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Blog - Page 1547

  • LLibération des deux otages espagnols retenus depuis 9 mois par les terroristes d'Aqmi

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    "Aujourd'hui est un jour de fête", s'est félicité le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero, dans une brève déclaration pour annoncer cette libération. Il n'a pas fait mention d'une rançon dont plusieurs journaux ont affirmé le versement.

    Aqmi a affirmé lundi avoir libéré les deux otages espagnols parce que certaines de ses revendications avaient été satisfaites, sans préciser lesquelles, selon le quotidien El Pais qui cite un message enregistré du groupe.

    C'est "une très bonne nouvelle" qui "met fin à une action terroriste qui n'aurait jamais dû se produire", a poursuivi M. Zapatero avant de "remercier les différents gouvernements, surtout ceux de la zone où s'est produite cette prise d'otage".

    Il a précisé que les deux ex-otages, Roque Pascual et Albert Vilalta, étaient attendus dans la nuit de lundi à mardi à Barcelone dans un avion spécial en compagnie de la secrétaire d'Etat à la Coopération, Soraya Rodriguez, qui s'est rendu au Burkina Faso.

     

    Les deux otages libérés sont arrivés à Ouagadougou à 17H51 (heure locale et GMT) à bord d'un hélicoptère de l'armée burkinabè, qui a atterri à 100 mètres de la présidence du Burkina Faso, a constaté un journaliste de l'AFP.

    Roque Pascual et Albert Vilalta, visiblement épuisés et l'un d'eux se déplaçant avec une béquille, ont été accueillis sur place par Mme Rodriguez.

    Les épouses des deux hommes, ainsi qu'un médecin, un psychologue et plusieurs fonctionnaires se trouvaient à bord de l'avion spécial qui a quitté Ouagadougou peu après 19H30 en direction de l'Espagne.

    Les deux volontaires de l'ONG catalane Accio Solidaria ont été enlevés le 29 novembre en Mauritanie alors qu'ils participaient à un convoi humanitaire.

    Leur libération intervient quelques jours après l'extradition par Nouakchott vers le Mali du Malien Omar Sid'Ahmed Ould Hamma, dit "Omar le Sahraoui", condamné pour avoir enlevé les deux Espagnols.

    Le retour au Mali d'"Omar le Sahraoui" et à terme sa libération était une des exigences d'Aqmi pour la libération des deux otages.

    Les quotidiens espagnols El Mundo et ABC ont affirmé que le processus de libération des deux Catalans ne s'est enclenché qu'après cette extradition.

    Ces deux journaux indiquent en outre qu'une rançon, évaluée à 3,8 millions d'euros par El Mundo et de 5 à 10 millions d'euros par ABC, a été versée par Madrid.

    L'exécutif avait nié farouchement en mars le versement d'une rançon lors de la libération d'Alicia Gamez, autre volontaire d'Accio Solidaria, capturée en même temps que ses deux collègues.

    Dans son message enregistré, Aqmi souligne que la libération des deux otages espagnols constitue une "leçon adressée aux services secrets français", après l'échec d'un raid franco-mauritanien mené le 22 juillet pour libérer l'otage français Michel Germaneau dont Aqmi a revendiqué le 25 juillet l'exécution.

    Ce raid avait provoqué l'inquiétude de Madrid sur le sort des deux otages espagnols qui étaient aux mains d'un groupe d'Aqmi dirigé par l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, alias Belawar.

    Accio Solidaria avait indiqué le 16 août que les familles avaient reçu des "preuves de vie", que les otages se portaient bien et que les négociations se poursuivaient pour leur libération.

    Le directeur de l'ONG Francesc Osan a fait part lundi de son soulagement et de sa joie. "Nous sommes très contents après neuf longs mois de tension et d'abattement", a-t-il déclaré tandis que le maire socialiste de Barcelone Jordi Hereu a félicité l'exécutif espagnol pour cette "fin heureuse".

    AFP. 23/08/10 

  • 2012: DSK est déjà président de la République selon les sondages!

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    (Cliquez sur la photo)
    Dominique Strauss-Kahn (PS) est plébiscité à 44% pour être le prochain président, loin devant Martine Aubry (31%) et Ségolène Royal (25%) ainsi que le locataire de l'Elysée Nicolas Sarkozy (24%), selon un sondage Viavoice pour Libération à paraître demain. Les autres personnalités sont successivement le PS François Hollande (21%), le MoDem François Bayrou (18%) et Eva Joly d'Europe Ecologie (16%), laquelle obtient "un bon score compte tenu du caractère très récent de son implication officielle en vue de la présidentielle", note François Miquet-Marty, directeur associé de l'institut.

    Les personnes interrogées pouvaient répondre, favorablement ou non, pour chacune des personnalités proposées par le sondage. "Ces scores de présidentiabilité globalement favorables à la gauche sont étayés par la progression de la plupart des popularités de leaders de l’opposition", selon Viavoice. Ainsi, la popularité du directeur général du FMI gagne 4 points, à 58%, à égalité avec Bertrand Delanoë (+3). Celle de la première secrétaire du PS progresse de deux points (51%).

