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  • Les Titans se déchaînent

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     L'oeil de Ike
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    L'ouragan Ike (G) suivi de la tempête tropicale Joséphine
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    Aux Gonaïves, 2ème ville de Haïti,  pays le plus pauvre du monde

    AFP. 07.09.08. La tempête tropicale Hanna, qui a fait plus de 500 morts en Haïti et a frappé samedi les côtes du sud-est des Etats-Unis, se dirigeait à grande vitesse en direction du nord-est, tandis que l'ouragan Ike, qui se dirigeait samedi vers Cuba et les Bahamas et menace la Floride, est passé de la catégorie 3 à la catégorie 4, "extrêmement dangereux", a annoncé le Centre national des Ouragans basé à Miami.

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    Route détruite après le passage de Hanna en Caroline du nord (E.U.) -06.09.08

    L'ouragan Ike fait planer une lourde menace sur les Bahamas qu'il devrait atteindre samedi soir ou dimanche, et sur la côte nord-est de Cuba dimanche soir ou lundi matin, selon la même source. Haïti, déjà sévèrement touché par l'ouragan Hanna qui a fait plus de 500 morts, pourrait à nouveau subir de fortes pluies au passage de l'ouragan Ike.

    En Floride, où il est attendu mardi, il s'agit de la pire menace depuis le passage d'Andrew en 1992. Cet Etat du sud-est des Etats-Unis a déclaré l'état d'urgence.

    Samedi à 21H00 GMT, l'oeil de l'ouragan se situait à 145 km à l'est des îles Turques-et-Caïques, avec des vents allant jusqu'à 215 km/h, selon le NHC.

    En Haïti, des dizaines de milliers de victimes des tempêtes Gustav et Hanna, qui ont fait au moins 577 morts, devraient être touchées moins frontalement par Ike qui, selon le Centre National des Ouragans (NHC), devrait passer au large de l'île.

    Hanna a faibli en arrivant sur la terre ferme et ne devrait plus être une tempête tropicale dimanche soir, a estimé le NHC.

    "Il y a toujours des incertitudes avec les prévisions météo mais les météorologues nous ont dit que Ike pourrait menacer la Floride mardi", a déclaré samedi dans une allocution retransmise par les télévisions américaines Charlie Crist, le gouverneur de Floride. "Les habitants devraient continuer à surveiller les télévisions locales et les radio", a-t-il ajouté, en précisant avoir signé vendredi une déclaration d'état d'urgence.

    A 12H00 GMT samedi, Hanna se déplaçait avec des vents de 80 km/h, parfois plus en rafales, vers le nord-est des Etats-Unis, selon le NHC. Elle remontait vers le Maryland, le Delaware, les villes de Washington et New York, et plusieurs îles au large du Massachusetts.

    L'oeil de la perturbation se trouvait à 30 km au nord de Goldsboro, en Caroline du-nord et à 65 km au sud-est de Raleigh, dans le même Etat, toujours selon le NHC.

    Alors que des millions de personnes qui risquent d'être touchées se préparaient sur plus de 1.600 km de côtes, les fortes pluies provoquées par Hanna pourraient se transformer en inondations, avec des maximum de 20 cm d'accumulation prévus dans le centre de la Caroline du nord, à l'est des états côtiers et jusqu'au sud de New York et de la Nouvelle Angleterre.

    Quant à Ike, samedi à 12H00 GMT, son oeil se trouvait à 335 km à l'est des îles Turques-et-Caïques.

    En Haïti, "le bilan augmente d'heure en heure", a déclaré à l'AFP une porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU à Genève, ajoutant qu'"en se basant sur les informations du gouvernement, on est à plus de 500 morts" liés à la tempête Hanna.

    Quelque 250.000 personnes ont besoin d'assistance humanitaire sur les 350.000 qui vivent dans la ville des Gonaïves, la plus touchée par les intempéries, a souligné la porte-parole.

    Un bateau apportant de l'aide du Programme alimentaire mondial, une agence des Nations Unies, est arrivé dans le port de Gonaïves, a indiqué le PAM.

    Une nouvelle tempête, encore à l'état de "dépression tropicale" et située samedi à 1.380 km à l'ouest du Cap Vert, Joséphine, se dirigeait également vers Haïti et les côtes américaines.

  • Ils se rendaient à la synagogue...

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    La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a condamné dimanche «avec la plus grande fermeté les violences antisémites perpétrées samedi à l'encontre de trois jeunes qui se rendaient à une synagogue».

    Dans un communiqué, Mme Alliot-Marie a exprimé toute «sa solidarité aux familles concernées et à l'ensemble de la communauté juive une nouvelle fois éprouvée».

    Elle a assuré «que tous les moyens étaient déployés par les services de la préfecture de police pour identifier et interpeller les auteurs». 

     

    Trois jeunes juifs, dont certains portaient la kippa, ont déposé plainte vendredi soir. Ils disent avoir été victimes d'une agression «à caractère antisémite», dans le XIXe arrondissement de Paris. La police a confirmé que trois jeunes juifs avaient «été légèrement blessés» et précisé que l'affaire avait commencé par des jets de pierre sans se prononcer sur le caractère antisémite de ces violences.

    «Le parquet a saisi la 2e division de la police judiciaire avant le dépôt de la plainte» a ajouté la porte-parole de la préfecture de police de Paris, Marie Lajus.

    Selon Sammy Ghozlan, président du bureau national de vigilance contre l'antisémitisme, les victimes âgées de 17 et 18 ans, ont été agressées par 6 ou 7 personnes qui les ont frappé au visage à "coups de poings américains, ce qui implique forcément une préméditation". Le plus jeune a de nombreux bleus au visage. Les deux autres ont le nez cassé. Un d'entre-eux a une ITT (Incapacité temporaire totale) de 3 jours. Ils ont reçu des soins à l'hôpital avant de déposer plainte au commissariat du Xe arrondissement et de rentrer chez eux. "Mais ce n'est rien, comparé à ce qui risque d'arriver. Pour l'instant ce ne sont que des nez cassés.Un jour ce sera un meurtre", redoute Jean-Jacques Giannesini, conseiller UMP du XIX ème arrondissement .


    Samy Ghozlan, s'inquiète d'autant plus que le mois d'octobre sera ponctué par plusieurs fêtes juives, dont Yom Kippour, le nouvel an et Soukkot, la fête des cabanes et qu'il appréhende des confrontations et autres agressions. Jeudi 4 septembre, une réunion de quartier s'était tenue pour parler du sentiment d'antisémitisme grandissant dans l'arrondissement. Les habitants de confession juive souhaitent  la mise en place d'un système de vidéo surveillance pour dissuader les éventuels agresseurs.


    «Pour le moment, le caractère antisémite de cette agression n'a pas été établi, car selon les témoignages unanimes des trois garçons, aucune injure ni propos antisémites n'ont été prononcés», a précisé la police judiciaire.

    "Nous devons dénoncer l'antiséminisme sournois qui se développe dans certains courants de notre société", a indiqué le cardinal archevêque Monseigneur André XXIII interrogé ce matin, lors du grand entretien Europe1/Le Parisien/Aujourd'hui en France.

    Leparisien.fr avec AFP -07.09.08

  • Trois jeunes juifs affirment avoir été victimes d'une agression antisémite

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    Le Grand rabbin de Paris Gilles Bernheim

    Trois jeunes juifs, tous portant une kippa, ont déposé plainte samedi soir après avoir été victimes d'une agression, selon eux, "à caractère antisémite" dans le XIXe arrondissement de Paris, non loin du square où un jeune juif, Ruddy, avait été roué de coups en juin.

     

    Les trois jeunes gens ont "été légèrement blessés", a expliqué dimanche la police judiciaire (PJ) en précisant que "pour le moment, le caractère antisémite de cette agression n'a pas été établi, car selon les témoignages unanimes des trois garçons, aucune injure ni propos antisémites n'ont été prononcés".

    Toutefois, pour nombre d'associations juives et responsables politiques, à commencer par la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, l'agression a bien un caractère antisémite.

    La ministre a dénoncé ainsi "avec la plus grande fermeté" ces "violences antisémites", de même que le maire PS de Paris Bertrand Delanoë et plusieurs responsables socialistes, tandis que l'UMP a brocardé un "acte inadmissible", "manifestement à connotation antisémite".

