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  • Ceux qui dirigent réellement le monde - Des e-mails accablants pour Goldman Sachs

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    Lloyd Blankfein, pdg de Goldman Sachs
    Une commission du Sénat américain a publié samedi à un moment embarrassant pour Goldman Sachs des courriels montrant la façon dont cette banque a bénéficié de la crise des crédits immobiliers à risques pour empocher des dizaines de millions de dollars. Les messages n'apportent pas de preuve que la banque a enfreint la loi, mais montrent ses dirigeants se gargarisant de profits réalisés grâce à la crise en 2007. Ces révélations tombent à un mauvais moment pour la banque, qui cherche à défendre son image alors qu'elle est visée par une plainte en justice pour fraude.

    "Les banques d'investissement comme Goldman Sachs n'étaient pas de simples courtiers, elles étaient les promoteurs intéressés de produits financiers risqués et complexes qui ont favorisé l'éclosion de la crise", écrit Carl Levin, le président de la Sous-Commission sénatoriale permanente d'enquête, dans un communiqué accompagnant la publication de ces documents. Il accuse Goldman Sachs d'avoir "trop souvent parié contre les instruments qu'elle vendait et d'avoir profité de ces paris aux dépens de ses clients".

    Dans un des messages publiés par le sénateur, le pdg de Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, écrit : "Nous n'avons bien évidemment pas échappé à la pétaudière des crédits immobiliers à risque. Nous avons perdu de l'argent et ensuite nous en avons gagné plus que nous n'en avons perdu grâce à nos positions courtes." Les positions courtes sont des opérations boursières permettant à celui qui les passe de réaliser des gains en cas de baisse des titres sur lesquelles elles portent. Elles peuvent être prises dans un but purement spéculatif comme dans un souci de se protéger (lorsque l'investisseur détient lui même des titres sur lesquels portent ces positions).

    Daté du 18 novembre 2007, quelques mois après l'explosion de la bulle des crédits immobiliers à risque, le message de Lloyd Blankfein ajoute néanmoins : la crise "n'est pas terminée, donc qui peut dire comment cela se finira ?"

    Cinquante millions de dollars grâce à des mises sur la baisse de titres subprimes

    Un autre des quatre courriels publiés par la sous-commission est daté du 25 juillet 2007 et écrit par David Viniar, le directeur financier de la banque. Ce dernier répond à un cadre de la maison montrant comment Goldman a empoché environ 50 millions de dollars grâce à des mises sur la baisse de titres liés à des créances immobilières. "Ça dit bien ce qui pourrait arriver à ceux qui ne sont pas blindés en positions courtes", écrit-il. Un des courriels est daté de mai 2007, avant l'explosion de la bulle immobilière, et montre, selon Carl Levin, que Goldman a gagné 2,5 millions de dollars grâce aux protections qu'elle avait prises contre la baisse de titres qu'elle vendait à ses clients.

    La banque a publié un document de douze pages dans lequel elle répond aux accusations de Carl Levin. Elle dit n'avoir "pas 'parié' de façon large et directe contre le marché du logement américain" ou contre ces clients. Elle cite par ailleurs plusieurs messages internes de cadres dirigeants parlant de lourdes pertes subies par la banque sur des titres adossés à des crédits immobiliers à risque.

    L'autorité de régulation des marchés boursiers américaine (SEC) a porté plainte pour fraude contre Goldman Sachs le 16 avril. La SEC accuse la banque d'avoir trompé des investisseurs en leur faisant faire des placements sur des titres risqués dont elle savait qu'ils allaient baisser, sans les informer qu'elle-même pariait sur la baisse des produits qu'elle leur faisait acheter. Viniar et Blankfein doivent témoigner mardi devant la sous-commission présidée par Carl Levin, avec Fabrice Tourre, employé français de Goldman Sachs au centre de la plainte de la SEC.
    Le Point - 25/04/2010

  • "Les Belphégors au karcher" par Philippe Randa

    En France, on a du pétrole cher et à défaut d’idées forcément judicieuses, on ne manque toutefois jamais l’occasion d’annoncer une nouvelle loi. Parfois même, on arrive à la voter. Pas toujours à la faire exécuter. Et pour cause. Mais quelle importance ?

    Dernier projet de loi annoncé, donc, celui sur l’interdiction de la burqua, ce voile intégral qui transforme les dames à l’islam excessivement radical en clone de Belphégor.
    Pourquoi tant de bruit et pourquoi aujourd’hui ? Bien sûr, on prête à Nicolas Sarkozy, en panne de popularité, de vouloir récupérer des voix électorales qui lui firent tant défaut aux dernières élections régionales.

    Sans doute… Mais ça lui permet plus sûrement encore de faire oublier la situation économique, fort éloignée de ses promesses électorales. Qu’on le désire ou non, il est difficile pour la France d’en bas de travailler “plus” de nos jours. Quant à gagner davantage, la même en rit jaune chaque fin de mois, cette dernière commençant d’ailleurs pour beaucoup à partir du 15 du mois…

    Nicolas Sarkozy et ses conseillers tout de machiavélisme à défaut de subtilités, doivent penser que tant qu’on parlera du statut à venir des Belphégors, on oubliera d’autant plus facilement le déficit du pays, les coups de canifs – réels ou supposés – dans le contrat du couple élyséen, la faillite des États hellènes avant celles des États ibèriques, lusitaniens et, qui sait, du nôtre dans la foulée…

    Un peu comme cette jeune, très jeune demoiselle, en passe d’être le bouc émissaire des prochains mauvais résultats prévisibles de notre équipe nationale de football pour avoir accordé ses faveurs à (au moins) trois de nos champions pour le prix de quelques smics la nuit des bonheurs.

    Si cette demoiselle avait porté la burqua, nul doute que nos cadors du ballon rond n’auraient pas eu l’idée de fureter dessous… La Burqua contre les faiblesses de la chair ? C’est un peu fait pour, d’ailleurs.

