectuer des recherches auprès des opérateurs de téléphonie pour vérifier si des numéros conduisant à d'autres voyous connus ont pu activer les bornes relais près des lieux des fusillades, tant sur les autoroutes A86 et A4 qu'à la sortie de Villiers-sur-Marne, mais aussi jusqu'à Noisy-le-Sec.
Le recueil des témoignages
«Une enquête judiciaire, c'est d'abord de l'humain», rappelle le commandant Christophe Gesset, conseiller technique PJ du syndicat de policiers Synergie-Officiers. Tous les témoins et victimes sont donc activement interrogés pour décrire la scène et établir les responsabilités.
La sollicitation des indics
Cela s'annonce difficile. La police sait que dans le cas de la mort d'un policier, les groupes criminels préfèrent parfois se séparer de leurs membres les plus recherchés pour préserver la communauté d'une traque indéfinie. «Cela vaut encore plus quand le policier tué est une jeune femme…», estime le commandant Gesset.
Le Figaro - 22/05/10
Aurélie Fouquet, la policière municipale tuée jeudi lors d'une fusillade dans le Val-de-Marne, a été nommée chevalier de la Légion d'honneur, selon un décret paru samedi au Journal officiel. La nomination de la jeune policière de Villiers-sur-Marne, "8 ans de services civils. Tuée dans l’accomplissement de son devoir", est effective au 20 mai, précise le décret présidentiel.
Touchée par trois balles à la tête et au thorax, la jeune femme de 26 ans avait succombé à ses blessures après avoir été hospitalisée d'urgence. C'est la première fois qu'une policière municipale est tuée par balles en mission. Ses obsèques auront lieu mercredi en présence de Nicolas Sarkozy.
Un brigadier-chef de Villiers-sur-Marne, blessé dans la fusillade, a été nommé chevalier de l'ordre national du mérite. Jeudi matin, quatre à cinq malfaiteurs lourdement armés circulant en fourgonnette sur l'A4 ont ouvert le feu sur des policiers à leurs trousses et sur des automobilistes, avant d'arriver à Villiers-sur-Marne où ils ont pris pour cible des policiers municipaux et réussi à prendre la fuite.
Le Figaro - 22/05/10
Dans un village isolé, des descendants de «nouveaux chrétiens» - juifs convertis sous l’Inquisition - quittent lentement leur pratique clandestine du judaïsme.
Vêtu à la façon des juifs orthodoxes, kippa sur la tête malgré des mèches aux quatre vents, la silhouette de Michael Seixas surprend dans les ruelles de Belmonte, ce village retiré du Portugal. On l’imagine en prière au Mur des lamentations. C’est d’ailleurs à Jérusalem qu’il réside, dans une école talmudique, où il étudie pour devenir rabbin. Mais il vient et revient à Belmonte depuis des années. «Je suis ici pour des motifs très personnels qui donnent sens à ma vie», dit-il. En 1730, explique-t-il, ses ancêtres ont quitté Lisbonne pour les Caraïbes, fuyant la Sainte Inquisition. De là, sa famille a émigré à New York, puis en Californie, où il est né.
Il y a une dizaine d’années, Michael Seixas a fait son «aliya», il est «monté» en Israël. Sans oublier ses lointaines origines portugaises. «Un beau jour, j’ai su qu’un miracle s’était produit ici. Mon obsession, depuis, c’est d’y faire fleurir la Torah.»
Le «miracle», selon Michael Seixas, c’est Belmonte. Un nid d’aigles près de la frontière espagnole. Là, une communauté juive pratique ses rites dans le secret absolu, perpétuant ainsi des traditions héritées du judaïsme persécuté par l’Eglise depuis 1492. Cette année-là, les juifs sont expulsés d’Espagne par Isabelle la Catholique. Beaucoup se réfugient au Portugal où un décret prévoit qu’ils pourront s’installer s’ils se convertissent au christianisme. Nombre d’entre eux quitteront le pays pour des terres plus accueillantes, Bordeaux ou la Hollande. D’autres acceptent la conversion, devienant des marranes. Certains de ces «nouveaux chrétiens» se fondent dans le catholicisme tandis que d’autres continueront à pratiquer dans la clandestinité les rituels hébraïques, au risque de leur vie. Entre 1536 et 1821, 40 000 sont mis à mort, dont 1 175 brûlés vifs, sur ordre du tribunal du Saint-Office. Pour survivre, il faut sembler être un catholique irréprochable, accepter le baptême, la confession et le mariage à l’église. Mais dans la stricte intimité de la maison, on continue de pratiquerles rites mosaïques.
