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Blog - Page 1555

  • Le coup de pouce de Woerth pour la succession du sculpteur César

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    A-D Perrin, Eric Woerth, César -  (Cliquez sur la photo)
    Un document que s’est procuré «Libération» prouve que le ministre est intervenu directement, en 2008, pour alléger le redressement fiscal sur la succession du sculpteur.

    La passation de pouvoir a été discrète. Sans poignée de main. Vendredi, le ministre du Travail, Eric Woerth, a finalement transmis ses fonctions de trésorier de l’UMP à Xavier Bertrand, secrétaire général du parti. Cette démission voulue par Nicolas Sarkozy est, pour l’heure, la seule conséquence politique tirée de l’affaire Bettencourt. En démissionnant, Eric Woerth a contesté une nouvelle fois tout conflit d’intérêts entre ses fonctions passées de trésorier et de ministre du Budget. Il s’était aussi montré catégorique, le 27 juin, pour certifier s’être tenu à l’écart des procédures de contrôle dévolues à l’administration fiscale. «Je n’ai jamais déclenché de contrôle fiscal, comme je n’ai jamais empêché un contrôle fiscal», avait-il déclaré.

    Dégrèvement.Libération peut révéler qu’Eric Woerth est directement intervenu dans un contrôle fiscal, celui de la succession du sculpteur César, à la suite de ses pourparlers avec l’exécuteur testamentaire de l’artiste, Alain-Dominique Perrin, président de la Fondation Cartier pour l’art contemporain et grand donateur de l’UMP. L’intervention du ministre s’est traduite en 2008 par un dégrèvement fiscal de 27 millions d’euros sur la succession du sculpteur, sans compter les pénalités de mauvaise foi, effacées elles aussi. Dans un courrier adressé le 24 avril 2008 à l’avocat de la succession, Eric Woerth explique qu’il a été saisi par l’avocat de la dernière compagne de César, Stéphanie Busuttil, de «la situation fiscale de César Baldaccini et de la Société civile de l’atelier de César (Scac) au regard des redressements dont ils ont fait l’objet à la suite des contrôles diligentés au titre des années 1997 et 1998».

    Le fisc avait, courant 2000, engagé un très lourd redressement pour «insuffisance de déclaration» après avoir répertorié 230 œuvres manquantes dans la succession. Eric Woerth accepte alors de procéder à une «révision du passif fiscal», compte tenu du classement en 2006 de l’enquête pénale pour vol, abus de confiance et recel visant la disparition d’œuvres. «Il ressort de l’examen approfondi de ce dossier que, dans le cadre de la vérification de l’activité de sculpteur déployée par M. Baldaccini, le rehaussement opéré en 1998 au titre des œuvres manquantes ne peut être maintenu», annonce-t-il. Les redressements sont abandonnés. «Ces décisions seront prochainement prononcées, dans les formes réglementaires, par la direction nationale des enquêtes fiscales», conclut le ministre. Il est donc bien intervenu, et ce en amont des services et des «formes réglementaires». A la demande de l’avocat de la compagne de César, mais surtout d’Alain-Dominique Perrin. Ancien patron de la compagnie financière Richemont (deuxième groupe mondial de produits de luxe), Perrin appartient, comme Patrice de Maistre, l’homme de confiance de Bettencourt, au réseau des donateurs du parti présidentiel. Comme lui, il connaît le trésorier de l’UMP, devenu ministre du Budget. «L’administration n’avait pas besoin que le ministre intervienne, estime un juriste. Le ministre suit les affaires signalées, mais il n’intervient que dans l’intérêt de la République. Négocier avec un généreux donateur qu’il connaît personnellement n’est pas normal

    Pourparlers. «Le contrôle fiscal durait depuis un certain temps, raconte un juriste. Neuf ans plus tard, la négociation s’engage. Pourquoi ? Parce qu’Alain-Dominique Perrin connaît mieux Woerth que les précédents ministres.» Les avocats des deux hommes n’ont pas contesté ces pourparlers. «En réalité, il y a eu des discussions sur des œuvres dont on s’est aperçu qu’elles n’étaient pas manquantes, assure Me Jean-Yves Leborgne, l’avocat d’Eric Woerth. Et la décision prise n’est pas la décision de M. Woerth, c’est la décision de l’administration.» «Compte tenu du caractère majeur de l’œuvre de César, il n’y a rien d’étonnant à ce que des discussions aient pu avoir lieu au plus haut niveau de l’Etat, et ce sans qu’aucune conclusion puisse en être tirée», commente Me Antoine Chatain, l’avocat d’Alain-Dominique Perrin. Fait chevalier, puis commandeur de la Légion d’honneur par Pierre Messmer et Jean-Pierre Raffarin, le président de la Fondation Cartier ne cache pas son engagement à droite. «Alain-Dominique Perrin contribue, à titre personnel depuis trente ans, et ce de manière officielle, à l’UMP et aux différents partis qui l’ont précédé, confirme Me Chatain. Mais cette appartenance politique relève de sa vie privée.»

    Décédé en décembre 1998, César compte trois héritières : sa fille et son épouse, Anna et Rosine Baldaccini, ainsi que sa dernière compagne, Stéphanie Busuttil, à laquelle il a légué un droit moral sur son œuvre et la quotité disponible. Alain-Dominique Perrin, lui, a été désigné par César, peu avant sa mort, comme l’un de ses deux exécuteurs testamentaires, une mission «bénévole». Perrin est lui-même collectionneur de sculptures de César. Proche de la dernière compagne de l’artiste, il n’a jamais participé aux réunions d’administration de la succession. La famille du sculpteur et plusieurs protagonistes ont d’ailleurs découvert l’existence de ses négociations avec Eric Woerth, après coup, fin 2009 seulement. «Un travail important a été fait pour retrouver les prétendues œuvres manquantes, estime Me Chatain. Le vrai scandale est d’avoir fait des redressements qui n’avaient aucun lien avec la vérité.»

    Libération.fr - 04/08/10
  • VIDEO Eric Woerth empêtré dans une nouvelle affaire de fraude fiscale

    http://www.2424actu.fr/actualite-sociale/france-eric-woerth-empetre-dans-une-nouvelle-affaire-de-fraude-fiscale-1205445

    04/08/10

  • VIDEO Abattages rituels halal et casher, la réalité qu'il faut connaître

    http://www.dailymotion.com/video/xba1z9_abattage-sans-etourdissement-la-rea_animals

    GAIA dévoile et dénonce la souffrance des animaux abattus sans étourdissement. Enquête réalisée en 2009 dans des abattoirs de Belgique. Les animaux (bovins, moutons, chevreaux) sont égorgés alors qu'ils sont pleinement conscients. (26.11/09)

    03/08/10

    Attention: images heurtant la sensibilité 

     

     

     

  • Fièrement halal

     
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    (Cliquez sur les photos pour les voir en totalité)
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    NPI - 03/08/10
     
    Paris, le 22 juillet 2010 – Isla Délice affirme sa position de leader sur le marché de la charcuterie et des surgelés halal en affichant son caractère « Fièrement Halal » dans 150 villes de France.

    Affichée du 2 au 10 août, sur plus de 6 000 panneaux publicitaires répartis sur tout le territoire français, la campagne sera visible par plus de 40 millions de Français et constitue la plus grande campagne d’affichage jamais réalisée sur le marché du halal. La campagne est composée de 2 visuels, l’un représentant une vache, l’autre une poule, et portent la signature « fièrement halal ».

    Une campagne résolument moderne.

