Le quotidien La Croix publie dans son numéro d’hier un article surprenant consacré aux difficultés de l’Enseignement catholique avec ses élèves et enseignants musulmans. Un grand morceau d’anthologie du politiquement correct !
On y apprend qu’en cette rentrée le Secrétariat général de l’enseignement catholique a publié un vademecum à destination des équipes de directions des écoles catholiques, dont La Croix nous informe qu’elles scolarisent parfois jusqu’à 70 % d’élèves musulmans !
Que faire donc si « Des lycéens musulmans prient régulièrement dans la cour. Un jour de pluie, la directrice leur propose une salle. Ce lieu devient la salle de prière où les élèves invitent des personnes extérieures à l’établissement. La directrice ne peut plus disposer de cette salle pour d’autres activités. »
Que faire encore si « Le jour de la rentrée, les garçons ne répondent pas à leur nom lorsque la nouvelle directrice, qui succède à un directeur, fait l’appel des classes. Par contre, les élèves répondent à leur professeur principal qui est un homme. »
Nous aurions tendance, sans doute naïvement, à répondre : faire acte d’autorité, infliger quelques colles et le cas échéant des conseils de discipline.
Pas du tout répond l’enseignement catholique, il faut « organiser rapidement une réflexion avec l’équipe éducative », ne « pas mélanger islam et réaction d’adolescents, identitaire, culturelle et religieuse » et « faire intervenir des médiations : un musulman, en priorité un enseignant ou personnel d’éducation, sinon un responsable de mosquée, ou un expert, par exemple le responsable diocésain pour les relations avec l’islam ».
Et ce n’est pas tout, les écoles catholiques emploient aussi des … musulmans, et le Secrétariat général de l’enseignement catholique se sent coupable vis-à-vis d’eux ! En effet, ils seraient victimes d’« un certain racisme », selon Pierre Robitaille, une des huiles du SGEC, puisque n’étant pas chrétiens, ils ne peuvent pas participer pleinement au projet éducatif d’écoles qui prétendent l’être…
On croit rêver et marcher sur la tête et pourtant c’est la triste réalité d’une Église qui se couche et pratique, comme tant d’autres, l’ethno-masochisme.
NPI. 09/09/10