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  • Deux "racailles" interpellés après le lynchage de Grenoble

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    Deux hommes majeurs ont été interpellés et placés en garde à vue lundi matin après le véritable lynchage d’un jeune géographe de 23 ans à Grenoble.

    Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, veut profiter de cet abject fait divers, qui n’est que la conséquence politique de son action et de celle du gouvernement d’incapables auquel il appartient, pour se rendre dans l’après-midi à Grenoble, où il rendra visite à la victime sur son lit d’hôpital, pour « se refaire une santé » en récupérant cet odieux fait divers.   Et après ? Après.. rien ! Il ne se passera rien ! Comme d’habitude. Comme toujours. 

     Tant que nous aurons dans ce pays des « CPF » ( parce que bien sûr ce sont des Chances Pour la France)  qui se comportent en conquérants et qui se moquent des Lois de notre pays cela continuera. Oui, mais maintenant ça suffit ! Il y en a marre de risquer sa vie parce que l’on refuse une cigarette à une bande de salopards, bien connus des services de police comme le sont les agresseurs de ce jeune Français.  Il est temps de mettre en place une véritable politique de lutte contre l’insécurité telle que proposée par le Front National depuis de nombreuses années. Sinon ? Sinon il se pourrait bien que le peuple, excédé,  fasse le travail à la place du gouvernement.

    Et là ce sera chaud. Très chaud…

    NPI - 12 avril 2010

  • Succès des patriotes hongrois

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    Le Front National se félicite du succès remporté aux élections législatives hongroises par ses amis du Mouvement Jobbik, qui ont obtenu près de 17 % des suffrages.

    Ce succès survient après la spectaculaire remontée du Front National aux récentes élections régionales françaises. Il précède sans doute d’autres percées aux prochaines élections du British National Party en Angleterre et du FPö en Autriche.

    Partout en Europe, et ailleurs, s’affirment ainsi des mouvements politiques de défense des identités et de résistance aux ravages du mondialisme. Ces mouvements progressent. Ils affrontent les mêmes ennemis, les mêmes manœuvres, les mêmes procédés. Ils sont de plus en plus crédibles.

    Le Mouvement Jobbik est, avec le Front National, membre de l’Alliance Européenne des Mouvements Nationaux, récemment constituée, et à laquelle il prend une part très active.

    Bruno Gollnisch,

    Vice-président exécutif du Front National chargé des relations internationales.

    NPI - 12 avril 2010

  • Grenoble: un jeune homme, "lynché gratuitement", dans un état critique

    VIDEO  http://www.wat.tv/video/frappe-pour-avoir-refuse-cigarette-2fd13_1nj27_.html

    Un jeune homme de 23 ans a été "lynché gratuitement" vendredi soir dans le centre-ville de Grenoble par un groupe d'une quinzaine de jeunes en fuite et transporté dans un état critique à l'hôpital de Grenoble, a-t-on appris dimanche de source policière.

    La victime, qui revenait d'une soirée avec trois amis, a été très violemment frappée à coups de pieds au visage, avant de recevoir deux coups de couteau au bras et dans le dos, a-t-on précisé de même source, confirmant une information parue dans le quotidien régional Le Dauphiné libéré.

    Le jeune homme, dont l'un des poumons a été perforé et qui est géographe de profession, se trouvait dans un état stable dimanche mais "les médecins sont réservés quant à de possibles séquelles neurologique", a rapporté la police.

    Agés d'une vingtaine d'années, les agresseurs, qui venaient d'être expulsés du tramway dans lequel la victime et ses amis avaient pris place, ont alors attaqué verbalement puis physiquement ces derniers, arrivés à leur destination et qui tentaient de les ignorer, a-t-on ajouté de même source.

    L'un des agresseurs a demandé une cigarette à la compagne de la victime qui venait de fumer la dernière de son paquet.

    Le groupe d'amis, qui a du coup poursuivi son chemin, a alors subi un assaut d'insultes avant que le compagnon de la jeune fille ne soit frappé "très violemment", selon la police.

    Montés dans le tramway à une station située dans les quartiers sensibles de Grenoble, les agresseurs, au nombre de quinze environ, ont pris la fuite après leur agression.

    Ces jeunes étaient toujours activement recherchés dimanche.

    Une enquête de flagrance conduite par la Sûreté départementale de l'Isère a été ouverte, a-t-on précisé de même source.

    Le Point - 11 avril 2010

  • Hongrie: écrasante victoire de la droite au 1er tour des législatives

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    Des Hongrois en habit traditionnel votent à Veresegyhaz près de Budapest le 11 avril 2010  

    (Cliquez sur les photos)

    Le parti d'opposition de droite Fidesz a remporté une écrasante victoire dès le premier tour des élections législatives dimanche en Hongrie, tandis que l'extrême droite a réussi une percée et fait son entrée au Parlement, selon les résultats publiés par le Bureau national électoral (OVI).

    Sur la base de 99% des bulletins de vote dépouillés, le Fidesz totalise 52,77% des suffrages et est déjà assuré d'avoir au moins 206 sièges sur les 386 du parlement monocaméral. Le premier tour de scrutin a permis de répartir un total de 265 sièges entre les quatre partis représentés.

    Il faudra cependant attendre le deuxième tour le 25 avril pour savoir si le Fidesz disposera de la majorité des deux tiers dans la nouvelle assemblée, ce qui lui permettrait de réviser la Constitution.

