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Blog - Page 1703

  • Le juge van Ruymbeke passé sur le gril

    Le juge Renaud van Ruymbeke, poursuivi devant le Conseil de la magistrature pour sa gestion de l'affaire Clearstream, a été mis sur le gril, mardi devant le tribunal correctionnel de Paris, où il n'intervenait pourtant qu'en tant que témoin.

     
    "Je suis totalement étranger à l'affaire Clearstream", a martelé quatre heures durant le magistrat, fines lunettes et cravate bleu ciel.

    "A l'époque, j'étais dans le brouillard. C'est facile de refaire l'histoire des années après. Je travaillais sur l'affaire des frégates, le reste je n'avais pas à m'y intéresser. Je n'en étais pas saisi", a encore témoigné ce moustachu de 57 ans devenu une figure emblématique de la justice financière en instruisant notamment l'affaire des frégates de Taïwan, où il s'est heurté à de nombreuses reprises au secret-défense.

    C'est dans le cadre de cette affaire qu'il a été contacté par Jean-Louis Gergorin en avril 2004, par l'intermédiaire de l'avocat Thibault de Montbrial.

    Alors vice-président d'EADS et aujourd'hui co-prévenu au procès Clearstream, Gergorin se dit menacé de mort : il a des révélations à faire sur l'existence d'un réseau de corruption, étayées, selon lui, par des listings bancaires issus de la chambre de compensation Clearstream, sur lesquels figurent des noms de personnalités qui y détiendraient des comptes occultes.

    Intrigué, le magistrat rencontre alors à deux reprises au domicile de l'avocat, Jean-Louis Gergorin, un homme "très brillant, convaincu et convaincant", qui lui semble "de bonne foi".

    Problème, le responsable d'EADS refuse de témoigner sous X, craignant pour sa sécurité. "J'étais bloqué", témoigne le magistrat. "C'est vrai qu'à un moment donné, M. Gergorin me dit: "comment est-ce qu'on fait ?" Je lui réponds: "Ca ne me concerne pas, vous voyez avec votre avocat". Je prends à part Me Montbrial : "vous faites ce que vous voulez, ce n'est pas mon problème".

    Quelques jours plus tard, le 3 mai, il reçoit un premier courrier anonyme. L'affaire de dénonciation calomnieuse est lancée.

    Trois courriers suivront : l'un, le 14 juin, concerne des "centaines de noms qui n'ont rien à voir avec les frégates", dont celui de Nicolas Sarkozy. Le juge les verse au dossier des frégates, les rendant ainsi accessibles à "Thales et à ses avocats".

    Or à l'époque, Me Thierry Herzog, aujourd'hui avocat de Nicolas Sarkozy, est conseil de Thales. A ce titre, certains avocats des prévenus ont suggéré mardi, à demi-mots et sans jamais citer son nom, qu'il en avait profité pour avertir Nicolas Sarkozy qu'il figurait dans les listings.

    Des insinuations qui ont provoqué une vive querelle parmi les avocats, bagarre soldée par une rapide intervention du bâtonnier élu.

    Autre zone d'ombre abordée mardi : le silence de Philippe Marland, directeur de cabinet du ministre de la Défense, et de Michèle Alliot-Marie.

    Tenus régulièrement informés par le général Rondot de son enquête sur les listings Clearstream, ils n'ont en effet jamais pris la moindre initiative pour stopper la machination.

    M. van Ruymbeke a confirmé mardi que ni M. Marland ni son ministre ne l'avaient jamais appelé pour l'avertir de cette enquête parallèle.

    Ce n'est qu'en 2005 que les résultats des commissions rogatoires internationales lancées par le juge l'ont amené à douter de la véracité des listings. Mais il taira l'identité du "corbeau" Gergorin jusqu'en mai 2006.

    Un silence, ajouté aux rencontres hors procédure avec Gergorin, qui ont entraîné son renvoi devant le CSM.

    "Je n'ai jamais convenu avec Jean-Louis Gergorin de procéder par courriers anonymes", c'est lui qui a choisi d'agir ainsi, s'est défendu mardi M. van Rumbeke, certain d'avoir fait son travail "le plus sérieusement possible".

    AFP. 06.10.09

     

  • Football et homosexualité

    Les dirigeants du Paris Foot Gay ont demandé à leur ligue, la Commission Football loisirs (CFL), de sanctionner un club amateur de Créteil qu'ils accusent d'homophobie après le refus de cette équipe de jouer contre eux, des incriminations rejetées par le Créteil Bébel.

     

    Le Paris Foot Gay, qui dénonce une décision homophobe du club de Créteil, envisage de porter plainte si celui-ci continue "dans ce sens là", a indiqué mardi à l'AFP le président et cofondateur de l'association Paris Foot Gay, Pascal Brethes, confirmant une information de France Bleu Ile-de-France.