    “Dessous la burqua”, justement, c’est le problème qui va à l’évidence se poser si son interdiction est décidée et votée.

    “L’accent sera mis sur la protection et la dignité de la femme plutôt que sur la répression d’une supposée pratique religieuse”, nous assure-t-on. C’est beau comme de l’Alliot-Marie. D’ailleurs, c’est bien de notre éminente garde des sceaux et qui pourrait la contredire ? Personne… sinon la future application de la loi, peut-être.
    Lorsqu’une Belphégor déambulera sur les Champs-Élysées, nul doute que des policiers interviendront avec zèle pour mettre fin à la provocation et assurer du même coup leur quota de résultats quotidiens… Mais quand une demi-douzaine de fantômes se promèneront dès potron minet dans certaines accueillantes citées de nos banlieues qui ne cessent de faire la une des faits divers, qu’adviendra-t-il ?

    Forcément la même chose que lorsque des autos y flambent, lorsque des gangs s’y affrontent, des pauvres filles y “tournent” dans les caves et qu’y prospère au vu et au su de tous une économie made in Katmandou, pudiquement appelé “parallèle”…

    Forcément comme la promesse, en juin 2005, de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, de “nettoyer” au “karcher” la cité des 4 000 à La Courneuve (Seine-Saint-Denis)…
    VOXNR.com - 25 avril 2010

  • Autriche: la droite nationale à 16%

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    Remarquable performance pour Barbara Rosenkranz, qui obtiendrait environ 16% des suffrages, selon une estimation de l’institut ARGE.

    La candidate du FPÖ confirme avec un tel score le retour des nationaux en Europe.

    Évidemment, les mauvaises langues diront que le chef de l’Etat sortant, le social-démocrate Heinz Fischer, a été triomphalement réélu ce dimanche avec environ 78% des voix. C’est sans compter sur le fait que le parti démocrate-chrétien ÖVP, qui participe au gouvernement de grande coalition dirigé par le social-démocrate Werner Faymann, avait renoncé à présenter un candidat et appelé à voter en faveur du candidat du système.

    6,35 millions d’Autrichiens étaient appelés aux urnes, avec pour la première fois les jeunes dès 16 ans. D’après l’institut ARGE, qui se fonde sur de premiers résultats, de nombreux bureaux de vote ayant fermé à 11h00 GMT alors que dans les grandes villes ils ne fermaient qu’à 15h00 GMT, la participation a très fortement chuté, passant de 71,6% en 2004 à un peu moins de 50%.

    Altermédia Info - 25/04/2010

  • Des conducteurs de bus menacés à Nice

    La Société nouvelle des transports de l'agglomération niçoise (ST2N) a indiqué que ses autobus et tramways étaient à l'arrêt hier soir, car ses conducteurs ont exercé leur droit de retrait après avoir été menacés par une bande déjà responsable d'une agression d'un salarié.

    "Les chauffeurs ont exercé ce soir leur droit de retrait, alors que quatre jeunes qui avaient agressé dimanche dernier un conducteur de tram avec un sabre japonais sont venus à nouveau les menacer depuis deux soirs", a expliqué le chef d'exploitation du réseau de la ST2N, Charly Actis. La ST2N, qui avait déposé plainte après l'agression, a déposé une deuxième plainte, a-t-il précisé.

    Le réseau, qui fonctionne en principe jusque vers 02h00, s'est arrêté à 23h30. Il devrait reprendre normalement ce matin, après que les conducteurs ont obtenu l'assurance d'un accompagnement des forces de police pour dimanche soir, a précisé le secrétaire général de la CGT (majoritaire) de la ST2N, Gérard Giordana.

    Dimanche dernier, quatre jeunes avaient poursuivi avec un sabre japonais un conducteur de tram avec lequel ils avaient eu la veille au soir une altercation alors qu'ils empêchaient la fermeture des portes.

    Trois d'entre eux avaient ensuite été interpellés par la police municipale puis remis en liberté.

    Le Figaro - 25/04/2010

  • VIDEO - Polygamie: 4 femmes et 12 enfants

    http://www.dailymotion.com/video/xd2981_polygamie-4-femmes-et-12-enfants_news

    On n'aurait jamais dû donner la nationalité française à cet immigré!

  • Pédophilie: "On vilipende le Pape et on passe tout à Polanski"

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    TRIBUNE LIBRE - Dominic Lawson - The Independent

    Le week-end dernier, je suis allé voir un nouveau film qui a été tourné par quelqu'un qui a abusé d'un enfant. C'était un très bon film.

    « The Ghost Writer » de Roman Polanski démontre que les capacités artistiques d'un cinéaste, dont le talent est un des plus constants du monde du cinéma, n'ont pas faibli. Je peux donc comprendre que la critique le couvre de louanges.

    Cependant, Polanski n'a pas été interviewé à la télévision comme l'est habituellement toute personne encensée par la critique. C'est qu'il est détenu dans son chalet de Suisse, en train de se battre contre un arrêt d'extradition du tribunal de Californie suite à l'abus sexuel d'une mineure de 13 ans, Samantha Geimer, en 1977.

    Le monde du cinéma, et même le monde de l'art en général, considère que cela (l'arrestation de Polanski, non le fait qu'il ait abusé d'une fille de 13 ans) est un scandale.

    Cette façon de voir était manifeste dans le commentaire qu'a fait l'année dernière l'actrice hollywoodienne Whoopi Goldberg pour le défendre : « Je sais que ça n'était pas un viol-viol » [« I know it wasn't rape-rape » en anglais].

    Grâce à ce remarquable néologisme, Goldberg a donné une nouvelle gloire à cette vieille formule (généralement prononcée par des hommes) : « Elle dit non mais ça veut dire oui ».

