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  • Gaza: une brèche se ferme, une autre s'ouvre

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    Le Mur à Rafah

    Plusieurs milliers de Palestiniens ont pu se rendre en Egypte ou rentrer à Gaza après que le Hamas ait fait sauter le mur qu'Israël a fait construire pour enfermer 1,8 millions d'habitants dans une prison à ciel ouvert. Ils ont ainsi mis fin au blocus de plusieurs mois imposé par Israël et accepté par la communauté occidentale, et ont pu aller se ravitailler.

    La communauté internationale avait été surprise quand le Hamas avait été élu lors d'élections libres. Il n'y avait pourtant rien d'étonnant à ce que le peuple vote contre la corruption du Fatah organisée par l'occupant.

    Puis, quand le Hamas a pris le pouvoir par la force parce que Abbas allait le prendre, la communauté occidentale a encore été surprise, le Hamas ne suivait pas le scénario. Kouchner avait même dit à l'époque que ça devait "nous" faire réfléchir. Mais le blocus de Gaza n'a pas été levé, l'occupation n'a pas cessé, la colonisation a continué. Ils n'ont pas réfléchi.

    Que se passe-t-il depuis? Abbas est reçu en grande pompe aux Etats Unis, en Europe, en Russie et en Israël, il y a eu deux conférences l'une à Annapolis pour la paix, l'autre à Paris pour l'argent mais il n'obtient rien pour son peuple sinon une aggravation de leur situation.

    Aujourd'hui le Hamas vient encore de gagner contre Israël mais aussi contre Abbas qui n'obtient rien. Il avait déjà gagné une première fois en obtenant finalement le départ des colons de Gaza, tandis qu'en Cisjordanie la colonisation continue sans qu'Abbas ait un quelconque pouvoir de l'empêcher.

    Voilà donc le travail des pays occidentaux et d'Israël. Ils disent qu'ils veulent aider Abbas et en faisant qu'Abbas n'obtienne rien pour son peuple, ils aident le Hamas. Et comme ce n'est pas suffisant, ils recommencent plusieurs fois la même erreur. C'est ce qu'on peut appeler une stratégique de l'échec.

    L'événement d'aujourd'hui représente un coup dur pour les Israéliens à qui on a vendu le mur comme un mur de sécurité. Il sert à beaucoup de choses dont la colonisation, mais ce n'est pas un mur de sécurité. Quelques explosifs et un bulldozer le font sauter. Le coup est d'autant plus démoralisant qu'il intervient après une opération militaire massive et terrible, qui finalement n'aurait servi à rien.

       (Source: 20minutes.fr 24.01.08)

    Des activistes palestiniens ont détruit vendredi 25  au bulldozer un nouveau pan du mur frontalier entre la bande de Gaza et l'Egypte, alors que les forces de sécurité égyptiennes tentaient de sceller la frontière.

    Dès ce vendredi matin, la police égyptienne avait annoncé par haut-parleurs que la frontière serait scellée à partir de 13h00 GMT (14h heures françaises). Elle a ensuite commencé à fermer la «Porte de Salaheddine», le principal point de passage. Des activistes palestiniens ont alors lancé un bulldozer contre le mur frontalier, créant une autre brèche par laquelle des dizaines de personnes se sont immédiatement engouffrées.

    Depuis mercredi, des dizaines de milliers de Palestiniens ont franchi la frontière grâce à la destruction partielle du mur, pour aller
    se ravitailler en Egypte.

    (Source 20minutes.fr. 25.01.08)



  • Homosexualité: elle veut élever un enfant avec sa pacsée

    Emmanuelle, institutrice de 46 ans, vit avec Laurence, psychologue scolaire. Elle vient de gagner le droit d'adopter. Une décision unique. Nous avons pu, hier, rencontrer ce couple qui s'est confié pour la première fois.

    Ceux qui imaginaient une militante homosexuelle haute en couleur en seront pour leurs frais. Non, Emmanuelle B., qui mardi a fait condamner la France pour discrimination en raison de son homosexualité, est « une citoyenne comme les autres », comme elle le dit elle-même. Une institutrice de 46 ans qui travaille en maternelle à Lons-le-Saunier et qui ne comprend pas pourquoi depuis mardi tant de journalistes veulent la voir ! En exclusivité pour notre journal, cette femme, qui jusqu'à présent a veillé à préserver son anonymat, a accepté de nous rencontrer hier à l'heure du déjeuner avec son amie Laurence, avant de repartir en classe. En deux heures d'entretien, pas un éclat de voix, jamais l'une ne coupera la parole à l'autre : il y a de toute évidence entre ces deux femmes une vraie complicité, sans doute soudée par la bataille judiciaire qu'elles ont menée dix ans durant pour obtenir le droit à adopter.

    Si Emmanuelle ne se départit jamais de son calme olympien, Laurence, plus spontanée, ne peut retenir comme un petit cri de victoire lorsqu'elle lance un : « Bien fait pour le conseil général ! » Le 26 novembre 1998 en effet, le département du Jura, arguant de « l'absence de référent paternel pour le développement harmonieux de l'enfant », avait rejeté la demande d'agrément préalable à l'adoption déposée par Emmanuelle. Et voilà qu'au terme de dix ans de procédure la Cour européenne des droits de l'homme vient de lui donner raison. Dans leur arrêt rendu mardi, les juges de Strasbourg estiment en effet que le refus d'agrément opposé à Emmanuelle constitue une discrimination fondée sur l'orientation sexuelle. Par dix voix contre sept, la cour a donc condamné le pays des droits de l'homme pour discrimination. Désormais, aucun département en France ne pourra plus invoquer l'homosexualité d'un candidat à l'adoption pour lui refuser l'agrément. Une "victoire" qu'Emmanuelle et Laurence, qui vivent ensemble depuis dix-huit ans, ont fêtée en sablant le champagne le soir même avec une quinzaine d'amis. « Je n'y croyais pas, confie Emmanuelle, cheveux châtains. Même si cette décision ne me permet pas d'obtenir un agrément, c'est quand même une reconnaissance de notre capacité à élever un enfant. J'éprouve une profonde joie pour les couples homosexuels qui sont considérés comme des citoyens de second ordre. »

    Qu'Emmanuelle et Laurence, psychologue scolaire, soient « capables » de s'occuper des enfants, personne n'en doute dans leur entourage. A commencer par leurs frère et soeurs qui leur confient, pour les vacances, leurs adolescents. « On mélange les neveux et nièces des deux familles et tout se passe bien », rigole Laurence, 43 ans, cheveux poivre et sel, yeux bleu azur. Et de préciser : « Ça fait un peu mal de voir les enfants des autres quand on n'en a pas. Alors, on compense. » « Non, on ne compense pas », la reprend aussitôt son amie. Fille d'un ouvrier et d'une femme de ménage, Emmanuelle ajoute : « Je suis très heureuse dans mon travail. Heureusement qu'il y a le travail. » Si elle a tenu à garder l'anonymat jusqu'à présent, « c'est d'abord pour les parents d'élèves », confie-t-elle. Aux mères des petits qui lui demandent pourquoi elle n'a pas d'enfants, elle répond sobrement : « Je n'ai pas pu en avoir. »

