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  • Villiers-le-Bel! beaucoup de bruit de bottes pour rien!

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    AFP 20.02. 08. Huit personnes, dont au moins une a été mise en examen, ont été déférées mercredi au tribunal de Pontoise pour tentative d'homicide sur un commissaire de police, l'incendie de son véhicule et de bâtiments publics, dans le cadre des violences entre jeunes et forces de l'ordre survenues fin novembre à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise).

    Seize personnes restaient par ailleurs en garde à vue dans le cadre de l'enquête sur ces violences portant plus spécifiquement sur des tirs contre les forces de l'ordre.

    C'est la mort de deux adolescents lors de la collision de leur mini moto avec un véhicule de police qui avait déclenché cette flambée de violence.

    L'enquête, qui a conduit à une vaste opération de police, très médiatisée et très controversée, lundi à l'aube dans la commune où plus de trente personnes ont été interpellées - 14 ont été relâchées depuis -, a notamment pu aboutir grâce à plusieurs témoignages anonymes contre rétribution, un recours peu courant en France, hors affaires terroristes.

    Début décembre, la police avait distribué dans la commune des tracts appelant d'éventuels témoins de "coups de feu tirés contre des policiers" à témoigner anonymement et contre une rémunération à hauteur de "plusieurs milliers d'euros".

    Selon des sources proches de l'enquête, au moins trois témoignages anonymes ont permis aux enquêteurs de cibler dans un premier temps deux frères, domiciliés à Villiers. Ils ont été surveillés, mais, selon ces mêmes sources, ces deux suspects, qui feraient partie des objectifs de l'opération de lundi matin, ont été très discrets.

    Parmi les personnes déférées au tribunal de Pontoise se trouve le frère d'un des deux adolescents morts, Lakamy, 16 ans, selon la procureure de Pontoise, Marie-Thérèse de Givry.

    Mme de Givry a indiqué qu'elle avait requis la mise sous contrôle judiciaire de celui-ci pour qu'il ne soit pas placé sous mandat de dépôt. Elle avait répété à plusieurs reprises depuis lundi que le fait qu'il soit le "frère d'un défunt" serait pris en compte et que sa situation serait étudiée "avec humanité".

    Le frère de Lakamy est suspecté d'avoir participé à la destruction par incendie du véhicule du commissaire de police, Jean-Claude Illy, qui avait été roué de coups quelques instants après la mort des deux adolescents.

    Il avait été interpellé lundi à la mi-journée, après l'opération de police menée à Villiers-Le-Bel, dans des conditions houleuses, selon la procureure. "Une machette a été brandie et il y a eu une certaine agitation", avait-elle expliqué lundi.

    Concernant l'opération de police et sa médiatisation, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a saisi l'Inspection générale de la police nationale (police des polices) à la suite de la publication dans l'hebdomadaire Paris-Match de photos prises à l'intérieur d'un appartement perquisitionné par les forces de l'ordre.

    L'hebdomadaire publie une série de photos montrant l'intervention de la police jusque dans un appartement, l'interpellation d'un homme en slip et la perquisition de son logement, avec un matelas retourné par un policier.

    Mme de Givry a jugé, devant quelques journalistes, que ces photos portaient "gravement atteinte à la dignité humaine".

     

  • Cavada et le "vote juif"

    Patrick Bloche (PS), directeur de campagne de Bertrand Delanoë, a fustigé mardi «les accusations calomnieuses et extrêmement graves» lancées, selon lui, par Jean-Marie-Cavada dans la polémique consécutive à des propos sur le «vote juif».

    Ceux-ci avaient été tenus en présence du candidat UMP dans le XIIe arrondissement de Paris, lors d'une réunion publique.

    Une vidéo diffusée sur internet montre Jean-Marie Cavada assister sans réagir à cette réunion, où les subventions municipales à des associations juives et homosexuelles ont été dénoncées par l'auteur d'un livre sur la gestion de la capitale.

     Dans un entretien paru dans Métro, la tête de liste UMP affirme qu'il n'a «pas réagi, car (il n'a) pas entendu ce propos».

