Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Blog - Page 1846

  • 25% des enfants qui naissent dans l'Hexagone sont issus de l'immigration

    KS14046.jpg
    KS14015.jpg
    La France est la championne d'Europe de la natalité : avec un indicateur de fécondité de deux enfants par femme en 2006, elle devient, avec l'Irlande, le pays le plus fécond de l'Union européenne. Selon l'Insee, le seuil symbolique de deux enfants par femme est désormais franchi, ce qui n'était pas arrivé depuis plus de trente ans. La France est encore loin des chiffres triomphants du baby-boom de l'après-guerre - de 1946 à 1964, l'indicateur de fécondité n'est jamais descendu au-dessous de 2,6 - mais la natalité se redresse depuis le milieu des années 1990.
     
    Cette fécondité fait de la France une exception en Europe : à part l'Irlande, tous les pays de l'Europe des vingt-cinq affichent une natalité en petite forme. L'Europe du sud est la plus durement touchée : en 2006, les indicateurs de fécondité italiens, espagnols, portugais et grecs ne dépassaient pas 1,4 enfant par femme. Les anciens pays du bloc soviétique ne font guère mieux : en Pologne, en République tchèque, en Hongrie, en Slovaquie et en Slovénie, les taux ne dépassent pas 1,35 enfant par femme.

    Les pays du nord de l'Europe sont moins atteints par cette fragilité démographique - en Suède, au Danemark, au Royaume-Uni ou en Finlande, les indicateurs de fécondité dépassent 1,8 enfant par femme - mais ils sont encore loin du seuil de renouvellement des générations.

    Le dynamisme de la France lui confère un statut à part dans le débat européen sur l'immigration : les mouvements migratoires ne contribuent qu'à un quart de sa croissance démographique alors qu'ils représentent 80 % de celle des vingt-cinq pays de l'Union.

     

    L'IMMENSE SUCCÈS DU PACS

     

    Si la France renoue avec des taux de fécondité qui rappellent la fin des années 1970, elle le fait cependant dans un tout autre contexte : en trente ans, le paysage familial a profondément changé. Aujourd'hui, le mariage n'est plus le passage obligé de la parentalité : en 2006, la part des enfants nés hors mariage, qui a stagné à moins de 10 % jusqu'à la fin des années 1970, a franchi pour la première fois le seuil symbolique des 50 %. "Ce qui était un événement contraire aux normes sociales est devenu un événement banal", résumaient Francisco Munoz-Perez et France Prioux dans une étude parue en 1999.

    Le législateur a d'ailleurs pris acte de cette révolution silencieuse : en 1972, il a proclamé l'égalité des filiations "légitimes" et "naturelles" et en 2001, il a fait disparaître les derniers privilèges successoraux des enfants issus d'un couple marié. Prenant exemple sur la Belgique, le Québec et l'Allemagne, la France a même fini par supprimer la notion même de filiation "naturelle" ou "légitime", qui était l'un des socles du code Napoléon de 1804 : en 2005, ces mots ont purement et simplement disparu du code civil.

    Si le mariage décline, une nouvelle forme de conjugalité remporte cependant un immense succès : en 2006, plus de 75 000 pactes civils de solidarité ont été conclus, ce qui représente, en un an, une hausse de près de 30 %. Depuis sa création, en 1999, ce contrat que Jacques Chirac jugeait "inadapté aux besoins de la famille" a séduit près de 300 000 couples. Nicolas Sarkozy reconnaît d'ailleurs volontiers que la droite s'est fourvoyée, en 1999, en combattant avec passion cette nouvelle forme d'union. "Nous sommes passés à côté du pacs", regrettait-il en 2008 dans le magazine Têtu.

    La fortune de ce contrat est sans doute liée à sa souplesse - il peut être dissous à la suite d'une simple déclaration écrite - mais aussi à ses avantages : le partenaire d'un pacs peut devenir ayant droit auprès de l'assurance-maladie, le transfert du bail de location est automatique après un décès et le couple bénéficie depuis 2005 d'une imposition commune dès la première année. Ces atouts ont séduit les homosexuels, mais aussi les hétérosexuels : depuis 1999, 88 % des contrats unissent uni un homme et une femme.

    LE MONDE -22 août 2008

  • Ces morts que personne ne pleure...

    Enfants afghans tués.jpg
    Enfants afghans morts sous les bombardements  contre le "terrorisme"... Ils ont été tués chez eux, dans le pays où ils sont nés.
    Ni Bush ni Sarközy n'ont jamais un mot pour les victimes civiles... Quel cynisme!
    QUI SONT LES VERITABLES TERRORISTES EN AFGHANISTAN?

  • Après la souffrance, la joie à Tskhinvali!

    Joie à Tskhinvali 21 août.jpg
    à Tskhinvali, le 21 août 2008
    Jeudi 21 août, la politique et la musique ont fait leur retour à Tskhinvali. Deux semaines exactement après l'offensive des forces géorgiennes contre la capitale d'Ossétie du Sud, qui a entraîné une guerre éclair, les autorités locales et celles de Moscou ont célébré l'irrésistible détachement de la région séparatiste, que Tbilissi prétend ramener dans son giron. L'électricité manque toujours, mais la victoire sur les Géorgiens se déguste collectivement; elle permet de se compter, de se retrouver et de se rassurer.
    Dans l'après-midi, place du Théâtre, un meeting a rassemblé plusieurs milliers de personnes. Le "président" de l'Ossétie du Sud, Edouard Kokoïty, a réclamé une minute de silence pour "les héros, nos frères et nos sœurs, qui ont été tués sur notre terre par les agresseurs sanguinaires". Le responsable sud-ossète a estimé que "la responsabilité du génocide" pesait sur les Etats-Unis, l'Ukraine et la Géorgie.

