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  • Sarközy a "européanisé" le 11 Novembre

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    Il innove...
    Après les Etats-Unis, Nicolas Sarközy a cette fois décidé de flatter l'Europe. Contrairement à la tradition, le chef de l'Etat a en effet pris la parole à l'occasion des cérémonies commémorant l'armistice de 1918, qui a mis fin à la première guerre mondiale. Un nouveau signe de la "rupture sarközyste" opérée depuis le 6 mai dernier. Sous l'Arc de Triomphe, Nicolas Sarkozy s'est adressé à la jeunesse sur un sujet qui lui tient particulièrement à coeur, la construction européenne.

    "Aujourd'hui, en nous souvenant, nous célébrons l'avenir", déclarait-il en préambule afin de donner le ton de son élocution. Car plutôt que de ressasser le passé, "l'hyper président" veut aller de l'avant, toujours. Mais avant d'en appeler à la fraternité entre les peuples, Nicolas Sarkozy a fait quelques concessions à la tradition. Un collégien et un lycéen ont en effet lus les lettres de deux Poilus. Deux, c'est d'ailleurs le nombre de combattants de la "Grande guerre" encore vivants: Lazare Ponticelli, 109 ans, et Louis de Cazenave, 110 ans. Ils avaient respectivement 17 et 18 ans lorsqu'ils se sont engagés dans ce qui devait être la "Der des Ders". Et si le président français est un homme d'action, il sait l'importance du souvenir car "maintenant que s'en vont les derniers témoins, il nous faut continuer de faire vivre ce souvenir pour que nos enfants n'oublient jamais et pour que nos enfants transmettent à leur tour à leurs enfants le souvenir de ces guerres", a-t-il dit.


    C'est en ce sens qu'un film d'archives a été projeté sur écran géant sous l'Arc du Triomphe pour la centaine d'adolescents invités, pour que l'héroïsme des combattants de la Grande Guerre reste ancré dans la mémoire des plus jeunes. Un rapport au passé essentiel selon lui car "tant que restera vivante la mémoire des grandes tragédies du XXe siècle, nul n'aura à craindre pour l'amitié qui lie entre eux les peuples d'Europe." Au centre de l'actualité avec l'adoption prochaine du traité simplifié, l'Union européenne devenait dès lors le noeud du discours présidentiel.

    "En ce 11 novembre, nous ne rendons pas seulement l'hommage de la nation à tous les morts sur le champ de bataille. Nous nous souvenons aussi que de tant de sang et de larmes est né un grand rêve de paix", lançait-il, avant de se montrer plus précis concernant ce rêve permis par la Libération.(!!!) "Un avenir de paix, un avenir de fraternité entre les nations, un avenir de compréhension et de solidarité entre les peuples. Cet avenir, nous lui avons donné un nom, l'Europe. Ne l'oublions jamais". Construit sur des cendres dès 1950, l'Europe de Jean Monet et Robert Schuman a évolué, grandi, prospéré. Pas assez pour Nicolas Sarközy qui rêve d'une "Europe politique" (sans nations).

    Pour la première fois, huit drapeaux européens flottaient ainsi au vent au côté de la bannière tricolore. Une "européanisation" de la cérémonie qui devrait s'accentuer en 2008, année de présidence française de l'Union européenne.

  • Les charognards de Verdun pillent la "zone rouge"

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    La terre sacrée autour de Douaumont où sévissent les pillards...
    Il ne faut rien espérer de certains hommes: ils sont comme des hyènes, ils n'ont pas d'âme.
    Sur Internet, ils sont mis aux enchères "dans leur jus". Présentés sans complexes comme des lots "de fouille" ou "de terrain", ils mêlent gourdes, quarts, ceinturons et boutons d'uniforme estampillés "Verdun". Des reliques de la Grande Guerre, prélevées illégalement à l'aide de détecteurs de métaux dans la fameuse zone rouge, ces collines boisées de la Meuse où plus de 300.000 hommes, français et allemands, périrent entre le 21 février et le 19 décembre 1916.

    "Or, il n'y a que 16.000 hommes enterrés au cimetière de Douaumont, note François-Xavier Long, le maire honoraire de Louvemont, l'une des neuf communes de la zone rouge. Les autres sont en dessous. A chaque fois qu'un obus explosait, le sol se recouvrait d'un mètre de terre. Sous ce mètre-là, il y a quantité d'os, de fusils, de munitions et d'objets divers. Pour tout nettoyer, il faudrait au moins deux siècles."

    Alors les nouveaux pillards s'en chargent, à leur manière. "Le problème, c'est que tout se vend, soupire Frédéric Adam, de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), basé à Metz. Il arrive à présent que l'on trouve un squelette en vrac au bord d'un chemin. Sa plaque d'immatriculation a été volée, on ne peut plus l'identifier, les boutons de son uniforme, qui résistent à la putréfaction, ont été dérobés. On ne sait même plus s'il s'agit d'un Français ou d'un Allemand." Ce chercheur, expert dans l'étude des sépultures anciennes, s'est fait connaître en 1991 en authentifiant la dépouille du romancier Alain-Fournier, mort à Saint-Rémy-la-Calonne (Meuse) en septembre 1914. Depuis, il est le spécialiste de l'identification des Poilus.

    Selon lui, le pillage de Verdun et des autres sites de grandes batailles militaires ne cesse de s'accélérer. "On le constate de visu dans les brocantes des petits villages. Il y a de plus en plus d'objets qui proviennent des champs de bataille. La création du site d'enchères en ligne e-bay n'a fait qu'amplifier les choses", estime-t-il. François-Xavier Long acquiesce: "Il n'y a pas très longtemps, en faisant des travaux sur la commune, on a trouvé un morceau de canon. Le temps de le protéger, le truc était parti alors qu'il faisait pourtant plusieurs tonnes." Le capitaine Patrick Tokarski semble, lui, plus dubitatif. A la tête de la compagnie de gendarmerie de Verdun depuis deux ans, il n'a jamais constaté la moindre fouille illégale mais assure ordonner de fréquentes patrouilles sur le site ainsi que le contrôle régulier "des antiquaires et des brocantes"...

