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Blog - Page 1546

  • Sarkozy veut défendre les Etats qui se sentiraient "menacés" par l'Iran

    Nicolas Sarkozy a souhaité aujourd'hui la conclusion d'un accord "crédible" avec l'Iran sur le dossier nucléaire mais, dans le cas contraire, le président estime qu'il faudra s'organiser pour "défendre les Etats qui se sentiraient menacés par Téhéran.

    "Je souhaite qu'un bon accord soit trouvé dans les mois qui viennent, que l'Iran respecte le droit, que les préoccupations internationales soient levées", a déclaré le chef de l'Etat lors de son discours devant la Conférence des ambassadeurs à Paris.

    "Mais si un accord crédible ne pouvait être conclu, alors l'isolement de l'Iran s'accroîtrait inexorablement et face à une menace qui se préciserait, il faudrait aussi nous organiser pour protéger et défendre les Etats qui se sentiraient menacés", a-t-il ajouté.

    Le Figaro - 25/08/10

    Pas les Etats, mais l'Etat au singulier...

  • L'affaire Bettencourt est repartie: possible nouvelle audition de Woerth

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    Eric Woerth le 25 août 2010
     
     
     
    L'enquête sur l'affaire Bettencourt, qui reprend tambour battant, se concentre sur les soupçons de trafic d'influence susceptibles de mettre en cause le ministre du Travail Eric Woerth, avec une nouvelle audition mercredi du gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre.

    Déjà placé en garde à vue à deux reprises au début de l'été, M. de Maistre était de nouveau entendu par les policiers de la Brigade financière à propos de la remise de sa Légion d'honneur, a annoncé à l'AFP son avocat Pascal Wilhelm. On ignorait s'il était entendu comme simple témoin ou dans le cadre d'une garde à vue.

    M. de Maistre s'était fait remettre la Légion d'honneur en janvier 2008 par Eric Woerth, à l'époque ministre du Budget et trésorier de l'UMP alors que l'épouse de ce dernier, Florence Woerth, travaillait depuis trois mois dans la société gérant la fortune de la milliardaire et qu'il dirigeait.

    La décoration lui avait été attribuée dans le cadre de la promotion du 14 juillet 2007 sur le contingent du ministère de l'Economie.

    Fin juillet, le parquet de Nanterre s'était vu remettre par la Grande Chancellerie de la Légion d'honneur le dossier de proposition de M. de Maistre au grade de chevalier de la Légion d'honneur.

    L'audition de M. de Maistre intervient dans le cadre de l'enquête du parquet sur un éventuel trafic d'influence susceptible d'impliquer Eric Woerth.

    Deux proches du ministre du Travail, le banquier Eric de Sérigny et l'avocat Jacques Rossi, ont été entendus durant l'été à propos de leur rôle dans l'attribution de la Légion d'honneur au gestionnaire de fortune, selon Le Point et France Inter.

    Eric de Serigny, proche de M. de Maistre et membre du Premier cercle, qui réunit d'importants contributeurs au financement de l'UMP, a reconnu avoir "soutenu" cette demande.

    Conseiller du ministre depuis 2007, M. de Sérigny assure travailler à titre "bénévole" pour M. Woerth, admettant avoir participé à des réunions des grands donateurs de l'UMP.

    Ces nouveaux éléments pourraient prochainement déboucher sur une nouvelle audition du ministre, déjà entendu par les enquêteurs comme témoin le 29 juillet, qui s'apprête à défendre le projet de réforme des retraites devant le Parlement à partir du 7 septembre.

    Le parquet "a analysé en août l'ensemble de la procédure et a vu quelques zones d'ombre qui devraient l'amener à réentendre le ministre", selon une source proche du dossier.

    Interrogés par l'AFP, l'entourage du ministre et son avocat Me Jean-Yves Le Borgne ont assuré qu'ils n'avaient "pas d'information concernant une éventuelle audition d'Eric Woerth à ce stade".

    Une éventuelle nouvelle audition nécessiterait un feu vert du Conseil des ministres.

    Le Canard enchaîné affirme de son côté que le contenu du dossier de la Grande Chancellerie "montre que la demande de décoration a été traitée à l'origine - soit en mars 2007 - par le cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur de Jacques Chirac".

    Fin juillet, le ministre du Travail avait récusé devant les enquêteurs tous les soupçons qui pèsent sur lui à propos d'un éventuel conflit d'intérêts et de soupçons de financement politique illégal.

    Il avait notamment répondu aux accusations de financement politique occulte formulées par l'ex-comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout qui a été réentendue de son côté mardi par les policiers dans le cadre d'une autre enquête préliminaire de cette affaire tentaculaire.

    AFP. 25/08/10

     
  • La France continue à rapatrier des Roms et accueille deux ministres roumains

    Roms départ.jpg

    Deux vols "spécialement affrétés" transportant des Roms partiront jeudi, l'un de Paris (Roissy), avec 158 personnes, et l'autre de Lyon, avec 125 personnes, a dit à l'AFP le ministre de l'Immigration, Eric Besson.

