75 nouveaux immigrants (Olim) sont arrivés de Géorgie en Israël il y a une semaine, la plupart ont été envoyés à Bat Yam ou à Ashdod. Le ministère de l’Intégration a approuvé un programme spécial pour ces immigrants : aide pour l’apprentissage de l’hébreu, financement du loyer et aide à trouver un emploi (tous les immigrants reçoivent de l’aide dans plusieurs domaines, selon les circonstances, l’aide peut être augmentée).
Les personnes nécessiteuses se trouvant parmi les immigrants recevront une bourse de plusieurs milliers de shekels. Selon l’Agence juive (AJ), 120 immigrants de plus se préparent en Géorgie et viendront en Israël dans les prochains mois.
La famille Mamisashvili a abandonné sa maison dans la capitale Tbilissi et est venue en Israël la semaine dernière. Le couple, âgé de la trentaine, et leurs deux enfants âgés de 3 et 8 ans, ont été logés au kibboutz Messila dans le nord du pays, dans le cadre d’un programme de l’AJ et du mouvement kibboutzique.
Madame Mamisashvili s’est déjà rendue à Jérusalem, elle a expliqué : « Je sens que je suis rentrée chez moi. Ici je n’ai pas peur si une guerre éclate. En tant que citoyenne israélienne je ferai tout pour défendre la nation. Je sens que nous sommes arrivés à la maison et je sais que tout se passera bien ».
Monsieur Mamisashvili a raconté que les habitants du kibboutz l’ont accueilli avec beaucoup de chaleur, « J’ai beaucoup de famille en Israël, j’ai entendu des histoires sur leur intégration et j’ai été surpris par le comportement des gens envers nous. Les gens viennent, nous rendent visite, nous apportent des habits et des objets pour la maison et on nous a même invités à un repas de shabbat. Ca réchauffe le cœur ».
Netia Zorshvili, mère de deux enfants, habitait la ville de Gori, centre des combats entre la Géorgie et la Russie et actuellement sous occupation russe. Netia a raconté au site d’information Ynet : « Notre maison a explosé et s’est écroulée. Mon père m’a pris avec mes enfants et ma mère à Tbilissi et est retourné pour chercher quelques affaires. Maintenant il ne peut plus sortir de là bas car les Russes ont fermé les accès à la ville. Mais lui aussi viendra car il n’a pas le choix. Il ne nous reste rien ».
Zorshvili et ses enfants ainsi que sa mère, sa sœur et sa famille se trouvent actuellement au centre d’intégration d’Ashdod. « Nous sommes venus sans rien, même pas des habits pour nous changer. Il est difficile de décrire l’enfer que nous avons vécu. Je suis quotidiennement en contact avec mon père et il me dit qu’il ne sort pas de la maison ou de ce qu’il en reste. Nous sommes très inquiets ».
Dans les prochains jours, Zorshvili, ses enfants et sa mère devraient louer un appartement et recevoir une bourse puisqu’ils sont restés dépourvus de tout.
« Je suis encore sous le choc, mais j’espère que nous nous débrouillerons. Je suis comptable et j’espère trouver du travail ».
Arouts 7 - 19 août 2008
Voir blog d'Hervé Ryssen: http://www.herveryssen.com/?p=121