    A "La tranchée du Poilu", une boutique d'antiquités du centre de Verdun qui regorge de casques à pointe allemands ou du modèle "Adrian" français, Camille Tridon accueille des touristes hollandais ou allemands. Il arrive que ceux-ci laissent des traces de boue sur le sol de son petit commerce. "On sait d'où ils viennent. De toute manière, il y a du monde dans les bois tous les week-ends", soupire l'antiquaire. Il reconnaît avoir lui-même trouvé son premier fusil quand il avait 9 ans, dans le lit d'une rivière. Il l'assure cependant: aucun des objets présentés dans sa boutique ne provient de fouilles illégales. "Les collectionneurs finissent par mourir, leurs familles vendent." A l'en croire, les greniers de la région regorgeraient d'objets militaires...

    Directeur du mémorial de Verdun, le colonel Xavier Pierson porte, quant à lui, un regard blasé sur les fouilles illégales: "Que voulez-vous, ce sont des milliers de Thénardier!" Il fait référence au personnage des Misérables croqué par Victor Hugo, un aubergiste charognard qui avait payé son commerce grâce aux bourses, alliances et croix de la Légion d'honneur dérobées sur des cadavres à Waterloo.

    (Source JDD  11.11.07)

  • Les Palestiniens rendent hommage à Yasser Arafat

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    Dans un contexte de fortes divisions interpalestiniennes, les Palestiniens célèbrent aujourd'hui le troisième anniversaire de la mort de leur leader historique Yasser Arafat.

    A cette occasion, le successeur de Yasser Arafat, l'actuel chef du Fatah, Mahmoud Abbas, devait prononcer un discours devant plusieurs milliers de Palestiniens réunis dans la cour de la Mouqataa, le QG palestinien, à Ramallah (Cisjordanie).

    Un défilé devait être organisé dans la soirée à Gaza par le Fatah, du centre-ville jusqu'à la maison de l'ancien leader palestinien.

    D'autres cérémonies devraient être également organisées à d'autres endroits du territoire palestinien, où le Hamas règne en maître depuis son coup de force de la mi-juin.

    L'hommage ne devrait pas être remis en cause par le mouvement islamiste, adversaire de Yasser Arafat de son vivant, mais qui glorifie à présent l'image de l'ancien raïs.

    Samedi, les hommages ont débuté avec l'inauguration par Mahmoud Abbas du nouveau mémorial de Yasser Arafat, dans la cour de la Mouqataa, le lieu où résidait le leader palestinien. Lors de cette cérémonie, l'actuel président de l'Autorité palestinienne a émis le voeu que "le président et martyr Yasser Arafat soit enterré à Jérusalem, ville où il était aimé et où il était né".

    Le 3e anniversaire de la mort d'Arafat, marquée à la télévision palestinienne par des chants à sa gloire, intervient également en pleine tentative de relance du processus de paix israélo-palestinien, à l'approche d'une réunion internationale prévue fin novembre aux Etats-Unis.

    C'est à la Mouqataa que le vieux leader palestinien a passé les dernières années de sa vie, encerclé par l'armée israélienne et privé de toute liberté, avant d'être hospitalisé en France, où il est mort le 11 novembre 2004, à l'âge de 75 ans.

  • La Flamme de l'Holocauste

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    La Dalle sacrée du Soldat inconnu
    Holocauste de la jeunesse française et allemande sacrifiée dans une guerre fraticide qui fit des millions de morts.
    1914-1918
    La flamme, ravivée tous les jours, brûle à leur mémoire. 

  • Philippe Pétain, Maréchal de France (1856-1951)

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    Pétain, Commandant en chef, visite ses troupes - 15 mars 1917
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    Le 8 décembre 1918, le bâton de Maréchal de France est remis à Pétain par le président Poincaré
    Commnuniqué de presse de Philippe Pétain le 11 novembre 1918 à 21 h.
    "Au 52e mois d'une guerre sans précédent dans l'histoire, l'armée française avec l'aide de ses Alliés a consommé la défaite de l'ennemi.
    Nos troupes, animées du plus pur esprit de sacrifice, donnant pendant quatre années de combats ininterrompus l'exemple d'une sublime endurance et d'un héroïsme quotidien ont rempli la tâche que leur avait confiée la Patrie. Tantôt supportant avec une énergie indomptable les assauts de l'ennemi, tantôt attaquant elles-mêmes et forçant la Victoire, elles ont, après une offensive décisive de quatre mois, bousculé, battu et jeté hors de France la puissante armée allemande et l'ont contrainte à demander la paix. Toutes les conditions exigées pour la suspension des hostilités ayant été acceptées par l'ennemi, l'armistice est entré en vigueur, ce matin, à onze heures.

  • LE 11 NOVEMBRE 1918

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    Rethondes en forêt de Compiègne - train spécial du Maréchal Foch
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    Place de la Concorde  le matin du 11 novembre 1918
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    Clairière de Rethondes et Monument aux morts
    Le 11 novembre 1918, à 5h15 du matin, les plénipotentiaires allemands acceptaient les conditions d'armistice du Maréchal Foch. Le 11 novembre 1918, à 11h00, le "Cessez le Feu" sonnait sur tout le front mettant un terme à quatre années d'une guerre effroyable.
    Utilisée pour la signature de l'armistice le 11 novembre 1918, la voiture n° 2419D avait été aménagée en bureau pour le Maréchal Foch par la Société des Wagons-Lits. Le wagon du 11 novembre sera installé en 1927 dans la Clairière. Hautement symbolique, ce wagon sera utilisé par Hitler pour l'armistice de 1940, puis emporté et incendié en Allemagne en avril 1945, alors que l'Allemagne est à la veille d'un nouveau " 11 novembre". Le musée actuel du 11 novembre 1918 expose une autre voiture de la même série de 1913.