    Il accuse ses «adversaires politiques dans le XIIe arrondissement» de vouloir «capturer le martyrologue du peuple juif pour essayer d'en faire un argument électoral» et de se livrer à une «manipulation extrêmement dangereuse dans la relance de l'antisémitisme».

    Selon Patrick Bloche, «ce sont des insinuations inacceptables». «Nous ne pouvons ni tolérer cette rhétorique douteuse, ni laisser accuser de responsabilité dans le développement des sentiments antisémites ceux qui précisément en condamnent l'expression», ajoute le député de Paris.

    Patrick Bloche observe d'autre part que «quiconque prend la peine de regarder la vidéo incriminée constate que M. Cavada est parfaitement attentif aux propos de M. (Yvan) Stefanovitch», l'auteur du livre, de sorte qu'«il ne peut pas prétendre ne pas les avoir entendus».

    Le directeur de campagne de Bertrand Delanoë «demande à M. Cavada de s'expliquer, non seulement sur son silence stupéfiant devant les déclarations de M. Stefanovitch, mais sur les accusations calomnieuses et extrêmement graves qu'il a formulées contre ses adversaires politiques».

  • La chute se confirme et s'aggrave

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     Nicolas Sarközy perd neuf points dans la sixième vague du baromètre BVA-Orange-L'Express et chute à 36% d'opinions positives, ce que l'hebdomadaire qualifie "d'effet toboggan". En trois mois, le chef de l'Etat a perdu 19 points de bonnes opinions et "gagné" 10 points de mauvaises opinions, à 58%, soit un différentiel de 22 points.

    Il s'agit d'un niveau d'impopularité rare pour un président de la République, souligne BVA. Ce fut le cas de François Mitterrand après trois ans de mandat (36% de bonnes opinions contre 54%) en 1984 et de Jacques Chirac (36% contre 56%) en octobre 1995. Selon l'institut, dans les trois cas, la chute de popularité résulte pour l'essentiel de résultats décevants sur l'enjeu majeur des élections précédentes et d'une attitude présidentielle interprétée par l'opinion comme un revirement.

    Peut-il redresser la barre avant les municipales ?

    Dans le baromètre BVA, le Premier ministre, François Fillon, gagne un point de bonnes opinions, à 44%, tandis que le nombre des mécontents de son action baisse de trois points, à 40%. Selon L'Express, le locataire de Matignon est désormais plus populaire que le chef de l'Etat, y compris chez les sympathisants de l'UMP, et tente "de ne pas donner la moindre prise à la jalousie élyséenne".

    "Est-il encore possible pour Nicolas Sarközy de redresser la barre avant le scrutin municipal ?", s'interroge l'hebdomadaire. A l'en croire, Nicolas Sarközy a convié lundi à déjeuner dans un restaurant parisien François Fillon, les ministres Jean-louis Borloo, Michèle Alliot-Marie et Xavier Bertrand, ainsi que Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée, pour discuter de la pédagogie à mettre en place afin que le projet présidentiel soit mieux compris.

    Face à un pouvoir présidentiel décrié, le leader centriste François Bayrou (+4) et le porte-parole trotskyste de la Ligue communiste révolutionnaire, Olivier Besancenot (+4), tirent leur épingle du jeu, à en croire le sondage BVA. Le premier apparaît comme un recours pour les "déçus du sarkozysme" (+13 points à droite) et le second comme fer de lance de l'opposition (+4 points parmi les sympathisants de gauche).

    (Sondage BVA réalisé les 15 et 16 février auprès d'un échantillon national représentatif de 967 personnes âgées de 18 ans et plus)

    (LCI.info - 19.02.08)

  • "Ca risque de remettre de l'huile sur le feu!"

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    Villiers-le-Bel, lundi matin 10 heures. La ville est calme. Seuls quelques cars de CRS attestent de la présence des forces de l'ordre. Ici et là, dans un bus, sur des compteurs électriques, les prénoms de Lakamy et Moushin, les deux jeunes tués dans une collision avec une voiture de police alors qu'ils circulaient à mini-moto, viennent rappeler le drame qui a mis le feu aux poudres il y a trois mois.
    La plupart des habitants ignorent encore tout de l'impressionnante opération de police menée à l'aube dans plusieurs quartiers de la ville. Ceux qui viennent de l'apprendre à la radio regardent cette démonstration de force avec un certain scepticisme, le sentiment que le retour en nombre de de la police risque de rallumer la mèche plus qu'autre chose. Ainsi cet homme, d'une cinquantaine d'année, venu aux nouvelles au bar PMU: «Ici tout était rentré dans le calme, ce n'était pas la peine de revenir attiser le feu. Ils feraient mieux d'aller voir ailleurs, là où c'est vraiment le bordel.»

