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Blog - Page 1544

  • Roms: expulsions en cas de vols répétés ou de "mendicité agressive"

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    "Il nous faut élargir les possibilités de prendre des arrêtés de reconduite à la frontière pour menace à l'ordre public à l'occasion d'actes répétés de vols ou de mendicité agressive", a déclaré M. Besson, en ajoutant qu'un "amendement sera déposé à cette fin".

    Evoquant de nouvelles mesures devant être prises par la France pour "lutter plus efficacement contre les filières d'immigration clandestine et de traite des êtres humains en provenance de Roumanie et Bulgarie", le ministre a annoncé deux autres amendements dans le cadre du projet de loi sur l'immigration qui sera soumis le 27 septembre à l'Assemblée nationale.

    Le premier permettra de "sanctionner ceux qui abusent du droit au court séjour (trois mois maximum, ndlr) afin de contourner les règles plus strictes du long séjour" (avoir un emploi, suivre des études ou justifier de ressources suffisantes, et avoir une assurance-maladie), a-t-il précisé.

    La délinquance roumaine à Paris en hausse de 259% en 18 mois, selon Hortefeux

     

    "Les ressortissants européens ne jouissent pas d'une liberté de séjour sans limite au sein de l'Union européenne", a justifié le ministre.

    Le deuxième amendement permettra "la reconduite dans leurs pays d'origine des personnes qui représentent une charge déraisonnable pour notre système d'assistance sociale", a-t-il détaillé.

    M. Besson a encore estimé qu'il fallait ratifier "dans les meilleurs délais l'accord franco-roumain facilitant la réinsertion dans leur pays d'origne des mineurs non accompagnés".

    "Notre droit ne connaît les étrangers qu'à raison de leur nationalité. Les Roms ne sont pas considérés en tant que tel, mais comme des ressortissants du pays dont ils ont la nationalité" et "le traitement réservé à ces personnes n'a aucun lien avec leur appartenance réelle ou supposée à la communauté rom", a-t-il insisté.

    Le ministre a rappelé que 979 ressortissants roumains et bulgares ont été reconduits entre le 28 juillet le 17 août, dont 151 "de manière contrainte" et 828 "de manière volontaire".

    Si "certains ont voulu voir un "virage sécuritaire" dans ces dernières reconduites, M. Besson estime que la "route est droite" et cette route, selon lui, "c'est celle de l'application de la loi".

    "Ces retours de ressortissants roumains et bulgares dans leurs pays d'origine sont plus nombreux du fait de l'évacuation des camps illicites mais ne constituent pas pour autant une nouveauté", a-t-il souligné, alors que les expulsions de Roms ont été comparés à la déportation des juifs durant la Seconde Guerre mondiale par l'archevêque de Toulouse, Mgr Robert Le Gall.

    AFP. 30/08/10

     

  • Richard Roudier, président de la Ligue du Midi, exige la libération de René Galinier et le retour aux fondamentaux de la légitime défense

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    Richard Roudier

    http://fr.novopress.info/64691/richard-roudier-president-de-la-ligue-du-midi-exige-la-liberation-de-rene-galinier-et-le-retour-aux-fondamentaux-de-la-legitime-defense/

    Ligue du Midi: http://www.laliguedumidi.com/categorie.php?nom=Actualite

    NOVOPRESS - 12/08/10

  • TGV californien: la SNCF va ouvrir toutes ses archives à propos de son rôle dans l'Holocauste

    Guillaume Pépy, invité dimanche du Grand Rendez-Vous sur Europe 1, a assuré que la était prête à ouvrir ses archives pour répondre aux exigences américaines dans le cadre de l'appel d'offre pour le TGV californien.

     

     Un texte voté la semaine dernière impose en effet aux entreprises candidates de faire toute la lumière sur leur rôle éventuel dans la déportation des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

     

    «Il y a vingt ans nous avons ouvert toutes nos archives, il y a eu des colloques, des travaux» et «nous allons ouvrir tout ça aux Américains», a déclaré le président de la SNCF, précisant qu'il se tenait «à leur disposition» et qu'il prenait cette affaire «très au sérieux». «Mais il ne faut pas oublier une chose: la SNCF, les cheminots, étaient sous le joug de l'occupant nazi sous menace de mort» et «2.000 cheminots ont été exécutés par l'occupant nazi», a-t-il souligné.

    La loi, votée sur l'initative du démocrate Bob Blumenfield et en vigueur au 1er janvier 2011, impose également que les compagnies présentent les mesures de réparation qu'elles ont prises pour les survivants ou leurs familles. S'il ne la cite pas nommément, le texte vise avant tout la SNCF qui, selon l'élu américain, «refuse d'assumer sa responsabilité pour son rôle dans l'Holocauste».

    Cette «obligation de transparence est légitime: ils ont raison, on y souscrit» a commenté Guillaume Pépy, qui estime toutefois que la SNCF n'a «rien à cacher». Pour décrocher le contrat d'exploitation du futur TGV californien, la SNCF est alliée au constructeur français Alstom. Elle est en concurrence avec des groupes allemands et japonais qui devront se plier à la même obligation de transparence. 