    Rappels des fait le jour du 11 novembre : à 5h15 le 11 novembre 1918, la France et le nouveau gouvernement de la toute jeune république allemande sont d'accord sur le texte définitif de l'armistice. Au terme de cet accord du 11 novembre 1918, il est décidé d'arrêter les hostilités le plus tôt possible. Un télégramme , qui a été immédiatement envoyé sur tout le front par radio et par message téléphoné aux commandants en chef à la date du 11 novembre 1918 stipule que :
    "Les hostilités seront arrêtées sur tout le front à partir du 11 novembre à 11 heures, heure française" Dans le courant de la matinée du 11 novembre 1918, les différents documents sont remis aux plénipotentiaires allemands. Leur train quitte, le jour même le garage de Rethondes à 11h30 pour Tergnier, où ils retrouveront leurs automobiles. Sur leur demande, toutes facilités ont été données au capitaine allemand Geyer pour se rendre, le même jour (11 novembre 1918) en avion au grand-quartier-général allemand, porteur des textes et de la carte.

    Voici ce qu'écrira Foch à propos du 11 novembre : "le 11 novembre à 11 heures, le feu était arrêté sur tout le front des armées alliées. Un silence impressionnant succédait à cinquante-trois semaines de bataille. Les peuples pouvaient entrevoir le rétablissement de la paix dans le monde. Le lendemain, j'adressais un ordre du jour de félicitations aux armées alliées".

  • Toujours du vent pour les marins pêcheurs!

    Nicolas Sarközy aurait-il parlé trop vite ? En promettant, mardi, aux marins pêcheurs du Guilvinec (Finistère) un mécanisme « durable qui intègre le coût du gazole dans le prix du poisson vendu à l'étal », le président de la République, a peut-être été un peu vite en besogne. Car pour l'instant, du côté de Bruxelles, c'est « niet » ! Jeudi soir, c'est une sévère mise en garde qu'a adressé à la France, la Commission européenne, cette dernière estimant que ce mécanisme de compensation pouvait s'apparenter à une aide d'Etat illégale du point de vue communautaire. En clair, pas de subventions déguisées !

    Hier, dans l'entourage de Michel Barnier, le ministre de la Pêche, on s'efforçait de calmer le jeu : « Nous allons transmettre dans les prochains jours à Bruxelles les différentes solutions envisagées. Et bien évidemment, nous veillerons à ce qu'elles soient euro-compatibles. » Il n'empêche, ce coup de semonce tombe mal pour le gouvernement. Chez les marins pêcheurs, il a fait l'effet d'une bombe. Hier, le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins (CNPMEM) s'est alarmé de la « volte-face de la Commission européenne ». C'est que les marins pêcheurs craignent de se retrouver à la case départ.

    Ce mécanisme de compensation constitue en effet la principale mesure du plan d'aide proposé par le chef de l'Etat aux marins pêcheurs. Pour les aider à surmonter la flambée du prix du gazole, Nicolas Sarközy leur a promis deux mesures. D'abord, l'exonération pendant six mois de charges sociales (à la fois patronales et salariales). Histoire de retrouver un peu d'oxygène. Le temps aussi de mettre en oeuvre ce fameux dispositif. Son objectif : compenser le surcoût du gazole au-delà de 30 centimes d'euros le litre. A partir de ce seuil, les marins pêcheurs (qui payent actuellement 50 centimes d'euros le litre), perdent en effet de l'argent quand ils partent en mer.


    Mais reste à convaincre Bruxelles. Pas gagné, car l'exécutif européen a déjà eu maille à partir avec la France. Justement, sur le même dossier du gazole et des marins pêcheurs. Les difficultés des marins pêcheurs liées au pétrole ne sont pas nouvelles. Déjà en 2004, le gouvernement français avait mis en place un fonds de prévention des aléas pêche (FPAP). Il permettait aux professionnels de payer le carburant moins cher, et était abondé par une avance de l'Etat. Déjà Bruxelles avait tempêté pour cause « d'aide d'Etat illégale ». Résultat, ce fonds avait été supprimé le 1e r janvier 2007.

    « Un antécédent fâcheux », reconnaît-on dans l'entourage de Michel Barnier où l'on s'efforçait, hier, de se sortir de l'imbroglio. A l'étude, deux scénarios : le premier, évoqué par Nicolas Sarközy, consisterait à répercuter le surcoût du gazole directement sur le prix de vente du poisson. Pas terrible pour le pouvoir d'achat. Le second consisterait à rétrocéder aux marins pêcheurs une partie de la TVA (5,5 %) perçue sur la vente de poisson. « Une mesure de compensation sera bien soumise au Parlement avant la fin de l'année », insiste-t-on au ministère de la Pêche.

    En attendant, les marins pêcheurs, eux, sont de nouveau sur le qui-vive. Les promesses n'ont pas tenu deux jours...

    (Source: Le Parisien 10.11.07)

    Depuis des années, on aide la pêche française à mourir... après avoir cassé de nombreux chalutiers sur ordre de Bruxelles. On comprend la colère des marins pêcheurs du Guilvinec, et sur toutes les côtes de France.

  • La prostitution maghrébine aux Champs-Elysées

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    Les "marcheuses" blondes du Maghreb
     

    Les rideaux rouges sont tirés. A l'abri des regards, dans un cabaret oriental de la rue Washington (VIIIème) - à quelques dizaines de mètres de la plus belle avenue du monde - le manège des « marcheuses » bat son plein. Ce sont des « prostituées qui marchent pour éviter d'être accusées de racolage, comme les définit Guy Parent, patron de la brigade de répression du proxénétisme, elles viennent chercher de la clientèle dans les cabarets orientaux ».

    Il est minuit passé et des groupes de demoiselles d'origine maghrébine - le plus souvent par deux - pénètrent dans l'établissement. Bise au portier, elles semblent habituées.


    A l'intérieur, des groupes d'hommes, quasiment exclusivement d'origine maghrébine ou arabe, boivent du thé à la menthe, mais aussi du whisky ou du champagne. Un homme pousse la chansonnette. Une danseuse du ventre chauffe l'ambiance. Des clients n'hésitent pas à offrir des coupes de champagne à certaines filles. Mais ces femmes ne sont pas des prostituées comme les autres. « Ce sont des tapins (NDLR : prostituées) occasionnelles de luxe, raconte le videur d'un établissement voisin. Elles viennent du bled (NDLR : le plus souvent du Maroc) ou de cités et guettent les riches Saoudiens. J'en ai vu une vingtaine aujourd'hui mais, l'été, elles sont beaucoup plus nombreuses. » « Même moi qui fréquente des tapins depuis quinze ans, je ne sais pas si ces demoiselles, à qui j'ai payé un verre, sont des prostituées ou pas, confie un client, Français d'origine marocaine. Je le saurai au moment de passer à l'acte...