    Le président du Crif, Richard Prasquier, s'est dit "certain" du caractère antisémite de l'agression en soulignant que les trois jeunes gens se rendaient à la synagogue.

    L'affaire a commencé samedi, selon la PJ, vers 18H30 par "un jet de pierre, suivi d'une discussion qui a dégénéré en bagarre entre ces trois jeunes gens et un groupe de 6 à 7 personnes".

    Selon le président de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), Raphaël Haddad, qui a rencontré deux des trois garçons, les victimes âgées de 17 et 18 ans, ont été frappées au visage à coups de poings.

    Le plus jeune a de nombreux bleus au visage. Les deux autres ont le nez cassé. Un d'entre-eux a une ITT (incapacité totale temporaire) de 3 jours. Ils ont reçu des soins à l'hôpital avant de déposer plainte au commissariat du Xe arrondissement, d'être entendus et de rentrer chez eux.

    Selon M. Haddad, les agresseurs sont des gens du quartier et le plus violent était de type européen.

    L'agression s'est produite rue Petit, en bas de l'immeuble où habite une des victimes, non loin du square où Ruddy Haddad, 17 ans, roué de coups, avait été abandonné le 21 juin, dans le coma.

    Deux jeunes gens soupçonnés d'avoir participé à l'agression contre Ruddy ont depuis été mis en examen pour "tentative de meurtre et violence en réunion aggravées par leur caractère antisémite", des chefs passibles de la réclusion criminelle à perpétuité, et écroués.

    De nombreux juifs, notamment des Loubavitch reconnaissables à leurs grands chapeaux noirs, habitent ce quartier de Paris, qui abrite la plus grande école juive d'Europe, accueillant 2.000 élèves de la maternelle au lycée.

    Le président du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme, Sammy Ghozlan, a demandé "un renforcement des forces de police dans ce quartier notamment à l'approche des fêtes juives solennelles qui vont se dérouler tout le mois d'octobre".

    "Faisant confiance aux services de police pour identifier et arrêter les agresseurs, et confirmer ou infirmer le mobile antijuif (de cette agression, NDLR) bien qu'il nous paraisse évident", M. Ghozlan appelle les jeunes juifs à faire "toujours confiance aux dirigeants des institutions communautaires ainsi qu'aux services de police pour endiguer ce phénomène et leur demande de n'exercer aucune tentative de revanche qui ne pourrait qu'aggraver la situation". AFP. 07.09.08

     

  • Les Bleus ont pris une claque

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    Thierry Henry capitaine des Bleus
    ELIMINATOIRES. MONDIAL 2010Ils étaient particulièrement attendus pour ce match. Et ils ont déçu. Les Bleus et leur sélectionneur ont pris une sacrée correction samedi soir, face aux Autrichiens, 3-1 sur la pelouse de l'Ernst-Happel Stadion, à Vienne. 

    En première mi-temps, les Autrichiens ouvrent le score dès la 8e minute, sur une attaque de Janko puis enfoncent le clou à la 41e  sur un ballon mal dégagé par Gallas et repris par Aufhauser.

    Les Bleus qui tentent jusqu'alors de réagir, ratent chaque occasion de se reprendre. Les français ont devant eux un bloc autrichien solide et offensif.
    Le Parisien - 06.09.08
  • "NOUS ETIONS SEULS AU MONDE"

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    Kévin Gil chez lui hier à Laroque-d'Olmes (Ariège)

    Blessé dans l’embuscade afghane, l’ariégeois Kévin Gil raconte l’accrochage qui a coûté la vie à dix soldats français.

    À l’heure où le soldat Nicolas Grégoire, tombé dans l’embuscade afghane, était porté en terre couserannaise, une famille du pays d’Olmes attendait le retour de son fils. Blessé dans la même embuscade, Kévin Gil, 20 ans, appartenant lui aussi au 8e RPIma de Castres, a retrouvé les siens il y a tout juste huit jours, après quelques jours passés à l’hôpital du Val de Grâce, à Paris. Il raconte.
     
    Quand étiez-vous arrivé en Afghanistan ?
    Nous avons débarqué à l’aéroport de Kaboul le 23 juillet, pour une mission qui devait durer jusqu’en décembre. En janvier dernier en intégrant la 4e compagnie, nous avons appris que l’Afghanistan serait certainement notre destination, plutôt que le Gabon. Pendant tout le printemps nous avons suivi des camps de simulation de guerre : entraînement au combat en véhicules avant blindés (VAB) et combat à pied.
    Nous savions en arrivant à Kaboul qu’il ne s’agirait pas de simplement monter la garde. Après une semaine et demi dans une base d’acclimatation (patrouilles dans les villages), ma section a été la dernière à rejoindre la base de Massoue, dans un village à une heure et demi de Kaboul.
     
    Quel était le cadre de vos missions ?
    Jamais de repos. On enchaînait deux jours de patrouille en montagne à quadriller le terrain pour le renseignement ; puis deux jours de garde et deux jours d’alerte. On a vite trouvé nos marques. Dans ces montagnes sans végétation, le plus dur a été la chaleur : 40 à 50°. Dans des villages perdus nous avons eu de bons contacts avec des chefs de village qui semblaient favorables à notre venue. Mais beaucoup de villages ont été repris par les insurgés talibans ; notamment depuis qu’un régiment italien, attaqué, s’est replié.
     
    Comment avez-vous vécu l’accrochage du 18 août ?
    C’était beaucoup plus qu’un accrochage : une embuscade.
    Le matin, ma section Carmen 2 est partie suivie d’une section du Régiment de Marche du Tchad (RMT), de deux véhicules américains et de deux jeeps où se trouvaient une dizaine de soldats de l’armée afghane.
    Ce jour-là j’étais dans le premier véhicule du convoi à escorter vers la vallée d’Ousbin. Ma mission était de protéger ceux qui seraient en opération de quadrillage et de reconnaissance.
    Nous avons roulé trois heures pour faire les 40 km qui nous amenaient sur la zone. Plus on avançait et plus c’était difficile ; des rochers, et des rochers à franchir. Nous sommes arrivés à midi sur des hauteurs d’où l’on apercevait deux villages. Nous avons avancé vers le plus proche,  en vue de reconnaître un col. Tous les soldats ont débarqué;  trois  véhicules sont restés à l’entrée du village ; et, la section s’est engagée vers le col.
    Le premier coup de feu a claqué en haut. Une roquette. Une minute après, la seconde nous visait dans le village. Elle a explosé à 20 m derrière moi. Nous nous sommes mis en place pour tirer sur les lignes de crêtes et appuyer nos compagnons pour qu’ils puissent redescendre.

    Combien de temps a duré le combat?
    Tout l’après-midi. Nous avons été tout le temps sous le feu. Un feu qui nous prenait à 360°. Nous avions 22 hommes dans le col et nous étions huit en bas. Les insurgés étaient 150. On était seuls au monde. Il y a bien eu des vagues aériennes rapides mais qui ne ciblaient pas au bon endroit. Pourtant nous faisions des corrections par radio à autorités pour indiquer les appuis.
     
    Comment s’est comportée la population du village ?
    Dès que ça c’est mis à tirer nous n’avons plus vu personne. Pour moi, la population était au courant. À la descente des premiers blessés, je suis parti vers eux en courant : j’ai pris une rafale dans les jambes. ça ricochait de partout. J’ai cherché à me protéger dans une maison. En vain. La porte était bloquée, comme toutes les autres.
    Nous avons pensé que nous allions tous rester là. Et nous avons gardé une cartouche pour nous plutôt que d’être fait prisonnier. À ce moment-là j’ai pensé à mon père qui au même âge que moi s’est trouvé, lui, dans les décombres des attentats du Liban en 1983.
     
    Vous avez rapatrié des blessés, comment s’est passé le retour vers la base ?

    Les quatre premiers blessés sont arrivés choqués. Je les ai récupérés dans mon VAB qui avait ses quatre pneus crevés,  son blindage transpercé et plus du tout de radio. Tous ses voyants étaient allumés.
    Il m’a fallu plus de trois heures de route pour rentrer à la base arrière où un hôpital militaire de campagne avait été dressé. Je croisais des renforts qui montaient et ne comprenaient pas notre manœuvre. On a repris la grêle du feu. Les blessés criaient...  Puis des hélicoptères ont pu aller se poser sur zone pour récupérer nos hommes.
     