    Jugé selon le chef d'inculpation le moins grave

    Il est donc nécessaire de rappeler le témoignage de Geimer au grand jury de la cour suprême de Los Angeles. Elle a raconté à la cour que chez Jack Nicholson, le metteur en scène de 44 ans avait mis une drogue, du quaalude, dans son champagne puis lorsque, l'esprit embrouillé, elle lui avait demandé à plusieurs reprises de la ramener chez elle, il avait ignoré ses demandes et avait commencé à abuser d'elle.

    Polanski, de toute évidence, avait l'esprit moins embrouillé qu'elle, car il lui a demandé plusieurs fois si elle prenait la pilule. Comme elle ne répondait pas, il l'a sodomisée. Geimer a dit à la cour que si elle n'avait pas résisté plus fermement, c'est parce qu'elle « avait peur de lui » ; mais pas au point de ne pas oser révéler à sa mère « notre petit secret », comme il le lui avait demandé.

    La suite, tout le monde la connaît : Polanski, avec l'aide d'excellents avocats, a obtenu d'être jugé selon le chef d'inculpation le moins grave possible, soit « sexe avec une mineure », mais il s'est enfuit la veille de son procès et depuis, il fuit la justice.

    Comme je l'ai dit tout à l'heure, la position « éclairée » -au moins en Grande-Bretagne et plus encore en France, son pays d'adoption- est que tout ça s'est passé il y a longtemps, et que le grand réalisateur a assez souffert, ne serait-ce que parce qu'il n'a pas pu aller chercher ses Oscars à Hollywood.

    L'Eglise catholique, une « institution qui viole les enfants »

    Le pape Benoît XVI, lui, n'a pas à son actif la réalisation d'œuvres telles que « Rosemary's baby » et « Chinatown » et ne bénéficie pas de la même indulgence.

    C'est pourquoi des leaders « éclairés » comme Christopher Hitchens [philosophe et journaliste britannique, ndlr] et Richard Dawkins [écrivain et scientifique britannique, ndlr] ont demandé que le chef spirituel d'un milliard de catholiques soit arrêté la prochaine fois qu'il viendrait en Angleterre, pour complicité de dissimulation d'actes pédophiles.

    Le professeur Dawkins a écrit dans le Washington Post, la semaine dernière, que « l'ancien responsable de l'Inquisition devait être arrêté s'il osait mettre un pied à l'extérieur du Vatican, son dérisoire petit fief, et qu'il devrait être jugé dans une cour civile appropriée. » Pour faire bonne mesure, il a ajouté que l'Eglise catholique est une « institution qui viole les enfants ».

    J'ai toujours cru que c'étaient des personnes qui violaient les enfants et non des institutions. Mais peut-être que ce qui intéresse le professeur Dawkins n'est pas tant d'amener des pédophiles devant la justice, que de régler ses comptes avec l'Eglise catholique.

    De fait, tout devient clair -Darwins est toujours merveilleusement limpide- quand on se réfère à son livre « Pour en finir avec Dieu », publié en 2006. Il écrit :

    « Nous vivons une époque d'hystérie en ce qui concerne la pédophilie, une sorte de réaction psychologique de masse qui rappelle la chasse aux sorcières de 1692. »

     

    Et Dawkins ajoute :

    « L'Eglise catholique romaine a payé un lourd tribut à cette opprobre rétrospective… Je déteste l'Eglise catholique romaine mais je déteste encore plus l'injustice et je ne peux pas m'empêcher de me demander si cette institution n'a pas été diabolisée injustement dans cette affaire, spécialement en Irlande et en Amérique ».

     

    Je ne me souviens pas que Polanski ait présenté la moindre excuse

    Il semble que le pape lui-même -quatre ans semble-t-il après que Dawkins a écrit cela- ait un regard beaucoup moins tolérant sur ce qui s'est passé en Irlande.

    Le mois dernier, le pape a envoyé une lettre pastorale aux catholiques d'Irlande dans laquelle il écrit :

    « Beaucoup d'entre vous ont ressenti une grande consternation et un terrible sentiment de trahison à l'annonce de ces crimes inadmissibles [l'abus d'enfants par des prêtres] et en apprenant la manière dont les autorités de l'Eglise d'Irlande les avait traités… Vous avez beaucoup souffert et je le regrette profondément.

    Je sais que rien ne peut effacer le mal qui vous a été fait… Beaucoup d'entre vous se sont aperçu que même quand ils avaient le courage de parler de ce qui leur arrivait, personne ne voulait les écouter. »

     

    Peut-être que quelque chose m'a échappé, mais je ne me souviens pas que Polanski ait présenté la moindre excuse à la personne dont il a abusé, bien qu'il ait accepté en 1993 de donner 500 000 dollars à Madame Geimer, sans doute pour qu'elle cesse d'être un témoin à charge.

    Ce que je veux dire, c'est que contrairement au pape qui se rend parfaitement compte de l'ignominie dont se sont rendus coupables -d'une manière systématique- des membres du clergé catholique, Polanski se croit sincèrement innocent. En fait c'est lui-même -et non l'adolescente de 13 ans qu'il a sodomisée- qu'il voit comme une victime.

    Polanski, il faut le reconnaître, n'est pas un hypocrite. Il n'a jamais prétendu être un garant de l'ordre moral. C'est pourquoi la conduite des prêtres qui ont abusé d'enfants qu'on leur avait confiés et la manière dont les évêques les ont couverts nous révoltent tout particulièrement : ils prétendaient incarner l'autorité du Christ lui-même qui a dit :

    « Celui qui offensera un de ces petits enfants qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu'il soit jeté dans la mer avec une pierre autour du cou ».

     

    Le pouvoir, point commun entre Polanski et les prêtres pédophiles

    Cependant, il y a aussi un point commun entre la conduite de Polanski et celle des prêtres prédateurs sexuels. Dans les deux cas, l'abus est aussi un abus de pouvoir.