    Le PFG devait disputer dimanche un match contre le Créteil Bébel. Mais, la veille, il a reçu un courriel de l'équipe adverse en ces termes : "Désolé, mais par rapport au nom de votre équipe et conformément aux principes de notre équipe, qui est une équipe de musulmans pratiquants, nous ne pouvons jouer contre vous, nos convictions sont de loin plus importantes qu'un simple match de foot, encore une fois excusez-nous de vous avoir prévenu si tard".

    Pour Pascal Brethes, qui souhaite des sanctions, ce message "très choquant" tombe sous le coup des lois interdisant le racisme et l'homophobie.

     Se défendant de toute homophobie et voyant dans la médiatisation de cette affaire un "sacré tremplin" pour le PFG, le dirigeant du Créteil Bébel, Zahir Belgharbi, a de son côté expliqué à l'AFP que pour lui, c'est "le nom" du PFG qui posait problème et pas que l'équipe compte des homosexuels dans ses rangs.

    "Je ne suis pas homophobe, je ne suis pas intégriste, ça ne me dérange pas de jouer avec des gays, mais pas avec un club" portant un tel nom, a déclaré M. Belgharbi.

    "Nous, on a fait des efforts pour rester neutres - on ne s'appelle pas le football club islamique par exemple - pourquoi d'autres" veulent-ils s'afficher "comme les porte-drapeau d'une idéologie", a-t-il poursuivi, ajoutant : "Moi, tout ce que je veux, c'est jouer au football".

    Le Paris Foot Gay n'est "pas un club communautariste, c'est d'abord une association qui lutte contre l'homophobie dans le football", ouverte aux "hétéros et aux homos", a précisé Pascal Brethes. "Nous travaillons avec des clubs professionnels, comme le PSG, pour faire évoluer" les choses.

    Quant à l'équipe elle-même, elle comporte "des noirs, des blancs, des beurs, toutes religions confondues", a-t-il ajouté.

    "Tout ça est navrant à notre époque, mais en même temps, ça va faire réagir", a estimé l'ancien milieu de terrain du PSG Vikash Dhorasoo, parrain du PFG depuis 2006. "Les ligues et les fédérations font semblant de lutter contre les discriminations et le racisme", a ajouté l'ex-international français.

    Selon le président de la CFL, Jacques Stouvenel, une réunion du comité directeur, prévue le 13 octobre, statuera sur les suites à donner à cette affaire, "avertissement ou exclusion".

    "Nous avons huit équipes gay dans le championnat et nous n'avons jamais eu de problème. On joue tous en bonne intelligence", a-t-il ajouté.

    SOS Racisme a manifesté son "indignation". Quant à la Ville de Paris, elle a apporté son soutien au PFG "dans sa lutte contre l'homophobie et pour le dépassement des préjugés".

    AFP. 06.10.09

  • Pédophilie, tourisme sexuel: le FN veut le renvoi de Mitterrand

    Le Front national (FN) a poursuivi  sa campagne contre Frédéric Mitterrand, en exigeant de Nicolas Sarkozy le renvoi de son ministre de la Culture, en raison de ses écrits sur le tourisme sexuel.

    Dans une motion de son bureau politique, le parti de Jean-Marie Le Pen réclame au président de la République, "par respect de la morale et des principes républicains, de prendre ses responsabilités en demandant à son ministre de démissionner".

    A l'origine de cette indignation, le livre "La mauvaise vie", ouvrage à succès publié en 2005 par M. Mitterrand, dans lequel ce dernier raconte des épisodes vécus de tourisme sexuel, ce que le parti qualifie d'"ignobles écrits".

    Selon la vice-présidente du parti, Marine Le Pen, cet ouvrage "pose une tache indélébile sur l'ensemble du gouvernement". "Qu'est-ce qu'on peut dire aux délinquants sexuels quand Frédéric Mitterrand est encore ministre de la Culture ? ", a-t-elle lancé, après avoir lu un large extrait du livre incriminé, lors de l'émission Mots Croisés sur France 2 lundi soir.

    Le Figaro - 06.10.09

  • Le ministère suisse de la Justice contre une libération provisoire de Polanski

    Le ministère suisse de la Justice, opposé à une libération provisoire de Roman Polanski, a recommandé au Tribunal pénal fédéral de Bellinzone (sud) de rejeter le recours du cinéaste détenu en Suisse depuis plus d'une semaine, a annoncé le ministère mardi à l'AFP.

      "Nous avons demandé hier (lundi) au Tribunal pénal fédéral de Bellinzone de rejeter le recours de M. Polanski", a expliqué un porte-parole du ministère, M. Folco Galli.

    "L'argument principal est que nous sommes persuadés qu'il existe un grand danger de fuite" en dehors du territoire suisse, a-t-il ajouté, précisant que le ministère avait décidé quant à lui de ne pas prendre en considération le deuxième recours déposé par les avocats du cinéaste franco-polonais.

    Les avocats de Roman Polanski, arrêté le 26 septembre à son arrivée en Suisse sur mandat d'arrêt américain, avaient déposé le 29 septembre des demandes de mise en liberté en même temps que deux recours auprès du ministère de la Justice et du Tribunal de Bellinzone (sud).

