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  • Marche russe: les nationalistes défient Poutine

    Des milliers d'extrémistes anticaucasiens ont défilé vendredi à Moscou. 

    «Moubarak, Kadhafi, Poutine » et « Arrêtons de nourrir le Caucase » : ce sont derrière ces slogans qu'ont défilé à Moscou 25 000 personnes, selon les organisateurs de la Marche russe. Même si la police n'a dénombré que 7 000 manifestants, le mouvement nationaliste russe a démontré vendredi la preuve de son influence. Alors que l'opposition traditionnelle à Vladimir Poutine ne parvient guère à mobiliser place Pouchkine, les organisations extrémistes ont réussi leur pari dans un quartier dortoir excentré. Soixante autres villes de Russie ont enregistré des défilés similaires durant cette journée fériée, censée célébrer la «fête de l'unité du peuple».

    Principalement jeune et masculine, la foule a exigé de «rendre la Russie aux Russes», tout en réclamant des élections «libres et démocratiques». Depuis le meurtre, en décembre 2010, par un ressortissant du Daguestan (Nord-Caucase), d'un supporteur de football, ce mouvement n'a cessé de prendre de l'ampleur. À l'époque, Vladimir Poutine lui-même, était venu se recueillir sur la tombe de ce fan, membre du club du Spartak. Mais son geste n'a pas suffi : aujourd'hui, le premier ministre - assuré de revenir au Kremlin en 2012 - se retrouve débordé sur sa droite. «Poutine ne défend pas les Russes, il ne pense qu'à une seule chose : gagner de l'argent », s'époumone Alexandre, un chauffeur âgé de 39 ans. Dans ses mains, un tract qui appelle à «juger» le chef du gouvernement et à l'expédier derrière les barreaux. Alexandre assimile la Russie à un pays conquis par des Caucasiens « qui dansent pendant que nous, on travaille ».

    Démon du séparatisme 

    Comme les autres manifestants, ce dernier reproche au Kremlin de déverser des milliards d'euros dans ces républiques montagneuses, qui, après avoir été travaillées par le démon du séparatisme sont désormais victimes de la terreur islamique.

     Il y a quelques semaines, le jeune président autocrate de Tchétchénie, Ramzan Kadyrov - protégé de Vladimir Poutine - a fêté son anniversaire à Grozny dans un déluge de magnificence et de paillettes, expliquant que l'argent «venait du ciel ».

    Parallèlement, le parti de Vladimir Poutine, Russie unie, est assimilé à un «parti de bandits et de voleurs », à qui l'organisateur de la marche russe, Alexandre Belov, a exhorté ses supporters, de n'apporter aucune voix lors des élections parlementaires du 4 décembre. «Nous sommes contre Russie unie, qui autorise les Caucasiens à tuer nos gars et à violer nos filles », explique Medina. Cette lycéenne de 17 ans a participé à la marche russe en cachette de ses parents qui eux, votent pour le parti dominant. «Des manifs pareilles, ce n'est qu'un début dans l'expression de la haine populaire. Le peuple va se relever et la Russie redeviendra puissante», prédit Valentina, 62 ans, ancienne économiste au ministère des Transports.

    Bien que déployées en masse, les forces de l'ordre sont restées étonnamment passives, alors qu'au centre de Moscou, elles ont pour habitude d'embarquer le premier militant des droits de l'homme osant scander un slogan hostile au régime.

    Le Figaro - 06/11/11

  • Les chevaliers Teutoniques, sur Arte

    Voyage à la découverte de l’ordre Teutonique, qui construisit ses bastions depuis le Liban jusqu’à la mer Baltique.

    C’est en 1190, en Terre sainte, que fut créé l’ordre Teutonique, confrérie hospitalière de marchands et d’artisans allemands destinée à soutenir les chrétiens au cours de la troisième croisade, partie reconquérir Jérusalem à la demande du pape Innocent III. C’est la première fois qu’une frange de la société autre que la noblesse accède à la chevalerie.

    Très vite, cependant, l’Ordre quitte la Terre sainte et se consacre à la christianisation de l’Europe balte, plus précisément de la Prusse. Il deviendra bientôt une puissance respectée de ses voisins. Filmé avec des moyens dignes d’un film de fiction, ce docudrame historique allie reconstitutions et évocation documentaire pour retracer les grands moments de l’histoire des chevaliers Teutoniques au cours du Moyen-âge. Au centre du récit, la bataille de Tannenberg, en 1410, qui marque l’apogée de l’ordre et le début de son déclin.

    (France, Pologne, 2011, 53mn) ARTE / TVP

     [cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine

  • Les deux Grèce. Par Philippe Milliau (Tribune libre)

    La première, dont ne parle pas ou plus assez, la Grèce antique, berceau des humanités, de la philosophie, des sciences, des rythmes culturels et religieux européens avec les récits d’Homère ; la mère, la bonne mère de notre magnifique et parfois contradictoire civilisation.
    Quoi de plus beau qu’une prière sur l’Acropole, au centre de cet ensemble architectural et sacré inégalé, face au soleil invaincu ? Oui, il faudra de nouveau apprendre aux lycéens de chez nous le rôle fondateur de cette Grèce là pour ce qu’ils sont,ce que leurs pères étaient, et ce que leurs fils seront.

    Et puis la seconde dont on parle trop, beaucoup trop au moment présent. Issue des périodes tragiques du second conflit mondial,prolongé par une guerre civile atroce (près d’un grec sur dix y périt), puis du régime dit« des colonels », son entrée dans la communauté européenne fut une récompense, un paquet cadeau ; était elle prête à recevoir le cadeau ?

    Bien sûr que non ; instrumentalisée par les Anglo Saxons depuis 1941, c’est comme par un extraordinaire hasard sans doute que ses comptes macro économiques furent maquillés avec la complicité de la trop célèbre banque Goldman Sachs ; c’est cette consciente tricherie qui lui permit d’intégrer la monnaie unique.
    Ce furent aussi plus de 100 milliards de fonds communautaires dilapidés en quelques années, une classe politique en dessous de tout, une évasion hors du pays de toutes les vraies fortunes, une administration fiscale incapable de percevoir l’impôt sur les particuliers comme sur les entreprises. Une montée en flèche des déficits publics, de la dette publique alors même que l’Euro apportait au pays d’incroyables facilités (trop sans doute).

