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Blog - Page 1843

  • Sortez vos mouchoirs!

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    Après son arrivée dans l'archipel, Ingrid Betancourt a été reçue par le président des Seychelles, James Alix Michel (au centre), en présencede l'ambassadeur de France (à droite). Au second plan : ses enfants, Mélanie et Lorenzo, avec l'épouse du chef d'État.
    "PLUS SEYCHELLES LA VIE"!

    C'est, toujours, la première chose que l'on se jure de faire sitôt rentré. Ce dont on rêve les yeux fermés faute de pouvoir l'imaginer, vraiment, les yeux ouverts. Retrouver leur visage, forcément changé, glisser instinctivement sa main juste derrière leur nuque. Les embrasser, les respirer, savoir qu'ils sont encore, enfin, et de nouveau, un peu à soi. Leur parler et les faire se raconter, même sans très bien savoir par où commencer. «Je vais être comme un chewing-gum pour mes enfants dans les prochains jours, collée à eux. Ils pourront m'enlacer, me mastiquer à volonté», avait confessé Ingrid Betancourt en foulant le tarmac de l'aéroport militaire de Catam, à Bogota, le 3 juillet dernier. L'ex-otage des Farc aurait-elle, dès lors, pu donner à son été de femme libre, le premier depuis six ans et quatre mois, un autre goût que celui d'une promesse tenue ? «Non», répond en chœur son entourage. «C'était un vrai besoin, intense et intime», «quelque chose de fondamental pour elle», insistent ses proches. «Son premier et immense bonheur était de pouvoir passer du temps avec ses enfants», conclut Fabrice Delloye, ex-époux de la Franco-Colombienne, père de Mélanie et Lorenzo.

    Eux, les fils et fille en manque de mère, n'ont pas imaginé la quitter davantage que l'espace d'une douche chaude. Lorsque, le vendredi 4 juillet, Ingrid Betancourt et les siens poussent les portes de l'hôtel Raphaël, le personnel du palace parisien se fait tout petit. Ingrid qui n'aspirait qu'à un lit, un lit tout bête avec des draps, sans feuilles mortes ni insectes rampants, se voit confier les clés d'«une suite, avec toute sa famille installée autour». L'adresse n'a pas été choisie au hasard par les autorités françaises, en quête pour leur invitée à bout de souffle d'«un endroit le plus intimiste possible». Dans le hall qu'elle traverse chaque jour, sans chercher à se cacher, on remarque «sa sensibilité», «sa grande humanité». L'icône respire l'apaisement mais tout lui donne le vertige, jusqu'à ce luxe soudain inouï de pouvoir décider, le matin, de l'heure de son petit déjeuner. «Les plaisirs que redécouvre Ingrid vont des plus petites aux plus grandes choses, raconte son amie Anne-Colombe de la Taille. Il n'y a de place que pour les moments de vraie vie.» Ceux partagés au Fouquet's, du 7 au 17 juillet, prennent parfois corps à travers un odorant morceau de fromage au lait cru, péché mignon le plus susceptible d'arracher un sourire gourmand à l'ancienne captive.

     

    «Des moments merveilleux»

     

    Pourtant, lorsqu'elle déjeune au restaurant, l'idée ne vient à personne de vérifier son appétit d'oiseau ou sa faim de loup. Quand elle prie à Saint-Sulpice avec ses enfants, se recueille à Lourdes avec Yolanda, sa «Mamita Linda», nul ne cherche à mesurer sa foi, que l'on sait ardente. Dans les salons du Meurice et d'ailleurs, les interviews et les rencontres informelles, elles, se succèdent. Ingrid a du temps. Pour tout et pour tout le monde. Vite, chacun en profite. Elle, n'en abuse jamais. Au milieu des journalistes, la popstar Shakira se faufile en compatriote, verse quelques larmes de joie. Son éditeur, Bernard Fixot, la serre dans ses bras à plusieurs reprises. Les membres de son comité de soutien, qui l'ont apprise par cœur mais qu'elle ne connaît guère, préfèrent «la retrouver au calme». Ingrid Betancourt repart avec un book de photos, compilation de clichés pris sur le vif lors des manifs, genèse exhaustive de leur combat pour sa liberté.

    Puis, enfin, elle ouvre sa parenthèse. Pour ses enfants comme pour elle, le «chewing-gum» devient bulle. Le 21 juillet, Ingrid Betancourt, Mélanie et Lorenzo s'envolent pour les Seychelles. Dans ses valises, une garde-robe complète offerte en toute discrétion par une créatrice française de prêt-à-porter. Un vanity de crèmes onctueuses, aussi, cadeau d'un fabricant de cosmétiques haut de gamme. La marque a hésité, se demandant si ce «geste de femme à femme» n'était pas «un peu futile». Le petit mot de remerciement envoyé peu après par l'intéressée s'est voulu rassurant. «Dans la jungle, je pensais souvent à mes enfants en me disant qu'ils allaient retrouver une vieille maman, a écrit Ingrid Betancourt. Grâce à vous, je vais pouvoir me faire belle pour eux !»

    Surtout, le voyage sur l'archipel de l'océan Indien se veut symbolique. Ingrid Betancourt y a vécu trois ans, de 1985 à 1988, à l'époque où Fabrice Delloye occupait le poste de conseiller économique au sein de l'ambassade de France à Mahé. Derrière les murs de l'hôpital de Victoria, elle a donné naissance à sa fille. Puis nourri de son lait maternel l'enfant d'une femme qui n'en avait presque pas. Un enfant du pays, un fils de ministre : celui de Jacques Hodoul, ex-leader de l'opposition locale. De quoi faire d'Ingrid une citoyenne seychelloise à part entière, sur décret présidentiel. Cet été, avant son arrivée sur l'île, une photo d'elle est parue dans le quotidien Nation. On l'aperçoit, à peine trentenaire, accroupie dans les escaliers de la petite École française, un caméscope à la main. C'est le Noël des écoliers et Ingrid ne veut pas en manquer une miette. «Là-bas, nous avons passé des moments absolument merveilleux, confie Fabrice Delloye. Je comprends qu'elle ait choisi les Seychelles, un pays qu'elle aime infiniment, pour appréhender de nouveau les espaces, la vie pleine et entière.»

    Invitée du gouvernement, elle séjourne quinze jours durant avec ses enfants dans l'une des trente villas du luxueux Hôtel Maia, implanté sur une péninsule privée de Mahé. Sa «très grande simplicité» ne fait pas d'elle une VIP ; et ce jusque sur les coussins du spa, où les massages sont pour elle aussi bons que le simple plaisir de s'enrouler dans un drap de bain immaculé. Pour mieux reconnaître ses enfants, elle ferme les écoutilles. «Elle a éteint son téléphone portable. Même l'Élysée n'arrivait pas à la joindre», s'amuse un proche. Seul l'ancien premier ministre Dominique de Villepin, son professeur à Sciences Po, la rencontre le temps d'une escale vers le Kenya. Car le repli se veut total, presque animal, mu par une envie de tenir contre soi l'essentiel. De Mélanie et Lorenzo, elle veut plus encore que leur voix, celle que RFI lui envoyait sur les ondes trois fois par semaine. Elle veut pouvoir mémoriser le visage de son «Lolli» autrement que par le biais d'une publicité qu'elle avait découpée dans un journal, il y a longtemps, en s'imaginant que son fils pouvait désormais bien ressembler au mannequin.