    Avez-vous eu peur ?
    Non personne n’a eu peur, sinon personne ne s’en serait tiré. Nous n’avons pas fait n’importe quoi : jamais de tir fraticide ; toujours un combat coordonné.
     
    LA DEPÊCHE DU MIDI -Propos recueillis  par Bernadette Faget

  • ECOEURANT...

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    ROYAN EN DIRECT. Une semaine après les socialistes et les divisions de La Rochelle, c'est au tour du parti majoritaire de se retrouver pour son université d'été, rebaptisée "Campus". 1.500 jeunes militants de l'UMP sont attendus durant tout le week-end à Royan, ainsi qu'une grande partie des ministres du gouvernement.

     
    Multimédia
    Video : Nadine Morano déchaînée sur le dancefloor
    Video : l'UMP ne parle que de La Rochelle
    Video : l'UMP a la pluie... mais pas Sarkozy
     

    18H45 - Martin Hirsh entre en scène. Alors qu'un soleil de fin de journée pointe le bout de son nez à Royan, une certaine torpeur s'empare du Campus. Mais c'est sans compter sur l'homme du moment, Martin Hirsch, qui - tel un conquérant - traverse le stade pour rejoindre le lieu de son intervention. Forcément, c'est du RSA (le Revenu de solidarité active) dont il est venu débattre avec les jeunes de l'UMP.  

    16H55 -  Jean Sarközy, c'est la folie ! A défaut du père, c'est le fils cadet , Jean Sarközy, qui cet après-midi est arrivé à Royan. Une venue qui est loin d'être passée inaperçue puisque le conseiller général des Hauts-de-Seine a tout de suite été assailli par les micros et les caméras. Visiblement gêné de ne pouvoir approché facilement les militants, il s'est excusé de provoquer une telle cohue.  Finalement, dix minutes seulement après son arrivée, il a rebroussé chemin. Direction : une tente V.I.P à l'abri des regards. Les militants, eux, sont mécontents de n'avoir pu lui parler.

    16H04 - Arrivée de Michèle Alliot-Marie. Trente jeunes UMP font une haie d'honneur à la ministre de l'Intérieur.

    15H35 - Invité surprise.  Pascal Nègre, PDG d'Universal Music France, dont la venue n'avait pas été annoncée, débarque pour participer à un "tchat" sur le piratage sur Internet. Il est accompagné de Christine Albanel, ministre de la Culture. Une petite surprise car Pascal Nègre passe pour un homme de gauche. Il a soutenu Bertrand Delanoë lors des municipales.

    13H30 - Ferry accueilli par l'Uni. Il pensait arriver en toute discrétion. C'est finalement sous la olà d'une dizaine d'étudiants de l'Uni (l'association universitaire marquée à droite) que le philosophe, et ancien ministre de l'Education nationale, est arrivé sur le Campus. Dans l'après-midi, il doit animer un tchat sur le service civique. Cueilli juste après son arrivée par Xavier Darcos, l'actuel ministre de l'Education nationale, il s'est vu adressé par ce dernier un message alors qu'il s'approchait des journalistes : "Tu ne leur dis pas de bêtises au moins..." .

    13H15 - Pécresse, Jégo, Karoutchi posent pour la photo. "Ici, c'est l'unité, pas de clivages", martèle depuis hier Patrick Devedjian pour contrecarer l'image des socialistes à La Rochelle. Alors quand trois candidats UMP déclarés aux régionales de 2010 en Ile-de-France font leur apparition sur le campus, pas question de faire apparaître la moindre faille dans le portrait idyllique que tente de dresser l'UMP ce week-end. Pour taire toute polémique, Valérie Pécresse, Yves Jégo et Roger Karoutchi ont donc posé - un peu contraints sans doute -, pour les photographes. Tous sourire, ils n'ont pas poussé le vice jusqu'à déjeuner ensemble...

    12H30 - Morano, "what else !". Elle est partout Nadine Morano. Fraîche et pimpante dès 8 h 30 sur le Campus, alors qu'elle dansait encore sur le dancefloor de l'UMP à 2 heures du matin hier. "Quand il y a de la musique, on ne m'arrête plus", glisse-t-elle à quelques journalistes, avant le déjeuner, pour justifier cette nuit de folie avec les jeunes UMP. Au même moment, une poignée de supporteurs flanqués d'un T-Shirt "Morano, what else !", aux couleurs d'une marque de café bien connue, s'approchent de la secrétaire d'Etat. Ils chantent son nom jusqu'à s'en déchirer les cordes vocales. Quelle vedette !

    12H05 - Dati et Kosciusko-Morizet font leur "G2". Il y a le G7 de Sarkozy, qui réunit chaque semaine les ministres les plus politiques. A Royan, il y a le G2 ! Juste avant de quitter la ville pour prendre l'avion et retourner sur Paris, Rachida Dati et Nathalie Kosciusko-Morizet  - qui ne sont pas dans ce fameux G7 - se sont furtivement rencontrées en marge des rencontres officielles. "Avec Rachida, on se fait un G2 ! ", a lancé la secrétaire d’Etat à l’Ecologie qui, il y a quelques semaines encore, ne s'affichait guère aux côtés de la garde des Sceaux. De là à supposer la naissance d'une nouvelle amitié, il y a un pas que les deux intéressées n'ont pas encore franchi. "On se rapproche, on va faire un bout de chemin ensemble", lâche tout de même N.K.M.  


    11H30 - Darcos et les photos. Autour de Xavier Darcos, des jeunes militants font la pose pour une photo de groupe. La scène est anodine sur le campus. Puis soudainement, Rachida Dati passe à côté : "Rachida, viens sur la photo ! ", lance le ministre de l'Education nationale qui, une demi-seconde plus tard, se retrouve entouré d'une nuée de photographes et caméramen. "Ah, c'est donc cela, pour être sur les photos, il faut Rachida...", ironise-t-il.


    10H20 - Rachida super-star. Alors que Bernard Laporte et Rama Yade animent chacun dans son coin un tchat avec les jeunes, c'est Rachida Dati qui, soudainement, vole la vedette sur le campus de l'UMP. Toute de noir vêtue, la garde des Sceaux arrive et se fraie un chemin pour rejoindre sous une tente des jeunes militants du 7ème arrondissement de Paris, dont elle est le maire. Une demi-heure plus tard, elle gagne à son tour le lieu de son tchat, intitulé "Comment restaurer la confiance des citoyens dans la justice", sous un barnum archi-bondé.

    9H30 - Relax, take it easy. C'est parti pour une journée de travail... relax ! Dans le grand chapiteau planté au coeur du stade de Royan, la salle est déjà pleine à craquer. Ambiance surchauffée pour l'ouverture des débats, alors que retentissent les premières notes du tube de Mika, Relax, take it easy.

    8H40 - Un petit-déjeuner, et un seul mot d'ordre . Patrick Devedjian, Nadine Morano, Christian Estrosi, Xavier Bertrand et Nathalie Kosciusko-Morizet s'invitent à la salle de presse pour un petit déjeuner improvisé avec les journalistes. Le ton se veut bon enfant, décontracté... pull-over et sourire de rigueur pour décliner à toutes les sauces le mot d'ordre de Royan : "nous sommes unis et vous allez le voir tout au long de ce week-end !", lance Patrick Devedjian, en écho aux divisions de la semaine dernière à La Rochelle.

    8H00 - Réveil difficile. Après une première nuit passée sous les barnums du stade de Royan, le réveil est difficile pour les jeunes UMP. Le temps est toujours humide, ils ont dormi à la fraîche et les yeux ont du mal à s'écarquiller. Et pour cause... Arrivés la veille, tous ont veillé jusqu'à très tard dans la nuit lors d'une soirée où la bière a coulé à flot et les corps se sont frénétiquement déhanchés sur la piste de danse spécialement aménagée pour l'occasion.

     

     

  • Nanterre: condamnée pour avoir logé des Africains dans des conditions "indignes"

    Hier, le tribunal correctionnel de Nanterre a condamné une femme médecin pour avoir hébergé des locataires dans des conditions indignes.

     LA PROCUREURE avait requis six mois ferme, le tribunal a finalement condamné Bernadette à un an de prison avec sursis. La décision rendue hier par la quinzième chambre du tribunal de grande instance de Nanterre contraint également la prévenue à payer 25 000 € d’amende et à dédommager les parties civiles à hauteur de 20 000 € .