    Son charismatique dirigeant, l'ex-Premier ministre Viktor Orban, âgé de 46 ans, aura ainsi réussi à prendre sa revanche sur les socialistes et mettre un terme à son purgatoire de huit années dans l'opposition.

    L'extrême droite hongroise du parti Jobbik, créé en 2003, a, elle, réussi une percée à 16,71% pour son entrée au parlement national. Le Jobbik connu pour ses prises de position racistes, antisémites et contre les Roms, améliore donc son score des élections européennes en juin 2009 (près de 15%).

    Grand perdant, le Parti socialiste MSZP se maintient toutefois à la deuxième place avec 19,29% des voix, une chute spectaculaire par rapport à ses 43,21% de 2006.

    Contrairement aux sondages, le dernier arrivé dans l'arène politique, le petit parti de la gauche écologiste LMP a réussi à franchir la barre des 5% des suffrages nécessaires pour être représenté au parlement. Avec une campagne axée sur le mot d'ordre "la politique peut être différente", il a obtenu un succès d'estime de 7,42% des suffrages.

    Viktor Orban, futur nouveau chef du gouvernement hongrois et ancien artisan de la transformation du régime post-communiste, avait été, à 35 ans, le plus jeune Premier ministre conservateur d'Europe, de 1998 à 2002.

    Il a fait une campagne sur des idées très générales promettant dimanche matin encore "de sortir le pays du désespoir" lorsqu'il a glissé son bulletin dans l'urne.

    Dans ses discours électoraux devant des dizaines de milliers de fidèles, alors qu'il a évité tout débat avec ses adversaires, il a affirmé qu'il allait créer un million d'emplois en dix ans dans ce pays d'à peine 10 millions d'habitants et frappé d'un taux de chômage de plus de 11%.

    Les électeurs hongrois ont été moins nombreux à se rendre aux urnes dimanche pour ce premier tour avec un taux de participation de 64,29% contre 67,83% au premier tour des législatives de 2006. Ce scrutin s'était alors soldé par une défaite de justesse du Fidesz à 42,03% contre 43,21% aux socialistes.

    Ces derniers, reconduits après leur victoire en 2002, avaient formé une coalition avec les libéraux, qui a éclaté en avril 2009 avec la démission des ministres libéraux. Depuis, le pays est dirigé par un gouvernement socialiste minoritaire conduit par un Premier ministre technocrate et sans parti, Gordon Bajnai.

    Très affectée par la crise financière, la Hongrie avait été sauvée in extremis de la faillite en octobre 2008 par un prêt de 20 milliards d'euros du Fonds monétaire international (FMI), de la Banque mondiale et de l'Union européenne.

    Dix-huit mois plus tard, le pays compte parmi ceux dont les finances ont été les mieux assainies grâce à une politique drastique d'économies budgétaires, imposée par le FMI et l'UE.

    L'un des principaux enjeux de l'après-législatives est de savoir quelle politique économique et sociale Viktor Orban mettra-t-il en oeuvre, alors qu'il a beaucoup promis.

    Le Point - 11 avril 2010

     

     

     

     

  • Ostentation du Saint Suaire de Turin

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    Photos et livres: http://www.linceul-turin.com/photos-intro/photos-intro.html

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    Le Saint Suaire présenté au public par l'archevêque de Turin (Cliquez sur la photo)

    Le Saint Suaire de Turin, un linceul qui aurait enveloppé le corps du Christ au moment de sa mise au tombeau, est exceptionnellement présenté au public à partir de samedi dans la cathédrale de la capitale du Piémont, et ce pour la première fois depuis dix ans.

    Plus de deux millions de visiteurs sont attendus jusqu'au 23 mai à la chapelle royale de la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin.

    Le Vatican ne s'est jamais officiellement prononcé sur son authenticité, mais Benoît XVI, comme son prédécesseur, en sont persuadés.

    Ouest-France - 10 avril 2010

  • Immigration: 91 Roms musulmans de Bosnie en attente de solutions de logement

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    Sur le parvis de l'église Saint-Louis à Toulon le 10 avril (Cliquez sur la photo)

    TOULON — Au total 91 réfugiés bosniaques dont une cinquantaine d'enfants étaient installés samedi sur le parvis de l'église St-Louis de Toulon en attente de solutions d'hébergement, a-t-on appris de sources concordantes.

    Ces réfugiés, des tziganes musulmans originaires de Modrica, dans le croissant serbe de Bosnie, sont arrivés à Toulon entre début janvier et mi-mars, a indiqué à l'AFP Virginie Morizet, responsable départementale de l'association France Terre d'asile.

    Après avoir été hébergées dans le cadre du dispositif d'accueil d'urgence, ces familles se sont retrouvées à la rue le 1er avril, date de la fin de la trêve hivernale, a-t-elle expliqué.

    Ils ont alors passé une nuit sur le parking de la préfecture de Toulon et ont ensuite été pris en charge par une coordination humanitaire composée du diocèse et d'associations tels que le secours catholique, France Terre d'asile, Sichem et le Samu social.

    "Nous nous trouvons c'est vrai dans une situation de crise", a indiqué à l'AFP Caroline Gadou, sous-préfète chargée de la cohésion sociale.

    "Ils ont été hébergés cette semaine sous un chapiteau dans le domaine de La Castille (entre Toulon et Hyères: NDLR) qui appartient au diocèse et depuis hier il a fallu trouver d'autres solutions, c'est le système D avec le réseau de bénévoles", a indiqué Gilles Rebeche, diacre délégué du diocèse de Toulon, chargé de la solidarité.