    L’on sait la suite : ce pays tiers mondisé renoue avec l’anarchie politique et sociale.

    Parlons vrai

    Qui gagne dans l’affaire en cours ? Les USA qui, focalisant l’attention sur la Grèce font oublier leurs collectivités locales en banqueroute les unes à la suite des autres, ainsi que leur situation globale, bien plus périlleuse encore que celle de l’Europe. Les grandes fortunes qui ont quitté un pays « dangereux » pour elles pour s’abriter dans des paradis fiscaux qu’il faudra bien reconquérir. Les spéculateurs qui en profitent pour prêter à des taux pharaoniques (un comble pour des Grecs !) tout en se couvrant par des assurances ad hoc. Politiquement la Grèce parait donner raison aux tenants du souverainisme étriqué, celui de l’impossible recours aux états nations alors que nous sommes à l’ère des nations continents.

    Qui va perdre ? Le peuple grec, c’est certain, quelle que soit l’issue ; l’Europe entière qui va devoir payer, contribuables en tête.

    Quel est le risque majeur ? La spirale de la fin de l’Euro, de l’éclatement de l’Europe, un nouveau champ de ruines économiques, morales, politiques, sociales et pourquoi pas un jour militaire sur notre terre d’Europe.

    Deux choix sont cohérents, mais chacun comporte des conditions amères :

    Choix No 1 : nous, européens divorçons avec la Grèce. Retour à la drachme, fin aussi de la présence dans l’Union. Une certitude de perte de la quasi-totalité de nos créances, mais la fin du fardeau. Pour les Grecs, une faillite complète, un redémarrage à quasi zéro, avec la « chance » du tourisme : la Thaïlande au mieux, Cuba au pire…. Et une misère considérable pendant des décennies. Et qu’on ne vienne pas nous parler d’Argentine et de son redressement comme modèle : c’est confondre la crise de la dette et celle de la monnaie. L’Argentine avait un problème : sa dollarisation, pas sa dette, pas sa croissance.

    Choix No 2 : plan de sauvetage sur plan de sauvetage. Peut être une chance ; deux conditions nécessaires, la mise sous tutelle du pays avec une européanisation des systèmes fiscaux et sociaux, mais aussi une taxation de la spéculation, un rapatriement des capitaux. Le peuple grec paiera dans la douleur ; on ne peut pas lui demander d’accepter que les gros capitaux ne participent pas au redressement. Sinon, on va vers la guerre civile, et une nouvelle situation sans issue.

    Souveraineté

    On le sent bien dans tous les cas, c’est un problème de souveraineté. Ou retour à des souverainetés de petites nations, vulnérables, et qui n’auront que les faux attributs d’une autonomie que les démagogues leur font miroiter. Et en tout cas aucune puissance.
    Ou une vraie souveraineté Européenne, capable de protéger, de taxer les mouvements de capitaux et d’en bloquer la fuite ; capable aussi de s’approprier les deux instruments clef du pouvoir moderne : la monnaie et le réseau de satellites.

    Ne disposant plus des souverainetés nationales et pas encore de la souveraineté Européenne, nous voyons, impuissants, le chaos se développer sous nos yeux.

    Un mot sur l’affaire du référendum ; aussitôt proposé, aussitôt retiré : certains populistes ont cru bon crier « ils craignent le verdict du peuple ». C’est une erreur de perspective, me semble-t-il ; Papandréou a tenté un coup de bluff à fort relents démagogiques. Pour faire simple : il crie au secours, demande aux autres de payer bien vite, et lui voulait se couvrir par un référendum un peu plus tard, ce qui lui aurait permis de ne pas engager ni assumer politiquement les nécessaires efforts collectifs des Grecs ! Les dirigeants actuels de l’Europe ont réagi, fixant une condition : voir la question posée et donner leur accord. Y a-t-il un seul peuple au monde qui voterait pour plus de travail, de charges, d’impôts et moins de prestations ? Autant solliciter un vote sur la suppression des catastrophes climatiques et des maladies en tous genres ! La réponse des instances européennes apparait donc plutôt légitime. On notera que cette réponse vaut reconnaissance des limites que le savoir faire manipulateur assigne à une supposée souveraineté populaire en fait bien conditionnée par la propagande et la publicité… Répétons le : dans tous les cas, le peuple grec paiera. Ce qui est honteux, scandaleux, c’est que ceux qui ont le plus profité, le plus spéculé, eux se soient mis à l’abri dans des paradis fiscaux qu’il faudra bien arraisonner un jour !

    Et pour conclure, observons ce consensus extraordinaire sur « l’effet domino ». Si la Grèce quitte l’Euro alors ce sera un autre pays européen en péril puis un autre : c’est la fin ! Qu’est ce que cet effet domino, si ce n’est la contagion ? Qui est victime de la contagion ? Le faible ! Exactement la tactique des USA qui adore l’échelonnement des difficultés dans « la vieille Europe » tout en redoutant que tout s’effondre simultanément, les entraînant ainsi dans la chute. Des européens faibles, coupées en tranches et pour partie dollarisés, pour partie anéantis ! La dette est là, dans tous les pays, ou presque ; ce qui change, c’est le regard qui est porté sur la situation. Qui porte le regard ? Les grands médias financiers ; qui les dirige ? Pas la Grèce, ni la Russie, ni même l’Allemagne ou la France, assurément !

    Dotés d’un puissant état fédéral Européen, nous serions libres, libres de porter le regard… sur la situation de quasi-faillite californienne par exemple.

    Philippe Milliau

    Philippe Milliau est diplômé de l’école des Hautes Etudes Commerciales. Il a dirigé plusieurs entreprises à taille humaine; il a également présidé la commission “développement économique” à la région Ile de France. Très engagé depuis longtemps dans des actions de réflexion et d’influence, il est aujourd’hui l’un des dirigeants du courant identitaire.