    Avec ces deux vols, ce sont 8.313 ressortissants roumains et bulgares "en situation irrégulière" qui auront été expulsés depuis le 1er janvier.

    Sur les 8.030 personnes renvoyées au 25 août, 1.291 personnes ont été reconduites "de manière contrainte" et 6.739 "de manière volontaire" et 27 vols ont été "spécialement affrétés", selon M. Besson.

    "Nous allons poursuivre l'évacuation des campements illicites", a affirmé le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux quelques heures avant de rencontrer les deux responsables roumains en visite à Paris.

     

    Il doit recevoir Valentin Mocanu, secrétaire d'Etat chargé de l'Intégration des Roms, et Dan Valentin Fatuloiu, secrétaire d'Etat chargé de l'Ordre et de la Sécurité publique, en compagnie de M. Besson et du secrétaire d'Etat aux Affaires européennes Pierre Lellouche.

    "On va leur dire qu'on veut coopérer davantage avec eux" car "la bonne intégration des populations dites Roms à l'intérieur de la Roumanie est d'abord la responsabilité de la Roumanie", a déclaré M. Besson, qui souhaite une meilleure utilisation des moyens financiers accordés par l'UE à Bucarest.

    Le Premier ministre François Fillon doit saisir la Commission européenne sur la question des Roms, en vue d'"approfondir la coordination" avec Bucarest et Sofia et "d'accentuer les initiatives dans le cadre européen".

    Pour M. Hortefeux, qui incarne le nouveau tour de vis sécuritaire du président Nicolas Sarkozy, "il n'est pas question d'expulser des Roms parce qu'ils sont Roms, mais il n'est pas question d'accueillir tous les Roms qui souhaiteraient venir sur le territoire français".

    Les occupants des camps démantelés se voient proposer un "retour volontaire" pris en charge par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) qui leur verse en plus une aide de 300 euros par adulte et de 100 euros par enfant.

    Pour bien faire comprendre que son action est ancrée dans la lutte contre l'insécurité, le ministre de l'Intérieur a révélé que la délinquance de nationalité roumaine a augmenté de 138% l'année dernière.

    "Depuis deux ans, la délinquance commise par des Roumains sur la région parisienne a augmenté très fortement, c'est un fait", a confirmé M. Besson.

    "Ce plan de démantèlement des campements illicites s'inscrit dans le cadre de procédures de reconduite déjà largement utilisées depuis plusieurs années", a insisté mercredi M. Besson.

    En 2009, 9.875 Roumains et Bulgares en situation irrégulière ont été reconduits dans leurs pays d'origine, dont 6.626 de manière volontaire, et 3.249 de manière contrainte, a rappelé le ministre selon lequel ces procédures se font dans le cadre "de la loi républicaine" et des "règles européennes".

    Fustigeant "les champions de l'autoflagellation", M. Besson estime que la France "n'a pas de leçon à recevoir" car elle mène une politique "particulièrement vertueuse" et "plus généreuse que la moyenne des pays européens" en matière d'accueil des étrangers.

    AFP. 25/08/10 

  • Grenoble: il se noie en voulant sauver une jeune suicidaire

    Jean Ferrante.jpg
    Le pont Saint-Laurent - Jean Ferrante
    (Cliquez sur la photo pour l'agrandir et la voir en totalité)

    Il s’appelait Jean Ferrante, mais sa famille et ses copains le surnommaient affectueusement Jeannot. C’était une figure du quartier Saint-Laurent à Grenoble. Cet homme de 53 ans est un héros ordinaire qui n’a pas hésité à plonger dans l’Isère pour sauver une jeune femme suicidaire de 20 ans.

    Mais Jeannot a payé de sa vie son acte héroïque. Il est mort noyé, aspiré par les remous de la rivière, sans doute épuisé par ce sauvetage. La désespérée qu’il a secourue est hors de danger.

     

     Le drame s’est joué dimanche vers 19 h 15, en plein centre-ville, près du pont Saint-Laurent qui surplombe la rivière Isère. Dominique Gangi, un ami de Jean Ferrante, raconte : « On était en train de boire un verre à la terrasse du bar la Cymaise. Des gens ont commencé à s’agiter au bord de l’Isère. Jeannot s’est levé et a vu qu’une jeune femme s’était jetée dans la rivière. Elle commençait à se noyer. Malgré le courant, il n’a pas hésité et s’est jeté immédiatement à l’eau. Je l’ai suivi. Il a réussi à rejoindre la jeune femme et a pu la ramener en direction de la berge. Et puis il a disparu d’un coup dans les remous. Moi aussi, j’ai été à deux doigts de me faire emporter. Sans Jeannot, cette femme serait morte. Mais c’est dur de voir un ami disparaître comme ça devant vous. » Selon des témoins, la jeune femme secourue par Jean Ferrante s’est débattue lors de l’intervention de son sauveur, a tenté de le repousser. C’est à ce moment qu’il aurait été emporté par la rivière.

    Ce sont deux policiers arrivés en urgence qui l’ont finalement ramenée sur la terre ferme. Mais une fois sauvée, la jeune femme s’en est prise à ces mêmes policiers qui ont dû la menotter.