    Ce désir d'enfants, Emmanuelle la Jurassienne l'a « toujours eu », comme Laurence, fille des Cévennes, avec qui elle est pacsée depuis un an. Et l'idée de l'adoption s'est imposée à elles comme « une évidence. Il y a des gamins qui n'ont pas de parents. Moi, je me sens prête, disponible pour en accueillir un et l'élever », estime Emmanuelle. Regrette-t-elle aujourd'hui de ne pas avoir menti à l'assistante sociale chargée de l'enquête, en « jouant les hétéros comme une de leurs amies homos qui, elle, a obtenu son agrément » ? « Non, répond cette femme déterminée. Moi, je ne veux pas jouer la comédie ni me cacher. »

    Une franchise qui lui a coûté une bataille judiciaire de dix ans, couronnée, il est vrai, par un succès aussi retentissant qu'inespéré. Est-elle fière du résultat, elle qui n'est pas militante pour deux sous ? Après un temps de réflexion, elle lâche : « Je suis fière d'être allée jusqu'au bout de la procédure. J'espère avoir fait avancer la cause homosexuelle. » Quant aux 10 000 € que vient de lui allouer la cour pour dommage moral, elle n'y croit qu'à moitié : « Je me demande si on va les toucher ! »

    Emmanuelle envisage-t-elle maintenant de déposer une nouvelle demande d'agrément ? « Nous réfléchissons. Nous n'avons pas encore décidé. Mes soeurs m'encouragent », confie-t-elle. Et de conclure : « Cette fois, je voudrais être sûre d'obtenir l'agrément. Je n'apprécierais pas qu'on me réponde que je suis trop marquée psychologiquement par les dix ans de procédure et que, par conséquent, je ne suis pas capable d'avoir un enfant ! »

    (Source: Le Parisien 25.01.08)

    C'est étonnant, cet amour des enfants, alors qu'ils et elles ont choisi de vivre en sorte de ne pas pouvoir en avoir selon les lois de la nature.

    Mais choisit-on vraiment sa sexualité?

     

  • La Société Générale: une affaire d'Etat

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    Le siège de la Société Générale à la Défense

    Analystes et enquêteurs tentaient toujours de comprendre vendredi comment un trader isolé a pu faire perdre à lui seul 5 milliards d'euros à la Société Générale, une des trois principales banques françaises, dans une "fraude" sans équivalent.

    Les autorités françaises, le président Nicolas Sarközy en tête, se sont employées de leur côté à rassurer les millions de clients de la Société Générale et la communauté internationale sur la "fiabilité du système financier français".

    Le Premier ministre François Fillon a réclamé au ministère de l'Economie un rapport "sous huit jours" pour tenter de lever les nombreuses zones d'ombre entourant cette affaire.

    La Société Générale a stupéfié le monde de la finance en annonçant jeudi des pertes de 7 milliards d'euros, dont 2 milliards liés à la crise des "subprimes" aux Etats-Unis et surtout 4,9 milliards provoqués par un trader isolé.

    Celui-ci aurait réussi à déjouer l'ensemble des systèmes de contrôle de la banque pour dissimuler des transactions portant sur plusieurs dizaines de milliards d'euros.

    Ce trader de 31 ans, Jérôme Kerviel, employé par la banque depuis 2000, a été désigné comme l'unique responsable de cette "fraude", la plus grosse de ce type dans l'histoire de la finance mondiale. Il a été mis à pied et une plainte a été déposée contre lui, même s'il ne semble pas s'être enrichi personnellement.

    Son avocate, Me Elisabeth Meyer, a assuré jeudi soir que le jeune homme "n'a pas pris la fuite" et qu'il était "à la disposition de la justice".

    Sur le plan judiciaire, une enquête préliminaire confiée à la brigade financière a été ouverte mais le parquet de Paris a souligné vendredi qu'il était "prématuré de tirer une quelconque conclusion".

    "L'affaire s'annonce d'une très grande complexité", a expliqué le parquet, en relevant que de nombreuses auditions, expertises informatiques et confrontations seraient nécessaires.

    Certains experts ont exprimé leur scepticisme sur le fait qu'un seul homme ait pu causer un préjudice d'une telle ampleur, une interrogation largement relayée par la presse.

    "Les mystères d'une fraude à cinq milliards", titrait vendredi le quotidien économique La Tribune, en reprenant les questions que beaucoup d'analystes se posent: "comment une banque de ce calibre, vantée pour son expérience des activités de marché, a-t-elle pu en arriver à cette infortune? Pourquoi a-t-il fallu autant de temps pour découvrir l'étendue des dégâts?"

    L'université de Lyon (centre-est), où Jérôme Kerviel avait décroché un master d'opérations de marché avec une mention "assez bien", l'a décrit comme un étudiant ordinaire et sans éclat particulier. Loin du "génie informatique" évoqué par la Société Générale pour expliquer comment il avait réussi à déjouer les procédures de contrôle.

    La classe politique, tous bords confondus, a multiplié les appels à plus de "transparence". L'opposition socialiste a vu dans cette affaire un "symbole de l'argent fou".

    Selon la presse américaine, la Société Générale a pu contribuer à la chute mondiale des marchés au début de cette semaine, en liquidant secrètement les positions trop risquées de son trader.

    En visite en Inde, le président Nicolas Sarközy a évoqué "un problème interne" à la Société Générale "qui ne touche pas la solidité ni la fiabilité du système financier français".

    Mais un de ses proches conseillers, Raymond Soubie, a jugé "très étonnant qu'une seule personne" ait pu miser autant d'argent sur les marchés.

    Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, est lui aussi monté au créneau pour assurer que "le système bancaire français est parfaitement sain". Il s'est déclaré "certain" que la banque n'avait pas cherché à déguiser des pertes liées à la crise des "subprimes", comme l'ont suggéré certains analystes.

    A la bourse de Paris, l'action Société Générale était en hausse de près de 2% en milieu de journée. Cette hausse a été alimentée par des commentaires d'analystes financiers sur une possible tentative de rachat de la banque par une de ses concurrentes, la Société Générale étant une proie attirante puisqu'elle a perdu plus de 40% de sa valeur boursière en un an.

    (AFP)

  • CLAUDE MONET (1840-1926)

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    Pommiers en fleurs à Giverny
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    Champ d'avoine
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    Matinée sur la Seine
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    Les galettes
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    La Seine à Lavacourt

  • La prison de Gaza a explosé

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    A Rafah, brèche dans la clôture entre Gaza et l'Egypte

    Les Palestiniens continuent à franchir la frontière égyptienne pour s’approvisionner en produits alimentaires, en carburant et en médicaments. Parmi eux, Libération a contacté jeudi matin un médecin palestinien à l’hôpital central de Gaza, qui a souhaité rester anonyme. Il témoigne.