    Avec eux, elle file escalader la montagne Trois Frères. Du sommet, on voit Victoria et le port, Praslin et la Digue. «Je me pince parfois pour me demander si je ne rêve pas», confie-t-elle le 23 juillet, reçue à State House par le président James Michel. Elle peut tout, à présent. Prendre soin d'elle, s'étonner encore et encore du confort d'un matelas, mettre une paire de boucles d'oreille, marcher sans chapeau, sur le sable, pieds nus de préférence, mais pas parce qu'on lui a confisqué ses croquenots.

    Le 17 août, le premier fils de Fabrice Delloye, Sébastien, les rejoint. C'est un peu le sien aussi. Ensemble, ils prolongent les retrouvailles à 80 kilomètres de là, sur l'île Desroches. Une maison, construite au cœur d'un resort 5 étoiles, leur a été prêtée. Quinze jours de plus s'écoulent. Ingrid Betancourt n'attendait rien d'au­tre que cet heureux huis clos. «Ce sont mes tout-petits, ma fierté, ma raison de vivre, ma lumière, ma lune, mes étoiles», dit-elle.

     

    "Agir avec Ingrid"

     

    Depuis, Mélanie est retournée à New York, pour suivre ses études de cinéma. Sébastien a regagné la Belgique et sa boîte de production. Lorenzo est à Paris, avec sa mère mais plus à l'hôtel. Mercredi dernier, Ingrid Betancourt était reçue à l'Élysée par Nicolas Sarkozy. Sans doute lui a-t-elle parlé de ses différents projets de livre et de cette pièce de théâtre qu'elle aimerait écrire. Une histoire à raconter sur les planches, pour dire «ce qu'elle a vécu sans le revivre elle-même». Lundi au plus tard, elle quittera la France pour l'Italie et Castelgandolfo, où elle sera reçue par le pape Benoît XVI. Dans la foulée, elle rejoindra sa fille à Manhattan, ignorant encore tout de sa future adresse. Probablement n'y en aura-t-il pas qu'une seule.

    D'ici là, des dizaines d'autres colis auront afflué dans les bureaux parisiens du comité de soutien rebaptisé Agir avec Ingrid. Pour l'ex-otage, des centaines d'anonymes ont déjà envoyé «un nombre incalculable de bibles, d'images et de médailles pieuses». Sans oublier ces dessins d'enfants, confiés par sacs postaux entiers à Ingrid Betancourt. Tous, ou presque, représentent la même scène : une famille se tenant par la main, avec un prénom et une flèche pour chaque personnage. Et plein de soleil autour.

    Le Figaro - 30.08.08

  • Sarközy rétropédale en vitesse...

    MARCHE ARRIÈRE, TOUTE ! Bien décidé à calmer le jeu avec la Russie, Paris a pris hier ses partenaires européens de court en annonçant avec trois jours d’avance que le sommet européen extraordinaire prévu lundi à Bruxelles sur la crise dans le Caucase ne prendrait aucune sanction contre Moscou.

    Les Vingt-Sept sont pourtant plus que divisés sur le sujet, entre les tenants d’une ligne dure, dont les anciens satellites de l’Union soviétique (Pologne et pays baltes notamment), et les partisans du dialogue (France, Italie ou Allemagne).

     
      « L’heure de prendre des sanctions n’est certainement pas venue », martèle l’entourage de Nicolas Sarkozy, président en exercice de l’Union européenne. Un rétropédalage ?

    Jeudi, Bernard Kouchner avait pourtant jeté un pavé dans la mare en prononçant le mot qui fâche « sanctions » , provoquant une petite montée de température avec le Kremlin. A Paris, on préfère afficher des ambitions relativement modestes pour le sommet de lundi. Il s’agira surtout, dit-on, d’afficher « l’unité » des Européens sur la crise russo-géorgienne en parlant d’une seule voix. « Déjà, si nous arrivons à cela, ce sera un joli succès », expliquait hier un Kouchner un peu embarrassé.
    Concrètement, l’Elysée espère repartir de Bruxelles avec un texte portant la signature des Vingt-Sept qui condamnerait « fermement » la décision « unilatérale » et « inacceptable » de la Russie de reconnaître l’indépendance des républiques séparatistes de Géorgie, l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud.

    Discussion franche avec le président Medvedev

    Lundi, l’UE devrait également rappeler la Russie à ses promesses en réclamant l’application « intégrale » de l’accord de cessez-le-feu du 12 août, négocié par Sarkozy. Un accord que Moscou persiste à interpréter à sa guise, profitant de ses zones d’ombre. Mercredi, Sarkozy a d’ailleurs eu un échange assez vif sur la question avec son homologue russe, Dmitri Medvedev. Une discussion « franche », comme on dit en langage diplomatique. « Nous sommes dans une phase de dialogue, ferme certes, mais de dialogue sur l’application de l’accord », explique Paris. Enfin, les Vingt-Sept devraient annoncer une aide économique et humanitaire à la Géorgie.
     Sur le terrain, les ONG rapportent en effet que des milliers de Géorgiens ont été chassés de la zone tampon sous contrôle russe, autour de l’Ossétie du Sud. Déjà, certains craignent que le sommet extraordinaire de Bruxelles, sans précédent depuis la crise irakienne de 2003, n’accouche d’une souris.
     Mais, à l’Elysée, on veut croire que la stratégie qui consiste à maintenir le fil du dialogue avec Moscou portera ses fruits. Un premier signe ? Hier, dans un geste d’apaisement, le Kremlin a promis qu’il ne couperait pas le robinet de gaz et de pétrole aux Européens.

     

    Le Parisien - 30.08.08

  • Carla avait dit que...

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    Elle avait assuré qu'elle ne chanterait jamais en public tant qu'elle serait Première dame de France. Et pourtant... Carla Bruni, épouse du président français Nicolas Sarközy, chantera en direct sur la chaîne BBC2 le 16 septembre, dans une émission où sont aussi programmés Metallica et Paul McCartney.

    «Carla Bruni chantera une ou deux chansons de son troisième album qui vient de sortir, Comme si de rien n'était dans l'émission Later. », a annoncé la BBC dans un communiqué reçu samedi.

    Le groupe de heavy metal américain Metallica se produira également dans cette émission à l'occasion de la sortie de son neuvième album en studio, «Death Magnetic».

    L'ex-Beatle Paul McCartney sera également de la partie pour présenter de nouveaux morceaux en collaboration avec le musicien Youth avec qui il forme le groupe «The Fireman».

