Le plan de relance français a été adopté vendredi en Conseil des ministres, alors que les mauvaises nouvelles continuent de s'accumuler sur le front économique et pourraient contraindre le gouvernement à prendre d'autres mesures.
"S'il faut faire plus, il faudra faire plus" a déclaré Christine Lagarde.
Ce plan censé enrayer la spirale de la crise, via des mesures de soutien à la trésorerie des entreprises, des investissements publics, des aides aux secteurs cruciaux du logement et à l'automobile et en faveur de l'emploi, équivaut à 1,3% du produit intérieur brut (PIB) français.
"C'est une réponse très forte à la crise qui a été adoptée ce matin, un plan sans précédent par son intensité et par sa rapidité", a estimé le porte-parole du gouvernement Luc Chatel.
Pour le gouvernement, il fallait agir vite au vu de la rapide dégradation de la situation économique.
Dans ses dernières prévisions publiées vendredi, l'Insee prévoit que sous le choc de la crise internationale, la France basculera dans la récession au début de l'année prochaine pour la première fois depuis 1993, avec une économie en chute libre et une remontée en flèche du chômage.
Après une progression de 0,1% au troisième trimestre 2008, l'Institut de la statistique table sur un effondrement de 0,8% du PIB au dernier trimestre 2008, suivi d'un nouveau recul de 0,4% au premier trimestre 2009.
Aucun secteur n'est épargné par le retournement de la conjoncture. En décembre, le moral des industriels a touché un plus bas historique, signe d'une "crise très grave", selon l'Insee et les économistes.
Malgré ces mauvaises nouvelles, Bercy maintient pour le moment ses prévisions d'une croissance comprise entre 0,2% et 0,5% l'an prochain, grâce aux effets escomptés des plans de relance français et européens (1% et 0,5% de PIB).
AFP. 19.12.08