    Le ton décalé et résolument moderne de cette campagne témoigne de la relation de complicité et de confiance qui unit Isla Délice à ses consommateurs. Des clients musulmans, bien dans leur époque, qui souhaitent profiter pleinement des nouveaux modes de consommation en matière d’alimentation, sans pour autant faire de compromis sur la qualité et la rigueur de la certification Halal.

    Cette campagne est également un signe fort émis par une marque précurseur qui – depuis plus de 20 ans – fait avancer le marché du Halal en alliant tradition et modernité.

    « Notre campagne est un message à destination de nos consommateurs, » souligne Jean-Daniel Hertzog, Directeur général d’Isla Délice. « Depuis 20 ans, nous innovons sans cesse pour accompagner nos consommateurs dans leurs pratiques alimentaires. Nous avons su créer avec eux une relation de confiance et nous travaillons à leurs côtés pour leur offrir des produits de qualité, la plus grande gamme de produits du marché et les meilleures garanties de certification. Nous pouvons être fiers du chemin parcouru ensemble. »

    Une marque leader et pionnière qui innove en permanence

    Créée en 1990 et positionné exclusivement sur le marché Halal, Isla Délice est devenu l’acteur incontournable d’un secteur qui connait une croissance régulière depuis des années. Reconnue par les consommateurs musulmans comme la marque référent de la charcuterie et des produits surgelés Halal, Isla Délice a construit son succès en s’appuyant sur 3 piliers clefs : veiller à la qualité des produits, garantir une certification rigoureuse et reconnue, et innover sans cesse pour accompagner et anticiper les attentes de ses clients.

    En effet, Isla Délice fut la première marque à créer de nouveaux segments sur le marché Halal comme les saucissons secs, le bacon, les lardons, les steaks hachés surgelés, offrant ainsi à ses consommateurs la découverte de nouvelles saveurs et/ou de nouvelles recettes. Dans le même esprit d’innovation permanente, Isla Délice fut la première marque Halal à créer un logo nutritionnel pour ses packagings.

    Dédiée exclusivement au Halal, Isla Délice a aujourd’hui la gamme de produits la plus large du marché avec plus de 60 références. Rien que pour l’année 2009-2010, 10 nouveaux produits ont été lancés et d’autres nouveautés verront le jour à la rentrée.

    Une opération événementielle inédite lors du Ramadan

    Pour souhaiter un Bon Ramadan (« Ramadan Moubarak ») à ses consommateurs, Isla Delice lance également une opération évènementielle inédite. Visible à Paris, cette opération se déroulera du 10 au 25 aout, lors du Ramadan et dans le prolongement de la campagne d’affichage « Fièrement Halal ».

    Orchestrée par l’agence HEREZIE et JC Decaux, cette opération innovante repose sur un ingénieux procédé de rétro-éclairage qui permet de reproduire le rite même du Ramadan :

    - L’affiche visible de jour laisse apparaître une table desservie, uniquement recouverte d’une nappe blanche, en respect du jeûne du Ramadan

    - Dès la tombée de la nuit, à la rupture du jeûne, l’affiche laisse apparaitre une table dressée avec les plats typiquement consommées au soir d’un jour de Ramadan.

    Sur ce visuel, la marque ISLA DELICE souhaite « Ramadan Moubourak » – soit un « bon ramadan » – à ses consommateurs

    In business - 22/07/10

  • Les Etats-Unis commémorent Hiroshima

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    Soixante-cinq ans après avoir largué une bombe atomique sur Hiroshima, les Etats-Unis seront représentés pour la première fois le 6 août aux commémorations de cet acte de guerre qui fit 140.000 morts et marqua l'entrée dans l'ère de l'armement nucléaire.

    La France et la Grande-Bretagne, alliés des Américains pendant le deuxième conflit mondial, et détenteurs également d'armes atomiques, s'associeront à cette démarche inédite, en envoyant un diplomate pour marquer leur soutien aux efforts de réduction des arsenaux.

    En la personne de Ban Ki-moon, un secrétaire-général de l'ONU sera aussi présent pour la première fois dans cette ville de l'ouest du Japon. Arrivé mardi à Tokyo, M. Ban a d'emblée insisté sur la nécessité de parvenir à un désarmement nucléaire mondial.

    Le 6 août 1945, l'armée américaine lança une bombe A, la première de l'histoire, au-dessus de la ville industrielle de Hiroshima. La brûlante chaleur et le souffle engendrés par l'explosion ne laissèrent âme qui vive dans un rayon de plus d'un kilomètre.
    Quelque 140.000 personnes périrent, immédiatement ou dans l'année qui suivit, des suites de l'exposition aux radiations.

    Le 9 août 1945, les Etats-Unis lancèrent une seconde bombe atomique sur Nagasaki (sud-ouest), faisant plus de 70.000 morts.
    L'Empereur Hirohito se résolut à annoncer la reddition sans condition du Japon le 15 août, acceptant l'occupation sous commandement américain.

    Les Etats-Unis n'ont  jamais présenté d'excuses pour ces attaques.
    Le Figaro - 03/08/10



  • Un syndicat de police réclame des renforts massifs dans les quartiers

    Le syndicat Unité SGP Police a dénoncé lundi les "querelles politiciennes" autour de la sécurité, alors qu'il y a une baisse des effectifs. 

    Les syndicalistes réclament «une présence policière massive» dans les quartiers difficiles. Ils fustigent dans un communiqué, «la fameuse Révision générale des publiques tout en multipliant les effets d'annonces», à travers laquelle le diminue les effectifs et les moyens donnés aux policiers.

     

     

    «Ainsi se met en place le cycle classique de provocation et de répression, car disposer de moins de présence permanente sur le terrain oblige nos collègues à des réactions de plus en plus musclées face à la violence qui se déchaîne», explique le premier syndicat de gardiens de la paix.

    «Après une dizaine d'années d'échecs, de renoncement et de démagogie politique, la a le triste privilège de vivre une situation unique en Europe: ses policiers sont reçus avec des armes de guerre dans certains quartiers. Arrêtons de nous voiler la face ! Depuis plusieurs années, certaines zones sont dépourvues d'une présence policière permanente et suffisante en effectifs. Résultat: la braise couvait et le feu a repris», écrit Unité SGP Police.

    «Loin d'annonces percutantes, il est indispensable de faire face à cette crise par une présence policière massive, permanente et bien dotée en moyens et sur le plan pénal, alors que se succèdent des propositions en rafale, il convient déjà et avant tout d'appliquer la loi et que les peines soient réellement effectuées, ce qui n'est pas le cas actuellement de plus de 30% des condamnations», ajoute le syndicat.

    Vendredi à Grenoble, le président Nicolas Sarkozy a promis un nouveau renforcement de l'arsenal répressif contre les délinquants, en déplorant l'échec du modèle d'intégration français depuis 50 ans.

    Le Parisien - 03/08/10

     

  • "Le mariage de Chelsea: laissons-les manger le gâteau" par Paul Craig Roberts

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    Paul Craig Roberts
     
     
    Il n'est point rare que des membres du dessus du panier, qui rapetisse, se délestent de 20.000 ou 30.000 dollars lors d’un grand mariage. Mais, pour certaines célébrités, cette grosse somme ne couvre même pas la robe de la mariée ou les fleurs.

          Quand la star de la musique country Keith Urban s’est marié à l'actrice Nicole Kidman en 2006, leur mariage a coûté 250.000 dollars. Ce genre de grosse somme ne compte guère quand une célébrité se marie. Quand le magnat de l'immobilier hyper-millionnaire Donald Trump a épousé le mannequin Melania Knauss, la note du mariage a bondi à une patate (un million de dollars zuniens).