    Une habitante du quartier s’est alors précipitée vers le brancard où avait été placée la jeune femme : « Je l’ai insultée en lui disant qu’elle avait la mort de cet homme sur la conscience », raconte-t-elle. Des proches de Jean Ferrante clament eux aussi leur colère. « Cette jeune femme est une récidiviste. Elle a déjà tenté de mettre fin à ses jours. Jeannot a payé de sa vie son acte de courage », expliquait en pleurs une amie. « Mon frère ne pouvait pas laisser mourir quelqu’un comme ça. Malgré le danger, il y est allé tout de suite », lâche en sanglotant, Annie, sa sœur.

    Hier, les plongeurs des sapeurs-pompiers de Grenoble ont recherché le corps de la victime dans la rivière. En vain. « Il faut le retrouver pour que nous puissions faire notre deuil », confie François Ferrante, son frère.

    Le Parisien - 24/08/10

  • VIDEO Interrogés à la sortie de la messe...

    http://www.youtube.com/watch?v=eBce2Uqifqc

    Alors que plusieurs hommes d'Eglise ont fait part de leurs critiques à l'égard des expulsions de Roms, et que le Pape lui-même a appelé à la «fraternité universelle», les fidèles semblent approuver ces prises de position. Lefigaro.fr en a rencontré quelques-uns à la sortie de l'église Saint-Louis d'Antin, en plein coeur de Paris.

    Paroisse Saint-Louis d'Antin
    63 rue de Caumartin - Paris 9e
    4 rue du Havre - Paris 9e

    24/08/10

  • VIDEO Surprise en train de jeter un chat à la poubelle!

    http://www.youtube.com/watch?v=FObxOfwAvF0

    Prise en flagrant délit de cruauté: une piétonne, qui faisait mine de caresser un chat, profite d’être seule dans la rue pour le mettre dans une poubelle, et ce sans aucun motif apparent.

    Le chat est resté 15 heures bloqué dans la poubelle, selon un internaute.

    Cela s'est passé à Coventry. On ignore qui est cette femme.

    Cette vidéo relance le débat sur l’omniprésence des caméras de surveillance en Grande-Bretagne.

    Le Figaro - 24/08/10

  • Lech Walesa: "Pas d'Europe sans la Turquie"

    Lech Walesa.jpg
     L'ancien président polonais et Prix Nobel de la Paix, Lech Walesa. 
    Il n'y a pas d'Europe sans la Turquie", a déclaré le chef historique du syndicat Solidarité, au cours d'un entretien accordé à l'AFP.

    "La Turquie doit progressivement parvenir au niveau de développement de l'Europe et y entrer demain", a-t-il ajouté.

    Ankara a entamé des négociations d'adhésion à l'UE en 2005, mais le processus n'avance que très lentement, en partie du fait des réticences allemandes et françaises à voir un pays musulman de 75 millions d'habitants entrer dans l'Europe.

    "Les frontières et les divisions ont conduit à des conflits, notamment religieux", a commenté M. Walesa, fervent catholique, estimant que "la religion a été instrumentalisée" à travers l'Histoire.

    "Mais la religion va revenir à sa place et les gens comprendront qu'en réalité Dieu est le même dans toutes les religions mais qu'il y a trop d'enseignants de la foi", a-t-il souri.

    La Pologne, qui présidera l'Union européenne au second semestre 2011, soutient l'adhésion de la Turquie à l'UE.

    AFP. 18/08/10

  • Lettre ouverte à Benoît XVI au sujet des Roms

    Par Michel Chassier, conseiller régional du Loir-et-Cher

    Votre Sainteté,

    Les récents propos qui vous sont prêtés par une agence de presse ont entraîné dans notre pays une récupération politique qui risque de brouiller le message de l’Église, et de ternir son image.

    Je sais qu’il convient d’être prudent car bien souvent ces agences ne se privent pas de déformer ou de tronquer telle ou telle déclaration, nous avons nous-mêmes été trop souvent les victimes de ces procédés malhonnêtes.

    En effet, bien que vos paroles ainsi rapportées ne fassent aucune référence à la situation des Roms en France, elles ont été interprétés dans ce sens.

    Je souhaiterais par conséquent vous rassurer sur cette question, car il est fort possible également que certains de vos conseillers aient été abusés par le discours officiel de MM. Sarkozy et Horfefeux.

    En vérité, les Roms et autres populations nomades sont fort bien traités en France, où ils bénéficient de nombreuses aides : subventions pour l’achat d’une caravane, prestations sociales (RSA, allocations familiales, CMU), aires d’accueil nombreuses et fort bien équipées pour un tarif dérisoire, scolarisation des enfants etc…

    Tout cela bien sûr est payé par le contribuable français, qu’il y consente ou non, ce qui ne correspond pas vraiment à l’esprit des textes liturgiques auxquels vous faites référence.

    Un faux débat est né depuis quelques semaines au sujet de l’expulsion de Roms occupant des terrains de façon illégale.

    En réalité, il s’agit surtout de faire croire à nos compatriotes exaspérés que le gouvernement français agit fermement suite aux multiples exactions commises par certains représentants de ces communautés nomades.