    Bernadette, médecin généraliste de 66 ans établie à Châtillon, avait comparu le 3 juillet 2008 pour avoir soumis trois foyers à des conditions d’hébergement indignes. A l’époque de feu son mari, plusieurs locataires d’origine africaine s’étaient installés dans le pavillon aménagé à quelques encablures du cabinet médical : un couple et deux enfants, une mère et cinq enfants, et un célibataire. Les loyers avoisinent 600 € , mais question confort, le compte n’y est pas. « Moisissures, installation électrique dangereuse, pas d’eau chaude… » avait listé la présidente du tribunal à l’audience, en juillet dernier.

    « Je n’ai pas d’eau chaude depuis deux ans, confie Awa, mère de famille. Alors je fais chauffer l’eau en marmite. » Ali, quant à lui, occupe depuis plusieurs années un simple garage aménagé : « Au début, je pensais que c’était temporaire, en attendant qu’un studio se libère dans le pavillon… Mais cette attente s’est transformée en éternité. »

    En juin 2005, la préfecture des Hauts-de-Seine avait déclaré insalubre ce local, prenant un arrêté pour en interdire l’habitation. Cet arrêté contraignait notamment la propriétaire à reloger Ali. Mais depuis, faute de solution, ce salarié habite toujours le garage, sans s’acquitter de son loyer. L’avocat du médecin, qui a plaidé la relaxe, a rappelé que sa cliente héritait d’une situation gérée auparavant par son mari. « C’est lui qui a signé tous les baux, avait aussi insisté la prévenue. J’étais incapable de m’occuper de gestion, vu ma charge de travail au cabinet. »

    Selon la procureure, « choquée » par les faits, « contester que ces locaux sont indignes, c’est contester l’évidence ». Pour la magistrate, la prévenue était « dans le déni total de ses obligations de propriétaire ».

     

    Le Parisien-AFP - 06.09.08

  • Afghanistan: arrêté avec des photos de soldats...

     Des photos de soldats français tués lors de l'embuscade le mois dernier en Afghanistan, ont été trouvées sur un extrémiste présumé qui a été arrêté par la police afghane. Les photos numériques étaient stockées sur une clé USB qu'il portait sur lui lors de son arrestation. L'homme a été interpellé à Saroubi, la ville la plus proche du lieu de l'embuscade.

     

    «Nous avons trouvé une clé USB sur lui. Elle contenait des photos de soldats français morts et de civils exécutés ou décapités par les talibans,» a déclaré le gouverneur du district de Saroubi Sayed Sulaiman.
    Les soldats pouvaient être identifiés en tant que Français «d'après leurs uniformes»
    , a-t-il ajouté.

    D'autres photos trouvées montraient l'homme arrêté, identifié comme étant de nationalité pakistanaise, tirant une roquette et «entraînant des candidats à l'attentat-suicide».
    Selon le gouverneur du district, «des documents et des indices indiquaient que cet homme envisageait un attentat-suicide». 

    Une polémique est née ces derniers jours sur les circonstances précises de la mort de soldats, des journaux ou des témoignages de familles faisant état de plusieurs soldats égorgés. Le 18 août dernier, dix soldats sont morts et 21 autres blessés lors d'une embuscade tendue par les talibans à l'est de Kaboul. Le magazine français Paris Match a publié cette semaine des photos de talibans portant des uniformes de soldats français tombés au combat.  L'état-major des armées a indiqué qu'un seul des soldats était décédé d'une blessure à l'arme blanche.

    Quant aux «examens médicaux des huit autres militaires tombés dans la vallée d'Uzbeen, ils montrent qu'ils ont été tués par balles ou éclats», a-t-il spécifié.

    Le Parisien - 06.09.08

  • Ron Paul toujours écouté aux Etats-Unis

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    Ne demandez pas à Ron Paul ce qu'il attend de l'élection présidentielle américaine : entre Barack Obama et John McCain, l'ancien candidat à l'investiture républicaine ne voit aucune différence. "Ils sont en faveur des mêmes choses : un gouvernement important, avec beaucoup de dépenses, et qui s'en prend aux libertés civiles", déplore-t-il dans un entretien au Monde.fr. Ron Paul ne soutient donc aucun des deux candidats et préfère poursuivre son combat : celui pour la défense des libertés individuelles.

    Représentant du Texas au Congrès, il est proche des idées du Parti libertarien qui prône le moins d'Etat-providence possible, fait l'apologie des libertés individuelles, et souhaite mettre fin à l'envoi de troupes américaines à l'étranger.

    Après avoir abandonné la course à la Maison Blanche en juin, Ron Paul poursuit donc sa "campagne pour la liberté" ("Campaign for Liberty") afin d'influencer le Parti républicain. "Nous ne faisons pas les gros titres du journal du soir [des chaînes de télévision nationales], mais beaucoup de gens s'intéressent à nous sur Internet, tout comme le font des médias moins importants. (...) Et nous parvenons à faire autant parler de nous que durant les primaires."

    DES SUPPORTERS VENUS D'HORIZONS VARIÉS

    Malgré le peu d'attention qu'il reçoit de la part des grands médias, son message semble susciter l'intérêt. Pour preuve : les 35 millions de dollars récoltés jusqu'à présent. Avec cet argent qui continue d'affluer, l'ancien candidat a pu organiser, mardi 2 septembre, un meeting à Saint Paul (Minnesota), la ville où se tient la convention républicaine. Dix mille personnes étaient présentes, venues pour des motifs très variés : "Ils viennent de la gauche et de la droite, explique Ron Paul. D'autres sont là parce que je soutiens les libertés civiles et que je suis contre un gouvernement présent dans leur vie personnelle. Certains sont des ultralibéraux, ou des gens qui en ont simplement assez de notre politique étrangère et de notre manie d'envoyer nos troupes dans le monde entier."

    L'ancien candidat à la présidence des Etats-Unis peut donc compter sur des partisans qui n'hésitent pas à mettre la main à la poche. Ce qui lui permet de faire avancer sa "campagne pour la liberté" : "Nous utilisons cet argent pour promouvoir nos idées en réunissant des gens pour leur faire connaître ce en quoi nous croyons. Certains d'entre nous vont faire campagne pour être élus au Congrès, et les fonds seront dépensés dans un seul but : promouvoir les libertés individuelles." Même éloigné de la lumière médiatique, Ron Paul n'a donc pas fini de faire parler de lui.

    LE MONDE - 06.09.08

  • "Attention, Web! " - Darcos et Morano

    Attention, Web ! Le territoire numérique est celui de tous les dangers, les enfants ne peuvent y circuler que bien accompagnés. Voilà en substance ce qu'expose une plaquette, cosignée par Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale, et Nadine Morano, secrétaire d'Etat chargée de la famille, et distribuée à l'occasion de la rentrée scolaire aux élèves de primaire.

    "Pornographie violente, pédopornographie, cyberdépendance, cyberchantage, cyberdiffamation", le réseau des réseaux serait miné de périls alors que "nos enfants passent mille deux cents heures devant leurs écrans".

    La secrétaire d'Etat dispense à l'intention des parents huit conseils destinés à protéger les écoliers de l'ogre Internet : "Activer le logiciel de contrôle parental", "Ne pas laisser les jeunes enfants seuls sur Internet", "Vérifier que le jeu vidéo est adapté à l'âge de l'enfant", "Limiter le temps consacré aux écrans...". Du bon sens imprimé à 4,5 millions d'exemplaires.

    Internet n'en est pas moins un "outil fabuleux", souligne le même document. Reste néanmoins à doter cet espace d'un "code de la route", explique Mme Morano. Et, pour faire respecter les limitations de vitesse sur la Toile, la secrétaire d'Etat à la famille se prononce, dans un entretien accordé le 2 septembre au Figaro, pour l'instauration d'une "police internationale de la Toile".

     

    FILTRAGE

     

    Une réflexion, au niveau européen, doit être menée le 18 septembre, assure-t-elle. "Une organisation commune de la sécurité sur Internet" sera à l'ordre du jour. Toutefois, un bémol atténue la portée de ce début de projet de "sécurisation" du Web européen : la très grande majorité des activités criminelles visibles sur les écrans sont hébergées loin des frontières du Vieux Continent. Les cyber-criminels s'activent dans les ex-républiques soviétiques, en Asie, en Amérique du Sud... Loin de toute juridiction communautaire.