    Plus loin, Medhi, 20 ans, sort de cours, l'oreille vissé à son portable. Il essaie d'avoir des nouvelles de ses copains, dont deux «se sont fait soulevés» (ont été embarqué par la police) le matin dans l'opération menée à la Cerisaie. «Venir à 1.000, c'est jouer avec nos nerfs. La répression chez nous, c'est explosif. Faut qu'ils arrêtent de faire les malins, parce que ça peut repartir vite, ici ou à Sarcelles. Même après 35 interpellations, y aura toujours des gens ici pour foutre le bordel.»


    Un autre jeune voit l'opération d'un mauvais œil. «1.000 policiers, c'est du cinéma. Ça risque de remettre de l'huile sur le feu». Comme beaucoup, il ne croit toujours pas à la thèse de l'accident, et voudrait que «justice soit rendue». Seul un couple âgé semble satisfait: «Ils ont raison d'intervenir parce que ces jeunes là, c'est pas des petits fusils, c'est de l'artillerie lourde qu'ils ont.»

    (Libération 18.02.08)

  • A Villiers-le-Bel, le frère de Lakamy arrêté...

    Les enquêteurs ont été mis d’abord sur la piste des deux frères C., suspectés d’avoir tiré au plomb sur des CRS et d’avoir «organisé ces attaques par armes à feu». Puis d’autres émeutiers ont été identifiés. Sous la direction de deux juges de Pontoise, les enquêteurs ont «ciblé 37 objectifs» et monté l’opération qui a permis d’arrêter 33 garçons de 20 à 31 ans à Villiers-le-Bel, Sarcelles et Arnouville-lès-Gonesse.

    Dont le frère de Lakamy, un des deux ados victimes de l’accident avec la mini-moto. Selon la procureure de Pontoise, il pourrait être impliqué dans l’incendie et le vol du véhicule du commissaire Illy, roué de coups après la collision mortelle. «C’est œil pour œil, dent pour dent, mais avec des moyens légaux. Qu’on ne vienne pas nous reprocher une réponse policière et judiciaire, pensée et construite», lance un patron de police.

     Mais QUI leur reprocherait une "réponse policière et judiciaire pensée et construite"? C'est justement ce que leur demandent les Français!  Ces coups médiatiques ne servent que le pouvoir chancelant de Sarközy!

    Deux autres personnes, déjà en prison, ont aussi été placées en garde à vue. «Compte tenu du nombre d’interpellations, des moyens de communication actuels, les méthodes d’intervention étaient à la hauteur des faits criminels extrêmement importants de Villiers-le-Bel», a justifié Marie-Thérèse de Givry, la procureure de Pontoise, qui a déploré les «fuites» aux médias : «Notre crainte était que la présence de la presse n’alerte les objectifs précis qui avaient été déterminés.»

    La direction centrale de la PJ, prévenue d’«indiscrétions» à propos de l’opération, redoutait que «les suspects l’apprennent et organisent des guets-apens». La ministre de l’Intérieur a elle-même «regretté profondément la médiatisation de cette opération qui pouvait nuire à sa réalisation». Son cabinet a attribué les «fuites» aux syndicats de police, lesquels ont renvoyé la balle sur le ministère de l’Intérieur ou l’Elysée...

    (Libération 18.02.08)

     

  • Mille policiers pour 33 interpelleations...

    33 personnes interpellées sur 38 ciblées. Trente-trois personnes, soupçonnées d'avoir participé aux violences contre les forces de l'ordre fin novembre 2007 à Villiers-le-Bel, ont été interpellées lundi 18 février lors d'une opération de grande ampleur qui a mobilisé près d'un millier de policiers dans cette ville du Val-d'Oise.

