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  • Propagande mondialiste sur le bus 83...

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    La banque HSBC, un groupe financier aux dimensions internationales, ne se gêne pas pour faire l'apologie du mondialisme et donner des leçons de "politiquement correct"
    (Photo Gaëlle Mann - 20 otobre 2007)

  • Témoignage effondrant d'une famille effondrée...

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    Un couple candidat pour accueillir un petit du Darfour (famille Hervy)
    Un pavillon en meulière entouré d'un petit jardin, dans une rue tranquille de Pontault-Combault, à 25 kilomètres de Paris : c'est là qu'aurait pu habiter Abdel, 6 ans et demi, 1,12 m, "orphelin du Darfour" - si l'on se fie aux renseignements envoyés à la dernière minute par L'Arche de Zoé à la famille Rieutord, candidate pour accueillir l'un des enfants regroupés au Tchad.

     


    Jean, conseiller en formation professionnelle, son épouse Claire, institutrice, et leurs trois enfants, Pauline, 17 ans, Juliette, 13 ans, et Louis, 9 ans, avaient tout préparé. Louis et le nouveau venu allaient partager la grande chambre du premier étage, tandis que les parents se contenteraient d'une pièce plus petite : "On se disait que ce serait dur, se souvient Claire, que cet enfant aurait des problèmes, mais on se sentait capables de le rendre heureux." Pour Jean, "c'était une occasion unique de sortir du comportement banal de l'Occidental moyen qui se contente de verser un peu d'argent à une ONG. Nous pouvions agir vraiment."

    Les deux époux avaient envisagé tous les scénarios : "On se disait : si un jour la paix revient au Soudan et que des proches le réclament, il rentrera. Ce sera un crève-coeur, mais on se fera une raison." Mais si la guerre se prolongeait, ils pourraient engager les démarches pour lui obtenir la nationalité française, et pourquoi pas, pour l'adopter : "Au pire, si les services sociaux ne nous jugeaient pas aptes à le garder, il serait quand même mieux en France, dans une autre famille, que dans un pays en guerre."

    Pour les Rieutord, l'aventure commence en mai. Après avoir entendu parler de L'Arche de Zoé à la radio, les enfants vont sur le site Internet de l'association pour en savoir plus. Ils découvrent un projet généreux et excitant : trouver des orphelins abandonnés au Darfour, promis à une mort certaine, et les transporter en France, à l'abri. La famille prend sa décision en deux jours. Claire téléphone à Eric Breteau, le chef de L'Arche de Zoé, qui l'invite à une réunion.

    Au fil des contacts, les Rieutord sont séduits par Eric Breteau : "C'est un homme grand et costaud, explique Pauline, la fille aînée ; il a de la prestance, il parle bien. Il sait aussi écouter les autres. Ce n'est pas du tout un illuminé." Jean est sensible à la force émanant du couple formé par Eric Breteau et son amie Emilie Lelouch : "Eric et Emilie côte à côte, lui si fort, elle si jolie, et tous les deux si audacieux, cela avait une dimension romanesque, très attirante." Puis L'Arche de Zoé remet à la famille une "charte" : l'association s'y engage à ne violer aucune loi et à ne jamais mettre les enfants en péril. Jean se met à étudier le "Guide pratique de la demande d'asile".

    En septembre, Eric Breteau rentre d'un voyage au Darfour. Il organise une réunion à Valence (Drôme) et annonce aux familles que l'opération entre dans sa phase concrète. Les Rieutord sont ravis : "Nous étions près de 600 dans la salle. Nous étions assis à côté d'universitaires, d'un fonctionnaire travaillant au Sénat, des gens sérieux. Il y avait une dynamique de groupe, tout semblait possible."

    Eric Breteau avertit les familles que cette opération "atypique" sera probablement critiquée par les autres ONG et par une partie de l'opinion et que, désormais, la discrétion est de rigueur. Mais il fait aussi des déclarations ambiguës laissant entrevoir une possible face cachée de l'opération : "Sur le ton de la rigolade, il a dit qu'une personne ayant ses entrées à l'Elysée se trouvait dans la salle."

    Certains parents se mettent à échafauder une théorie rassurante : le gouvernement français soutiendrait le projet en sous-main, mais ne pourrait pas faire de déclarations officielles, pour des raisons diplomatiques. Avec le recul, Jean s'étonne de sa propre naïveté : "On imaginait que Sarkozy voulait d'une part mener une politique dure en matière d'immigration, mais que d'autre part, il avait envie de montrer son grand coeur à l'occasion d'une opération exceptionnelle." Cette croyance est renforcée par la passivité des pouvoirs publics. En bonne fonctionnaire, Claire est persuadée que, si l'Etat était opposé à l'opération, il contacterait les familles pour les mettre en garde : "Or, il n'y a rien eu. J'ai écrit à mon inspecteur d'académie pour demander un congé exceptionnel, en expliquant clairement l'opération. J'ai reçu une réponse favorable."

    Jean va plus loin : "Si j'avais vu apparaître un képi, reçu un courrier d'avertissement, j'aurais arrêté immédiatement." Il souligne aussi les ambiguïtés des hommes politiques : "Quand Kouchner a proclamé qu'il fallait établir des corridors humanitaires au Darfour, j'y ai vu un encouragement."

    L'Arche de Zoé incite les familles à créer leur propre association, chargée de rassembler l'argent nécessaire. Les Rieutord versent d'abord 1 400 euros, puis on leur demande une rallonge de 800 euros. Jean paie sans broncher : "Notre entourage nous a aidés. Tous nos proches nous approuvaient. Enfin... presque."

    Il y a pourtant une voix discordante. Etienne Pouchelet, 30 ans, l'ami de Pauline (la fille aînéedu couple) , se méfie de cette aventure : "A priori, j'aurais dû être pour, car je suis moi-même un enfant adopté, né au Liban et recueilli tout petit par une famille française. Et pourtant, je ne pouvais pas m'empêcher de trouver cette affaire rocambolesque, incompréhensible. Ce Breteau me semblait bizarre, le côté commando de l'équipe me dérangeait. Leur site Internet était excessif, très agressif contre les autres ONG, accusées d'être nulles ou complices. C'était malsain."

    Jean reconnaît à présent qu'il se posait parfois des questions. Un jour, il a demandé à Eric Breteau comment il comptait faire décoller un avion rempli d'enfants s'il n'avait pas les autorisations : "Il m'a répondu que si ça n'avait encore jamais été fait, c'est parce que personne n'avait encore eu la volonté de le faire. Voilà."

    Inquiet, Etienne décide de mener son enquête : "Sur le site du ministère des affaires étrangères, L'Arche de Zoé n'était ni agréée ni même citée." Il tente de dissuader les Rieutord : "Je me suis disputé avec Pauline à cause de ça. Un jour, elle en a pleuré. Elle croyait à fond à ce projet, elle était blessée par mes critiques. Après ça, on évitait le sujet, de peur que ça dégénère."

    Quand, le 24 octobre, les Rieutord reçoivent un appel leur annonçant qu'ils ont été sélectionnés comme famille d'accueil et que l'avion arrive le lendemain, le bonheur de sauver la vie d'un enfant balaie tous les doutes. Jean prévient son entreprise qu'il prend une semaine de congés. Pour Claire, ça tombe bien, ce sont les vacances scolaires. Même Etienne est solidaire. Il accompagne les Rieutord à l'aéroport et, comme eux, passe la nuit sur place à attendre. En vain.

    Les jours suivants, face à l'avalanche de révélations catastrophiques sur la réalité de l'opération, les Rieutord sont d'abord incrédules. Aujourd'hui, ils se disent effondrés et n'arrivent plus à se faire une opinion : "Nous avons été bernés", soupire Jean, mais Claire le corrige : "Non, nous nous sommes bernés nous-mêmes."

    Malgré tout, dimanche, les époux Rieutord sont allés place de la Bastille, à Paris, pour la marche de solidarité organisée par les familles des Français de L'Arche de Zoé détenus au Tchad.