    Néanmoins, à défaut de pouvoir encadrer la Toile, le gouvernement rappelle, par la voix de la secrétaire d'Etat, son intention de filtrer les réseaux nationaux "dès 2009".

    Déjà, le 10 juin, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'intérieur, avait annoncé le blocage des sites à caractère pédopornographique "en coopération avec les fournisseurs d'accès Internet (FAI)". Annonce démentie le lendemain par l'Association des fournisseurs d'accès et de services Internet (AFA).

    "Aujourd'hui les difficultés techniques d'un filtrage demeurent, explique-t-on du côté de l'AFA. Sur le plan juridique, seul un juge a l'autorité pour imposer un filtrage. Pour changer cette procédure, il faudra légiférer."

    LE MONDE -06.09.08

    On a compris qu'il ne s'agit pas que de protéger les enfants, mais de restreindre également la liberté des adultes! Sites et blogs "politiquement incorrects" sont visés par Nadine Morano.

     

  • VIDEO Jean-Marie Le Pen doute de la version officielle du "11 septembre"...

    http://www.dailymotion.com/video/x6nzhu_jm-le-pen-remet-en-cause-la-vo-du-1_news

  • La mère d'un soldat témoigne pour son fils engagé en Afghanistan

    soldat tué drapeau.jpg
    Hommage aux Invalides
    La mère d'un soldat français dans le Parisien-Aujourd'hui en France raconte ce que lui a dit son fils, au téléphone. "Que l'on nous dise la vérité. Nous sommes prêts à l'entendre. (...) Mon fils n'a pas envie de rentrer. Il n'est pas du tout dans cette optique. Il veut continuer à se battre pour ses copains qui sont tombés sur le front. Son retour est prévu dans quatre mois, peu avant Noël."

    Alors que l'opinion publique est toujours sous le choc de l'embuscade qui a coûté la vie à 10 soldats français en Afghanistan. Le reportage de Paris-Match hier sur les talibans qui paradent avec des objets pris aux soldats français a ravivé la polémique. Ce matin, dans Le Parisien, des proches de soldats survivant de l'embuscade témoignent. Dont cette mère de famille qui contredit la version officielle, selon laquelle aucun soldat français n'a été exécuté.

    "Les talibans ont égorgé certains de ses copains. D'autres ont été lapidés"selon un soldat français, dont le témoignage est rapporté par sa mère.

    Dans l'après-midi, l'armée a reconnu qu'un des soldats avait été tué à l'arme blanche. Ce qui ne veut pas dire qu'il ait été égorgé, mais du moins l'armée distille les révélations au compte-goutte.

    "Pour mettre fin aux rumeurs qui déstabilisent les familles, je peux déclarer qu'un de nos soldats, blessé par balle, est mort par arme blanche au cours des combats rapprochés de l'embuscade du 18, selon les témoignages de ses camarades que nous avons recueillis, confirmés par des examens médicaux", a déclaré le capitaine de vaisseau Christophe Prazuck, de l'état-major, sur RTL.

  • Les témoignages accablants des survivants de l'embuscade

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    Un taliban de l'embuscade vêtu de l'uniforme d'un soldat français mort au combat (Photo Véronique de Viguerie)
    Avec le journaliste Eric de Lavarène, Véronique de Viguerie a rencontré un des groupes de talibans responsables de l’attaque sur les soldats français les 18 et 19 août. Photographe indépendante, elle connaît bien l’Afghanistan où elle a résidé pendant plusieurs années. Ses contacts sur place lui ont permis d’organiser cette rencontre.
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    Témoignages de soldats  du 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine de Castres, le 20 août 2008, au Camp Warehouse à Kaboul.
    Au lendemain de l’embuscade, notre reporter Caroline Fontaine a recueilli les récits bouleversants des survivants.

    Assis sur un muret devant l’hôpital militaire de Kaboul, cloîtrés dans leur deuil, ils ont d’abord refusé de parler. Six hommes, serrés les uns contre les autres. Six survivants, rescapés de la mortelle embuscade qui tua dix des leurs.

     Ces soldats sont jeunes, très jeunes. 20 ans en moyenne. «C’est notre histoire», assène l’un d’eux, blessé au ­visage. Puis, au fil de la pensée, malgré les réticences, les mots se forment, et là, le drame se dévoile.

    Pour l’armée, les récits sont souvent durs. Sans mettre en cause leur honnêteté, l’état-major à Kaboul rappelle que, dans le feu du combat, "la perception du temps est altérée. La compréhension des événements, réduite à un champ limité qui ne permet pas d’appréhender toutes les données, déforme parfois la réalité".


    C’est le besoin de rétablir leur vérité, de rendre hommage à leurs camarades «morts en héros» qui pousse ces rescapés à raconter. La colère, aussi. «Nous avons été lâchés», dénonce un soldat encore sous le choc, une perfusion dans le bras. Lâchés face à un ennemi qui est partout et peut, à tout moment, surgir là où on ne l’attend pas. Des talibans si proches qu’ils en distinguent parfois les visages. Et ce terrible témoignage : «Certains des nôtres ont été attaqués à l’arme blanche.» Ses camarades acquiescent.


    La trentaine d’hommes de Carmin 2, la 2e section de la 4e compagnie du 8e régiment de parachutistes d’infanterie de marine de Castres (RPIMa), arrive au pied du col vers 13 h 30, «après deux heures de route difficile» depuis la base opérationnelle avancée (Fob) de Tora, leur camp, à une quinzaine de kilomètres. Derrière eux, entre le précédent col et le dernier village traversé, sont stationnés une section du régiment de marche du Tchad (RMT), deux sections de l’Ana (l’armée afghane) et un détachement des forces spéciales américaines. En tout, 61 Français. Face à eux : jusqu’à une centaine de talibans.


    «ON ENTENDAIT A LA RADIO :

    “UN MEC VIENT DE TOMBER.” MAIS LE FEU

    ETAIT TELLEMENT VIOLENT QU’EXFILTRER

    NOS CAMARADES ETAIT IMPOSSIBLE.

    ON ASSISTAIT, IMPUISSANTS, A LEUR MORT»


    Huit des trente hommes de Carmin 2 restent en bas du col avec leurs quatre Vab (véhicules de l’avant blindés). Les vingt-deux autres, accompagnés par l’auxiliaire sanitaire, Rodolphe Penon, un légionnaire du 2e régiment étranger de parachutistes (REP), commencent l’ascension. Plus de 600 mètres à gravir à près de 2 000 mètres d’altitude. Il leur a fallu, disent-ils, «entre trois quarts d’heure et une heure» avant d’atteindre le sommet tant le chemin est escarpé, la chaleur oppressante, leurs équipements encombrants, la poussière asphyxiante. Peu avant le col, ils essuient les premiers tirs. «Ils nous attendaient, raconte un des survivants. Ils étaient à 50 mètres de nous. Nous étions complètement dépassés en nombre, trop loin des Vab pour nous replier. Le piège s’est refermé.»
    Les talibans ont des kalachnikovs, des fusils de tireurs d’élite et des mitrailleuses lance-roquettes RPG pour frapper des véhicules, mais qu’ils utilisent aussi comme mortier. Très vite, le chef de section du 8e RPIMa, l’adjudant Evrard, est touché à l’épaule. L’interprète et un transmetteur radio sont mortellement blessés. Une deuxième radio est détruite. Il n’en reste plus que deux. C’est la confusion. Des hommes se dispersent à la recherche d’abris, très rares ici. «On faisait des bonds en arrière, on essayait de se sauver tout en tirant», raconte l’un d’eux. Un autre ajoute : «Neuf étaient directement au contact des talibans sur la ligne de crête.» Les soldats sont «fixés», dira à la radio l’adjudant Evrard pour signaler qu’ils ne peuvent plus se déplacer ni manœuvrer. Coincés, en sous nombre, isolés, ils sont éparpillés sur les 200 mètres qui les séparent du col. Ils tentent désespérément de survivre sous le feu ennemi. En théorie, chaque soldat dispose de six chargeurs de 25 cartouches – soit 150 coups –, de grenades à main et à fusil, et d’une mitrailleuse pour neuf personnes. «Très vite, on a manqué de munitions», affirment plusieurs hommes.