          Les mariages de Madonna avec le réalisateur Guy Ritchie, de Tiger Woods avec Elin Nordegren et de Michael Douglas avec Catherine Zeta-Jones, ont fait grimper la note du mariage des friqués à une patate et demie. Tom Cruise et Katie Holmes ont fait monter les enchères à deux patates.


          À présent, des filles de politiciens se présentent comme des célébrités. D’après l’actualité, le mariage de Chelsea Clinton ce 31 juillet, avec le banquier d’affaire Mark Mezvinsky, a coûté trois patates à papa Bill. Selon le Daily Mail de Londres, la note totale sera aux alentours de cinq patates. Les deux patates supplémentaires ont apparemment été mises sur le compte du contribuable zunien comme dépense du Service secret, pour la protection de l'ancien président Clinton et des chefs d'États étrangers, tels que les présidents de France et d'Italie et l'ancien premier ministre britannique Tony Blair, qui étaient parmi les 500 invités avec Barbara Streisand, Steven Spielberg, Oprah Winfrey, Ted Turner, et l’amie et bailleuse de fonds de Clinton, Denise Rich, l’épouse du malfrat gracié par Clinton.


          Avant de nous occuper de la débilité du discernement politique dans ce genre d’affaires extravagantes en période de souffrance économique, demandons-nous, à voix haute, où un pauvre zèbre devenu gouverneur de l'Arkansas et président de Zunie a fait une fortune telle qu'il puisse claquer trois patates dans un mariage ?


          Les Zuniens n'ont pas collecté de fonds pour le récompenser de ses services envers eux. D'où sort le pèze ? À qui a-t-il réellement été utile pendant ses huit années au pouvoir ?


          Comment ont fait Tony Blair et son épouse, Cherrie, pour se retrouver avec un revenu annuel de dix millions de livres (environ quinze patates) aussitôt après avoir quitté le pouvoir ? Qui Blair a-t-il réellement servi ?
    [Ndt : Sarkozy a été d’une honnêteté totale avec les Français. Il a bien annoncé qu’il ne faisait pas de politique pour s’enrichir et qu’il compte s’enrichir seulement après comme Tony Blair. Voilà pourquoi les Français devraient se méfier de la politique qu’il mène.]


          Ce ne sont pas des questions convenables, et elles sont rarement posées.


          Pendant que les invités du mariage de Chelsea mangeaient un gâteau de mariage de 11.000 dollars et admiraient un décor floral de 250.000 dollars, dans l'Ohio, Lisa Roberts avait du mal à recueillir des contributions pour sa distribution de repas pour nourrir 3000 personnes du coin, dont l'autonomie financière a été détruite par des banques d’affaires, la délocalisation de l’emploi, et les guerres dispendieuses. Les Zuniens dépendants des repas distribués par Lisa Roberts vivent dehors, dans des vans et des voitures. D’après Chillicothe Gazette dans l'Ohio, ceux qui ont encore le toit d’une maison au-dessus de la tête sont entassés à pas moins de 14 par ménage.


          Chilicothe Gazette signale que la distribution de repas de Lisa Roberts a « dû se réduire à une demi-ration par personne, pour assurer que tous ceux qui sont dans le besoin aient quelque chose. »


          Theresa DePugh a relevé le défi et, sur l’assiette en carton des repas des habitants affamés de l’Ohio, elle a écrit des messages pour le président Obama, qui vient d'obtenir encore 33.000 patates à gaspiller en Afghanistan, dans une guerre inutile, qui ne sert à rien du tout sauf enrichir le complexe militaro-sécuritaire et ses actionnaires.


          The Guardian (du Royaume-Uni) rapporte que, selon des rapports du gouvernement zunien, un million d’enfants zuniens souffrent de la faim au moment où le régime Obama dilapide des centaines de milliers de patates pour tuer des femmes et des enfants en Afghanistan et ailleurs.


          Ce que rapporte The Guardian s'appuie sur un rapport du ministère zunien de l’Agriculture, qui conclut qu’en Zunie, 50 millions de personnes, une sur six, n’a pu se permettre d'acheter suffisamment de nourriture pour rester en bonne santé en 2008.


          Quand l'étude concernant 2010 a été publiée, Tom Vilsack, le ministre de l’Agriculture, a dit s’attendre à voir s’aggraver le nombre de Zuniens affamés.


          Aujourd'hui, dans la superpuissance zunienne, un Zunien sur six vit grâce aux bons alimentaires. Dans la grande superpuissance zunienne, qui gaspille des millions de patates à la poursuite de l'hégémonie mondiale, 22% de la population est au chômage et près de 17% de la population compte sur l'aide sociale pour rester en vie.


          Le monde n'avait pas été témoin d'un fiasco gouvernemental d’une telle perfection depuis les derniers jours de l'empire romain. Une poignée d'oligarques sont devenus des hyper-milliardaires pendant que le reste de la Zunie sombrait dans le caniveau.


          Et le mouton zunien reste résigné.



    Original : www.counterpunch.com/roberts07302010.html
    Traduction copyleft de Pétrus Lombard

    Alterinfo- 03/08/10

  • Autriche: rumeurs médiatiques de "corruption" contre Jörg Haider

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    Jörg Haider, mort dans un mystérieux accident de la route le 11 octobre 2008

    La cascade de spéculations a débuté le week-end dernier avec les révélations de l'hebdomadaire Profil: Haider, ancien gouverneur de Carinthie (sud) qui dénonçait régulièrement la corruption des politiques, aurait placé pas moins de 45 millions d'euros au Liechtenstein, sur des comptes de plusieurs sociétés. Il n'en resterait aujourd'hui que 5 millions.

    Selon le site internet du magazine Falter, sortant en kiosque ce jeudi, ces informations figurent dans le journal de bord de Walter Meischberger, ancien proche de Haider et ex-secrétaire général de son parti FPÖ. Ces carnets avaient été saisis en février dans le cadre d'une autre enquête sur des soupçons de corruption.

    Non seulement Meischberger y évoque les virements vers Vaduz, la capitale de la principauté, mais il révèle également l'origine des fonds: parmi les donateurs pour le FPÖ figuraient le chef de l'Etat libyen Mouammar Kadhafi et les fils de l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein.

    Il tiendrait ces informations de Franz Koloini, ex-secrétaire du gouverneur de Carinthie, qui aurait admis avoir fait entrer en Autriche d'importantes sommes d'argent.

    Au Liechtenstein, les autorités démentent que Jörg Haider, mort à 58 ans dans un accident de voiture le 11 octobre 2008, y ait détenu des comptes. En Autriche et en Suisse, la justice déclare n'avoir aucun élément prouvant l'existence de telles sommes détenues par le leader historique de l'extrême droite autrichienne.

    Le parquet de Vienne confirme lui l'existence du journal privé de Walter Meischberger, mais sa véracité reste à prouver.

    Franz Koloini explique que ses propos relatés dans le journal intime en question ne concernent que des "rumeurs".

    La personne la mieux placée pour savoir si Jörg Haider a procédé à de tels virements - et qui avait elle-même accès aux comptes - est depuis plusieurs années introuvable: Gerald Mikscha, secrétaire particulier de Haider dans les années 1990, a disparu depuis 2004 et avec lui plusieurs dizaines de millions d'euros, avance le quotidien Der Standard. Il vivrait aujourd'hui, selon les quotiens viennois, soit au Paraguay, soit en Suisse sur les rives du lac Léman.

    Grâce à son intermédiaire, selon Der Standard, le fils de Kadhafi, Saïf, rencontré lors de ses études en Economie à Vienne, aurait ainsi pénétré le cercle d'amis proches de Haider.