    Puis Edouard Kokoïty a annoncé, sous les applaudissements, qu'il avait demandé une nouvelle fois à la Russie et à la communauté internationale de reconnaître l'indépendance de l'Ossétie du Sud, auto proclamée, en 1992, après le référendum. "Ce n'est pas un caprice de notre peuple", a-t-il dit, en rendant hommage aux victimes de Tskhinvali, le "Stalingrad du Caucase".

    Interrogé par Le Monde sur une éventuelle réunification des deux Osséties, (nord et sud) M.Kokoïty a précisé qu'"il s'agit de la deuxième étape de notre combat. Mais c'est à la Russie de décider". A l'entrée de Tskhinvali, un panneau semble avoir tranché : "Ossétie indivisible!" Pendant que les orateurs se succèdent à la tribune du meeting pour faire vibrer la victoire sur tous les tons, une camionnette bleue de la poste distribue la presse russe. Après lecture, les gens se confectionnent des chapeaux avec les pages pour se protéger du soleil accablant. Les autres se tiennent debout dans l'ombre des arbres qui bordent la place.

    Des drapeaux russes sont hissés. "Nous voulons que la Russie reconnaisse notre indépendance. Il y a eu tellement de sang versé, de biens perdus, soupire Alla Tedeeva, 56ans, fonctionnaire au ministère de l'éducation. Mon fils aîné avait été blessé pendant la guerre, en 1992. Cette fois, c'est le second, à la jambe, alors qu'il défendait la ville." La soirée de jeudi a été consacrée à la musique classique, dans le cadre d'une mise en scène soignée. Le célèbre chef d'orchestre Valeri Gerguiev, ossète d'origine, a offert un concert retransmis en direct à la télévision. "Ceux qui pensaient que leurs actions resteraient inaperçues ou impunies se sont lourdement trompés", a-t-il dit en préambule, entouré d'enfants sur scène, en dénonçant l'acte d'agession de la Géorgie.

    Devant des centaines de personnes enthousiastes portant des rubans aux couleurs de l'Ossétie du Sud et de la Russie, le chef d'orchestre, ému, a ajouté: "Nous voulons que le monde entier connaisse la vérité sur ce qui s'est passé à Tskhinvali."

  • Sombres crétins!

    Il suffit de prendre connaissance de l'histoire de l'Afghanistan pour réaliser que nous avons affaire à des fous, qui ont pour nom Bush et Sarkozy ! Voici ce que nous apprend Wikipedia :" l'Afghanistan est le seul pays au monde qui n'ait jamais accepté la tutelle des puissances étrangères, en particulier occidentales... Les britanniques (qui voulaient rattacher le pays à l'Empire des Indes pour contenir l'expansionnisme russe) ont subi, dans ce pays, les défaites parmi les plus marquantes de leur histoire. A Gandamak, en 1842, le 44e régiment britannique fut totalement anéanti. A Maiwand, le 66e régiment n'a compté que quelques survivants, notamment un chien nommé Bobbie, qui fut décoré par la reine Victoria" !
    "L'Afghanistan fut d'ailleurs une des rares puissances asiatiques avec le Japon et la Thaïlande à avoir mis en déroute les puissances coloniales européennes".

    Voilà ce que tout un chacun peut découvrir sur Wikipedia ! Mais, pour les imbéciles qui nous gouvernent, "on défend là-bas la liberté, la démocratie et les droits de l'homme" ! Sombres crétins ! Et qu'est-ce qu'ils attendent alors pour envoyer des soldats français se faire tuer... en Corée du Nord où règne un tyran qui affame son peuple, et qui possède la bombe atomique avec des vecteurs qui peuvent atteindre les côtes de notre "cher" allié américain ! Il me semble que la Corée du Nord se fait plus menaçante que les "vendeurs de pavot" en Afghanistan ! Et si demain (tout à l'heure) le Pakistan se dote d'un régime "islamiste" ? Ils vont mobiliser ?

    Sarkozy doit passer commande de nouvelles médailles, et qu'il n'oublie pas Médor, la "mascotte du régiment". Tout récemment, le Maire d'une petite commune des Côtes d'Armor a décoré un chat qui avait sauvé sa maîtresse d'un incendie... en lui pinçant le nez ! Bravo Médor pour ta décoration, mais enfonce lui les crocs dans les mollets lorsque qu'il te passera la Légion d'honneur autour du cou ! Ça l'incitera peut-être à retourner dans sa niche, à Neuilly, d'où il n'aurait jamais dû sortir...
    Gabriel Enkiri

    http://wwwkerlegan.blogspot.com http://wwwkerlegan.blogspot.com

    Alterinfo - 22 août 2008

  • En quoi vont-ils se "réincarner" au temple de Lérab Ling?

    Temple de Lérab Ling à Roqueretonde dans l'hérault.jpg
    Temple bouddhiste de Lérab Ling

    Le dalaï lama est arrivé jeudi en fin de matinée au temple de Lérab Ling, à Roqueredonde (Hérault), qu'il doit inaugurer vendredi.