    Quatrième du classement, l'ancien numéro un socialiste François Hollande atteint un record à 43% (+1). Daniel Cohn-Bendit voit sa popularité augmenter de quatre points (42%), tout comme Eva Joly (38%), Ségolène Royal (37%) et François Bayrou (37%).  Cécile Duflot (Verts) capitalise également fortement (29%, +7) mais reste largement devancée par la PCF Marie-George Buffet (42%, +2) et le NPA Olivier Besancenot (40%, +2).

    Sondage réalisé du 18 au 20 août par téléphone auprès d'un échantillon de 1.003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
     
    Le Figaro - 22.08.10
     
    Ndb: On peut remarquer que les sondeurs de Viavoice ne posent jamais de questions sur Marine Le Pen ou Bruno Gollnisch. Le FN, ils n'en ont sans doute jamais entendu parler...

     

     



  • Paris: un septuagénaire battu à mort à son domicile dans le XVIIème

    Le vieil homme n'a pas pu résister à la violence des coups. Frappé à plusieurs reprises, un septuagénaire a succombé à ses blessures, victime d'un homme probablement déséquilibré qui s'était introduit dans son immeuble du XVIIe arrondissement de , a annoncé dimanche une source policière.

      Les faits remontent à samedi en fin de journée quand un homme d'une trentaine d'années «visiblement agité» a pénétré dans le bâtiment au moment où une mère et sa fille y entraient. Il les a ensuite suivies jusqu'à l'appartement du père de la femme, venue lui rendre visite, a expliqué la police.

    Le jeune homme aurait frappé le septuagénaire à coups de pied et de poing «avec une très grande violence» quand la fille de la victime a ouvert la porte. Elle a tenté sans succès de s'interposer, pendant que la petite fille, âgée d'une douzaine d'années, alertait les voisins qui ont appelé la police.

    L'agresseur a été interpellé dans le hall de l'immeuble. Il a été conduit à l'hôpital Sainte-Anne (XIVe arrondissement) car «il semblerait que ce soit un déséquilibré», a encore indiqué la police précisant qu'il «n'y avait a priori pas de lien entre la victime et son bourreau».

    Le Parisien - 22.08.10

  • L'Eglise nous demande d'accueillir les immigrés

    VIDEO  http://www.2424actu.fr/actualite-sociale/roms-un-pretre-prie-pour-la-mort-de-sarkozy-1282898

    22.08.10

     

  • Les forces russes ont tué le cerveau des attentats du métro de Moscou

    VIDEO http://www.2424actu.fr/actualite-internationale/le-cerveau-des-attentats-de-moscou-tue-1282478

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    29 mars 2010: 40 morts et une centaine de blessés
     
    (Cliquez sur la photo)
    22.08.10
    
  • Il incendie une voiture "pièce à conviction" dans l'enceinte du commissariat de Nanterre

    Samedi à l'aube, l'homme a pénétré dans les locaux du commissariat sans avoir été repéré par le personnel, puis a incendié une voiture. Le feu s'est ensuite propagé à deux voitures de police, calcinant les trois véhicules.

    "Nous n'avons vu l'homme que lorsqu'il partait", a ajouté la même source.

    L'incendiaire pourrait être lié à des trafiquants de drogue, a indiqué Le Parisien. La voiture brûlée avait en effet été saisie dans le cadre d'une enquête pour suspicion de trafic de résine de cannabis, a indiqué la source policière. C'était une pièce à conviction.

    Une enquête administrative a été ouverte pour tenter de comprendre comment un inconnu a pu pénétrer dans un commissariat soumis au plan Vigipirate sans éveiller la vigilance des policiers.

    AFP. 22.08.10

  • Roms: un prêtre lillois rend sa décoration et regrette d'avoir prié pour la mort de Sarkozy

    Le père Arthur, prêtre lillois et défenseur des Roms, a renvoyé dimanche sa médaille du Mérite, affirmant qu'il allait jusqu'à "prier" pour une "crise cardiaque" de Nicolas Sarkozy afin d'arrêter "la guerre" que subit selon lui la communauté Rom, avant de regretter ces propos.
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    Le père Arthur Hervet - (Cliquez sur la photo)

    "Mon désir, c'est que Dieu parle à son coeur. Je ne veux pas sa mort, je veux simplement que Dieu parle à son coeur. Je regrette mes propos", a déclaré quelques heures après son allocution le père Arthur Hervet, très engagé dans la défense des Roms.

    "Je prie, je vous demande pardon, pour que M. Sarkozy ait une crise cardiaque", avait déclaré le prêtre à des journalistes après la messe dominicale.

    "Je ne sais plus quoi faire", avait confié cet homme d'église qui a acheté des tentes, de la nourriture et des vêtements aux Roms de l'agglomération lilloise.

    "J'en suis là, je sais que je n'ai pas le droit de le faire, mais je dis "Seigneur, il n'y a plus que toi qui peux arrêter quelque chose", avait-il dit. "C'est pas bien, j'en suis là, mais priez pour moi", avait-il ajouté.

    Interrogé par l'AFP sur les propos du curé, l'Elysée n'a pas souhaité faire de commentaire.