  • Le rottweiler familial attaque un enfant de 21 mois

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    Rottweiler, chien d'attaque

    Un petit garçon de 21 mois a été grièvement blessé à une joue à Audincourt (Doubs), hier, après avoir été mordu par le rottweiler de la famille mais ses jours ne sont pas en danger. L'enfant souffre d'une plaie grave à la joue. Il a été emmené au CHU de Montbéliard (Doubs).

    Les faits se sont déroulés vers 14 h 30 dans l'appartement familial, en présence des parents, de leurs trois enfants, âgés de 6 ans, 4 ans et 21 mois et de l'animal. Le plus jeune jouait dans le couloir à proximité du chien qui était en train de manger dans sa gamelle quand l'accident s'est produit. Les parents étaient éloignés de la scène et n'ont rien vu de ce qui s'est passé...

     Le chien a mordu l'enfant du coin de la lèvre au bas de l'oeil. C'est la première fois que le chien agissait de la sorte selon les parents. L'animal, âgé de 4 ans et classé parmi les races dites d'attaque, a été enfermé depuis l'accident dans le garage de ses propriétaires. Une décision du maire était attendue hier soir pour le conduire à la fourrière.

    (Le Parisien.fr - 05.11.07)

  • Le beau dimanche de Sarközy

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    Nicolas Sarkozy a tenu à mener lui-même les négociations qui ont abouti hier à la libération de trois journalistes français et quatre hôtesses espagnoles. Au Tchad, il a affirmé que les six membres de l'association, toujours détenus, doivent être jugés en France.

    Hier soir à 23 h 35, ils ont foulé le tarmac de l'aéroport militaire de Vélizy-Villacoublay. Marc Garmirian, journaliste à l'agence Capa, Jean-Daniel Guillou, photographe à l'agence Synchro X, et Marie-Agnès Peleran, journaliste reporter d'images à France 3 Méditerranée, ont été libérés par la justice tchadienne.

    Quelques heures plus tôt, les quatre hôtesses de l'air espagnoles, membres de l'équipage qui était censé ramener en France les 103 enfants de l'opération avortée Children Rescue, ont elles aussi retrouvé les leurs.


    Pour autant, aucune des charges qui pèsent à leur encontre n'a été levée. Même s'ils sont journalistes, la justice tchadienne les croit toujours complices. Quatorze autres personnes, dont des "intermédiaires" Tchadiens, suspectées d'enlèvement d'enfants et d'escroquerie, sont encore détenues.

    Parmi elles, les six volontaires français de l'Arche de Zoé qui encourent jusqu'à vingt ans de travaux forcés au Tchad. Si toutefois ils y restent.

    Au cours d'une journée marathon, le président Nicolas Sarkozy a exprimé son souhait de voir tous les ressortissants français jugés en France. Prenant soin de préciser que, toutefois, « la justice tchadienne a ses procédures et ses calendriers et la France les respecte ». Au Tchad, certaines voix se sont immédiatement élevées, parmi les médias ou chez les magistrats, contre cette forme de « mépris » déguisé à l'égard des institutions tchadiennes.

    Dans l'Hexagone, où les proches des six Français toujours détenus comptent plus que jamais sur le gouvernement pour faire revenir les leurs, l'opinion publique a découvert hier soir des images dérangeantes. Tournées par Marc Garmirian et diffusées sur M 6, elles montrent les méthodes - extrêmement discutables - employées par les volontaires de l'Arche de Zoé, rebaptisée « l'Arche de Zozo » par le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. De son côté, le parquet de Paris entreprend d'élargir, dans le courant de la semaine, l'information judiciaire ouverte fin octobre à propos des agissements de l'ONG.

     

    ( Source: LeParisien - 05.11)

     

     

  • Rice garantit la sécurité US à Israël

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     Rice et son homologue Livni - 4 novembre 2007 à Jérusalem

    Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a indiqué dimanche croire à un accord avec les Palestiniens avant la fin du mandat du président américain George W. Bush, tout en réaffirmant les exigences sécuritaires d'Israël.

    La secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, lui a répondu que les Etats-Unis continueraient à garantir sa sécurité après la création d'un Etat palestinien, engageant Israël à prendre des décisions "audacieuses".

    Les deux dirigeants s'exprimaient dans la soirée devant le Forum Saban, une prestigieuse conférence annuelle organisée par le centre de recherche américain Brookings Institution, après des entretiens bilatéraux sur les préparatifs de la réunion internationale de paix que les Etats-Unis veulent organiser à la fin du mois à Annapolis, près de Washington

  • Les parents accablent d'une même voix les Français

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    Sur une natte, à l'ombre du préau du centre social d'Abéché, ils attendent là, souvent depuis une semaine. Djellaba blanche et foulard encadrant le visage, ces hommes au regard perçant commencent à s'impatienter, mais ne lâchent pas leur but, celui qui leur a fait débourser 5 500 CFA pour rejoindre le chef-lieu de région : retrouver leurs enfants. Des enfants dont ils ont appris par la radio, il y a dix jours, qu'ils avaient failli atterrir en France à bord du boeing affrêté par Children Rescue, le nom utilisé par l'Arche de Zoé sur place.

    Animés d'un fort ressentiment, ces cultivateurs de la région d'Adré sont persuadés d'avoir été abusés. Les propos qu'ils livrent sont accablants pour les bénévoles de l'ONG. Si leurs témoignages se vérifient, les humanitaires français auront sans doute du mal à convaincre les juges de leur bonne foi.


    Abderahim, Souleimane ou Arbab, tous déroulent la même histoire. Originaires des villages de Gilané ou Chikata, ils se souviennent bien de ces Blancs qu'ils ont vu débarquer en septembre et dont ils reconnaissent immédiatement le visage sur les coupures de presse. « Les Français sont venus, explique Abderahim, ils ont parlé à l'imam pour dire qu'une nouvelle école venait d'être construite à Adré et que nos enfants pourraient y suivre une formation. Ils ont évoqué des cours d'éducation islamique, de français et d'anglais. L'imam m'a convaincu et j'ai accepté de laisser partir mes enfants pour leur donner une bonne éducation. » Dans la chaleur poussiéreuse d'Abéché, Adberahim espère maintenant pouvoir revoir Noura, 3 ans,* Ibal, 5 ans, et Yaya, 6 ans.

    A ses côtés, Arbab détaille le mode opératoire des Children Rescue. « Ils sont venus trois fois au village en espaçant leur visite d'une quinzaine de jours et en parlant à chaque fois de cette nouvelle école, confie ce père de famille dont les trois enfants n'avaient reçu jusque-là aucune instruction, faute d'établissement. L'imam relayait leurs paroles, notamment sur les cours de religion, mais ils ne nous ont pas dit qu'ils devaient finalement les emmener à Abéché. Et encore moins en France. » En colère d'avoir ainsi été trompés, tous affirment qu'aucune transaction financière n'a été conclue.

    Pour certains pères, le déplacement et l'attente n'ont pas été vains. Hier et avant-hier, les autorités tchadiennes ont provoqué les premières rencontres à l'orphelinat. Selon les témoins, ce furent des moments très émouvants. « Tout le monde a fondu en larmes. Les parents comme les enfants. On ne pouvait plus les séparer », raconte Abou Honoré, le directeur du centre social d'Abéché. A ses yeux, au-delà de l'émotion, l'expérience fut riche d'enseignement. « C'était très concluant », insiste-t-il, tout en faisant les premiers comptes : les trois quarts des enfants (soit environ 75 à 78 sur 103) auraient été reconnus par 24 parents.