    Le dalaï lama, accompagné du maître tibétain Sogyal Rinpoché, est arrivé vers 11H30 sur les hauts plateaux languedociens, face au causse du Larzac. Il a fait arrêter sa voiture en haut du site et est descendu à pied sur une centaine de mètres, accueilli par plusieurs centaines de retraitants, de part et d'autre de la route qui conduit au temple.

    Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, la secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme Rama Yade, ainsi que l'épouse du président de la République Carla Bruni-Sarközy feront vendredi le voyage dans l'Hérault pour y rencontrer le dalaï lama et assister à l'inauguration du temple.

    Cet édifice dont la construction a été terminée en 2006, abrite "l'Institut de Sagesse et de Compassion" où quelque 400 personnes, de toutes générations et venant de 31 pays, ont entamé en août 2006 une retraite de trois ans et trois mois". Parmi elles, une majorité de laïcs qui ont cessé momentanément toute activité professionnelle ainsi que 12 moines et nonnes.

    D'autres personnes qui suivent à distance le même programme d'enseignement, se retrouvent durant l'été à Lérab Ling et pourront assister vendredi à l'inauguration du temple, interdite au public.

    L'actrice et chanteuse Line Renaud et l'ex-mannequin Inès de La Fressange se trouvaient jeudi parmi la foule, à l'arrivée du dalaï lama.

    Line Renaud à qui les organisateurs avaient remis une "kata", la traditionnelle écharpe blanche portée en signe de bienvenue au Tibet, a raconté à l'AFP que le chef spirituel tibétain s'était approché d'elle. "Il m'a pris la main, m'a regardée avec ce regard exceptionnel, a dit l'actrice. Je ne m'y attendais pas. J'ai vécu un moment rare".

    Le dalaï lama "me fascine. Son message de paix, de respect, d'harmonie dans le monde, c'est une philosophie qui me touche", a-t-elle ajouté, soulignant qu'elle était catholique mais que régnait à Lérab Ling "l'harmonie religieuse". AFP. 21.08.08

    Et pour encore plus d'harmonie:  http://www.nwrpress.com/sharing/view_video.php?viewkey=0d4eacb9a3e6e53e5448

     

  • La Russie apporte la paix au Caucase

    Blindés russes 21 août 2008.jpg
    Serguei Mironov.jpg
    Serguei Mironov
    AFP. 21 août 2008

    Deux régions séparatistes de Géorgie ont demandé solennellement jeudi à la Russie et à la communauté internationale de reconnaître leur indépendance, sous la protection de l'armée russe encore très présente sur le terrain mais qui promet d'être partie vendredi.

    Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est à nouveau réuni jeudi sur la situation en Géorgie, la Russie poussant à un vote prochain sur son projet de "Ils (les Russes) veulent mettre le texte en bleu", a indiqué un diplomate occidental, sous couvert de l'anonymat. En jargon onusien, cette expression signifie que pour le pays qui en est l'auteur, un texte doit être mis au vote dès que possible, parfois sous 24 heures.

    La Russie avait fait circuler mercredi au Conseil ce projet de résolution, basé sur l'accord de paix négocié par la France et en rappelant les six points. Mais ce texte avait été aussitôt critiqué par les Etats-Unis, laissant mal augurer de ses chances d'adoption.

    Le président de l'Ossétie du Sud Edouard Kokoïty a demandé jeudi à Moscou de reconnaître l'indépendance de ce territoire séparatiste géorgien, au cours d'un rassemblement public d'au moins mille personnes dans la capitale, Tskhinvali.

    L'armée géorgienne est entrée dans la nuit du 7 au 8 août dans la ville pour tenter de reprendre le contrôle du territoire sécessionniste, suscitant une riposte massive de l'armée russe.

    "Merci à l'Etat russe", a lancé le président séparatiste, applaudi à chaque fois qu'il mentionnait soit l'indépendance, soit la Russie.

    Un concert-requiem dirigé par le chef d'orchestre russe mondialement connu Valeri Guerguiev qui a déclaré être venu pour "honorer les morts" d'un "énorme acte d'agression" géorgien, a eu lieu jeudi soir devant plus d'un millier de personnes rassemblées à Tskhinvali, ville martyre.

    Plus à l'ouest, sur les bords ensoleillés de la mer Noire, dans l'autre région séparatiste pro-russe, l'Abkhazie, une foule de dizaines de milliers de personnes a voté à main levée pour demander à la Russie de reconnaître l'indépendance lors d'un "congrès national" traditionnel.

    La veille, le président séparatiste abkhaze Sergueï Bagapch avait demandé, dans un appel approuvé par le Parlement local, à la Russie et au monde de reconnaître l'indépendance de la république autoproclamée. Dénonçant "la nouvelle agression et le génocide contre le peuple d'Ossétie du Sud" et "la menace toujours grande d'une agression géorgienne", il a appelé au maintien des forces armées russes en Abkhazie.

    Une armée toujours très présente jeudi en Géorgie, bien au-delà du territoire des deux régions séparatistes.

    Les militaires russes et leurs blindés étaient notamment toujours postés sur la route conduisant de Tbilissi, la capitale géorgienne, à la ville stratégique de Gori, a constaté un journaliste de l'AFP.

    Les soldats russes disposent de plusieurs points de contrôle sur cette voie, le premier à Igoïeti, à 30 km de Tbilissi.