    "(Saïf) Kadhafi nous envoyait toujours de l'argent avant les élections, c'était en liquide", a déclaré une source proche de Haider au magazine Profil.

    Jörg Haider faisait déjà l'objet de soupçons de corruption, concernant notamment d'éventuelles commissions sur le rachat par la banque HGAA, dont la Carinthie a été actionnaire jusqu'en 2007, de biens et de terrains acquis à bas prix.

    Si sur le plan juridique, ces révélations n'ont, pour l'instant, mené à rien de concret, elles auront au moins ouvert le débat sur la nécessaire réforme du financement des partis politiques.

    L'Autriche n'oblige pas à publier le montant des dons aux partis ni l'identité des donateurs, jusqu'à concurrence de 7.260 euros. Toute contribution au-delà de cette somme doit être déclarée, mais aucune sanction n'est prévue si les partis ne s'y plient pas.

    AFP. 03/08/10 

  • Pologne: manifestations contre le transfert d'une croix dédiée à Kaczynski

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    (Cliquez sur la photo)

    "Mardi, la croix ne sera pas déplacée", a déclaré à la presse Jacek Michalowski, un haut responsable de la présidence.

    La croix en bois, installée spontanément par des scouts polonais après la catastrophe, le 10 avril, de l'avion présidentiel à Smolensk (ouest de la Russie) qui avait coûté la vie au président, son épouse et 94 autres personnes, devait être transférée à l'église Saint-Anne toute proche, lors d'une cérémonie officielle, selon un accord signé entre les scouts, la présidence, et l'Eglise catholique.

    Un groupe d'une dizaine de personnes, partisans du président défunt, a toutefois empêché mardi le cortège des scouts et des prêtres d'approcher la croix, alors que des centaines d'autres, placées hors d'un périmètre de sécurité ont vivement protesté contre le déplacement en entonnant des prières et des chants religieux.

    Certains d'entre eux ont tenté de forcer les barrières pour s'approcher de la croix. Des forces de l'ordre ont utilisé les gaz lacrymogènes.

     

    "En tant que Polonais et catholiques nous vous prions: laissez cette croix. Elle ne dérange personne, elle peut rester ici même un an en mémoire de ceux qui ont péri à Smolensk", a lancé au mégaphone un des défenseurs de la croix avant que la décision sur l'annulation de la cérémonie ne soit prise.

    "C'est le symbole de notre nation", a-t-il ajouté.

    "Cet endroit, cette croix sont importants pour les Polonais", a déclaré Joanna, une agricultrice de 52 ans de la région de Varsovie, qui affirme avoir tenu la garde devant la croix depuis 23 jours.

    "Nous sommes témoins d'une situation dans laquelle le symbole qui devrait réunir les Polonais, les divise", a déclaré pour sa part Patryk, un cadre de 27 ans.

    "Je pense que la situation est suffisamment grave pour ne mettre en danger ni les scouts ni les prêtres", a déclaré M. Michalowski expliquant l'annulation de la cérémonie.

    "Ce serait bien que l'Eglise prenne la décision" sur le transfert, a-t-il encore ajouté.

    La polémique autour de la croix a pris un aspect politique après l'annonce de son déplacement par le président élu Bronislaw Komorowski peu après son élection le 4 juillet.

    Or les partisans et les proches du président défunt, dont son frère jumeau Jaroslaw Kaczynski, réclamaient le maintien en place de ce symbole jusqu'à la construction à cet endroit d'un monument à la mémoire du président, de son épouse et des autres victimes de la catastrophe.

    Depuis l'annonce de M. Komorowski, les défenseurs de la croix se réunissent jour et nuit devant le palais présidentiel pour prier, déposer les fleurs et allumer les bougies.

    Mardi, ils ont annoncé qu'ils allaient y rester tant qu'une plaque ou un monument en mémoire des victimes de la catastrophe de Smolensk ne remplacerait pas dignement la croix.

    AFP. 03/08/10 

  • Agression sanglante d'Israël à la frontière libanaise

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    Soldat servant dans la FINUL - 3 août 2010

    Il s'agit des incidents les plus sanglants à la frontière entre les deux pays encore techniquement en guerre depuis le conflit destructeur de 2006 entre l'Etat hébreu et le Hezbollah chiite.

    "Trois soldats libanais ont été tués, un journaliste a été tué et un civil a été blessé", a précisé un responsable libanais sous couvert de l'anonymat.

    Un haut gradé de l'armée israélienne a été tué, a affirmé de son côté l'armée israélienne.

    Un autre responsable de la sécurité libanaise a indiqué à l'AFP que les Israéliens appelaient à un cessez-le-feu pour pouvoir évacuer les soldats israéliens blessés.

    La télévision du Hezbollah chiite Al Manar a indiqué de son côté qu'un "haut gradé" israélien a été tué. Cette information n'a pas pu être confirmée.

    Al Manar a indiqué par ailleurs que son correspondant dans le sud Ali Cheaïb, a été légèrement blessé.

    Auparavant, un porte-parole de l'armée libanaise avait affirmé qu'en fin de matinée, "des affrontements ont éclaté entre les deux parties à la frontière dans le secteur d'Aadaissé, après que des soldats israéliens eurent tenté d'arracher un arbre du côté libanais".

    Aadaissé se situe dans le secteur est du sud du Liban, à 30 km à l'est de la ville côtière de Tyr.

    "Les soldats israéliens ont commencé à tirer, l'armée libanaise a riposté", a précisé le porte-parole.

    "Une maison à Aadaissé a été touchée par un obus (bien obus) tiré par un char israélien", a souligné le porte-parole. Selon un correspondant de l'AFP à Aadaissé, une deuxième maison a été touchée.

    Un responsable des services de sécurité présent dans la zone a affirmé à l'AFP que les "soldats israéliens ont tiré quatre obus (bien obus) qui sont tombés près d'une position de l'armée libanaise à Aadaissé et l'armée a riposté".

    L'armée israélienne a de son côté confirmé que des tirs avaient eu lieu à la frontière libanaise contre des soldats israéliens.

    "Des forces israéliennes menant des travaux en territoire israélien entre la barrière de sécurité et la frontière internationale ont essuyé des tirs", a précisé un communiqué.

    La Force des Nations unies au Liban (Finul) appelle à un "maximum de retenue", a indiqué à l'AFP le porte-parole de la force onusienne Neeraj Singh, qui a confirmé l'échange de tirs.

    Israël a averti le Liban des "conséquences" que pourrait avoir d'autres "violations de la résolution 1701 du conseil de sécurité de l'ONU", dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

    La résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU a mis fin à la guerre dévastatrice qui a opposé en 2006 Israël au groupe chiite libanais Hezbollah, et renforcé la Finul, chargée de superviser un cessez-le-feu entre les deux ennemis.

    Le président libanais Michel Sleimane et le Premier ministre Saad Hariri ont pour leur part dénoncé une "agression" israélienne.

    A l'été 2006, à la suite de l'enlèvement par le Hezbollah de deux soldats israéliens à la frontière, un conflit destructeur de 34 jours a opposé l'Etat hébreu et le parti chiite, tuant plus de 1.200 Libanais, en majorité des civils, et 160 Israéliens, en majorité des militaires.

    Israël n'est pas parvenu à briser les capacités militaires du Hezbollah, empêcher les tirs de roquettes vers son territoire et obtenir la libération des deux soldats capturés dont les dépouilles lui ont ensuite été remises.