    «Des jeunes, des hommes, toutes les personnes qui ont besoin de produits d’alimentation essentiels, des médicaments pour leur vie quotidienne sont aujourd’hui encore partis à Rafah, dans la partie égyptienne de la ville. J’y suis allé également pour acheter du lait pour mes enfants, notamment pour le dernier qui a trois mois, et aussi du carburant. Il n’y avait vraiment plus rien à Gaza, les prix avaient été multipliés par trois, voire par quatre pour certains produits.

    On passe le mur à pieds, dans une brèche d’une vingtaine de mètres de large. Il y a des milliers et des milliers de gens qui franchissent ainsi la frontière sous l’œil des forces sécurités palestiniennes et égyptiennes qui laissent faire sans rien dire, sans demander de papiers. D’après les informations dont nous disposons, les Egyptiens ont installé un dispositif de contrôle à 50 kilomètres au sud de la frontière pour éviter que des Palestiniens fuient Gaza sans revenir. Heureusement, pour nos besoins à l’hôpital, surtout en médicament, nous avons reçu hier soir une donation de médecins égyptiens.

    Ces gens qui font leur course n’agissent pas forcément avec des visées politiques: ils ont d’abord faim et veulent se soigner car pendant des mois, rien n’a pu pénétrer à Gaza. Après le blocus total (le 17 janvier), nous n’avions ni eau, ni électricité, ni carburant. Je suis resté trois jours et trois nuits dans l’obscurité et sans chauffage. Certains hôpitaux ont fermé car les générateurs ne pouvaient plus fournir assez d’énergie. Le premier jour sans électricité, cinq personnes sont mortes car les machines ne pouvaient pas fonctionner. Seuls les blocs opératoires pour les malades en danger de mort sont restés ouverts.

    Depuis sept mois, nous vivions emprisonnés à Gaza. Cette prison a été explosée mercredi (23 janvier). C’est une première. Si nous continuons à vivre enfermés, il y aura d’autres explosions à nouveau à Rafah ou bien dans les territoires israéliens.

    Mais cette ouverture dans la frontière n’est pas une solution. Nous ne pouvons pas continuer à vivre ainsi, à passer la frontière comme des vagabonds, des illégaux. Il faut qu’Israël, la Palestine et l’Egypte se réunissent pour rouvrir le point de passage au sud de la bande de Gaza.»

    (Libération 24.01.08)

  • Elections américaines: les candidats en tête

    c9d58ccadc640eefd60098b03a0838e8.jpgUne femme à la Maison Blanche? Si l'élection présidentielle américaine, prévue en novembre 2008, avait lieu aujourd'hui, Hillary Clinton serait élue pour succéder à George Bush. C'est l'un des nombreux enseignements d'un long sondage publié par le Los Angeles Times, jeudi en partenariat avec Bloomberg News.

    La sénatrice de New York l'emporterait dans tous les cas de figure et même avec une belle avance (53-37 et 10% d'indécis ou autres) sur le républicain Rudolph Giuliani. Face à John McCain, elle n'obtiendrait que 46% des suffrages (42 pour le républicain). L'ex-vétéran du Vietnam serait le seul des prétendants conservateurs à battre Barack Obama si celui-ci était qualifié pour porter les couleurs démocrates.

    Pour l'heure, Hillary Clinton est bien en tête des intentions de vote démocrate. Elle est préférée par 42% des électeurs démocrates, Obama n'obtenant que 33% de leurs suffrages contre 21% au début décembre.

    Le détail du sondage révèle que 7 électeurs démocrates sur 10 savent désormais avec certitude à qui ils vont destiner leur voix. Le Los Angeles Times cite le responsable du sondage qui indique qu'"Obama a gagné des soutiens, mais Clinton n'en a perdu aucun".

    L'enquête met en exergue l'existence d'un vote racial chez les démocrates: près des deux-tiers des électeurs noirs accorderaient leur suffrage à Obama. Un quart des blancs ont précisé qu'il serait leur candidat.

    Vu les résultats de John Edwards (11%), il est vraisemblable que les démocrates s'acheminent vers un ticket Obama/Clinton ou Clinton/Obama.

    Côté républicain, l'électorat reste volatile. John McCain dispose d'une petite avance et demeure capable de bousculer les démocrates. Mais il semble encore trop tôt pour affirmer qu'il sera l'un des leaders de la compétition républicaine. 22% des électeurs conservateurs soutiennent McCain, ils sont 18% à appuyer la candidature de Mike Huckabee et 17, celle de Mitt Romney.

    Plus que jamais, le super-tuesday du 5 février sera déterminant.

    (Libération 24.01.08)

  • Pas de quoi se réjouir d'une "boîte vide"...

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    Le drapeau arc-en-ciel symbole international des homosexuels
    Les associations belges de lesbiennes et homosexuels hésitent à se réjouir de la décision de la Cour européenne des droits de l'homme qui, mardi 22 janvier, a condamné la France parce qu'elle avait refusé l'adoption à une enseignante homosexuelle en couple. Leurs réserves s'expliquent par un constat très clair : dans leur pays, où les homosexuels ont le droit de se marier mais, aussi, depuis mai 2006, d'adopter, aucun couple n'est parvenu, depuis, à faire aboutir un dossier d'adoption internationale.

     

    Du côté francophone - cette compétence est régionalisée -, une quinzaine d'adoptions ont été prononcées. Mais il s'agit uniquement d'adoptions, par l'un des partenaires, de l'enfant que son conjoint a eu dans le cadre d'une relation antérieure. Ces quinze cas ne concernent que des couples de lesbiennes.

     

    La situation est identique du côté flamand. Les couples homosexuels sont rarement retenus pour des bébés nés en Belgique et susceptibles d'être adoptés : 80 % de ces enfants sont mis au monde par des jeunes filles d'origine turque ou maghrébine qui refusent qu'ils soient confiés à des homosexuels. Pour ce qui est des adoptions internationales, les homosexuels se heurtent, affirment-ils, à "une opposition active" de l'administration. Le ministre compétent, Steven Vanackere, dément mais entend toutefois rechercher "d'autres canaux" pour permettre une meilleure application de la loi. "Cette loi n'est qu'une boîte vide", commente le député régional Jan Roegiers.

    Depuis deux ans et un changement législatif, les délais d'attente ont, en moyenne, triplé. Les couples homosexuels estiment partir avec un handicap supplémentaire.

    (Le Monde - 25.01.08)

  • A Romainville (Seine-St Denis), elle meurt après un vol à l'arraché

    Une femme de 86 ans est morte aujourd'hui des suites d'un traumatisme crânien après avoir été victime avec sa belle-soeur d'un vol à l'arraché hier à Romainville (Seine-Saint-Denis).