    AFP. 06.10.09

  • Trois prix Nobel de physique

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    (Cliquez sur la photo pour la voir en totalité)

    Le prix Nobel de physique 2009 a été décerné mardi à trois "maîtres de la lumière" anglo-saxons, le pionnier de la fibre optique Charles Kao et le duo George Smith et Willard Boyle qui a révolutionné l'image numérique.

    Charles Kao, Américain et Britannique né en Chine il y a 75 ans, a déterminé il y a plus de 40 ans comment transmettre la lumière sur des grandes distances via la fibre optique, a indiqué le comité Nobel.

    Cette découverte est à la base d'une majeure partie des transmissions téléphoniques et informatiques actuellement réalisées dans le monde à la vitesse de la lumière.

    Willard Boyle, 85 ans, de double nationalité canadienne et américaine et l'Américain George Smith, 79 ans, ont eux été récompensés pour leur mise au point en 1969 du capteur d'image numérique CCD ("dispositif à couplage de charge"), considéré comme l'oeil électronique des appareils photos et vidéo numériques.

    Le capteur "a révolutionné la photographie, la lumière pouvant être capturée électroniquement à la place du film", souligne le comité Nobel.

    Le comité qualifie les trois scientifiques, tous à la retraite, de "maîtres de la lumière", car leurs travaux ont permis "la création de nombreuses innovations pratiques pour la vie de tous les jours et apporté de nouveaux outils pour l'exploration scientifique".

    Willard Boyle a souligné que cette invention du CCD est à l'origine de la mise au point des centaines de millions d'appareils numériques vendus ces dernières années à travers le monde.

    "Je me vois tous les jours quand je me promène, je vois tous ces gens utiliser ces petits appareils photos numériques", a-t-il expliqué dans une communication au comité Nobel juste après l'annonce.

    "Même si ce ne sont pas exactement nos CCD, ils en sont à l'origine, donc nous sommes ceux, je suppose, qui avons été à la source de cette profusion de petits appareils utilisés à travers le monde", a-t-il dit.

    La plupart des appareils photos numériques actuels utilisent un capteur CMOS plus efficace, même si le CCD est toujours utilisé dans la haute technologie.

    Le capteur a également eu des applications médicales, avec la prise de vues d'images de l'intérieur du corps humain et de photographies extrêmement nettes de lieux lointains dans l'espace ou au fond des océans.

    "La part la plus importante de notre invention, qui m'a touché personnellement, c'est lorsque la mission sur Mars est arrivée à la surface de Mars et qu'elle a utilisé un appareil photo comme le nôtre et que nous avons vu la première fois la surface" de la planète rouge, a-t-il expliqué.

    Quant à Charles Kao, ses découvertes "ont ouvert la voie à la technologie de la fibre optique qui est aujourd'hui utilisée dans quasiment toutes les communications téléphoniques et de données", note le comité Nobel.

    Quatre ans après ses calculs, la première fibre optique a été fabriquée en 1970.

    Aujourd'hui, "si nous devions déployer toutes les fibres optiques du globe, nous aurions un seul fil de plus d'un milliard de kilomètres -de quoi faire plus de 25.000 fois le tour de la planète- et cela augmente de milliers de kilomètres chaque heure", souligne le comité Nobel.

    Dans chaque catégorie, le prix Nobel est accompagné d'une récompense de 10 millions de couronnes suédoises (980.000 euros) à partager entre les lauréats.

    AFP. 06.10.09

  • Clearstream: le témoignage du juge van Ruymbeke

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    Le juge Renaud van Ruymbeke le 6 octobre 2009
    (Cliquez sur la photo pour la voir en entier)

    Le juge d'instruction Renaud van Ruymbeke a témoigné mardi au procès Clearstream que Jean-Louis Gergorin lui était "apparu totalement de bonne foi" lorsqu'il l'avait approché et lui avait remis anonymement les faux listings bancaires au printemps 2004.

    "M. Gergorin m'est apparu totalement de bonne foi. Il y a deux éléments objectifs qui confortent sa bonne foi: c'est lui qui a exigé de me rencontrer (avant de transmettre les listings, ndlr), je ne peux pas penser une seconde qu'il se tire une balle dans le pied", affirme le magistrat.

    En transmettant des courriers anonymes avec "des numéros de comptes, il me donne les moyens de vérifier qu'ils sont vrais ou faux", ajoute-t-il.

    Tout commence fin avril 2004 quand un avocat, Me Thibault de Montbrial, vient trouver le juge d'instruction alors empêtré dans une enquête sur des commissions versées en marge de la vente de frégates à Taïwan.

     "Il me dit, voilà, je connais un haut dirigeant d'une des principales sociétés d'armement qui connaît les comptes que vous cherchez dans le dossier des frégates. Ca passe par Clearstream. Ce monsieur veut absolument vous rencontrer", sans apparaître "pour des raisons de confidentialité et surtout de sécurité", raconte le juge van Ruymbeke.