    Trente-trois personnes sur les 38 «ciblées» par les enquêteurs, ont été interpellées à Villiers, Sarcelles, Gonesse et en Seine-Saint-Denis, selon un bilan de la police, peu après 08H00.

    «Je n'ai jamais vu une opération de police de cette envergure», a commenté la procureure de Pontoise Marie-Thérèse de Givry devant la presse. «Je ne pense pas qu'il y aura trop de traumatisme dans la cité», celle de «derrière les murs de Monseigneur» à Villiers, cible principale des policiers.

    «J'espère, a-t-elle ajouté, que les habitants comprendront que nous sommes là pour rétablir l'ordre et la paix».

    Environ 1.000 policiers du RAID, de l'Office central de lutte contre le crime organisé, de la police judiciaire de Versailles et d'Ile-de-France, notamment, ont participé à cette opération, suivie par de nombreux médias.

    Royal et Bayrou dénoncent une opération à grand spectacle. L'ancienne candidate PS à la présidentielle Ségolène Royal s'est insurgée contre cette «opération policière médiatisée» avant les municipales, tandis que François Bayrou, président du MoDem, a appelé à «ne pas mélanger la justice et la mise en scène».

    Le déroulé de l'opération. A 6H00, des membres des CRS, du RAID et de la PJ ont pénétré dans une dizaine d'immeubles à Villiers, par petits groupes de trente.

    Quatre à cinq d'entre eux attendaient au pied de chaque immeuble, tandis que leurs collègues, dont certains portaient un bélier pour ouvrir les portes en cas de résistance, montaient dans les étages.

    Ce déploiement massif s'est déroulé silencieusement. A la sortie des immeubles, ceux qui partaient à leur travail étaient éberlués de tomber nez à nez avec des policiers.

    Un véhicule de la brigade de recherche et d'intervention (BRI, «anti-gang») de la PJ parisienne a servi de PC. Unique en son genre et surnommé «Robocop», il résiste aux balles et au feu.

    Le rappel des faits Du 25 au 27 novembre 2007, Villiers avait connu des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre après la mort de deux adolescents lors d'une collision entre leur mini moto et une voiture de police.

    Ces violences avaient fait 119 blessés parmi les policiers. Plusieurs dizaines d'entre eux avaient été blessés par du plomb et de la grenaille tirés notamment avec des fusils de chasse.

    Début décembre, la police avait distribué des tracts appelant d'éventuels témoins de «coups de feu tirés contre des policiers» à témoigner anonymement et contre une rémunération.

    Selon des sources proches de l'enquête, au moins trois témoignages anonymes ont permis aux enquêteurs de cibler dans un premier temps deux frères, domiciliés à Villiers. Ils ont été surveillés, mais, selon ces mêmes sources, ces deux suspects, qui feraient partie des objectifs de l'opération de lundi matin, ont été très discrets.

    A deux reprises, les enquêteurs ont programmé cette opération, mais ont préféré surseoir «en attente d'éléments nouveaux et déterminants».

    «Mettez les moyens que vous voulez, ça ne peut pas rester impuni», avait lancé aux policiers, fin novembre, le président Nicolas Sarközy.

    Mais la montagne a accouché d'une souris!

  • Education nationale: "c'est criminel..."

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    Sarközy et Darcos le 31 janvier 2008

    Un lycéen sur deux ignorerait ce qu'est la Shoah. C'est en tous cas ce qu'a affirmé sur RTL le ministre de l'Education Xavier Darcos. Un sujet d'«inquiétude» qui justifie, selon lui, «l'intuition» présidentielle de confier aux élèves de CM2 la mémoire des enfants juifs déportés.

    «Ce qui m'inquiète moi, c'est que, aujourd'hui, au lycée, un élève sur deux ne sait pas ce qu'est la Shoah. Il est pour moi criminel que des adolescents ignorent ce qu'est la Shoah», a déclaré Xavier Darcos, en réponse aux inquiétudes d'enseignants et psychologues sur le traumatisme possible de la prise en charge par des 10-11 ans de la mémoire d'enfants morts.

    «Dès la rentrée prochaine nous allons proposer une démarche pédagogique pour répondre à l'intuition du Président de la République», a assuré le ministre, annonçant qu'il allait réunir «mercredi matin des responsables du monde de la Mémoire et des éducateurs» pour y travailler.