    Mgr Philippe Barbarin, Primat des Gaules et chef de l'Eglise de France, actuellement en déplacement en Bretagne, n'a pas souhaité non plus commenter les déclarations du prêtre lillois.

    Avant de s'en prendre au chef de l'Etat, le père Arthur a longuement expliqué pourquoi il renonçait à sa décoration, devant l'église Saint-Martin d'Esquermes de Lille, où il venait de participer à la célébration de l'office.

    "J'ai trouvé à Lille une situation déplorable pour les Roms et leurs enfants. J'ai essayé, comme dit l'Abbé Pierre, de les aimer et de les aider. Et depuis trois mois, c'est une guerre que cette communauté subit", a déclaré le père Arthur. "J'ai réfléchi très longuement pour savoir si je pouvais accepter ce grade de Chevalier de l'Ordre national du Mérite. J'avais si peu de choses à mon actif quand je pense à l'engagement de l'Abbé Pierre, mon maître en Humanité".

    "Aujourd'hui, M. le ministre (de l'Intérieur, ndlr), je déclare forfait. Je n'ai plus de force, si ce n'est de pleurer", a-t-il ajouté.

    "Aujourd'hui, comment arrêter cette violence injuste? Il ne me restait plus qu'une dernière balle: la décoration de Chevalier de l'Ordre national du Mérite", a-t-il dit en brandissant le courrier qui a inscrit officiellement sa nomination.

    L'homme d'église explique qu'il a écrit au chancelier de l'Ordre national du Mérite pour être radié, mais tenait à "prévenir" Brice Hortefeux. "C'est vous qui pouvez réveiller en vous un peu d'humanité", déclare-t-il au ministre dans son courrier.

    Membre de la communauté assomptionniste, le père Arthur Hervet, 71 ans, s'est engagé depuis son arrivée dans la métropole lilloise dans la défense des communautés Roms du Nord et l'amélioration de leurs conditions de vie.

    Dimanche matin, lors de la prière de l'Angelus, le pape Benoît XVI a exhorté des pèlerins français à accueillir les hommes de toutes origines.

    AFP. 22.08.10

  • Pas de nourriture halal à la colonie de vacances qui a tourné mal en Hongrie

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    Claudine, la mère de Fayçal et Mohammed, raconte...
     

    Fayçal, 14 ans, et son frère Mohammed, 13 ans, domiciliés à Condé-sur-l'Escaut, ont été embarqués dans le camp qui s'est transformé en cauchemar, du côté du lac Balaton, en Hongrie. Une organisation partie en vrille, des gamins pas tous faciles, la colo est allée de mal en pis. Claudine s'est rendue au commissariat. Pour porter plainte.

    Cette année, Claudine avait décidé de faire un break. Pas de vacances en Égypte pour ses cinq fils, dans le pays d'origine de leur papa. La colo pour les quatre derniers, et pour elle, du repos. Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est que la colo dégottée pour deux de ses garçons la mette aux quatre cents coups. Pendue à son mobile, avec, venues de Hongrie, des bribes de nouvelles toujours plus inquiétantes. Jusqu'à l'apothéose du 15 août, dix jours après le départ de Lille, sous la houlette de la Fédération unie des auberges de jeunesse, la FUAJ. Un SMS de Fayçal, un SOS plutôt. « Envoie le numéro de l'ambassade ». En Hongrie, les deux Condéens, avec une vingtaine d'autres ados, ont passé une nuit dehors. À dormir sur leurs valises dans un hall de magasin. « Avec des clochards », ponctue Claudine. À ce moment-là, elle est prête à prendre le premier avion pour rechercher ses fils, là-bas à Budapest. Finalement, le groupe, exténué et à cran, rentrera trois jours plus tard.

    « On n'est pas des cas sociaux »

    « Excusez-les, ils font ramadan. Ils se sont levés à 5 h », dit Claudine. Faycal et Mohammed sont assis sur le sofa, dans l'appartement de la résidence Lecomte. Modeste mais propre comme un sou neuf. Leur mère les pousse à en dire plus. Ils racontent, bribe par bribe, le camp parti en vrille. La galère d'entrée, Le train à reprendre après les 20 h de bus jusqu'à Budapest, le directeur qui les fait errer, et ne trouve pas le centre d'accueil. L'hygiène douteuse, la nourriture pas prévue halal pour la moitié du groupe, de confession musulmane, l'argent de poche qui sert à manger, les activités absentes. Ils n'omettent rien, les deux frères, car le camp ira de mal en pis. La tension monte. Propos aigres doux, gestes déplacés, bagarre générale avec des Suédois. Expulsion. Dans un hôtel de repli, ça se gâte encore. Dans le groupe de Français, certains vandalisent alors les chambres. « Moi je suis resté tranquille, dit Faycal, je voulais être rapatrié. Mais un policier m'a giflé quand j'ai voulu remonter chercher mon chargeur ». Dans le bus hongrois du retour, ce sont les chauffeurs qui prendront divers projectiles.