    Le Parisien -  29/08/10

  • Mgr Gaillot apporte son "soutien" aux Roms de Choisy-le-Roi

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    "Je suis venu apporter modestement mon soutien aux Roms", a déclaré l'évêque de Parténia (Algérie), lors d'un rassemblement dimanche soir devant le gymnase réunissant une cinquantaine de citoyens et de représentants associatifs et politiques.

    "Les Roms sont des êtres humains comme nous. Ils ont des familles comme nous. J'espère qu'un jour, ils seront hébergés, que leurs enfants pourront aller à l'école, qu'ils pourront trouver du travail", a ajouté Mrg Gaillot.

    "C'est le rôle de l'Eglise de protester quand on traite les gens comme ça", a-t-il dit à l'AFP.

    Depuis 17 jours, plusieurs dizaines de familles vivent de façon précaire dans la salle de sport mise à leur disposition par la municipalité communiste de Choisy-le-Roi.

    Après avoir dans un premier temps évoqué une solution "provisoire" devant prendre fin avant la rentrée scolaire, la mairie a décidé que les familles ne "sortiront pas du gymnase sans solution de relogement", a expliqué à l'AFP le maire Daniel Davisse.

    "On espère que l'Etat prendra des dispositions pour les reloger", a-t-il poursuivi, précisant avoir contacté les ministères de l'Intérieur, de l'Immigration et de l'Education, au sujet de la solarisation des enfants.

    Le maire estime le coût d'hébergement des familles à "environ 80.000 euros" depuis le 12 août et ajouté qu'il "enverrait la facture aux ministères concernés.

    AFP. 29/08/10

  • VIDEO Baleine en Australie: comme aux premiers temps du monde...

    http://www.2424actu.fr/actualite-culturelle/australie-une-baleine-fait-le-spectacle-1290474

    (Cliquer sur la flèche dans le carré à droite pour mettre la vidéo en mode plein écran)

    AFP. 29/08/10

     

  • Université d'été du FNJ: annonces sécuritaires de "pure apparence", estime Jean-Marie Le Pen

    Ces annonces sont "de pure apparence, comme toutes les déclarations énergiques et viriles que fait le président de la République. Elles ne seront jamais suivies d'effet", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'université d'été du Front national de la jeunesse (FNJ) organisée dans le Pas-de-Calais.

    Selon lui, Nicolas Sarkozy "est plus sévère, semble-t-il, avec les automobilistes et avec les Roms qu'il ne l'est avec la véritable délinquance et la véritable criminalité".

    "Les Français cette fois-ci ont compris que le président de la République est un beau parleur, un bon vendeur, mais qu'il n'y a pas grand chose dans les étagères", a-t-il soutenu.

    Jean-Marie Le Pen avait fait son entrée à cette université d'été en compagnie de sa fille Marine - qui postule à sa succession - sous les acclamations de militants scandant "Le Pen président!". Le chef historique du FN a réagi en glissant à l'oreille de sa fille : "ça marche pour les deux".

    Lors de cette conférence de presse il a réaffirmé son soutien à Marine Le Pen, jugeant qu'elle serait la meilleure candidate du parti d'extrême droite pour l'élection présidentielle de 2012.

    A propos d'une des principales polémiques politiques de l'été, il a considéré "normal de renvoyer les Roms", mais "on ne les renvoie pas, on leur donne des indemnités supérieures d'ailleurs au prix du voyage ce qui leur permet de revenir quelques mois plus tard".

    Sur la déchéance de nationalité envisagée pour certains criminels d'origine étrangère, M. Le Pen a assuré qu'elle "existe dans notre droit". "Ce qui est criminel c'est de naturaliser 150.000 étrangers par an", a-t-il poursuivi, rappelant le slogan du FN "La nationalité ça s'hérite ou ça se mérite".

    AFP. 29/08/10

  • Elie Wiesel: comparer la déportation des juifs avec le renvoi des roms est "inacceptable"

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    Elie Wiesel

    "Il faut être prudent avec le langage. Ces Roms, on les envoie en Roumanie, en Hongrie, pas à Auschwitz", a déclaré samedi soir le prix Nobel sur France 3, qualifiant d'"inacceptable" la comparaison entre le sort des Juifs et les expulsions de Roms.

    "On n'a pas le droit de banaliser les événements, les mémoires et le souvenir", a-t-il ajouté.

    Il a toutefois exprimé son soutien aux Roms: "Ancien réfugié moi-même, je ne peux pas ne pas me solidariser avec ces hommes, ces femmes et enfants qui sont en France", a-t-il dit. "Je pense qu'il ne faut pas les expulser", a-t-il déclaré. "La France est un pays, une culture, une civilisation et on peut trouver des solutions plus humaines", a affirmé Elie Wiesel.

    AFP. 29/08/10

     

     

     

     

     

  • Montélimar: en pleine nuit, l'enfant de 4 ans pleurait sur le balcon...

