Quelques dizaines de maisons ont brûlé mercredi dans le quartier des Trois-Ponts à l'est de Marseille dans l'incendie qui a détruit 1.200 hectares, sans faire de victime, selon une dernière évaluation réalisée vers 23H15, a-t-on appris mercredi soir auprès des marins-pompiers.
"Mille deux cents hectares ont brûlé. Nous sommes dans une mission défensive pour l'instant", a-t-il poursuivi en évoquant "des problèmes liés au relief du terrain" et "des difficultés en termes d'accès à de points d'eau".
Sur le théâtre du feu, le vent tourbillonnant et changeant souvent de direction restait menaçant.
Selon les marins-pompiers, un pompier et quatre policiers ont inhalé des fumées et sont traités près du PC des pompiers de La Valentine.
Selon le directeur de la sécurité publique, Pascal Lalle, 135 policiers et CRS sont sur place dans ces quartiers pour surveiller les habitations, éviter les pillages et garantir l'accès aux pompiers.
Des tensions y étaient perceptibles entre forces de l'ordre et riverains, certains voulant revenir dans leurs maisons alors que les forces de l'ordre les en empêchaient, a constaté un journaliste de l'AFP.
La solidarité entre habitants du quartier s'organisait pour héberger ceux qui avaient évacué leurs maison et trois établissements scolaires ainsi que deux gymnases ont été ouverts pour les accueillir.
Pour Guy Teissier, député UMP des quartiers sud de Marseille, "c'est une catastrophe humaine, une catastrophe écologique. Ce sont des centaines d'hectares qui viennent de partir en fumée. Nous sommes dans une consternation absolue".
A propos de l'origine du feu qui a pris dans le camp militaire de Carpiagne situé au-dessus des calanques à la suite de tirs de militaires, selon les gendarmes, le député des Bouches-du-Rhône a poursuivi: "Je veux qu'il y ait une enquête administrative au sein des armées et deuxièmement une enquête de police judiciaire et je m'y emploierai dès demain".
AFP. 23 juillet 2009 -00h23