    [cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine -

     05/11/11

  • Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

    Chant d'automne

     

    Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
    Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
    J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
    Le bois retentissant sur le pavé des cours.

    Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère,
    Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
    Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
    Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.

    J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;
    L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
    Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
    Sous les coups du bélier infatigable et lourd.

    Il me semble, bercé par ce choc monotone,
    Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
    Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne !
    Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.

    II

    J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,
    Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer,
    Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre,
    Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.

    Et pourtant aimez-moi, tendre coeur ! soyez mère,
    Même pour un ingrat, même pour un méchant ;
    Amante ou soeur, soyez la douceur éphémère
    D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant.

    Courte tâche ! La tombe attend ; elle est avide !
    Ah ! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,
    Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,
    De l'arrière-saison le rayon jaune et doux !

     

    (Les fleurs du mal)

  • Meurtre de la joggeuse - Les dernières paroles de Marie-Christine Hodeau: pourquoi n'a-t-elle pas été secourue après son appel à la police ?

    Lire l'article: http://lci.tf1.fr/france/justice/meurtre-de-la-joggeuse-les-dernieres-paroles-de-marie-christine-6808878.html

    05/11/11

  • La Libye et la Tunisie sur la voie iranienne, par Claude Lorne

    Après une assez longue diète médiatique, le chef de l’Etat s’est adressé à ses sujets au lendemain du sommet européen de Bruxelles, via TF1 et France 2. Interrogé ce 27 octobre par Jean-Pierre Pernaut et Yves Calvi sur la dramatique situation économique de l’Europe en général et de notre pays en particulier, le chef de l’Etat ne s’est pas contenté d’incriminer, à juste titre, les « erreurs » monstrueuses commises par les socialistes, en 1983, avec le passage de « la retraite à 60 ans » puis avec l’instauration des « 35 heures ». Il a aussi pointé « l’erreur », tout aussi grave, que fut l’admission de la Grèce dans la zone euro qui, du coup, « risque en cascade d'être emportée ». Mais le président de se justifier aussitôt : « Ni Mme Merkel ni moi n'étions en fonction lorsqu'on a décidé de faire entrer la Grèce dans l'euro en 2001. »

    C’est vrai. En 2011, en revanche, Nicolas Sarkozy est en fonction. Pas plus que la chancelière allemande, il n’a vu venir le coup de Trafalgar qu’est le référendum annoncé par le premier ministre grec Papandreou et qui se traduira par un rejet massif du plan d’austérité exigé par l’Europe en échange du renflouement (d’ailleurs provisoire) de l’Hellas. Et, même si les journalistes qui le questionnaient ont, avec un tact exquis, évité ces sujets brûlants, n’a-t-il pas commis lui-même des « erreurs », et de taille, hautement préjudiciables à notre économie : ainsi en faisant un département français de Mayotte, île totalement musulmane et déversoir, en outre, de toutes les miséreuses Comores, en proie depuis des semaines à des violences endémiques ? N’a-il pas aussi soutenu, contre certains de ses conseillers et de ses ministres (Alliot-Marie), les émeutes arabes, jusqu’à militer à l’ONU en faveur d’une intervention militaire, nom de code Harmattan, dont notre aviation fut le fer de lance, pour un coût estimé début octobre déjà par l’amiral Guillaud à 430 millions d’euros, ce qui est paradoxal pour un dirigeant politique qui préconise une « gestion rigoureuse » ? Soit dit en passant, toujours selon le chef d’état-major des Armées auditionné par la commission parlementaire de la Défense, « les interventions ayant été très nombreuses cette année, le surcoût des OPEX (opérations extérieures, en Afghanistan notamment) est estimé à 1,3 milliard d'euros ». Alors que le chômage progresse, que s’annulent les rêves de croissance et que l’Etat s’apprête à imposer tout ce qui bouge, se boit, se mange ou se fume, peut-on espérer un terme à ce prurit de se poser en gendarme du monde ?

    Les idiots utiles pris à leur propre piège

    Toussaint 2011. Avec l’automne arrivé, les feuilles mortes des printemps arabes se ramassent à la pelle, les souvenirs et les regrets aussi. Quelque part dans le désert cyrénaïque, Muammar Kadhafi a été enterré aussi clandestinement que précipitamment le 24 octobre, sans qu’il ait été procédé, malgré les promesses, à la moindre autopsie sérieuse. Les témoignages, appuyés de films vidéo, affirmant que, blessé, le dictateur avait été achevé à coups de revolver et lynché  par les « libérateurs »  – lesquels se sont livrés à Syrte au massacre d’une cinquantaines de légalistes, dont beaucoup, blessés lors des combats, ont été tirés des hôpitaux pour être égorgés près de l’hôtel Mahari – étaient donc fondés.

    Nonobstant, Nicolas Sarkozy a salué la victoire des « démocrates » de Benghazi et exalté le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Mais en l’occurrence, que voulait exactement le « peuple » libyen ? Il aura fallu près de huit mois à la grande armada de l’OTAN (dont le mandat, largement outrepassé et violé, notamment par la livraison d’armes lourdes aux rebelles, s’est achevé le 31 octobre) pour imposer le vainqueur de son choix. Et celui-ci est si peu assuré de sa légitimité qu’il a fait inhumer le raïs déchu dans un endroit tenu jalousement secret afin d’éviter, de son propre aveu, « tout pèlerinage », ce qui signifie en clair que le régime honni et son défunt chef conservent pas mal de fidèles.

    Leur nombre, d’ailleurs, pourrait bien augmenter avec les « inévitables bavures » dont M. Bernard-Henri Lévy voulait bien convenir dans Le Point du 20 octobre où, réclamant « Justice pour les libérateurs de Syrte », ville désormais réduite à un tas de décombres, il saluait néanmoins, dans son style inimitable, « la dignité de ces combattants de fortune qui, comme au premier jour, font la guerre sans l’aimer ».