    C'est l'histoire d'un petit garçon de 4 ans que sa maman avait l'habitude de laisser seul dans leur appartement, la nuit, alors qu'elle sortait avec des amis.

     Les sapeurs-pompiers de Montélimar, rapporte Le , ont été appelés vers 3h30 du matin, samedi, dans un immeuble du boulevard du Fust, par un voisin alerté par les cris et les pleurs de l'enfant.

      Se réveillant au milieu de la nuit et constatant l'absence de sa mère, le garçonnet se serait rendu sur le balcon pour appeler à l'aide. Transporté au service pédiatrique de l'hôpital, il a ensuite été confié à sa grand-mère, en région parisienne. Il est en bonne santé. 

    La mère, affolée par la disparition de son fils à son retour vers 7 heures du matin, a aussitôt appelé la police. Elle a été entendue au commissariat de Montélimar et sera suivie par les services sociaux. 

    Le Parisien- 29/08/10

  • Une école privée vandalisée à Bourg-Blanc, près de Brest

    A moins d'une semaine de la rentrée, une école élémentaire privée de Bourg-Blanc, près de Brest, a été vandalisée dans la nuit de samedi à dimanche. La salle des enseignants et la réserve ont été souillées par des jets de peinture et d'encre. Quatre classes ont également été endommagées par la fumée ou la suie.

     

    Des meubles ont été saccagés, avec notamment de la peinture projetée sur des murs ou du mobilier.

     

    C'est un voisin ayant vu de la fumée s'échapper de l'école Saint-Yves qui a donné l'alerte samedi. Dans une des classes de CM1, des livres ont été incendiés. L'intervention des pompiers a permis d'éviter la propagation des flammes à l'ensemble du bâtiment.

    Selon les responsables de l'établissement, la rentrée devrait avoir lieu jeudi, mais dans d'autres locaux car la plupart des salles sont inutilisables. Le bâtiment venait d'être rénové durant l'été. Une enquête a été ouverte dimanche par la gendarmerie pour retrouver le ou les auteurs de ces actes de vandalisme.

    Le Parisien - 29/08/10

  • Eric Woerth menacé par la Cour de justice? Jean-Louis Nadal, le procureur général près la Cour de cassation, se saisit du dossier

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    Jean-Louis Nadal

    Un nouveau front judiciaire menace Eric Woerth. Jean-Louis Nadal, le procureur général près la Cour de cassation, envisage de saisir la Cour de justice de la République concernant des infractions présumées de prise illégale d’intérêt et de favoritisme de l’ancien ministre du Budget. Selon nos informations, Jean- Louis Nadal a signé durant l’été, le 17 août, deux courriers. L’un à Philippe Ingall-Montagnier, le procureur général de Versailles, et à ce titre supérieur hiérarchique du procureur Philippe Courroye à Nanterre.

    Dans cette lettre, Jean-Louis Nadal réclame la communication de tous les éléments du dossier pénal susceptibles de concerner une éventuelle prise illégale d’intérêt ou un délit de favoritisme. Il vise notamment les soupçons concernant le dossier fiscal de Liliane Bettencourt et l’embauche de Florence Woerth comme gestionnaire de fortune de la milliardaire. Le deuxième courrier a été adressé à François Baroin, actuel ministre du Budget. Cette fois-ci, le procureur Nadal réclame une copie du rapport de l’Inspection générale des finances. Ce rapport, commandé par le successeur d’Eric Woerth, avait finalement blanchi ce dernier de tout soupçon concernant d’éventuelles interventions en matière fiscale.

    "Sa démarche est un peu osée..."

    "Nous avons également demandé communication des annexes de ce rapport", précise-t-on dans l’entourage de M. Nadal où, en de fin de semaine, on restait encore sans réponse des deux destinataires. A l’origine de ce nouveau front judiciaire, un courrier de Corinne Lepage daté du 11 août dernier. La députée européenne estime dans sa lettre au procureur général que l’affaire Woerth témoigne d’une situation "de blocage", "extrêmement préjudiciable pour notre pays". "L’accès à une justice impartiale et indépendante est un droit pour les citoyens, un devoir pour l’Etat", écrit-elle.

    Réputé indépendant, ancien procureur général de la cour d’appel de Paris quand Philippe Courroye y était juge d’instruction, Jean-Louis Nadal, nommé en 2004 à la Cour de cassation, a donc décidé de s’emparer du dossier. "Sa démarche est un peu osée, commente un juriste. Sur le papier, le procureur général près la Cour de cassation est bien celui qui peut saisir la Cour de justice, après avis conforme de la commission des requêtes. Mais il doit être lui-même saisi par un parquet. En écrivant au parquet général de Versailles et en demandant les pièces, Jean-Louis Nadal a pris les devants." "Nous allons évaluer la pertinence des documents que nous avons demandés, et ensuite nous verrons s’il y a lieu de saisir la commission des requêtes", détaille- t-on dans l’entourage du procureur général.