    C'est plus évident dans le cas du clergé, particulièrement dans un pays comme l'Irlande où la constitution de la République elle-même leur donnait une autorité « spéciale ». Ils avaient en fait un pouvoir absolu, qui n'était pas seulement absolument corruptible, mais qui terrifiait leurs victimes et leur enlevait toute capacité de résistance.

    De la même façon, le metteur en scène de renommée mondiale était parfaitement conscient du pouvoir qu'il exerçait sur une future starlette de 13 ans à qui il avait promis une photo dans Vogue. C'est toujours la même histoire à Hollywood, mais ce n'en est pas moins écœurant pour autant.

    L'affirmation « en fait, elle en avait envie » ne convaincrait pas le monde culturel si la personne qui invoquait cette éternelle excuse n'avait pas un pedigree d'artiste.

    De même qu'il est honteux que l'Eglise catholique, à quelque niveau que ce soit, ait pu considérer que sa réputation était plus importante que les souffrances d'enfants, de même ceux qui ont mis leur foi dans des artistes devraient comprendre que eux non plus ne sont pas au-dessus du bien et du mal.

    Traduit de l'anglais par Dominique Muselet

    Rue 89 - 24/04/2010

  • Aude: un retraité narbonnais lapidé par des jeunes

    Le retraité de 67 ans est tombé dans le coma quelques jours après l’agression. Depuis hier matin, Guy Trilles, 67 ans, est dans le coma. Victime d’un arrêt cardiaque, le paisible retraité narbonnais est soigné au service réanimation de l’hôpital de la ville. Les médecins à son chevet ont engagé le pronostic vital.

    Le sexagénaire a été victime d’une agression particulièrement choquante. C’était le soir du dimanche 18 avril. Guy Trilles, qui a été peintre employé aux services techniques de la mairie de Narbonne, aujourd’hui à la retraite, décide d’aller promener son petit caniche. Mais, juste au bas de son immeuble situé rue Émile-Eudes, non loin du quartier "sensible" de Saint-Jean Saint-Pierre, il est violemment pris à partie par une bande de jeunes.

    Son fils Frédéric raconte : « L’un des jeunes lui a crié : "Aujourd’hui c’est ton tour !" Ils lui ont jeté des pierres. Mon père s’est retourné et leur a demandé : "Mais qu’est-ce que je vous ai fait ?" Il a alors pris une pierre en pleine figure. Il a saigné durant trois heures. Son œil gauche était atteint. » Le malheureux a été conduit dans une clinique pour être soigné, avant de regagner son domicile. Mais plus rien n’était pareil pour Guy Trilles. « Il était vraiment en état de choc, explique son fils. Il ne comprenait pas cette agression complètement gratuite. Il s’est senti mal. Mon père ne mangeait plus et ne dormait plus. Il vomissait tout le temps. »

    Quelques jours plus tard, le sexagénaire, dont l’état de santé s’était sérieusement dégradé, est allé consulter son médecin traitant. Qui, vu son état, a immédiatement décidé d’appeler les sapeurs-pompiers. A son arrivée aux urgences de l’hôpital, Guy Trilles a fait un arrêt cardiaque. « Pendant 48 minutes, ils ont essayé de le réanimer, indique son fils. En vain. Mon père avait attrapé un staphylocoque. Plusieurs organes étaient touchés. Le foie, les reins. Il a dû être placé sous respirateur artificiel et un appareil remplace ses reins. Aujourd’hui, il dépend des machines. »


    La famille de la victime a déposé une plainte au commissariat de Narbonne. On ne savait pas, hier soir, si les agresseurs avaient été identifiés. Si l’on s’en tient à ce qu’a crié la bande (« Aujourd’hui, c’est ton tour ! »), cette lapidation en pleine rue ne serait pas la première.

    Le Midi Libre - 23/04/2010

     

  • Autriche: un vote test - Barbara Rozenkranz

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    (Cliquez sur la photo pour la voir en totalité)
    Le dimanche 25 avril, c’est-à-dire demain, les Autrichiens désigneront leur président. Leur choix est limité car seuls deux candidats se présentent à leurs suffrages. L’un, le social-démocrate Heinz Fischer, est le candidat unique de tous les partis du système. L’autre, Barbara Rosenkranz, porte les couleurs du Parti autrichien de la liberté.

    Agée de 51 ans, identitaire,  libre-penseuse, Barbara Rosenkranz est véritablement « le chien dans le jeu de quille » et sa candidature a suscité une frénétique campagne de dénonciation où se sont retrouvés côte à côte le cardinal-archevêque de Vienne, Christoph Schönborn, qui a estimé qu’aucun catholique ne pouvait voter pour une « telle personne », et la communauté juive qui l’a dénoncée comme un « rat de cave nazi ». Il est vrai que cette femme a tout pour déplaire aux ligues de vertu. Son look tout d’abord : elle est la plupart du temps vêtue de la tenue traditionnelle autrichienne. Sa vision de la femme et de la famille ensuite : elle a été mère à dix reprises et elle n’a de cesse de dénoncer le féminisme comme « une voie erronée » qui conduit à une humanité désexualisée. Ses idées religieuses enfin : elle a donné à ses enfant des prénoms germaniques particulièrement enracinés (tels Mechthild, Hildrun, Arne ou Sonnhild) et aucun d’entre eux n’a été baptisé, chaque année elle organise dans sa demeure campagnarde une grande fête pour le solstice d’été et elle refuse de verser sa part d’impôt qui correspond au denier du culte (perçu dans les pays concordataire germanique par l’État).

