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Les manifestants se sont réunis à l'appel de La Règle du jeu, revue de Bernard-Henri Lévy, et de l'association Ni Putes ni soumises. Parmi eux de nombreuses personnalités: la secrétaire d'Etat à la politique de la Ville Fadela Amara, Jane Birkin, Arielle Dombasle, Corinne Lepage, la cinéaste et élue parisienne Yamina Benguigui ou encore l'ancienne secrétaire d'Etat Nicole Guedj.
"D'autres femmes sont menacées de lapidation", a reconnu Bernard-Henri Lévy, "mais Sakineh est devenue un symbole malgré elle". "Si nous sauvons cette innocente, nous contribuerons à sauver toutes les autres femmes qui attendent dans les couloirs de la mort, et nous vengerons celles qui sont mortes lapidées ou brûlées vives".
"Pouvons-nous l'emporter? Je pense que oui!", a lancé le philosophe, estimant que la société iranienne aussi avait "le coeur soulevé par cette condamnation" et que même les régimes totalitaires pouvaient reculer devant une forte mobilisation.
"La peine de lapidation n'a toujours pas été suspendue, contrairement à ce qu'affirme le régime. Je n'ai reçu aucune notification officielle", a déclaré, dans une communication téléphonique depuis l'Iran, l'avocat de Sakineh. Selon lui, sa cliente risque d'être lapidée "à tout moment à partir de la fin du ramadan".
"Ma mère est dans une situation psychologique dramatique", a témoigné à son tour le fils de l'Iranienne, avant que le public ne scande "Libérez Sakineh!" et qu'une minute de silence soit observée. Des lettres de soutien émanant de Valéry Giscard d'Estaing, Ségolène Royal, Hervé Morin, Isabelle Adjani ou encore Charlotte Gainsbourg, ont ensuite été lues au micro.
M. Lévy a assuré que des copies de ces lettres, et de dizaines d'autres, seraient remises au guide suprême Khamenei. La pétition, dont sa revue est à l'origine, a recueilli 135.000 signatures. Il espère atteindre le chiffre de 200.000 d'ici à une semaine.
AFP. 12/09/10