    Un nombre de véhicules militaires russes plus important que les jours précédents circulaient jeudi en Ossétie du Sud en direction de la Russie, mais des dizaines de camions continuaient de descendre du nord vers la région séparatiste géorgienne, a constaté un reporter de l'AFP.

    Les Etats-Unis ont affirmé par la voix du Pentagone avoir observé des "mouvements minimes" des troupes russes hors de Géorgie, sans toutefois constater de retrait "significatif".

    Le retrait de toutes les forces russes de Géorgie, à l'exception d'un contingent de soldats russes de maintien de la paix, sera achevé vendredi, a déclaré jeudi soir le ministre russe de la Défense, Anatoli Serdioukov, cité par l'agence Interfax.

    "Conformément à l'ordre du chef suprême des armées, vendredi 22 août à 06H00 heure locale (O2H00 GMT), toutes les forces russes vont entamer leur retrait du territoire géorgien vers l'Ossétie du Sud", a dit M. Serdioukov.

    "Durant la journée du 22 août, le retrait de toutes ces forces de Géorgie sera achevé", a-t-il indiqué.

    Selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, seuls 500 soldats russes seront maintenus dans huit postes de la zone tampon autour de l'Ossétie du Sud.

    Le président russe Dmitri Medvedev avait promis auparavant de ramener toutes les forces russes sur les positions occupées avant le conflit, dans la journée du 21 ou du 22 août.

    Pourtant, le général commandant les forces russes dans la zone du conflit, Vladimir Boldyrev, a affirmé jeudi que le repli complet des troupes russes ne serait achevé que dans dix jours.

    Une mission d'observateurs militaires de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe sera "en place" en Géorgie d'ici lundi pour contrôler l'application de l'accord de cessez-le-feu, a annoncé l'OSCE.

    Les deux chambres du Parlement russe ont indiqué qu'elles examineraient dès lundi les demandes de reconnaissance des deux régions séparatistes.

    Le président du Conseil de la Fédération, Sergueï Mironov, a affirmé que la chambre haute était "prête à reconnaître le statut d'indépendance" de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.

    M. Medvedev avait déclaré la semaine dernière que la Russie "reconnaîtrait" et "garantirait" sur la scène internationale toute décision des Abkhazes et des Ossètes du Sud sur leur statut.

    Mais M. Lavrov a nuancé la position de Moscou en la faisant dépendre du comportement du président géorgien Mikheïl Saakachvili. Ce dernier, a-t-il dit, "porte la responsabilité de la façon dont les événements vont se dérouler".

  • Médaille d'or pour le russe Silnov

    Russe médaille d'or saut en hauteur.jpg
    Andrei Silnov, 23 ans
    Le Russe Andrei Silnov a remporté la médaille d'or de la hauteur aux jeux Olympiques de Pékin, mardi soir, en franchissant 2,36 m à son premier essai.

    Silnov (23 ans) a devancé le Britannique Germaine Mason et un autre Russe, Yaroslav Rybakov, départagés aux essais à 2,34 m. Champion olympique à Athènes, le Suédois Stefan Holm est descendu du podium, 4e avec 2,32 m.


    Silnov, champion d'Europe 2006 mais seulement quatrième des sélections de son pays, ne devait pas être à Pékin. Mais, en réalisant la meilleure performance mondiale de l'année avec 2,38 m, le 25 juillet à Londres, il a obligé le comité olympique russe à rouvrir le dossier.
    Et il a été repêché suite à un vote du directoire.

     

    Leparisien.fr avec AFP - 21.08.08

  • Le bataillon français n'avait pas demandé de reconnaissance aérienne

    Selon nos informations, le bataillon français (Batfra) n'avait pas demandé de reconnaissance aérienne avant d'engager la colonne dans la vallée d'Uzbin, au nord du 35ème parallèle.

     Il s'agissait pourtant d'un secteur dans lequel les militaires français ne s'étaient pas encore aventurés, depuis leur arrivée à Surobi début août. Contrairement à la plaine de Shamali, au nord-ouest de Kaboul, que les Français parcourent depuis des années, cette région est considérée comme dangereuse.

    Si la France ne dispose d'aucun drone en Afghanistan, elle maintient deux hélicoptères à Kaboul, en l'occurrence deux EC 725 Caracal de l'Armée de l'air. Ceux-ci n'ont reçu aucune demande de la part du commandement français pour éclairer l'itinéraire. Arrivés sur place depuis avril, ils avaient pourtant déjà rempli des missions de ce type pour les Italiens déployés précédemment dans le secteur.

    Les hélicoptères ne sont pas rattachés directement au Batfra et c'est l'ISAF (l'Otan en Afghanistan) qui décide de leur emploi. Au vu du faible nombre de voilures tournantes sur le théâtre, il est possible qu'ils aient été jugés plus utiles ailleurs. Rien ne dit même qu'un vol de reconnaissance aurait permis de détecter le groupe de talibans embusqués. Mais cela valait sans doute la peine d'essayer.

  • VIDEO Le "printemps de Prague" il y a 40 ans

    http://www.dailymotion.com/video/x6i7ol_printemps-de-prague-ecrase-40-ans-n_news

  • Les troupes étaient-elles bien préparées pour l'Afghanistan?