    Les rockeurs Kings of Leon et la chanteuse américaine Nicole Atkins sont également invités pour cette émission enregistrée dans un petit studio et qui commence d'habitude avec une jam session incluant tous les invités et le présentateur Jools Holland au piano.

     

    Leparisien.fr avec AFP -30.08.08

     

  • Un caniche élu à la Maison Blanche

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    Avant d'élire en novembre leur président, les Américains ont déjà choisi le caniche comme le chien idéal pour entrer à la Maison Blanche au côté du démocrate Barak Obama, a annoncé jeudi l'American Kennel Club (AKC) à l'origine de ce sondage.

    L'AKC avait lancé cette consultation nationale destinée à savoir quel animal conviendrait le mieux à la potentielle future "Première famille", après la promesse du candidat démocrate à la Maison Blanche et de son épouse Michelle à leurs deux filles qu'elles pourraient avoir un chien après l'élection présidentielle.

    Aucun sondage similaire n'a été réalisé pour le candidat républicain. Tout simplement, assure l'AKC, parce que John McCain possède déjà 24 animaux de compagnie, dont quatre chiens !

    Plus de 42.000 personnes ont voté au cours de cette consultation de sept semaines et le populaire caniche a devancé d'un museau le moins connu "Terrier irlandais à poils doux" (ou "soft-coated Wheaten terrier").

    "Dans cette compétition, presque aussi féroce qu'entre Hillary Clinton et Barack Obama" lors des primaires, le caniche blanc a gagné d'un cheveu (ou plutôt d'un poil), avec seulement quelques centaines de voix d'avance, note l'association sur son site.

    Le choix du caniche, un chien "exceptionnellement intelligent et athlétique", comme hôte canin idéal de la Maison Blanche n'est pas surprenant, a relevé la porte-parole de l'AKC Lisa Peterson.

    Les caniches tiennent la première place dans le coeur des Américains depuis plus de vingt ans, selon les statistiques du club, a-t-elle ajouté.

    Les autres chiens en compétition étaient le Schnauzer miniature, le bichon frisé et le chien chinois à crête.

  • Radovan Karadzic refuse de se prononcer sur sa culpabilité ou non-culpabilité

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    Au TPI

    Face à son silence, le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie a plaidé «non coupable» au nom de l'ancien chef des Serbes de Bosnie.

    L'ancien chef politique des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic a refusé vendredi de plaider coupable ou non des accusations de crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide, devant le Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie.

    «Conformément à ce que j'ai dit auparavant, je refuse de me prononcer», a déclaré l'ex-fugitif, alors que le juge britannique Iain Bonomy lui déclinait les onze chefs d'accusation retenus contre lui (lire l'acte d'accusation). «Dans ce cas, conformément à la procédure, je plaide non coupable en votre nom», a rétorqué le juge, conformément à l'article 62 du Règlement de procédure et de preuve du TPIY. Lors de sa comparution initiale le 31 juillet, l'inculpé avait choisi d'utiliser le délai légal de réflexion de trente jours auquel il avait droit. Il devrait également contester la légalité du TPI durant le procès

    Par ailleurs, Karadzic, apparu seul devant le juge, a confirmé qu'il avait «renoncé» à son droit d'être représenté par un avocat. «Je n'ai pas encore composé mon équipe d'associés et d'aides» juridiques, a précisé Karadzic, tout en expliquant qu'il ne voulait pas plaider car il attendait une nouvelle version de son acte d'accusation annoncée par le procureur. Lors du transfert de Radovan Karadzic au centre de détention du TPI à La Haye, le procureur du TPI, le Belge Serge Brammertz, avait annoncé qu'il travaillait à une nouvelle version de l'acte d'accusation contre lui, la dernière datant de 2000.

    Radovan Karadzic, 63 ans, est considéré comme un des cerveaux du «nettoyage ethnique» lancé, avec l'appui de Belgrade selon le procureur du TPI, contre les Musulmans et Croates durant la guerre de Bosnie. Outre le massacre de 8.000 hommes et garçons musulmans à Srebrenica, dans l'est de la Bosnie, en 1995, il devra également répondre du long siège meurtrier de Sarajevo et de la détention de milliers de civils dans des camps, notamment dans la région de Prijedor (nord-ouest de la Bosnie).

     

  • Antoine Rivarol

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    Rivarol  (1753-1801)

    Son Discours sur l'universalité de la langue française fut couronné, le 3 juin 1784, par l'Académie royale des sciences et belles-lettres de Berlin et lui valut une grande célébrité. Frédéric II de Prusse fit de l'auteur un membre associé de l'Académie.

    Rivarol insistait sur la qualité principale du français, la clarté, et lui prêtait les qualités qui semblaient alors appartenir à l'esprit français :

    « Dégagée de tous les protocoles que la bassesse invente pour la vanité et le pouvoir, elle en est plus faite pour la conversation, lien des hommes et charme de tous les âges, et puisqu'il faut le dire, elle est de toutes les langues la seule qui ait une probité attachée à son génie. Sûre, sociale, raisonnable, ce n'est plus la langue française, c'est la langue humaine. »

  • Le levier énergétique russe

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    MOSCOU, 28 août - RIA Novosti. La Russie n'a jamais utilisé le levier énergétique pour influer sur l'Occident et elle n'a pas l'intention de le faire, a assuré jeudi le premier ministre russe Vladimir Poutine.

    "Nous ne l'avons jamais fait. La construction du premier système de gazoducs a été lancée pendant les années 1960, au plus fort de la guerre froide, et la Russie a respecté ses obligations contractuelles jusqu'à ce jour, indépendamment de la conjoncture politique", a indiqué M.Poutine dans une interview à la chaîne CNN.

    La Russie n'a jamais politisé ses relations économiques, selon M.Poutine. "Nous sommes étonnés par la position de certains responsables de l'administration américaine qui se déplacent en Europe pour persuader les Européens de ne pas acheter nos produits, notamment notre gaz. C'est une politisation inouïe du secteur économique qui est très préjudiciable", a noté le premier ministre russe.

    "Certes, les Européens dépendent de nos exportations. Mais nous dépendons aussi de ceux qui achètent notre gaz. Cette dépendance mutuelle garantit la stabilité", a conclu M.Poutine.

     


  • Un drone géorgien abattu en Ossétie du Sud

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    TSKHINVALI, 28 août - RIA Novosti. Un avion sans pilote géorgien a été abattu la nuit dernière au dessus de Tskhinvali, la capitale de l'Ossétie du Sud, a annoncé jeudi aux journalistes le ministre sud-ossète de l'Intérieur, Mikhaïl Mindzaïev.

    L'appareil volait du sud vers le nord en direction de la capitale sud-ossète. Les unités du ministère de la Défense ont ouvert le feu, abattant l'appareil mercredi soir vers 20h00 GMT, a fait savoir le ministre de cette république autoproclamée en territoire géorgien, dont l'indépendance a été reconnue cette semaine par Moscou.