    Depuis quelques mois, les tensions entre l'Etat hébreu et le Hezbollah se sont accentuées après qu'Israël eut accusé la Syrie de fournir des missiles Scud au Hezbollah.

    AFP. 03/08/10 

  • A Gaza, la pêche est une question de survie - Le blocus maritime toujours en vigueur

    photo_1280736279442-1-0 Pêche survie à Gaza.jpg
    (Cliquez sur la photo)

    Madeleine et Rim Koulab sont sans doute les deux seules pêcheuses de la bande de Gaza, un territoire palestinien sous contrôle des islamistes du Hamas.

    Mais Madeleine, 16 ans, et sa petite soeur de 13 ans n'ont guère d'autre choix depuis que leur père a été frappé il y a dix ans de paralysie.

    "Comment pourrions-nous survivre sans attraper des poissons alors que notre père ne peut pas travailler ?", explique l'aînée en vidant son filet de la modeste prise du jour.

    "La vie est dure. Il faut bien que des filles aillent pêcher malgré les risques", dit-elle en versant les poissons dans un seau sous le regard du père, Mohammed, 52 ans, qui choisit ce qui ira à la famille et ce qui sera vendu.

    Les trois kilos de sardines et de friture rapporteront six euros et serviront à nourrir les cinq membres de la famille Koulab jusqu'au lendemain.

    Pour pouvoir continuer leurs études, elles ne pêchent que deux heures par jour, emportant avec elles dans un sac leur uniforme scolaire.

    Accompagnées de leur frère Khayed, 14 ans, elles s'éloignent jusqu'à deux kilomètres de la côte, dans une barque en bois, et de temps à autre plongent pour aller surveiller leurs filets.

    Des embarcations plus grosses peuvent s'aventurer au large, où la mer est poissonneuse, mais les bâtiments de guerre israéliens veillent au blocus maritime et interdisent de naviguer au delà de trois milles (5,5 km) de la côte.

    Pour faire respecter la consigne, les vedettes militaires tirent régulièrement des coups de semonce et arraisonnent des bateaux de pêche.

    Résultat: les activités des pêcheurs gazaouis se sont considérablement ralenties et la bande de Gaza importe de plus en plus de poissons d'Israël et d'Egypte.

    Mohammed Koulab a appris le métier de pêcheur avec son père et son grand-père, qui habitaient près de la ville aujourd'hui israélienne d'Ashkelon, avant de prendre la route de l'exode lors de la guerre qui a accompagné la naissance de l'Etat d'Israël en 1948.

    Si Madeleine aime la mer, son rêve est de devenir journaliste "pour raconter la vie de gens comme nous, qui souffrons et n'avons pas vraiment eu de chance".

    La petite Rim avoue craindre les coups de semonce israéliens qui ont blessé des pêcheurs.

    "J'ai peur parfois. Mais je n'ai pas honte devant mes camarades d'école puisque j'aide papa, ma famille et que je soulage maman", confie-t-elle.

    Si Israël a récemment assoupli son embargo terrestre, le strict blocus maritime imposé depuis quatre ans reste en place.

    Avant ce blocus, environ 3.500 pêcheurs exerçaient leur métier le long des 40 kilomètres de littoral de l'enclave palestinienne.

    Source AFP. 02.08.10

  • Découverte en Israël d'un fragment d'un code de loi vieux de 3700 ans

    photo_1280158123759-1-0 Fragment d'un code de loi Israel 3700 ans.jpg
    (Cliquez sur la photo)
     
    JERUSALEM — Des archéologues israéliens ont annoncé hier la découverte, pour la première fois hors de la Mésopotamie, d'un fragment d'un code de loi, vieux de 3700 ans, semblable au célèbre Code d'Hammourabi.

    «C'est la première fois qu'un fragment d'un code de loi est découvert en Terre sainte et même hors de Mésopotamie», a expliqué à l'AFP le chef des fouilles, l'archéologue Amnon Ben-Tor, de l'Université hébraïque de Jérusalem.

    Ce texte remonte à dix siècles avant la rédaction supposée de la Bible (VIIe siècle avant J.-C.).

    M. Ben-Tor a précisé qu'il s'agit «d'un tout petit fragment d'argile [2 centimètres sur 1,5] en écriture cunéiforme akkadienne, sur quatre lignes très serrées des deux côtés de la tablette».

    Le fragment a été découvert il y a quelques jours sur le site de la ville cananéenne de Hazor dans le nord d'Israël.

    «Le texte se réfère aux règles régissant les rapports des maîtres et des esclaves», a précisé à l'AFP le professeur Wayne Horowitz, chargé du décryptage. «Ces lignes qui ont d'évidence un contenu légal confirment le lien entre le royaume de Hazor et les royaumes de la Syrie du Nord», a-t-il estimé.

    Ville du nord de la Galilée, Hazor fut une des principales cités du Croissant fertile à l'âge du bronze.

    Située sur la route menant de l'Égypte à l'Asie, Hazor fit le commerce de l'étain avec des villes de Babylonie et de Syrie pour alimenter son industrie du bronze.

    Hazor entretenait des liens politiques et économiques étroits avec la Mésopotamie, entre le Tigre et l'Euphrate (Irak et nord-est de la Syrie aujourd'hui).

    Hazor fleurit surtout durant le milieu de la période cananéenne (1750 avant J.-C.) et fut le plus grand site fortifié d'Israël durant la période israélite (IXe siècle avant J.-C.). La Bible se réfère à Hazor comme «la tête de tous ces royaumes» cananéens (Joshua 11:10).

    Le Code d'Hammourabi (vers 1750 avant J.-C.) est l'un des plus anciens textes de loi, le premier quasiment complet.

    Texte babylonien non religieux mais d'inspiration divine, réalisé sous l'autorité du roi Hammourabi, il prolonge en matière juridique l'oeuvre militaire et politique du fondateur du royaume de Babylone.

    Ce code est actuellement au Musée du Louvre à Paris, mais une copie est également exposée au Musée archéologique de Téhéran.
    AFP. 26/07/10

  • Drapeaux au vent du soir

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    Saint-Cyr-les-Lecques (Var) le 2 août 2010 
     (Photo Gaëlle Mann)
     
    Drapeau tricolore entre le drapeau municipal (G) et celui de la Provence
     
     

  • Sécurité: Badinter rappelle à Sarkozy que "tous les Français sont égaux devant la loi"

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    Tous les Français sont égaux devant la loi quelle que soit leur origine", qu'ils soient français de souche ou d'origine étrangère, a-t-il fait valoir.

    "L'article 1er de la Constitution dit que la France assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine", a martelé M. Badinter.

    Concernant d'éventuelles mesures de déchéance de la naturalisation française envisagées par l'exécutif, il a estimé qu'"on veut faire des discriminations contre les Français au regard de mêmes crimes, de même infractions, selon l'origine de la personne, selon les modalités d'acquisition de la nationalité française". "C'est contraire à l'esprit républicain ... et c'est une faute politique parce que le coeur du problème c'est le sentiment de certains de ces Français, que M. Sarkozy appelle d'origine étrangère, de demeurer malgré leur carte d'identité des étrangers de la Nation".

    Le chef de l'Etat a lancé une "véritable guerre nationale" contre la criminalité en pointant du doigt "certains" Roms et gens du voyage et en liant immigration et insécurité.

    A Grenoble, il a réclamé que les auteurs de crimes contre les personnes dépositaires de l'autorité publique puissent être déchus de la nationalité française.

    Pour ce genre d'infractions, Nicolas Sarkozy a aussi demandé l'application de peines plancher. Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur, a même proposé d'aller plus loin en étendant les possibilités de déchéance de nationalité à l'excision, la traite d'êtres humains et la "délinquance grave".