    Toutes deux marchaient dans la rue en se soutenant l'une et l'autre lorsqu'elles ont été agressées, en milieu d'après-midi, par deux hommes «arrivés par derrière». En tirant sur son sac à main, l'un des voleurs a fait chuter la belle-soeur, 77 ans, qui a entraîné dans sa chute la victime.

    Les deux hommes ont pris la fuite avec le sac.

    Souffrant d'un traumatisme crânien après que sa tête a heurté le sol, la femme a été transportée à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne) où elle est morte à 4 heures du matin, selon la police. La belle-soeur souffre d'une entorse à la cheville.

    Les deux femmes regagnaient leur voiture après avoir rendu visite à l'hôpital au mari de la victime. Toutes deux habitaient Rosny-sous-Bois, selon la source policière. L'enquête a été confiée à la police judiciaire (SDPJ-93)

    En novembre, une femme de 56 ans victime d'un vol à l'arraché à Saint-Denis était décédée dans des circonstances semblables, après une chute au sol. Son sac ne contenait que 50 euros.

    (Le Parisien 24.01.08) 

  • Aux Mureaux, elle reçoit un pavé en plein visage!

    Deux mineurs de 15 et 16 ans étaient en garde à vue jeudi après avoir brisé la vitre d'une voiture et blessé grièvement sa conductrice à l'oeil mercredi soir aux Mureaux (Yvelines).
    Mercredi vers 18h00
    , cinq à six individus ont encerclé une voiture arrêtée dans le quartier du centre commercial Espace au Mureaux afin de voler le sac à main de la conductrice qui se trouvait sur le siège passager, selon la police.
    La victime s'est alors enfermée dans l'habitacle de son véhicule quand l'un des agresseurs s'est emparé d'un pavé, puis l'a jeté sur elle brisant la vitre de la portière.
    La victime a reçu le projectile au visage, lui fracturant le nez et a été grièvement blessée à l'oeil par des bris de verre.

    Que feront-on d'eux? Ce qui est sûr, c'est que ces jeunes banlieusards de 15 et 16 ans se fichent complètement du Plan anti-glandouille de Fadela Amara! Ce qu'ils veulent, c'est de l'argent facile, et vite!

    (Le Parisien 24.01.08)

  • FRAUDE MASSIVE A LA SOCIETE GENERALE

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    Daniel Bouton PDG de la Société Générale
    La Société générale, l'un des piliers du système bancaire français, l'une des références mondiales de la finance, a créé la stupeur, jeudi 24 janvier, en annonçant la mise au jour d'une fraude massive portant sur 40 à 50 milliards d'euros de positions accumulées, commise à l'insu de ses dirigeants dans la salle de marchés de l'établissement financier, et qui a coûté à la banque autour de 4,9 milliards d'euros.
                                                                               

     

    Brillant investisseur, M. Leeson avait fait gagner 20 millions de dollars à la Barings en 1994 grâce à ses activités de négoce. Sa hiérarchie lui avait alors laissé le champ libre, sans aucun contrôle.

    Après avoir fui, M. Leeson a finalement été arrêté et ramené à Singapour, où il a été condamné à six ans de prison. Quant aux actionnaires de la Barings, ils ont tout perdu. Les détenteurs d'obligations de la banque ont reçu 5 cents pour 1 dollar de valeur faciale. Les activités restantes de l'établissement bancaire ont été acquises par ING pour 1 livre sterling.

    ***

    Sans équivalence dans l'histoire de la finance, cette malversation est le fait d'un homme, qui, seul, grâce à sa connaissance de l'informatique bancaire, est parvenu à déjouer tous les systèmes de contrôle des risques d'une entreprise censée compter parmi les plus contrôlées et les mieux gérées en Europe.

    Prenant acte des faits, le PDG de la Société générale, Daniel Bouton, a proposé sa démission au conseil d'administration convoqué dans l'urgence, mercredi. Celle-ci, indique la banque, a été refusée par les administrateurs.

    La fraude a été découverte dimanche, après un contrôle des risques banal vendredi soir et deux jours d'enquête, mais a ensuite été tenue secrète. Un comité de crise a, en effet, été réuni dans l'instant par le PDG de la Société générale, M. Bouton, sous l'égide du gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, et en la présence du secrétaire général de l'Autorité des marchés financiers (AMF), Gérard Rameix.

    Les trois hauts responsables sont convenus de garder l'affaire secrète, le temps que la banque gère la crise ouverte, au pire moment pour les marchés financiers, qui redoutent la contagion au reste du monde de la récession annoncée aux Etats-Unis.

    Jeudi, la Société générale a annoncé que ses profits pour 2007 s'élèveraient à quelque 700 millions d'euros, alors qu'elle s'attendait à des bénéfices de plus de 5 milliards d'euros ! Ceux-ci étaient déjà amputés de 2 milliards d'euros de dépréciations d'actifs du fait de la crise des subprimes.

    La fraude a donc coûté autour de 4,9 milliards d'euros à l'établissement, soit bien davantage que les pertes de la banque britannique Barings, elle-même victime, en 1995 ! Dans le même temps, afin de renforcer des fonds propres brutalement dégradés par ces pertes, la banque a annoncé, jeudi, qu'elle lançait une augmentation de capital de 5,5 milliards d'euros. Cette opération devrait lui permettre d'atteindre le ratio de solvabilité réglementaire de 8 % (engagements rapportés aux fonds propres).

    La banque affirme avoir obtenu les garanties qu'elle soit souscrite, si ce n'est par les actionnaires actuels, par les deux banques américaines Morgan Stanley et JP Morgan, qui se chargeraient alors de trouver des investisseurs institutionnels.

    Toutes ces dispositions ont été mises au point par M. Bouton, avec une équipe de dirigeants resserrée, au cours des cinq derniers jours. Celle-ci a travaillé 24 heures sur 24. "Nous venons de vivre les cinq jours les plus difficiles de notre vie", lâchait, jeudi, un proche de M. Bouton.

    La Société générale devait dévoiler, dans la journée de jeudi, la mécanique qui a permis à un employé de prendre des positions financières de plusieurs dizaines de milliards d'euros, sans que jamais personne ne s'en aperçoive. Ou que les pare-feux du système de contrôle ne fonctionnent, comme c'est censé être le cas.

    Au vu des premières informations, il apparaît que le responsable de la fraude est un homme assez jeune mais expérimenté, employé depuis au moins huit ans dans l'établissement. Ce trader, un ancien "technicien" de la banque, c'est-à-dire un fin connaisseur des centres de traitement des opérations bancaires, exerçait le métier d'arbitragiste.

    Cela consiste à prendre des positions financières sur des marchés en fonction des opportunités, en l'occurrence sur le marché des futures (contrats à terme) en Europe. Ces positions ne cessaient d'être ouvertes, fermées, créant un brouillard total. La banque les a toutes soldées sur les marchés ces derniers jours.