    Chaussures Dolce & Gabbana, tailleur Yves Saint Laurent, parfum Chanel, par exemple, elles respirent le luxe. Une heure plus tard, il partira bras dessus bras dessous avec une Marocaine de Casablanca. A-t-il payé ? Une chose est sûre : à l'intérieur, plus les hommes paraissent fortunés, plus ils ont du succès.

     Dehors, quelques « marcheuses » poursuivent leur marathon le long des 1 910 mètres de l'avenue des Champs-Elysées. « Les marcheuses des Champs et les filles des cabarets, c'est kif-kif, assure un client habitué. Ce sont souvent les mêmes. La seule différence, c'est qu'en cabaret, c'est plus cher ! » Les tarifs varieraient de 300 € , pour le quidam, à 1 500 € pour un émir. « Un jour, une mère m'a même proposé sa fille », raconte, halluciné, le videur d'un prestigieux établissement.

    QUEL BOUSBIR! 

    (Source Le Parisien 10.11.07)

  • Nettoyons les Champs-Elysées !

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    L'Arc de triomphe au crépuscule  

    Les Champs-Elysées, majestueuse avenue de la capitale, ne sont plus seulement la vitrine des grandes marques de luxe. Les magasins de consommation de masse mais aussi la prostitution, les violences, le racket y ont cours.

    Les Champs-Elysées, symbole de Paris et de la France connu de la planète entière, perdraient-ils leur image de plus belle avenue du monde ? Car on peut aussi s'y faire tuer d'une balle dans la tête pour un mot déplacé, comme la semaine dernière, à la sortie d'un restaurant de la rue Marbeuf. Hier, deux individus ont été placés en garde à vue par la brigade criminelle. S'il ne s'agit sans doute pas des auteurs du crime, selon une source proche de l'enquête, les investigations pourraient néanmoins progresser rapidement.


    Car les Champs, en argot parisien, c'est aussi le territoire du milieu. Où Francis le Belge, parrain marseillais, est exécuté en 2000 sans que l'on retrouve son meurtrier. Où des impacts de balles ornent les façades de superbes immeubles haussmanniens. Où la prostitution passe (presque) inaperçue. Où officiait l'ex-patron de l'une des boîtes les plus en vogue du moment, le Baron, poursuivi hier pour proxénétisme devant le tribunal correctionnel de Paris.

    Les Champs-Elysées seraient-ils devenus le « rendez-vous des voyous et des banlieusards », comme l'affirme François Lebel, le maire du VIII e arrondissement ? Serait-ce « la plus grande blanchisseuse d'argent sale de l'Hexagone », comme l'affirme un habitué du monde de la nuit bien informé ? Nombreux sont aujourd'hui ceux qui s'accordent sur le fait que les Champs sont en voie de « pigallisation », expression chère au maire. Les « très bons chiffres de la délinquance », dixit Dominique Lasserre-Cussigh - la commissaire du VIII e arrondissement -, sont pourtant en contradiction avec cette impression. La délinquance générale est stable depuis 2001 dans le quartier, et la délinquance sur la voie publique a même baissé de 17,7 % (entre 2001 et 2006). Sur la même période, les vols simples ont chuté de 11 %. Cependant, avec l'installation de mégastores de grande consommation, les vols à l'étalage ont augmenté de 23 % et les violences volontaires de 4 %, ces dernières renforçant le sentiment d'insécurité. Les Champs méritent-ils toujours leur réputation de plus belle avenue du monde ?

  • BOTTICELLI (1445-1510)

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    Jeune femme  (1480)
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    Portrait de Julien de Médicis (1478)
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    Autoportrait (1470)
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    La Naissance de Vénus (1485)

  • Une ombre noire sur le monde...

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    L'Eveillé du Gandhara au visage mutilé dans la vallée de Swat au Pakistan. Il sera bientôt entièrement dynamité par les islamistes
    Comme naguère ses deux frères afghans, les célèbres bouddhas géants de Bamyan pulvérisés au TNT en mars 2001 par la fureur iconoclaste des talibans, celui de la vallée de Swat coulait depuis des siècles des jours paisibles. Jusqu’à ce que les islamistes s’emparent de cette longue vallée du nord-ouest du Pakistan, au pied de la chaîne himalayenne de l’Hindu Kush, qui longtemps séduisit les touristes par son âpre beauté. Ce qui faisait aussi l’intérêt du site, c’était sa statue de l’Eveillé, dont la grâce presque féminine et l’harmonie des proportions rompaient la magnifique rudesse des lieux et attirait beaucoup de Japonais.

    C’est ce bouddha, haut de plus de sept mètres, assis dans le roc, près du village de Jehanabad, que les hommes de Fazlullah ont attaqué à la dynamite. Ils l’ont fait à deux reprises, les 13 et 28 septembre 2007, oblitérant son visage serein. La statue était un des chefs-d’œuvre de l’art du Gandhara, fusion parfaite entre les styles de la Grèce antique – comme le montre la toge – de l’Inde classique et de l’Asie centrale. Cet art, qui a essaimé le long de la route de la soie, avait été introduit dans la région à la suite des conquêtes militaires d’Alexandre le Grand.

    Ce n’est pas la première fois que des musulmans radicaux s’emparent de Swat. La vallée est connue comme un foyer d’irréductibles montagnards pachtouns que le tourisme et la présence de nombreux hôtels de luxe n’ont jamais adoucis. «Cet endroit est sensible aux idées millénaristes. Il exprime par excellence la résurgence d’émotions pachtounes», indique une source diplomatique. La vallée donna d’ailleurs du fil à retordre aux Britanniques, motivant un engagement conduit par Churchill.