    Outre ce volet fiscal concernant ses fonctions de ministre du Budget, l’actuel ministre du Travail est également sous la menace de l’enquête en cours concernant la Légion d’honneur de Patrice de Maistre, l’homme de confiance de Liliane Bettencourt. Réentendu six heures en garde à vue cette semaine, Patrice de Maistre ne s’est pas caché, devant les policiers, des deux interventions faites pour obtenir sa décoration. La première, en mars 2007, auprès de l’avocat Jacques Rossi, ancien directeur général du groupe Bolloré, qui a conduit à l’ouverture d’un dossier auprès de Laurent Solly, alors au cabinet de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur.

    Le jour de la mort d’André Bettencourt

    Puis, après l’élection présidentielle, c’est auprès d’Eric de Sérigny, un proche d’Eric Woerth, que Patrice de Maistre a renouvelé sa demande. Camarade de chasse de Maistre, au même titre que l’héritier Peugeot, Robert Peugeot, Eric de Sérigny est un des fondateurs du club du Premier cercle réunissant les donateurs de l’UMP. "Patrice de Maistre ne s’est jamais caché de son appartenance au Premier cercle…", soupire un de ses proches. Un dîner de "remerciement" a même été organisé au printemps 2008, réunissant les époux Woerth, Eric de Sérigny et Patrice de Maistre à l’hôtel de Seignelay, rue de Lille, à Paris (cet hôtel particulier appartient à Bercy).

    Promu chevalier de la Légion d’honneur le 14 juillet 2007, Patrice de Maistre a embauché Florence Woerth en novembre 2007 au sein de la société en charge de la gestion de la fortune de Liliane Bettencourt. S’agissait-il d’un renvoi d’ascenseur? Eric Woerth lui a accroché le ruban rouge en janvier 2008… La cérémonie initiale avait pourtant été prévue le 19 novembre 2007, mais avait été annulée à la dernière minute. Ce jour-là décédait André Bettencourt…

    Le JDD - 29/08/10

     

     

     

     

  • Rennes: nuit d'horreur pour un quinquagénaire torturé par trois jeunes

    AUDIO  http://www.rtl.fr/fiche/5949231355/un-quinquagenaire-torture-par-trois-ados-a-rennes.html

    C'est une véritable nuit d'horreur qu'a vécu un quinquagénaire en début de semaine à Rennes. Trois jeunes, des mineurs, âgés de 15 à 17 ans se sont acharnés sur un homme dans la nuit de lundi à mardi. Deux d'entre eux devraient être mis en détention provisoire à la demande du Parquet, le troisième placé dans un centre éducatif fermé.

    Lundi soir à Rennes, après avoir fugué d'un foyer d'accueil, les agresseurs présumés se sont introduits au domicile de cet homme qu'il connaissait pour lui soutirer son code de carte bleue.

    RTL - 28/08/10

  • L'Afghanistan commence à extraire du pétrole

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    L'Afghanistan a extrait du pétrole pour la première fois de son histoire, annoncent les médias mondiaux citant le ministère afghan des Mines.

    "C'est la première fois que nous extrayons du pétrole", a déclaré un porte-parole du ministère.

    Le projet prévoit la production de 800 barils/jour dans la province de Sar-i-Pul.

    Un gisement de 1,8 milliards de barils a été découvert à la mi-août dans le nord de l'Afghanistan. Le ministère des Mines a l'intention de lancer un appel d'offres pour son exploitation et de signer des contrats sur le raffinage du pétrole extrait.

    MOSCOU - RIA Novosti - 27/08/10

  • Nice: un policier roué de coups par quatre hommes pour une simple remarque

    Pour avoir fait une remarque à un homme dans un tabac de Nice (Alpes-Maritimes), un policier a été roué de coups jeudi soir par quatre hommes, dont trois Tchétchènes.

    La victime, un des trois policiers d'une équipe de la Bac, se trouvait dans un tabac du centre-ville pour acheter des cigarettes, quand un homme a doublé tous les clients qui faisaient la queue.

     

     Lorsque le policier lui a fait une observation, l'individu est revenu vers lui et l'a pris à partie. Un autre homme, surgissant par derrière, a saisi le policier au collet. Les deux l'ont traîné entre deux voitures, où deux autres individus se sont joints à eux pour le frapper à coups de pieds et de poings, alors qu'il se trouvait à terre.

     

    Les deux autres policiers de la Bac sont intervenus. L'un des quatre agresseurs a pu s'enfuir, les trois autres ont été interpellés. Ils doivent être présentés samedi au parquet.

    Le policier a eu plusieurs jours d'arrêt de travail. Dans la bagarre, deux autres fonctionnaires ont été plus légèrement blessés, l'un au pied, l'autre au poignet.

    Le Parisien - 28/08/10

  • Autriche: durcissement des conditions d'accueil des Roms

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    Maria Fekter

    La ministre autrichienne de l'Intérieur Maria Fekter a justifié un durcissement des conditions d'accueil des demandeurs d'asile pour prévenir des abus par les Roms, soulevant les critiques des écologistes aujourd'hui.