    Paras afghanistan.jpg
    François Géré, directeur de l'institut français d'analyse stratégique, un centre d'études, répondait aux auditeurs d'Europe 1 ce midi. Il nous livre quelques clefs pour mieux comprendre comment ces soldats - dont certains avaient à peine un an d'expérience - se sont retrouvés en plein coeur d'un conflit interminable.

    "Ce coin d'Afghanistan, c'est un territoire qui n'a jamais été maîtrisé par une puissance étrangère: les Britanniques s'y sont cassé les dents au XIXème siècle, les Soviétiques au XXème. C'est une guerre de contre-guerilla. C'est très différent d'une guerre classique, et beaucoup plus méchant. C'est un affrontement permanent qui suppose un renseignement de terrain très fin."

    "On n'est plus au temps de la guerre froide!"
    "Les soldats du rang, engagés volontairement, sont souvent des gens jeunes. Sont-ils entraînés à la contre-guerilla? Ont-ils une bonne doctrine stratégique? Disposent-ils du matériel adapté? La réponse est non. On est plus au temps de l'intervention en Europe centrale et orientale du temps de la guerre froide! En Afghanistan en ce moment, il fait une chaleur épouvantable. Le terrain n'a rien à voir avec l'Europe: c'est une succession de vallées encaissées... Y-a-t-il eu une véritable adaptation? La réponse est non."

    "Quand ils sont envoyés en opérations extérieures, les soldats touchent 10.000€/mois. Ce n'est pas une prime de risque, c'est une échelle de salaire totalement différente. On n'envoie pas n'importe qui n'importe où juste à cause de l'appât du gain. Ce sont des volontaires, pas des mercenaires!"

    "On a attendu quatre heures des renforts!"
    Même son de cloche dans le Monde, où l'envoyé spécial du journal a recueilli les témoignages des soldats blessés lors de l'embuscade. L'un deux raconte qu'ils ont attendu "quatre heures" les renforts, et qu'ils étaient presque à court de munititions. "Les tirs n'ont pas cessé pendant six heures, explique un autre. Parmi les attaquants, il y avait des tireurs d'élite, ils étaient plus nombreux que nous et nous attendaient."
    Un dernier souligne le fait que l'embuscade était organisée de longue date: "il faut près de trois heures pour arriver au col, suffisamment de temps pour que les talibans soient prévenus par des complices de notre arrivée."

    (Sources: Europe 1, Le Monde) - 21 août 2008

  • L'heure des vraies questions a sonné

    afghanistan-PARAS.jpg
    On leur fait même étudier l'anglais pour la communication

    La mise au point musclée de Nicolas Sarközy à Kaboul, hier matin, n'a pas suffi à étouffer les polémiques. Même atténuées par la compassion et le respect aux victimes, les questions se sont succédé, tant à propos de la présence française en Afghanistan que sur les circonstances de l'accrochage.

     

    Avant l'arrivée du président sur place, quelques-uns des soldats blessés lundi ont confié leur version de l'embuscade, mettant à mal les affirmations du général Georgelin, lors de la conférence de presse de la veille.

    C'est l'envoyé spécial du journal Le Monde qui a pu s'entretenir avec eux à leur retour au camp. Contrairement à ce qu'avait dit le chef d'état-major des armées, ils racontent que leurs camarades ne sont pas tous morts dès le début de l'accrochage, mais au fil de combats qui ont duré plus de six heures.

    On apprend également que les hommes du 8e RPIMa (1) sont restés « plus de quatre heures sans renfort », qu'ils n'avaient plus de munitions pour se défendre contre un ennemi supérieur en nombre et qu'ils auraient enfin été touchés par des tirs de l'aviation américaine, venue en renfort pour leur permettre de se dégager, voire par des soldats de l'armée afghane positionnés en aval.

    En filigrane, ces témoignages mettent en cause des défauts de communication et la lenteur de réaction du commandement.

    La veille, c'est le manque d'expérience des soldats français (la majorité des victimes avaient entre vingt et vingt-deux ans) qui avait été évoquée, ainsi que la qualité du matériel mis à leur disposition, qui serait mal adapté au terrain spécifique des montagnes afghanes.

    Depuis la base avancée de Morales-Frazier, le colonel Jacques Aragones, commandant du 8e RPIMa, a répondu que ses hommes étaient « prêts, plus que prêts. » « Je ne connais pas d'unité de l'armée française qui se soit mieux préparée que nous », a-t-il martelé, précisant que « la section la plus jeune ici a au moins un an de service. »

    Devant l'Assemblée

    À Lille, où la force d'action terrestre est chargée de préparer, de coordonner ces unités, on tient le même discours : « Jamais on n'avait conduit une préparation spécifique aussi poussée. Pendant cinq mois, les hommes ont étudié le terrain, les IED - engins explosifs improvisés -, toutes les formes d'attaques - de l'assaut kamikaze à l'embuscade classique - et même l'anglais, pour éviter les problèmes de communication. » Toutes ces questions seront sans doute abordées par la commission défense de l'Assemblée nationale, devant laquelle Hervé Morin viendra s'expliquer lundi après-midi ou mardi matin.

    Le ministre devra en outre répondre aux députés de gauche, et même à quelques voix qui s'élèvent à droite, pour demander si la stratégie suivie depuis 2001 par les forces de l'OTAN, inspirée de l'élan américain, n'est pas à reconsidérer.