    En 1995, sous le second gouvernement de Benazir Bhutto, elle était déjà tombée entre les mains des islamistes conduits par soufi Mohammed. Ce qu’il voulait, c’est l’application la plus stricte de la charia (la loi coranique) dans la vallée. Un seul mot d’ordre : «La charia, rien que la charia», comme celle qui prévalait sous le règne du dernier «wali», le prince de l’«Etat de Swat» destitué en 1969. Cela pouvait aller très loin : obligation de porter un turban noir et de conduire… à droite (et non à gauche).

    Ils demandaient aussi que la charia soit appliquée par des qazi (juges religieux), ce qu’ils ont peu ou prou obtenu. Maulana (titre religieux honorifique) Fazlullah, le chef actuel des rebelles, âgé d’une trentaine d’années, est le gendre de soufi Mohammed. Il a un charisme indéniable, surtout auprès des femmes séduites par sa voix que, cloîtrées à la maison, elles entendent sur sa station de radio. Les hommes de Swat ont l’expérience du combat : ils étaient partis se battre, avec haches et épées, aux côtés des talibans en octobre 2001. Mais, différence avec la précédente insurrection, ils se révèlent encore plus radicalisés, preuve que l’influence d’Al-Qaeda a percé là encore.

    «En tout cas, la rébellion apparaît plus "sophistiquée". Les combattants locaux ont été rejoints par ceux du Waziristan [autre foyer de rébellion islamiste particulièrement virulent, sur la frontière afghane] et, peut-être, par des étrangers. On dit que certains ont le visage masqué et ne parlent pas», indique Mariam Abou Zahab, chercheuse au Centre d’études et de recherches internationales (Ceri). Les insurgés, regroupés dans le Tehreek Nifaz-e-Shariat Mohammadi (Mouvement pour l’application de la loi de Mahomet), contrôlent 70 % de la vallée. Selon la même chercheuse, «la puissante mafia du bois profite de la rébellion pour procéder à la déforestation massive de la région qu’elle finance probablement en retour».

    En quelques semaines, la vie de cette vallée touristique, où les Pakistanais allaient en voyage de noces, a complètement changé. La campagne de vaccination contre la polio a dû cesser, Fazlullah l’ayant dénoncée comme «un complot occidental visant à stériliser les bébés musulmans». Les femmes sont contraintes à la burqa et les écoles de filles ont fermé. Pour les hommes, cheveux et barbes sont sous haute surveillance pour correspondre aux standards islamiques.

    Fin octobre, le général Musharraf a dépêché en renfort 2 500 militaires. Dès le lendemain de leur arrivée, un attentat suicide en a tué une trentaine. Depuis, les humiliations n’ont pas cessé, jusqu’à une parade de 48 soldats qui venaient de se rendre, sous la garde de combattants masqués, à une vingtaine de kilomètres de Mingora, la capitale du district. Hier encore, un attentat suicide a visé à Peshawar le ministre des Affaires politiques, Amir Muqam, tuant deux de ses gardes du corps. Le ministre est originaire de Swat. On le voit : Al-Qaeda est bien dans la vallée...

    (Source: LIBERATION - 10.11.07)

  • CENSURE PURE ET DURE EN ISRAËL !

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    Amira Hass, journaliste juive à Ramallah (2003)
    Pour les journalistes israéliens, la bande de Gaza n'a jamais été un territoire aussi lointain. Qu'ils soient juifs ou arabes, l'armée israélienne les empêche, depuis un an, d'y pénétrer, pour des raisons de "sécurité". La poignée de courageux qui, en dépit de l'Intifada et de l'anarchie locale, persistaient à franchir le terminal d'Erez, portail de la bande côtière palestinienne, sont désormais interdits de "terrain". La mesure concerne aussi une cinquantaine de correspondants de médias étrangers, mais qui disposent également de la nationalité israélienne!


    Gaza, déclarée "entité hostile" par l'Etat juif, est devenue une entité fantôme. "En novembre 2006, quand l'armée m'a refoulé pour la première fois, le porte-parole évoquait des risques d'enlèvement", explique le journaliste Gideon Levy, qui signe chaque semaine, dans le quotidien Haaretz, un reportage "coup de poing" sur la vie dans les territoires occupés... (où il n'a pas le droit de se rendre!) "Cette mesure, qui devait être temporaire, est en train de devenir permanente. Et, le pire, c'est que la profession ne s'en émeut même pas", ajoute-t-il.

    De fait, le syndicat des journalistes israéliens ne trouve rien à redire à cet embargo médiatique. "Dans la période actuelle, les journalistes doivent obéir aux forces de sécurité, assure Yossi Barmucha, un responsable du syndicat. Si je lance une campagne de protestation au nom de la liberté de la presse et que, dans les jours qui suivent, un confrère est kidnappé à Gaza, vous imaginez ma situation ?" Shlomi Eldar, le reporter casse-cou de la chaîne de télévision 10, se refuse, lui aussi, à critiquer l'armée. "Je désapprouve cette décision, mais je peux la comprendre, dit-il. Depuis mon premier reportage à Gaza, en 1991, je m'y suis toujours senti en sécurité. Les seuls problèmes que j'ai rencontrés sont d'ailleurs venus de l'armée, qui, en 2003, a blessé par balle mon cameraman. Mais, aujourd'hui, la situation est beaucoup plus compliquée. C'est le balagan (chaos), comme on dit chez nous. Entre le Fatah, le Hamas, le Djihad islamique et les clans armés jusqu'aux dents, il n'est pas déraisonnable d'imaginer qu'un Israélien puisse se faire enlever..."

     Gideon Levy, franc-tireur patenté de la presse israélienne, est d'un avis rigoureusement contraire. Il estime que la prise du pouvoir par le Mouvement de la résistance islamique (Hamas), en juin, a obligé les gangs qui semaient le chaos à rentrer dans le rang et que, de ce fait, les risques y sont bien moindres qu'au printemps. Comme Shlomi Eldar, il doit à l'armée israélienne le seul moment véritablement dangereux de sa carrière : quand une balle a traversé le pare-brise de sa voiture à Tulkarem, en Cisjordanie, en 2003. "Personne ne m'a empêché d'aller couvrir la guerre à Sarajevo parce que c'était risqué, ajoute-t-il. Il y a des dangers à Gaza, c'est évident, mais cela fait partie de notre travail. Et d'ailleurs, avant de rentrer là-bas, nous signions toujours une décharge qui exemptait l'armée de toute responsabilité."