    AFP. 02/08/10

    Et le tour est joué...

  • Flotille pour Gaza: l'ONU nomme des enquêteurs avec l'approbation d'Israël...

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    NEW YORK — Le chef de l'ONU a annoncé lundi la constitution d'un panel de quatre experts chargés d'enquêter sur le raid meurtrier contre une flottille d'aide destinée à la bande de Gaza, après le revirement de l'Etat hébreu qui accepte désormais de soutenir l'enquête.

    Un Turc et un Israélien feront partie du panel, a indiqué Ban Ki-moon. Il a précisé que le groupe d'experts entamerait ses travaux le 10 août et soumettrait un premier rapport d'ici la mi-septembre. Il sera présidé par l'ancien Premier ministre néo-zélandais Geoffrey Palmer, secondé dans sa tâche par le président colombien sortant Alvaro Uribe.

    M. Ban n'a en revanche pas révélé l'identité de l'expert israélien, ni celle de son homologue turc.

    Jusqu'à maintenant, l'Etat hébreu s'était opposé à la création d'une commission internationale d'enquête sur cette affaire et avait ouvert deux enquêtes internes.

    Mais lundi, le bureau du Premier ministre israélien a indiqué que "Benjamin Netanyahu a informé aujourd'hui le secrétaire général de l'ONU qu'Israël prendrait part au panel".

    "Israël n'a rien à cacher", a commenté M. Netanyahu. "L'intérêt national de l'Etat d'Israël commande que la vérité soit mise en lumière sur les événements. C'est ce principe même que nous servons".

    Ce geste fait suite à des consultations avec un groupe de sept ministres israéliens et des diplomates ces dernières semaines visant à s'assurer que ce panel "est effectivement doté d'un mandat écrit équilibré et juste", a-t-il ajouté.

    Ankara, qui réclamait la mise en place d'un tel panel, a qualifié sa mise sur pied d'"avancée très importante vers la réparation de l'injustice subie par la Turquie dans ce raid".

    Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a estimé que la décision d'Israël montre que "tous les pays doivent rendre des comptes en droit international". Mais bien qu'elle soit "une première", cette décision "ne devrait pas être considérée comme une chose extraordinaire", a déclaré M. Davutoglu à l'agence Anatolie.

    "En tant que membre de l'ONU, Israël doit répondre de ses actes devant la communauté internationale", a-t-il ajouté.

    Les Etats-Unis ont également salué l'annonce de M. Ban, à travers leur ambassadrice à l'ONU, Susan Rice. Le panel des Nations unies "peut permettre à Israël et à la Turquie de dépasser les récentes tensions dans leurs relations et rétablir leurs forts liens historiques", a-t-elle déclaré.

    Washington espère que les experts nommés par l'ONU vont "travailler d'une manière transparente et crédible" et que leur enquête va offrir à la communauté internationale "la matière première" pour "un rapport sur l'incident", a ajouté Mme Rice.

    Neuf militants turcs, dont deux avaient aussi la nationalité américaine, avaient péri dans le raid contre la flottille qui s'apprêtait à contourner le blocus israélien de la bande de Gaza pour y livrer de l'aide humanitaire.

    Israël assure que les membres du commando n'avaient fait que se défendre face à l'agression qu'ils avaient essuyée au moment de l'assaut.

    Ban Ki-moon a remercié la Turquie et Israël "pour l'esprit de compromis et leur coopération". Pour M. Ban, il s'agit là d'une "avancée inédite".

    "J'espère que l'accord aura un effet positif sur les relations entre la Turquie et Israël ainsi que sur la situation générale qui prévaut au Proche-Orient", a conclu M. Ban.

    Son porte-parole, Martin Nesirky a précisé qu'"il ne s'agit pas d'une enquête criminelle". Il a indiqué que les experts auraient accès aux rapports des enquêtes israélienne et turque en cours. Ils auront la possibilité de demander des "clarifications et des informations complémentaires".

    Ils auront pour tâche de mettre en lumière "les faits, les circonstances et le contexte de cet incident" et de décider des mesures à prendre pour que cela ne se reproduise pas, a poursuivi M. Nesirky.

    AFP. 02/08/10

     

  • Russie: l'état d'urgence décrété dans sept régions où le feu fait rage

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    MOSCOU — Le président russe Dmitri Medvedev a décrété lundi l'état d'urgence dans sept régions en proie à de graves incendies de forêt qui ont fait 40 morts dans l'Ouest du pays où la canicule devrait encore durer après un mois de chaleurs exceptionnelles.

    "L'état d'urgence en vue d'assurer la sécurité anti-incendie est décrété dans les républiques de Mari El et de Mordovie et dans les régions de Vladimir, Voronej, Moscou, Nijni-Novgorod et Riazan", précise le décret présidentiel.

    Ce texte permet de limiter l'accès aux zones où l'activité humaine pourrait provoquer de nouveaux départs de feu. Il élargit aussi la possibilité de recourir aux forces armées pour lutter contre les flammes, alors que 2.000 soldats sont déjà engagés sur le terrain depuis la semaine dernière.

    Le Premier ministre russe Vladimir Poutine qui a convoqué lundi à Moscou les gouverneurs des régions concernés a suggéré de mobiliser les volontaires pour faire face aux incendies.

    "Les gens et les équipements travaillent dans les limites du possible (...) S'il le faut, on devrait mobiliser les volontaires et le personnel des entreprises", a-t-il déclaré.

    Selon le ministre des Situations d'urgence Sergueï Choïgou, plus de 150.000 hommes étaient mobilisés pour lutter contre les incendies.

    "Sur 1.200 incendies, 620 ont été éteints, il en reste 580", a-t-il souligné. Les feux de forêt ont coûté la vie à 40 personnes, selon un nouveau bilan annoncé lundi par le ministère de la Santé et du Développement social.

    La canicule dans l'ouest russe ne donne, elle, aucun signe de recul. La température atteignait ainsi 36,8°C lundi après-midi à Moscou pris lundi matin dans une épaisse fumée grise en raison d'importants feux de tourbes dans la région entourant la capitale.

    Selon les services météorologiques russes, les températures pourraient dépasser les 40°C en fin de semaine dans la partie occidentale de la Russie.

    Dans une déclaration télévisée, le président Medvedev a appelé les Russes à la vigilance.

    "Souvenez vous que chaque allumette jetée peut provoquer un malheur irréparable", a déclaré M. Medvedev.

    Le patriarche orthodoxe russe Kirill, en visite dans la région de Nijni-Novgorod, l'une des plus touchées par les feux de forêt, a pour sa part célébré un office demandant la pluie, selon les images de la télévision russe.

    La presse russe a critiqué les autorités les accusant d'avoir mal géré une crise prévisible, les fortes chaleurs et la sécheresse durant depuis des semaines.

    Evénement rare, M. Poutine avait été pris à partie dès vendredi par des villageois de la région de Nijni-Novgorod, selon les images d'une vidéo mise en ligne sur YouTube.com.

    Lundi le Premier ministre a ordonné aux gouverneurs de lancer le travail de reconstruction des villages ravagés par les flammes qui ont laissé sans toit plus de 2.000 personnes.

    "Je veux entendre comment s'organise la reconstruction des habitations. Je veux des plans de reconstruction pour chaque région, chaque localité, chaque maison", a-t-il lancé ajoutant que les gouverneurs en seraient personnellement responsables.