    Jeudi, la place financière de Paris restait sous le choc de l'annonce. La Commission bancaire a annoncé l'ouverture d'une enquête, jeudi matin. M. Noyer, le gouverneur de la Banque de France, pour sa part, s'efforçait de rassurer : "C'est une fraude très grave, mais la Société générale a les reins solides. Elle a pu traiter cette opération dans des délais serrés." "Les meilleures lois n'empêchent pas les délits", poursuit M. Noyer qui appelle à la confiance. "Cet événement n'a rien à voir avec la crise des subprimes."

    Une centaine d'actionnaires de la banque ont, pour leur part, déposé une plainte auprès du procureur de Paris pour "escroquerie, abus de confiance, faux et usage de faux et complicité, et recel". Leur avocat, Me Frederik-Karel Canoy, qui n'a pas chiffré le montant exact du préjudice de ses clients, a précisé que ces actionnaires – des Français, des Belges ainsi qu'un Néerlandais – "ont, à ce jour, probablement perdu la totalité de leurs actions" et ont donc "réagi très rapidement". "Les demandes continuent d'affluer", a assuré Me Canoy.

    (LE MONDE 24.01.08)

  • Carnaval à Munich le 27 janvier

    BERLIN - Le Comité international d'Auschwitz et le Conseil central des juifs d'Allemagne protestent contre l'organisation d'un carnaval à Munich dimanche27 janvier, date retenue par les Nations unies pour la Journée internationale d'hommage aux victimes de l'Holocauste.

    Le Comité international d'Auschwitz a dénoncé mercredi le projet qui envoie un "signal absurde". "Le fait que Munich ce jour-là prévoit et maintienne une fête de carnaval montre la légèreté et l'ignorance des responsables", estime l'organisation basée à Berlin. Dieter Graumann, un vice-président du Conseil central des juifs d'Allemagne a jugé de son côté l'idée "de mauvais goût".

    Un carnaval est prévu dans la cité bavaroise dimanche, qui coïncide avec la Journée d'hommage aux victimes de l'Holocauste. La journée marque l'anniversaire de la libération du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz, en Pologne, le 27 janvier 1945 par l'Armée rouge.

    Stefan Hauf, un porte-parole des autorités de Munich, a expliqué qu'il était trop tard pour annuler la parade et que la municipalité n'avait pas l'autorité pour le faire, le 27 janvier n'étant pas un "jour férié".

    Il a également souligné que le parcours du défilé avait été modifié afin de ne pas passer comme prévu initialement par la place dédiée aux victimes du national-socialisme.

    (canadianpress.org)

  • Le grotesque Attali se prend pour Turgot, ministre de Louis XVI...

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                                                                   Un  moment historique... 23 janvier 2008...
    Après 9 mois de travail avec de nombreux conseillers restés dans l'ombre, Jacques Attali a remis mercredi en fin de matinée, les 316 propositions de son rapport sur "la libération de la croissance". Il a surpris en empruntant les mots d'une lettre de Turgot pour s'adresser à "Votre Majesté" Nicolas Sarközy. "Je ne demande point à Votre Majesté d'adopter mes principes sans les avoir examinés mais, quand elle en aura reconnu la justice et la nécessité, je la supplie d'en maintenir l'exécution avec fermeté, sans se laisser effrayer par des clameurs qu'il est impossible d'éviter", a-t-il lu, en préambule de son intervention...

    Il a ensuite affirmé que son rapport était "prêt" à être appliqué et que toutes ses mesures formaient "un ensemble". "Notre rapport est techniquement applicable, financièrement équilibré, sans  augmenter les impôts", a-t-il dit en remettant son document à Nicolas Sarközy à l'Elysée. Il appartient "naturellement" au "gouvernement,  au président de la République et au Parlement de décider ce qui sera fait", a-t-il cependant relevé. 
     
    A l'issue de la présentation des principaux points du rapport, Nicolas Sarközy a affirmé qu'il adhérait "à l'essentiel". "Dans cet ensemble, j'assumerai quelques désaccords", a-t-il toutefois ajouté. Nicolas Sarkozy s'est notamment dit mercredi "en désaccord" avec la proposition de supprimer le "principe de précaution". "Proposer sa suppression au motif qu'il bride l'action repose à mon sens sur une incompréhension", a-t-il déclaré. "Le principe de précaution n'est pas un principe d'inaction. C'est un principe d'action et d'expertise pour réduire l'incertitude", a-t-il poursuivi. La suppression du principe de précaution serait en "contradiction" avec la volonté de favoriser le développement durable, a-t-il expliqué. "Il faut être compris", a ajouté le chef de l'Etat, qui a dit qu'il ne prendrait pas le "risque" de suivre sur ce point les recommandations de la commission.

    Nicolas Sarközy s'est aussi dit en désaccord avec la proposition de supprimer les départements, qui ont "la légitimité historique". "Dans un monde qui est devenu un village, cela coûte beaucoup plus cher de perdre son identité que d'accumuler des strates de collectivités". "On peut modifier le rapport des Français avec la dépense publique sans cela", a-t-il ajouté. Le rapport Attali propose de "renforcer les régions et les intercommunalités en faisant disparaître en 10 ans l'échelon départemental".

    Nicolas Sarközy a par ailleurs jugé nécessaire de réformer certaines professions réglementées, estimant qu'il existe des "réglementations parfaitement obsolètes", comme celle des taxis. "Ce chantier est difficile, car il touche à des situations individuelles et à des intérêts légitimes qui ne peuvent être ignorés pour des raisons d'équité. Il sera ouvert, en prenant le temps de la concertation", a annoncé le chef de l'Etat. "Paris est quand même la seule ville au monde où on a du mal à trouver un taxi", a-t-il souligné. Mais "il y a d'autres sujets beaucoup plus difficiles, je pense à la parapharmacie". "Il y a une véritable mission de service public des pharmacies. On ne peut pas réduire tout à la question des tarifs", a-t-il ajouté. Selon nos informations, la fédération des artisans de taxi appelle à un mouvement de grève mercredi prochain pour protester contre la réforme de leur profession recommandée dans le rapport Attali.

    Tout ou partie des propositions de la commission Attali doivent être reprises dans le projet de loi de modernisation de l'économie présenté cette année par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.

    Jacques Turgot (1727-1781) : ministre de Louis XVI, ses grands projets de réforme, très audacieux pour l'époque, n'ont pas aboutis.

    (Source: LCI.fr)

  • A Villiers-le-Bel, on ne glandouille pas

    Une vingtaine de jeunes gens ont lancé mercredi soir 23 janvier des pierres contre un car de CRS à Villiers-le-Bel, non loin de l'endroit où deux jeunes sont morts en novembre dans un accident entre une mini-moto et une voiture de police, a indiqué la Préfecture du Val d'Oise.

     Les jeunes, très mobiles, s'en sont ensuite pris à un bus de transport en commun vide puis à un restaurant McDonald's, dont la devanture a été endommagée. Il n'y a pas eu de blessé. Aucune interpellation n'a eu lieu et le calme était revenu dans le quartier en début de soirée. 