    "On a demandé un fort de la Marine et la Marine est prête à planter des tentes si on trouve des terrains", a-t-il ajouté.

    "A partir de la semaine prochaine, l'Etat va s'acquitter de son obligation d'héberger les personnes qui ont effectivement demandé l'asile et les associations sont en recherche d'autres solutions plus structurées pour les autres familles", a indiqué Mme Gadou, précisant que 29 des 91 réfugiés avaient déposé une demande d'asile.

    Reconnaissant des "capacités d'hébergement d'urgence totalement insuffisantes par rapport au nombre de personnes et au fait que ce soit des familles avec de très jeunes enfants", elle a précisé que plusieurs lieux comme "des salles paroissiales ou des chambres d'hôtels" avaient été trouvés pour le week-end.

    "Ce sont des solutions relativement précaires parce qu'on s'est retrouvé dans l'urgence", a-t-elle dit.

    "On demande aux autorités au moins un lieu transitoire, il y a des possibilités mais il faut convaincre les collectivités", a déclaré à l'AFP Jean-Yves Simon, président régional du secours catholique.

    Une solution a été trouvée pour 26 d'entre eux -parmi les plus fragiles- qui vont être hébergés en hôtel jusqu'à mardi avant de s'installer à Solliès-Pont (Var), à une quinzaine de kilomètres de Toulon, dans la cour d'un centre d'hébergement sur laquelle des tentes de l'armée doivent être installées, a précisé Gilles Rebeche.

    "On a choisi ces 26 personnes en fonction de priorités médicales", a dit Mme Morizet citant notamment la présence d'"un couple avec sept enfants, d'une femme enceinte, d'un monsieur avec des éclats de mine antipersonnel et d'une mère avec son nourrisson".

    AFP - 10 avril 2010

     
  • Enquête sur le crash: les experts russes et polonais coopérent

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    Vladimir Poutine sur les lieux de la catastrophe
     (Cliquez sur les photos)

    D'une tragédie nationale va peut-être naître une collaboration nouvelle entre deux pays que l'Histoire a souvent opposés. Des experts russes et polonais ont en effet commencé à étudier ensemble les précieuses boîtes noires de l' du polonais , qui s'est écrasé en Russie samedi.

    Les 96 occupants sont mort dans l'accident, plongeant la Pologne en pleine crise du fait de la disparition de ses hauts responsables.

    Les Russes mettent en cause les pilotes polonais

    Vladimir Poutine, le premier ministre russe, a demandé que les causes de l'accident soient éclaircies «au plus vite». Des experts russes et polonais ont commencé, dimanche matin, à étudier ensemble les boîtes noires de l'appareil. L'analyse des conversations entre les pilotes de l'avion présidentiel polonais et les aiguilleurs russes permet d'exclure la thèse d'un accident dû à un problème technique, selon le chef du comité d'enquête du Parquet russe.

    Les autorités russes avaient, selon l'agence Interfax, proposé à l'équipage polonais d'atterrir à Minsk ou à Moscou en raison du brouillard, mais le pilote a décliné l'offre et tenté plusieurs fois d'atterrir près de Smolensk. En s'approchant de la piste, «l'avion a accroché des arbres, est tombé et s'est désintégré», a expliqué le gouverneur de la région de Smolensk, Sergueï Antoufiev.

    Samedi, les autorités russes avaient déjà mis en cause les pilotes polonais. Le commandant adjoint de l'état-major de l'armée de l'air russe avait affirmé que les Polonais avaient ignoré les instructions des aiguilleurs russes, ces derniers leur demandant d'aller sur un autre aéroport en raison de mauvaises conditions météorologiques.

    Le corps de l'épouse du Président n'a pas été retrouvé

    Vladimir Poutine était présent dimanche à Smolensk pour rendre un dernier hommage au président polonais. «C'est une tragédie pour nous aussi, nous partageons votre douleur», a-t-il déclaré. Le président russe Dmitri Medvedev a également présenté ses condoléances à la nation polonaise samedi soir dans un message télévisé et a décrété une journée de deuil lundi dans toute la Russie.

    Selon les experts diplomatiques, les dirigeants de Moscou craigne que l'accident ruine leurs eforts de rapprochement avec Varsovie, d'où leur empressement. Fiodor Loukianov, rédacteur en chef de la revue «Russia in World Affairs», souligne que Lech Kaczynski était loin d'être un ami de la Russie et que sa disparition près de Katyn, lieu du massacre d'officiers polonais par la police de Staline, est lourdement symbolique. «Même si l'erreur du pilote est confirmée, il y en aura toujours pour dire que c'est le KGB (services spéciaux russes, aujourd'hui appelés FSB) qui ont tué M. Kaczynski», pronostique-t-il.

    L'avion transportant le corps du président polonais a atterri à l'aéroport militaire de Varsovie dimanche peu après 15 heures locales (14 heures en France). Le corps de Maria Kaczynska, l'épouse du président polonais, n'a pas été identifié et n'a pu être rapatrié.