    Dans les faits, rien n’a changé : lorsqu’un terrain est évacué, les familles sont simplement déplacées, à nos frais, vers un terrain mieux adapté, ou vers des centres d’hébergement plus confortables.

    Restent les reconduites à la frontière : vos conseillers ont peut-être omis de vous préciser qu’il s’agit de retours volontaires, avec prime à la clé. D’ailleurs le procédé n’est pas nouveau, il a déjà coûté à la France la bagatelle de 11 millions d’euros en 2009. Et dans la majorité des cas, il ne s’agit que d’un aller-retour, puisque rien dans la législation européenne n’interdit à ces Roms de circuler partout en Europe.

    En conclusion, beaucoup de bruit pour rien, et vous n’avez aucune raison de vous inquiéter.

    Le Front National quant à lui est d’abord soucieux d’aider les Français qui souffrent, dont le nombre augmente toujours, et considère qu’il appartient à chaque pays de protéger ses ressortissants en priorité.

    La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde, et si la charité est une vertu théologale, elle s’applique à l’individu, et non à l’État qui est en charge du bien commun.

    C’est pourquoi nous invitons tous ceux qui jugent trop sévères les mesures dérisoires prises par le gouvernement français à pratiquer eux-mêmes cette vertu, en accueillant chez eux et à leurs frais exclusifs ces populations auxquelles ils semblent tellement attachés !

    Restant à votre disposition pour vous apporter toute autre précision sur la situation réelle des Roms et des nomades en France,

    Je vous prie d’agréer, très Saint Père, l’expression de mon immense et très profonde dévotion.

    Source

    NPI - 24/08/10

  • Meurtre d'un septuagénaire dans le XVIIème: le coupable est un "déséquilibré"

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    Un homme de 73 ans a été victime hier d’une agression gratuite à Paris, rue Curnonsky, dans le 17e arrondissement.

    Firmino attendait la visite de sa fille et de sa petite fille. Par malheur pour lui, un trentenaire avait suivi celles-ci jusqu’à l’appartement et n’a pas supporté que le grand-père lui demande ce qu’il faisait là. A coups de poings et de pieds, l’homme à la carrure « imposante » a littéralement achevé le retraité  après l'avoir poignardé...

    Rapidement interpellée, la brute dispose déjà d’une circonstance atténuante toute trouvée : il y plusieurs années, il avait été soigné pour des troubles psychiatriques…

    Le Parisien nous en dit un peu plus sur l’affaire et donne la parole à un voisin qui déclare : « En arrivant en bas de l’immeuble, j’ai vu un Noir, un balèze, neutralisé à terre par plusieurs hommes. Quand je suis rentré, il y avait du sang partout devant la porte ». Un autre relate : « Quelques minutes plus tôt, le même individu a agressé dans le bus une jeune fille qui a réussi à se sauver ».

    NPI - 24/08/10

  • Une dame de France

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    Marie-Rose Eyraud - (Cliquez sur la photo)
    Marie-Rose Eyraud est une des mémoires de Mézères et du hameau de Vioches. Elle y est née en 1931 et avant de partir à Saint-Etienne et de devenir infirmière, cette dame très discrète et attentionnée a grandi là. Elle est ensuite revenue au village à sa retraite et y passe les mois les plus cléments de l’année. Elle est une des rares à se souvenir de la vie du village dans la première moitié du XXe siècle. A une époque où il était beaucoup plus peuplé, où il n’y avait pas encore l’eau et où entre eux, les parents ne parlaient pas français, mais patois.

    Ses parents, comme la plupart des habitants du village étaient de petits paysans. “Ici, les gens n’avaient que trois ou quatre vaches. Les plus gros en avaient seulement une douzaine.” Faute de posséder suffisamment de terres, ils louaient des champs pour y cultiver, là des pommes de terre, ici du blé ou du seigle. Sans machine bien sûr. Les premières faucheuses ne sont arrivées qu’à la toute fin des années 1920, mais elles étaient encore tirées par des vaches et il fallait toujours ramasser les gerbes à la main derrière, se souvient-elle. Les premiers tracteurs ne sont arrivés au village que dans le milieu des années 1950. A l’époque, les moissons étaient encore une “fête” où les gens allaient aider leurs voisins, se souvient-elle.

    Les enfants aidaient beaucoup à la ferme

    La vie à la ferme n’était “pas tous les jours facile”, se souvient-elle. Enfants, ses deux soeurs et elle devaient beaucoup aider dans les travaux quotidiens et aux champs. “On allait garder les vaches dans le communal, raconte-t-elle. Il n’y avait plus beaucoup d’herbe parce que tout le monde y mettait ses quelques vaches. Alors on s’amusait entre enfants, on jouait à cache-cache ou à la marelle, on cherchait des nids d’oiseau dans les genêts. Plus tard on avait appris à tricoter, on faisait des gants ou des bonnets.” Elle n’avait alors que sept ou huit ans. “Je me se souviens même d’une fois où ma sœur était venue me voir à midi alors que je gardais les vaches dans un pré non loin du bourg et moi je n’étais pas assez grande pour aller à l’école, donc je devais avoir moins de cinq ans. A cet âge, c’est plutôt les vaches qui me gardaient”, sourit-elle.