    Dans son fauteuil, elle tient à rester calme, mais ça l'énerve, Claudine. Elle apostrophe Fayçal. « Pourquoi ils s'en sont pris à l'hôtel, hein ? C'était pas de la faute de l'hôtel ». Quart de tour vers le journaliste. Ça l'énerve aussi, ce qu'on a pu dire sur les jeunes du camp. « Moi personne ne me l'a jamais présenté comme une colo pour enfants difficiles. C'est une assistante sociale de Condé qui m'avait donné l'adresse de la FUAJ. Leur catalogue était beau. On n'est pas des cas sociaux. Vous pensez que j'aurais envoyé mes fils dans une bouillotte ? Si à Lille ils le qualifiaient comme ça, le camp, alors pourquoi ils ont mis un directeur avec 2 de tension (sic) ? Une monitrice elle-même me l'a dit, que tout était de la faute de ce dernier ».

    Claudine n'a pas trouvé réconfort au commissariat. « Le policier m'a demandé le prospectus du camp. Pourquoi ? Je ne voulais pas porter plainte pour défaut de prestations. Mais pour mise en danger de la vie d'autrui, Des enfants de moins de 15 ans. Mes fils ». •

     

    Repères

    - Le camp incriminé devait se dérouler du 5 au 19 août. Finalement, les enfants sont revenus à Lille le 18. Après intervention du consulat de France.

    - A priori, un coin rêvé. La petite ville de Zanka, sur le lac Balaton, perle naturelle au coeur de l'Europe. Les ados n'en ont guère profité.

    - Claudine avait bénéficié d'un tarif social pour le séjour. 70 €. Ça la vexerait presque. « Je n'ai pas choisi la colo pour ça, mais parce que le prospectus était bien. J'ai payé bien plus cher les billets pour l'Égypte de mon aîné. »

    La Voix du Nord - 21/08/10

  • L'Italie veut expulser des Roms

    Le gouvernement italien va demander à l'Union européenne l'autorisation d'expulser des ressortissant d'Etats membres tels que les Roms lorsque leurs conditions de vies sont jugées inadéquates, annonce le ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni.

    Dans un entretien publié aujourd'hui par le Corriere della Sera, Roberto Maroni applaudit l'initiative de Paris, mais juge les départs volontaires insuffisants et prône l'expulsion des Roms qui ne répondent pas à certaines exigences minimales.  "Oui, des expulsions comme pour les immigrés clandestins, pas des retours volontaires ou assistés. Naturellement, juste pour ceux qui enfreignent les règles de la vie dans un autre Etat membre: avoir un revenu minimum, un logement adéquat et ne pas être un fardeau pour le système social du pays d'accueil", dit le ministre, membre de la Ligue du Nord, le parti xénophobe d'Umberto Bossi.  "Beaucoup de Roms sont citoyens de l'Union européenne mais ne répondent pas à ses exigences", affirme-t-il.

    Bruxelles s'est déjà opposé à de tels projets en Italie, mais cela n'empêchera pas Rome de chercher à nouveau à obtenir gain de cause, poursuit Maroni, précisant qu'il évoquera le sujet lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur de plusieurs Etats membres, le 6 septembre.  "Les expulsions doivent concerner tous les citoyens de l'UE qui ne répondent pas à certains critères, pas seulement les Roms", poursuit-il, prié de dire si ses projets ne risquent pas d'être jugés discriminatoires.

    Le gouvernement de centre-droit de Silvio Berlusconi a souvent été taxé de racisme lors de précédentes campagnes contre l'immigration clandestine et l'insécurité. "En tout état de cause, le problème est ailleurs: à la différence de la France, beaucoup de Roms possèdent la nationalité italienne. Ils ont le droit de rester ici. On ne peut rien faire", conclut Maroni, dont les propos ont aussitôt suscité de vives réactions dans l'opposition.

    Le Figaro - 21/08/10

  • Pour Israël, la centrale iranienne est "totalement inacceptable"

    Israël juge "totalement inacceptable" le chargement en barres de combustibles de la première centrale nucléaire iranienne et il réclame davantage de pressions internationales pour forcer Téhéran à cesser tout enrichissement d'uranium, a déclaré aujourd'hui un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

    Dans un communiqué de presse diffusé samedi, Yossi Levy dit qu'il "est totalement inacceptable qu'un pays qui viole si ouvertement" les traités internationaux "jouisse des fruits de l'utilisation de l'énergie nucléaire".

    Le Figaro - 21/08/10

  • Cap-Ferret: un jeune homme de 17 ans agressé sauvagement pour son vélo

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    Charles refusait de se laisser voler. Il a reçu un parpaing en pleine tête avant d'être opéré d'urgence. 

    Le Cap-Ferret, langue de terre protégeant le bassin d'Arcachon, est plus généralement évoqué aux pages tourisme qu'aux pages faits divers. On y déplore bien quelques vols de vélo, mais ils se déroulent quand leur propriétaire a le dos tourné. La violence gratuite ne fait en tout cas pas partie du paysage. Pourtant, lundi 3 août, elle a fait irruption sans prévenir.