    Il a assuré avoir vouloir «associer» Simone Veil à cette préparation» : «Je prendrai son conseil sur la manière de faire évoluer les choses (...) nous allons faire que ce qui est proposé soit recevable, pédagogique et pas traumatisant».

    Simone Veil, présidente d'honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et ancienne déportée, avait jugé "inimaginable, insoutenable et injuste" la proposition de Nicolas Sarközy.



    "Pour l'instant les choses se présentent de manière un peu confuse et maladroite", a tout de même reconnu M. Darcos.

    (Le Parisien - 19.02.08)

  • Rama Yade: obsédée par la couleur de sa peau...

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    Au marché de Colombes

    Le candidat de la gauche aux municipales de Colombes (92), Philippe Sarre (PS), a dénoncé mardi des propos tenus par Rama Yade, numéro 3 de la liste UMP.

    Lors de cette réunion à Colombes samedi,  Rama Yade raconte sa version de sa visite improvisée en septembre dernier à des squatteurs qui avaient monté un campement en plein air à Aubervilliers, expulsés après que le maire eut obtenu de la justice qu'ils soient délogés. Cette démarche lui avait valu un rappel à l'ordre du Premier ministre François Fillon.

    «Je suis allée voir et j'ai découvert que le maire qui avait fait ça, c'était un maire communiste», explique la secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme.


    «Cette gauche qui dit défendre les modestes, les minorités et les immigrés, c'est cette gauche qui s'en prend à moi, qui ne suis que numéro 3 de la liste, je le rappelle, qui s'en prend à moi parce que je suis noire», ajoute Mme Yade.

    Dénonçant des propos d'une «rare violence», Philippe Sarre «trouve désolant que l'UMP en soit rendue à ce niveau et qu'un membre du gouvernement de la République n'ait pas d'autres arguments à faire valoir en direction des Colombiens».

    «Il m'a par ailleurs été rapporté par des personnes présentes à cette réunion que Mme Yade s'était plainte du fait que la gauche à Colombes mettait en cause la validité de ses diplômes parce qu'elle était noire et que la gauche n'aimait pas que les noirs réussissent», ajoute encore M. Sarre, dans un communiqué.

    (Source Le Parisien 19.02.08)

  • Jean-Marie Cavada attaqué par le CRIF, SOS Racisme...

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    Jean-Marie Cavada, journaliste, née en 1940, candidat UMP

    Le candidat soutenu par l’UMP dans le XIIème arrondissement de Paris, s’est attiré hier de vives critiques pour avoir assisté sans réagir à une réunion pendant laquelle un écrivain, Yvan Stefanovitch, accuse la mairie de Paris d’attribuer d’importantes subventions à des associations juives pour s’attirer le «vote juif». Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) «regrette que Jean-Marie Cavada, présent lors de cette réunion publique, ne soit alors pas intervenu pour dénoncer les propos de M. Stefanovitch». Le PS a dénoncé le «silence ahurissant et totalement inacceptable de la part d’un élu de la République» face à ces «propos odieux». Contacté samedi par l’AFP, Cavada n’avait pas souhaité réagir. Son attachée de presse avait indiqué qu’il n’avait «aucun commentaire à faire», soulignant que les propos incriminés «n’engagent que leur auteur"et qu’il «ne se solidarise évidemment pas»...

    (Libération 18.02.08)

    Voir la vidéo "Cavada et les subventions aux juifs"

  • "Ne pas se faire juger par les païens"!

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    "Frère" Pierre-Etienne...  

    Frère Pierre-Etienne, membre de la communauté des Béatitudes dans l'Aveyron, a reconnu avoir sexuellement agressé une cinquantaine d'enfants en quinze ans. Selon des courriers que nous nous sommes procurés, sa hiérarchie était au courant depuis 1998.

    Après plus de vingt ans de silence, Pierre-Etienne A., 57 ans, tente aujourd'hui de soulager sa conscience. En août 2007, cet ancien frère de la communauté des Béatitudes installée à Comps-la-Grand-Ville en Aveyron se confie à une amie. Il la prie d'aller le dénoncer auprès de la justice, parce qu'il n'en « a pas le courage ».