    Toujours très précise dans les dates, elle se souvient que la route qui passe désormais devant chez elle n’a été goudronnée qu’en 1960. Avant, il n’y avait que des chemins ce qui explique que les gens ne sortaient pas beaucoup. Ils se déplaçaient d’un hameau à l’autre mais n’allaient dans les plus gros villages alentour que très rarement. “Si on devait faire des courses au marché, il fallait marcher jusqu’à Rosières”, explique-t-elle. Une grosse heure de marche. Mais les besoins étaient souvent couverts par les jardins et les deux petites épiceries que comptait le village. “Et puis il y avait quelques vendeurs ambulants qui passaient au bourg comme le boucher qui venait après la messe le dimanche et auquel on achetait parfois de quoi cuire un rôti.”

     ”On parlait des histoires du pays”

    Par contre lorsqu’il fallait faire quelques achats plus importants ou aller vendre une bête, il fallait se rendre à Yssingeaux, à une douzaine de kilomètres de là. Encore un trajet qu’il a longtemps fallu faire à pied ou sur un attelage de vaches. Isolés des autres communes, les gens parlaient beaucoup entre-eux. “Ils travaillaient dur à la ferme, alors il fallait bien trouver des moments de détente”, explique-t-elle. Après les deux messes qui avaient lieu tous les dimanches, par exemple. Les jeunes filles se retrouvaient après les vêpres et faisaient une petite promenade ensemble pour partager les potins.

    Et puis tout au long de la journée, lors des pauses, les gens se racontaient les histoires du pays. Ils se racontaient, comme pour mieux s’en souvenir, les histoires des maisons et de leurs habitants ; se disaient qui vivait naguère dans telle ou telle bâtisse aujourd’hui délaissée ou se remémoraient quelque querelle ancestrale. Toutes ces histoires dont elle se souvient encore car son père les lui répétait quand elle allait lui porter à déjeuner alors qu’il travaillait dans un de leurs champs de Planèze, sur le plateau, et qui surplombait toute la commune.

    Le Monde - 24/08/10

  • L'immobilier s'effondre aux Etats-Unis: la crise est loin d'être finie

    Immeuble neuf à Fort Bragg en caroline du Nord.jpg
    Immeuble presque terminé à Fort Bragg en Caroline du Nord - (Cliquez sur la photo)

    Selon les chiffres de l'Association nationale des agents immobiliers (NAR), le mois de juillet a vu tomber les ventes de logements anciens à 3,83 millions en rythme annuel immobilier soit 27% de moins que le mois précédent.

    Le neuf s'étant raréfié, l'ancien représente actuellement entre 90 et 95% du marché immobilier américain.

    Ce mois de juillet avait tout pour être une catastrophe. L'Etat a mis un terme à un crédit d'impôt pour inciter à l'achat d'un logement, qui supposait d'avoir signé un compromis de vente avant le 30 avril. Ce coup de pouce disparu, le marché est retourné à des profondeurs qu'il n'avait plus connues depuis 1995.

    "Pratiquement toutes les mesures de l'activité dans l'immobilier se sont dégradées depuis que le crédit d'impôt a expiré", ont indiqué les analystes de Nomura Securities.

     

    En juillet, les ménages ont assisté à la lente, mais manifeste dégradation des indicateurs économiques, qui allait pousser la banque centrale (Fed) à réactiver le 10 août un de ses dispositifs de soutien au crédit.

    Le mois d'août a l'air encore plus mal parti. Après la publication jeudi d'un chiffre des nouvelles inscriptions au chômage au plus haut depuis neuf mois, la NAR estimait "imaginable que le taux de chômage puisse atteindre 10% dans quelques mois", contre 9,5% aujourd'hui.

    "La demande de prêts pour un achat immobilier est tombée à son niveau le plus bas depuis 13 ans malgré des taux d'intérêt exceptionnellement bas", se lamentait-elle.

    Le marasme du secteur qui a provoqué une crise financière et une récession mondiales a aujourd'hui de multiples conséquences.

    Il a dévasté un secteur, le BTP, qui pesait 4,9% du produit intérieur brut en 2006, et plus que 4,1% en 2009, et qui a supprimé plus de deux millions d'emplois ces deux dernières années. Selon des chiffres du département du Commerce, il n'y avait jamais eu aussi peu de logements en construction aux Etats-Unis depuis au moins quarante ans (457.000 fin juillet).

    La crise de l'immobilier se traduit aussi dans les prix. Depuis mars 2009, le communiqué de la Fed à l'issue de ses réunions de politique monétaire mentionne systématiquement la "baisse de la valeur du patrimoine immobilier" comme l'un des problèmes irrésolus de l'économie américaine.

    L'expression populaire veut en effet que les ménages "se servent de leur maison comme d'un distributeur de billets" quand les prix de l'immobilier augmentent. En clair, ils consomment grâce à des crédits où elle est présentée comme garantie. Il leur est pratiquement impossible de le faire aujourd'hui, puisqu'elle vaut rarement plus que la dette qu'ils ont contractée pour l'acheter.