     Après tout, la reconstruction n'a toujours pas avancé dans ce pays voué à la misère et la corruption, et les talibans reprennent du terrain chaque année, malgré soixante-dix mille hommes en soutien de l'armée nationale afghane...

    1. - Sur les dix tués, huit appartenaient à ce régiment, de même que dix-sept des vingt et un blessés.

    La Voix du Nord - 21 août 2008

     

  • Le "fardeau de l'homme blanc"

    RPIMA.jpg
    Par Altermédia

    Dix jeunes français sont morts dans ce que les services de communication officielle appellent en vocabulaire contrôlé un « incident majeur » et qu’il serait plus conforme de dénommer une « bataille sanglante». Ils sont morts pour Kaboul, ville bunker d’un pouvoir fantoche et narcomafieux. Morts pour que M. Bush puisse continuer à jouer encore quelques mois au petit général en chef des forces du bien. Morts pour que les Afghanes, ensevelies de leur plein gré sous des burqas, découvrent les boîtes de nuit ou, selon le vœu même du président de la République, le vernis à ongles.

    M. Sarközy dont il est peu fait mention des états de service, a décidé de se battre jusqu’à la dernière goutte de sang des enfants des autres. Pour sa part, il a cantonné le fils qui fait sa fierté et les couvertures de magazines glamours, à mener bataille, entre Neuilly et Nanterre, pour le conseil général des Hauts de Seine.

    Dans un pays moyenâgeux comme l’Afghanistan qui n’a jamais connu et ne connaîtra que la loi primitive des chefs de guerre, il prétend pouvoir calquer notre modèle institutionnel d’état nation. A des populations qui vivent non seulement dans un autre lieu mais aussi dans un autre temps, il croit pouvoir fourguer les valeurs occidentales que, naïvement, il tient pour universelles. Il faut se rendre à l’évidence : ces gens qu’il veut sauver de la lapidation ou du tranchage de mains ne nous aiment pas. Il y a cinquante ans, les indépendances africaines nous ont enseigné que s’obliger à porter le prétendu « fardeau de l’homme blanc » était source de sacrifices aussi coûteux qu’inutiles.

     

    Dans ce pays fier et rustre, notre présence est contreproductive : elle est vécue comme un affront qui légitime, renforce et réimplante les talibans.

    Mais Nico l’américain n’a pas peur du paradoxe.
    D’un côté, ses analyses géostratégiques embourbent nos troupes dans une hasardeuse croisade contre l’islam radical dans un pays que personne ne situe même sur une carte. Il engage dans cette aventure sans issue des soldats qu’il a désarmés et qui sont vraisemblablement infiltrés de l’intérieur.
    D’un autre côté, l’état ruiné dont il est le chef, finance, contre notre modèle laïc, la construction d’une mosquée dans chaque ville et villages français.
    Le stratège calamiteux de la campagne de Balladur ignore-t-il que chacune de ses constructions sera la base avancée d’un islam politique dont le but est la conquête religieuse et territoriale de l’Europe ?

    20 août 2008

    On oublie trop que l'Afghanistan est un des plus gros producteur d'opium et d'héroïne de la planète!

  • Des soldats français tués par des tirs de l'aviation alliée?

    afghanistan-300x204.jpg

     

     

     

     

     

     

     

    L’Otan annonce une enquête sur les informations selon lesquelles les soldats français tués en Afghanistan auraient été touchés par des «tirs amis», en l’occurence de l’aviation alliée.

    L’Otan va «examiner» des informations de presse selon lesquelles certains des dix soldats français tués lundi en Afghanistan auraient été touchés par des frappes aériennes de l’Alliance, a indiqué ce mercredi un de ses hauts responsables.

    L’information, passée sous silence à la télévision, est en tout cas révélée par le journal Libération.

    AMI-France 20 août 2008

  • Bruno Gollnish: SOLJENITSYNE

    ALEXANDRE SOLJENITSYNE : VECHNAÏA PAMIAT (MEMOIRE ETERNELLE !) (1)

    La mort du grand écrivain russe Alexandre Soljenitsyne, prix Nobel de littérature, rappellera du moins son existence à bien des médias occidentaux, qui n’avaient pas attendu cet événement pour l’enterrer.

    Il a dérangé par sa révélation de l’horreur du communisme dans ses remarquables fresques historiques, ses romans, ses essais. Pourtant, ne serait-ce que depuis l’affaire Kravchenko, tout cela était parfaitement connaissable avant même l’Archipel du Goulag.

    Mais encore aujourd’hui en France, avoir été communiste ou gauchiste est une référence morale, comme en témoigne le délirant panégyrique de mai 68 il y a 3 mois, ou la complaisance à l’égard de Besancenot. Le procès de Nuremberg du communisme n’a pas eu lieu. Sa rhétorique domine encore.

    On a encore moins écouté Soljenitsyne dans son patriotisme pourtant pacifique, sa quête de spiritualité, son retour aux valeurs chrétiennes, sa critique des abus de nos sociétés libérales (Discours aux Américains). Pas plus à l’Ouest qu’à l’Est, aucune calomnie ne lui a été épargnée, y compris, bien sûr, celle d’antisémitisme !

    Alexandre Soljenitsyne fut la figure la plus connue des dissidents : ces intellectuels en butte à l’hostilité de toutes les forces du Système. Les patriotes français que nous sommes, dissidents dans leur propre pays, confrontés à un totalitarisme paré de fausse démocratie, exclus de la représentation politique, persécutés moralement, professionnellement, judiciairement, le saluent. Puissions-nous comme il l’a fait vaincre un jour l’actuelle imposture.