    "Afin de contrer les actes de sabotage et les attentats, les forces de l'ordre de la républiques et le ministère de la Défense sont en train de constituer des unités et des brigades spéciales", a fait remarquer M. Mindzaïev.

    Plusieurs scandales liés à des drones géorgiens abattus en Ossétie du Sud, dénoncés par Tbilissi devant l'ONU, ont contribué à l'escalade de la violence autour de la république séparatiste, qui a atteint son comble le 8 août lors de l'attaque de l'armée géorgienne.

    Celle-ci a provoqué une riposte massive de l'armée russe qui s'est soldée par l'occupation d'une partie du territoire géorgien, suivie dans la foulée par la reconnaissance, le 26 août, de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie.

     


  • Coco-fesse est de retour!

    Betancourt chez Sarközy

    Nicolas Sarközy a reçu, mercredi soir, à l’Elysée, Ingrid Betancourt, rentrée d’un long séjour aux Seychelles, où elle a vécu naguère. La rencontre avec l’ex-otage ne figurait pas à l’agenda officiel du président.

    Lundi, l’ex-otage rencontrera Benoît XVI au Vatican.

    Le parisien - 29.08.08

     

  • Les 4 soldats faits prisonniers et exécutés

    Le Canard enchaîné se base sur les extraits d'un rapport rédigé en mai par un officier de l'armée française. Ce mercredi, l'hebdomadaire en publie certains extraits.

    1. 4 militaires auraient été tués dès le début de l'embuscade:
    "Dès le début de l'embuscade, quatre militaires français ont été faits prisonniers et exécutés par les insurgés", écrit le rédacteur en chef du Canard Enchaîné.

    Jusqu'à présent, le ministre de la Défense Hervé Morin, n'avait pas "fait état d'une possible capture de soldats", comme le rappelle Le Monde. Quand on lui a demandé s'il était au courant de cette version des faits, sur Europe 1, mardi soir, le ministre a assuré que "non". Mais il avait l'air assez embarrassé...
    Le ministre et l'état-major avaient déjà démenti cette affirmation, rapportée par des médias anglo-saxons.

    RTL- Le Post

  • Sarah Palin, colistière de John McCain

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    Le 29 août 2008
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    Gouverneur de l'Alaska
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    Sarah Palin, 44 ans, mariée, 5 enfants

    C'est ce qui s'appelle effectuer un "beau coup". Et il est double, à la fois médiatique et politique. Tout d'abord médiatique car il permet de remettre John McCain sous les spots des projecteurs et de monopoliser l'attention de toutes les chaînes de télévision, moins de 24 heures après le discours d'investiture de Barack Obama.
     
    Pour ne rien gâcher, le suspense aura duré presque jusqu'au bout. Moins d'une heure avant l'annonce officielle du colistier du candidat républicain, les médias américains continuaient ainsi à spéculer sur le nom de l'heureux élu. Et, malgré les rumeurs qui circulaient depuis vendredi matin, ils restaient sceptiques puisque jamais le nom de Sarah Palin, 44 ans, n'avait réellement figuré dans la liste des favoris, qui s'était réduite à seulement trois noms.

    Mais plus que le "coup" médiatique, il s'agit surtout d'un superbe "coup" politique. Ce n'est en effet que la seconde fois qu'une femme figure sur un "ticket" présidentiel -la première était Geraldine Ferraro, colistière du candidat démocrate Walter Mondale en 1984.

    Avec Sarah Palin, la cible de John McCain est claire : les femmes qui ont voté pour Hillary Clinton lors des primaires démocrates et qui restent très dubitatives envers Barack Obama -selon les sondages, près de 25% des électeurs de l'ancienne Première dame dans leur ensemble entendent voter pour John McCain.
     
    Avec ce choix surprenant, John McCain compense également la faiblesse de son âge -il a fêté ses 72 ans ce vendredi- par la jeunesse de sa colistière. Gouverneur de l'Alaska, elle est aussi très éloignée de Washington, et contrebalance ainsi le "changement" prôné par Barack Obama. Autre explication de cette décision : opposée à l'avortement, elle rassurera la droite du parti républicain, toujours réticente à l'idée de soutenir John McCain. Enfin, avec son expérience, même limitée -elle est en poste depuis seulement deux ans en Alaska- elle complète la longue période législative du représentant du parti de l'éléphant, député puis sénateur de l'Arizona depuis 1981.

     
    En revanche, revers de la médaille, Sarah Palin, quasi-inconnue des Américains, présente les défauts de ses qualités. Jeune et seulement en poste depuis deux ans, elle est peu expérimentée, notamment en politique étrangère, et prêtera donc le flanc aux critiques du camp démocrate. Sur ce thème, l'équipe du sénateur de l'Arizona aura désormais du mal à poursuivre ses attaques sur l'inexpérience de Barack Obama. Et si l'opposition à l'avortement est donc un signe pour la droite du parti, elle devrait aussi être mal perçue par les féministes.

    LCI.fr 29.08.08

    L'Alaska, c'est exquis...


  • Et pendant ce temps, les Roms dans le Nord...

    Quatre nuits de violences à Caudry (Nord)

    Pneus crevés, vitres de voitres explosées, violences physiques, menaces de mort... Depuis dimanche soir, Caudry est le théâtre de violences à répétition, qui se déroulent en soirée et qui opposent, semble-t-il, plusieurs familles en conflit. Hier, cinq personnes, suspectées d'être les auteurs de violences ont été interpellées à leur domicile par les gendarmes, venus nombreux.

     

    Impressionnant déploiement que celui que les riverains de la rue Curie, à Caudry, ont pu observer hier, en milieu d'après-midi. Pas moins d'une vingtaine de gendarmes, et quatre maîtres-chien, étaient postés devant l'une des maisons de cette petite rue située pas très loin du centre-ville, et habitée par une quinzaine de personnes.

    Cinq personnes y ont été interpellées, suspectées d'avoir commis des violences à répétition, ces derniers jours, dans la cité de la dentelle. Des violences qui, aux dires du commandant de la compagnie de gendarmerie, sont allées crescendo à compter de dimanche.

    Voitures endommagées (vitres brisées, pneus crevés...), violences physiques, échanges d'insultes... jusqu'à une course-poursuite, mercredi soir dans les rues de Caudry, aux alentours de 22 h, sur fond de menaces de mort et d'armes à feu. Aucun coup n'avait cependant été tiré. Sept à huit personnes s'étaient aussi retrouvées impliquées dans une bagarre. Coups donnés, coups rendus : ces faits de violence correspondraient à un règlement de compte entre plusieurs familles en conflit. Un vol de booster serait à l'origine du différend, et de cette flambée de violence.

    Hier, les gendarmes avaient réuni assez d'éléments concernant ces familles pour opérer une « opération coup de poing ». Plusieurs perquisitions ont été menées tout au long de la journée par une cinquantaine de gendarmes au total.