    Partisane d'une ligne dure, la ministre conservatrice veut restreindre la liberté de mouvement des demandeurs d'asile pendant l'instruction de leur dossier, une mesure vivement critiquée par des juristes et le monde associatif. "Ainsi on pourra assurer que les aides aux demandeurs d'asile ne servent pas d'argent de poche ponctuel aux Roms d'Europe du sud-est", a-t-elle déclaré.

    Mme Fekter a argumenté que ses services avaient constaté une recrudescence de demandes d'asile de Roms de Macédoine dernièrement. Mais une fois inscrit, et ayant bénéficié des aides liées au statut de demandeur d'asile, les Roms quittent les centres d'accueil, selon elle.

    Après cette sortie, la porte-parole adjointe du parti écologiste die Grünen Maria Vassilakou a accusé Mme Fekter de "racisme" et réclamé sa démission.
    Cette polémique intervient alors que les expulsions de Roms de France vers la Roumanie et la Bulgarie ont un large écho médiatique dans la petite république alpine.

    Le Figaro - 28/08/10

     

     

  • Non-exécution des peines: le préfet de police de Paris passe à l'offensive

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    (Cliquez sur le tableau pour le voir en totalité)

    Le préfet de police de Paris met en place un véritable service de «marshalls» pour retrouver les condamnés. 

    La non-exécution des peines? Elle est à ce point inscrite dans les mœurs judiciaires qu'un service de police la combat à temps plein dans la capitale. Cette unité de cinquante fonctionnaires, unique en son genre, va même prendre de l'ampleur, au point de se transformer en une sorte de service de marshalls à la française, compétent sur Paris et ses trois départements limitrophes (Hauts-de-Seine, Val-de-Marne et Seine-Saint-Denis). Le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, vient en effet de décider d'étendre au Grand Paris l'action du Service d'exécution des décisions de justice (SEDJ) de la police judiciaire.

    Ses limiers prenaient déjà les ordres des magistrats parisiens du TGI et de la cour d'appel. Désormais, ils pourront également être saisis par ceux de Nanterre, Créteil et Bobigny, dans cette Seine-Saint-Denis qui représente, à elle seule, le plus gros vivier de délinquants au plan national après Paris.

    Leur mission: ramener derrière les barreaux ou devant leur juge d'application des peines les personnes condamnées, mais qui, laissées libres, ont disparu de la circulation. Il suffit pour cela que la justice réclame le condamné en vadrouille et que son dernier domicile connu se trouve en région parisienne.

    L'an dernier, les hommes du SEDJ ont été saisis de 3500 affaires (un chiffre en croissance de 20% par an en moyenne), identifiant et arrêtant un bon millier de voyous en goguette, dont 192 sont immédiatement repassés par la case prison. Parmi les 2500 restants, soit les délinquants demeuraient introuvables, soit leur dossier a dû être renvoyé à un autre tribunal, la PJ ayant découvert qu'ils n'habitaient plus le ressort de Paris, soit ils étaient déjà en prison, ce que la justice ignorait…

    Dans l'esprit du préfet Gaudin, le SEDJ doit travailler un peu à la manière de l'Office central chargé de rechercher les fugitifs de haut vol, type Colonna ou Ferrara. À cette différence près que le «client» ne tient pas ici le haut de l'affiche. Petite frappe de cité, dealer, arracheur de sac multirécidiviste, il peut malgré tout être dangereux. «Nous arrêtons des braqueurs condamnés à cinq ans de prison», souligne un commissaire.

    Chaque jour, trois groupes d'enquêteurs du SEDJ se répartissent les «objectifs» à aller cueillir. Les voitures banalisées partent au petit matin du quai de Gesvres, sur l'île de la Cité. «Nous arrêtons en moyenne trois personnes par jour et le rythme va inévitablement s'accélérer après la réforme», explique Jean-Jacques Herlem, directeur adjoint à la PJ parisienne.

    «Le gibier est plutôt méfiant, poursuit un policier. Fréquemment, nous avons affaire à des délinquants qui utilisent d'innombrables alias et pseudo, vivant sous de fausses identités et n'habitant évidemment jamais à l'adresse indiquée.»

    Il faut alors diligenter de minutieuses enquêtes de voisinage, questionner la famille du condamné, ses amis, et recourir, au besoin, aux systèmes d'écoute téléphonique qui permettront de capter l'indiscrétion fatale à celui qui aurait préféré se faire oublier.

