Les déconvenues se succèdent pour l'ancienne garde des Sceaux. Le 15 mars dernier, Rachida Dati se rend à Genève pour une conférence devant les membres d’une association d’expatriés proche de l’UMP. A sa descente d'avion, mauvaise nouvelle : on lui apprend que le secrétariat de l’UMP à Paris refuse de prendre en charge la réservation de sa chambre à l’hôtel Mandarin Oriental, un palace qui longe le Rhône.
Trop cher, lui dit-on. Cette nouvelle mésaventure, c'est le quotidien suisse «La Tribune de Genève» qui l'a rendue publique jeudi.
L’UMP a préféré lui réserver une chambre au NH Hôtel, un établissement proche de l’aéroport international, bien coté mais «nettement moins glamour. «Ce quatre étoiles (le Madarin Oriental en possède cinq, ndrl) est situé en bord de route et près d’un terrain vague qui sert de parking au centre commercial voisin. Ce n’est pas un hôtel étape pour V. I. P., mais plutôt pour V. R. P. (représentant de commerce), explique le journal suisse. Le prix de la chambre est de 200 francs suisses (140 euros) au lieu de 500 francs suisses (350 euros)» au minimum.
Sa voiture ministérielle enlevée la veille
La veille, jour du premier tour des régionales, la maire du VIIe arrondissement parisien avait été privée de sa voiture ministérielle, de son chauffeur et des trois officiers de sécurité qui se relayaient autour d'elle pour sa protection. Selon «Le Canard enchaîné», Nicolas Sarkozy aurait été fâché d'entendre son ancienne porte-parole de campagne et ministre de la Justice s'exprimer sur France 2.
Une chambre partagée avec son attachée parlementaire
Nouveau signe de sa nouvelle disgrâce que ce changement d'hôtel à Genève ? Comble de cruauté, à 23 h 30, lorsqu’elle arrive à son hôtel, la réceptionniste ne trouve pas la réservation. «Rachida Dati est au bord des larmes. Finalement, on découvre qu’une chambre double a bien été réservée, mais au nom de son attachée parlementaire. Il semble qu’elle ait dû se résigner à faire chambre commune», rapporte «La Tribune de Genève».
Le secrétariat de l’UMP confirme la réservation dans cet hôtel «très pratique», mais conteste le caractère punitif de cette décision. Le journal poursuit : «Quant à la chambre double, l’UMP rejette toute responsabilité. Visiblement, l’hôtel était plein ce soir-là. A Paris, il y aurait bien deux bordereaux de réservation, l’un au nom de Rachida Dati, l’autre au nom de son attachée parlementaire».
Le Parisien - 8 avril 2010