    S’il n’y avait que cela, la candidature de Barbara Rosenkranz pourrait encore, à l’extrême limite, être acceptable par l’establishment et les biens pensants. Mais, il y a pire ! Son époux par exemple. Horst Rosenkranz était, en effet, quand Barbara l’a connu tout sauf un modéré et elle même ne fait pas mystère que le père de ses enfants fut un dirigeant majeur du Parti national-démocrate autrichien (interdit pour « nostalgie »… en 1988) puis du parti Un cœur pour les nationaux et qu’il fut tête de file de la coalition électorale Non à l’invasion migratoire en 1990. Depuis, Horst Rosenkranz s’est calmé. Il a renoncé à l’activisme, mais il n’a pas cessé d’écrire ce qu’il pense et il publie la revue Les Faits où il n’a de cesse de dénoncer l’immigration incontrôlée et « les poncifs éculés des prétendus crimes de la Wehrmacht et des horreurs des camps ». Barbara Rosenkranz partage sans doute beaucoup de ses idées in pectore. Ainsi, a-t-il fallu un tollé qui a duré plusieurs jours dans les médias et dans le monde politique, pour qu’elle se décide à déclarer – sous serment tant la pression était forte – qu’elle ne militait pas pour l’abolition de la loi qui, en Autriche, réprime les activités néonazies ou les opinions révisionnistes, tout en précisant que cependant, elle considérait que, « certaines parties » de cette loi, étaient attentatoire à la liberté d’opinion.

    Le droit de vote s’exerçant dès seize ans en Autriche, il reste à savoir comment cette personnalité indomptable et très carrée sera perçue par les jeunes générations. Dans l’immédiat les sondages sont particulièrement flous et la candidate du FPO recueille, selon les instituts, de 19 à 26 % des intentions de vote. Ce qui est déjà, on en conviendra, énorme…

    Lionel Placet

    NP Info - 24/04/2010

  • L'Arménie commémore le génocide mais ménage la Turquie

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    Au mémorial à Erevan - (Cliquez sur la photo)
    L'Arménie a commémoré vendredi le 94e anniversaire des massacres commis sous l'Empire ottoman, en soulignant que la question de la reconnaissance de ce génocide par la Turquie ne ferait pas obstacle au rapprochement en cours entre les deux pays. "Il n'y a pas de prescription pour les crimes contre l'humanité, ni dans les souvenirs des gens ni dans l'Histoire. (...) Il s'agit de rétablir la justice historique", a déclaré le président arménien Serge Sarkissian. "L'Arménie va continuer à militer pour une reconnaissance internationale du génocide." Toutefois, ce processus "n'est pas dirigé contre le peuple turc", a-t-il ajouté, sur fond d'amorce d'un rapprochement entre les deux pays ces derniers mois, après des années de tensions. "La reconnaissance du génocide par la Turquie n'est pas une condition préalable à l'établissement de relations bilatérales."

    Étape importante, les deux pays sont tombés d'accord mercredi sur une "feuille de route" en vue d'une normalisation de leurs relations, au cours de discussions entreprises avec la médiation de la Suisse. Le vice-président américain, Joe Biden, a appelé Serge Sarkissian pour le féliciter de cet accord et a rappelé "le soutien de l'administration américaine à l'Arménie et à la Turquie dans ce processus". Ce réchauffement a été permis par une visite historique du président turc, Abdullah Gül, à Erevan, en septembre 2008, à l'occasion d'un match de football entre les deux pays. Les massacres et déportations de 1915-1917 ont fait plus d'un million et demi de morts selon les Arméniens, 300.000 à 500.000 selon la Turquie, qui récuse la notion de génocide. Ils ont également poussé des milliers d'Arméniens à fuir vers ce qui est actuellement l'est de la Turquie.

    Reconnaissance du génocide par les États-Unis ?

    Ankara n'entretient pas de relations diplomatiques avec Erevan depuis l'indépendance de l'Arménie, en 1991, en raison des divergences sur la question des massacres. Signe que la question continue de mobiliser la population en Arménie, des milliers de personnes ont gravi, vendredi, sous le soleil, une colline de la capitale Erevan pour déposer des fleurs et des couronnes devant un monument dédié aux victimes des massacres. Les commémorations rassemblent chaque année des dizaines de milliers de personnes, dont beaucoup d'Arméniens de la diaspora qui reviennent à Erevan pour l'occasion.

    Selon les analystes, de nombreux d'Arméniens soutiennent les efforts de leur gouvernement pour renouer le fil du dialogue avec la Turquie, dans l'espoir qu'une ouverture de la frontière mette fin à une longue période d'isolement économique de leur pays. Nombre d'entre eux espèrent aussi que le nouveau président américain Barack Obama va tenir sa promesse de campagne de reconnaître le génocide, dans une déclaration sur l'Arménie, vendredi, à la Maison-Blanche. Mais le président Gül a laissé entendre vendredi qu'il ne s'attendait pas à ce que ce soit le cas. "Il est désormais mieux informé sur toutes ces questions", a dit ce dernier, qui avait rencontré Barack Obama début avril.
    Le Point - 24/04/2010

  • Tsahal tire sur des Palestiniens dans la bande de Gaza

    Trois Palestiniens et une Maltaise ont été blessés aujourd'hui par des tirs de l'armée israélienne alors qu'ils manifestaient dans la bande de Gaza, près de la frontière avec Israël, selon des sources médicales et des témoins palestiniens.

    Quelque 150 manifestants, dont six étrangers, protestaient contre l'interdiction faite par l'armée israélienne à des agriculteurs palestiniens de s'approcher de la clôture frontalière.

    A cet effet, l'armée a décrété une "zone tampon" de 300 mètres de profondeur, tirant à vue en direction de toute personne s'approchant de la frontière.

    La Maltaise, âgée de 28 ans, est membre d'International Solidarity Movement (ISM), un groupe de solidarité avec les Palestiniens. Selon un communiqué d'ISM, elle a été blessée à la jambe alors qu'elle filmait la manifestation à l'est du camp de réfugiés d'Al-Maghazi, à une centaine de mètres de la clôture frontalière.