    Le Figaro - 28/08/10

     

  • Jean de La Fontaine (1621-1695)

    Les Animaux malades de la peste

    Un mal qui répand la terreur,
    Mal que le Ciel en sa fureur
    Inventa pour punir les crimes de la terre,
    La Peste (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
    Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
    Faisait aux animaux la guerre.
    Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
    On n'en voyait point d'occupés
    A chercher le soutien d'une mourante vie ;
    Nul mets n'excitait leur envie ;
    Ni Loups ni Renards n'épiaient
    La douce et l'innocente proie.
    Les Tourterelles se fuyaient :
    Plus d'amour, partant plus de joie.
    Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
    Je crois que le Ciel a permis
    Pour nos péchés cette infortune ;
    Que le plus coupable de nous
    Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
    Peut-être il obtiendra la guérison commune.
    L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
    On fait de pareils dévouements :
    Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
    L'état de notre conscience.
    Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
    J'ai dévoré force moutons.
    Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
    Même il m'est arrivé quelquefois de manger
    Le Berger.
    Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
    Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
    Car on doit souhaiter selon toute justice
    Que le plus coupable périsse.
    - Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
    Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
    Et bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
    Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
    En les croquant beaucoup d'honneur.
    Et quant au Berger l'on peut dire
    Qu'il était digne de tous maux,
    Etant de ces gens-là qui sur les animaux
    Se font un chimérique empire.
    Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
    On n'osa trop approfondir
    Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,
    Les moins pardonnables offenses.
    Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
    Au dire de chacun, étaient de petits saints.
    L'Ane vint à son tour et dit : J'ai souvenance
    Qu'en un pré de Moines passant,
    La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
    Quelque diable aussi me poussant,
    Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
    Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
    A ces mots on cria haro sur le baudet.
    Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
    Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
    Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
    Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
    Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
    Rien que la mort n'était capable
    D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.

    Selon que vous serez puissant ou misérable,
    Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

  • Liliane Bettencourt a révoqué François-Marie Banier de son titre de légataire universel

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    "Liliane Bettencourt a estimé qu'elle avait déjà beaucoup donné à M. Banier, elle a donc mis fin à la disposition qui faisait de lui son légataire universel", a déclaré samedi à l'AFP Me Georges Kiejman, avocat de la milliardaire.

    Mme Bettencourt, 87 ans, a rédigé mi-juillet depuis sa propriété de l'Arcouest (Côtes-d'Armor) un document qui modifie son testament établi en 2007 et révoque M. Banier de son titre, sans désigner de nouveau légataire universel, a précisé l'avocat, confirmant ce qu'il a dit au journal Le Monde.

    François-Marie Banier devait, au titre de cette fonction de légataire universel, percevoir après le décès de Mme Bettencourt huit pour cent de son patrimoine, soit environ 1,25 milliard d'euros, avait expliqué fin juillet l'entourage de l'une des toutes premières fortunes de France.

    Le patrimoine de Mme Bettencourt, évalué à 15,63 milliards d'euros selon la dernière estimation du 1er mars, est composé notamment pour 14,5 milliards de sa participation (30%) dans le capital de L'Oréal via la holding Thétys.

    Françoise Meyers-Bettencourt - fille unique de Liliane Bettencourt - et ses deux fils détiennent la nue-propriété de cette participation dans L'Oréal (la fille en est propriétaire mais la mère touche les dividendes), ainsi que des biens immobiliers familiaux.

    Mme Bettencourt et son mari, André Bettencourt, décédé en 2007, avaient en outre décidé de porter la part dont hériteront leur fille et ses deux enfants à plus de 92% de leur patrimoine, avait précisé fin juillet l'entourage de la milliardaire.

    Reste ainsi au légataire universel la "quotité disponible", soit huit pour cent du patrimoine Bettencourt. M. Banier, visé par une plainte de Françoise Meyers-Bettencourt pour "abus de faiblesse" sur l'octogénaire, a déjà reçu environ un milliard d'euros de dons (assurances-vie, tableaux) dans les années 1990 et 2000.

    Un autre bénéficiaire du testament de Liliane Bettencourt, le professeur Gilles Brücker, désigné exécuteur testamentaire par la milliardaire, est pour sa part dans le collimateur de l'Ordre des médecins.

    Le président de l'Ordre, Michel Legmann, a demandé au conseil départemental de Paris d'entendre ce spécialiste en épidémiologie devenu médecin conseil de Mme Bettencourt à la fin des années 1990, ainsi que sa compagne, Christine Katlama, et d'autres praticiens "afin d'obtenir des éclaircissements" et déterminer s'ils ont enfreint le code de déontologie.

    Interrogé par Le Monde sur ce dossier fin juillet, le Pr Brücker s'était déclaré "très serein". "Nous avons une telle conscience, Christine Katlama et moi-même, d'être transparents, désintéressés, que nous avons notre entière conscience pour nous", avait-il déclaré.

    "A titre personnel, je n'ai pas touché un centime d'euro", avait-il assuré.

    Ces nouveaux éléments devraient nourrir l'enquête menée à Nanterre par la juge Isabelle Prévost-Desprez, chargée de juger M. Banier et qui devrait entendre dans les jours qui viennent des visiteurs réguliers de Mme Bettencourt et des membres de son entourage, a dit une source proche du dossier.

    La magistrate, en conflit ouvert avec le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, doit en effet vite avancer dans ses investigations, avant que la cour d'appel de Versailles ne se prononce le 14 septembre sur un recours en annulation déposé par Me Kiejman, l'avocat de Liliane Bettencourt.