    Intrigué, le magistrat rencontre alors à deux reprises au domicile de l'avocat, Jean-Louis Gergorin, vice-président d'EADS, un homme "très brillant, convaincu manifestement de ce qu'il dit".

    M. Gergorin lui décrit alors un système de comptes occultes utilisés par des oligarques russes pour recevoir des commissions dans l'affaire des frégates.

    "J'ai eu l'impression qu'il était sincère et croyait en ce qu'il disait", juge M. van Rumbeke.

    Problème, le responsable d'EADS refuse de témoigner sous X, craignant pour sa sécurité.

    "J'étais bloqué. C'est vrai qu'à un moment donné, M. Gergorin me dit "comment est-ce qu'on fait?" Je lui réponds "Ca ne me concerne pas, vous voyez avec votre avocat". Je prends à part Me Montbrial: "vous faites ce que vous voulez, ce n'est pas mon problème"".

    Quelques jours plus tard, le 3 mai, il reçoit un premier courrier anonyme. L'affaire de dénonciation calomnieuse est lancée.

    Suit un deuxième courrier le 14 juin qui concerne des "centaines de noms qui n'ont rien à voir avec les frégates".

    "Je le verse au dossier (des frégates, ndlr), tout le monde y a accès", notamment "Thales et ses avocats", glisse-t-il à plusieurs reprises, évoquant sans le nommer Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy au procès Clearstream.

    Ce courrier mentionne les noms de Jean-Pierre Chevènement, Alain Madelin et Dominique Strauss-Kahn, trois hommes politiques qui ont pris contact avec lui.

    "Il y avait un quatrième homme politique que je n'avais pas vu", car il s'agissait des noms "Nagy et Bocsa". "Un enquêteur m'a dit que cela correspondait à l'identité" de Nicolas Sarkozy "ou de son père. Il ne s'est jamais manifesté".

    Nicolas Sarkzoy a expliqué en octobre 2006 avoir été à tort mis en cause "sur la base du mensonge d'un corbeau qui s'était allié avec un juge".

    Le juge van Ruymbeke, qui a martelé mardi être "étranger à l'affaire Clearstream" et estime n'avoir fait que son travail de juge, a été renvoyé devant le Conseil supérieur de la magistrature pour répondre de son attitude dans ce dossier.

    Le CSM se prononcera sur une éventuelle sanction à la fin de la procédure de dénonciation calomnieuse.

    AFP. 06.10.09

     

  • Une jeune femme violée dans le Marseille-Vintimille

    Une étudiante italienne de 23 ans qui avait pris place dimanche matin dans le TER -Vintimille a été victime d'un dans les toilettes du train et un suspect interpellé aux Arcs () a été placé en garde à vue, a-t-on appris lundi de source judiciaire.

    La jeune fille, domiciliée à Riese Pio X , province de Trévise, dans le nord-est de l'Italie, a été violée à plusieurs reprises par un individu qui a pris la fuite, après lui avoir volé son téléphone portable et son argent, selon la même source.

     Entre la gare de Carnoules et Les Arcs (Var), la victime est parvenue à alerter un contrôleur qui n'a pas pu intercepter l'agresseur, ce dernier réussissant à quitter le train en gare des Arcs. Mais il a été rattrapé un peu plus tard.

    C'est grâce à une sacoche qu'il aurait perdu dans sa fuite que les gendarmes ont finalement pu l'interpeller, à la gare où il était venu réclamer l'objet perdu. Le suspect a été placé en garde à vue sur instruction du parquet de Draguignan dans l'attente des investigations en cours.

    Ses photos ont été transmises aux policiers italiens pour être soumise à la victime. La même démarche a été entreprise auprès des personnels en service dimanche dans le train Marseille-Vintimille.

    Le parisien - 05.10.09

     

  • Affaire Clearstream ou affaire Dreyfus bis?

    L'affaire Clearstream, ses acteurs, ses mises en scènes, ses moments de lyrisme. Cette semaine, Patrick Devedjian, ministre de la Relance, a oublié de se taire. Il a comparé Nicolas Sarkozy à Alfred Dreyfus. Il fallait oser…

    "Ça n'a peut-être pas la dimension de l'affaire Dreyfus ni sa connotation, mais dans le mécanisme, c'est exactement la même chose : la falsification d'un bordereau en vue de faire accuser un innocent." (Patrick Devedjian - 1er octobre 2009)

     Le procès de l'affaire Clearstream est une bonne occasion pour les politiques en mal de grandes causes de laisser libre cours à leur grandiloquence. Et depuis quelques jours, certains ne se gênent pas pour effectuer des racourcis très limite… en comparant Clearstream à l'affaire Dreyfus. Quel est le lien entre les deux histoires? On cherche encore. l'affaire Dreyfus se déroulait sur fond d'antisémitisme. Ce qui n'est pas le cas de Cleartream. Et surtout, qui est le Dreyfus de 2009, l'innocent injustement accusé?