    Le parisien - 11 avril 2010

  • "KATYN" rediffusé ce soir à la télévision russe

    VIDEO Bande annonce: http://www.dailymotion.com/video/x8sjyg_katyn-bande-annonce-vost-fr_shortfilms

    Alors que l’enquête russo-polonaise se poursuit, que le corps du président polonais est arrivé cet après midi dans sa capitale, la tragédie de Katyn est à nouveau au centre des relations entre les deux pays, et les Polonais sont manifestement surpris par les réactions de sollicitudes qui se manifestent en Russie. Selon Frédéric Zalewski, maître de conférences de science politique à l’Université Paris Ouest Nanterre (source), l’accolade donnée par Vladimir Poutine à son homologue polonais sur le lieu du crash est en effet une image nouvelle des relations entre Varsovie et Moscou. Signe fort : Ce soir, la télévision publique russe Kultura devrait re-diffuser le film « Katyn » de Wajda, ce qui aurait sans doute été impensable sans la catastrophe. Une première diffusion avait eu lieu vendredi 2 avril, juste avant une première commémoration, le 7 avril, en présence de Donald Tusk et Vladimir Poutine, Premiers ministres russe et polonais. Souhaitons que l’ouverture des archives aux chercheurs suive.

    Rappelons que lors de la sortie du film il y a un peu plus d’un an, la presse française, et notamment Le Monde, référence quasi obligatoire de la bien-pensance politico-médiatique, dans son édition du 1er avril, s’était permis de critiquer vertement cette œuvre. Toute honte bue, Jean-Luc Douin jugea que le film renvoyait dos à dos nazis et soviétiques tout en niant la Shoah ! Autant dire que Wajda a commis la faute impardonnable d’avoir  froissé la glorieuse mémoire du communisme soviétique version NKVD en remuant la boue sanglante de la forêt de Katyn (et sans doute effleuré quelques susceptibilités post-cocos des beaux quartiers, lecteurs assidus du Monde), et faire à la place un film sur l’extermination des juifs en Pologne. Aussi,  « Katyn » fut uniquement programmé sur notre sol dans de petites salles de second ordre et boycotté par les majors (UGC/Gaumont)…

    Pour ceux qui se tiennent un minimum au fait des relations géopolitiques en Europe orientale, cette évolution salutaire entre la Russie et la Pologne post-communistes était prévisible. Elle devrait se développer dans les mois et années à venir si tant est que nul ne s’avise à y faire entrave. Pas sûr que cela enchante ceux qui, pour des raisons qui leur sont propres, refusent la paix entre les nations européennes, au seul profit des intérêts mondialistes.

    NPI - 11 avril 2010

  • Jean-Marie Le Pen: "Je pars le coeur tranquille"

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    Dans le bureau de Jean-Marie Le Pen à Nanterrre (Cliquez sur la photo)

    «Non... je ne serai pas candidat en 2012.» Jean-Marie Le Pen a semblé hésiter, a marqué une pause, repris son souffle, puis consenti à un «c'est peu probable», avant de sourire et de lâcher prise. «Non.» Presque malgré lui, le président du Front national met un point final aux espoirs de ses amis. Depuis les élections régionales, en effet, nombreux sont ceux qui le voyaient continuer à ferrailler, porté par son score, le meilleur du FN, au premier tour en Paca, et être tenté - pourquoi pas? - par une dernière campagne présidentielle en forme de baroud d'honneur.

    Le seul élément qui pourrait le faire renoncer à cette décision serait la tenue d'une élection présidentielle anticipée. Il se «réserve, dit-il, l'hypothèse», comme on préserverait un pré carré présidentiel. Parce qu'«une élection anticipée se tenant, par définition, en quelques semaines, aucun autre candidat n'aurait déjà la notoriété suffisante pour l'être».

    «Ce n'est pas le désert derrière moi»

    Jean-Marie Le Pen le redit. Il n'est pas dans ses intentions de briguer une nouvelle présidence du FN à l'issue du congrès de son parti qui devrait se dérouler entre l'automne 2010 et le printemps 2011. Il entend juste rester aux commandes jusqu'à la fin de son mandat. Etonnamment calme, serein, il dit même: «Je pars le cœur tranquille parce que ce n'est pas le désert derrière moi.»

    Et pour cause. Le FN, que l'on donnait pour mort et enterré depuis les législatives de 2007, sort le vent en poupe des élections régionales. Pour la première fois de son histoire, le parti d'extrême droite a vu ses scores progresser de manière significative, «considérable», insiste Marine Le Pen, entre le premier et le second tour. «On a parlé du triomphe des Verts. Ils n'ont fait que 1% de mieux que le FN alors qu'ils avaient un boulevard médiatique devant eux», relève le président du Front national.

    «On mesure encore mal les ressorts du renouveau du FN, ajoute Marine Le Pen. Il n'y a pas d'analyses précises. Les politologues à poils longs, qui la ramènent toujours avant les élections, rarement après, n'ont encore rien dit du retour d'un électorat que l'on n'avait pas vu depuis très longtemps au FN: l'électorat dit bourgeois.» Elle souligne que le meilleur score obtenu par le FN à Paris l'a été dans le XVIe arrondissement. «Ce n'était pas arrivé, de mémoire, depuis1986.» Même phénomène au Touquet, dans le Nord-Pas-de-Calais, «que l'on présente sans cesse comme une terre ouvrière, populaire, alors qu'il ne faut pas se tromper, il y a des communes très à l'aise. Ainsi nous réalisons près de 17% au Touquet, un score bien supérieur à tout ce que nous avions pu réaliser dans le passé».