    Le Figaro - 24/04/2010

  • Chili : décès à 88 ans d'un ex-caporal nazi

    L'ex-caporal nazi Paul Schaefer, fondateur de l'enclave allemande Colonia Dignidad au Chili, est décédé à 88 ans samedi à Santiago de problèmes cardiaques, dans l'hôpital de la prison où il purgeait une peine pour "abus sexuels et torture", a-t-on appris de source pénitentiaire.

    Le Figaro - 24/04/2010

  • L'avocat de Polanski implore la Suisse...

    La Suisse, qui doit statuer sur l'extradition vers les Etats-Unis de Roman Polanski, "doit rendre une fois pour toute sa liberté" au cinéaste, a affirmé samedi son avocat Hervé Témime après le refus d'une cour d'appel de Californie de le rejuger en son absence.

    "Aujourd'hui, il appartient aux autorités suisses, hors du vacarme et des pressions intolérables de l'opinion mal informée de dire le vrai et de rendre une fois pour toute sa liberté à Roman Polanski", déclare l'avocat.

    Le réalisateur franco-polonais, accusé par la justice américaine de "relations sexuelles illégales" avec une mineure en 1977, est assigné à résidence dans son chalet à Gstaad (Suisse) dans l'attente d'une décision de la justice suisse de l'extrader ou non vers les Etats-Unis.

    Les autorités suisses avaient indiqué en février qu'elles ne statueraient pas sur l'extradition du cinéaste franco-polonais avant une décision définitive de la justice américaine sur un jugement par contumace. Or jeudi, une cour d'appel de Californie a refusé à Roman Polanski de pouvoir être jugé en son absence.

    Pour Me Témime, "la déception est d'autant plus grande qu'elle est inattendue dans la mesure où la même cour d'appel avait "recommandé" que Roman Polanski puisse être jugé "in absentia"".

    Le Figaro - 24/04/2010

  • Sodome et Gomorrhe manifestent contre le Vatican

    Une centaine de personnes se sont rassemblées samedi à Paris à l'appel d'une association d'homosexuels devant le palais de Tokyo (XVIe arrondissement) pour dénoncer les propos du numéro deux du Vatican liant homosexualité et pédophilie. A l'appel de l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT) les manifestants ont voulu "dénoncer les propos scandaleux venus du Vatican, étant donné que c'est le numéro deux du pape qui les a tenus", a déclaré à l'AFP Daniel Meyer trésorier de l'organisation.

    Pendant un peu plus d'une heure, ils ont scandé des slogans dont "Vatican, Etat homophobe" ou "Oui à la capote, non à la calotte". Au milieu du rassemblement, un militant qui a souhaité rester anonyme a jugé que "le message venu du Vatican est haineux". "C'est une atteinte à la communauté homosexuelle", a-t-il ajouté.

    Le cardinal Tarcisio Bertone, numéro deux du Vatican, avait déclaré début avril au Chili: "Nombre de psychologues, de psychiatres ont démontré qu'il n'y avait pas de relation entre célibat et pédophilie, mais beaucoup d'autres ont démontré, et m'ont dit récemment, qu'il y avait une relation entre homosexualité et pédophilie".

    "Les propos tenus par le cardinal Bertone nous ont profondément blessés (...) en plus cet amalgame n'a aucun fondement ni scientifique ni médical", s'est offusqué Patrick Sanguinetti, co-président de l'Association David & Jonathan. Bien que mouvement homosexuel chrétien, "ça ne nous empêche pas d'être opposés à certaines positions du Vatican", a-t-il poursuivi.

    Le rassemblement qui devait initialement se tenir devant la Nonciature a été délocalisé non loin de là devant le palais de Tokyo après que les organisateurs eurent appris que des "organisations d'extrême droite" comptaient y organiser une contre-manifestation, a précisé M. Meyer.

    L'Inter-LGBT regroupe une soixantaine d'associations de défense des droits des personnes homosexuelles et de lutte contre les discriminations.

    Le Figaro - 24/04/2010

  • L'affaire du niqab au volant rebondit Place Beauvau

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    (Cliquez sur la photo)
    Le ministre de l'Intérieur souhaite déchoir de sa nationalité française l'époux de cette femme, qu'il soupçonne de polygamie et de fraude aux aides sociales.

    L'affaire du voile rebondit place Beauvau. Réagissant à la verbalisation le 2 avril, à Nantes, par la police, d'une femme de 31 ans, parce qu'elle conduisait en portant un voile intégral, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a écrit vendredi à son collègue à l'Immigration, Eric Besson. Dans ce courrier, auquel a eu accès Le Figaro, il lui révèle que, selon ses informations, l'époux de cette femme «appartiendrait à la mouvance radicale du Tabligh et vivrait en situation de polygamie, avec quatre femmes dont il aurait eu douze enfants. Au demeurant, chacune de ces femmes bénéficierait de l'allocation de parent isolé.»

    L'hôte de la place Beauvau poursuit : «J'ajoute, en outre, que ces quatre femmes porteraient le voile intégral.» Et le ministre de conclure : «J'ai demandé au préfet de la Loire-Atlantique de faire, sans délai, toutes les diligences utiles, auprès du parquet et des services sociaux, pour réprimer, le cas échéant, les faits de polygamie et de fraude aux aides sociales qui ont été signalées. Je vous serais très reconnaissant, en outre, de bien vouloir faire étudier les conditions dans lesquelles, si ces faits étaient confirmés, l'intéressé (NDLR : l'époux) pourrait être déchu de la nationalité française».

     Vendredi, la conductrice avait donné une conférence de presse, où elle affirmait éprouver un «sentiment d'injustice» pour avoir reçu une amende de 22 euros par un motard de la police qui estimait que porter un voile intégral au volant affecte la vigilance du conducteur.

    Le Figaro - 24/04/2010

  • Toujours des déconnexions

    Les déconnextions continuent... Les "fenêtres" sont de cinq minutes...