    A cela s’ajoute la décision du Conseil national de transition d’imposer la Charia comme épine dorsale de la future Constitution, ainsi que l’a annoncé le 23 octobre le sieur Abdeljalil, président dudit CNT, devant lequel, le couvrant d’éloges, Nicolas Sarkozy déroulait le tapis rouge à l’Elysée le 1er septembre dernier (1).

    Les lendemains seront-ils aussi moroses, de même en Tunisie où le parti islamiste (mais attention : prônant un islam « modéré ») Ennahda, ou Ennahdha, raflait simultanément 41,47 % des suffrages et 90 sièges sur les 217 que compte l’Assemblée constituante, très loin devant ses concurrents laïcs, aux premières élections, dites libres ?

    Désarroi dans nos médias et désespoir dans les milieux progressistes tunisiens qui s’aperçoivent, mais un peu tard, qu’ils ont tiré les marrons du feu pour les Barbus. On retrouve le même processus, soit dit en passant, que celui qui s’est déroulé en 1979 contre le shah d’Iran avec les intellectuels persans et les riches commerçants du bazar de Téhéran qui appelaient de leurs vœux un régime éclairé et se réveillèrent avec la République islamique du frénétique ayatollah Khomeiny… et de ses successeurs toujours au pouvoir.

    L’histoire ne se contente pas de bégayer, elle repasse aussi les plats les plus indigestes, que les idiots utiles locaux se sont fait un devoir de cuisiner amoureusement, avec la bénédiction de leurs homologues occidentaux.

    Ruée vers cette France où « tout est facile »

    C’est leur affaire, dira-t-on. Hélas non, c’est aussi la nôtre, car nombre de perdants de la nouvelle donne libyenne, comme des déçus (et surtout déçues) de l’antibénalisme, ne vont pas se contenter de subir. Ils vont déferler chez nous, comme l’ont d’ailleurs déjà fait des milliers de Tunisiens depuis que le grisant parfum de la Révolution du jasmin a tourné au miasme.

    Originaire de Sidi Bouziz d’où, après l’immolation par le feu d’un jeune chômeur, partit la révolte contre Ben Ali et qui a été la semaine dernière le théâtre de heurts violents, cette fois contre Ennahda, accusé d’avoir « volé la victoire », le milliardaire véreux Hechmi Hamdi a ainsi provoqué la stupéfaction générale en conquérant une vingtaine de sièges à l’Assemblée constituante.

    Par quel miracle ? Ce nabab installé à Londres où il a créé la télévision satellitaire al-Mostakilla, très regardée en Tunisie, a axé toute sa campagne électorale sur sa détermination à… construire un pont entre ce pays et le sud de l'Italie, objectif comme on sait de tous les candidats à l’exil dans l’eldorado européen !

    Dès le 13 juillet sur le Bondy Blog, site créé pendant les émeutes ethnico-religieuses du ramadan 2005 et animé par des immigrés (2), donc peu suspect de racisme viscéral et primaire, on pouvait d’ailleurs lire sous la plume de Yamina Jarboua que « clandestins, sans travail, venus chercher argent et parfois épouse, les jeunes hommes partis de Tunisie au moment de la chute de Ben Ali, sont source de tracas pour leurs proches résidant sur sol français », en raison de leurs revendications exorbitantes. Un certain Nacer, fringant révolutionnaire ayant « choisi de rester en France et trouvé un logement chez un oncle », exige ainsi d’icelui « un travail par piston et une femme pour qu’elle lui facilite l’obtention des papiers français ». « Il n’est pas le seul à s’inscrire dans ce schéma : Ali, Sofiane et Tarek réclament la même chose, croyant que tout est facile ». De plus, « leur statut de clandestins leur pose problème. Du coup, ils passent des journées entières devant la télé. Pour les familles qui les hébergent, la situation devient compliquée. »

    Ennahda, parti de l’ordre ?

    Une chance pour la France, on vous dit… D’autant que les 500.000 Tunisiens officiellement recensés dans l’Hexagone, loin d’adhérer aux Immortels Principes de notre République, en ont rajouté dans l’obscurantisme. A la grande stupéfaction du lobby immigrationniste, progressiste par définition, plus de la moitié des 120.000 expatriés habilités à voter, et dont une bonne partie sont des binationaux, ont plébiscité Ennahda (Renaissance), alors qu’aucun des candidats investis par les autres partis issus de la révolution n’était élu en France ! Il est vrai que si Ennahda a obtenu un tel succès, c’est, selon Vincent Geisser, chercheur spécialiste du monde arabe et musulman, parce qu’il propose justement un « retour à l'ordre après l'effervescence révolutionnaire des premiers mois », une effervescence dont la majorité du peuple tunisien est maintenant excédée puisqu’elle aura provoqué un profond marasme dans le tourisme et l’industrie textile, deux activités vitales pour le pays.

    Les désinformateurs toujours plus cyniques

    On attend maintenant, encore que sans grand espoir, la repentance des faiseurs d’opinion qui, pour vendre du papier ou de belles images, ont glorifié cette effervescence… quand ils ne l’ont pas orchestrée, à coups de scoops trafiqués et d’informations bidon. Comme, perseverare diabolicum, ils l’ont encore fait en Syrie où, à la suite d’Amnesty International, ils avaient fait sangloter le monde entier sur le triste sort de la jeune Zainab al Hosni, paraît-il enlevée en juillet à Homs par des sbires de Bachar al-Assad et retrouvée plus tard dans une morgue, « décapitée, démembrée et écorchée ». Fin atroce qui fit d’elle « l’icône de la révolte » contre le régime alaouite. Hélas pour les désinformateurs, Zainab faisait sa réapparition début octobre, expliquant avoir fui sa famille pour échapper… à ses frères qui la violaient ! Mais qui a eu connaissance de cet heureux épilogue ? Si TF1 en a fait mention le 6 octobre sur son site internet, la chaîne de béton s’est en effet bien gardée de l’évoquer dans ses journaux télévisés.