    La difficulté à vendre un logement limite la mobilité géographique des Américains, à l'heure où les emplois sont rares. L'un des dirigeants de la Fed, Narayana Kocherlakota, y voit l'une des principales raisons à la persistance d'un chômage élevé.

    AFP. 24/08/10

  • Claire Thibout, l'ex-comptable de Bettencourt, harcelée par la police

    Selon Me Antoine Gillot, l'ex-comptable était entendue depuis 14H00 au siège de la brigade financière, à Paris. Cette audition marque la reprise des actes de procédure dans l'affaire Bettencourt, après plusieurs semaines d'accalmie liées aux vacances judiciaires.

    "D'après ce que je sais, les enquêteurs veulent de nouveau l'interroger sur les 400.000 euros d'indemnités que lui a versés Françoise Bettencourt-Meyers au moment de son départ", a indiqué Me Gillot. Le parquet de Nanterre n'a pu être joint pour confirmer cette information.

    Claire Thibout, à l'origine des accusations de financement politique illégal portées contre le ministre du Travail Eric Woerth, a déclaré en juillet avoir reçu 400.000 euros de la fille de Liliane Bettencourt, Françoise Bettencourt-Meyers, lors de son licenciement par la milliardaire en 2008.

    Selon Me Gillot, cette somme "résulte d'une lettre d'engagement de Mme Meyers-Bettencourt datant de juillet 2007, avant même qu'elle ait entamé toute procédure judiciaire".

    "Elle s'est déjà exprimée à plusieurs reprises sur ce point. Elle ne comprend pas pourquoi on l'interroge à nouveau", a-t-il ajouté.

    Claire Thibout avait évoqué cette indemnité mi-juillet, lors de son audition par la juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez, qui mène un supplément d'information sur l'affaire opposant Mme Bettencourt-Meyers à l'artiste François-Marie Banier, accusé d'abus de faiblesse sur Liliane Bettencourt.

    Interrogée quelques jours plus tard dans le cadre des enquêtes préliminaires du parquet de Nanterre, l'ex-comptable avait confirmé ce versement. L'avocat de Mme Bettencourt-Meyers, Me Olivier Metzner, avait précisé à l'AFP qu'il s'agissait de respecter les "dernières volontés d'André Bettencourt", mort en novembre 2007, au cas où Mme Thibout perdrait son travail.

    Depuis la publication mi-juin des enregistrements clandestins de conversations entre Liliane Bettencourt et son entourage, le parquet de Nanterre cherche à déterminer dans quelles circonstances plusieurs ex-employés de la milliardaire ont accepté de prêter leur concours à l'action judiciaire initiée par sa fille.

    AFP. 24/08/10

  • La fille adoptive de Chirac estime que les Roms "vivent comme des rats"

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    Anh-Dao Traxel
     

    "Les Roms n'ont pas d'avenir en France: non seulement ils n'y trouvent pas de travail mais de toutes façons, ils ne cherchent pas à s'intégrer", affirme l'ex-réfugiée vietnamienne.

    "Ils ne parlent pas notre langue, ils n'ont pas de quoi vivre et ils n'éduquent pas leurs enfants qui sont peu scolarisés. Ils vivent comme des rats et c'est intolérable de fermer les yeux là-dessus", assène la fille adoptive de Chirac.

    La France est "une terre d'accueil dont j'ai moi-même bénéficié", reconnait Anh-Dao Traxel, mais "elle ne peut pas accueillir toute la misère du monde".

    Prenant la défense du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, elle fait remarquer que "le problème ne se pose pas seulement en France: il existe en Italie, en Espagne, partout en Europe". "J'entends les critiques actuelles, notamment de la gauche et du PS. Mais où sont leurs propositions ?", s'interroge-t-elle.

    AFP. 24/08/10

  • Louis XIV et les Bohémiens

    En France, dès 1666, Louis XIV décrète que tous les Bohémiens de sexe masculin doivent être arrêtés et envoyés aux galères sans procès. Par la suite, lors de l'ordonnance du 11 juillet 1682, il confirme et ordonne que tous les Bohémiens mâles soient dans toutes les provinces du Royaume où ils vivent, condamnés aux galères à perpétuité, leurs femmes rasées, et leurs enfants enfermés dans des hospices.

    Une peine était en outre portée contre les nobles qui donnaient dans leurs châteaux un asile aux bohémiens; leurs fiefs étaient frappés de confiscation.

    (Wikipédia)

  • Deux soldats français morts en Afghanistan

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    (Cliquez sur la photo)

    Deux soldats français, dont un officier, ont été tués et trois autres blessés lundi lors de combats en Afghanistan. L'Elysée a annoncé la triste nouvelle en début d'après-midi lundi. Ces deux décès portent à 47 le nombre de militaires français tués dans ce pays depuis décembre 2001. Le lieutenant Lorenzo Mezzasalma, 43 ans, et le caporal Jean-Nicolas Panezyck, 25 ans, étaient tous deux arrivés en Afghanistan début juin.