    L'enquête menée conjointement par le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR), la Croix-Rouge international (CICR) et l'Unicef est donc en passe de se confirmer : les « orphelins du Darfour » seraient en fait des petits Tchadiens « confiés » par leurs parents. « Aucun enfant n'a encore été remis à quiconque, tempère Annette Rehrl du HCR. Nous devons établir un protocole très stricte de vérification. » Il n'empêche, de nombreux indicateurs tendent à prouver que les villageois qui ont fait le déplacement ne sont pas des usurpateurs. Mais, dans cette histoire, personne ne veut plus se presser et surtout se tromper. Le processus prendra encore des semaines.

    * Une petite fille de 3 ans peut-elle être confiée, si loin de chez elle, à des Français inconnus pour des "cours de formation islamique, des cours de français et d'anglais" ? C'est insensé... Les deux autres enfants ont 5 ans, 6 ans. Ils semblent bien jeunes. Mais si l'iman du village a sur convaincre les parents... 

  • Une bicyclette pour Christine Lagarde !

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    Peut-on se ficher à ce point des Français?
    Christine Lagarde, ministre de l'Economie et des Finances, appelle les Français à faire évoluer leurs habitudes de déplacement pour que leurs budgets ne pâtissent pas trop de la hausse de prix des carburants.

    Face à la hausse de prix des carburants, quelles modifications souhaitez-vous que les Français adoptent dans leur consommation courante ?

    Christine Lagarde. J'en appelle à l'intelligence des Français. Le postulat de départ est simple : les énergies fossiles vont devenir de plus en plus rares. Or, ce qui est rare est cher... En réponse, les Français doivent adopter des comportements et des modes de consommation différents à la fois pour préserver leur pouvoir d'achat et pour préparer l'avenir. Concrètement, il s'agit par exemple de conduire moins vite, plus souvent en sous-régime qu'en surrégime : sur autoroute, lever le pied, c'est rouler intelligent. Je conseille aussi aux automobilistes de consulter notre site Prix-carburants.gouv.fr qui donne les prix à la pompe dans 80 % des stations-service recensées en France. En choisissant bien son pompiste, on peut faire entre 15 et 20 % d'économie sur un plein. Ce n'est pas négligeable.

    Souhaitez-vous une utilisation moins systématique de la voiture ?

    Absolument. Il faut de temps en temps oublier son véhicule au profit de ses deux jambes et de ses deux-roues. Sur des petits trajets, quand on n'est pas très chargé, pourquoi ne pas laisser la voiture au garage ? Dans les grandes agglomérations ou dans les petites villes de province, utilisons les bicyclettes. C'est parfois presque aussi rapide et plus économique. Les transports en commun sont considérés en France comme de grande qualité. Je suis prête à donner l'exemple. 

    Mais certains Français n'ont pas d'autre alternative que la voiture...

    Je sais bien. Dans ces cas-là, choisissons une option plus collective. Entre collègues ou amis, il est peut-être possible de se concerter pour faire la route ensemble. Etre beaucoup plus rationnel dans son choix de transport, c'est cela se déplacer intelligent. Grâce au Texas et à l'Alaska, les Etats-Unis disposent d'importantes ressources pétrolières et ils se sont lancés dans une consommation excessive et abusive. Nous, on n'a pas de pétrole, mais des idées ! Je fais confiance à l'intelligence du consommateur français.


    Justement, comment comptez-vous à court terme le soulager de la hausse des prix à la pompe ?

    Un constat : si l'euro valait un dollar, les Français paieraient le litre de sans-plomb 1,50 € et non pas 1,30 € comme c'est le cas en ce moment. Face à la hausse des prix du pétrole, l'euro fort nous sert bien. Aujourd'hui, les grands distributeurs, parce qu'ils sont tous en concurrence forte, ont des marges très réduites. En moyenne 7 % par rapport au prix final. Je suis extrêmement attentive à l'évolution de ces marges : si d'aventure, au bénéfice de l'augmentation du prix de la matière première, je les voyais décoller, je demanderais à ces sociétés de distribution de venir me voir. L'engagement de modération pris dans le passé doit être respecté : je ne laisserai pas faire des super-marges au motif de la hausse du prix du pétrole. Enfin, nous avons repris contact avec les pays producteurs pour leur demander d'augmenter l'offre et tenter de mettre fin à ces mouvements spéculatifs.

     Vous n'envisagez pas de modifier les taxes prélevées par l'Etat ?

    Non. D'ailleurs, on n'est pas aux prix maximum atteints l'été dernier. Nous évoluons avec des contraintes budgétaires qui ne nous permettent pas d'écraser les sources de revenus pour le budget de l'Etat. 

     Allez-vous augmenter les prix du gaz, indexés sur ceux du pétrole ?

     A ce stade, nous sommes très attentifs aux évolutions, mais le gel sur les prix du gaz annoncé en juin dernier tient.

    Bla-bla-bla...

     

  • La réplique de la ministre: " Roulez à vélo!"

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    Alors que les marins pêcheurs menacent d'actions plus dures et que d'autres professionnels réclament des mesures financières, Christine Lagarde incite les Français à modifier leur comportement. Et notamment à rouler moins et mieux.

    Pecheures en colère, ambulanciers inquiets, consommateurs mobilisés, ministres interpellés... La semaine qui vient sera agitée, marquée par l'impact du prix du pétrole sur l'économie nationale. Et l'approche annoncée du seuil fatidique des 100 $ le baril de brut fait craindre des jours difficiles. Aux particuliers comme aux professionnels. Ce week-end, les pêcheurs bretons ont bloqué plusieurs ports et menacent d'actions plus dures. Ils seront reçus « dès le début de la semaine » par Michel Barnier, leur ministre de tutelle.

    Les ambulanciers, eux, entament cette semaine les négociations avec l'assurance maladie sur la revalorisation du montant de leurs prestations avec l'espoir d'une prise en compte de cette flambée des carburants. Les taxis attendent un geste de la ministre de l'Economie et des Finances. Et l'annonce, cette semaine, par le groupe Total de ses bénéfices prévus ne va pas calmer les esprits. Déjà des associations appellent à une réduction de la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) qui représente, avec la TVA, environ 73 % du prix de l'essence à la pompe.

    Mais pour l'heure, Christine Lagarde se cantonne à des appels à économiser l'essence en roulant moins et mieux. La ministre veut remettre la France à vélo ! Une injonction qui rappelle la « chasse au gaspi » lancée dans les années 1970 après le premier choc pétrolier. A l'époque, un personnage à mi-chemin entre Casimir et Bison Futé, nommé Gaspi, avait même été inventé par le gouvernement pour faire passer le message auprès des Français. On n'en est pas encore là.

    Les ménages vont néanmoins devoir changer leurs habitudes s'ils ne veulent pas voir s'envoler leurs dépenses en même temps que le pétrole. D'autant plus que ce dernier ne pèse pas que sur le budget essence. A la maison aussi, la facture s'en ressent. C'est vrai pour ceux qui se chauffent au fioul (six millions de familles), mais aussi pour ceux qui ont opté pour le gaz (dix millions de foyers), dont la courbe des prix épouse celle du pétrole. Des solutions alternatives existent. Le hic : malgré des crédits d'impôts allant de 15 à 50 % du prix du matériel, ces équipements se révèlent encore très coûteux à l'achat. Au bout du compte, le consommateur devra payer.

     

  • C'est la fête à la racaille !

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    Au cours d'une fête près de Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), plusieurs groupes de jeunes se sont affrontés. Ils ont ensuite agressé des voyageurs dans le RER D . Une vingtaine d'entre eux ont été interpellés.

    Ce devait être une belle fête afro-antillaise avec ses trois cents invités. Mais la soirée aux Années Chris, à Réau, près de Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne) a dégénéré en bagarre géante. Tout commence à minuit, dans cette salle réputée sans histoires qui abrite mariages et soirées. Les convives, venus de toute l'Ile-de-France, se retrouvent dans la boîte. Une première bagarre éclate, à l'extérieur, entre des groupes venus à la fête. Les voisins appellent la police. Un homme reçoit un coup de couteau. Il n'est que légèrement blessé. La soirée continue.