    Sur l'aire d'accueil des gens du voyage, mais aussi dans chacun des domiciles des personnes suspectées d'être impliquées dans les bagarres. Des perquisitions qui se sont donc terminées rue Curie, où diverses armes ont été récupérées.

    Les cinq personnes interpellées ont été placées en garde à vue. Désormais, l'enquête judiciaire se poursuit pour déterminer les responsabilités de chacun.

    La Voix du Nord - 29.08.08  http://www.lavoixdunord.fr

    Ce ne sont pas des "familles", ce sont des tribus!

    Le mot "famille " ne convient pas.

    Mais les journalistes font plus attention au "racialement correct" qu'au vocabulaire français!

     

     

     

  • Les lapsus de Christine Boutin...

    Christine Boutin, ministre de la Ville et du Logement, s’est montrée à « l’écoute » des urbanistes de France, réunis jusqu’à vendredi à l’université de Créteil pour leur université d’été. En présence de Bernard Tommasini, préfet et de Francis Cullier, président du conseil des urbanistes, la ministre a d’abord déploré que l’urbanisme ne soit pas sous la tutelle de son grand ministère.

    N’empêche, elle a invité les urbanistes à « inventer des formes nouvelles » pour la métropole de demain et « arriver à densifier là où, jusque-là, ce n’était pas possible ». Elle leur a demandé de lui faire des propositions en matière d’habitat collectif et individuel en souhaitant prendre rapidement des mesures en rapport avec son projet de loi sur le logement, qu’elle veut voir adopter à l’Assemblée nationale.

     

    La ministre a beaucoup insisté sur le problème de la « densité » et de la « mixité intergénérationnelle » qui fait défaut dans nos villes à ses yeux.

    Et la ministre a conclu son intervention, dans un éclat de rire, lorsqu’elle a commis un lapsus. A la question d’une urbaniste sur les hauteurs à Paris, toujours en débat, Christine Boutin affirme « n’avoir aucun blocage par rapport à ça, à Paris ou ailleurs ».

     Et de préciser, sûre d’elle, « je n’ai aucune opposition à la construction de tentes à Paris ». La salle est hilare, Christine Boutin aussi. Qui rectifie : « De tours bien sûr ! ».

    Le Parisien- 29 août 2008

  • Si le mensonge tuait, BHL serait mort à Gori

    BHL à Gori.jpg
    Malfaisant et faisandé

     Le récit que BHL a rapporté pour Le Monde, titré "Choses vues dans la Géorgie en guerre", est à prendre avec des pincettes. Ainsi, lorsque BHL déclare qu’il est arrivé à Gori mercredi 13 août et qu’il a vu une ville "brûlée", il affabule. Il n’a pas réussi à entrer dans la ville.

    Rue89 a entrepris de faire ce que les confrères anglo-saxons appellent un "fact-checking", une vérification des informations livrées par un reporter. Ce que BHL n’est pas : il est présenté dans le quotidien comme « philosophe et essayiste » et son récit a été prudemment rangé sous l’étiquette de "témoignage". Il n’en reste pas moins que ce récit occupe deux pages au centre d’un journal jouissant d’une autorité certaine en matière d’information internationale.

    Deux jours et demi de balade, dans la confusion de la guerre

    Commençons par ce que ne raconte pas le « témoignage » de BHL : les conditions de la balade. Mercredi 13 août, rendez-vous est pris à l’aéroport du Bourget devant l’aérogare de Darta, une compagnie d’aviation privée. Le philosophe a loué un jet pour rallier Tbilissi, qui n’est plus desservie.

    Il est accompagné par son vieux complice, l’éditeur Gilles Hertzog, le documentariste Raphaël Glucksmann et un journaliste de France Culture, Omar Ouamane. Plus un garde du corps. Le jet se pose vers midi en Géorgie, "juste pour le déjeuner", précise Raphaël Glucksmann. Prévenue par son ambassadeur à Paris, la présidence géorgienne a dépêché l’un de ses traducteurs pour accompagner BHL durant tout son séjour.

    Celui-ci sera court, puisque Bernard-Henri Lévy repartira samedi matin, à 8 heures, de Tbilissi. Il aura donc passé deux jours et demi en Géorgie. L’équipage descend au Marriot Tbilissi, un hôtel cinq étoiles fréquenté par les journalistes et les diplomates.

    Plusieurs journalistes français, surpris par sa présence, interrogent dès son arrivée l’intellectuel qui ne cache pas les motifs de son voyage : "défendre la liberté en Géorgie contre l’ogre russe". Plusieurs radios, comme France Inter, France Info ou RFI, diffuseront des extraits de ces interviews.

    La multiplication des chars

    Dans un minibus blanc climatisé, direction Gori, l’une des villes occupées par les troupes russes. Première « chose vue », sur la route :

    « Le fait est que la première présence militaire significative à laquelle nous nous heurtons est un long convoi russe, cent véhicules au moins, venu tranquillement faire de l’essence en direction de Tbilissi. »

     

    L’envoyé spécial du Nouvel Observateur, Christophe Boltanski, qui emprunte la même route, le même jour, a compté les véhicules de cette colonne. Il en a recensé trente : six camions de troupes, six camions citernes, sept blindés APC, trois camions essence, six chars, deux ambulances.

    Encore quelques kilomètres et l’équipage retrouve un groupe de journalistes, bloqués à un barrage tenu par la police géorgienne. Les journalistes ont suivi Alexandre Lomaia, le conseiller géorgien pour la sécurité nationale, qui avait décidé courageusement de se rendre à Gori, accompagné de l’ambassadeur d’Estonie. Le convoi est bloqué à quelques kilomètres au sud de la ville. BHL descend alors de sa camionnette blanche.

    Vincent Hugeux, grand reporter à L’Express, s’étonne :

    "J’ai reconnu sa silhouette. Il était accompagné de Gilles Hertzog et Raphaël Glucksmann. BHL a même lancé à un journaliste français : ‘Ah, mais nous sommes confrères ! ’"

     

    Ne pas voir Gori, mais en parler quand même

    BHL franchit le barrage, dans des conditions sur lesquelles nous reviendrons, et racontera dans Le Monde la scène suivante :

    "Nous arrivons à Gori. Nous ne sommes pas au centre-ville. Mais, du point où Lomaia nous a laissés avant de repartir, seul, dans l’Audi, récupérer ses blessés, de ce carrefour que contrôle un char énorme et haut comme un bunker roulant, nous pouvons constater les incendies à perte de vue. Les fusées éclairantes qui, à intervalles réguliers, illuminent le ciel et sont suivies de détonations brèves. Le vide encore. L’odeur, légère, de putréfaction et de mort.

     

    "Et puis, surtout, le bourdonnement incessant des véhicules blindés et, une fois sur deux à peu près, des voitures banalisées remplies de miliciens reconnaissables à leurs brassards blancs et à leurs cheveux retenus par des bandanas.

