Cette messe, coïncidant aussi avec la date de la mort de José Antonio Primo de Rivera (20 novembre 1936), le fondateur de la phalange espagnole (extrême-droite) et mentor idéologique de Franco à côté duquel il repose, donnait lieu chaque année à un rassemblement de "nostalgiques" du franquisme.
Ces rassemblements sont toutefois interdits depuis l'entrée en vigueur fin 2007 de la loi de réhabilitation des victimes du franquisme, dite de "Mémoire historique", votée en 2007 à l'initiative du gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero, et qui prévoit de "dépolitiser" ce lieu.
Dans un article publié lundi par le quotidien conservateur et catholique ABC, Anselmo Alvarez, le responsable de l'abbaye bénédictine voisine du mausolée où reposent sous une immense crypte les restes de 40.000 à 60.000 victimes de la guerre civile (1936-39) explique longuement sa décision.
Une messe de funérailles en mémoire de toutes les victimes de la guerre civile, de portée "exclusivement religieuse et ouverte à tous", sera désormais célébrée chaque 3 novembre et non plus le 20 novembre.
Ce changement de date vise à "contribuer à préserver la signification" de cet office religieux, souligne l'abbé.
La mémoire liturgique correspondant aux anniversaires de la mort de Franco et de Primo de Rivera, continuera d'être célébrée le 20 novembre, mais lors de la messe quotidienne ordinaire des moines bénédictins de l'abbaye.
Les associations de victimes républicaines du franquisme ont réclamé en vain que la dépouille de Franco soit déplacée vers un cimetière privé et que la Valle de los Caidos abrite à l'avenir un centre de mémoire historique sur la guerre civile.