    Matraques et couteaux

    Vers 4 heures du matin, la salle est pleine. De nouveaux arrivants sont refoulés au portail. Ça tourne à l'émeute. Selon le parquet de Melun, « les organisateurs ont été débordés et n'ont pu les retenir ». Les policiers de Seine-et-Marne appellent du renfort dans le département limitrophe. Une quarantaine de policiers des BAC (brigades anticriminalité) de l'Essonne (Juvisy, Evry...) les expulsent de la salle à la bombe lacrymogène. Des coups de feu émanant de flash-balls éclatent. Deux jeunes sont interpellés et placés en garde à vue, dont l'un des organisateurs en possession d'une batte de base-ball.

     A 6 heures du matin, d'autres jeunes se rendent à la gare RER de Savigny-le-Temple. Certains prennent la direction de Brunoy. Ils agressent des voyageurs. Aux abords de Villeneuve-Saint-Georges, ils attaquent un jeune homme, qui partait tranquillement passer le week-end avec son amie à Londres. Blessé à l'oeil, il sera transporté aux urgences. En gare de Brunoy, les policiers guettent le RER. A l'arrivée du train, deux victimes, dont une le visage ensanglanté, désignent leurs agresseurs parmi une bande de quinze voyageurs. La police les interpelle. Neuf d'entre eux, sans pièces d'identité, sont amenés au commissariat de Brunoy. Trois hommes resteront en garde à vue. Un peu plus tard, gare de Lyon, la police interpelle sept autres agresseurs de voyageurs, toujours en provenance de Savigny. Certains, dont des mineurs de 14 ans, sont en possession de matraques électriques, couteaux et bombes lacrymogènes. « Il n'est pas dit que nous ayons vraiment les auteurs. C'est la confusion », confiait hier soir le substitut du procureur de Melun...

    Qu'il sorte vite de sa confusion!

  • Coup de kippa à Israël

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    Jérusalem (Israël)

    Une nouvelle ère commence dans les relations franco-israéliennes.

     Après des années de méfiance, l'admiration a pris le pas sur les critiques, surtout depuis l'élection de Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Hervé Novelli, secrétaire d'Etat chargé des Entreprises et du Commerce extérieur, en visite en Israël, vient de déclarer à Tel-Aviv devant tout le gotha économique israélien : « La France doit s'inspirer de l'exemple israélien, de ses méthodes en matière de brevets et de financement de l'innovation.

    "Je suis venu ici pour comprendre le miracle israélien, le paradoxe qui fait que ce pays enregistre une croissance de plus de 5 %, un chiffre qui est habituellement l'apanage des pays émergents et non des pays développés. Or, cette croissance repose à 50 % sur les entreprises high-tech. Cela confirme ma conviction que le point de croissance qui nous manque en France est à trouver dans les secteurs de l'innovation. »

    Au-delà des intérêts économiques, Novelli a souligné que son voyage correspond à la « volonté d'inscrire Israël dans le projet Euro-Méditerranée annoncé à Tanger par le président de la République ».

    La France serait ainsi résolue à faire un pont entre Israël et  les pays du pourtour méditerranéen.

    Nicolas Sarkozy pourrait confirmer lui-même ces intentions lors de son voyage en Israël. Le principe en est acquis, mais la date reste officieuse. Il y avait, cette semaine, deux tendances parmi les responsables politiques français présents en Israël. L'une privilégiait la rapidité, annonçant une visite au premier trimestre 2008. L'autre penchait pour le symbole : Sarkozy pourrait venir pour les cérémonies du 60 ème anniversaire d'Israël qui, hasard du calendrier hébraïque, tomberont le 8 mai, date qui marque aussi la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.

     A moins que le président français ne décide de venir deux fois...

    (Source: Le Parisien -03.11.07)

    Nicolas Sarközy veut accomplir le voeu d'Israël: entrer dans l'Europe. Le contournement "géopolique" se fera par le biais d'EURO-MEDITERRANEE. Le  biais a été  trouvé. D'autant plus qu'Israël est beaucoup plus un état occidental par son passé qu'un état du Proche Orient, où il n'est pas accepté au bout de 60 ans.

    En fait, Israël est un état créé pour les Juifs d'Europe par les Britanniques. (Déclaration Balfour). Israël s'est installé sur les terres de la Palestine. Les Juifs retrouvaient le pays de leurs Prophètes, devenait un "peuple comme les autres". Les efforts des sionistes n'avaient pas été prodigués en vain. Leurs exigences avaient été entendues par l'Europe.

    L'ancrage biblique, devenu quasi symbolique au bout de plus de 2000 ans de diaspora dans tous les pays du monde, a refaisait surface de telle sorte qu'on a pu parler de "Terre Promise, de  Loi du Retour", etc... Ce qui donnait au jeune état en formation une formidable caution historico-religieuse pour occuper des terres depuis longtemps fort éloignées de son histoire.  

    "Israël en Europe" : voilà qui va changer beaucoup de choses dans quelques décennies.

  • Tchad: des parents présumés arrivent des villages...

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    Village typique près d'Abéché
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    Femme et son enfant
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    Attention pont détruit !
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    Ancienne et nouvelle mosquées
     Je veux qu’on me rende mes enfants.» Un chèche autour de la tête, un vieil homme patiente devant le palais de justice de N’Djamena. Rhamis Adoum Aroun est persuadé que sept enfants de sa famille se trouvent dans l’orphelinat d’Abéché, parmi les 103 enfants de l’Arche de Zoé. «Dans mon village, il n’y a pas d’école, à cause de l’insécurité. On nous a dit qu’à Adré, il y a une ONG qui s’était installée. Et que là-bas, nos enfants pourraient apprendre le Coran et suivre l’école française», explique le vieil homme.

     Cette ONG, c’est Children Rescue, nom de l’opération de l’Arche de Zoé au Tchad, qui avait effectivement installé officiellement un poste médical avancé à Adré. Mais personne n’avait expliqué à Rhamis que ses enfants partiraient en France, il pensait qu’ils étudiaient à Adré. Lui-même n’a jamais été en contact avec les membres de l’association l’Arche de Zoé. «Ils ne sont pas venus directement. C’est le chef d’un village voisin qui est venu nous sensibiliser sur l’intérêt d’envoyer les enfants à Adré avec l’ONG», précise-t-il. Ce n’est que lorsque le convoi d’enfants a été interpellé sur la route de l’aéroport, le 25 novembre, qu’il a commencé à avoir des doutes. «Quand j’ai appris la nouvelle, je suis allé à Adré et les enfants n’étaient plus là. Et c’est par les médias qu’on a appris qu’ils étaient à Abéché.»

    Une trentaine de présumés parents ont fait la route jusqu’à Abéché dans l’espoir de retrouver leurs enfants. La police tchadienne a enregistré leur déclaration et des informations de base : nom, prénom, village d’origine, nom des enfants. Le reste du travail est fait par l’action sociale tchadienne.

    Assis sur les bancs du centre social d’Abéché, les femmes d’un côté, les hommes de l’autre, les présumés parents attendent. «Au départ, on a observé les enfants. Puis on les a interrogés. Ça nous a permis de récolter des informations sur le nom et leurs villages d’origine, explique Honoré About, directeur du centre social. Maintenant, je voudrais vérifier que ce sont bien leurs parents, en croisant les informations, avant de demander au procureur de les mettre en contact avec les enfants.»

    Dans la salle, on retrouve deux groupes géographiques : les parents originaires de la région d’Adré et ceux venant de celle de Tiné. Ce qui correspond aux informations récoltées par le Haut-Commissariat pour les réfugiés, le Comité international de la Croix-Rouge et l’Unicef : 85 des 103 enfants viendraient de la zone frontalière avec le Soudan, entre Adré et Tiné. Et 91 d’entre eux font référence à l’existence d’un parent proche.