    Je vous remercie encore une fois de votre compréhension!

     

     

  • Le Grand rabbin à Vichy

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    Gilles Bernheim à la synagogue de la Victoire à Paris
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    Le Grand rabbin de France Gilles Bernheim doit se rendre à Vichy dimanche, Journée des déportés, une visite à très haute portée symbolique et la première d'un grand rabbin de France depuis la Seconde Guerre mondiale.

    Dans ce chef-lieu de l'Allier, capitale de l'Etat Français du maréchal Pétain, le rabbin Bernheim doit donner une conférence, sur le thème "Juifs et Français, quelle position aujourd'hui?", qu'il présente comme un devoir de mémoire et un appel à la vigilance pour la Journée des déportés le 25 avril.

    Cette visite a "une portée symbolique évidente, d'autant qu'il n'y avait pas eu de visite d'un grand rabbin de France à Vichy depuis la guerre", a déclaré à l'AFP Gilles Bernheim.

    "Il faut, ajoute-t-il, rappeler que les Juifs de France gardent et garderont toujours en mémoire que si Vichy a abouti à une faillite morale, que si le gouvernement d'alors s'est déshonoré en contribuant à la perte d'un quart de la population juive de ce pays, les trois quarts doivent leur survie à la sympathie sincère des Français non Juifs et à leur solidarité agissante, surtout à partir du moment où ils ont compris que les familles juives tombées aux mains des Allemands étaient vouées à la mort".

    Sur les 75.721 Juifs déportés de France vers les camps nazis--dont 11.400 enfants-- entre 2.500 et 3.000 ont survécu. Il y avait en France 330.000 Juifs en 1940, dont 190.000 Français et 140.000 venus de Pologne et d'Europe de l'Est après 1914 ou d'Allemagne après l'arrivée d'Hitler au pouvoir.

    "La communauté juive de France, plus qu'aucune autre, sait que sa meilleure protection est son enracinement dans la communauté nationale et son attachement aux valeurs de Liberté, Egalité, Fraternité. Elle épouse ces valeurs avec l'ensemble des Français et les défend avec eux", selon M. Bernheim.
    Il parle de "nécessaire et incessant combat pour la mémoire" parce que "ne rien oublier des heures sombres de notre histoire, c'est défendre une idée de l'Homme, de sa dignité, de sa liberté".

    "Quand souffle l'esprit de la haine alimenté par la peur, quand des groupuscules se révèlent plus ou moins ouvertement racistes et antisémites, il me semble important de rappeler notre vigilance", souligne-t-il.
    A Vichy, le grand rabbin déposera une gerbe devant une stèle à la mémoire des déportés.
    Le monument a été installé il y a cinq ans à l'initiative de la communauté juive de la ville, devant l'Hôtel du Parc où résidait le Maréchal Le grand rabbin de France Gilles Bernheim doit se rendre à Vichy dimanche, Journée des déportés, une visite à très haute portée symbolique et la première d'un grand rabbin de France depuis la Seconde Guerre mondiale.

    Dans ce chef-lieu de l'Allier, capitale de l'Etat Français du maréchal Pétain, le rabbin Bernheim doit donner une conférence, sur le thème "Juifs et Français, quelle position aujourd'hui?", qu'il présente comme un devoir de mémoire et un appel à la vigilance pour la Journée des déportés le 25 avril.

    Cette visite a "une portée symbolique évidente, d'autant qu'il n'y avait pas eu de visite d'un grand rabbin de France à Vichy depuis la guerre", a déclaré à l'AFP Gilles Bernheim.

    "Il faut, ajoute-t-il, rappeler que les Juifs de France gardent et garderont toujours en mémoire que si Vichy a abouti à une faillite morale, que si le gouvernement d'alors s'est déshonoré en contribuant à la perte d'un quart de la population juive de ce pays, les trois quarts doivent leur survie à la sympathie sincère des Français non Juifs et à leur solidarité agissante, surtout à partir du moment où ils ont compris que les familles juives tombées aux mains des Allemands étaient vouées à la mort".

    Sur les 75.721 Juifs déportés de France vers les camps nazis--dont 11.400 enfants-- entre 2.500 et 3.000 ont survécu. Il y avait en France 330.000 Juifs en 1940, dont 190.000 Français et 140.000 venus de Pologne et d'Europe de l'Est après 1914 ou d'Allemagne après l'arrivée d'Hitler au pouvoir.

    "La communauté juive de France, plus qu'aucune autre, sait que sa meilleure protection est son enracinement dans la communauté nationale et son attachement aux valeurs de Liberté, Egalité, Fraternité. Elle épouse ces valeurs avec l'ensemble des Français et les défend avec eux", selon M. Bernheim.
    Il parle de "nécessaire et incessant combat pour la mémoire" parce que "ne rien oublier des heures sombres de notre histoire, c'est défendre une idée de l'Homme, de sa dignité, de sa liberté".

    "Quand souffle l'esprit de la haine alimenté par la peur, quand des groupuscules se révèlent plus ou moins ouvertement racistes et antisémites, il me semble important de rappeler notre vigilance", souligne-t-il.
    A Vichy, le grand rabbin déposera une gerbe devant une stèle à la mémoire des déportés. Le monument a été installé il y a cinq ans à l'initiative de la communauté juive de la ville, devant l'Hôtel du Parc où résidait le Maréchal Pétain et à deux pas du Casino où l'Assemblée lui a voté les pleins pouvoirs le 10 juillet 1940.
    Le Figaro - 23/04/2010
     

  • Egypte: des pièces à l'effigie de Ptolémée III découvertes dans une oasis

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    Photo du 26 avril 2009 montrant un sarcophage en bois contenant une momie découvert dans une nécropole à l'entrée de l'oasis du Fayoum.