    "Gori n’appartient pas à cette Ossétie que les Russes prétendent être venus "libérer". C’est une ville géorgienne. Or ils l’ont brûlée. Pillée. Réduite à l’état de ville fantôme. Vidée."

    Problème : BHL n’est jamais "arrivé à Gori", et les Russes n’ont pas "brûlé" la ville.

    Que s’est-il passé ? Avec son équipe, il s’est débrouillé pour passer ce premier barrage en compagnie d’Alexander Lomaia et de quelques autres personnes (l’ambassadeur estonien, la députée européenne Marie-Anne Isler-Béguin et la journaliste du Washington Post Tara Bahrampour).

    Deux heures plus tard, vers 22h30, dans la nuit noire, BHL est de retour au premier barrage où attend la presse. Il sort du véhicule, le visage grave, et avec sa voix de Malraux, il témoigne devant les journalistes :

    "La ville est nettoyée, Gori est une ville fantôme, il y a des flammes partout ; apparemment pas âme qui vive, Gori a été vidée de sa population. C’est ce que les Russes appellent la pacification."

    L’eurodéputée Marie-Anne Isler-Béguin intervient alors pour démentir : "mais non, on n’était pas à Gori", dit-elle aux journalistes, "on a été bloqués à un barrage à 1,5 kilomètre de la ville". Elle connaît cette région depuis huit ans. Seuls les champs brûlaient, ajoute-t-elle. Les armées brûlent parfois les champs pour éviter le risque des snipers embusqués.

    Plusieurs témoins confirment : BHL n’était pas à Gori

    Déléguée du Parlement européen pour le Caucase Sud, Marie-Anne Isler-Béguin revient sur l’épisode pour Rue89 :

    "Je viens de découvrir son témoignage. Je suis un peu surprise qu’il n’ait pas tout à fait dit comment ça s’était réellement passé. Mais il a peut-être oublié… J’ai vu Bernard-Henri Lévy pour la première fois lors de ce voyage au check-point où étaient bloqués tous les journalistes, à cinq kilomètres de Gori.

     "Si Bernard-Henri Lévy est monté avec Lomaia et moi, c’est parce que j’ai intercédé en sa faveur. C’est lui qui m’a demandé : "Madame la députée, je voudrais me joindre à la délégation." Et c’est moi qui ai obtenu l’accord de l’ambassadeur d’Estonie. Dommage qu’il ait oublié ce petit détail… En plus, c’est le seul qui soit monté dans la voiture avec son garde du corps.

    "Et il y a d’autres approximations. S’il arrive à distinguer les militaires des paramilitaires, il est plus doué que moi. S’il a senti une odeur de putréfaction, moi pas. Il écrit aussi que Gori a été brûlée, pillée et réduite à l’état de ville fantôme, mais à ce moment-là, on ne pouvait pas le dire, tout simplement parce que personne n’y était encore allé. Enfin, nous nous sommes arrêtés à 1,5 kilomètre de Gori."

    Gilles Hertzog, fidèle compagnon de route de BHL, confirme lui aussi la version de l’élue :

    "Non, on n’est pas rentrés dans la ville, on est resté à l’orée de la ville, je ne sais pas à combien de kilomètres de Gori. Il faisait nuit, on apercevait vaguement des bâtiments quand il y avait des fusées éclairantes, mais on n’était que sur le bas-côté d’une route. Il y avait des champs qui brûlaient autour de nous, on nous a dit que c’était du ‘farming’ [des feux allumés par des cultivateurs, ndlr], mais je ne l’ai pas cru."

    Et même divergence avec BHL sur l’odeur de putréfaction :

    "Personnellement, je n’ai rien ressenti, mais peut-être que mon ami Bernard-Henri Lévy lui l’a ressentie."

     

    Dans son reportage, la journaliste du Washington Post raconte elle aussi cette virée, mais en précisant bien clairement, en début de l’article, qu’elle n’a pas vu la ville. Le "byline", l’indication du lieu et de la date du reportage placée au début du texte, est très clair : "OUTSIDE GORI, Georgia, Aug. 13" ["En dehors de Gori, en Géorgie, le 13 août"].

    Vendredi 15 : un "braquage" qu’il n’a pas vu

    Et que penser de la seconde tentative pour se rendre à Gori le vendredi ? BHL écrit dans Le Monde :

    "Vendredi matin. Nous décidons, avec Raphaël Glucksmann, Gilles Hertzog et la députée européenne, de revenir à Gori que, suite à l’accord de cessez-le-feu rédigé par Sarkozy et Medvedev, les Russes auraient commencé d’évacuer et où nous sommes censés rejoindre le patriarche orthodoxe de Tbilissi en partance, lui-même, pour Shrinvali, où des cadavres géorgiens seraient livrés aux porcs et aux chiens.

     

    "Mais le patriarche est introuvable. Les Russes n’ont rien évacué. Et nous sommes même, cette fois, bloqués vingt kilomètres avant Gori quand une voiture, devant nous, se fait braquer par un escadron d’irréguliers qui, sous l’œil placide d’un officier russe, fait descendre les journalistes et leur arrache caméras, argent, objets personnels et, finalement, leur véhicule.

    "Fausse nouvelle, donc. L’habituel ballet des fausses nouvelles dans l’art duquel les artisans de la propagande russe semblent décidément passés maîtres. Alors, direction Kaspi, à mi-chemin entre Gori et Tbilissi, où l’interprète de la députée a de la famille et où la situation est, en principe, plus calme."

    Le documentariste Raphaël Glucksmann conserve un souvenir différent de ce "braquage". Le convoi de trois voitures est stoppé au dernier barrage de la police géorgienne où on leur déconseille fortement de continuer :

    "Les policiers nous ont raconté qu’une voiture de l’UNHCR [le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies, ndlr] venait de se faire dépouiller au barrage russe. Nous avons donc rebroussé chemin. Je n’ai pas vu cette scène. C’est simple, la route fait un coude et juste après, à 500 mètres environ de là où nous sommes, il y a le barrage russe, mais on ne le voit pas."

     La version de l’eurodéputée sonne, elle aussi, bien différemment de celle de BHL. Contrairement à ce qu’affirme l’intellectuel, elle n’était pas à ses côtés à ce moment précis :

    "Le jeudi, les autorités géorgiennes m’ont assuré que je pourrais aller le lendemain à Gori avec un convoi humanitaire. Mais, le vendredi, on attend une heure, deux heures, et on n’obtient toujours pas d’accord des Russes pour faire partir le convoi humanitaire.

     

    "Je n’ai donc pas pris de voiture en direction de Gori avec Bernard-Henri Lévy. Je n’ai pas non plus cherché le patriarche, qui a eu l’autorisation de se rendre à Shrinvali pour aller récupérer des corps de Géorgiens, car je savais où il était, mais j’ai seulement regretté de ne pas l’avoir contacté avant.