    Allimi est une jeune veuve, originaire de Tiné. Elle avait confié trois de ses enfants à l’association. «Six Blancs, des Français, sont venus. Ils ont dit qu’ils voulaient des orphelins pour pouvoir leur donner une bonne éducation à Abéché», raconte-t-elle. Les membres de l’Arche de Zoé ont toujours affirmé avoir recherché des orphelins du Darfour, victimes de conflit. Effectivement, au Tchad comme au Soudan, on est considéré orphelin lorsque le père ou la mère, ou les deux parents sont morts.

    Allimi évoque aussi la présence d’un intermédiaire : «C’est parce qu’ils avaient quelqu’un de Tiné, un Tchadien, avec eux, qu’on leur a fait confiance.» Le sous-préfet et l’un des chefs de quartier de Tiné ont été inculpés, ainsi que deux autres Tchadiens. «Nous savions depuis le début qu’ils avaient besoin d’intermédiaires locaux pour entrer en contact avec les familles qui parlent l’arabe ou le zaghawa [dialecte tchadien], dit un officier de police. Nous cherchons à déterminer leur degré de complicité.»

    Allimi affirme avoir hésité une nuit avant de confier ses enfants à l’ONG. «Je ne pouvais pas subvenir à leurs besoins, ils ont dit qu’ils prendraient mes orphelins en charge. J’ai réfléchi puis j’ai fini par dire oui», justifie-t-elle.

  • Mini-traité européen: carrément illisible!

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    Le 29 mai 2005, les Français avaient dit non à la Constitution européenne par référendum.

    Deux ans après, Nicolas Sarkozy veut imposer un mini-traité qui devrait être ratifié par la voie parlementaire. Au grand dam des partisans d'un référendum.

    Deux ans après le référendum sur la Constitution, l'Europe divise à nouveau la classe politique. La cassure de 2005 entre les partisans du oui au traité européen et ceux du non ressurgit aujourd'hui avec le traité "simplifié" que Nicolas Sarkozy, soutenu par sa majorité, veut faire ratifier par les parlementaires réunis en congrès. C'est au Parti socialiste que la situation est la plus confuse...

    Le bureau national du PS prendra sa décision officielle mardi. Selon Pierre Moscovici, ancien ministre des Affaires européennes, le parti dira oui, tout en tolérant que certains de ses membres s'abstiennent.


    Le premier secrétaire, François Hollande, qui a été reçu à ce sujet à l'Elysée lundi, a « pris acte » de ce que le chef de l'Etat ne choisirait pas la voie du référendum. Il votera . Mais beaucoup de « nonistes » de 2005 regrettent cette position. Ainsi, Laurent Fabius s'est dit favorable à une non-participation au vote sur le nouveau traité européen. Il réclamait jusqu'à présent un référendum. Autres « nonistes », Henri Emmanuelli et Benoît Hamon partagent sa position. Même trouble chez les Verts. Le parti écologiste réclame un référendum dans tous les pays de l'Union européenne. S'il qualifie le traité simplifié de « texte médiocre », il ne donnera sa position que lors de son conseil national des 24 et 25 novembre. Mais Noël Mamère a vendu la mèche : selon le député et maire de Bègles (Gironde), ce sera oui.

    Au MoDem, François Bayrou soutient le texte, mais, dit-il, « ne me demandez pas d'enthousiasme ». Le candidat centriste à la présidentielle, qui réclamait un référendum pendant la campagne, a estimé hier dans « le Figaro » que « le texte est devenu carrément illisible pour un citoyen normal ». Et le très européen Bayrou d'ajouter : « Ma crainte est que le fossé se creuse un peu plus entre l'Europe et les citoyens. »

    Enfin, il y a les « non, c'est non ». La plupart de ceux qui ont voté contre la Constitution en 2005 réclament aujourd'hui à tout prix une consultation des électeurs sur le traité simplifié, qu'ils désapprouvent. Député non inscrit de l'Essonne, Nicolas Dupont-Aignan a lancé une pétition pour un référendum sur son site "Debout la République". Le leader du Front national, Jean-Marie Le Pen, et le président du Mouvement pour la France, Philippe de Villiers, ont la même exigence.

     A l'extrême gauche, Olivier Besancenot et Marie-George Buffet sont également favorables au référendum et hostiles au texte, tout comme le socialiste Jean-Luc Mélenchon et le président du Mouvement républicain et citoyen, Jean-Pierre Chevènement. Enfin, les socialistes Marie-Noëlle Lienemann et Paul Quilès, au sein du groupe de réflexion Gauche avenir, ont lancé une campagne pour « demander le référendum ».

  • Station spatiale internationale: l'exploit de deux astronautes

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    Deux astronautes ont réparé aujourd'hui un panneau solaire déchiré de la Station spatiale internationale.

    Une première qualifiée de « risquée » par les experts de la Nasa. La moindre fausse manoeuvre pouvait se révéler fatale.

    «C'est bien, c'est merveilleux», a lancé Scott Parazynski, l'astronaute qui avait la mission la plus périlleuse, alors que tous les panneaux de l'antenne solaire qu'il venait de réparer venaient d'être déployés.

    «Bon travail d'équipe, excellent travail», a dit un contrôleur du centre de la Nasa à Houston aux Etats-Unis. La mission de Scott Parazynski était des plus périlleuses : réparer dans l'espace un panneau solaire de la Station spatiale internationale... sans s'électrocuter. Il s'en est acquitté avec brio après sept heures d'un bricolage de très haut vol.

     L'astronaute américain peut être fier de sa prouesse : il a réussi hier une réparation sans précédent, en restaurant, plus de sept heures durant, les panneaux endommagés d'une des antennes solaires de la Station spatiale internationale (ISS).

    Scott Parazynski est sorti du sas de la chambre de décompression de l'ISS hier matin peu après 11 heures. Ce médecin de 46 ans habitué aux sorties dans l'espace jouait le rôle de mécanicien. Amarré à l'extrémité d'une rallonge attachée au bras robot de la station, manoeuvré de l'intérieur par deux autres astronautes (et guidé de l'extérieur par un troisième collègue), il a installé plusieurs câbles de fortune fabriqués à bord de la station. Il les a ensuite enfilés dans des orifices préexistants sur les bords du panneau solaire le moins endommagé pour le renforcer et éviter que la déchirure ne s'agrandisse.

    Juste avant que le "mécano" se mette à l'ouvrage, Pamela Melroy, commandant de bord de la navette Discovery, qui surveillait le déroulement de l'opération de l'intérieur de la station, a même eu le temps de blaguer : « Il apparaît que vous avez de la chirurgie à faire, Dr Parazynski ! » Pour arriver à ses fins, ce médecin de formation, un as expérimenté de la bricole spatiale, a utilisé un instrument ressemblant à une petite canne de hockey enveloppée d'isolant pour éviter une électrocution. « Ces panneaux solaires produisent de la haute tension, mais en plus, ils sont situés loin du sas d'entrée, à une heure environ, ce qui rendait la mission plus dangereuse en cas de problème », explique Christophe Bonal, expert au Centre national d'études spatiales (Cnes). L'antenne solaire endommagée (parmi les trois que compte l'ISS) est indispensable pour alimenter en électricité les futurs laboratoires européen et japonais qui doivent s'installer dans la station. Les sept astronautes de la navette Discovery doivent quitter demain l'ISS pour revenir sur Terre mercredi en Floride.

    Nous saluons l'exploit de ces astronautes, nous en sommes heureux parce que "Oui, c'est bien, oui, c'est merveilleux! " qu'il existe encore de tels hommes qui font avancer la civilisation, non seulement technologique, mais aussi morale par leur courage et par leur sens du devoir. Ils sont l'honneur de l'Humanité dans leur modestie.