    AFP. 28/08/10

  • Nissan: nouveau départ pour le comité de soutien à René Galinier

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    (Cliquez sur la photo pour la voir en totalité)

    Le comité de soutien provisoire à René Galinier a adopté les statuts d’une association loi 1901. Depuis vingt jours, le soutien des amis de René Galinier n’a pas faibli d’un iota. A travers un comité provisoire lancé par ses plus proches connaissances, 8 103 signatures exactement avaient été recueillies sur leur pétition hier soir et plus de 5 000 € de dons récoltés en vue de la défense du septuagénaire et d’actions dans le respect de la loi que le nouveau comité de soutien déciderait de mener dans les jours à venir.

    Hier soir, dans le centre socioculturel de Nissan-lez-Ensérune, une soixantaine de personnes étaient donc présentes pour ce nouveau départ du comité de soutien. Le but premier reste le même : œuvrer dans le calme pour une remise en liberté sous contrôle judiciaire de René Galinier. « Nous prenons nos responsabilités, soulignait Patrick Espargilière, vice-président de l’ancien comité de soutien. Nous ne voulons surtout pas nous laisser surprendre par des actions qui pourraient nuire à notre ami. » Pour tenter d’éviter toute récupération, l’une des principales conditions pour adhérer à ce nouveau comité de soutien est d’ailleurs de résider à Nissan. Ou d’être membre d’une association du village. « Et surtout nous voulons lui montrer que nous restons mobilisés », soulignait l’ex-vice-président.

    Surtout pas de désordre. Raison gardée, patience, modération ont été les mots les plus souvent répétés par les personnes qui ont pris la parole, Claude Vayssière, ancien président, Pierre Cros, maire de Nissan et Me Bousquet, avocat de René Galinier.

    L’assistance a tout le temps de la réunion gardé son calme. Cette attitude est indispensable pour l’avocat qui a souligné combien la justice a horreur d’avoir l’impression « qu’on lui souffle les décisions à prendre » et qu’il allait déposer une nouvelle demande de remise en liberté en début de semaine prochaine. Le conseil d’administration s’est retiré ensuite pour élire son bureau.

    Le Midi Libre - 27/08/10

     

     

  • Toutes les condamnations à mort ne sont pas aussi graves...

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    Editorial de Christian Bouchet

    Nombre d’entre vous ont sans doute entendu parler, ces dernières semaines, de Sakineh. Cette Iranienne, dont les médias nous relatent le triste sort en ne citant familièrement que son prénom, serait emprisonnée à Tabriz, attendant d’être mise à mort par lapidation pour avoir commis le « terrible crime » d’adultère…

    Et les commentateurs de gloser ad nauseam sur l’archaïsme de la République islamique d’Iran, sur la dictature rétrograde qui y règne, sur le malade mental qui la dirige, etc.

    Pourtant, les faits sont tout autres :

    Fin 2006, une femme et deux hommes sont arrêtés en Iran dans une affaire de meurtre. L’un des trois accusés se trouve être le commanditaire du meurtre d’un certain Mohammadi-Ashtiani et cet homme est l’amant de la veuve du défunt. L’assassin est mis en prison et n’est pas condamné à mort, car il bénéficie du « pardon » de l’un des fils de la victime. L’épouse, Sakineh Mohammadi-Ashtiani, quant à elle est condamnée à mort par pendaison pour complicité d’assassinat. Aucune déclaration officielle ne permet d’affirmer qu’un autre type de condamnation ait pu exister.

    Juillet 2010, dans un contexte de tensions sur la question de la possession et du déploiement de technologies nucléaires par l’Iran, et dans une période de très grande hostilité de l’entité sioniste vis-à-vis de l’Iran, le Human Rights Watch, ONG américaine, dirigé par un procureur de New-York et proche des mouvements sionistes, s’intéresse soudain au cas de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, et parle de lapidation imminente.

    En France, Bernard Henry Lévi, dont il est inutile de commenter les affinités sionistes, au point que certain le considèrent comme un sayan (voir sur ce même site l’entretien avec Jacob Cohen sur son livre Le Printemps des sayanim), organise une pétition signée en grande pompe par ses fans dont Ségolène Royal, Jacques Chirac, Valéry Giscard d’Estaing et Carla Bruni, qui engage la France en déclarant sur le site de l’entarté (avec reprise sur celui de Libération et du magazine Elle), « Du fond de votre cellule, sachez que mon mari plaidera votre cause sans relâche et que la France ne vous abandonnera pas ».

    Aux États-Unis mêmes, Hillary Clinton monte au créneau et se dit « profondément concernée » par l’affaire.

    Un comité international de femmes, rapidement constitué, appelle à manifester dans 100 villes de par le monde contre la lapidation de Sakineh le 28 août prochain.

    Etc.