    Que Dominique de Villepin, qui est le véritable accusé dans cette affaire, soit comparé à Dreyfus et se mette au « J'accuse » de circonstance, soit.
    Mais Sarkozy franchement… Pourtant, Devedjian craque, et dans le Monde du 1er octobre, il assimile le président au célèbre accusé. Sarko, c'est tout de même celui qui a porté plainte, non ?

    1894. Dreyfus se retrouve mêlé à une sombre affaire de trahison. Il porte plainte contre l'armée française pour diffamation, et il est défendu par le meilleur avocat du coin. L'armée française, à la barre, tente de se défendre. L'enquête prouve que le bordereau mettant Dreyfus en cause était bien un faux, que Dreyfus était accusé à tort. L'armée française est embêtée, tente de réduire sa peine au maximum, les généraux ne veulent pas aller au bagne, mais, en même temps, ils sentent bien que le procès n'est pas gagné. Emile Zola témoigne pour Dreyfus. Il est plutôt convaincant.

    L'armée française est donc condamnée. Avilie, déshonorée, discréditée, la Grande Muette se voit dans l'obligation de se taire pour de bon. Période de confusion, de flou, de chaos. L'armée se trouve réduite aux soldats, les seuls qui n'ont pas pâti de l'affaire. Autogestion. La face de la France en est toute changée.

    Comment ça, c'est n'importe quoi? Ce n'est pas plus absurde que le fait d'assimiler Sarkozy à Dreyfus. Pour une raison toute simple d'ailleurs: on ne réécrit pas l'Histoire.

    Marianne - 02.10.09

  • Diversité: ce sont les mannequins blancs qui marchent...

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    (Cliquez sur la photo pour la voir en entier)

    La diversité de la société ne se reflète pas dans les vitrines des magasins de mode.

    Ils ne font pas la Une des magazines comme les stars des podiums, pourtant les mannequins de vitrine sont eux aussi un atout pour vendre: seul problème, ils ont souvent des traits d'européens blancs et ne reflètent pas la diversité de la société.

    L'entreprise américaine Patina-V, rachetée par Cofrad, le leader français du secteur, fabrique des mannequins noirs "mais il y a peu de retour en Europe", explique ainsi Marc Lacroix, l'un des dirigeants de la société.

    En France, comme en Allemagne et en Autriche, "ça ne marche pas", "c'est le type européen qui marche".

    Il note que "les Anglo-saxons sont plus ouverts que la vieille Europe". Les mannequins noirs et asiatiques sont en effet utilisés "depuis longtemps aux Etats-Unis et nous avons des clients en Grande-Bretagne", dit-il.

    En Asie, les clients préfèrent eux aussi les mannequins européens, estimant qu'"ils ont un pouvoir de séduction plus universel", précise Marc Lacroix.

    "Ne heurter personne"


    Pour Hélène Lafourcade, directrice de l'image et du merchandising aux Galeries Lafayette en charge d'un "parc" de 15.000 mannequins, "en France, il y a toujours ce côté un peu raciste". Beaucoup de magasins préfèrent les visages européens en se disant "comme ça, je ne vais heurter personne".
    Elle-même a dû insister pour utiliser des mannequins aux traits européens, mais aussi noirs et asiatiques, dans un rayon destiné aux jeunes.
    "Le mannequin a un rôle très important, ce n'est pas simplement un objet qu'on pose", souligne-t-elle. "C'est le vendeur statique", ajoute-t-elle, il permet de "multiplier par quatre les ventes d'un produit". "C'est comme un mannequin que vous voyez dans un magazine".
    Nouvel Obs - 04.10.09


  • Rondot en eaux troubles

    PARIS (Reuters) - Le général Philippe Rondot a témoigné à charge lundi contre Dominique de Villepin au procès du complot Clearstream, qui aurait visé Nicolas Sarkozy, mais la défense est parvenue à relativiser sa déposition.

    Ce spécialiste du renseignement qui compte à son palmarès l'arrestation en 1994 d'Ilich Ramirez Sanchez, dit "Carlos", au Soudan, a fait état de plusieurs interventions de l'ex-Premier ministre dans cette affaire qu'il a consignées dans un "carnet de marche".

    Détachant bien ses mots, il a dit penser qu'on s'était servi de lui dans les manoeuvres menées en 2004 avec de faux listings de comptes bancaires de la société luxembourgeoise, confirmant ce qu'atteste ce carnet saisi et versé au dossier.

    Philippe Rondot a déclaré que, contrairement à ce qu'affirmait le prévenu la semaine dernière, il avait été question de Nicolas Sarkozy lors d'une réunion le 9 janvier 2004 sur ces listings, organisée au ministère des Affaires étrangères par Dominique de Villepin, alors locataire des lieux.

    "Le nom de Nicolas Sarkozy a été cité par les uns et par les autres. M. Jean-Louis Gergorin (alors vice-président d'EADS-NDLR) a évoqué un compte couplé sur un certain Bocsa le liant à Nicolas Sarkozy", a-t-il précisé.