    Villiers-Le-Bel avait été le théâtre de violences les 25 et 26 novembre, après l'accident des deux adolescents sur leur mini moto, durant lesquelles des bâtiments publics avaient été endommagés et 150 policiers blessés, dont 81 par tirs d'armes à feu

    LCI.fr

  • Les homosexuel(le)s veulent se marier et avoir des enfants

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    Patrick Bloche, directeur de campagne de Bertrand Delanoë
     Le groupe PS à l'Assemblée nationale a redéposé deux propositions de loi visant à autoriser le mariage et  l'adoption pour les homosexuels, textes qu'il avait déjà déposés en vain en 2006, a indiqué mercredi le député de Paris Patrick Bloche.
    M. Bloche "se réjouit", dans un communiqué, de la condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'Homme pour avoir refusé d'accorder un agrément d'adoption à une lesbienne. Il espère "que cette décision concourra à lever au sein de la majorité parlementaire de droite, l'opposition qui subsiste malheureusement à l'adoption de ces textes".

    "Ce changement de jurisprudence devrait ouvrir la voie à la suppression, en France, de toute possibilité de discrimination en raison de l'orientation sexuelle dans la délivrance aux célibataires des agréments en vue d'adoption par les départements", souligne le député.

    "C'est ce qu'a fait le département de Paris, sous l'impulsion de Bertrand Delanoë, dès son élection en 2001", ajoute-t-il.

    (AFP - 23.01.08)

    Plus de 50% des bébés naissent aujourd'hui en France hors mariage! Mais eux veulent se marier et adopter des enfants... Il y a peut-être là une volonté inconsciente de provocation face aux hétéros...

    Il y a un droit au moins qu'ils ne réclameront jamais: celui de se faire avorter du produit de leurs amours...

     

  • "On n'achète pas la femme d'un marin disparu en mer!"

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    Yvette Jobard a cru rêver, hier après-midi, lorsque deux représentants du navire turc "soupçonné" d’être à l’origine de la mort de son mari (le patron du Sokalique), sont venus lui proposer à la maison 500.000 dollars. Un arrangement « à l’amiable », comme dans les films !

    On imagine la scène. Deux représentants de l’armateur et une traductrice devant le clan Jobard, Yvette, l’épouse de Bernard son mari décédé, ses trois filles, ses gendres et un proche de la famille. On imagine leur tête lorsque les deux émissaires en costume-cravate leur ont présenté, en turc, le marché. 500.000 dollars payés dans les plus brefs délais  pour retirer leurs poursuites et afin que l’armateur récupère au plus vite son caboteur, immobilisé depuis cinq mois à Brest.


     
    Hier après-midi, après plus de quatre heures de discussion, Yvette Jobard sortait tout droit d’un mauvais rêve. Ou continuait plutôt le cauchemar qu’elle vit depuis cette terrible nuit du 17 août dernier. Le caboteur de 101 m de long heurtait le caseyeur de 19 m en l’envoyant par le fond avec son patron qui n'a pas eu le temps de se hisser avec les six autres marins à bord du canot de survie. Malgré l’énorme choc à l’avant, le cargo continuait son chemin, sans jamais porter assistance aux marins.
    Les deux hommes, dont apparemment un avocat de la société turque, entrent lundi en relation avec l’épouse du marin. Ils lui proposent de la rencontrer le lendemain, chez elle. L’entretien commence on ne peut plus classiquement : par une bonne séance d’intimidation ! « Ils ont commencé par nous expliquer que le procès ne se déroulerait jamais en France, que notre président de la République n’arrêtait pas de nous mentir, qu’il y avait toutes les chances que cette affaire soit jugée dans les îles Kiribati (l’État du pavillon de complaisance). Puis, ils nous ont dit qu’au lieu de ne rien toucher, ils nous proposaient un dédommagement immédiat de 500.000 dollars ».
    « Je leur ai répondu que pour rien au monde, je ne monnayerais la mort de mon mari. Ce qui m’importe, c’est le procès pénal. Ils avaient l’air ou ils faisaient mine de ne pas comprendre. Mais j’ai senti qu’ils avaient envie de récupérer, dans les plus brefs délais, un bateau qui leur rapporte habituellement beaucoup d’argent ». Remontée par l'indignation, Yvette Jobard continuait : « Ils veulent tout faire pour éviter ce procès, mais moi, je leur ai dit qu’ils l’auront et que ceux qui sont à l’origine de la mort de mon mari le payeront un jour. Je veux que ces marins irresponsables soient mis hors d’état de nuire. Je veux surtout dire à ces financiers de la mer qu’on n’achète pas ce genre de comportement et la peine d’une famille à coup de millions... Que leur argent ne changera rien pour une femme qui a tout perdu cette nuit-là ».

    (Source; Le Télegramme  23.01.08)

    Merci à Yvette Jobard de nous montrer le visage d'une femme fière et courageuse et de donner à ses contemporains une leçon de dignité!

  • Les Turcs du Sokalique ont essayé d'acheter Yvette Jobard

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     Yvette Jobard (G) avec sa famille lors des obsèques de son mari, le patron-pêcheur Bernard Jobard, le 22 août 2007 à Plouescat
    Yvette Jobard ne prendra pas l’argent proposé par l'armateur turc du Sokalique en échange du retrait de sa plainte. La veuve du patron du navire, décédé en août dans le naufrage de son chalutier éperonné par un bateau turc qui avait pris la fuite, a déclaré avoir refuser, mardi, la transaction financière de 500.000 dollars (342.515 euros).
     
     
    Le «marché» a été proposé par l'intermédiaire d'un représentant de l'armateur turc et de son avocat qui se sont rendus mardi à Plouescat (Finistère) au domicile d’Yvette Jobard accompagné d'une traductrice.
     
     
    «Les représentants de l'armateur nous ont dit que le procès n'aurait jamais lieu en France mais aux îles Kiribati ou en Azerbaïdjan» dont le capitaine de l'Ocean Jasper est ressortissant. «Une date au mois de mars est même avancée en Azerbaïdjan où les prévenus sont assignés en résidence là-bas, m'ont-ils dit», a rapporté Yvette Jobard.
     
    «Je ne lâcherai pas. Aujourd'hui, dans un an, dans dix ans, dans vingt ans je serai toujours là et je leur ai dit les yeux dans les yeux: si vous avez une tête de Turc moi j'ai une tête de Bretonne», a-t-elle conclu.
     
    Le Sokalique a coulé le 17 août au large d'Ouessant après une collision avec l'Ocean Jasper. Ce cargo d'un armement turc, immatriculé aux îles Kiribati, ne s'était pas arrêté pour recueillir les naufragés et n'avait pas prévenu les secours, selon l'enquête du parquet de Morlaix.
    Le patron Bernard Jobard était mort noyé après la collision (il est resté à bord jusqu'au dernier moment pour alerter les secours) tandis que les six autres marins du chalutier avaient pu être sauvés.

     

  • Paris s'enfonce...