    Le 4 février dernier, placé en garde à vue, l'ancien religieux affirme avoir, entre 1985 et 2000, procédé à des attouchements sexuels sur des enfants, garçons et filles, âgés de 5 à 14 ans. Selon plusieurs témoignages, auxquels nous avons eu accès, la hiérarchie de cette communauté aurait été informée des agissements de frère Pierre-Etienne au moins dès 1998. Sans jamais rien en dire à la justice. Le 5 février, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Rodez pour agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans par personne ayant autorité à l'encontre de frère Pierre-Etienne. Parallèlement, une autre information judiciaire, contre X cette fois, est ouverte pour non-dénonciation de mauvais traitements ou atteintes sexuelles sur mineurs de 15 ans.

    Une cinquantaine d'actes. Selon Pierre-Etienne A., ses victimes étaient « souvent endormies » lorsqu'il exécutait ses méfaits. Certaines, en revanche, « étaient tout à fait conscientes, et avaient manifesté leur désaccord ». La cinquantaine d'actes confessés ont eu lieu dans les divers établissements de la communauté où Pierre-Etienne A. a été successivement affecté aux quatre coins de la France. L'une de ses proies, la jeune P., aurait subi des attouchements pendant « environ trois ans ». Quelque temps plus tard, elle tente de se suicider. Les enquêteurs cherchent aujourd'hui à retrouver toutes les autres victimes.

    « Ne pas se faire juger par les païens ». Le 23 janvier dernier, un prêtre des Béatitudes, responsable d'une de ses maisons, adresse une lettre sans ambiguïté au parquet de Rodez : « J'ai reçu personnellement l'information de délits de pédophilie commis par M. Pierre-Etienne A., vers l'année 1998, en juillet-août », information qu'il tient de la bouche même des trois plus hauts dignitaires de la communauté de l'époque. Il poursuit : « L'information était plutôt une confidence et la crainte de voir l'affaire ébruitée et transmise à la justice, ceci pouvant mettre à mal la communauté des Béatitudes de n'avoir pas pris assez tôt la mesure des torts commis. En effet, des plaintes étaient alors remontées jusqu'au Modérateur général (NDLR : le plus haut responsable) avec risque de plaintes en justice. »

    Une crainte confirmée récemment par le frère Ephraïm, fondateur de la communauté. Dans un courrier adressé il y a un mois à l'ensemble des membres des Béatitudes, il explique son peu de foi dans la justice des hommes, et cite la Bible : « Lorsque vous avez un différend entre vous, comment osez-vous le faire juger par des païens et non par les saints ? »

    Une plainte avait déjà été déposée, sans suite. En 2001, Pierre-Etienne A. fait l'objet de poursuites. Une plainte est déposée, puis une information judiciaire ouverte au tribunal d'Avranches (Manche). Le religieux n'est entendu que deux ans plus tard. Les juges d'Avranches ont finalement conclu en se déclarant territorialement incompétents et en estimant les faits prescrits.

    Des demi-mesures d'éloignement. A la fin de l'année 2000, les responsables de l'abbaye de Bonnecombe (Aveyron) prennent des dispositions pour « encadrer » frère Pierre-Etienne et lui interdisent tout contact avec des enfants, quoique cette abbaye accueille beaucoup de jeunes. En 2005, Pierre-Etienne est « relevé de ses voeux religieux ». Pourtant, la communauté l'héberge toujours.

    (Le Parisien 18.02.08)

     

     

  • Une indépendance explosive dont se félicite Kouchner...

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    Le nouveau drapeau du Kosovo indépendant-dépendant des Etats-Unis et de l'UE... 

    Tant attendue par les Kosovars, qui ont laissé éclater leur joie dans les rues de Pristina, la proclamation de l'indépendance pose de sérieux problèmes. Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni d'urgence, sans succès.

    « Bonne chance au Kosovo! », lançait hier depuis Jérusalem Bernard Kouchner, qui fut lui-même administrateur de la province pour le compte des Nations unies, en saluant à distance la proclamation d'indépendance qui venait de se dérouler à Pristina. « Il n'y avait pas d'autres possibilités », ajoutait le ministre français des Affaires étrangères, en parlant curieusement d'un "succès de la communauté internationale et de l'Europe" : il a lâché le morceau, cet imbécile!