    "Je n’avais toujours pas bougé de Tbilissi quand, avec mon assistante géorgienne, on décide alors de se rendre au village de Kaspi, qui n’est pas en zone occupée. Et c’est là que Bernard-Henri Lévy revient vers moi et me dit : "On a fait équipe hier, est-ce qu’on continue à faire équipe ? "

    Gilles Hertzog, n’était pas non plus avec BHL :

    "Moi, je ne sais pas, je n’étais pas dans la même voiture que lui. Je ne sais plus exactement… Vous savez, on laisse faire nos chauffeurs, ce sont eux qui décident, qui savent où on peut aller."

     

    Les autos partent en fait à Kaspi pour constater la destruction d’une usine électrique que filmera Glucksmann.

    Dernière soirée à Tbilissi, Sartre et la pureté dangereuse

    Vendredi, seconde rencontre du philosophe avec le président géorgien Mikheïl Saakachvili. Bloqué depuis plusieurs jours dans sa résidence, le chef d’Etat interroge BHL et Raphaël Glucksmann :

    "Il nous a demandé comment c’était à Gori et Kaspi. Puis, ils ont un échange sur le thème : "Pourquoi l’Occident ne répond pas ? "

     

    Dans le récit qu’il a rapporté pour VSD, Hertzog raconte :

    "Bernard-Henri Lévy tente de leur remonter le moral. Pourquoi ne pas inciter les pays de l’Otan qui ont appuyé la demande de la Géorgie à se prononcer solennellement ? Pourquoi ne pas tenir vos conseils des ministres dans une ville menacée ? Saakachvili retrouve un instant le sourire. ‘Très bonnes idées ! ‘, lance-t-il."

     

    Ensuite, selon Glucksmann, les deux hommes parlent philosophie :

    "Saakachvili a lu ‘La Pureté dangereuse’ et puis il a eu une prof de philo, ancienne correspondante de Sartre, et comme BHL a écrit sur Sartre…"

     

    Retour à l’hôtel à l’aube, fin de l’escapade, tout le monde reprend l’avion vers 8h du matin. Direction Nice, où BHL a un rendez-vous. La folle vie continue.

    Le journal britannique The Independent ne s’est pas trompé sur la leçon à tirer de toute l’histoire. Dès lundi 18 août, il écrivait :

    « Les Américains ont envoyé des couvertures, les Estoniens des médecins, mais ce sont les Français qui, assurément, sont venus au secours des gens de l’Ossétie du Sud en proposant d’envoyer leur ‘nouveau philosophe’ [en français dans le texte, ndlr] Bernard-Henri Lévy. »

     

    Julien Martin, Pascal Riché et David Servenay -Rue89

  • Taxe sur le capital: les revenus concernés

    Assurance-vie, dividendes, revenus fonciers: la quasi-totalité des revenus du capital devrait, selon Les Echos, être concernés par la taxe d'environ 1% envisagée par le président Sarközy pour financer le Revenu de solidarité active (RSA).


    ASSURANCE-VIE

    Douze millions de personnes sont titulaires d'un contrat d'assurance-vie, selon la Fédération française des sociétés d'assurance (FFSA).

    En juin, l'encours des contrats d'assurance-vie et de capitalisation s'élevait à 1.154 milliards d'euros.


    ACTIONS

    Un Français sur six (16% exactement) détenait en 2004 des actions, selon l'Insee.  D'après Didier Cornardeau, président de l'Association des petits porteurs actifs (Appac), on recensait 6,5 millions de petits actionnaires en France en 2008 (contre 7 millions en 2007).

    Un petit actionnaire est un actionnaire individuel qui ne détient pas plus de 200 actions d'une même société cotée en Bourse, directement ou via un PEA (Plan d'épargne en actions).  Les trois-quarts des petits actionnaires habitent le sud de la France (des retraités pour la plupart), suivi par les «grandes familles» du Nord de la France. Paris ne compte pas plus de 200 000 petits actionnaires.


    REVENUS FONCIERS

    Quatre millions de foyers disposaient de revenus fonciers, selon les déclarations de revenus de 2002 déposées en 2003, pour un montant s'élevant a 16,6 milliards d'euros, selon la direction générale des impôts. Pour la grande majorité des foyers, il s'agit d'un revenu annexe qui représente en moyenne 15% de leur revenu global. Le nombre de foyers concernés augmente depuis 10 ans de 2,4% en moyenne par an.

    Le montant moyen annuel de ce revenu est de 4.180 euros (pour un loyer moyen annuel de 10.500 euros). Dans près de 99% des cas, le revenu foncier est un revenu secondaire. En moyenne le revenu foncier représente 15% des revenus des propriétaires-bailleurs. Environ 40% des agriculteurs et des professions libérales déclarent des revenus fonciers, mais seulement 7% des salariés.

     

    Leparisien.fr avec AFP- 28.08.08

    Une mesure qui découvre l'absence de toute politique économique sérieuse.

    Des taxes ne remplacent pas de véritables mesures pour faire repartir la croissance.

    Emplâtre sur une jambe de bois que cette taxe démagogique sur le "capital" ou plutôt sur la petite épargne.

  • Sarközy nommne Claude Allègre...

    EXCLUSIF LE PARISIEN. Nicolas Sarközy nomme l'ancien ministre socialiste Claude Allègre à la tête d'une mission officielle. Ce dernier a la responsabilité d'organiser à la fin de l'année les «Assises européennes de l'innovation».

    Dans la lettre de mission qu'il lui a adressé en date du 23 juillet dernier, le président de la République indique à Claude Allègre que la connaissance, la recherche et l'innovation doivent être «le moteur de la croissance européenne», et qu'il faut donc relancer et amplifier «l'Agenda de Lisbonne» (un programme, décidé en 2000, dont les objectifs visent à créer un renouveau économique, social et environnemental au sein de l’Union européenne d’ici à 2010).

    Nicolas Sarközy attend, dit-il, de l'ancien ministre de l'Education nationale et de la Recherche qu'il lui propose des «mesures concrètes».

     

    Claude Allègre va prendre ses fonctions à partir du 1er septembre.

    leparisien.fr- 28 août 08

    Et tout cela ne servira à rien, une fois de plus...

  • Le long calvaire de Rose

    Rose Pizem.jpg

    Malgré les intenses recherches qui se poursuivent en Israël, le corps de Rose reste introuvable. Depuis quinze jours, sa mère Marie-Charlotte, 23 ans, et son compagnon, Ronny Ron, 45 ans, qui n’est autre que le grand-père biologique de la petite, sont en détention provisoire. L’homme a avoué avoir tué la fillette avant de jeter son cadavre dans une rivière.

    C’est la grand-mère paternelle de Rose, Betty, inquiète de ne plus avoir de nouvelles, qui a alerté les autorités françaises et israéliennes de sa disparition. Betty, qui réside en région parisienne, vit un cauchemar.

    Depuis quand n’aviez-vous plus de nouvelle de votre petite fille Rose ?