    Bruno GOLLNISCH
    Vice-président du Front National
    (chargé des Affaires internationales)

    (1) Phrase de la litanie des défunts dans la Liturgie russe des funérailles

     

  • La Géorgie prépare une provocation d'envergure

    MOSCOU, 20 août - RIA Novosti. Les autorités géorgiennes préparent une provocation de grande envergure pour les jours qui viennent, peut-être pour jeudi, a fait savoir mercredi à RIA Novosti une source au sein du Renseignement militaire russe.


  • Afghanistan: le "grand écart" de Sarközy

    C'est ce qu'il est convenu d'appeler un grand écart. En 2007, Nicolas Sarközy, alors candidat à la présidentielle, estimait que la France n'a «pas vocation à rester en Afghanistan»
    Ce matin, au surlendemain de la mort de dix soldats français de la force de l'Otan tombés dans une attaque des talibans, le même Sarközy déclarait depuis Kaboul aux forces hexagonales: «Il faut continuer le travail [en Afghanistan].» Une lecture des deux positions défendues par le Président à seulement quelque quinze mois de distance est étonnante.

    Sarközy candidat: «Il était certainement utile qu'on envoie [ces soldats], dans la mesure où il y a un combat contre le terrorisme. Mais la présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive. Il y a eu un moment donné, pour aider le gouvernement de M. Karzaï, où il fallait faire un certain nombre de choix, et le président de la République a pris la décision de rapatrier nos forces spéciales et un certain nombre d'éléments. C'est une politique que je poursuivrai.»

    Sarközy Président, ce matin: «Pourquoi on est ici ? Parce qu'ici se joue une partie de la liberté du monde. Ici se mène le combat contre le terrorisme. Nous sommes ici non pas contre les Afghans, mais avec les Afghans, pour ne pas les laisser seuls face à la barbarie. Je n'ai pas de doute, il faut être là. Je vous dis en conscience que si c'était à refaire, je referais le choix qui m'a amené à confirmer le choix de mes prédécesseurs d'envoyer l'armée française ici.»

    Pourquoi?

    George W. Bush s'est-il montré si pressant auprès du président français que ce dernier vire radicalement d'avis en moins d'un an? Ou Sarkozy a-t-il décidé «seul» de changer son fusil d'épaule? Ceux qui n'ont de cesse de dénoncer l'atlantisme du chef de l'Etat ont leur opinion. Notamment qu'après le refus allemand d'engager de nouveaux hommes dans les opérations de Isaf (Force internationale d'assistance à la sécurité), le président américain a su convaincre son homologue de l'Elysée de la nécessité de le soutenir. Les autres peuvent évoquer le désormais célèbre aphorisme d'Edgard Faure selon lequel «ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent» et expliquer que l'enlisement de la situation en Afghanistan exige effectivement que la France renforce son contingent dans le pays.

    Comment?

    Reste que ce revirement s'est traduit sur le terrain: il y a quelques semaines, Nicolas Sarkozy a ordonné l'envoi de 700 hommes supplémentaires en Afghanistan, placés sous commandement américain. Ce contingent s'est déployé dans la région de Kapissa, plus au nord de Kaboul que le lieu de l'attentat qui a coûté la vie à neuf militaires français (le dixième est décédé après l'effrondement d'une piste hier matin lors de l'opération de repli vers la base de Saroubi).

    Ces pertes humaines représentent un lourd tribut comparé au quatorze morts que l'armée française avait eu à déplorer depuis le début de son déploiement, en 2002. Pourquoi? Parce que les militaires hexagonaux français se trouvent de plus en plus dans les régions de combats.

    Et maintenant?

    Que faire, côté français? «Si vous regardez l'histoire du monde, aucune armée étrangère n'a réussi dans un pays qui n'était pas le sien, estimait, définitif, Sarkozy en mars 2007. Aucune. Même la Chine sur le Vietnam, les Japonais... Aucune. Quelle que soit l'époque, quel que soit le lieu.» Mais le Président a succédé au candidat.

    Un petit rappel pour terminer: selon une loi qu'il a fait adopter via la révision constitutionnelle, le Parlement doit se prononcer par un vote sur un engagement militaire qui se prolonge au-delà de quatre mois. Mais évidemment, cela n'est pas sans risque.

    Libération - 20 août 2008

  • Témoignages des soldats blessés: divergences avec le récit officiel...

    KABOUL ENVOYÉ SPÉCIAL

    La France a connu, dans la soirée du lundi 18 août, ses premières lourdes pertes en Afghanistan, au cours d'une embuscade qui a coûté la vie à dix soldats français et blessés vingt et un de leurs camarades. Selon une source militaire en poste à Kaboul, les combats ont fait rage de 13 h 30 jusqu'à la nuit. Les derniers blessés ont été évacués mardi vers 2 heures du matin.

      Les dix soldats tués appartenaient au 8e Régiment de parachutistes d'infanterie de marine (RPIMa), basé à Castres (Tarn), au 2e Régiment étranger de parachutistes (REP), basé à Calvi (Haute-Corse), et au Régiment de marche du Tchad (RMT), basé à Noyon (Oise).