    Tous savent qu’il faut du temps aux renforts pour arriver : «A la base, témoigne un blessé, ils doivent être prêts à partir en cinq minutes. Mais comme il y a plus de deux heures de route...» Pourtant, assurent-ils, rien ne vient. «Nous n’avons jamais été soutenus par les appuis mortiers», disent-ils. Plus grave, «l’intervention aérienne n’est arrivée qu’au bout de deux heures et demie et a d’abord tiré à plusieurs reprises sur nous. On était à la radio, on ne comprenait pas ce qu’ils faisaient. Cela n’a fait ni blessés ni morts, mais c’était proche». Ils soutiennent aussi que «trois véhicules de l’Ana, venus en renfort», leur ont «tiré dessus».
    Selon l’état-major à Kaboul, les éléments de l’Ana restés au village avec un lieutenant français n’ont pas fait défection. Quant aux autres soldats afghans, postés plus en arrière, ils ont aussi essuyé des tirs des talibans. Toujours selon l’état-major, les soldats français et les talibans étant «trop imbriqués», ce même lieutenant a refusé d’utiliser les mortiers et a demandé aux premiers appuis aériens de ne pas intervenir. Vers 17 heures, officiellement, l’aviation de l’Otan n’aurait donc visé que les crêtes pour essayer, au moins, de neutraliser les tireurs rebelles qui y sont postés.


    Mais les soldats français, piégés aux abords du col, ont le sentiment d’être abandonnés «sous le feu ennemi pendant six heures. Les talibans utilisaient des techniques de combat à l’occidentale. Ils étaient parfaitement préparés». Pendant ces six interminables heures, avant que la nuit ne tombe, les soldats ont essayé de survivre. «On se cachait. On attendait qu’il fasse nuit, on rampait derrière les cailloux», raconte l’un d’eux. Le salut ne peut pas venir de leurs huit camarades restés 600 mètres plus bas, au pied du col, avec les quatre Vab. Car, à peine la section de tête attaquée, les talibans lancent l’offensive contre eux, les coupant des autres et des appuis arrière, pris également, à partie. Ces huit hommes se retrouvent aussi très vite à court de munitions «Pendant près d’une heure, dit l’un d’eux, nous n’avions plus que nos Famas. Or, leur portée est de 300 mètres.» Insuffisant. Mais, contrairement à leurs camarades bloqués sur le col, ils seront ravitaillés peu après 16 h 30 par Carmin 3, une autre section du 8e RPMIa venue en renfort, elle aussi attaquée.


    «ON DANSAIT AUTOUR DES VAB

    CAR ÇA TIRAIT DE PARTOUT»


    L’embuscade est parfaite. «La zone était comme un fer à cheval, décrit l’un des huit hommes. Nous étions en plein centre, encerclés.» Selon lui, «une roquette a touché un Vab», heureusement vide. «On dansait autour des Vab car ça tirait de partout, ajoute un autre. On se cachait derrière les véhicules, on faisait des tirs de saturation en essayant de maintenir une continuité des feux, pour permettre aux autres de descendre de la crête. Mais comme il y avait des roches, d’en bas, on n’arrivait pas à les voir.» Ce que confirme un gradé à Kaboul : «Le feu était tellement violent qu’il n’était pas possible d’exfiltrer nos camarades.» Ni de les ravitailler en munitions. Et ils assistent, impuissants, à la mort de leurs compagnons. «On entendait à la radio : “Un mec vient de tomber.”» Les survivants maintiennent que tous ne sont pas morts au début de l’affrontement. «Certains ont été blessés jusqu’à 19 h 30. Un est mort dans les premières heures du matin», affirme un blessé. Des témoignages corroborés par les soldats partis chercher les corps au petit matin. «Ils étaient encore chauds» dit l’un d’eux. Ce que le général français Michel Stollsteiner, confirme à demi-mot : «Vous savez, quand des blessés restent douze heures sans soins...»


    Il est 20 heures. La nuit est enfin tombée. Les blessés restés aux Vab sont évacués par hélicoptère. Au col, les survivants commencent à descendre. Ils rampent pour passer inaperçus. Ils mettront des heures, sentant parfois la présence des talibans à quelques mètres. «Je suis arrivé aux Vab à 2 h 30 du matin, confie un blessé. Plus loin, les hélicoptères nous attendaient.» En bas du col, dès 21 heures, les soldats de Carmin 3 commencent, eux, l’ascension. Avec une mission, confiera le général Stollsteiner : «Dégager nos hommes imbriqués avec la rébellion et les ramener morts ou vivants.» Ils atteignent le sommet, mardi 19 août à 5 heures du matin, après une nuit d’horreur à tenter de contourner les talibans, évitant de tirer pour ne pas attirer l’attention. Le col est enfin sous contrôle français. En tout, 400 hommes ont participé à l’opération, qui aurait fait entre 35 et 50 morts côté rebelles.

     Depuis, les survivants de Carmin 2 ont été rapatriés en France. Et les missions des forces françaises ont repris.

     «Aujourd’hui, déclare le général Stollsteiner, le plus important c’est ressouder autour de ces morts l’ensemble de la compagnie. Et prouver que leur sacrifice n’a pas été inutile.»

    PARIS MATCH  (4-10 septembre 2008)

  • McCain appelle à la domination mondiale des Etats-Unis

    John McCain.jpg

    Dans son discours d’investiture aux accents guerriers, le candidat républicain à la Maison-Blanche a invité les Américains au combat.

    «Combat» et «changement». Tels ont été les maîtres-mots de John McCain qui s'est adressé jeudi soir durant plus de 50 minutes à quelque 20.000 de ses partisans réunis au Xcel Center de St Paul (Minnesota) pour la convention républicaine. «En tant que président, je vais combattre tous les jours pour ma cause. Je vais combattre pour être sûr que chaque Américain remerciera Dieu comme je le remercie pour être un Américain, un fier citoyen du plus grand pays du monde. Battez-vous à mes côtés», a exhorté l'ex-pilote de chasse de la Navy, âgé de 72 ans, dans un discours aux accents guerriers, placé sous le signe du «pays d'abord».

    «Combattez pour ce qui est juste pour notre pays, combattez pour les idéaux et la force de caractère d'un peuple libre, combattez pour l'avenir de nos enfants, combattez pour la justice et les mêmes chances pour tous, levez-vous pour défendre notre pays de ses ennemis, levez-vous chacun pour l'autre, pour l'Amérique belle, bénie et généreuse. 
    Rien n'est inévitable ici. Nous sommes Américains et nous ne renonçons jamais. Nous n'abandonnons jamais. Nous ne fuyons jamais l'histoire. Nous faisons l'histoire», a dit McCain, la voix couverte par ses supporteurs scandant: «USA, USA, USA» à s'en faire éclater les poumons.

    John McCain a aussi promis d'apporter le «changement» à Washington, un slogan déjà largement utilisé au cours de sa campagne par son adversaire démocrate Barack Obama. «Laissez-moi donner un premier avertissement au Washington usé, dépensier, qui ne fait rien, qui pense moi d'abord et le pays après : le changement arrive», a-t-il dit. Le candidat républicain a assuré qu'il travaillerait au-delà des lignes partisanes. «Encore et encore, j'ai travaillé avec des membres des deux partis pour régler les problèmes qui avaient besoin d'être réglés. C'est comme cela que je travaillerai en tant que président», a-t-il dit. Mais quand il a cité le nom d’Obama, les délégués ont copieusement sifflé.

    «J'étais une part de mon pays»

    Le candidat républicain n'a pas manqué de rappeler ses années de captivité dans une geôle du Nord-Vietnam. «Je suis tombé amoureux de mon pays quand j'étais prisonnier dans un autre pays», a-t-il dit. «Je n'étais plus le même homme. J'étais une part de mon pays», a dit le sénateur de l'Arizona, ancien pilote de chasse de la Navy, dont l'appareil fut abattu au dessus de Hanoï en 1967. Au cours de son allocution, McCain a promis qu'il s'efforcerait d'établir de bonnes relations avec la Russie s'il est élu, mais a prévenu que Washington ne resterait pas «aveugle» en cas d'agression.

    Première à réagir à ce discours, Hillary Clinton a estimé que McCain ne proposait rien de moins que de poursuivre la même politique que ces huit dernières années. Le porte-parole de Barack Obama a lui estimé qu'avec John McCain, ce serait «toujours la même chose» qu'avec George W. Bush.