    Ce soir-là, vers 1 h 15, Charles, 17 ans, et deux de ses camarades, amis d'enfance en vacances sur la presqu'île, rentrent de boîte de nuit à vélo. «On était sur la route principale, la route du cap Ferret, alors on se sentait en sécurité, explique Clément, âgé de seize ans. Arrivés au village de La Vigne, on a été arrêté par un groupe de trois garçons et deux filles, habillés type “racaille”.» Les jeunes demandent la route du phare, puis ordonnent : «Prêtez-nous vos vélos pour y aller.» Les trois garçons refusent. Deux d'entre eux démarrent immédiatement mais Charles reste en arrière. Au moment où il proteste qu'il est désolé mais qu'il ne prêtera pas son vélo, un membre du groupe, situé à quelques mètres de lui, saisit un parpaing et le lui jette à la tête. Charles s'effondre. «Nous avons entendu sa chute, raconte Clément, et nous l'avons vu se relever, la tête en sang. Il a essayé de s'enfuir parce qu'il avait peur qu'ils l'achèvent. Ça coulait de partout. Là, une des filles s'est approchée. J'ai cru qu'elle venait pour voir la blessure, pour nous aider, mais elle s'est penchée, elle a pris le vélo et ils sont partis.»

    Le garçon est conduit au centre médical de Lège-Cap-Ferret, où les médecins constatent l'ampleur de la plaie. «Ils nous ont dit qu'ils n'avaient jamais vu ça, explique la mère d'un des garçons. Sur la radio, on aurait dit une balle de ping-pong frappée par un marteau.» Charles est immédiatement transféré au CHU de Bordeaux pour une opération au service de neurochirurgie. Elle durera trois heures. Par miracle, le projectile, qui s'est brisé sous le choc, n'a pas touché le cerveau, et le garçon s'en sort sans séquelle autre qu'une impressionnante cicatrice. La gendarmerie du Petit Piquey, chargée de l'enquête, prend la déposition des jeunes gens, mais leur déclare qu'il y a peu de chances pour que les agresseurs soient retrouvés. «Ils ont plusieurs fois pris des nouvelles de Charles, constate son père, mais on sentait une forme d'impuissance.»

    Interrogé, le commandant de la brigade de gendarmerie relativise : «Tout cela est très exagéré. Il ne s'agit que d'une rixe entre gamins. Il n'y a pas de délinquance ici. » Le maire UMP de Lège-Cap-Ferret, quant à lui, refuse de banaliser l'incident. Pour Michel Sammarcelli, «ce n'est pas une rixe, c'est de la voyouterie. Mais l'autorité supérieure pour traiter ce genre d'agression est la gendarmerie, et elle n'informe pas toujours la mairie.» La violence est rarissime sur la presqu'île, mais le maire observe : «Depuis 15 ans, j'ai vu les jeunes boire de plus en plus, le haschich est arrivé. Et depuis deux ans, on peut parler d'une montée, non pas de la violence, mais de l'agressivité. Elle n'est pas forcément le fait des jeunes des cités, mais aussi de nos propres enfants. » Son regret : les parents portent rarement plainte. Ceux de Charles l'ont fait, sans grande illusion, mais en se disant qu'ils ont eu de la chance.

    La gendarmerie estime qu'il y a peu de chances pour que les agresseurs soient retrouvés .

    Le Figaro - 20/08/10

  • Désormais, la Nouvelle-Calédonie a son hymne, sa devise et ses billets

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    L’AFP nous apprend par une dépêche que douze ans après la signature de l’accord de Nouméa, la Nouvelle-Calédonie s’est dotée mercredi 18 août de trois des cinq signes identitaires (les moins controversés, à savoir son hymne, sa devise et ses billets) prévus dans ce texte fondateur.

    C’est pour nous l’occasion de convier nos lecteurs à méditer ce texte d’Aymeric Chauprade :

    « Les grandes puissances riveraines du Pacifique ne souhaitent pas voir la France y rester. C’est notamment le cas de l’Australie qui voudrait assoir sa puissance sur l’ensemble des archipels de l’Océanie. Canberra soutient ouvertement l’action du séparatisme canaque et utilise plusieurs relais d’influence.

    L’Australie peut d’abord compter sur la géopolitique du fait religieux. Les grandes confréries protestantes œuvrent en effet à créer un axe Vancouver-Sydney arrimant l’ensemble des États insulaires océaniens à « l’action civilisatrice » de l’Australie et de l’Amérique du Nord. Elles jouent en Calédonie un rôle d’aiguillon du projet séparatiste. On voit ainsi l’Église évangélique de Calédonie entretenir des liens avec les universités de Suva (Fidji) et de Port-Moresby (Papouasie-Nouvelle-Guinée)

     L’activisme séparatiste se nourrit aussi des appuis venant des anciennes possessions britanniques et australiennes qui constituent autant de relais anti-français. Le soutien à l’Australie des pays mélanésiens (Papouasie-Nouvelle-Guinée, Salomon, Vanuatu et Fidji) ou d’ethnies polynésiennes (Samoa occidentales, îles Cook, Kiribati, Nauru, Tonga, Tuvalu et Niue) s’explique par la forte dépendance économique de ces États à l’égard de Canberra.