Ainsi se développe ce «crypto-judaïsme». Au début du XXe siècle, le sioniste polonais Samuel Schwarz révèle au monde la persistance de telles communautés au nord-est du Portugal. La dictature de Salazar, catholique et intolérante, étouffera encore cette culture : les familles crypto-juives du Beira et de Trás-Os-Montes se replient, se dispersent, s’assimilent. Le crypto-judaïsme portugais semble alors éteint.
Surprise, au milieu des années 1980, quand on découvre, à Belmonte, une dizaine de familles pratiquant un judaïsme hérité du temps de l’Inquisition. Pourquoi là ? «Plusieurs facteurs ont joué, estime David Canelo, auteur de livres sur ce phénomène et directeur du collège local. L’isolement géographique, une volonté de perpétuer les traditions, le respect de l’interdiction de se marier à un non-juif, et la tolérance des catholiques du lieu.» Clandestinité oblige, les livres de prière en hébreu ont disparu, l’observance de nombreux rituels s’est perdue. Mais on prie «Adonaï», la Pâque et Kippour sont célébrés et le shabbat est respecté sur le mode crypto-juif : seulement le vendredi soir. Le samedi est travaillé, pour ne pas se distinguer des catholiques. «Une riche mémoire orale s’est maintenue, grâce aux femmes surtout», dit David Canelo.
En 1988, tournant historique : la communauté crypto-juive, dont l’existence a été médiatisée, est incitée à rejoindre le giron du judaïsme officiel. Israël envoie des rabbins «re-judaïser» ces brebis égarées. Elle se structure en «communauté», avec un président. Et en 1994, une synagogue et un cimetière juif sont inaugurés en présence de personnalités religieuses. Belmonte compte quelque 130 juifs, soient deux dizaines de familles répondant aux noms de Diogo, Henriques, Vaz ou Lopes. Une fragile minorité, sur les 3 000 habitants du bourg, forte d’une culture qui porte les marques de cinq siècles de clandestinité.
Ce samedi, le soir tombe sur Belmonte. Aux alentours de la synagogue, vaste bâtisse blanche dominant la vallée, des fidèles se rendent à l’office. On n’entend que murmures et pas feutrés. La kippa est sortie de la poche juste avant de pénétrer dans le temple, le visiteur est tenu à distance. «Vous ne pouvez pas entrer aujourd’hui. Les visites, c’est seulement dans la semaine», dit une vieille femme vêtue de noir. Plus loin, les cloches d’une église carillonnent. L’office durera une heure et demie. A la sortie, les dizaines de fidèles se dispersent par grappes silencieuses dans les ruelles en pierre. Devant la porte, Michael Seixas, l’apprenti rabbin de Californie, s’étonne : «Ils semblent avoir encore peur !»«Les juifs d’ici sont très fermés, confirme une commerçante catholique. Cela a un peu changé avec la reconnaissance de la communauté, mais ils restent repliés sur eux-mêmes.»
Bougies à l’huile d’olive
Le président de la communauté, Antonio Mendes, a la cinquantaine avenante. Ce passionné de football reçoit avec fierté dans la Casa de Benfica, un bar aux couleurs du club lisboète qu’il gère en périphérie de la bourgade. «Voyez, maintenant, on est des juifs à part en entière, on n’a plus rien à envier aux autres. Et on est la plus forte communauté du Portugal !» (le pays compterait entre 300 et 3 000 juifs).