    Une mission d'archéologues égyptiens a découvert dans une oasis au sud du Caire des pièces de monnaie à l'effigie du roi Ptolémée III ainsi que des colliers en coquille d'oeufs d'autruche, a annoncé le ministère égyptien de la Culture jeudi.

    Les 383 pièces datant de plus de 2250 ans découvertes près du lac Qaroun, dans l'oasis du Fayoum, à environ 120 km au sud du Caire, sont dans un état d'excellente conservation, indique le ministère dans un communiqué.

    La zone de fouille d'une superficie de 7 km2 contenait notamment des pièces de monnaie en bronze pesant 32 grammes chacune et sur lesquelles figurent, sur l'une des faces, la représentation du dieu Amon, et sur l'autre, les mots "roi" et "Ptolémée III" en grec, précise le communiqué.

    La dynastie ptolémaïque (330 à 30 av JC environ), d'origine grecque, fut la dernière dynastie pharaonique avant que l'Egypte ne passe sous domination romaine. La reine Cléopâtre en fut la dernière souveraine.

    Selon le communiqué, c'est la première fois qu'une mission d'archéologues égyptienne découvre des colliers réalisés en coquilles d'oeufs d'autruche dans le Fayoum.

    Le site contenait également d'autres objets de plusieurs époques différentes tels des étuis à khôl liquide datant de l'époque ottomane et deux bagues en corail.

    Des morceaux de squelettes d'une baleine de 42 millions d'années ont également été trouvés, selon le communiqué.

    AFP - 23/04/2010

  • L'opérette de Germain Tillion joué samedi au camp de Ravensbrück

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    L'opérette "Le Verfügbar aux enfers", une oeuvre à l'humour noir de la résistante et ethnologue française Germaine Tillion, sera jouée samedi pour le 65e anniversaire de la libération du camp de concentration de Ravensbrück (Allemagne), où elle fut écrite.
    La pièce, que son auteur avait rédigée en 1944 en déportation dans ce camp proche de Berlin qui fut le seul réservé exclusivement aux femmes, sera présentée en version de concert, selon les organisateurs.
    Elle sera interprété par la chorale d'un lycée parisien, des membres de la Jeune philharmonie du Brandebourg et la chorale féminine d'un lycée berlinois, ainsi que par des chanteurs et danseurs du Théâtre du Châtelet (), "en présence d'environ 150 déportés du monde entier", précise un communiqué de la Fondation des mémoriaux du Brandebourg.
    Jamais joué dans son intégralité, cette oeuvre sans équivalent dans l'histoire des camps nazis avait été mise en scène en juin 2007 par le Théâtre du Châtelet à l'occasion du 100e anniversaire de Germaine Tillion (1907-2008).
    Ethnologue et résistante, déportée à Ravensbrück entre 1943 et 1945, elle appartenait à cette catégorie de prisonniers rebelles (les Verfügbar, littéralement "disponibles") qui, n'étant délibérément inscrits dans aucune colonne de travail, étaient corvéables à merci.
    En octobre 1944, elle avait écrit "Le Verfügbar aux enfers" dissimulée au fond d'une caisse d'emballage, pour soulager sa détresse et celle de ses compagnes d'infortune, mais aussi pour faire acte de résistance.
    Soulignant l'enfer des camps nazis tout en faisant un clin d'oeil à une opérette d'Offenbach ("Orphée aux enfers"), la pièce est empreinte d'humour noir teinté d'autodérision.
    Quand Germaine Tillion évoque "un camp modèle avec tout confort, eau, gaz, électricité", le choeur répond: "gaz surtout"...
    L'auteur a utilisé des classiques musicaux, comme "La Habanera" de Carmen ou la "Danse macabre" de Saint-Saëns.
    Le Parisien - 23/04/2010







     

  • Nantes: 22 euros d'amende pour avoir conduit avec le niqab

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    Une femme de 31 ans portant le niqab a écopé début avril d'une amende de 22 euros, infligée pour "circulation dans des conditions non aisées" après un contrôle routier à Nantes.

    La femme de nationalité française porte depuis neuf ans un niqab qui ne laisse voir que ses yeux. Elle a fait l'objet de ce contrôle le 2 avril dernier alors qu'elle circulait au volant de sa voiture dans une rue de Nantes. "Deux agents à moto m'ont fait signe de m'arrêter", a-t-elle expliqué. Elle leur a tendu alors ses papiers et ceux de la voiture et a dévoilé son visage pour que son identité soit vérifiée. "Et là, le policier m'annonce qu'il va me verbaliser à cause de ma tenue vestimentaire. Je lui dis alors qu'il n'en a pas le droit, que c'est de la discrimination pure et simple", a-t-elle poursuivi.

    L'agent a évoqué un "risque pour la sécurité"

    Sur le procès-verbal est mentionné l'article 412-6 du Code la route : 22 euros pour "circulation dans des conditions non aisées", le fonctionnaire estimant que le champ de vision de la jeune femme était réduit. "C'est laissé à la libre appréciation de l'agent verbalisateur. Cet agent a fait son travail. Il a estimé que dans ces circonstances, il y avait un risque pour la sécurité", a précisé la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP).

    "Nous sommes quand même dans le pays des droits de l'homme ! Le port du voile sur la voie publique n'est pas prohibé, que je sache ? Si ne voir que les yeux constitue une infraction, alors il faudrait interdire au GIGN de conduire avec des cagoules!", a raillé Me Jean-Michel Pollono, l'avocat de la jeune Nantaise. Celle-ci s'est opposée à sa contravention en envoyant un recommandé au ministère public jeudi. "Le tribunal de proximité tranchera", a conclu la DDSP.

    Le président Nicolas Sarkozy a opté mercredi en faveur d'un projet de loi d'interdiction générale du voile intégral en France, malgré les réserves juridiques exprimées en mars par le Conseil d'État.
    Le Point- 23/04/2010