    Il est vrai que le même silence sépulcral règne sur les « bébés monstres » de Falloudjah, la ville irakienne bastion de la résistance sunnite et saddamiste jusqu’à la prise (et sa destruction) en novembre 2004 lors de l’opération Shake and Bake (Agiter et cuire, sic) lancée par l'armée américaine. Cette dernière y a-t-elle utilisé l'arme nucléaire ? Tout semble l’indiquer. Depuis lors, en effet Falloudjah connaît une explosion de cancers divers dans la population adulte et un nombre si élevé d'enfants malformés à la naissance, une quarantaine par mois, que chaque famille ou presque y a son « monstre ». Certes, Canal+ a consacré le 31 octobre une émission à ce drame nous ramenant aux heures les plus sombres, celles du bombardement atomique de Hiroshima et Nagasaki, mais à une heure très tardive, 22h45, et surtout plus de trois ans après la chaîne de télévision britannique Sky News. Cette émission a laissé de marbre les humanistes professionnels, que la moindre évocation de l’ « agent orange » mettait en transes quand il était utilisé contre le Nord-Vietnam d’Hô chi-Minh.

    Enfin un bon identitaire !

    D’ailleurs, pourquoi les désinformateurs se gêneraient-ils du moment que les politiques donnent le ton ? Très offensif contre le régime syrien dont il veut avoir la peau à l’ONU, Alain Juppé a fait savoir le 25 octobre, au lendemain des élections tunisiennes, que la France « accompagnerait les changements » dans les pays arabes, sur l’avenir desquels il s’est dit « optimiste »… surtout compte tenu de l'aide exceptionnelle du G8, même si le versement de celle-ci doit être conditionné au « respect des valeurs démocratiques ». Mais en bon disciple de Pangloss, le ministre des Affaires étrangères estime que ces valeurs ne sont en rien menacées. Foi de l’ancien premier ministre, qui, visitant le 22 septembre 1996 un lycée de Montpellier, y avait ameuté les élèves contre Jean-Marie Le Pen et le Front national, « parti raciste et xénophobe », il importe en revanche de « ne pas stigmatiser en bloc les Frères musulmans ou les partis islamiques, ce n'est pas le diable. Il y a parmi eux des gens extrémistes et des gens tout à fait modérés. »

    Pas xénophobe, Ennahda ? Coïncidence fâcheuse pour Juppé, Rached Ghannouchi, son leader, flétrissait au même moment la « pollution linguistique » exercée par le français sur les Arabes, campagne menée en Algérie par Ben Bella en 1962 (« Nous sommes des Arabes, des Arabes, des Arabes ») puis, vingt ans plus tard, par les fondamentalistes du Front islamique du salut. Mais il en faudrait davantage pour ébranler M. Juppé qui ne voit dans la diatribe de l’honorable Ghannouchi qu’une envolée identitaire. Et chacun sait que tout réveil identitaire est sacré, à condition, bien sûr, qu’il ait lieu dans le Tiers-Monde.

    Claude Lorne
    30/10/2011

    (1) In« Libye : retour sur un « succès catastrophique »
    (2) Lire « L'islam hégémonique dans les « prisons-hôtels » de la République»

    Correspondance Polémia – 4/11/2011

    Image : L'Union africaine a finalement reconnu mardi le Conseil national de transition (CNT) comme représentant légitime du peuple libyen, après des semaines de résistance et avoir échoué à s'imposer comme médiateur dans un conflit où l'Afrique a été tenue à l'écart.

  • Le "grand méchant loup", ce n'est pas Marine !

    Les articles qui se succèdent  sur la visite aux Etats-Unis  de  Marine Le Pen ont beau s’échiner à en réduire la portée – la candidate de l’opposition nationale n’a pas manqué de pointer de son côté les « pressions » émanant de l’Elysée pour faire capoter les rencontres prévues - l’écho donné à ce voyage est cependant révélateur de l’intérêt (inquiet) des faiseurs d’opinion pour sa candidature. Inquiétude d’autant plus grande en cette période de marasme généralisé du modèle eurobruxellois porté par les principaux adversaires du FN. Marine a noté à ce sujet hier  à New York   que l’enterrement du projet de référendum en Grèce  serait « un déni absolu de démocratie, dans ce pays qui fut pourtant le berceau de la démocratie ». « On ne peut pas impunément empêcher le peuple de pouvoir donner son avis sur son propre avenir.»

    Autre  cause « d’émotion » des médias français, la rencontre hier de Marine Le Pen lors d’un déjeuner en présence de quatre autres diplomates, avec l’ambassadeur israélien M. Prosor. « Nous apprécions la diversité d’opinions », « nous avons parlé de l’Europe et d’autres questions, et j’ai beaucoup apprécié la conversation », a déclaré ce dernier à l’issue de cette conversation avec la présidente du FN. Propos mesurés et aimables que  la porte-parole de la mission israélienne, Karean Peretza, a tenu à relativiser en expliquant ( ?) mystérieusement que  « l’ambassadeur était là-bas en raison d’un malentendu» (sic).

     Marine Le Pen a  déclaré à la presse qu’elle serait prête à se rendre dans l’Etat hébreu, si elle y était invitée officiellement par le gouvernement israélien. L’Afp précise encore qu’elle espérait que « la page du détail était tournée ». « Ce malentendu a duré des années et a servi de base à une caricature qui a nui à notre mouvement ». « Je crois que ça lève une accusation (…) instrumentalisée par nos adversaires politiques pour tenter de nous écarter du pouvoir. » « Il est légitime qu’un grand parti comme le nôtre puisse avoir avec l’ensemble des représentants des nations des relations qui soient apaisées et normalisées ».