    Cette proclamation risque pourtant de poser rapidement en Europe - et bien au-delà - plus de problèmes qu'elle n'en résout.

    En proclamant hier l'indépendance dont ils rêvaient depuis si longtemps, Hashim Taçi, l'ancien chef de l'Armée de libération du Kosovo (UCK), devenu Premier ministre de cette région autonome de Serbie, et ses amis kosovars ont en réalité ouvert la boîte de Pandore avec un double risque : celui de remettre le feu aux poudres dans les Balkans et celui de démultiplier les revendications séparatistes de par le monde.

    Dès hier soir, une explosion d'origine indéterminée a eu lieu à Mitrovica qui, dans le nord du Kosovo, a toujours été une ville emblématique de la coexistence difficile entre Serbes orthodoxes et Kosovars albanophones et musulmans, ainsi que le point de départ des différentes flambées de violences interethniques. En dépit des appels au calme lancés dans les deux communautés, on peut désormais craindre le pire car, si les partisans de l'indépendance laissaient éclater leur joie hier soir à Pristina, leur nouvelle capitale, la minorité serbe du Kosovo (environ 120 000 âmes sur 2 millions d'habitants) a le sentiment d'avoir été mise devant le fait accompli. Le Kosovo n'est-il pas le berceau de la culture et de l'orthodoxie serbes ? 



    Dès hier soir, le président kosovar, Fatmir Sejdiu, a demandé « à tous les pays du monde de reconnaître l'indépendance » du nouvel Etat. Si l'Albanie voisine a applaudi des deux mains, les premières réactions dans le monde sont réservées. Prudents, nombre de pays - y compris européens - se sont contentés de « prendre acte ». Même si, derrière les Etats-Unis, ils pourraient, comme la France, l'Italie, la Grande-Bretagne ou l'Allemagne, franchir le pas dès ce lundi. « La Serbie ne reconnaîtra jamais l'indépendance du Kosovo, a cependant prévenu le président serbe, Boris Tadic (réélu le 3 février). Elle a réagi et réagira par tous les moyens pacifiques, diplomatiques et légaux pour annuler cet acte commis par les institutions du Kosovo. » « Pour la Serbie, il n'y a pas et il n'y aura jamais d'Etat fantoche du Kosovo sur son territoire », a surenchéri à Belgrade le Premier ministre, Vojislav Kostunica, en accusant nommément George Bush d'être « responsable de cette violence ».

    Défenseur farouche des Slaves en général et des Serbes en particulier, la Russie a aussitôt réclamé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité (qui s'est tenue, hier soir à New York, sans succès) en rappelant que cette proclamation d'indépendance constitue « une violation de la souveraineté de la Serbie », ainsi que de la charte des Nations unies et de la résolution 1244 du Conseil qui régissait le statut de la province serbe depuis la fin de la guerre en juin 1999.

    (Le Parisien 18.02)

    120.000 Serbes orthodoxes sont maintenant les OTAGES des Kosovars albano-musulmans!  Dès que les caméras seront parties, les Serbes seront en grand danger!

  • Le footballeur violait et torturait sa fille adoptive (une esclave...)

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    Godwin Okpara

    GODWIN OKPARA, l'ancien footballeur du PSG, et son épouse Linda comparaissent à partir d'aujourd'hui et jusqu'à vendredi devant la cour d'appel d'assises de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour viols, torture et asservissement de leur fille adoptive. En juin dernier, la cour d'assises de Versailles (Yvelines) avait condamné l'ex-joueur à treize ans de réclusion criminelle, tandis que son épouse avait écopé de quinze ans de prison.

    Les faits ont été mis au jour en août 2005, lorsque la fille adoptive du joueur, alors âgée de 17 ans, s'échappe, terrorisée et en larmes, de la maison de Chatou (Yvelines) pour se réfugier chez une voisine à laquelle elle raconte le calvaire que lui font subir depuis quatre années le couple Okpara et la belle-mère du joueur.


