Ils ont été interpellés jeudi matin par les gendarmes, et n'ont aucun antécédent judiciaire. Les deux plus âgés ont été placés sous contrôle judiciaire. Dans la nuit du 12 au 13 décembre, 17 tombes du cimetière de Cassel avaient été dégradées. Puis dans la nuit du 18 au 19 février, 44 sépultures, dont trois de soldats du Commonwealth, dans le cimetière d'Oxelaëre avaient connu le même sort.
La piste de l'extrême droite écartée
Des croix gammées, souvent renversées, ainsi que des tags, parfois à connotation raciste, mais aussi un symbole "Peace and Love" ont été retrouvés, de même que la signature "TDAR", qui désigne leur groupe informel, le "Team des araignées ravageuses". La piste de l'extrême droite, évoquée dans un premier temps, a été écartée. Les collégiens ont expliqué avoir commis ces faits sans motivation idéologique, mais "pour s'occuper, rigoler et faire parler d'eux", a expliqué le magistrat.
Ils agissaient lors d'expéditions nocturnes, après avoir "fait le mur", en se déplaçant à pied sur des chemins vicinaux. Les adolescents, qui encourent jusqu'à sept ans de prison devant le tribunal pour enfants, n'ont pas vraiment exprimé de regrets. L'un d'eux s'est même dit "content" de la médiatisation des faits d'Oxelaëre, après lesquels ils avaient décidé d'arrêter quelques mois. Ils ont également reconnu des vols dans des véhicules et des dégradations. Une centaine de victimes ont été recensées, mais le préjudice total n'a pas encore été établi.