    Les noms de Bocsa et Nagy, patronymes hongrois de Nicolas Sarkozy, figuraient parmi des centaines d'autres sur les listes produites déjà fin 2003 par Jean-Louis Gergorin et sur lesquelles Rondot avait commencé à enquêter.

    Villepin a dit ce 9 janvier agir sur instructions du président Jacques Chirac, selon le général, qui dit avoir cherché à voir ce dernier mais sans succès.

    Le militaire s'est senti manipulé. "On me confie une enquête et je vois débarquer Dominique de Villepin, je ne dis pas qu'il s'empare de cette affaire mais au minimum il s'y intéresse et donne des instructions. Donc, on se sert de moi", a-t-il dit.

    "JE N'AI PAS UN QI DE PÉTONCLE !"

    Philippe Rondot a affirmé que Dominique de Villepin l'avait appelé au téléphone en mars 2004 pour qu'il demande la remise en liberté d'Imad Lahoud, auteur présumé des faux listings, alors en garde à vue pour une autre affaire.

    Rondot a par ailleurs confirmé que de Villepin lui avait dit en juillet 2004 à propos de l'affaire: "Si nous apparaissons, le président de la République et moi, nous sautons".

    Enfin, le militaire a expliqué que le ministre lui avait "donné son accord" pour détruire des notes synthétiques sur l'affaire, quand la supercherie a été démontrée.

    Cette déposition est gênante pour Dominique de Villepin, poursuivi pour "complicité de dénonciation calomnieuse" et qui nie la réalité de tous ces épisodes.

    Le général Rondot a rapporté de surcroit que Jean-Louis Gergorin lui avait dit en avril 2004 avoir transmis les listings au juge financier Renaud Van Ruymbeke - l'acte constitutif de la "dénonciation calomnieuse" - sur demande de Dominique de Villepin.

    Selon lui, c'est en juillet 2004 que Dominique de Villepin a reçu un rapport de sa part catégorique sur la falsification, mais il aurait souhaité néanmoins poursuivre l'enquête.

    Philippe Rondot a défendu son rôle dans l'affaire. "Je sais qu'en France, les militaires n'ont pas bonne réputation (...) Tout de même, je n'ai pas un QI de pétoncle !", a-t-il dit.

    La défense de Dominique de Villepin, questionnant le général Rondot, a fait apparaître que selon le témoin, rien ne permettait de dire que l'ex-Premier ministre savait que les listings étaient faux, avant juillet 2004, ce qui exclurait toute dénonciation calomnieuse de sa part.

    Me Gabriel Metzner, avocat de Dominique de Villepin, a lu aussi cette autre note personnelle prise par le général Rondot le 3 mai 2004 : "confirmation de la volonté de Nicolas Sarkozy de pulvériser Dominique de Villepin". C'est Imad Lahoud a qui a dit cela, a expliqué le général Rondot.

    Imad Lahoud disait alors avoir rencontré Nicolas Sarkozy. Sur ses notes, le général a aussi noté au même moment : "contact Madhi (Lahoud-NDLR)-Sarko. Retournement, effet boomerang".

    Le Monde - 05.10.09

     

     

  • Une étoile pour Polanski

    Etoile Polanski à Varsovie.jpg
    Varsovie - 4 octobre 2009
    (Cliquez sur la photo)

    Une étoile dédiée au cinéaste franco-polonais Roman Polanski, détenu en Suisse en vue de son extradition aux Etats-Unis, vient d'être inaugurée dans une "allée des stars" à Varsovie.

    Incrustée dans le sol d'une allée piétonnière en plein centre de la capitale, elle fait partie de douze étoiles honorant depuis dimanche les grands du cinéma mondial, dont Marilyn Monroe, Woody Allen et Penelope Cruz.

    Chaque étoile est frappée d'une petite phrase censée caractériser son héros. Celle de Polanski proclame : "Rien n'est trop choquant pour moi".

    AFP. 05.10.09

  • Le général Rondot n'a pas un QI de pétoncle

    L'ancien conseiller pour le renseignement et les opérations spéciales (Cros), Philippe Rondot, a reconnu lundi s'être fait duper dans l'affaire Clearstream, mais cela ne fait pas de lui un idiot.

      "En France, les militaires ne jouissent pas d'une réputation extraordinaire. Mais quand même, je n'ai pas un QI de pétoncle, j'ai agi comme officier de renseignement", s'est défendu le général Rondot, qui a enquêté sur les listings Clearstream, pour le compte du ministère de la Défense ainsi que pour celui de Dominique de Villepin alors ministre des Affaires étrangères puis de l'Intérieur.

    "Mes méthodes sont peut-être atypiques, mais je ne suis pas un électron libre", a-t-il indiqué, regrettant avoir été "instrumentalisé" tantôt par Dominique de Villepin, tantôt par l'ancien vice-président d'EADS Jean-Louis Gergorin et tantôt par le mathématicien Imad Lahoud.