  • Lever du jour en Bretagne

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    Plage de Beg Meil

  • Les orphelins du Tchad ont des parents

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    Les enfants hébergés à l'orphelinat d'Abéché (est du Tchad)

    Un peu plus d'une semaine après leur interception sur l'aéroport d'Abéché, le profil des 103 enfants que les bénévoles de l'Arche de Zoé avaient entrepris d'emmener avec eux commence à se dessiner. Contrairement à ce que les responsables de l'association avaient mis en avant auprès des familles d'accueil en France, la majorité d'entre eux ne sont pas orphelins. Même si les premiers résultats de l'enquête menée conjointement par le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), la Croix-Rouge internationale (CICR) et l'Unicef sont à prendre avec précaution, compte tenu de la jeunesse de ces enfants.

    « Au cours des conversations que les travailleurs humanitaires ont eu avec eux, 91 des enfants se sont référés à un environnement familial constitué d'au moins une personne adulte qu'ils considèrent comme un parent », indiquent les trois organisations. La très grande majorité des bambins pris en charge par l'Arche de Zoé, 21 filles et 80 garçons âgés de 1 à 10 ans, ne sont donc pas sans famille. Certains disent souhaiter retrouver leurs proches.

    Pour l'heure, les 103 enfants sont hébergés à l'orphelinat d'Abéché. « On a commencé par leur donner de l'amour, de la tendresse, du calme et bien sûr de quoi manger, boire, dormir et se divertir », résume Serge Malé, le représentant du HCR au Tchad, présent à Abéché le jour de leur « découverte ». Leur santé n'inspire guère d'inquiétude : un enfant présente un cas de malnutrition, certains ont dû être soignés pour des problèmes bénins, mais dans l'ensemble leur état n'est « pour l'instant pas préoccupant ». « Ils sont quand même dans une situation particulière, précise Serge Malé. Ils se retrouvent seuls, ont été choqués et ne savent pas bien ce qui leur arrive. »

    Toujours en lien avec les autorités tchadiennes, une deuxième phase doit maintenant débuter : retrouver la trace des proches de ces 103 enfants. Pour les humanitaires, c'est donc une difficile enquête de terrain qui s'annonce. Complexes, ces opérations dites de « tracing » pourraient prendre « des semaines ou des mois ». Volontairement, le HCR, la CICR et l'Unicef ne précisent pas la nationalité des enfants. « Pour ces populations installées entre le Tchad et le Soudan, la frontière est artificielle », détaille Serge Malé.

    L'audition des membres de l'Arche de Zoé permettra d'en savoir plus sur les conditions de « recrutement » de ces enfants. Toutes les hypothèses sont possibles et rien n'exclut que les bénévoles aient été abusés. Il n'empêche, le principe même de l'action de l'Arche de Zoé - rapatrier ces enfants en France - est largement condamné. 

    (Source: Le Parisien)

    Pourquoi les chefs de village ne se manifestent-ils pas auprès des autorités tchadiennes? La disparition de 103 jeunes enfants, venant de divers villages semble-t-il, ne peut pas passer inaperçu de leurs proches...

  • Crime contre l'Humanitaire

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    La France a "tout de suite alerté les autorités tchadiennes" lorsqu'elle s'est rendu compte des projets "surprenants" de l'association Arche de Zoé, a déclaré vendredi David Martinon, porte-parole de l'Elysée.

    La secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme, Rama Yade, "a en effet été approchée par cette organisation, et très vite, les services du Quai d'Orsay se sont rendu compte qu'il y avait des doutes", a déclaré M. Martinon lors de son point de presse hebdomadaire.

    "En France, ils parlaient d'adoption sans avoir l'agrément, ils parlaient d'adoption en direction de pays qui interdisent l'adoption", a-t-il précisé. "Ce sont ces éléments-là qui ont été transmis aux autorités tchadiennes".

    16 Européens et 2 Tchadiens ont été inculpés au Tchad dans l'enquête sur la tentative de transport de 103 enfants de la région vers la France, par l'association française Arche de Zoé.

    Parmi eux, se trouvent neuf Français - des membres de l'association et trois journalistes - et sept Espagnols de l'équipage de l'avion qui devait emmener les enfants en France. Il ont été inculpés et écroués pour "enlèvement de mineurs", "escroquerie" ou "complicité".

    "Nous essayons d'abord de sortir de là les journalistes et le personnel naviguant. C'est notre première priorité. Pour le reste, sur la partie judiciaire, nous en sommes au tout début du dialogue", a affirmé le porte-parole de l'Elysée.

    Le président Déby a souhaité, jeudi, que "les journalistes" et "les hôtesses" de l'avion espagnol "soient libérés", tout en affirmant que la justice tchadienne devait faire "très rapidement la lumière".


    "Le dialogue est engagé entre la France et le Tchad sur l'ensemble des questions judiciaires. Je ne peux pas m'avancer trop parce que nous examinons les textes, les accords, et nous voulons que personne ne perde la face, c'est la meilleure manière d'avancer. Le dialogue entre les deux systèmes judiciaires est engagé. Il doit continuer, on en est au début", a-t-il insisté.

    M. Martinon a par ailleurs estimé que la proposition d'aide du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi dans cette affaire "prouve que les relations entre la France et la Libye sont bonnes" mais "on n'a pas besoin d'une telle aide", a-t-il affirmé...
    *** 

    L'annonce faite hier par le président tchadien, qui souhaite la libération des trois journalistes français et des hôtesses espagnoles, a valeur d'éclaircie dans l'affaire de l'Arche de Zoé. Mais elle est aussi à mettre en balance avec les nuages qui viennent obscurcir un peu plus la situation des six autres ressortissants français, dont Eric Breteau, président de Children Rescue, la filiale de l'Arche de Zoé créée spécialement pour l'opération menée au Tchad.

    En effet, des documents jettent un voile plutôt troublant sur la sincérité des activités de l'association.

    Dans l'un des ordres de mission servant en quelque sorte de laissez-passer officiel, il n'est question que d'assistance à des enfants sur le sol tchadien mais jamais de rapatriement sanitaire vers la France. Une ambiguïté d'autant plus gênante que des volontaires affirment, eux, que l'objectif de départ était bien d'évacuer des enfants « orphelins et en danger de mort » vers la France, où les attendaient d'ailleurs des familles d'accueil. Mais on sait aujourd'hui, comme l'ont confirmé des ONG sur place, que les 103 enfants en question reconnaissent presque tous avoir au moins un parent en vie et qu'ils ne sont pas dans un état de santé « préoccupant ».

    Eric Breteau a-t-il dissimulé volontairement aux autorités le vrai but de sa présence au Tchad ? Les volontaires ont-ils péché par naïveté, inexpérience ou les deux à la fois ? « On s'expliquera, mais pour nous l'urgence c'est que tout le monde rentre en France », souffle juste un des volontaires rentré quelques jours seulement avant l'arrestation du reste de l'équipe à Abéché. Sur cette question aussi, les heures qui viennent vont être déterminantes. La Cour suprême tchadienne s'est prononcé aujourd'hui sur le transfert des détenus d'Abéché vers la capitale, N'Djamena. Le fort ressentiment de la population locale fait en effet peser des risques sur la sécurité d'Eric Breteau et de ses compagnons, dont les conditions de détention restent inconnues. Aujourd'hui aussi, à Paris, Rama Yade doit recevoir les familles et les proches des volontaires français détenus au Tchad.

    Le Congo a décidé hier de suspendre « toutes les procédures internationales d'adoption » d'enfants, après l'affaire de l'Arche.

    ***

     Témoignage d'une infirmière qui a participé au début de l'opération au Tchad

    Ils sont rentrés en France quelques semaines, voire quelques jours, avant l'interpellation au Tchad de leurs collègues. Médecins, pompiers, infirmières, ils ne supportent pas qu'on les assimile à des « kidnappeurs d'enfants ». Cette quinzaine de personnes, majoritairement originaire du Val-d'Oise, avaient été sollicitées par Eric Breteau, président de l'Arche de Zoé et de Children Rescue, pour mettre en place des postes médicaux à Abéché et Adré, à la frontière du Tchad et du Soudan.

    « Nous avons construit un bâtiment en dur et un hôpital de campagne. Nous soignions des enfants à la fois du Darfour et du Tchad », témoigne une infirmière.