    Selon Gideon Levy, le veto de l'armée israélienne, inchangé depuis un an, relève de la censure déguisée. "Cette décision fait l'affaire des généraux, du gouvernement, des patrons de journaux et même des lecteurs, qui n'ont aucune envie d'entendre parler de la misère qui règne à Gaza", affirme-t-il.

    Suleiman Al-Shafi, arabe isrélien, journaliste pour la chaîne 2, partage ce point de vue. "Je connais chaque pierre de Gaza, où je me sens parfaitement en sécurité. L'armée cherche à contrôler les médias pour mieux faire passer "sa" vérité", juge-t-il.

    De son côté, Amira Hass, l'autre experte israélienne ès affaires palestiniennes du quotidien Haaretz, impute le blocage à l'attitude de la presse en général. Dès le début de l'Intifada, en 2000, elle a eu besoin des coups de téléphone de sa hiérarchie à l'état-major pour obtenir le droit de traverser le point de contrôle d'Erez. Un soutien qui, aujourd'hui, lui fait défaut. "Le problème tient moins aux ordres de l'armée qu'au manque de volonté des médias de s'y opposer et de couvrir la réalité de Gaza, affirme-t-elle. Ils se comportent comme si ce territoire n'existait pas, comme si, depuis le désengagement (israélien de 2005), l'occupation en avait disparu."

    Les reporters israéliens couvrent donc Gaza à distance : par téléphone, à l'aide des dépêches d'agences et grâce aux images envoyées par leurs collaborateurs palestiniens. ('Quand celles-ci ne sont pas censurées par Tsahal?) Un traitement par défaut qui les frustre d'autant plus que, entre le coup de force du Hamas et le blocus économique imposé par Israël, la situation sur place n'a jamais été aussi critique.

    Si Israël, comme le ministre de la défense Ehoud Barak l'a évoqué, met à exécution sa menace d'offensive contre Gaza, la presse israélienne risque de rater une autre histoire. Ou presque : les seuls témoins seront les correspondants militaires "embeded" (embarqués) dans les blindés de l'armée.

    (Source: LE MONDE - 9.11.07)

    Quelle peut donc être" la liberté de la presse" lorsque les médias dépendent entièrement de l'Armée?

    Et peut-on encore parler  d'un Etat démocratique ?

  • Tchad: la nationalité des enfants en question

    N'Djamena (Tchad)

    Le juge d'instruction y voit peut-être plus clair, les observateurs non. Au terme, hier, de plus de sept heures de confrontation dans les locaux du palais de justice de N'Djamena entre les six bénévoles de Children Rescue et les quatre inculpés tchadiens, on a encore bien du mal à saisir la complexité de ce dossier, notamment sur la nationalité des enfants recueillis dans cette région frontalière entre le Tchad et le Soudan. Le trouble semble s'être cristallisé autour du rôle d'un nouveau témoin : le chauffeur-traducteur employé par l'association française.

    L'honnêteté de sa traduction, prédominante dans la phase de recueil, est aujourd'hui largement remise en cause par les avocats de la défense. « Lui, il a trahi, soutient Me Mario Stasi, l'avocat de l'infirmière de l'Arche de Zoé, Nadia Merimi. A l'époque, il a traduit que les enfants recueillis étaient originaires du Darfour alors que, visiblement, on lui avait dit qu'ils étaient tchadiens. Et pourtant, aujourd'hui, il affirme que, dès le début, il a expliqué que les enfants étaient tchadiens. Il trahit à nouveau en revenant sur ses déclarations. »

    Hier, l'échange aurait été vif sur cette question entre le traducteur et Eric Breteau, l'interprète s'emportant à plusieurs reprises contre le chef de la mission, l'accusant de ne pas vouloir reconnaître qu'il savait dès le départ que les enfants étaient tchadiens. Si ce point est fondamental, c'est que, pour Children Rescue, si ces enfants venaient du Darfour, ils étaient promis à une mort certaine. Tous les moyens étaient alors bons pour les « sauver ».

    Au-delà de la querelle sur la nationalité des enfants, un autre problème se pose, celui de la transparence sur la finalité réelle de l'opération Children Rescue. En clair, les familles ou les personnes qui remettaient les enfants tchadiens aux bons soins de l'association étaient-elles au courant que le but final était de les rapatrier en France ? Interrogé sur la question, Me Gilbert Collard préfère botter en touche : « Il n'y a pour l'instant aucune famille partie civile dans ce dossier », réplique-t-il, sous-entendant que, pour l'heure, cette dimension n'est pas centrale. Ce n'est qu'une question de jours : des avocats tchadiens s'apprêtent à se rendre dans l'est du pays pour y recueillir les plaintes des familles.

    Polémique sur le sort de 74 autres enfants

    Satisfaits d'une journée qui aura, selon eux, permis de « faire dégonfler » l'affaire, les avocats français s'avouent confiants quant à leurs deux requêtes : la requalification des poursuites de « criminelles » à « délictuelles » d'une part, la remise en liberté de leurs clients d'autre part. 

     Par ailleurs, la justice tchadienne a été saisie du cas de 74 enfants qui auraient été envoyés en France en septembre 2007 depuis le Tchad, avant l'opération de l'Arche de Zoé. Le réseau des Associations de défense des droits de l'homme au Tchad (ADH) a déposé une plainte.

    En France, hier , l'enquête sur les activités a été élargie à des faits d'escroquerie, cela après le dépôt de plainte de plusieurs familles qui pensaient accueillir des enfants devant être évacués par l'association. De plus, hier, le président Nicolas Sarkozy a reçu les familles des six Français détenus au Tchad en leur assurant de l'assistance « consulaire, médicale et matérielle » apportée aux détenus. Enfin, une mission d'enquête constituée par le Premier ministre et composée de membres des ministères des Affaires étrangères et de la Défense se rendra au Tchad dès dimanche.