    Le Forum du Pacifique qui rassemble treize pays de la zone, coalise toutes les velléités de lutte contre la présence française. A Suva, en 1986, le Forum a ainsi demandé à l’ONU l’inscription de la Nouvelle-Calédonie à décoloniser. L’offensive était renforcée par les efforts visant à faire mettre à l’index la puissance nucléaire française dans le Pacifique. Le contexte bipolaire poussait également l’URSS et la Libye à alimenter les thèses marxistes chez les Canaques [qui ont déjà, si je ne m'abuse, de fortes inclinations pour une sorte de communisme primitif]. Toutes ces tentatives anti-françaises ont conduit à la mise en place d’une coalition onusienne hostile à la France, et au vote d’une résolution de l’Assemblée générale favorable à l’inscription de la Nouvelle-Calédonie sur la liste des pays à décoloniser.

    Étrange paradoxe que d’entendre l’Australie, qui en son temps fut très peu soucieuse du sort des aborigènes, donner des leçons de droit des peuples à l’autodétermination ! N’est-il pas tout aussi étrange d’entendre les mêmes leçons de la part d’un pays comme l’Indonésie qui a rejoint la coalition anti-française, et qui a réprimé sévèrement les velléités d’indépendance du Timor-Est et de l’Irian Jaya ?  »

    Extrait de Aymeric Chauprade, Géopolique ; constantes et changements dans l’histoire, Ellipses, 2007, pages 145/146).

    NPI. 21/08/10

  • Marseille: la razzia à l'école maternelle de Maison-Blanche

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    (Cliquez sur les photos)

    Les élèves d’une école maternelle du XIVe arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône) risquent de ne pas reconnaître leur établissement à la rentrée… Le personnel du groupe scolaire de la Maison-Blanche n’a pu que constater les dégâts à son arrivée, mercredi matin : fils du téléphone et de l’alarme arrachés, peinture répandue sur les murs, bureaux renversés, savon liquide étalé sur le sol…
    Au total, trente salles de ce groupe scolaire ont été largement vandalisées.

    Rapidement identifiés, les huit auteurs de ces dégradations, âgés de 6 ans à 14 ans, ont été entendus par les policiers de la sécurité publique de la cité phocéenne. Rendus à leurs parents, trois d’entre eux, âgés de 10 ans, 12 ans et 14 ans, devront se présenter, à la rentrée, devant un juge des enfants. Les plus jeunes font l’objet d’un suivi socio-éducatif.
    Tout commence mardi, vers 19 heures. Un groupe de jeunes brise une fenêtre de l’école de la Maison-Blanche avant de pénétrer dans l’établissement. Les vandales se dispersent ensuite rapidement dans les locaux. « Ils se sont emparés de tout ce qui leur tombait sous la main, confie une source proche de l’enquête. Tout y est passé. Ils sont quand même restés près de trois heures dans l’école, à tout saccager. »
    Très déterminé, le groupe détériore tout sur son passage. Salle après salle, les vandales saisissent les fournitures scolaires avant de les répandre sur le sol. « Ils ont déversé des pots de peinture en poudre partout, vidé du savon sur les sols, renversé des bureaux dans toutes les salles et volé quelques fournitures scolaires, ajoute la même source. En arrivant le lendemain matin, la directrice de l’école s’est blessée légèrement en glissant sur le sol savonneux. »
    Cette dernière porte plainte aussitôt. Saisis de l’enquête, les policiers de la sécurité publique retrouvent rapidement la piste des auteurs de ces dégradations, grâce… à leurs traces de pas. « Ils ont dans la peinture à de multiples reprises avant de prendre la fuite, indique un proche de l’affaire. Il n’y avait plus qu’à les suivre aux empreintes… » Très vite, les enquêteurs remontent jusqu’à une cité HLM, située à proximité de l’école vandalisée.
    Un jeune garçon de 8 ans est identifié avant de passer aux aveux. « Il a reconnu avoir participé à cette razzia dans l’école en compagnie de sept autres complices, poursuit la même source. Ces derniers ont été convoqués avec leurs parents. »
    Entendus, les jeunes et les adolescents ont tous reconnu leur participation. « Ils ont expliqué avoir succombé à un phénomène de groupe, relate un enquêteur. Ils n’ont pas exprimé d’animosité particulière à l’égard de cette école. Tout cela est un peu irrationnel dans leur tête. Leurs parents étaient assez gênés. Le préjudice n’a pas été chiffré avec précision, mais il s’annonce assez important au vu des dégâts. »
    Le Parisien - 21/08/10
  • L'Iran a lancé sa première centrale nucléaire malgré les sanctions occidentales

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    Centrale nucléaire de Bouchehr - (Cliquez sur la photo)

    Les opérations de chargement du combustible dans le réacteur ont commencé samedi matin, en présence du vice-président Ali Akbar Salehi, chef du programme nucléaire iranien, et de Sergueï Kirienko, chef de l'agence nucléaire russe Rosatom qui a dirigé la construction de la centrale.

    Le début du chargement du réacteur fait désormais officiellement de la centrale de Bouchehr une installation nucléaire.