    Certains ont participé au deuxième objectif de la mission : ramener des enfants qu'ils pensaient orphelins en France.

      Des chefs de village et des mamans ont dû nous présenter trois cents enfants en septembre et octobre, explique un pompier. Des interprètes nous racontaient leur parcours. On prenait ensuite l'enfant à part. Quand nous avions des doutes sur l'origine des gamins, nous refusions de les prendre en charge pour un rapatriement en France. » D'autres participants considèrent qu'ils ont pu se tromper en toute bonne foi. « Nous faisions confiance au chef du village, qui arrivait parfois avec quinze enfants. Comment savoir si ceux-ci étaient bien orphelins ? » soupire cette infirmière.

     « On nous juge avant de comprendre », souffle un médecin présent sur place. Que valaient les attestations écrites de la main des émissaires venus de cette zone en conflit ? Les membres de l'association jurent que ces intermédiaires n'ont pas été rémunérés, tout juste défrayés pour les trajets qu'ils effectuaient entre Abéché et Adré. Ils certifient également que cette opération s'est déroulée avec l'aval des autorités tchadiennes. « Nous transportions régulièrement des orphelins dans un petit avion de six places entre Abéché et Adré, confie un autre pompier. Nous avions reçu pour cela des autorisations gouvernementales ».

    (Source: Le Parisien - Photo document : Le Parisien)

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    Idriss Déby et sa femme
  • L'affaire ADZ "tombe bien" pour Idriss Déby...

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    L'opération avortée de L'Arche de Zoé a réveillé de bien étranges spectres au Tchad. A peine l'affaire découverte, le président tchadien, Idriss Déby, a multiplié des déclarations très dures, allant jusqu'à affirmer, que les membres de l'association entendaient "vendre" les enfants "aux ONG pédophiles", ou bien "les tuer et enlever leurs organes"...

     


    Le contexte judiciaire

     

    Procédures. La justice française a ouvert une procédure pour "aide directe ou indirecte à l'entrée d'étrangers en France" avec la circonstance aggravante d'éloigner des mineurs étrangers "de leur milieu familial ou de leur environnement traditionnel" et "exercice illégal de l'activité d'intermédiaire en vue d'adoption". La justice tchadienne a inculpé les membres de L'Arche de Zoé d'"enlèvement de mineurs", "escroquerie" et "complicité".

     

    Extradition. Dans le cadre d'une convention d'entraide judiciaire, signée entre la France et le Tchad le 6 mars 1976, peuvent être extradés, avant jugement, les individus poursuivis de crimes ou délits punis d'une peine d'au moins un an d'emprisonnement. Ce qui est le cas des infractions reprochées en France comme au Tchad. Peuvent être extradés, après jugement, des individus condamnés à des peines d'au moins deux mois d'emprisonnement.

     

    Refus. La convention prévoit des motifs de refuser l'extradition, parmi lesquels le fait que "les infractions ont été commises en tout ou partie sur le territoire de l'Etat requis", en l'occurrence le Tchad.


    Mercredi 31 octobre, une manifestation "spontanée" de femmes s'est réunie devant les bureaux du gouverneur de la ville d'Abéché, où ont été arrêtés les Européens impliqués dans l'opération. Les manifestantes affirmaient protester contre "l'esclavagisme", laissant imaginer, tout en jetant des pierres aux journalistes étrangers présents, que leur colère s'appliquait aussi bien aux responsables de l'organisation humanitaire qu'à une cible plus large, englobant sans le dire les Français et leur action officielle.

    Le président tchadien ne peut ni être dupe de tels amalgames, ni se priver de l'occasion ainsi offerte de se poser en victime.

     Cette attitude évite que ne se posent de manière trop pressante des questions sur les conditions dans lesquelles l'ONG L'Arche de Zoé, qui opérait sous le nom d'emprunt Children Rescue, a pu en toute tranquillité regrouper des enfants à Adré, à l'extrême est du pays. Les convoyant ensuite par rotations de petits porteurs jusqu'à Abéché, où ils devaient être embarqués dans l'illégalité la plus complète.

    Un atterrissage est un événement à Adré, ville frontière constituée essentiellement de camps militaires. Verrou de l'entrée au Tchad à une période d'activité rebelle, il est impossible d'y poser le pied, sans parler d'un avion, sans attirer l'attention des autorités tchadiennes, civiles comme militaires. Comment un pilote étranger y a-t-il embarqué des enfants à plusieurs reprises ?

    En jouant sur un registre tirant vers le sentiment anti-français, le président Déby tente aussi de restaurer sa réputation auprès de ses propres concitoyens, après dix-sept ans de pouvoir. L'état désastreux du Tchad a cependant peu de chances de disparaître comme par enchantement à l'ombre de l'équipée de L'Arche de Zoé...

     

    "CETTE HISTOIRE TOMBE BIEN"

     

    Selon Ibn Oumar Mahamat Saleh, qui dirige la principale coalition de l'opposition non armée tchadienne, la Coordination des partis politiques pour la défense de la Constitution (CPDC), "même si les Tchadiens ont été choqués, les déclarations (du président Déby) ne trompent personne". "C'est une mise en scène. S'il y avait un Etat fonctionnant normalement au Tchad, tout le monde sait bien que rien de tout cela ne serait arrivé", ajoute-t-il.

    Mais le ton adopté par le président tchadien est loin d'être destiné seulement au Tchad. Le projet de L'Arche de Zoé est lié à la situation au Darfour. Or, dans le conflit à l'ouest du Soudan, le Tchad n'est pas un pays neutre. Des liens entre une partie des chefs rebelles darfouriens et des responsables militaires tchadiens existent depuis l'éclatement de la guerre civile en 2003. Une partie de ces rebelles a des bases arrière au Tchad, profitant de certains camps de déplacés pour "recruter des combattants", selon une source à l'ONU. En échange, ces rebelles rendent d'inestimables services. Ils défendent le sol tchadien aux côtés d'une armée nationale dont une partie seulement, selon les experts, est à la fois convenablement équipée, régulièrement payée, et fidèle au président.

    "Cette histoire est triste, mais elle tombe bien (pour Idriss Déby), puisqu'elle permet de faire oublier l'essentiel : l'implication du Tchad au Darfour, aussi bien que la crise profonde que traverse le pays", analyse le colonel Adoum Yacoub, ex-chef d'état-major adjoint et actuel chef d'un groupe rebelle, le Front populaire pour la renaissance nationale (FPRN).

    En face, le Soudan a offert asile, camps d'entraînement et livraisons d'armes à des rebelles tchadiens, à charge pour eux de lancer une offensive pour renverser Idriss Déby. Hypothèse historiquement réaliste, puisque c'est précisément ce qu'avait fait l'actuel président en 1990, parti du Darfour avec un appui libyen, soudanais et français pour renverser son prédécesseur, Hissène Habré.

     

    LIVRAISONS D'ARMES

     

    Lors des offensives de la saison sèche de 2006, M. Déby a été sauvé en raison de sa propre volonté de se défendre, mais aussi grâce à l'appui de la France pour le transport et le renseignement, de la Libye pour les armes, et des combattants du Darfour pour le coup de feu. Un an plus tard, au moment où se terminent les pluies, des offensives risquent de se produire. Des groupes armés tchadiens ont, en effet, reçu des livraisons d'armes, selon des sources concordantes.

    Mais, cette fois, la circulation de groupes armés du Darfour au Tchad risque de poser un problème de mandat à la future force européenne, l'Eufor, qui doit se déployer prochainement dans l'est du pays. L'armée française, qui transporte les forces tchadiennes, évacue ses blessés et communique à ses chefs les renseignements au sujet des positions rebelles, pourra-t-elle regarder passivement, une fois intégrée dans l'Eufor, les rebelles tchadiens tenter des percées au Tchad ?