    Il a aussi parlé de la nécessité d'élaborer des programmes nationaux et régionaux pour assurer la sécurité contre les incendies "pour réduire le risque d'une répétition de tels événements".

    AFP. 02/08/10

  • Ahmadinejad met Obama au défi d'accepter un "face à face" télévisé

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    Mahmoud Ahmadinejad le 28 juin 2010 à Téhéran - (Cliquez sur la photo)

    TEHERAN - Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a proposé lundi un dialogue "face à face" avec Barack Obama et affirmé que l'Iran était prêt à un "dialogue de haut niveau" avec les Etats-Unis, pays avec lequel Téhéran n'entretient plus aucune relation depuis plus de 30 ans.

     "Je dois me rendre en septembre à New York pour participer à l'Assemblée générale des Nations unies. Je suis prêt à m'asseoir avec M. Obama, face à face, d'homme à homme, pour parler librement des questions mondiales devant les médias pour voir la solution qui est la meilleure", a déclaré M. Ahmadinejad à l'occasion d'un congrès des Iraniens vivant à l'étranger.

    "Le gouvernement américain a déclaré récemment qu'il était prêt à dialoguer à un niveau plus élevé. Très bien. Nous sommes aussi en faveur du dialogue et prêt à dialoguer à un niveau plus haut sur la base du respect mutuel et de la dignité", a-t-il ajouté en faisant référence au contentieux opposant les Occidentaux à l'Iran sur son programme nucléaire controversé.

    L'Iran et les Etats-Unis n'ont pas de relations diplomatiques depuis trente ans. En octobre 2009, le sous-secrétaire d'Etat américain avait participé aux négociations de Genève sur le nucléaire dans le cadre du dialogue entre l'Iran et les pays du groupe des Six (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine, Allemagne).

    Mais l'absence de résultat à propos de l'échange du combustible nucléaire a empêché la poursuite de ces discussions.

    La déclaration du président Ahmadinejad intervient alors que les Etats-Unis ont fait pression sur leurs partenaires du groupe des Six pour adopter une nouvelle résolution au Conseil de sécurité pour renforcer les sanctions internationales.

    Mais le président Ahmadinejad a prévenu que le dialogue devra être basé sur le respect mutuel.

    "Si vous croyez que vous allez brandir un bâton et dire que nous devons accepter tout ce que vous dites, cela ne se produira pas", a-t-il ajouté à l'attention des Occidentaux. Ces derniers "ne comprennent pas que les données ont changé dans le monde", a-t-il estimé.

    Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté le 9 juin une résolution renforçant les sanctions internationales contre l'Iran, soupçonné malgré ses démentis de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil. Cette initiative a été rapidement suivie par l'adoption de sévères sanctions unilatérales par les Etats-Unis et l'Union européenne.

    De nouvelles discussions sur le dossier nucléaire sont toutefois envisagées en septembre entre Téhéran et les puissances du groupe des Six, ainsi qu'entre l'Iran et les pays du groupe de Vienne (Etats-Unis, Russie, France) sur la question plus spécifique d'un éventuel échange de combustible nucléaire.

    M. Ahmadinejad a également affirmé que les nouvelles sanctions n'auront aucun effet sur la détermination de l'Iran à poursuivre son programme nucléaire.

    "Ils (les Occidentaux) adoptent des résolutions. Combien en ont-ils adopté jusque-là? ' Quatre '. Vous pouvez adopter autant de résolutions que vous voulez pour avoir 4.000 résolutions", a-t-il affirmé.

    M. Ahmadinejad a dénoncé le soutien des Etats-Unis à Israël. "Vous soutenez un pays qui a des centaines de bombes atomiques et vous dites que vous voulez stopper l'Iran qui pourrait éventuellement avoir la bombe un jour. Vous ne faites que vous discréditer dans le monde", a-t-il déclaré, en répétant que l'Iran "ne voulait pas avoir la bombe atomique".

    "M. Obama donne trop d'importance aux sionistes. En fin de compte, le sionisme n'est qu'un parti politique, qui contrôle les médias, les partis politiques et l'argent. Les sionistes ne sont pas importants, ce sont les nations qui sont importantes dans le monde", a-t-il dit.

    L'Express.fr - 02/08/10

  • Les Pays-Bas se retirent d'Afghanistan

    Les Néerlandais sont le premier gros contingent des forces de l'Otan à quitter le pays depuis la chute des talibans. En France, l'ancien ministre socialiste de la Défense Paul Quilès appelle à suivre le mouvement.

    C'est la fin de quatre ans de mission. Les soldats néerlandais ont passé dimanche le relais aux forces américaines et australiennes pour le contrôle de la province de l'Uruzgan. Le contingent néerlandais est le premier des gros pays pourvoyeurs de troupes de la Force de l'Otan à quitter le pays, près de neuf ans après la chute des talibans. Il sera remplacé par des soldats américains, australiens, slovaques et singapouriens.

    En Afghanistan depuis l'été 2006, les Pays-Bas ont déployé quelque 1950 soldats au sein de l'Isaf, principalement dans l'Uruzgan, une province du sud du pays où les talibans sont très présents. L'approche néerlandaise, surnommée «3D» pour développement, diplomatie et défense, a souvent été citée en exemple sur la scène internationale. Les Pays-Bas ont notamment pris en charge la construction d'une route entre Tarin Kowt et Chora, les deux villes les plus peuplées d'Uruzgan, et l'entraînement de 3000 soldats afghans. Leur présence dans cette région a également permis le doublement du nombre d'écoles, la vaccination de la plupart des enfants, la construction d'un centre de formation pour policiers et l'amélioration des moyens de transport.

     

    1,4 milliard d'euros et 24 morts en quatre ans

     

    Au cours de cette mission, qui a coûté 1,4 milliard d'euros, 24 soldats néerlandais sont morts. Alors que l'Otan souhaitait la prolonger d'un an, jusqu'en août 2011, des divergences avaient provoqué en février dernier la chute du gouvernement et le non-renouvellement de la mission des soldats. «Les Pays-Bas ont pris leur responsabilité et se sont battus pour la sécurisation et la reconstruction de l'Afghanistan», s'est félicité dimanche le ministre néerlandais des Affaires étrangères Maxime Verhagen. Après ce départ, l'Otan assure qu'elle «maintiendra ses capacités actuelles, notamment concernant les unités de combat, la formation, la reconstruction».

    Ce retrait relance le débat dans les autres pays engagés dans l'Isaf. Prochain gros départ programmé, celui du contingent canadien en 2011. Le premier ministre britannique David Cameron a pour sa part évoqué récemment la possibilité de rapatrier une partie des forces à l'été 2011. Barack Obama, lui, a fixé à juillet 2011 le début du retrait des troupes américaines, qui composent les deux-tiers de la présence internationale. Dimanche, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a toutefois déclaré que ce repli serait «limité».

    Quant à la France, le président UMP de la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, Axel Poniatowski, s'est dit mardi opposé à un retrait. Au contraire Paul Quilès, ancien ministre de la Défense de François Mitterrand, a appelé mercredi à un retrait français d'Afghanistan et à une initiative internationale pour faire de ce pays «un État neutre». «Paul Quilès soulève un vrai problème», a rebondi le député socialiste François Loncle, réclamant mardi un débat parlementaire sur le sujet.

    Le Figaro - 01/07/10

  • Antifascistes finlandais interdits d'entrée en Estonie

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    Drapeau de l'Estonie

    Le ministère estonien des affaires étrangères a provisoirement interdit d'entrée les antifascistes finlandais qui allaient prendre part aux actions de protestation contre le rassemblement des anciens des anciens combattants de la 20ème division estonienne des Waffen SS fixé au 31 juillet. Pendant la Seconde guerre mondiale cette division s'était battue aux côtés de l'Allemagne nazie.