    M. Salehi a remercié la Russie pour avoir "accompagné la nation iranienne" dans la construction de la centrale entamée il y a 35 ans par l'Allemagne, mais qui a connu entre-temps de nombreuses vicissitudes.

    "En dépit de toutes les pressions, sanctions et difficultés imposées par les pays occidentaux, le démarrage de la centrale de Bouchehr illustre la poursuite du programme nucléaire pacifique de l'Iran. C'est un symbole de la résistance de la nation iranienne et de sa détermination à atteindre ses objectifs", a-t-il affirmé.

    Samedi, les Etats-Unis ont estimé que le démarrage de cette centrale ne représentait pas de risque de prolifération, soulignant que l'installation était à usage civil et que son fonctionnement était supervisé par l'AIEA, avec l'aide de la Russie.

    Pour le département d'Etat américain, l'aide apportée par la Russie "démontre que l'Iran n'a pas besoin d'avoir ses propres capacités d'enrichissement si ses intentions sont pacifiques".

    Le lancement de Bouchehr intervient alors que l'Iran est sous le coup de sanctions internationales après plusieurs condamnations de son programme nucléaire par le Conseil de sécurité de l'ONU qui soupçonne Téhéran, malgré ses dénégations, de chercher à se doter de l'arme atomique.

    La Russie a obtenu de l'ONU que Bouchehr échappe à l'embargo international contre tout transfert d'équipements ou technologies nucléaires vers l'Iran, en s'engageant notamment à fournir pendant dix ans le combustible nécessaire à son fonctionnement et à le récupérer après usage pour réduire les risques de prolifération. La centrale va par ailleurs demeurer plusieurs années sous le contrôle conjoint de techniciens russes et iraniens.

    M. Kirienko a affirmé samedi "le droit à l'énergie nucléaire pacifique" de l'Iran. Il a également relevé le caractère "international" de la centrale, "placée sous le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)" et à l'équipement de laquelle ont participé "plus de dix pays", notamment européens et asiatiques, qu'il n'a pas nommés.

    Le chargement des 163 barres de combustible livré par Moscou dans le coeur du réacteur devrait s'achever vers le 5 septembre. Il faudra ensuite environ deux mois pour que la centrale de 1.000 mégawatts (MW) puisse être raccordée au réseau électrique fin octobre ou début novembre, selon l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA).

    Les besoins futurs de la centrale en combustible ont à nouveau été évoqués vendredi par M. Salehi pour justifier la poursuite de l'enrichissement d'uranium par l'Iran, une activité qui inquiète particulièrement les Occidentaux et dont le Conseil de sécurité de l'ONU réclame en vain la suspension depuis 2006.

    "L'enrichissement (d'uranium) pour produire du combustible pour la centrale de Bouchehr et d'autres installations continuera", a-t-il dit, soulignant que l'accord pour la livraison de combustible russe était prévu pour dix ans alors que la durée de vie de la centrale est de 40 ans. 

  • Australie: incertitudes sur l'issue des élections législatives

    VIDEO  http://www.2424actu.fr/actualite-internationale/australie-incertitude-sur-l-issue-des-elections-legislatives-1279349

    21/08/10

  • VIDEO Journée des "oubliés" des vacances

    http://www.kinderpourlenfance.fr/actions-kinder-vacances.php

    Ouvert depuis le 4 juillet, le Village KINDER accueillera jusqu’au 21 août 2010, 1 000 enfants âgés de 8 à 12 ans en provenance de toutes les fédérations départementales du Secours populaire. Entre nature et découverte du patrimoine, les enfants bénéficieront d’une semaine de vacances émaillée d’un large éventail d’activités et de quelques belles surprises !

    20/08/10

     

     

     

     

     

  • Marseille: une école maternelle vandalisée par des très jeunes de 6-14 ans

    L'école maternelle Ambrosini, sur le boulevard de la Maison-Blanche, dans le quartier du Canet (14e), a été la cible d'une bande d'enfants dans la nuit de mardi à mercredi. Des salles de classes ont été inondées, des robinets ouverts, des vitres brisées, du matériel scolaire détérioré, des ordinateurs dégradés et de la peinture dispersée partout sur le sol et les murs.

     En voyant l'école dans un tel état, les policiers de la Division Nord de la sécurité publique, ont eu du mal à croire que les auteurs des faits étaient âgés... de 6 à 14 ans.

     « Du saccage pour le plaisir de saccager»

    «Je suis allée sur place, c'est une grande tristesse de voir ça: de la peinture par terre, des dessins d'enfants jetés, du savon liquide renversé... Cela m'énerve d'autant plus que la police n'a constaté aucun : c'est du saccage pour le plaisir de saccager», a déclaré Danièle Casanova, adjointe à la mairie en charge de l'.

    «Il faut tout de même relativiser: l'été a été plutôt calme puisque sur les 451 écoles que compte Marseille, seule celle-ci a été vandalisée», a ajouté l'élue. Celle-ci a «mis en alerte les services municipaux pour que l'école soit remise en état d'ici la rentrée, même s'il s'agit essentiellement de nettoyage».

    Selon le journal La Provence, le préjudice pourrait toutefois s'élever à plusieurs milliers d'euros.