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    La Bourse de Paris s'enfonce ce mercredi après-midi, le CAC 40 perdant 3,59% dans un marché plombé par les propos du président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet, qui a fermé la porte à une baisse des taux de l'institution européenne.

    A 15h50 , l'indice parisien reculait de 173,81 points à 4.668,73 points, dans un volume d'échanges qui continue à être élevé, de 7,8 milliards d'euros. Le CAC 40 a même touché un point bas sous les 4.600 points peu après 14h30.

    Quasiment toutes les valeurs de l'indice pointaient dans le rouge

    TOTAL (-5,68% à 46,85 euros) pèse de tout son poids sur la baisse du CAC 40, alors que les cours du pétrole continuaient de refluer, le baril de "light sweet crude" pour livraison en mars perdant plus de deux dollars à New York.

    SOCIETE GENERALE (-6,86% à 76,84 euros) est au centre des inquiétudes des investisseurs, qui s'agacent de son silence, sur son exposition au "subprime".

    GAZ DE FRANCE (-2,36% à 33,98 euros) cède sous la pression baissière et efface ses gains réalisés après la publication d'un chiffre d'affaires annuel de 27,427 milliards d'euros en 2007. Le groupe prévoit un excédent brut opérationnel 2007 "significativement supérieur à celui de l'année 2006".

    PERNOD-RICARD (+0,31% à 63,87 euros) est la seule valeur du CAC 40 en hausse, à la veille de la publication de son chiffre d'affaires du premier semestre.

    (AFP)

  • PIERRE-AUGUSTE RENOIR (1841-1919)

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    Palais des Doges - 1886
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    Place Saint-Marc  - 1886
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    Fillette au faucon -1880
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    La jeune fille au chat -1880

  • L'appel irrésistible de Tsahal

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    Noam Ohana est né en France le 19 juillet 1978

    "Ses deux parents sont nés au Maghreb, et il a passé son adolescence en Seine-Saint-Denis. Ni son prénom ni son physique ne lui permettent de faire oublier ses origines. Il a vécu le racisme, les insultes, l’incompréhension. Les images de l’Intifada l’ont révolté. Il s’est senti personnellement agressé et n’a pas compris pourquoi son pays - la France - ne lui accordait pas plus de place dans son cœur. Ce jeune homme en colère n’est pas musulman. S’il l’avait été, qu’aurait-il fait ? Un aller simple pour le terrorisme islamiste ? Mais Noam Ohana est juif. Le bon élève de la République a tout plaqué. Il est parti dans un autre pays, Israël, s’y est engagé dans l’armée, a servi dans les unités spéciales qui combattent dans les territoires palestiniens. Il en est revenu, vivant, mûri, sans aucun regret.

    A l’automne 2002, il aurait dû être à Sciences-Po en train de préparer l’ENA. Il s’est retrouvé, non loin de Tel-Aviv, sous une chaleur infernale, à passer les tests de sélection des troupes d’élite de Tsahal. Après une semaine d’épreuves physiques, un officier l’interroge. «Tu t’appelles Noam. Tu as fait des études. Parle-moi de Noam Chomsky.» Le jeune militaire est un peu sonné par cette question de grand oral au pied d’une dune de sable. «C’est un linguiste américain, plutôt anti-israélien…», répond-il. L’officier retire ses lunettes de soleil : «Anti-israélien ? Je dirais plutôt qu’il est très critique à l’égard d’Israël. Tu auras l’occasion de rencontrer des vrais anti-Israéliens pendant ton service militaire. Tu vas voir : ils sont assez différents de Chomsky.»

    Si Noam s’appelle Noam, c’est justement à cause de Chomsky. Sa mère préparait un doctorat de linguistique à Paris lorsqu’elle est tombée enceinte. Issus de vieilles familles juives du Maroc, ses deux parents sont arrivés en France à la fin des années 60 pour y poursuivre leurs études. Physique nucléaire pour le père, fin lettré qui lit aussi bien le français que l’hébreu et l’arabe classique. Des «bobos» avant l’heure, qui envoient leur fils aîné dans une école Freinet, habitent la rue Daguerre, en face de la cinéaste Agnès Varda, transmettent à leurs enfants leurs idées de gauche et leur culture juive d’Afrique du Nord. Chez les Ohana, sans être très religieux, on respecte les traditions : la synagogue pour les fêtes et pas de cochon à table.

    A 10 ans, ses parents achètent une maison de l’autre côté du périphérique, en Seine-Saint-Denis. Premier choc. Noam rapporte une scène vécue : «Tu parles le juif ? - C’est une langue, ça, le juif ? - Allez, fait pas le malin, sale Juif ! - Lâche-le Ahmed, il est avec nous.» «C’était le moment où il fallait dire merci à ceux qui m’acceptaient bien que je sois juif», dit-il. Noam et ses potes séfarades fréquentent pourtant les jeunes «beurs». A la maison, ils mangent la même chose, écoutent la même musique, font de la boxe américaine ensemble. Mais c’est la fin d’une époque. En banlieue, l’antisémitisme est de plus en plus vigoureux. Chaque communauté se replie sur elle-même. Noam espère encore échapper à cet enfermement identitaire.

    Il croit en la République. Mais dès son entrée à Sciences-Po, il déchante. Un jour, un militant étudiant du syndicat Sud l’interpelle : «C’est dégueulasse ce que vous avez fait au Sud-Liban !» Qui est-ce «vous» ? «Ça a commencé à vraiment m’énerver, reconnaît-il. Et je suis entré dans le rôle qu’on voulait me donner.» Il a 20 ans et ne fait pas dans la dentelle. Il affronte la direction de l’IEP, qui lui explique qu’«Israël n’est pas un pays comme les autres». Après Sciences-Po, option «service public», Noam fait son service militaire à Matignon. Il travaille avec Aquilino Morelle, l’homme qui rédige les discours de Jospin. Lors de ses classes, il a étonné ses officiers en chantant la Marseillaise… Sa voie semble toute tracée : la haute fonction publique française.

    En attendant, il part à Stanford (Californie) pour un master en relations internationales. C’est de là-bas qu’il assiste au début de la deuxième Intifada en septembre 2000. Avec les morts palestiniens, mais aussi les attentats-suicides en Israël et les retombées de ce conflit en France. Il est rivé devant sa télé et scotché au téléphone. Ce qu’il lit dans la presse française le met en rage. «Se faire exploser dans un bus à Tel-Aviv, c’est dire aux Juifs qu’ils n’ont pas le droit de vivre là-bas. Il y a un message génocidaire derrière les attentats-suicides», s’emporte-t-il. Des propos extrêmes, fruits d’une colère sourde. Dans le même temps, il voit - toujours depuis la Californie - que l’on jette des cocktails Molotov contre la synagogue de son quartier. «Je ne comprenais pas pourquoi la police ne faisait rien, pourquoi les politiques ne disaient rien, pourquoi la presse minimisait ces attaques.» Il l’avoue : «Je perdais les pédales.»