    La liste noire des antifascistes qui ont été interdits d'entrée en Estonie a été mise en ligne sur le site du MAE estonien. C'est incroyable, -déclare Johan Beckman qui dirige le comité antifasciste finlandais et est membre de la présidence de l'ONG « Le monde sans nazisme ». Selon lui, cette démarche montre on ne peut mieux que les autorités officielles estoniennes encouragent les manifestations profascistes. L'Estonie est le seul pays où les néonazis peuvent participer aux rassemblements officiellement autorisés et faire la propagande de leurs idées auprès des jeunes.

    Les rassemblements des anciens de la division estonienne des Waffen SS sont organisés depuis plus de 15 ans avec de plus en plus de pompe. A leur tour, les organisations antifascistes qui s'opposent à la glorification du nazisme en Estonie deviennent de plus en plus actives elles aussi, - fait ressortir Maxime Reva, membre du conseil d'administration de l'ONG « Patrouille de nuit ».

    Ces rassemblements sont devenus une tradition de mauvaise augure en Estonie. Ils sont organisés depuis 1994 et deviennent de plus en plus nombreux. Il s'est même constituée une « Société des amis de la légion estonienne » qui aide les anciens de la 20ème division des grenadiers à tenir ces rassemblements. L'année dernière les membres de « Patrouille de nuit » ont tenté une action de protestation. " Nous sommes venus monter un piquet autorisé mais nous avons été interpellés par la police et amenés au commissariat. Nous avons beaucoup travaillé depuis de concert avec d'autres organisations antifascistes estoniennes. Nous avons rejoint le mouvement « Le monde sans nazisme ». Cette année encore, nous avons commencé à nous préparer à ce rassemblement bien à l'avance. Nous avons essayé d'obtenir l'autorisation pour monter notre piquet au même endroit où nous avons été interpellés l'année dernière. Or, notre demande a été rejetée au motif que tout ce territoire, c'est environ deux terrains de foot, a été réservé pour le meeting de ces ex-SS. Tout cela est, bien entendu, un foisonnement d'inepties."

    Les antifascistes essayaient de convaincre les autorités d'interdire le rassemblement des SS en prévenant la police des provocations nazies qui se préparent. Dans une lettre envoyée à la police, ils disent que les organisateurs du rassemblement se proposent de violer plusieurs lois qui interdisent la propagande du nazisme et l'attisement de la haine interethnique.

    Les antifascistes estoniens sont soutenus par leurs collègues étrangers. « C'est une honte qui se répète tous les ans. Les anciens des Waffen SS convergent vers l'Estonie venant de nombreux pays. Le fait que cela se passe en Union Européenne est le comble de l'infamie », - a déclaré Efraim Zuroff qui dirige la division israélienne du Centre Simon Viesenthal.

    La Voix de la Russie - 31/07/10

  • Omar Raddad veut "être réhabilité"

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    Son avocate demande l'ouverture d'une information judiciaire afin de comparer les ADN mêlés au sang de Ghislaine Marchal au Fichier des empreintes génétiques. En cas de résultats probants, la Commission de révision pourrait être sollicitée.

    Les espoirs d'Omar Raddad reposent sur Michèle Alliot-Marie. Seize ans après sa condamnation pour le meurtre de Ghislaine Marchal, l'ancien jardinier, qui a depuis bénéficié d'une grâce partielle, désire toujours «être réhabilité». Son avocate, révèle le Journal du Dimanche, a saisi la chancellerie pour obtenir l'ouverture d'une information judiciaire afin de comparer au Fichier national des empreintes génétiques des deux ADN masculins, mêlés au sang de la riche veuve. En cas de feu vert de la Garde des Sceaux et de résultats probants, Me Sylvie Noachovitch veut saisir la Commission de révision. Seule cette instance permettrait d'enclencher le processus pouvant aboutir éventuellement à un nouveau procès.

    La Commission de révision ne jugera la requête d'Omar Raddad recevable que s'il peut prouver qu'il dispose «d'un fait nouveau, inconnu du tribunal au moment du jugement initial». Si la Commission estime que les résultats de cette analyse d'ADN font «naître un doute sur la culpabilité du condamné», la requête sera transmise à la Cour de révision, qui statuera sur l'opportunité d'un nouveau procès. Suite à une contre-enquête du détective Roger-Marc Moreau, la défense de l'ex-jardinier marocain est persuadée de trouver dans ces traces d'ADN des indices mettant en cause d'autres suspects. «Nous croyons savoir à qui ces ADN appartiennent, à des gens qui ont déjà commis des délits et des crimes, et qui sont dans le fichier», confirme le détective, cryptique, au Journal du Dimanche.

     

    Rachida Dati n'avait pas donné suite

     

    Le corps sans vie de Ghislaine Marchal a été découvert dans sa villa de Mougins dans les Alpes-Maritimes en juin 1991. Sur la porte de la chaufferie, les enquêteurs retrouvent l'inscription mal orthographiée «Omar m'a tuer, Omar m'a t». Mortellement blessée à l'arme blanche et battue à coups de poutre, elle aurait agonisé une vingtaine de minutes. Omar, son jardinier, semble le coupable désigné. Lors du procès, les experts établissent que ce message posthume a été tracé de la main de Ghislaine Marchal. La défense d'Omar Raddad, à l'époque représentée par Me Jacques Vergès, soutient elle que l'assassin a trempé son propre doigt dans la mare de sang, en vue d'accuser l'employé de Ghislaine Marchal. Condamné à 18 ans de réclusion en 1994, Omar Raddad a toujours clamé son innocence. Aujourd'hui âgé de 48 ans, il a bénéficié d'une libération conditionnelle le 4 septembre 1998 après une grâce présidentielle partielle de Jacques Chirac.

    Depuis cette libération, il mène un combat sans relâche pour se faire blanchir. Mais ces précédentes tentatives basées sur ces mystérieux ADN ont échoué. Omar Raddad avait déjà demandé en 2008 à Rachida Dati, prédécesseur de Michèle Alliot-Marie, l'ouverture d'une information pour comparer les ADN suspects. La Garde des Sceaux de l'époque n'avait pas donné suite. Ses analyses sont capitales. En 2002, la Cour de révision a rejeté une première demande. L'expertise qui montrait que ces ADN ne correspondaient pas à celui d'Omar Raddad ne constituait pas une preuve suffisante. «Il est impossible de déterminer à quel moment, antérieur, concomitant ou postérieur du meurtre ces traces ont été laissées», avançait la Cour. Elles pourraient notamment résulter d'une contamination venant d'enquêteurs ou de journalistes ou des proches de Ghislaine Marchal, présents sur les lieux.

    Pour Omar Raddad, faire éclater son innocence est vital. «J'ai été gracié mais je n'ai pas été innocenté», a-t-il confié au Journal du Dimanche, sa première interview depuis 2008. «Je suis libre physiquement mais, dans ma tête, je suis toujours en prison. Je n'arrive pas à tourner le page. Quand j'aurai la vérité, j'aurai tout», explique l'ancien jardinier, auquel «la médecine du travail a interdit de travailler». Omar Raddad dit avoir son idée sur «les personnes derrière ce crime», mais il n'a «pas le droit de le dire». L'affaire devrait refaire les titres de l'actualité avec la sortie en 2011 du film Omar m'a tuer du réalisateur Roschdy Zem.

    Le Figaro - 01/07/10

    Ndb: le corps de Ghislaine Marchal a été incinéré