    Le pilote belge Jacques Wilmart, âgé de près de 75 ans, incarcéré à N'Djamena pour « complicité d'enlèvement de mineurs », a fait un malaise cardiaque hier soir et a été transféré à la base militaire française.

     

  • 71% des Français ne croient plus à l'action du gouvernement

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    Les prix qui grimpent, la crainte de ne pas gagner plus... Selon notre sondage exclusif, le pouvoir d'achat est la première préoccupation des Français et 71 % d'entre eux ne croient pas à l'action du gouvernement dans ce domaine.

    Les promesses électorales de Nicolas Sarkozy sur le pouvoir d'achat sont-elles en train de se perdre dans la brume de la flambée des carburants, des matières premières, de la franchise médicale...? Pour la première fois depuis deux ans, selon notre sondage CSA, le pouvoir d'achat passe en tête des préoccupations des Français devant la santé, la garantie de retraite, l'emploi et l'environnement. Un bouleversement radical dans l'échelle des attentes prioritaires des Français.

    Ces attentes, au bout de six mois de présidence de Nicolas Sarkozy, sont loin d'être comblées. Selon notre sondage, pour 71 % des personnes, ni le paquet fiscal, ni les exonérations de charge, ni la réforme de loi Galland sur les produits de grande distribution ne sont efficaces pour augmenter le pouvoir d'achat.

    Un verdict sans appel pour le gouvernement qui se retrouve coincé par les contraintes budgétaires et dont les marges de manoeuvre sont limitées.

    Depuis six mois, en dépit des initiatives, les consommateurs voient chaque jour se multiplier les hausses sur ce qui fait leur quotidien : augmentation des consultations chez les médecins, du prix du litre de l'essence, du coût du logement... Pis, depuis quelques semaines, on leur annonce qu'ils n'ont encore rien vu puisque les prix des produits alimentaires devraient augmenter dès l'an prochain à cause de la flambée du coût des matières premières.

    Par ailleurs, une enquête très détaillée, intitulée Laserscopie, montre que les Français songent sérieusement à réduire leurs dépenses dans une foule de domaines si la situation ne s'améliore pas.

    « Les Français se sentent coincés, explique Philippe Lemoine, PDG de Laser*, plus de la moitié de leurs dépenses devient incompressible. Ce sont les loyers, les prêts immobiliers, les impôts, les assurances... A l'inverse, les sommes disponibles pour mettre de l'essence dans la voiture, pour l'achat de nourriture ou de vêtements sont en train de fondre. »

    Pour Robert Rochefort, du Crédoc, cette perte de confiance des Français ouvrira la porte à des mouvements sociaux  qui pourraient alors venir s'ajouter à la réforme de régimes spéciaux...

    * Filiale de fidélisation de la clientèle des Galeries Lafayette.

     (Le Parisien - 9.11)

    Ah! les belles promesses de Sarközy! On allait voir ce qu'on allait voir! Pas plus de six mois après son élection triomphale, quelle amère déception! Les Français sont en marche vers la paupérisation: 71%, sinon plus, en sont parfaitement conscients. Tous les jours, ils constatent que leur pouvoir d'achat diminue rapidement et qu'ils sont obligés dès maintenant de se serrer la ceinture. Et cela malgré leurs efforts, malgré leur travail.

    Sur ce blog, nous avons toujours dit que nous ne croyions pas aux promesses de la ministre Christine Lagarde, que nous la jugions incapable de redresser la situation et de gérer l'économie française: le sempiternel optimisme qu'elle affichait ne nous a pas trompés... Derrière la façade, il n'y avait rien de solide, et tout commence à s'effondrer. Quel fiasco!

     Grande amie du président, avocate franco-américaine, personnalité de la jet-set, polyglotte, etc... ne sont pas des titres sérieux ni suffisants pour administrer les Finances d'un pays comme la France, où la croissance ne redémarre pas - et qui subit aussi la charge d'une forte immigration sur son territoire.

    Partez, Mme Lagarde! Prenez votre bicyclette! Assez de dégâts et d'imposture.

  • Mgr Vingt-Trois veut rapprocher catholiques et musulmans...

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    Mgr Vingt-Trois au cours de la Conférence des évêques de France à Lourdes le 4 novembre 2007

    Mgr Vingt-Trois s'est montré confiant dans les relations à instaurer avec les musulmans, autre sujet approfondi lors de cette assemblée générale. "C'est notre foi qui nous appelle à rencontrer les autres croyants sans angoisse", a-t-il affirmé. Dix ans après une première réflexion sur le sujet, les évêques ont intégré la nécessité d'instaurer "un dialogue amical et lucide avec les musulmans", assure Mgr Michel Dubost, évêque d'Evry, responsable du groupe de travail. Pour autant, ils ne cachent pas les "peurs" et les "problèmes" que provoque une plus forte présence musulmane en France.

    Mgr Dubost a évoqué le sort des "musulmans qui se convertissent au catholicisme (140 personnes en 2007) et qui reçoivent des menaces de mort" de leur communauté. "La liberté de conversion est importante et il faut que nous en appelions aux musulmans afin qu'ils osent" l'affirmer, a souligné l'évêque d'Evry.

    Les évêques se disent "désemparés" face à la multiplication des mariages mixtes, dans lesquels le conjoint chrétien n'est pas toujours "enraciné dans sa foi". Confrontés à des communautés musulmanes variées, les responsables catholiques constatent aussi leurs difficultés à "trouver le bon interlocuteur". Mgr Dubost a enfin insisté sur la nécessité de mieux présenter l'Eglise aux jeunes musulmans, tout en évitant les soupçons de prosélytisme.

    (Source LE MONDE 9.11.O7) 
    Qu'il se convertisse à l'islam, ce sera plus simple!
  • Israël: la colonisation continue de s'étendre en Cisjordanie

      A moins de trois semaines de la réunion israélo-palestinienne censée se tenir le 26 novembre aux Etats-Unis, à Annapolis (Maryland), la colonisation de la Cisjordanie continue. Selon un rapport de l'organisation non gouvernementale israélienne La Paix maintenant, publié le mercredi 7 novembre 2007, la construction bat son plein dans 131 implantations.
    Quatre-vingt-huit sont situées à l'ouest de "la barrière de sécurité" construite par Israël en terre palestinienne, principalement dans les grands blocs à la périphérie de Jérusalem et quarante-trois autres à l'est du "mur".