    Noam décide de partir en Israël. Il n’a pas envie de se plaindre, de signer des pétitions, d’être sioniste à la terrasse des cafés parisiens. Il souhaitait faire quelque chose qui lui semblait «juste et efficace», témoigne Aquilino Morelle. A ses parents, il ne dit pas la vérité, prétextant qu’il va poursuivre ses études à Jérusalem.

    Pour lui, aller en Israël est quelque chose de naturel. Il apprend l’hébreu en quelques mois : «Comme si je redécouvrais un patois oublié, tant j’avais baigné dedans». Mais Israël est aussi un pays étranger, dont la bureaucratie militaire regarde d’un drôle d’œil ce petit Français de 24 ans un peu rondouillard qui prétend intégrer les troupes d’élite… Il y parvient pourtant et atterrit à la Sayeret Tzanhanim, les commandos parachutistes. Curiosité israélienne, c’est une unité militaire réputée être de gauche. Chez les paras, il se retrouve avec des jeunes appelés issus des kibboutz qui votent pour le parti Meretz, le plus à gauche de l’échiquier israélien.

    Après dix-huit mois de formation, il va passer une année en unité opérationnelle. Son job : l’antiterrorisme dans la région de Naplouse. Briefés par le Shabak (sécurité intérieure), ces soldats ont pour mission d’arrêter des Palestiniens soupçonnés d’activités terroristes. Les interventions ont lieu de nuit, «plusieurs fois par semaine». C’est un sale boulot. A chaque fois, le même scénario : l’approche discrète, la porte fracassée, les cris de la famille, l’arrestation plus ou moins violente du suspect remis à la police, le retour à la base. Vivre en Occident, en regardant les chaînes câblées, puis aller frapper en Orient dans le dédale des rues arabes. Parfois des coups de feu, parfois des morts. Jamais de véritables doutes. Il y a deux camps : nous et eux.

    En mars 2005, Noam est rendu à la vie civile. Sa petite amie, Mélanie, juive elle aussi, cadre dans une entreprise française, est mutée à New York. Elle n’en peut plus de cette vie à distance. Il l’épouse à la mairie du XIVe et la rejoint aux Etats-Unis, où il travaille dans la finance. A la présidentielle, il aurait aimé voter DSK, a choisi Bayrou. La parenthèse semble refermée. C’est évidemment faux. Il pense sans cesse à ces potes militaires de la Sayeret. Pour le dire, il conçoit le besoin d’écrire un livre. «Ma mère l’a lu. Elle m’a dit : "Comment tu as pu me faire ça ?" Il sourit : «J’ai une mère juive.» "

    (Portrait de Jean-Dominique Merchet, paru dans LIBERATION du 22 Janvier 2008)

  • La France condamnée pour avoir refuser l'adoption à une homosexuelle

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    Cour européennne des Droits de l'Homme à Strasbourg
    La France a été condamnée mardi pour discrimination sexuelle par la Cour européenne des droits de l'homme pour avoir refusé le droit d'adopter un enfant à une enseignante lesbienne, une première au niveau européen, suscitant des bravos dans la gauche française et la réprobation à droite.

    "J'éprouve une profonde joie pour les couples homosexuels, qui en France, aujourd'hui, ne bénéficient pas de droits comme les autres et sont considérés comme des citoyens de second ordre", a déclaré Emmanuelle B, la requérante, dans un message transmis à l'Association des parents gays et lesbiens.

    "La justice vient établir que l'on ne peut plus opposer l'intérêt supposé de l'enfant à l'orientation sexuelle de ses parents", s'est pour sa part félicitée l'Interassociative lesbienne, gaie, bi et trans (Inter-LGBT).

    Dans les faits, la pratique administrative en France était auparavant variable: certains départements autorisaient l'adoption par un célibataire homosexuel, -c'est le cas à Paris-, d'autres se montraient réticents. Or, désormais, l'homosexualité ne pourra pas être un obstacle, a expliqué l'avocate de la requérante, Me Caroline Mécary, à l'AFP.

    La décision aura également un impact ailleurs en Europe, pour tous les célibataires homosexuels car il s'agit du premier arrêt de principe de la juridiction européenne en ce sens, a également souligné Robert Wintemutte, professeur de droit au King's College de Londres dans une conférence de presse à Paris.

    Dans son arrêt, la Cour européenne "considère que la requérante a fait l'objet d'une différence de traitement" par rapport aux célibataires sollicitant un agrément d'adoption. Cette différence "constitue une discrimination au regard de la Convention" puisqu'elle se rapporte uniquement à l'orientation sexuelle, selon elle.

    Par dix voix contre sept, les juges européens de la Grande chambre ont conclu à la violation de l'article 14 (interdiction de la discrimination) combiné avec l'article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) de la Convention européenne des droits de l'homme. Ils ont alloué 10.000 euros à la plaignante à titre de dédommagement moral.

    Le Parti socialiste a jugé "essentielle" la décision de la Cour tandis que la présidente du Conseil supérieur de l'adoption, Michèle Tabarot, députée UMP des Alpes-Maritimes, protestait contre l'arrêt de Strasbourg: "les juges outrepassent leur fonction en disant plus que le droit et en tentant d'imposer leur conception", a-t-elle déclaré dans un communiqué.

    Emmanuelle B. est institutrice dans une école maternelle dans le Jura. Aujourd'hui âgée de 46 ans, elle vit depuis 1990 en couple avec une psychologue.

    Souhaitant adopter un enfant, elle essuya un refus des services départementaux qui invoquèrent un défaut de "repères identificatoires" dû à l'absence de référent paternel et à un moindre intérêt de sa compagne par rapport à une éventuelle adoption.

    Les juridictions françaises confirmèrent le refus d'agrément d'adoption, assurant que leur décision avait tenu de l'intérêt d'un enfant adopté.

    Le droit français, ont rappelé les juges européens, autorise l'adoption d'un enfant par un célibataire, ouvrant ainsi la voie à l'adoption par une personne célibataire homosexuelle.

    La France n'aura pas à modifier sa législation pour se conformer à la décision obligatoire de la Cour, mais elle devra modifier l'interprétation et la mise en pratique de ses propres textes, selon les juristes européens.

    Neuf pays européens (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Islande, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni et Suède) admettent l'adoption par des couples homosexuels.

    En France, l'adoption est possible soit pour les célibataires de plus de 28 ans - et suite à cet arrêt, qu'ils soient hétérosexuels ou non -, soit pour les couples mariés, ce qui empêche les couples homosexuels de présenter des dossiers d'adoption conjointe.

    Selon une estimation de l'Institut d'études démographiques (Ined), entre 24 et 40.000 enfants sont élevés actuellement en France par deux parents du même sexe.

    Les Droits de l'homme aboutissent au mépris des Droits de l'enfant, lequel sera plus tard en droit de faire un procès à la Cour européenne pour avoir permis son adoption par un couple homosexuel