    Pour la vice-présidente du FN, ces résultats viennent confirmer l'idée qu'«un électorat bourgeois, qui va au-delà de celui qui avait dérivé en 2007 vers Nicolas Sarkozy, est venu s'associer à un électorat populaire. Dans le même ordre d'idées, on observe le retour de ceux qui, dès les années 90, voyant que le FN n'avait plus de députés, s'étaient tournés vers le RPR».

    Autre signe de la vitalité du parti frontiste: sa capacité à faire émerger une nouvelle génération de cadres. La moitié des 118 conseillers régionaux élus le 21 mars dernier l'ont été pour la première fois. Des trentenaires, des quadras... De là à voir l'émergence d'une génération Marine! Jean-Marie Le Pen minimise ces chiffres, soulignant qu'il est celui qui a remis à flot le parti, au point de pouvoir envisager avec une certaine quiétude de se retirer. «Quand la barque est remise à flot, ou le train sur les rails, ou l'avion sur la piste, selon la métaphore choisie, alors, en effet, à ce moment-là -je ne demande pas la perfection totale-, je ne vais pas remettre un trésor, non, mais un mouvement qui ne sera plus dans une grande difficulté financière.»

    «Les adhérents FN doivent prendre en compte les électeurs»

    Pour autant, Jean-Marie Le Pen s'interdit d'évoquer à haute voix sa succession. Entre Marine, sa fille, et son fidèle lieutenant, Bruno Gollnisch, tous deux candidats déclarés à la présidence du FN, il ne veut rien laisser percer de son choix de cœur ou de raison. «C'est aux adhérents de trancher», se contente-t-il de déclarer.

    A 82 ans et après presque quarante ans de présidence du Front national, Le Pen ne craint pas cette période qui s'ouvre. Il en a vu, des congrès, et de plus musclés ! Mais, surtout, il est intimement convaincu que cette succession n'attisera pas de nouvelles rancœurs, parce que «nos candidats sont d'une sagesse politique telle que ce risque-là ne sera pas pris». Marine Le Pen ne dit pas autre chose, considérant que, de toute façon, le mode de scrutin choisi pour le congrès garantit la légitimité du futur candidat du Front national à la présidentielle. «Avant, il y avait des grands électeurs qui étaient élus dans les fédérations; aujourd'hui, les adhérents votent directement. Tous les adhérents. Il y aura très probablement des tristesses ou des amertumes. Mais je crois que, et Bruno et moi, pour avoir vécu dans l'histoire du Front national des divisions, des scissions, nous savons que celles-ci sont à éviter à tout prix. Et chacun doit prendre l'engagement au fond de lui-même, et le dire, que le résultat n'est pas un résultat exclusif. On fait partie de la même famille politique. Nous avons travaillé des années ensemble et ça va continuer. Quel que soit le résultat du congrès, nous avons une volonté de préserver notre mouvement parce qu'il est essentiel à la France.»

    Jean-Marie le Pen se permet d'ajouter: «Grosso modo, quand même, du moins j'ose espérer que l'essentiel programmatique est déjà tracé. Ou bien les candidats y seront fidèles, ou bien ils n'y seront pas. Moi, je suis partisan de continuer dans la ligne qui a été définie par nos différents congrès et sous réserve que le congrès ne la modifie pas dans son essence.» Ce faisant, Jean-Marie Le Pen se révèle dans son nouveau rôle, celui de gardien du temple des idées nationales.

    Il ne fait pas autre chose en écrivant ses Mémoires, auxquels il réserve désormais régulièrement ses matinées. Quand il en parle, son œil s'anime. Sa parole redevient passionnée: «Je commence par l'histoire de mes parents et l'histoire de mes grands-parents, parce que je ne suis pas né comme cela, je n'ai pas franchi la frontière en catimini, je suis né natif d'une famille.»

    Il veut raconter l'histoire, son histoire de France, celle du XXe siècle, qu'il a traversé de bout en bout, ou presque, depuis sa naissance à La Trinité-sur-Mer en 1928, alors capitale européenne de l'ostréiculture, jusqu'à nos jours.

    Il parle de «l'efflorescence de petits cabanons, dans lesquels les gens plaçaient des tuiles, les grattaient, plaçaient des essaims. Tout a disparu, a changé. Si je ne le raconte pas, qui s'en souviendra. Qui se souviendra de la ferme de ma grand-mère et de ses quinze hectares dont cinq de landes, de cette ferme dans laquelle il y a trois pièces, la plus grande étant l'écurie, la deuxième, la salle de bains, la cuisine, le salon, salle à manger et les deux lits des parents et, à côté, la troisième, la chambre à coucher où dorment sept enfants.»

    Sa dernière contribution à ce qu'il considère comme l'écriture du roman national, parce que «tant qu'il y aura une nation française, avec les sentiments que suscite une patrie, il y aura un FN. Il s'appellera comme cela ou autrement. Il sera grand ou petit, mince, fort, puissant, torrentiel, mais il existera.»

    (Source: Le Figaro - 9 avril 2010)

  • Israël: un nouveau décret militaire menace les Palestiniens de déportation massive

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    Pieux soldat de Tsahal...

    Un ordre de l'armée, qui doit entrer en vigueur mardi, pourrait permettre l'expulsion ou l'arrestation de dizaines de milliers de Palestiniens séjournant en Cisjordanie, affirme  le quotidien Haaretz.

    Cet ordre vise notamment les Palestiniens détenteurs d'une carte d'identité avec une adresse dans la bande de Gaza, ou qui sont nés dans ce territoire, ainsi que leurs descendants.