    "Je suis un officier de renseignement au service de l'Etat. J'ai toujours été persuadé que (cette enquête) avait été commandé(e) par le chef de l'Etat, sinon je ne l'aurais pas fait(e)", a-t-il martelé.

    Parfois accusé d'avoir été trop crédule vis-à-vis d'Imad Lahoud, soupçonné d'être à l'origine des faux listings et qualifié de "mythomane" par de nombreuses parties au dossier, le général a argué que c'était "parfois à partir d'une source fragile et d'un fil ténu qu'on réalise la capture d'un terroriste".

    Une source humaine, c'est "d'abord un homme avec ses contradictions, ses faiblesses, ses points forts". "Dans la chasse aux criminels de guerre, toute source a son importance et même quand une source montre des faiblesses, paraît inconsistante, mon principe est de jamais lâcher une source dans la nature, même si le fil est ténu".

    En janvier 2003, lorsqu'on lui présente Imad Lahoud, un trader franco-libanais ayant travaillé dans la banque londonienne de la famille Ben Laden et "susceptible d'apporter des explications sur le financement des réseaux islamiques", il "ne laisse pas échapper cette opportunité".

    "Il me semble être une bonne approche non pas pour capturer Oussama Ben Laden, mais pour mieux connaître son environnement", a expliqué le retraité.

    Malheureusement, Imad Lahoud s'avérera ne pas être la source qu'elle promettait, mais "un personnage complexe, soucieux d'entrer dans le monde du renseignement, d'y apporter sa contribution et intéressé par l'aisance que procure l'argent".

    AFP. 05.10.09

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    Philippe Rondot le 5 octobre 2009
  • JEUX - Marchand d'oiseaux

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    Un marchand d’oiseaux vend des moineaux par couples pour 2 deniers le couple et un couple de tourterelles avec un couple de colombes pour 3 deniers l’ensemble de ces deux couples. On lui achète 30 oiseaux en tout pour 25 deniers. Combien a-t-on acheté de moineaux, de tourterelles et de colombes ?

    (d’après Léonard de Pise, dit Fibonacci)

  • "Heureux comme Dieu en France": le train de vie de l'Elysée

    Un article de presse paru dans le quotidien Bild Zeitung la semaine dernière. La traduction est en dessous. Le titre est inspiré de la phrase de Goethe qui aimait tellement le style de vie de la noblesse française qu'il avait déclaré : "Glücklich wie Gott im Frankreich" (heureux comme Dieu en France)...

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     8 avions, 61 voitures de fonction, 1000 employés.
     
    Sarkozy vit comme Dieu en France

     


     De A. V. Schönburg
     

    Toute la France est touchée par les mesures de récession. Toute la France ? Une personne ne joue pas le jeu : le Président français Nicolas Sarkozy (54 ans).
    Le budget de la Présidence a toujours été tenu secret en France. Pour la première fois il est révélé sous Nicolas Sarkozy.
     
    - Dans les 300 mètres carrés de l'appartement de fonction des Sarkozy les fleurs doivent être fraîches en permanence : coût 280.000 euros par an

    - Lorsque Nicolas Sarkozy voyage à titre privé, un avion gouvernemental vide l'accompagne en permanence, pour lui permettre de rentrer à Paris en cas d'urgence.

    - Il dispose de 61 voitures de fonction, 2 Airbus et 6 avions Falcon-Jet. Le dernier avion en date (60 millions d'euros) a été baptisé "Carla" du prénom de madame Sarkozy numéro 3

    - Dépenses annuelles pour les boissons (Champagne etc.) : 1 million d'euros

    - Il a presque 1000 employés à son service, deux fois plus que la Reine d'Angleterre. Parmi eux 44 chauffeurs et 87 cuisiniers.

    - Les cuisiniers-chefs peuvent se servir librement dans les caves à vin du Palais de l'Elysée, le repas de midi leur est servi par des laquais.

    - Carla et Nico peuvent commander de la nourriture ou des boissons 24 heures sur 24. La cuisine est en service en permanence.

  • VIDEO L'Histoire enseignée aux petits Chinois

    http://tf1.lci.fr/infos/monde/0,,4828700,00-l-histoire-enseignee-aux-petits-chinois-.html

    Et comment est-elle enseignée aux petits Français?

    Au moins, les écoliers chinois apprennent à aimer leur patrie et en être fiers!

  • Kouchner reçoit un camouflet de Clinton

    Vexant, tout de même...

    Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a déclaré aujourd'hui que la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, à qui il avait écrit avec son homologue polonais pour solliciter la clémence des autorités américaines vis-à-vis du cinéaste Roman Polanski, leur avait répondu que cela regardait la justice américaine.

    Elle nous a répondu que cela "regardait la justice", mais c'est par le Département d'Etat "que la demande d'extradition va passer", a-t-il précisé lors du "Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI".


    "J'ai beaucoup d'admiration pour Roman Polanski", mais la justice est "la même pour tout le monde", a-t-il souligné.

