L'armée israélienne, accusée d'avoir recours à des obus au phosphore dans des zones civiles au cours de son offensive dans la bande de Gaza, a assuré lundi "respecter le droit international".
De son côté, le porte-parole du Premier ministre Ehud Olmert, Mark Regev, a déclaré à l'AFP que "ces munitions utilisées par Israël sont similaires à celles utilisées par toutes les démocraties occidentales y compris les états membres de l'OTAN".
Un médecin palestinien, le Dr Youssef Abou Rich, a affirmé dimanche que l'armée utilisait à Gaza des bombes au phosphore blanc, des munitions controversées.
L'ONG Human Rights Watch a également dénoncé l'utilisation d'obus au phosphore par l'armée israélienne.
L'ONG "considère que l'usage du phosphore blanc dans les zones fortement peuplées de Gaza viole l'obligation faite par le droit international humanitaire de prendre toutes les précautions possibles pour éviter de blesser ou tuer des civils", ajoute l'organisation.
Pendant la guerre du Liban en 2006, l'armée israélienne accusée d'utiliser des bombes à fragmentation, dont l'usage est lui aussi interdit dans des zones habitées par des populations civiles, avait assuré que ces armes étaient utilisées "conformément aux normes internationales".
Le phosphore blanc est un agent toxique et l'exposition à ce produit peut se révéler fatale. Il peut provoquer des brûlures de la peau et endommager le foie, le coeur ou les reins.
Son utilisation n'est interdite par aucun traité international. Cependant le protocole III de la Convention de 1980 sur les armes conventionnelles interdit son usage contre les populations civiles ou contre des forces militaires stationnées au milieu de populations civiles.