    La bande de Gaza est contrôlée par les islamistes du Hamas depuis 2007 alors que la Cisjordanie est restée sous la responsabilité de l'Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas.

    Israël impose un strict blocus de Gaza qui empêche les Palestiniens originaires de cette enclave de se rendre en Cisjordanie.

    Le nouveau décret militaire vise également les Palestiniens nés en Cisjordanie qui ont pour diverses raisons perdu leur statut de résident à la suite par exemple d'un séjour à l'étranger, ainsi que les épouses étrangères de Palestiniens, précise le journal.
    Jusqu'à présent, les tribunaux civils israéliens empêchaient en général des expulsions de Cisjordanie visant ces personnes.

    Mais le décret prévoit que ces dossiers seront désormais soumis à la juridiction de tribunaux militaires: les personnes visées seraient alors jugées en tant "qu'infiltrées", susceptibles d'être expulsées vers le pays ou la région d'où elles sont venues "illégalement".

    Le Figaro - 11 avril 2010

  • Ignoble: Eugène Terre'Blanche accusé de sodomie par l'avocat des meurtriers

    Les deux ouvriers agricoles noirs accusés du meurtre du néonazi sud-africain Eugène Terre'Blanche plaideront la légitime défense après une agression sexuelle, rapporte la presse dominicale en citant un des avocats de la défense. "Selon mon client, il y a eu une sorte de sodomie et c'est ce qui a déclenché le meurtre de M. Terre'Blanche. Ce sera un des éléments de notre défense pendant le procès", a déclaré Me Puna Moroko à l'hebdomadaire Sunday Times.

    Défenseur de la suprématie blanche, Eugène Terre'Blanche a été battu à mort le 3 avril à l'âge de 69 ans. Il a été retrouvé sur son lit, le pantalon baissé au niveau des genoux, selon le procureur.

    Deux de ses ouvriers agricoles, Chris Mahlangu âgé de 28 ans et un mineur de 15 ans, s'étaient immédiatement rendus à la police. Ils ont été inculpés mardi de meurtre, effraction, tentative de vol et atteinte à la dignité de la victime.

    Jusqu'à présent, la presse rapportait que le motif du meurtre était pécuniaire et portait sur un salaire impayé. Eugène Terre'Blanche a essayé de faire boire les deux hommes avant d'agresser sexuellement "ou ou les deux", selon la version de Me Moroko, qui défend Chris Malhangu.

    Son collègue Zola Majavu, avocat du mineur, a refusé d'entrer dans les détails. "Quelque chose de choquant a eu lieu le jour du crime. Je révèlerai ce que mon client m'a confié pendant le procès", a-t-il dit au journal.

    Le Figaro - 11 avril 2010

    Ndb: Eugène Terre'Blanche était en train de dormir lorsqu'il a été attaqué par ses meurtriers.

  • Lecture pendant 24 h des noms des Juifs de France morts en déportation

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    (Cliquez sur les photos pour les voir en totalité)

    PARIS — Durant près de 24 heures à partir de dimanche soir, vont être lus à haute voix les noms de Juifs de France morts en déportation et qui sont inscrits au Mémorial de la Shoah à Paris, pour commémorer Yom HaShoah, la journée de l'Holocauste.

    Près de 76.000 noms figurent sur le mur des déportés au Mémorial de la Shoah, rue Geoffroy l'Asnier (IVe arrondissement). Chaque année, depuis dix ans pour Yom HaShoah, à l'initiative du Mouvement Juif libéral, sont lus les noms des déportés réunis selon le numéro du convoi qui les a emmenés vers les camps d'extermination nazis.

    La lecture a lieu au Mémorial de la Shoah depuis son ouverture il y a 5 ans.

    Cette année, on ne lira que les noms des déportés des convois 25 à 66, parce qu'il faudrait plus de 24 heures pour égrener tous les noms des 79 convois, ont indiqué les organisateurs de la cérémonie.

    La date de Yom HaShoah a été fixée au 27 nissan du calendrier juif par l'Etat d'Israël en 1951, à la fois pour honorer la mémoire des victimes de la Shoah et rappeler le soulèvement du ghetto de Varsovie. Cette année, cette date correspond au samedi 10 avril, jour de shabbat, et la lecture a donc été reportée au dimanche 11.

    Pour la première fois, ce sont des personnalités politiques, diplomatiques et religieuses - juives et non juives - qui liront les noms du 1er convoi (le n° 25 cette année) et des enfants prendront la relève.

    Simone Veil, présidente d'honneur de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, assistera à la cérémonie, de même que Serge et Beate Klarsfeld, Daniel Shek, ambassadeur d'Israël en France, Joachim Bertele, représentant de l'ambassadeur d'Allemagne, le pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France, David de Rothschild, président de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah, ainsi que des élus de Paris et des personnalités de la communauté juive.

    Yom HaShoah est célébré dans toutes les synagogues. Le Consistoire de Paris organise une cérémonie lundi soir au Temple des Vosges-synagogue Charles Liché (place des Vosges dans le IVe arrondissement.)

    Sur les 75.721 Juifs déportés de France vers les camps de la mort --dont quelque 11.400 enfants-- entre 2.500 et 3.000 ont survécu. Environ 500 sont encore vivants.

    Il y avait en France environ 330.000 Juifs en 1940, dont 190.000 de nationalité française et 140.000 venus de Pologne et d'Europe de l'Est après la première guerre mondiale ou d'Allemagne et d'Autriche après l'arrivée d'Hitler au pouvoir.