     Une vision qui n’est pas celle des officines gravitant dans l’orbite du PS, comme  l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) dirigée par  Arielle Schwab, qui, dans un communiqué publié aujourd’hui, assène que la phrase de Jean-Marie Le Pen était un « très-bien-entendu ». « Marine Le Pen tente au contraire d’utiliser des causes et des symboles pour obtenir un blanc-seing. »

     L’UEJF est logiquement ici dans son rôle de groupe de pression, officine qui avait organisé lors des élections cantonales une  très maigrelette   manifestation le 14 mars invitant « les juifs » à ne pas voter FN. Nous évoquions pareillement la délirante réunion qui s’était tenue   à la mairie de 3e arrondissement de Paris associant  l’UEJF,  le CRIF, le Consistoire,  le FSJU (Fonds social  juif unifié), au cours de laquelle le journaliste Claude Askolovitch,  plus vrai que nature,  déclarait sans sourciller :« nous sommes un élément décisif en matière de validation électorale »,  « il ne faut pas  casheriser  (réhabiliter)  Marine Le Pen. »

     Certes, la branche sarkozyste des auto-proclamés représentants des juifs de France n’est pas en reste.  Nicole Guedj,  présidente de la Fondation France-Israël,  indiquait aussi : « Je ne cesse de me battre pour dire qu’il n’y a pas UNE voix juive. Mais aujourd’hui il s’agit d’une somme de consciences (sic) qui doivent se porter en une voix pour faire barrage au Front National. »

     Quelques  jours  avant le premier tour des cantonales,  la Licra de Me Jakubowicz et le CRIF de Richard Prasquier avaient ordonné aux partis de l’Etablissement de donner   des consignes de vote  contre les candidats  nationaux. Ils  avaient aussi  signé conjointement une tribune parue dans le  Monde le 18  mars dans laquelle  ils se  félicitaient   du refus d’inviter Marine Le Pen sur l’antenne de Radio J et attaquaient de manière assez infâme la présidente du FN  et Bruno Gollnisch.

     Certes, le FN  ne confond pas, pas plus  aujourd’hui qu’hier,   les structures parlant au nom des Français  d’origine ou de confession juive, qu’il  ne donne un quelconque crédit moral aux partis de l’établissement.

     Cette fébrilité aussi pathétique qu’haineuse prouve en tout cas à quel point les officines en question sont déconnectées du réel  et des préoccupations  des Français. Ce n’est pas du  « grand méchant loup » FN,   des histoires à dormir debout colportées à son sujet  dont les Français ont peur. Non, ce qui angoisse nos compatriotes  c’est l’incapacité  des amis au pouvoir  du CRIF et  de l’UEJF  à sortir notre pays du déclin   dans lequel ils  l’ont précipité.

     Pour être tout à fait juste,  le CRIF sait aussi distribuer des blâmes  au candidat Sarkozy. Dans un  communiqué, la structure présidée par  M. Prasquier a   « (déploré) vivement le vote de la France en faveur de l’admission de la Palestine à l’UNESCO » (Nations Educational, Scientific and Cultural Organization,  Organisation des Nations-Unies pour l’Education,la Science et la Culture) et a donc demandé expressément  « à être reçu par le président de la République et le ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et européennes. »

     Pas un mot du CRIF   en revanche pour condamner les mesures de rétorsion prises par l’extrême-droite israélienne au pouvoir au lendemain de cette adhésion,  avec l’annonce du lancement d’un programme de construction de 2000 nouveaux logements à Jérusalem-Est et en Cisjordanie, la suspension « provisoire » des transferts de fonds à l’Autorité palestinienne. Pas en reste, les Etats-Unis ont annoncé dès lundi le gel de leur participation budgétaire à l’Unesco.

     Sur le site du Nouvel obs, le philosophe Daniel Salvatore Schiffer,   signataire du JCall (European Jewish Call For Reason – Appel des Juifs Européens à la Raison), «  mouvement de juifs progressistes préconisant la cœxistence, pour une paix juste et durable, des Etats d’Israël et de Palestine »,  se montre plus disert.  « Il  est pour le moins paradoxal (que Barack Obama), ne pipe mot, en tant que prix Nobel de la paix, sur cet important dossier ». Le président américain «  (préfère) donc répondre lui aussi, en fin de compte, à de bas mais très rentables calculs électoralistes, eux-mêmes dictés par de puissants lobbys juifs, plutôt que d’écouter sa conscience d’homme libre et responsable. »

     Un « modèle » américain qui à l’évidence fait  beaucoup rêver les directeurs de conscience du Crif et assimilés, mais qui, ne leur en déplaise,  n’est pas un modèle français…

    Blog de Bruno Gollnisch - 04/11/11

  • Marche russe: une manifestation contre l'islamisation

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    05/11/2011 – 14h00
    RENNES (NOVOpress) –
    Le journaliste du Daily Mail Craig MacKenzie n’est pas réputé pour son sens des nuances et sa profonde connaissance de l’histoire européenne.

    Néanmoins, son compte rendu de la manifestation contre l’islamisation de la Russie qui eu lieu le 4 novembre dans la capitale russe a au moins le mérite d’exister.

    Près de cin mille Russes ont défilé dans les rues de Moscou pour protester contre la présence grandissante d’immigrants musulmans venus des républiques islamisées du Caucase.

    Même si la présence de petits groupes radicalisés a terni la manifestation, cette importante marche révèle la préoccupation croissante de l’opinion russe face à l’islamisation.

    Consulter l’article (en anglais) : Daily Mail

    Photo : L’université d’état de Moscou. Crédit : JackofDiamonds1 via Flickr (cc)

    [cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine

  • Medvedev qualifie de miracle la renaissance de l'Eglise orthodoxe

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    (Cliquez sur la photo)

    Le président russe Dmitri Medvedev a qualifié samedi de miracle la renaissance de l'Eglise orthodoxe russe en 20 ans, lors d'une rencontre avec le Patriarche Cyrille de Moscou et de toutes les Russies au forum-exposition "Russie orthodoxe" à Moscou.

    "C'est un vrai miracle. A vrai dire, je ne pouvais pas imaginer il y a 15 ou 20 ans que la renaissance de la foi orthodoxe en Russie serait si rapide", a indiqué M.Medvedev.

    "A présent, l'Eglise collabore fructueusement avec les institutions publiques et les organisations non gouvernementales russes grâce aux efforts de l'Etat et du patriarche. Ces dernières années, nous avons réussi à réaliser des projets importants dont nous avons longtemps discuté sans les mettre en œuvre pour différentes raisons", a noté le président russe.