    Le début du discours de McCain a été brièvement interrompu par deux manifestants antiguerre qui ont été rapidement évacués par la police tandis que les délégués républicains scandaient le mot-clef de la convention: «USA, USA».
    Le Figaro - 05.09.08

  • L'enfant inconnu: Fatma ne cesse de mentir, les autres aussi...

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    La cité Fonscolombes à Marseille
    Récupéré par des riverains alors qu’il errait seul dans la cité Fonscolombes le 5 août, personne n’était venu le réclamer pendant douze jours, malgré un appel à témoins largement diffusé. Le 17 août, Khaldia Dussourt, une cousine de Fatma, s’était manifestée auprès de la brigade des mineurs, affirmant avoir reconnu le garçonnet. Il s’appellerait Mohamed, serait âgé de 2 ans et demi et souffrirait d’un léger retard mental, ce qui expliquerait son mutisme. Khaldia Dussourt avait alors contacté Fatma, en voyage en Algérie depuis le 9 juillet, pour lui demander de rentrer, ce qu’elle avait fait deux jours plus tard. A son retour, elle avait expliqué à la brigade des mineurs avoir confié l’enfant contre rémunération à une connaissance nommée Naïma. Cette nounou, sans papiers, l’aurait égaré et n’aurait pas osé aller le réclamer. La jeune femme, qui pourrait détenir une partie de la solution de l’énigme, s’est depuis évaporée et est toujours activement recherchée

     Un mois après la découverte de Mohamed dans la cité Fonscolombes à Marseille, beaucoup d'interrogations pèsent encore sur les raisons qui ont poussé Fatma à mentir.

    L'affaire du petit Mohamed connaît chaque jour son lot de rebondissements, de mystères entretenus et de mystères rompus. On a appris mardi que la mère prétendue n'était pas la mère génétique. D'autres informations se sont fait jour hier.

    1 Pourquoi Mohamed n'a-t-il pas pu être adopté ?
    "L'adoption n'est pas reconnue en Algérie", a indiqué hier le procureur de la République de Marseille, Jacques Dallest. Seule existe la "kefala", sorte de délégation temporaire de l'autorité parentale, qui permet de recueillir un enfant devant notaire, en cas de difficulté financière ou de maladie. Mais cette procédure n'est pas reconnue en France.

    2 Pourquoi Fatma a-t-elle menti ?
    "On a beaucoup de doutes sur ses changements de versions", a indiqué hier le procureur, qui a évoqué "trop d'interrogations". Fatma a affirmé avoir menti pour conserver l'enfant de peur qu'il lui soit retiré. Mais elle est incapable de donner le nom de la mère biologique, celui du tribunal qui aurait statué en Algérie et de dire quand la prétendue adoption aurait eu lieu.

    3 Quel est le parcours de la fausse mère ?
    Elle serait arrivée en France, par bateau, peu de temps après la naissance de Mohamed, sans fournir de date précise. Elle est originaire d'Ain Temouchent, à 70 km au nord sud-ouest d'Oran. Elle a eu ses quatre premiers enfants avec deux pères différents. La jeune femme vit avec le RMI et des allocations familiales.

    4 Pourquoi d'autres expertises ADN ont-elles été ordonnées ?

    Les magistrats avaient immédiatement décidé de faire procéder à ce test génétique pour authentifier la filiation avec Mohamed après le retour de Fatma. Une fois le résultat connu, il devenait primordial de faire pratiquer ces mêmes examens pour les quatre autres enfants. Dans l'attente des résultats, connus en début de semaine prochaine, ceux-ci ont été placés dans un foyer.

    5 Quelles obligations la fausse mère a-t-elle désormais ?
    Depuis sa mise en examen, elle a été placée sous contrôle judiciaire. Elle ne peut plus quitter le pays et doit pointer à l'hôtel de police une fois tous les deux mois à partir d'octobre.

    6 Quelles autres investigations ont été diligentées ?

    Le juge a adressé une commission rogatoire internationale à l'Algérie pour retrouver ses parents biologiques, mais elle pourrait durer plusieurs mois. "On continue de rechercher la nounou, qui détient une partie de la vérité de ce dossier", a insisté le procureur. La justice enquête aussi sur des voyages en Espagne que son frère aurait financés.

    7 Quelles sont les autres pistes à l'étude ?
    Le parquet s'interroge sur les motivations de cette prétendue adoption et n'exclut pas qu'elle puisse être liée à la recherche d'allocations familiales supplémentaires, voire à un trafic d'enfantsD'autant qu'elle ne percevait aucune indemnité en tant que "maman" de Mohamed.

    8 Quel est l'avenir immédiat de Mohamed ?
    Aussitôt après sa découverte le 5 août, le petit garçon a été confié aux services sociaux. Il se trouve depuis dans un foyer pour mineurs en situation difficile, à l'extrême sud de Marseille. D'après certains témoignages, son adaptation a été très difficile au départ, mais il semble aujourd'hui avoir retrouvé un certain équilibre. D'ici quelques mois ou quelques semaines, le juge des enfants décidera d'un placement éventuel dans une famille d'accueil. Sauf si, d'ici là, sa mère biologique décide de le faire revenir auprès d'elle.

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    L'insaisissable Fatma nourrit la polémique

    Une mauvaise mère, Fatma ? S'il ne fallait s'en tenir qu'aux faits depuis le début de "l'affaire Mohamed" et à la description que font d'elle ses voisins ou ceux qui l'ont côtoyée, le tableau reste très noir. Depuis sa mise en examen, mercredi soir, la mère de famille de 34 ans s'est comme volatilisée. À Saint-Mauront (3e), boulevard de la Révolution, dans la cité où elle logeait juste avant son départ pour l'Algérie, au mois de juillet, l'appartement familial a gardé ses volets clos. Mais il y a du linge étendu sur le balcon.

    À quelques mètres de là, Mireille, une voisine, donne des précisions, sévères: "C ela fait plus d'une semaine que ces vêtements n'ont pas bougé de là. De toute façon, c'est une famille à problèmes. Les enfants, ils étaient livrés à eux-mêmes. Le petit Mohamed, il pleurait du matin au soir. Je n'ai jamais vu que ses soeurs le promener. Elles allaient et elles venaient dans le jardin et, malgré ça, il avait toujours les larmes."

    Dans le logement apparemment vide, une voix finit néanmoins par répondre, derrière la porte close. Mais pour mieux refuser le dialogue: "Je suis de la famille, mais Fatma, elle est pas là. Laissez-moi, je ne veux rien dire, allez plutôt voir à la Rose, chez sa cousine, elle est là-bas." Sur place, l'ambiance est différente. La résidence beaucoup plus cossue est protégée par un portail électrique. Là encore, c'est une inconnue qui répond, depuis l'interphone. La situation semble compliquée.

    La cousine, celle qui avait reconnu le petit Mohamed dans La Provence et alerté la police, n'est qu'hébergée dans cet immeuble qui a accueilli Fatma et ses enfants, quelques jours seulement. "La cousine, elle veut plus la voir Fatma. Elle a fait trop de problèmes ici, surtout avec les enfants. Je ne sais pas du tout où vous pourrez la trouver. Vous êtes allé chez elle?" Le jeu de piste ne mène plus nulle part. Même les services sociaux de la ville, un temps contactés par la cousine, afin de lui trouver un appartement, n'ont plus aucune nouvelle de la famille...
     La Provence - 05.09.08
    On n'ose imaginer qu'elle a abandonné l'enfant parce qu'il souffre d'un léger retard mental  et qu'il aurait été refusé par d'éventuels adoptants... Mais cette hypothèse n'est pas à écarter.
  • L'embellie, c'est fini...

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    Après l’embellie de l’été, les cotes de confiance de Nicolas Sarközy et de François Fillon fléchissent. Dans un paradoxe apparent, le chef de l’Etat voit certes grossir d’un point par rapport au mois d’août le nombre de ceux qui lui font « confiance » (41 % contre 40 %), mais dans le même temps, les Français qui ne lui font « pas confiance » passent de 51 % à 55 % (+ 4).