    Dès l'annonce officielle de leur décès, Nicolas Sarközy a tenu à justifier la présence et l'envoi de troupes françaises sur le sol afghan. "La cause est juste, a déclaré le président français. C'est l'honneur de la France et de ses armées de la défendre. Au nom de tous les Français, je renouvelle à nos armées la confiance de la Nation pour remplir leur mission." Au même moment, interrogé par l'Agence France-Presse, un porte-parole des talibans revendiquait l'attaque. "Ce matin, a déclaré Zabihullah Mujahed, nous avons tendu une embuscade aux troupes de l'OTAN dans le district de Saroubi à l'aide de mines et de roquettes. Nous avons détruit cinq véhicules et infligé de lourdes pertes."

    L'opération dans laquelle étaient engagés les soldats s'inscrivait dans le cadre de l'extension du mandat des troupes françaises en Afghanistan, et notamment dans la province de Kapisa, décision prise par le président Sarközy après le sommet de l'OTAN de Bucarest début avril. Les soldats du 8e RPIMa, arrivés le 23 juillet en Afghanistan, figuraient à l'avant-garde d'un convoi, comprenant aussi des troupes de l'armée afghane et des forces spéciales de l'armée américaine, chargé de reprendre le contrôle d'une zone abandonnée aux insurgés entre les provinces de Kaboul et de Kapisa.

    Au sein de l'état-major de l'OTAN, à Kaboul, on confirmait, mardi soir, que la mission de ce convoi consistait à sécuriser une route jusque-là considérée comme dangereuse et peu fréquentée entre les districts de Saroubi, appartenant à la région de Kaboul où se trouvent des troupes françaises depuis 2002, et de Tag Ab, dans la province voisine de Kapisa où a été affecté le nouveau contingent envoyé cet été par la France.

    Cette route en lacet, interminable et idéale pour les embuscades, ne revêt, en soi, que peu d'intérêt stratégique, car on peut accéder à cette région, connue sous le nom de Kohistan, par d'autres voies. On note juste la présence d'un barrage dans le district de Saroubi. Cette mission consistait à faire le lien entre deux provinces désormais sous contrôle des Français.

    Le chef d'état-major des armées, le général Jean-Louis Georgelin, a décrit, lors d'une conférence de presse à Paris, ce qu'il a décrit comme "une embuscade bien montée". "Arrivé à proximité d'un col, le chef de section a fait débarquer l'élément de tête de sa section pour aller reconnaître le site à pied." C'est à ce moment-là que "le feu nourri" des assaillants a surpris la patrouille. "Le chef de section a été blessé à l'épaule tout de suite, ce qui a contribué à la désorganisation", a ajouté le général Georgelin, pour lequel l'attaque a correspondu à "un schéma d'embuscade classique". Puis s'est engagée "une série de combats qui ont duré jusque tard le soir, sur un terrain extrêmement favorable à l'ennemi", selon le général, tandis que "les appuis aériens étaient apportés par la coalition".

    Ce récit officiel paraît toutefois fort incomplet en comparaison des témoignages de soldats français blessés dans l'embuscade et rencontrés par Le Monde mercredi matin à Kaboul.

    Le nombre de victimes s'expliquerait notamment, selon ces soldats, par la lenteur de la réaction du commandement et de sérieux problèmes de coordination. L'unité de reconnaissance chargée d'approcher le col à pied est restée sous le feu ennemi "pendant près de quatre heures sans renfort". "Nous n'avions plus de munitions pour nous défendre avec d'autres armes que nos Famas", raconte un blessé.

    Les frappes aériennes de l'OTAN censées permettre aux soldats assaillis de sortir du guet-apens ont par ailleurs, selon les blessés, raté leur cible et touché des soldats français, de même que des tirs venant des soldats afghans positionnés en aval. Les communications radio ont par ailleurs été coupées avec les unités du Régiment du marche du Tchad, créant une grande frustration parmi les soldats coincés au col.

    "Lorsque nous sommes arrivés à cinquante mètres de la ligne de crête, raconte un soldat, les tirs ont commencé. Ils n'ont pas cessé pendant six heures. Parmi les attaquants, il y avait des tireurs d'élite, ils étaient plus nombreux que nous et nous attendaient. On les entendait recharger leurs armes."

    Les survivants à l'attaque s'interrogent également sur l'absence de mise en veille, comme c'est le cas pour ce type de mission à risque, d'une force d'action rapide. "Il faut près de trois heures pour arriver au col, suffisamment de temps pour que les talibans soient prévenus par des complices de notre arrivée."

    Contrairement à la version officielle, les victimes ne sont pas toutes mortes lors des premiers tirs ennemis mais, selon les soldats interrogés, au fil des affrontements.

    La région de l'embuscade, située au nord de Kaboul, a longtemps été sous l'emprise du mouvement islamiste Hezb-e-Islami du chef de guerre Gulbuddin Hekmatyar. Cette organisation y est toujours présente, mais l'implantation islamiste radicale s'est largement diversifiée. Hekmatyar est passé, comme Jalaluddin Haqqani dans l'est de l'Afghanistan, de la résistance à l'armée russe à la lutte aux côtés du mouvement taliban du mollah Omar.

    C'est cette coalition d'insurgés, talibans afghans et combattants d'Hekmatyar, alliés aux talibans pakistanais et à Al-Qaida, qui a tendu un piège mortel aux soldats français.

    Jacques Follorou - Le Monde - 20 août 2008