     

    L'officier et le soldat, qui appartenaient au 21ème Régiment d'infanterie de marine de Fréjus (Var), ont été grièvement blessés par balles lors d'une opération au sud de Tagab (nord-est de Kaboul) et sont décédés des suites de leurs blessures, a précisé l'Elysée dans un communiqué. Les trois autres soldats «ont été blessés au cours de la nuit, au début de l'opération».

    Le Parisien - 23/08/10

  • Suisse: référendum sur la peine de mort

    Libres propos d’Oriane Borja
     
    Il existe en Suisse un système de démocratie directe qui permet de voter sur des sujets polémiques, du moment que ladite « initiative » est déclarée valable techniquement et que 100 000 signatures valables ont été récoltée en l’espace de 18 mois. Cette possibilité, voire cette obligation, de faire appel au peuple est un des piliers du programme du Front national avec l’instauration d’une république référendaire, qui ne ferait d’ailleurs pas appel à des solutions d’exception mais s’appuierait sur les textes constitutionnels, législatifs et réglementaires qui existent déjà.

    L’article 11 de la Constitution de 1958 permet au Président de la République de soumettre un projet de loi directement à l’ensemble des électeurs sur les sujets qu’il juge dignes d’intéresser le peuple : l’immigration est de ceux-là (cf. Discours du 27/01/2002 sur l'Immigration et la Souveraineté).

    Notre conception du rôle du peuple, se situe à l’opposé même de l’« hyper démocratie » préconisée et même imposée par les mondialistes qui, utilisation de la Novlangue nominaliste oblige, et par un renversement du sens des mots, usent de termes dont la réalité recouvre l’exact opposé de ce qu’elle devrait recouvrir.

    Ainsi, plus les pouvoirs de décision sont éloignés du peuple, plus ils sont transférés à des instances non élues (OCDE, OMC, Banque mondiale, FMI), plus le système parlera de « démocratie ».
     
    Un comité d’initiative suisse vient de déposer son texte dont l’intitulé est « Peine de mort en cas d’assassinat en concours avec un abus sexuel ». L’administration fédérale va devoir examiner si l’initiative est valable techniquement, puis, le cas échéant, publier la date du début de la période des 18 mois.

    La recevabilité sur le fond n’est étudiée qu’une fois que les 100 000 signatures sont déposées et validées. C’est là qu’entre en jeu toute la subjectivité juridico-politique partisane, qui peut virer à la malhonnêteté anti-démocratique.

    A peine déposée, l’initiative a évidemment mis en branle le ban et l’arrière ban de la pensée qui sied bien au système dominant, et dont le journal, Le Matin se fait l’écho en prenant position dès le gros titre en annonçant « Une initiative qui fait froid dans le dos  », en faisant preuve d’une grande neutralité journalistique dont la presse de la pensée unique a le secret.

    Ce qui fait froid dans le dos, c’est le manque de considération pour les victimes futures des assassins multirécidivistes (évasion, libération anticipée et conditionnelle, internement psychiatrique) que l’on a manqué de condamner à mort.

    Plusieurs fois ces dernières années, la gauche a appelé à invalider les résultats des votations qu’elle a perdues, révélant ainsi toute sa filouterie anti-démocratique, allant même jusqu’à déposer des recours dans des institutions étrangères telle la cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg, comme en 2009 lors du succès de l’initiative contre les minarets, acceptée à 58 %.

    Mais certains Suisses comme certains Français ne sont pas dupes, voici ce qu’en pense un de leurs concitoyens libre-penseur, Stephan R. :

    « Concernant la peine de mort, ces mêmes milieux (partis politiques dominants NDLR), renforcés par les cuistres centristes, voire un représentant de la droite des valeurs qui tourne sa veste, Oskar Freysinger, cherchent à tuer dans l’œuf la nouvelle initiative, avec des argumentaires plus fallacieux que jamais, avant même le début de la récolte des signatures. »

    La démocratie, c’est quand ça les arrange. Mépris pour tous.

    Voir l’article hostile du Matin.

    NPI. 23/08/10

  • Hortefeux se défend et va recevoir le cardinal Vingt-Trois - Et la laïcité républicaine?

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    "Je suis tout a fait disposé à recevoir, s'il le souhaite, le président de la conférence épiscopale, le cardinal Vingt-Trois, accompagné de ceux qu'il souhaitera", a déclaré M. Hortefeux sur Europe 1.

    Interrogé par l'AFP, le cardinal André Vingt-Trois s'est pour sa part dit "tout disposé" à rencontrer le ministre de l'Intérieur "dans les prochaines semaines".

    Le cardinal Vingt-Trois a rappelé qu'il "rencontre régulièrement" le ministre de l'Intérieur. "La position de l'Eglise est claire, et elle a été rappelée dimanche par le pape, a-t-il poursuivi, c'est de rappeler que le respect des personnes est impératif, qu'il faut être disponible à une solidarité effective".

    "Je suis ministre des cultes", a quant à lui rappelé Brice Hortefeux et "si certains souhaitent me rencontrer, je serais tout à fait heureux de le faire pour écouter ce qu'ils ont à me dire" et "rappeler que nous agissons dans le cadre de textes prévus par la Commission européenne".