Les temps ont changé pour les juifs de Belmonte. Depuis leur coming out médiatique il y a vingt-cinq ans, la plupart ont fait leur bar mitzvah et se sont fait circoncire. Le shabbat est respecté, samedi compris. «Mais on a encore du chemin à faire», estime Antonio Mendes. Policier à la retraite, il s’est marié à l’église dans les années 1980, selon la tradition crypto-juive. «Le prêtre savait que ce n’était que de la façade. Il a eu la délicatesse de ne pas me donner la communion. De toute façon, à Belmonte, les gens ont toujours su qui est juif», dit-il en souriant. Et poursuit :«Récemment, je me suis remarié à la synagogue.»
Tous les jours, Antonio Mendes et Michael Seixas se donnent des cours de conversation. Apprentissage de l’hébreu pour l’un, du portugais pour l’autre. Mais la plupart ne tentent pas d’apprendre la langue des prières et d’Israël. L’attachement au crypto-judaïsme reste fort. Certaines familles refusent d’aller à la synagogue et continuent d’observer les rites ancestraux. «Faut-il s’en étonner, après cinq siècles, demande l’écrivain David Canelo. Pour nombre d’entre eux, notamment les plus âgés, c’est la seule vraie religion.
S’ils changeaient leurs pratiques, cela reviendrait à insulter Dieu.» Ainsi, sentant sa mort proche, une femme a exigé que ses funérailles aient lieu à l’église et que son corps repose entre les cyprès centenaires du cimetière catholique. Selon un rite marrane, ses proches ont allumé chez eux des bougies à l’huile d’olive, et celà pendant une année entière. Le cimetière juif, en contrebas du village, ne compte qu’une demi-douzaine de dalles en marbre noir gravées d’une étoile de David.
Vents de la modernité
Même ceux qui sont passés au judaïsme «ordinaire» ne renient pas le crypto-judaïsme. Miguel Vaz, 30 ans, est l’un des membres les plus actifs de la communauté. Il explique avoir beaucoup appris des multiples rabbins passés à Belmonte. Il estime néanmoins que les rites pratiqués par ses parents sont aussi «pleinement juifs». Miguel Vaz travaille au Musée judaïque qui retrace l’histoire des marranes portugais. C’est l’un des cinq musées, d’intérêt très varié,ouverts par les habitants de Belmonte depuis que la découverte de cette communauté exceptionnelle a placé la bourgade sur des itinéraires des visites. L’événement n’a pas enrichi pour autant la communauté crypto-juive. La majorité vit de la vente de vêtements sur les marchés. L’aide reçue d’Israël, dans les premières années, faiblit, et c’est à elle désormais de financer le séjour de rabbins.
Miguel Vaz ne cache pas son inquiétude quant à l’avenir des siens . Certains «se mettent en ménage avec des catholiques», observe-t-il. Lui-même cherche à se marier. «Mais nous ne sommes qu’une vingtaine de jeunes juifs ici, et il n’y a aucune femme de mon âge qui me plaise.» Aller en Israël ? «J’aimerais bien mais c’est la crise là-bas aussi, et il n’y aura pas de travail pour moi.» Epouser une catholique du coin ? «Comment pourrais-je envoyer par-dessus bord une des règles de vie qui nous ont permis de survivre pendant cinq cents ans ? Jamais.» Après des siècles de résistance, la centaine de juifs de Belmonte se sent plus menacée que jamais. La démocratie portugaise et le prosélytisme des autorités religieuses israéliennes leur ont apporté une reconnaissance et un statut, mais les vents de la modernité les exposent à l’assimilation. «Je ne vois qu’une planche de salut, la connaissance de la Torah», dit Michael Seixas. Il a offert à la synagogue des dizaines de livres religieux en hébreu.
Mais le seul à lire cette langue a émigré en Allemagne. Il rêve d’offrir à la communauté un écran géant via lequel, par Skype, il pourra enseigner depuis Jérusalem les préceptes de la Torah.
Alliance - 10/05/10