    Betty. La dernière fois que je lui ai parlé, c’était par téléphone, en janvier, quelques semaines après son arrivée en Israël. Elle répondait mécaniquement à toutes mes questions, comme si quelqu’un derrière elle lui dictait ce qu’il fallait dire. Dans les semaines qui ont suivi, j’ai continué à correspondre par mail ou par téléphone avec sa mère, Marie-Charlotte, mais elle trouvait toujours une excuse pour ne pas me passer Rose. J’ai commencé à sérieusement m’inquiéter d’autant qu’à partir du mois d’avril, Marie-Charlotte ne répondait plus du tout à mes appels. Elle avait complètement changé d’attitude.

    C’est-à-dire ?

    Marie-Charlotte s’était confiée à moi lors de nos derniers échanges, m’expliquant qu’elle n’en pouvait plus, qu’elle ne supportait plus Rose. Elle m’appelait à l’aide. Je lui ai proposé de venir chercher Rose pour la ramener en France. Elle était prête à me la donner, même si dans le même temps, elle disait tout l’inverse à sa mère. Et puis, d’un seul coup, plus rien, plus aucun contact. J’étais folle d’inquiétude.

    Quelles démarches avez-vous entrepris ?

    Je me suis renseignée un peu partout puis j’ai fini par adresser une lettre à l’ambassade de France à Tel-Aviv, qui a tout de suite pris l’affaire très au sérieux. Parallèlement, avec l’autre grand-mère, Isabelle, la maman de Marie-Charlotte, qui se faisait autant de souci que moi, nous avons porté plainte dans nos commissariats respectifs pour disparition inquiétante. En juillet, j’ai reçu un coup de fil de l’arrière-grand-mère de Rose, en Israël, qui voulait savoir si la petite était avec nous en France car elle n’avait plus de nouvelle non plus depuis deux mois. Si nous n’avions pas donné l’alerte avec Isabelle, nous serions peut-être restées des années sans savoir. Je vis un cauchemar…

    « Elle avait l’air triste et craintive »

    Etiez-vous au courant des soupçons de maltraitance dont Rose aurait été victime en France ?

    Je n’arrive pas à y croire… Mais il est vrai que Rose a été hospitalisée puis placée plusieurs mois dans un foyer pour l’enfance en 2007. A cette époque, je n’avais plus guère de contact avec son papa, mon fils Benjamin, qui avait refait sa vie. Quand j’ai su pourquoi Rose était à l’hôpital, j’étais sous le choc. Elle avait des ecchymoses sur le dos et elle m’a dit qu’on lui avait fait bobo. C’est inimaginable pour moi que mon fils ou sa nouvelle compagne aient pu lui faire du mal, mais les paroles de Rose résonnent encore dans ma tête… Ce qui est certain, c’est qu’elle avait l’air triste et craintive. Rose, je l’avais élevée auparavant pendant dix-sept mois après la séparation de ses parents. Quand mon fils Benjamin était rentré d’Israël avec la petite en 2005, après avoir découvert que son propre père avait une relation avec sa femme Marie-Charlotte, je les ai recueillis tous les deux à la maison. Il était anéanti. Mais Rose, elle, était gaie et heureuse quand elle vivait avec nous. Elle a fait ses premiers pas chez moi. C’est insoutenable de savoir tout ce qu’elle a enduré.

    Aviez-vous de contacts avec votre petite-fille durant son placement ?

    Malheureusement, nous les grands-mères, nous ne pouvions voir Rose qu’une fois tous les quinze jours. C’était un crève-coeur. Avec Isabelle, nous avons tout fait pour la récupérer. Mais nous n’avons jamais eu de réponse à nos courriers. Finalement, Marie-Charlotte est revenue en France fin 2007 pour divorcer de Benjamin. Elle a obtenu la garde de Rose à cette occasion. J’ai aidé Marie-Charlotte à faire les valises de Rose. Je n’ai plus jamais revu ma petite-fille.

     

     

  • Rose, maltraitée par son père, tuée par son grand-père

    Rose - ron et la mère.jpg
    Le grand-père Ronny Ron (G) et  Marie-Charlotte Renaud, divorcée de Benjamin Pizem, le père de l'enfant (D)

    La fillette française de 4 ans disparue en Israël a fait l'objet d'un placement en 2007 à son retour en France avec son père, sa mère étant restée en Israël, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Versailles.

    La grand-mère maternelle de Rose, Isabelle Deshayes, a affirmé jeudi à l'AFP que ce placement en "foyer" résultait d'actes de "maltraitance" de sa petite fille, qu'elle a vue "couverte d'ecchymoses" ayant nécessité une hospitalisation de plus d'un mois à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) en mai 2007.

    "Une mesure d'assistance éducative" avait été prise, qui "a donné lieu à un placement de quelques mois", a expliqué à l'AFP une source judiciaire au parquet de Versailles, confirmant une information du journal Aujourd'hui en France/Le Parisien, selon lequel la fillette avait été placée pendant sept mois dans un foyer à un moment où elle était sous la garde de son père et de la nouvelle compagne de celui-ci en région parisienne.

    "Nous n'avons jamais su le fin mot de l'histoire" pour savoir "qui a tapé Rose en France", a ajouté Mme Deshayes, demandant à ce que toute la lumière soit faite.

    Elle a précisé qu'elle devait être entendue lundi prochain par les policiers français.

    Née en France en octobre 2003, Rose est la fille d'un couple français qui s'est installé en Israël. Le couple a divorcé lorsque l'homme a découvert que son père avait une liaison avec sa femme.

    L'époux trompé est alors rentré en France avec sa fille. Mais, la mère, Marie-Charlotte Renaud, 23 ans, qui a décidé décidé de rester en Israël avec le grand-père de Rose, a obtenu en novembre 2007 d'un tribunal français la garde de l'enfant.

    Mardi, le père de la fillette", Benjamin Pizem, a dénoncé le fait que cette décision soit intervenue, selon lui, sans enquête sociale, alors que la mère vivait en couple avec le grand-père de l'enfant.

    Rose a disparu en Israël et les soupçons se portent sur son grand-père, Ronny Ron, 45 ans. Ce dernier et la mère de l'enfant ont été arrêtés et sont en garde à vue depuis trois semaines en Israël.

    Selon la police israélienne, le grand-père a avoué avoir battu à mort sa petite fille il y a trois mois et avoir jeté le corps dans une rivière longeant Tel-Aviv. Le suspect s'est ensuite rétracté et les recherches pour retrouver l'enfant n'ont pas abouti.

    L'assistance éducative est une mesure prononcée par un juge des enfants pour protéger un mineur dont "la santé, la sécurité ou la moralité" sont "gravement compromises", précise le Code civil (art. 375).

    Cela peut concerner des actes de maltraitance, violences, abus sexuel, fugue, prostitution, délaissement ou abandon, toxicomanie. Le mineur peut être laissé dans sa famille et suivi par un éducateur, confié à une personne digne de confiance ou placé dans un foyer. AFP. 28.08/08