    Il a notamment salué l'intégration des éléments de la culture religieuse dans le programme scolaire. Les élèves de 10.000 écoles étudient cette discipline dans 21 entités de la Fédération de Russie, a précisé le président. Les éléments de la culture religieuse seront enseignés dans toutes les écoles russes à partir de la prochaine année scolaire, a conclu M.Medvedev.

     
    RIA Novosti - 05/11/11
     
     

     
     
     
  • Le critique littéraire de Rivarol, P.-L. Moudenc, claque la porte!

    Adieu, Rivarol

     

       Ce texte est le dernier à paraître sous ma signature dans Rivarol. Après plus de trente ans de collaboration assidue, plus de cinq cent cinquante « Livres propos », sans compter d’innombrables notes de lecture, je pourrais à bon droit invoquer la lassitude, la fatigue due à l’âge. Ce ne serait pas un véritable mensonge.

       Toutefois, mes fidèles lecteurs, ceux qui m’ont maintes fois manifesté leur intérêt et leur sympathie, méritent de connaître la vérité. Or la vérité, c’est que je suis désormais indésirable (on me l’a clairement signifié en m’imposant, pour la première fois depuis ma participation, et sans m’en informer au préalable, une censure dans mon article du 14 octobre, copieusement caviardé !) dans un hebdomadaire où, il faut bien l’avouer, je me sentais de plus en plus mal à l’aise.

       J’ai longtemps connu un journal où la liberté de penser et de s’exprimer était la règle. Il est devenu une feuille partisane et grotesquement dogmatique. Je me souviens d’une époque où le talent éclatait à chaque page. La médiocrité l’a évincé. Je me rappelle un temps où la polémique, portée par une saine colère, avait du panache. Où la controverse conservait des vertus stimulantes. Les haines recuites, les rancunes, la pensée formatée, les sous-entendus, les règlements de compte mesquins – le tout au nom de la morale et de la vertu ! – tiennent désormais le haut du pavé.

       Bref, mes « Livres propos » sentaient le soufre. Ils n’encombreront plus des colonnes dédiées tout entières à la chasse aux comploteurs de tout poil, sous la coupe des paladins autoproclamés de la Vérité. Leurs relents n’importuneront plus les narines bien-pensantes.

       Il y a, Dieu merci, une vie après Rivarol. Congédié avec une élégance dont chacun sera juge, j’ai l’impression de recouvrer une liberté menacée – et finalement mise à mal – par une orientation que je déplore. Cette liberté, je la souhaite à tous mes lecteurs qui m’ont fait, des décennies durant, l’honneur de me lire. Ce dont je les remercie du fond du cœur.

     

    P.-L. MOUDENC

  • Papandreou obtient de justesse la confiance du Parlement

    Lire l'article: http://www.leparisien.fr/crise-europe/grece-papandreou-obtient-de-justesse-la-confiance-du-parlement-04-11-2011-1701753.php

    + VIDEOS et photos

    Le Parisien - 05/11/11

  • Jéricho III menace toutes les capitales européennes

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    Comment Israël peut frapper l'Iran avec Jéricho III - (Cliquez sur la carte)

     L’armée israélienne a testé un missile qui est capable de propulser une ogive nucléaire sur n’importe quelle partie du Moyen-Orient et très certainement aussi loin que l’Europe.
     
     Cet essai a eu lieu au milieu des spéculations selon lesquelles Tel Aviv prévoit une frappe militaire sur l’Iran. Le test, ce mercredi, a été communiqué par le ministère de la Défense d’Israël avec peu de d’informations. « Israël a aujourd’hui réalisé le test de tir d’un système de propulsion de fusées à partir de la base Palmachim », dit la déclaration ministérielle.
     
     Le panache laissé par le missile est monté presque en droite ligne et pouvait être aperçu de la plupart des régions du centre d’Israël, selon des témoins oculaires cités par Reuters. Toute la région, dont l’Europe, est menacée dans un rayon de 11000 kilomètres.
     
     
     
    IRIB -04/11/11


  • "Saint-Martin-la-Mosquée" dans la presse

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    Ce matin à 7h, Novopress relatait le changement dans la nuit des noms de rue de la commune de Saint-Martin-le-Vinoux (Isère, 5000 habitants) en Avenue des Islamistes, Rue de la Charia, Rue Allah Akbar, etc. avec des plaques factices. Cette action était celle de militants du Bloc Identitaire d’Isère qui entendaient protester contre l’ouverture prochaine d’une nouvelle mosquée dans le secteur.

    De nombreux confrères de la presse se sont fait dans la journée l’écho de cet événement, citons par exemple :

    France-Soir
    […] “Les habitants d’une petite ville de l’agglomération grenobloise, dans l’Isère, ont eu une mauvaise surprise vendredi matin. Pensant s’être endormis à Saint-Martin-le-Vinoux, ville de 5.000 habitants, ils se sont réveillés à Saint-Martin-la-Mosquée, nouveau nom apposé sur le panneau de la ville.” […]

    Le site internet de France 3
    […] “Au moment où les travaux d’une mosquée avancent, les rues ont été rebaptisées : “rue de la Mosquée”, “rue de la burqua”, ou encore “rue du halal”.
    Habitué des coups médiatiques, le bloc identitaire a revendiqué son action sur son site internet et publié une vidéo dans la foulée. Une information reprise assez rapidement par l’agence Novopress.info.”

    Le Figaro
    […] “La petite ville de Saint-Martin-le-Vinoux, en Isère, s’est réveillée aujourd’hui “Saint-Martin-la-Mosquée” avec une “rue de la charia” ou “des infidèles”. Des militants d’extrême droite ont en effet modifié l’affichage urbain dans la nuit pour dénoncer la construction d’une mosquée.” […]

    Grenoble City Local News quant à lui publie une photo d’une charmante policière municipale (sans burqa) qui grimpe pour enlever un panneau factice.
    Ce journal précise que le maire de la commune Yannik Ollivier a déclaré que “la mairie ne portera pas plainte” (il préfère peut-être que sa mosquée n’ait pas trop de publicité). Et il précise que “la police est en train d’enlever les panneaux”.