    Les trois-quarts des Juifs vivant en France ont échappé à la déportation grâce à l'aide de Français non juifs, qui ont caché, nourri des familles et/ou des enfants, leur ont fourni des faux-papiers, etc. Le Mémorial Yad Vashem de Jérusalem a décerné le titre de "Juste" à près de 3.000 de ces sauveteurs de l'ombre et à tout le village protestant du Chambon-sur-Lignon (Haute-Loire) dont la population contribua à sauver près de 5.000 Juifs.

    AFP - 11 avril 2010

  • La disparition de Lech Kaczynski ouvre une crise en Pologne et en Europe

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    Engagés dès la fin des années 1970 dans l’opposition anticommuniste, fondateurs du parti Droit et Justice (PiS), ces jumeaux identiques ont gouverné ensemble la Pologne de juillet 2006 à novembre 2007, Lech comme président, Jaroslaw comme Premier ministre.

    Successeur du social-démocrate Aleksander Kwasniewski, Lech Kaczynski prônait la réconciliation avec l’Allemagne et la Russie.

    Son engagement contre le communisme au pouvoir lui avait valu d’être interné avec des milliers de militants de Solidarité, lors de l’imposition de la loi martiale, le 13 décembre 1981. Relâché au bout de onze mois, il était devenu, avec son frère, très proche collaborateur du chef historique du premier syndicat libre du monde communiste, Lech Walesa, avant de se brouiller avec lui au début des années 1990, Walesa préférant se porter vers les avantages matériels que lui avaient généreusement proposés certains réseaux mondialistes.

    Bien que très hostile au Traité de Lisbonne, il avait fini par le signer sous la pression de l’Union européenne ; son pays dépendant encore énormément de la manne financière de l’UE.

     Dans le même esprit, il avait accordé à l’US Army de pouvoir faire stationner sur son sol plusieurs bataillons de missiles de défense sol-air dans le cadre de la mise en place du projet balistique ABM développé par le Pentagone et officieusement orienté contre la Fédération de Russie.

    Sa disparition tragique, de même que celle des personnes qui l’accompagnaient dans l’avion qui les menait sur les lieux de la commémoration de Katyn, ouvre une crise politique en Pologne et sans doute géopolitique sur notre continent. Au moment où Russes et Polonais post-communistes se rapprochaient progressivement, ce drame ne peut qu’encourager ceux qui refusent que sur notre continent la paix puisse perdurer entre les peuples et les religions catholique et orthodoxe.

    Qu’il repose en paix et que Dieu protège la Pologne !

    NPI - 10 avril 2010

  • Communiqué de presse du Front National

    Le Front National s’incline devant la mémoire des victimes de l’accident de l’avion du Président Kaczynski, patriote polonais, militant contre les totalitarismes passés et en gestation, ardent défenseur des valeurs traditionnelles de la culture latine et chrétienne que le peuple français a reçues en héritage avec le peuple polonais, au deuil duquel nous nous associons pleinement.

    Bruno GOLLNISCH
    Vice-Président Exécutif du FN chargé des Relations Internationales

    NPI - 10 avril 2010

  • Jean-Paul II était hostile au départ des prêtres

    L'ex-évêque du diocèse d'Oakland, qui a écrit au Vatican dans les années 1980 pour réclamer qu'un prêtre californien accusé de pédophilie soit défroqué, affirme que le pape Jean Paul II était hostile à l'époque au départ des prêtres, rapporte aujourd'hui le New York Times.

    L'ancien évêque John Cummins a expliqué qu'à l'époque, l'Eglise était confrontée au départ de nombreux prêtres, ce qui fait que le pape Jean Paul II "a vraiment ralenti le processus, et l'a rendu beaucoup plus mesuré", indique le quotidien.

    Une série de lettres échangées entre le Vatican et le diocèse californien d'Oakland, dont l'AFP a obtenu copie hier, mettaient en cause le pape actuel Benoît XVI pour avoir traîné les pieds dans les années 80, pour défroquer le prêtre californien, mais ne mentionnaient pas le pape de l'époque Jean Paul II.

    Le Figaro - 10 avril 2010

  • Encore une infâme opération de diffamation contre Benoït XVI

    Dans une lettre de 1985, le futur pape se montre très réservé sur la destitution d'un prêtre californien ayant abusé d'enfants. De quoi relancer les accusations d'étouffement des scandales pédophiles pesant sur Joseph Ratzinger.

    Pas de répit sur le front des scandales pédophiles pour Benoît XVI. Une lettre vieille de 25 ans, rendue publique par Associated Press vendredi, devrait relancer les spéculations sur d'éventuels étouffements ou blocages de cas de pédophilie par le pape. Dans cette missive, issue de la correspondance entre le diocèse d'Oakland aux Etats-Unis et le Vatican, le futur Saint-Père se montre très réservé sur la destitution d'un prêtre californien reconnu coupable d'abus sexuels. Joseph Ratzinger est alors le directeur de la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui peut sanctionner les religieux responsables d'abus.