    Un rapport de force pour en décider risque de s'établir avec le Tchad. Les "messages" convoyés ces jours derniers par les déclarations d'Idriss Déby montrent qu'il est déterminé à user peut-être de l'arme de la rue. Les hommes de l'Eufor sont donc avertis : la partie ne sera pas facile avec le pouvoir tchadien.

    Cela d'autant que, comme toujours au Tchad depuis plusieurs décennies, intervient, aux côtés de la France et du Soudan, un troisième acteur : la Libye. Mouammar Kadhafi, qui estime que toute forme d'intervention internationale dans la région contrarie ses propres ambitions dans ce qu'il estime être la sphère d'influence de Tripoli, depuis le Sahara jusqu'à la Centrafrique, était très opposé au déploiement de l'Eufor. C'est donc aussi pour rendre service à l'allié libyen, généreux pourvoyeur d'armes et de véhicules 4×4 indispensables à la guerre dans cette région, que le président Déby s'est opposé ainsi à l'idée d'une force internationale.

    La signature d'un accord de paix entre Idriss Déby et les responsables des quatre principaux mouvements rebelles tchadiens soutenus par le Soudan, le 25 octobre, aurait pu apporter un espoir de paix. Le président tchadien espérait qu'en signant cette paix avec les rebelles protégés par Khartoum, le Soudan mettrait fin à leurs activités. Cela n'a pas été le cas, ouvrant la voie à de nouveaux affrontements entre le Tchad et le Soudan, par supplétifs interposés.

    (LE MONDE du 02.11)
  • L'affaire de Bad Reichenhall le 8 mai 1945

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    Leclerc interrogeant les soldats français SS de la Division Charlemagne
    Dans les premiers jours du mois de mai 1945, une douzaine de SS français
    se rendent sans combat aux troupes américaines. Certains appartiennent
    au régiment Hersche, comme l'Ostuf Krotoff. D'autres sortent des
    hôpitaux, comme en témoigne la fiche d'évacuation qu'ils portent sur
    leur uniforme.

    Les Américains internent les Français avec des prisonniers allemands
    dans la caserne des chasseurs de montagne de Bad Reichenhall.
    Le 6 mai 1945, des éléments de la 2e division blindée du général
    Leclerc, poursuivant leur avance en Bavière, occupent la petite ville.
    En apprenant que leurs gardiens vont être relevés par des gaullistes,
    les SS français décident de s'évader. Ils réussissent à franchir la
    clôture de la caserne, et parviennent dans un petit bois qui se trouve
    à proximité. Mais leur fuite est rapidement découverte. Ils sont
    encerclés par deux compagnies de la 2e D.B. et placés sous surveillance.
    Contrairement à ce qui a été longtemps affirmé, le général Leclerc vint
    s'entretenir en personne avec eux, comme en témoignent Ies photographies
    prises par un correspondant de guerre.

    Comme il leur reproche d'avoir revêtu l'uniforme allemand, les
    prisonniers rétorquent qu'il porte lui-même un uniforme américain. Le
    général Leclerc, devant cette « attitude insolente », décide de faire
    fusiller les douze SS français.

    Il n'y aura aucun jugement d'un tribunal militaire, même improvisé.
    L'exécution ne doit laisser aucune trace et certains des fusillés seront
    même recherchés plus tard par les autorités judiciaires... Le général
    Leclerc accordera seulement aux condamnés l'assistance d'un prêtre
    catholique.

    L'exécution aura lieu, par trois groupes de quatre hommes, le 8 mai
    1945, le jour même de la fin de la guerre, alors que les combats ont
    partout cessé en Allemagne.

    Dans l'après-midi, les douze prisonniers sont conduits en camion jusqu'à
    Karlstein, ou plus exactement au lieu-dit Ruglbach ou Kugelbach. L'une
    des victimes a soif mais on refuse de lui donner une goutte d'eau.
    Lorsqu'il est annoncé qu'on les fusillera en leur tirant dans le dos,
    les prisonniers protestent violemment et demandent le droit de se tenir
    en face.

    Le père Maxime Gaume, ancien missionnaire au Dahomey et aumônier dans la
    division Leclerc, est le seul témoin actuellement connu de l'exécution.
    Son témoignage a été communiqué aux familles des victimes identifiées et
    reproduit dans le numéro spécial de la revue Historia consacré à la SS
    internationale: «Après que la décision eut été prise à I'état-major de
    la division de fusiller les prisonniers sans jugement, le père Fouquet,
    aumônier divisionnaire, me donna I'ordre d'assister ceux-ci dans leurs
    derniers moments. Le jeune lieutenant qui reçut l'ordre de commander le
    peloton d'exécution n'appartenait d'ailleurs pas à mon unité et était
    complètement affolé d'avoir à exécuter un pareil ordre, se demandant
    même s'il n'allait pas refuser d'obéir. II résolut alors de faire au
    moins tout ce qui était en son pouvoir pour adoucir les derniers
    instants des victimes - et communia même avec eux avant l'exécution. Un
    seul refusa les secours de la religion; trois d'entre eux déclarèrent
    n'avoir aucun message à faire transmettre à leur famille. La fusillade
    se fit en trois fois: par groupe de quatre, de sorte que les derniers
    virent tomber leurs camarades sous leurs yeux. Tous refusèrent d'avoir
    les yeux bandés et tombèrent bravement aux cris de « Vive Ia France!».

    "Conformément aux instructions reçues, je laissai les corps sur place.
    Les corps demeureront sur le terrain et seront enterrés seulement trois
    jours plus tard par des soldats américains. C'est alors que les noms des
    fusillés sont inscrits sur des croix de bois qui disparaîtront par la
    suite."

    Les habitants d'une ferme située à proximité se rappellent très bien de
    I'affaire mais ils ne pourront donner aucun renseignement précis: ils
    avaient bien compris ce qui se passait lorsqu'ils remarquèrent les
    préparatifs, mais ils se cachèrent ensuite, ne voulant pas être témoins
    d'une affaire dont ils redoutaient les suites désagréables.

    Le 6 décembre 1948, une enquête est cependant entreprise, à la demande
    de la famille d'un des fusillés.

    Mais elle ne donne encore aucune précision en ce qui concerne la capture
    et l'attitude des victimes, ainsi que les circonstances de leur mort.
    Enfin, le 2 juin 1949, on exhumera les cadavres de la clairière de
    Karlstein. Ils seront alors placés dans le cimetière communal de Sankt
    Zeno, à Bad Reichenhall. La tombe commune se trouve encore là
    aujourd'hui, exactement dans « Gruppe 11, Reihe (rangée) 3, n° 81 et 82».
     Sources: Jean MABIRE (Extrait de: "Mourir pour Berlin" - Librairie Arthème Fayard 1975) et  HISTORIA
    Le monument à la mémoire des 12 Français de la Division Charlemagne 
    fusillés sans jugement le 8 mai 1945 à Bad-Reichenhall, a été démoli et rasé 
    sur ordre des autorités régionales du lieu (Landrat).

     Ce monument avait été érigé sur le lieu de l’exécution sommaire, dans la clairière 
    de Kugelbach à Karlstein, à l’initiative d’anciens combattants allemands, 
    dont Franz Schönhuber. Ils avaient obtenu toutes les autorisations pour ce 
    faire.
     Tous les ans, au mois de mai, avait lieu une commémoration où beaucoup de 
    vétérans français et allemands étaient présents. Même en dehors de cette 
    période, ce lieu était souvent visité.
     Depuis quelques années, on constatait une diminution naturelle de vétérans, 
    et inversement une augmentation de la présence de jeunes Français, 
    Allemands, Autrichiens, Italiens..
     Les autorités considèrent qu’ il ne s’agit plus d’une commémoration, mais 
    d’une "manifestation politique".
       Les autorités arguent leur décision d’avoir fait disparaître le monument, du 
    fait d’une "forte présence de l’extrême droite", ce qui demande une 
    couverture policière trop onéreuse. Vae victis.