     Huit jeunes interpellés

    Selon une source proche de l', huit jeunes du quartier ont été interpellés. La Provence précise qu'ils ont été longuement entendus hier par les policiers. Les plus âgés, qui ont dix et onze ans, seront convoqués en septembre par un officier de police judiciaire. Les parents, s'ils sont solvables, pourraient être obligés de rembourser les dégâts.

    La directrice de l'établissement, venue constater les dégâts, se serait même blessée en glissant sur les litres de savon liquide dispersé sur le sol, rapporte encore La Provence.

    «A Marseille, le phénomène est récurrent à chaque rentrée, quand les enseignants ou le personnel de surveillance visitent les classes, constate le représentant d'un syndicat de police. Des enfants livrés à eux-même dans des zones sensibles viennent saccager le lieu qu'ils connaissent le mieux, leur école».

    Le Parisien - 20/08/10

    Ce sont des enfants surdoués!

  • Vente de navires "Mistral" à la Russie: Sarkozy avait parlé trop vite...

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    (Cliquez sur la photo)

    En visite, en juillet dernier, aux chantiers navals STX, à Saint-Nazaire (Loire-atlantique), Nicolas Sarkozy annonçait la construction prochaine de deux navires de guerre, de classe Mistral, destinés à la Russie.  Une bonne nouvelle pour les plus de 2000 salariés des ex-Chantiers de l'Atlantique, touchés par le technique depuis un an.

     

    Vendredi, un fâcheux revirement de situation est intervenu. La Russie a annoncé qu'elle lançait en fait un appel d'offres international pour deux navires de guerre de cette classe. Cette décision met ainsi fin aux négociations exclusives avec la .

    Un moyen de faire pression sur Paris

    Paris négociait avec Moscou depuis 2009 pour un marché pouvant porter au total sur quatre bâtiments, dont la Russie voudrait construire plusieurs exemplaires dans ses propres chantiers. Les deux gouvernements avaient annoncé en mars des négociations exclusives pour l'achat de ce puissant navire de guerre polyvalent, pouvant transporter des hélicoptères comme des chars d'assaut ou accueillir un état-major embarqué.

    Vendredi, le ministre russe de la Défense, Anatoli Serdioukov, a souligné que le constructeur français du Mistral pourrait participer à l'appel d'offres, dont les résultats seront rendus publics à la fin de l'année. Après l'annonce de cette décision, la présidence française a indiqué qu'elle restait «confiante» sur l'issue des discussions. L'Elysée avait déjà assuré jeudi ne voir «aucune raison de s'inquiéter» et affirmé que les négociations se poursuivaient «normalement, dans un excellent contexte».

    Aux yeux de certains observateurs, la décision de Moscou est surtout un moyen de faire pression sur Paris sur les conditions du contrat. Le commandant en chef de la marine russe, l'amiral Vladimir Vissotski, avait souligné en juillet que Moscou exigeait un transfert de technologie, faute de quoi le marché n'aboutirait pas.

    Une concurrence sérieuse des chantiers navals coréens

    Parmi les concurrents les plus sérieux face au Mistral, Le Dokdo, bâtiment de projection et de commandement sud-coréen de Daewoo Shipbuilding Engineering & Marine (DSEM). Engagée dans la construction navale depuis les années 1970, la Corée du sud a, depuis longtemps, établi sa réputation de qualité et de maîtrise des technologies complexes dans ce domaine.

    De plus, depuis plusieurs semaines, le Sud-Coréen a également proposé à la holding russe des chantiers navals OSK de construire en coopération un chantier géant spécialisé dans les navires de gros tonnages. Une offre intéressante  pour la Russie, qui aimerait restaurer la puissance de ses chantiers navals. OSK a cependant aussi proposé à la France de fonder une coentreprise pour produire le Mistral le cas échéant.

    Le lobby industriel russe fait barrage

    La décision de la Russie est une mauvaise nouvelle de plus pour l'industrie française de l'armement, qui peine à placer à l'étranger ses plus belles réalisations. Tandis que le groupe EADS peine à imposer son avion-ravitailleur aux Etats-Unis, l'avion de chasse Rafale de Dassault n'a ainsi jamais été vendu à l'étranger. «Personne n'a besoin de ce type d'avions, même pas les Français», confie un analyste sous couvert d'anonymat, ajoutant que de simples missiles peuvent très bien remplir les mêmes missions pour bien moins cher.

    «Le problème des Mistral semble être davantage russo-russe que français : l'état major les achèterait bien, mais le lobby industriel veut les fabriquer», observe Jean-Pierre Maulny, directeur-adjoint de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Que ce soit en Russie ou aux Etats-Unis, «il est toujours délicat d'exporter dans des pays qui ont leur propre industrie de défense», acquiesce Zafar Khan, analyste à la Société Générale.

    Avec presque 8 milliards d'euros de ventes à l'étranger l'an dernier, la France est le quatrième exportateur mondial, derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Russie. Environ 100.000 emplois (directs et indirects) dépendent de ces exportations, selon le ministère de la Défense.

    Le Parisien - 20/08/10