     
      La raison : ceux qui jusque-là ne se prononçaient pas sont moins nombreux... Un effet de l’affaire Clavier ? Et leur jugement est globalement plutôt négatif envers Nicolas Sarközy. En particulier, ne lui font pas confiance : les employés (68 %), les cadres (67 %), les salariés du secteur public (72 %), les chômeurs (70 %), les banlieusards (59 %). Quant à son Premier ministre, il perd, lui, un point de confiance (44 % contre 45 %) et ceux qui ne lui font « pas confiance » passent de 45 % à 48 % (+ 3).
    Les Français doutent de plus en plus de l’exécutif

    Le parisien - 05.09.08

  • Le procès d'un braqueur renvoyé pour cause de ramadan!

    Les défenseurs d'un braqueur estiment que l'observation du jeûne rituel place leur client dans une position de «faiblesse physique». Les avocats des parties civiles dénoncent une décision aberrante.

    L'ordonnance mentionne simplement que «dans le souci d'une bonne administration de la justice», le procès d'assises concernant plusieurs braquages commis à Rennes et St-Malo en 2000 et 2001, est renvoyé au 19 janvier 2009. Pourtant, selon plusieurs avocats rennais, ce renvoi est dû… à l'observation par l'accusé du jeûne traditionnel musulman du ramadan.

    Selon la demande de renvoi qu'ils ont rédigée, «les contraintes diététiques et les obligations cultuelles qui s'imposent» à leur client musulman, qui aura «déjà vécu 14 jours de jeûne» au début de son procès - il doit se tenir le 16 septembre - l'empêcheraient de pouvoir se défendre correctement.

    Ce rite, quatrième pilier de l'Islam, est une obligation religieuse pour tous les fidèles en âge et en condition de l'observer. Du lever au coucher du soleil, il leur est interdit de manger ou boire, à quelques exceptions près.

     

    Une «première» en France

     

    L'un des avocats, Me Yann Choucq, explique que «les contraintes du ramadan, d'un point de vue physiologique, mettent les gens en état de faiblesse physique». Mais, ajoute-t-il, «ce n'était pas le seul motif de renvoi». Le fait est que le juge leur a donné raison et a accepté le renvoi du procès.

    A la fureur des avocats des parties civiles. Me Pierre Abegg, avocat de plusieurs d'entre elles, trouve ce renvoi «aberrant, c'est la première fois qu'on voit cela en France, nous ne sommes plus dans une République laïque». Même colère de Me Dominique Briand, pour qui cette décision «ouvre la porte à des choses qui ne sont pas souhaitables».

    Le ramadan a commencé le 1er septembre, selon le Conseil français du culte musulman, qui définit cette date, basée sur le calendrier lunaire et souvent objet de controverses entre grandes mosquées. Il se terminera le 30 septembre.

    Le Figaro - 04.09.08 

  • Provocation? Tags racistes et croix gammées au collège d'Agde

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    Des tags et une dizaine d'inscriptions antisémites, anti-islamiques et nazies ont été peints à la bombe sur les murs d'un collège d'Agde, dans l'Hérault. Une plainte a été déposée.

    L'indignation le dispute à l'incompréhension dans le collège René-Cassin à Agde, dans l'Hérault. Des croix gammées de toutes tailles certaines de plus d'1 mètre- et des injures telles que «Mort aux arabes», «Fuck islam», «W.P.» (pour «White power», NDLR) et «White front» - ont été peintes à la bombe dans la cour de l'établissement, dans les escaliers, sur des portes et sur des murs, dans la nuit de mercredi à jeudi.


     

    «Il est très vraisemblable qu'il ne s'agit pas seulement d'un événement à caractère complètement personnel, il ne s'agit pas d'un acte isolé», a indiqué Xavier Darcos. «Une plainte a dès à présent été déposée», a précisé le ministre de l'Education. L'enquête est menée par le commissariat d'Agde et le SDIG (Service départemental de l'information générale), sous l'autorité du parquet de Béziers.

    Les associations SOS Racisme et MRAP ont également porté plainte. Dans un communiqué, Dominique Sopo, président de SOS Racisme, «dénonce et déplore ces actes dégradants, demandant à la police ainsi qu'au parquet d'agir afin de retrouver les responsables de ces agissements à caractère raciste et antisémite».

    Le secrétaire national à l'égalité du Parti socialiste, Faouzi Lamdaoui a renchéri : «J'exprime mon indignation face à cette attaque contre un symbole de la République et demande la plus grande fermeté contre les nostalgiques du IIIe Reich qui s'attaquent à nos enfants».

         Le Figaro - 04.09.08 
  • Sarah Palin électrise l'Amérique!

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    John McCain, 72 ans, a été désigné officiellement comme candidat par les délégués républicains réunis en convention à St Paul (Minnesota, nord). Ils ont également été enthousiasmés par la performance de Sarah Palin, la colistière de John McCain. Celle-ci a attaqué de front et sans ménagement mercredi soir le démocrate Barack Obama laissant présager deux mois de rudes affrontements d'ici la présidentielle du 4 novembre.

     

    Pour la première fois dans l'histoire des Etats-Unis, l'élection présidentielle opposera deux tickets où se trouvent d'un côté un Noir, M. Obama et de l'autre une femme, Mme Palin.

    Quel que soit le résultat de l'élection, elle sera historique.

    «Voici un homme (Obama, ndlr) qui a écrit deux mémoires mais n'a pas rédigé une seule loi ou présenté une seule réforme, même pas quand il était parlementaire du parlement local de l'Illinois», a dit Mme Palin.

    «Voici un homme qui peut délivrer un discours entier sur les guerres menées par l'Amérique et ne jamais utiliser le mot victoire... excepté quand il parle de sa campagne», a ajouté Mme Palin.

    «En politique, il y a des candidats qui utilisent le changement pour promouvoir leur carrière. Et il y en a d'autres, comme John McCain, qui utilisent leur carrière pour promouvoir le changement», a dit Mme Palin, follement ovationnée par les délégués républicains.

    Ala fin de son intervention, alors que Mme Palin avait été rejointe sur scène par toute sa famille, dont sa fille enceinte âgée de 17 ans, John McCain a fait une apparition surprise sur la scène du Xcel Center. «Quelle belle famille», s'est exclamé le sénateur de l'Arizona.

    Mme Palin a affirmé qu'elle n'irait pas à Washington pour rechercher l'approbation des médias mais «pour servir le peuple de ce pays».

    Mme Palin a pris soin également de mettre en valeur son expérience de maire et de gouverneure. Elle a accusé ses adversaires de vouloir «dénigrer» son travail d'élue. «Je suppose qu'être maire d'une petite ville ressemble à la fonction de travailleur social... sauf que vous avez de vraies responsabilités», a dit Mme Palin, visant encore une fois M. Obama qui a été travailleur social dans un quartier déshérité de Chicago, avant de se lancer en politique.

    «Le discours de la gouverneure Palin était bien prononcé mais a été écrit par le rédacteur de George W. Bush», a estimé Bill Burton, porte-parole de M. Obama.

    Ce discours reprend «les mêmes attaques partisanes entendues de la part de George Bush au cours de ces huit dernières années», a ajouté le porte-parole. «Si la gouverneure Palin et John McCain définissent le changement comme le fait de voter avec George Bush 90% du temps, c'est leur choix mais nous ne pensons pas que les Américains sont prêts à n'accepter que 10% de changement», a dit M. Burton.

    Au-delà des délégués républicains, c'est une nation entière que Mme Palin, quasiment inconnue hors de son Etat, devait s'efforcer de convaincre.

    Dans son discours, Mme Palin a également plaidé pour davantage de forages pétroliers et gaziers. «Nos adversaires répètent, encore et encore, que les forages ne résoudront pas tous nos problèmes énergétiques... comme si nous ne le savions pas déjà. Mais le fait que les forages ne résoudront pas nos problèmes, ce n'est pas une excuse pour ne rien faire», a-t-elle dit.

    Alors que M. McCain est opposé aux forages pétroliers dans la réserve naturelle arctique (Arctic National Wildlife Refuge), Mme Palin en est une farouche avocate.

    La gouverneure de l'Alaska a promis la construction «de davantage d'oléoducs, de davantage de centrales nucléaires» en cas d'élection du ticket républicain en novembre. Elle a également évoqué le développement des énergies renouvelables sans donner de détails précis.

    De nouveaux sondages publiés mercredi accordent une large avance au candidat démocrate Barack Obama dans les Etats clefs de l'Iowa (centre) et du Minnesota. M. Obama est également crédité d'une légère avance dans l'Ohio (nord).

     

    Leparisien.fr avec AFP - 04.09.08