    [cc] Novopress.info, 2011, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine -04/11/11

  • Le Pen/Prosor: un non-événement pour le CRIF

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    Richard Prasquier

    Editorial

    La rencontre de Marine Le Pen avec Ron Prosor, l'Ambassadeur d'Israël à l'ONU, est un non-événement.
     
    L'Ambassadeur d'Israël est venu à un déjeuner qu'il pensait organisé par la mission française, déjeuner auquel participaient quelques Ambassadeurs de pays lointains ( Japon, Trinidad....) et apparemment aucun représentant des pays européens. C'était  Marine Le Pen et son équipe qui avaient organisé ce déjeuner. L'Ambassadeur, comprenant sa méprise, a quitté la salle au bout d'une vingtaine de minutes....
     
    C'est tout: il n'y a pas eu la volonté du gouvernement israélien d'établir de contact avec Marine Le Pen, il n'y a pas eu de rendez-vous organisé ou de tête à tête entre l'Ambassadeur d'Israël et la Présidente du Front National, il n'y a pas de "page tournée" et ce n'est certainement pas à Mme Le Pen de décider quand il sera temps de tourner cette page: certainement pas en tout cas, tant qu'elle n'aura pas clairement désavoué les années marquées par l'antisémitisme et les petites phrases ignobles par lesquelles son père s'est rendu si tristement célèbre.
     
    Exploitation habile d'une erreur, certes. Mais la réalité est celle-ci: au cours de sa visite aux Etats Unis, Marine Le Pen n'aura pas rencontré de représentant politique important. Elle n'a  rencontré aucun dirigeant communautaire juif significatif. Elle n'aurait pas eu la photo qu'elle espérait au Musée de l'Holocauste entourée de la direction du Musée et a donc préféré annuler cette visite. Cela est d'ailleurs dommage, car dans ce Musée elle aurait appris beaucoup de choses.  Lorsqu'elle dit à loisir que le CRIF ne représente rien, elle devrait ajouter que toutes les organisations juives américaines qui la boudent également, ne représentent rien non plus. Si cela lui fait plaisir....
     
    Nous ne disons pas, nous, que Marine Le Pen ne représente rien, ce serait absurde. Nous disons que ce qu'elle représente nous inquiète et ne correspond pas aux valeurs que nous défendons. Nous le répéterons tant que cela sera nécessaire.
     
    Richard Prasquier
    Président du CRIF
     
    Photo : © 2011 Erez Lichtfeld
     
    04/11/11
  • Le soi-disant "malentendu" de la rencontre Marine le Pen/ Ron Prosor à New York

    La présidente du FN a passé vingt minutes, jeudi à New York, avec l'ambassadeur d'Israël à l'ONU. Celui-ci évoque un «malentendu» pour justifier cette rencontre. Marine Le Pen récuse cette affirmation.

    Envoyé spécial à New York

    «Personne ne peut imaginer une demi-seconde que Monsieur l'ambassadeur se soit trompé de porte». Vendredi, Marine Le Pen a rejeté l'idée selon laquelle sa rencontre avec l'ambassadeur d'Israël à l'ONU était le fruit d'un malentendu. C'est pourtant ce que la mission israélienne à l'ONU a expliqué via sa porte-parole, expliquant que l'ambassadeur «était là-bas en raison d'un malentendu». Le ministère des Affaires étrangères israélien a pour sa part évoqué «une erreur de jugement» et «une bourde».

    «On ne peut pas, pendant 20 minutes, discuter avec Marine Le Pen sans savoir où l'on est», a déclaré Marine Le Pen, récusant que son invitation ait eu «la moindre ambiguïté». Ce à quoi Yigal Palmor, le porte parole du ministère des Affaires étrangères, répond : «Ron Prosor a cru qu'il se rendait à une rencontre organisée par la mission française à l'ONU. Quand il a compris qu'il était tombé dans un piège, il a préféré se retirer en douceur pour ne pas créer de scandale» avant d'ajouter que Marine Le Pen était «persona non grata» en Israël à cause de la notoriété de son père et de son parti, le FN.

    L'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Ron Prosor, était présent au déjeuner qui a réuni jeudi plusieurs diplomates de haut rang autour de Marine le Pen aux Nations-Unies. Il s'agissait de la première fois qu'un représentant de l'État hébreu rencontrait publiquement la présidente du Front national. «Nous apprécions la diversité d'opinions, avait même déclaré l'ambassadeur d'Israel à la presse au terme de sa rencontre avec Marine le Pen, qui a duré vingt minutes. Nous avons parlé d'Europe et d'autres questions et j'ai beaucoup apprécié la conversation».

    Tourner la page du «détail»

    La présidente du FN avait le désir de longue date de se rapprocher d'Israël dans le cadre de la stratégie de «dédiabolisation» qu'elle poursuit avec opiniâtreté. Dans cette perspective, depuis son accession à la présidence du FN en janvier 2011, elle avait rencontré à sa demande, et à titre confidentiel, quelques personnalités importantes de la communauté juive de France. L'avocat pénaliste Gilles-William Goldnadel, président de l'association France-Israël et membre du comité directeur du Crif, avait ainsi accepté de s'entretenir avec elle. Et il l'avait invitée à «en finir avec l'ambiguïté du FN à l'égard de la Shoah». En d'autres termes, Gilles-William Goldnadel avait invité Marine le Pen à «tuer le père».

    La présidente du Front national a déclaré qu'elle espérait que la page du «détail», était tournée.«Ce malentendu a duré des années, et a servi de base à une caricature qui a nui à notre mouvement», a-t-elle ajouté.

    Éviter tout soupçon d'antisémitisme

    En 1987, Jean-Marie Le Pen avait en effet marqué très profondément les esprits en qualifiant le génocide des Juifs de «détail» de l'histoire de la Seconde guerre mondiale. Depuis ces propos qui avaient provoqué un scandale d'ampleur national, le FN se trouve tenu en respect par l'ensemble des autres partis. Tout accord électoral entre le FN et le RPR et l'UDF avait alors été proscrit.
     
    Le Figaro - 04/11/11