    Le Figaro - 04.10.09

  • Le cardinal Ricard salue bien bas Sarközy

    Le cardinal Jean-Pierre Ricard, vice-président du Conseil des conférences épiscopales européennes (CCEE) affirme, dans un entretien publié demain dans "La Croix", que Nicolas Sarkozy avait "développé une approche positive de la laïcité" lors d'une rencontre vendredi avec une délégation du CCEE à l'Elysée.

    "Nicolas Sarkozy a souhaité partager ses convictions, non pas à titre personnel, mais comme président de la République, à savoir que les religions ont leur place dans le débat public, qu'elles peuvent contribuer à une société plus fraternelle", explique Jean-Pierre Ricard. "Il a notamment eu cette expression intéressante: la République n'a pas comme mission de donner un sens à la vie; là, en revanche, réside le rôle des religions."

    Pour l'archevêque de Bordeaux, si Nicolas Sarkozy "n'a pas prononcé l'expression de laïcité positive, il a développé une approche positive de la laïcité". "C'était important par rapport à nos collègues évêques de l'Europe, qui parfois voient la laïcité à la française comme un combat violent entre deux camps. Après cette visite, ils en auront une vision plus juste", souligne-t-il.

    Le Figaro - 04.10.09

    La République n'a pas non plus pour mission de détruire la religion catholique au profit de deux autres religions...

  • Le Hamas marque un point - Israël libère vingt Palestiniennes contre la vidéo Shalit

    Palestiniennes libérées 2 oct 09 Bethléem.jpg
    Des Palestieniennes libérées par Israël arrivent à Bethléem le 2 octobre 2009
    (Cliquez sur la photo pour la voir en entier)

    Le Hamas a marqué un point précieux face à Israël et à ses rivaux de l'Autorité palestinienne en obtenant la libération de 20 prisonnières palestiniennes en échange d'une vidéo récente du soldat israélien Gilad Shalit, qu'il détient depuis juin 2006, selon des analystes.

    Depuis la capture du jeune tankiste à la lisière de la bande de Gaza, en juin 2006, c'est un des rares succès dont peut se prévaloir le mouvement islamiste qui a évincé l'Autorité palestinienne de ce territoire en juin 2007.

    Certes, le Hamas n'a pas réussi à desserrer le blocus israélien imposé après ce coup de force, ni à opposer une résistance sérieuse aux offensives militaires israéliennes, ni à acquérir une légitimité internationale, restant considéré comme "organisation terroriste" par les Etats Unis et l'UE.

    Mais il peut se targuer d'avoir permis à des Palestiniennes de recouvrer la liberté sans la moindre contrepartie politique.

    "Aux yeux de l'opinion publique palestinienne, c'est un grand succès qui démontre que la résistance à Israël paie en fin de compte", estime le professeur Naji Sharrab de l'université Al-Azhar de Gaza.

    "C'est aussi un message du Hamas pour l'Europe. Il espère ainsi obtenir une forme de reconnaissance", relève l'analyste, notant que les chancelleries européennes sont amenées à développer des contacts discrets avec le Hamas comme l'autorité de fait à Gaza.

    C'est d'ailleurs un médiateur allemand qui a négocié cet accord sans précédent entre Israël et le Hamas depuis l'enlèvement de Shalit.

    Il est vrai que, dans le passé, Israël a relâché des prisonniers en gage de bonne volonté envers l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, son partenaire dans les négociations de paix.

    "Mais cette fois, il en va tout autrement. Israël relâche des prisonniers sous la pression", relève un autre professeur de l'université Al-Ahzar, Mukhaimer Abou Saada.

    Une bonne affaire pour le Hamas, dont la popularité était selon lui "en baisse depuis la guerre à Gaza" de décembre 2008-janvier 2009 à cause des pertes civiles, de la misère et des destructions massives infligées par l'armée israélienne.

    "La libération des prisonnières est très importante pour le Hamas, c'est un premier pas, et il enregistrera une victoire majeure le jour où l'accord sur un échange global de prisonniers sera conclu", estime le professeur de relations internationales Samir Awad, de l'université de Birzeit (Cisjordanie).

    En échange de Gilad Shalit, le Hamas compte obtenir la libération de plusieurs centaines de détenus que, jusqu'ici, Israël refuse d'élargir.

    "Israël a vainement tenté de libérer son otage par la force et n'a plus d'autre alternative que de négocier", estime le politologue.

    Même si, publiquement, les responsables israéliens soulignent que l'échange de prisonnières n'augure en rien d'un accord sur la libération prochaine du soldat.

    "C'est un jour de victoire pour la résistance palestinienne", s'est félicité le chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, lors d'un meeting à Gaza.

    De Damas, le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal a lancé une mise en garde au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu: "La Résistance qui a pu emprisonner Shalit, le garder et le bien traiter, est capable de prendre en otages (d'autres soldats) jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de prisonniers (palestiniens) dans les geôles de l'ennemi".

    AFP. 04.10.09