    "Nous sommes respectueux des droit individuels car nous reconduisons (les Roms) sur la base du volontariat et avec un concours financier", a-t-il fait valoir.

    Il a ajouté que "88 camps ont été démantelés" et qu'il va recevoir, sans doute mercredi, les ministres de Roumanie concernés par ces questions en compagnie d'Eric Besson notamment. "Je vais leur demander d'aider à la réinstallation chez eux, dans leur pays, des membres de cette communauté". "La France fait un effort: il appartient naturellement aux autorités roumaines d'accompagner cet effort", a dit le ministre.

    M. Hortefeux répondait aux critiques formulées dimanche par le pape Benoît XVI et deux hommes d'Eglise français qui ont exprimé leur désapprobation, après les expulsions de Roms par les autorités françaises dans le cadre de la politique sécuritaire renforcée du président Nicolas Sarkozy.

    Devant des pèlerins français, dimanche à sa résidence d'été de Castel Gandolfo, le pape a appelé à l'accueil des hommes de toutes origines.

    Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur s'est déclaré "stupéfait de la distance qui existe entre la générosité des mots et l'égoïsme de l'inaction". "C'est assez facile pour un tout petit milieu médiatico-parisien" qui " ne s'émeut absolument pas qu'il n'y ait aucune aire d'accueil qui soit installée à Paris en bas de chez eux"

    "Qu'ils donnent donc leur adresse puisque cela ne pose aucun problème", a-t-il poursuivi et "on pourra demander à ce qu'il y ait des aires en bas de chez eux".

    "Il y a un petit milieu qui considère que, pour eux, il n'y a pas besoin de changer quoi que ce soit mais, que, pour les installations des camps et autres, c'est bon pour les autres", a conclu le ministre.

    AFP. 23/08/10 

  • Evacuations de camps de Roms: un haut responsable policier émet des critiques

    Dans un document daté du 16 août, parvenu lundi à l'AFP, ce haut responsable policier estime que l'objecif fixé par le président de la République Nicolas Sarkozy de démanteler 300 camps de Roms "semble difficile à mettre en oeuvre".

    A l'adresse de sa hiérarchie - la direction centrale de la sécurité publique (DCSP) - ce directeur départemental de police, qui a souhaité gardé l'anonymat, fait référence au discours sécuritaire du chef de l'Etat le 30 juillet à Grenoble et à la circulaire du 5 août du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, sur les modalités des évacuations de campements illégaux de Roms.

    "Cet objectif ambitieux, dans le cadre de notre droit positif, me semble difficile à mettre en oeuvre", écrit ce responsable, exemples à l'appui, au moment où la France est critiquée à l'étranger et par l'Eglise catholique pour des évacuations et expulsions de Roms que la police est chargée d'organiser.

    Les Roms, Roumains ou Bulgares, donc citoyens de l'Union européenne, "peuvent séjourner trois mois sur notre territoire", argue le haut fonctionnaire, avant de détailler l'arsenal juridique en vigueur qui lui semble difficile à appliquer sur le terrain.

    Ainsi, la police peut procéder à des auditions et/ou des gardes à vue dans le cadre d'une enquête préliminaire sur un stationnement prolongé, mais "quid de la prise en charge des enfants pendant la garde à vue?", s'interroge-t-il.

    Le traitement de reconduite des enfants "présente des difficultés" s'ils "ne sont pas inscrits sur le passeport des parents", relève aussi le policier.

    Quant aux obligations de quitter le territoire français (OQTF), prises par les préfets contre des illégaux, il cite, là encore, des "difficultés d'adaptation".

    Rien n'empêche de franchir une frontière "un court laps de temps et d'y revenir pendant une nouvelle période de trois mois", écrit ce responsable, ni "d'apporter la preuve qu'ils ont quitté le territoire  tout en restant sur place, moyennant corruption de fonctionnaires" dans le pays où ils sont censés retourner.

    Justement, afin d'empêcher des allers et retours de Roms expulsés, le ministre de l'Immigration Eric Besson a annoncé jeudi une "adaptation de la législation pour lutter contre l'abus de droit au court séjour".

    Allant plus loin que le gouvernement, le policier se demande carrément s'il ne faudrait pas "centraliser les OQTF" dans le fichier des personnes recherchées (FPR).

    Il est aussi dubitatif sur les 300 euros d'aide au retour humanitaire (ARH) donnée par le gouvernement, un "appel d'air supplémentaire à cette immigration".

    "Le prix du billet Bucarest-Paris s'élève à 60 euros, les 300 euros représentent donc le prix du voyage pour notre pays de cinq personnes", conteste-t-il. Il plaide donc pour une "interdiction de territoire pendant une durée indéterminée" et une "sanction pénale" en cas de non respect d'une OQTF afin "d'empêcher un retour rapide" en France.

    Toutes ces critiques formulées par écrit traduisent des réserves exprimées par d'autres responsables policiers, a confié à l'AFP une source policière.

    L'un d'eux a par exemple expliqué à l'AFP que toute "mesure d'expulsion" pouvait être "suspendue" si la personne visée faisait une demande d'aide juridictionnelle.

    AFP. 23/08/10