     



    Le rapport ajoute que dans 34 colonies sauvages qu'Israël s'est engagé à évacuer, les constructions et l'installation de caravanes ont continué. Citant les chiffres officiels du bureau israélien central des statistiques, La Paix maintenant indique qu'il y a désormais 267 500 Israéliens vivant dans les colonies (sans compter les habitants des quartiers de colonisation situés à l'est de Jérusalem) et que l'augmentation s'effectue au rythme annuel de 5,8 % alors que la progression démographique n'est que de 1,8 % en Israël. Ce qui signifie qu'il ne s'agit pas de croissance naturelle comme l'affirme le gouvernement mais d'une véritable "migration" en direction de la Cisjordanie. "Si cela continue, il n'y aura plus d'Etat palestinien mais un Etat de colons", a souligné Yariv Oppenheimer, secrétaire général de l'organisation.

    En effet, au fur et à mesure que le temps passe, la Cisjordanie est grignotée par la colonisation, ce qui rend de plus en plus improbable la création d'un Etat palestinien auquel doit normalement aboutir le processus qui sera engagé lors de la réunion d'Annapolis... Comme l'indique Rafiq Husseini, proche conseiller de Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, "ce qu'Israël accomplit sur le terrain est un obstacle à ce que nous essayons de mettre en place".

    Le rapport dénonce également les projets de construction dans la zone E1 bordant Jérusalem-Est qui couperait la Cisjordanie en deux et isolerait ce territoire de Jérusalem, ce qui "empêche la création d'un Etat palestinien viable et rend impossible un accord pour mettre fin au conflit". La construction d'une route de contournement du bloc de colonies de Maale Adumim, censée faciliter la liberté de circulation des Palestiniens, outre qu'elle occupera 112 hectares de terres, est condamnée par l'ONG : "C'est comme si l'on se vantait de soigner un homme blessé après lui avoir coupé la main."

    Afin de poursuivre leur projet et de contourner l'interdiction de transporter des caravanes ou des mobilhomes sans l'autorisation de l'administration, les colons les assemblent sur place après avoir apporté les matériaux nécessaires, portes, fenêtres, cloisons.

    Le rapport rappelle que depuis l'accession d'Ariel Sharon au pouvoir en février 2001, cinquante et une colonies sauvages ont été créées et qu'aucune d'entre elles n'a été démantelée contrairement aux promesses faites. Dans le cas de celle de Migron, au nord de Jérusalem, cela fait la quatrième fois que les autorités demandent un délai à la Cour suprême pour répondre à la question de la propriété des terres occupées. Pendant ce temps, elles continuent de se développer....

    Depuis la création des colonies sauvages au début des années 1990, "30 évacuations ont été ordonnées. 18 n'ont jamais été habitées et sur les 12 autres, quatre ont été véritablement évacuées (au moment du désengagement de la bande de Gaza)".

    Ce rapport de La Paix maintenant démontre, une fois de plus, qu'aucun frein n'a été mis à la colonisation et que ce phénomène se poursuivant à vitesse accélérée, il devient pratiquement impossible de tracer les contours d'un Etat palestinien digne de ce nom en Cisjordanie à moins d'expulser une grande majorité de colons, ce qui n'a jamais été la voie privilégiée jusqu'à présent par les autorités israéliennes.

    (Source: LE MONDE 09.11.07)

    Il n'y a qu'un seul pays qui a aujourd'hui la permission tacite d'en COLONISER un autre... 

  • La déesse Lakshmî et le dieu Ganesh

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    Mahâ Lakshmi, 18ème siècle, musée de Tanjore - Tamil Nadu 
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    Lakshmî, déesse de la Richesse, épouse de Vishnou 
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    Lakshmî, et Ganesh écrivant les véda

  • INDE : Une réincarnation de la déesse Lakshmî ?

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    La petite Lakshmî ainsi prénommée en honneur de la déesse
    Une équipe médicale indienne de l’hôpital Sparsh de Bangalore devait opérer hier une fillette âgée de 2 ans, née avec quatre bras et quatre jambes.
    La fillette est jointe à un « jumeau parasite » qui a stoppé son développement dans le ventre de la mère tandis que le fœtus survivant a absorbé les membres, les reins et les autres parties du corps du fœtus sous-développé. Ce phénomène, très rare, est appelé « isciopagus ». Comme nous sommes en Inde, la fillette a été prénommée Laksmi, du nom de la déesse hindoue de la richesse, dotée de quatre bras, et la plupart des habitants de son village pauvre du Bihar, dans le nord de l’Inde, la révèrent effectivement comme une déesse. Mais certains autres habitants ont cherché à faire de l’argent sur son état. Ses parents, Shambhu et Poonam, ont dû la cacher quand ils ont appris qu’un cirque avait essayé d’acheter Laksmi, selon le Hindustan Times.

    Le Dr Sharan Patil, un chirurgien pédiatrique de l’hôpital Sparsh à Bangalore, a entendu parler de la fillette et a proposé de l’opérer gratuitement. Une équipe de trente médecins devait participer à cette opération visant à supprimer les membres et les autres organes supplémentaires avec l’espoir que Laksmi retrouve une anatomie normale à l’issue de l’intervention. Mais les difficultés auxquelles ont dû faire face les médecins étaient nombreuses : les deux colonnes vertébrales ont fusionné, la fillette a quatre reins, des nerfs emmêlés, deux cavités stomacales et deux poitrines. Elle est incapable de se tenir debout ou de marcher. Pour le Dr Patil, les chances de survie de Laksmi se situaient malgré tout entre 75 et 80 %. « Nous formons de grands espoirs pour que cela se passe le mieux du monde. Et jusqu’ici tout se passe bien », a souligné le chirurgien.

    (Source: France Soir du mercredi 7 novembre 2007)