    Dans le même temps, tout ce beau monde est resté d’une discrétion totale face à un appel d’Amnesty international en date du 20 août dernier. L’association demandait à la justice saoudienne de ne pas appliquer la loi du talion, après qu’un juge ait condamné un homme ayant entraîné la paralysie d’un autre lors d’une bagarre à avoir sa moelle épinière tranchée par des médecins, ce qui entraînera au mieux sa tétraplégie au pire son décès…

    De même, tous ces grands humanistes sont d’une discrétion absolue face au sort de Linda Carty, 59 ans, une citoyenne britannique, vivant aux Etats-Unis, qui doit être exécutée par injection létale dans les prochaines semaines alors qu’elle n’a cessé de clamer son innocence.

    De ces trois condamnations, une seule a été mise en avant et une seule est considérée comme inacceptable par les médias et les faiseurs d’opinion. Il est vrai que les juges qui l’ont décidée sont des fonctionnaires d’un pays résistant… Les deux autres condamnations ne comptent pas et doivent être tues. Les juges de l’Empire et de ses alliés ne pouvant pas, quant à eux, se tromper, il convient donc de les laisser faire leur travail sans que l’opinion publique ne s’en mêle.
    VOXNR - 27/08/10

     

     

  • Les conséquences de Falloujah pires que celles d'Hiroshima?

    La ville de Falloujah, située à soixante-dix kilomètres à l’ouest de Bagdad, fut, du 6 au 29 novembre 2004, le théâtre d’une violente opération militaire américaine contre la résistance baasiste. Le bilan des combats, très violents, fut lourd et la prise de la cité coûta la vie à une centaine de GI’s et à quatre mille irakiens dont plusieurs centaines de civils. Les choses ne se sont, cependant, pas arrêtées là et, six années plus tard, nombreux sont les habitants de Falloujah, principalement des enfants, qui décèdent toujours des suites des combats. Victimes indirectes de ceux-ci, ils développent des pathologie incurables dues à l’usage par l’US Army de munitions contenant de l’uranium.

    Le quotidien britannique The Independant a été un des rares médias occidentaux à rendre compte récemment de l’étude menée, en janvier et février dernier, sur 5000 habitants de la ville martyre par le professeur Chris Busby, le spécialiste britannique le plus réputé en matière de maladies cancérigènes. Elle confirme ce dont se plaignaient, depuis 2005, les médecins de Falloujah : le taux de cancer y a été multiplié par quatre chez les adultes et par douze chez les enfants. Les leucémies tout particulièrement ont été multipliées par trente-huit, soit le double de ce qui fut constaté parmi les survivants d’Hiroshima au lendemain de la deuxième guerre mondiale. Et ce n’est pas tout, le nombre des bébés naissant hydrocéphales, acéphales, dépourvus de membres et de certains organes, etc. a explosé. Ainsi, et ce n’est qu’un exemple, l’incidence d’anophtalmie (absence d’yeux) dans les maternités de Falloujah est 250.000 fois plus élevée que l’occurrence moyenne habituelle. Pour , Chris Busby c’est l’indication sans équivoque d’« un dommage génétique lié à une exposition majeure à un élément mutagène ».

    Celui-ci est, de toute vraisemblance, l’uranium appauvri utilisé par l’armée de l’Oncle Sam pour renforcer la puissance de pénétration de ses obus bien que son usage soit condamné par une résolution des Nations Unies de 1996. Les militaires américains affirment qu’il n’y a pas de raison qu’ils s’en privent puisque l’uranium appauvri n’est pas nocif. Les Irakiens prouvent par leurs pathologies le contraire, et, selon les termes même du Professeur Busby, les conséquences de son utilisation lors de la prise de Falloujah sont proportionnellement plus dramatiques que celles causées par l’utilisation de l’arme atomique à Hiroshima et Nagasaki.

    La mort lente dans les Balkans

    Les troupes américaines on eu recours pour la première fois à des projectiles à l’uranium appauvri en 1991, lors de la guerre du Golfe. Avant d’en faire usage contre Falloujah, treize ans plus tard, elles les utilisèrent en Europe, à deux reprises, lors de leurs interventions en Yougoslavie en 1995 et 1999.

    Durant l’hiver 2008, le docteur Mirjana Andeljkovic-Lukic a publié à Belgrade le livre Les Cadeaux de l’ange de miséricorde dans lequel elle rend compte de ses études de terrain et des constatations de ses collègues. Tous notent dans les zones qui ont été pilonnées par les avions de l’OTAN avec des missiles à l’uranium appauvri une augmentation des cancers qui va de 50% dans la région de Bujanovac à 200% dans celle de Kosovska Mitrovica. Pire, le pédiatre Liljana Pejcic relève que les enfants y sont anormalement atteints de troubles cardiaques, de diabète, de cancer et de leucémie. Ce qui fait dire à Adnan Salihu de la polyclinique de Bujanovac : « Notre environnement est pollué de manière irréversible. La population entière verra plusieurs générations successives porter les marques de l’irradiation de leurs aînés. Nous vivons un Hiroshima au ralenti. »

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    Christian Bouchet

    VOXNR - 27/08/10