    Au cœur de cette nouvelle polémique, la destitution du prêtre Stephen Kiesle. Ce religieux de 38 ans a été condamné à trois ans de liberté surveillée en 1978 pour avoir attaché et agressé deux garçons. A la fin de sa peine, le religieux demande à quitter la prêtrise. Son dossier est envoyé par John Cummins, l'évêque d'Oakland, en 1981 au Vatican mais avance lentement : requête de suppléments d'informations en 1982, puis perte du dossier en 1983. L'Eglise californienne écrira trois fois à Joseph Ratzinger pour savoir où en est l'affaire. La lettre obtenue par AP est une réponse signée par le futur pape à la troisième et ultime relance de 1985. Joseph Ratzinger y explique que les arguments pesant pour la destitution de Kiesle sont en effet très graves mais qu'une telle décision exige une évaluation méticuleuse et davantage de temps. «Il faut prendre en compte le bien de l'Eglise universelle», écrit Joseph Ratzinger.

     

    «Des effets négatifs parmi les fidèles»

     

    «La destitution d'un prêtre aussi jeune (Kiesle a alors 38 ans, ndlr) peut provoquer des effets négatifs parmi les fidèles», poursuit-il. Il prie John Cummins d'avoir envers Kiesle une «attention aussi paternelle que possible» en attendant l'avis du Vatican. «Cette lettre démontre que le cardinal Ratzinger était plus préoccupé d'éviter le scandale que par les victimes», a fustigé à AP l'avocat de certaines des victimes de Stephen Kiesle. Des accusations réfutées par le Vatican. Un porte-parole du Saint-Siège a assuré que le cardinal Ratzinger «n'a pas tenté d'étouffer l'affaire» mais, «a insisté sur la nécessité d'étudier l'affaire plus attentivement, en tenant compte des intérêts de toutes les parties impliquées». En outre remarque un des avocats américain du Saint-Siège, la missive a fait l'objet de «jugements hâtifs». «Durant tout le processus, le prêtre est resté sous le contrôle, l'autorité et l'assistance de l'évêque local. «L'affaire d'abus sexuel n'a jamais été transmise au Vatican», ajoute Jeffrey Lena. «Jusqu'en 2001, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi n'était pas compétente pour les cas d'abus sexuels. Etaient compétents les évêques locaux», souligne-t-il. Les critères de l'époque ont été respectés, insiste l'avocat.

    Finalement Stephen Kiesle est défroqué en 1987. Les documents fournis à AP ne mentionnent pas le rôle qu'a pu jouer Benoît XVI dans cette décision. Mais rendant l'affaire encore plus sensible, AP explique qu'en attendant le verdict du Saint-Siège, Kiesle a travaillé à l'Eglise St Joseph de Pinole où il conseillait des enfants. Malgré son expulsion de l'Eglise, le Californien reste encore quelques mois au contact des jeunes. Kiesle retourne de nouveau devant la justice en 2002 et 2004 pour des affaires d'abus et écope d'une peine de 6 ans de prison pour avoir agressé en 1995 une petite fille. Inscrit au registre des délinquants sexuels, il a depuis été relâché.

    Ces révélations sont très embarrassantes pour le pape qui ne cesse d'être remis personnellement en cause. Ces dernières semaines, il a été accusé par des médias allemands et le New York Times d'avoir gardé le silence sur des abus quand il était archevêque à Munich puis chef de la Congrégation pour la Doctrine de la foi. Les tensions sont telles que le quotidien L'Osservatore Romano, la voix du Vatican, a dénoncé «une infâme opération de diffamation» contre Benoît XVI tandis que le prédicateur du Vatican a indirectement dressé un parallèle entre les accusations portées contre le pape et l'Eglise et l'antisémitisme avant de s'excuser. Soucieux de montrer qu'il prend le problème à bras le corps, le Saint-Siège devrait publier lundi sur son site Internet ses «lignes directrices» de la lutte contre la pédophilie.

    Le Figaro - 10 avril 2010

  • Des dizaines de milliers de Polonais devant le palais présidentiel à Varsovie

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    (Cliquez sur les photos)

    Des dizaines de milliers de personnes étaient rassemblées samedi soir dans le quartier du Palais présidentiel à Varsovie en hommage aux victimes de l'accident de l'avion du président Lech Kaczynski survenu samedi matin en Russie, a constaté un photographe de l'AFP.

    L'avenue longeant le Palais, proche de la Vieille ville, les rues adjacentes et l'immense place Pilsudski toute proche étaient noires de monde et illuminées de bougies apportées par la foule.

    Jerzy Grabowski 55 ans, agent comptable, est venu avec sa femme. Ils ont allumé une bougie d'abord devant le palais présidentiel et ensuite à l'endroit où le pape Jean-Paul II avait célébré sa grande messe sur la place lors de son premier pèlerinage en Pologne en 1979.

    "Une pour le président, l'autre pour Jean-Paul II. Il y a pas longtemps, nous avons commémoré sa mort aussi", a-t-il dit à une journaliste de l'AFP, "nous sommes une nation particulière: nous nous unissons à des moments tragiques de l'histoire".

    Le président polonais Lech Kaczynski, ainsi que plusieurs hauts responsables du pays, ont été tués samedi dans l'accident de leur avion près de Smolensk, dans l'ouest de la Russie, où le Premier ministre russe Vladimir Poutine est arrivé dans la soirée.

    Le Tupolev-154 transportait 97 personnes, selon les autorités russes, 96 selon le gouvernement polonais. Parmi elles M. Kaczynski et son épouse, le président de la Banque centrale polonaise, Slawomir Skrzypek, le chef d'état-major des forces armées, Franciszek Gagor et d'autres responsables polonais. Il n'y a eu aucun survivant.

    AFP. 10 avril 2010