    Lors du procès de juin 2007, la victime est revenue en détail sur ces années de souffrance et de terreur. Anna (1) explique les viols de Godwin Okpara, les coups, l'asservissement. Elle témoigne qu'un jour de février 2005 la femme du joueur les a surpris et qu'ivre de colère elle l'a torturée. Après avoir enfermé la jeune femme dans une chambre, Linda et sa mère (2) se sont déchaînées... « Ma mère adoptive m'a rasé la tête », explique Anna. Elle décrit une véritable scène de torture : injection de piments et coups de lame de rasoir dans les parties génitales, brûlure au visage, coups de pied et de cuillère en bois.

    En plus de ces actes de barbarie, Anna explique également les brimades quotidiennes. Cette jeune Nigériane que les Okpara ont adoptée en 2001, alors qu'elle n'avait que 13 ans, ne va pas à l'école, doit s'occuper des quatre enfants du couple et tient la maison de 6 heures à 1 heure. Une esclave qui n'a même pas le droit de se reposer dans la maison, puisque ses parents adoptifs la font dormir sur un matelas humide dans un coin du garage.

    Lors du premier procès, l'avocate générale avait insisté : « La victime était une servante au sens juridique et archaïque du mot. C'est-à-dire quelqu'un en état de servitude. » Elle avait ajouté : « Godwin Okpara avait conscience qu'Anna était sa fille car il l'avait adoptée. Et il a violé sa fille. Quant à son épouse, c'est une femme violentée par son mari. C'est une femme trompée sous son propre toit. Mais elle n'avait pas à réagir avec un tel sadisme et avec une telle sauvagerie. » En plus de sa condamnation, le couple Okpara s'était vu notifier une interdiction définitive du territoire français.

    (Le Parisien 18.02.08) 

    (1) Le prénom de la victime a été modifié. (2) En juin 2007, la belle-mère du footballeur s'était vu infliger cinq ans de prison, dont un an ferme, pour non-assistance à personne en danger.

  • VIDEO La Serbie refuse l'indépendance unilatérale du Kosovo

    http://www.dailymotion.com/video/x4evrn_la-serbie-refuse-lindependance-du-k_politics

  • VIVE LA SERBIE!

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    A Mitrovica le 17 février 2008

  • Violentes réactions à Belgrade et à Mitrovica

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    Georges Bush, le tueur de la Serbie (en tournée en Afrique, 17 février 2008)

    BELGRADE (Reuters) - Les autorités de Serbie se sont engagées dimanche à mener une résistance pacifique de longue haleine après la proclamation de l'indépendance du Kosovo, mais des incidents ont éclaté dans Belgrade et à Mitrovica, bastion serbe du nord du territoire.

    Dans la capitale serbe, quelque 2.000 jeunes gens se sont attroupés devant l'ambassade des Etats-Unis pour laisser cours à leur colère contre le soutien américain à l'indépendance. "Le Kosovo est le coeur de la Serbie", ont-ils scandé. Certains manifestants, qui entonnaient des chants patriotiques, ont réussi à briser des vitres de l'ambassade, dont toutes les lumières étaient éteintes.

    "Tuez-les et pendez-les jusqu'à ce qu'il ne reste plus un seul Albanais", ont hurlé certains d'entre eux.

    Un demi-millier de policiers en tenue anti-émeutes qui protégeaient la mission diplomatique ont chargé pour les disperser. Plusieurs policiers et manifestants ont été blessés.

    A Mitrovica, deuxième ville du Kosovo, dans le nord du territoire, où vit une importante communauté serbe, des bâtiments de l'Union européenne et des Nations unies ont été la cible de jets de grenades. L'une d'entre elles a explosé sans provoquer de dégâts majeurs.

    Les forces françaises de la KFOR ont préparé des barrages de blocs de béton et de barbelés pour fermer en cas d'affrontements les ponts reliant par-dessus la rivière Ibar les quartiers serbe et albanophone de Mitrovica.

    Dans les quartiers nord de la ville, bastion serbe, des adversaires de l'indépendance ont déployé leurs drapeaux aux feux de signalisation. "Nous verrons ce qui se passe cette nuit. Il y aura des tas de gens armés ici", a prédit un Serbe en sortant une grenade de sa poche.

    Les agences de presse locales font également état de protestations à Novi Sad, dans le nord de la Serbie, et à Banja Luka, capitale de l'entité serbe de Bosnie-Herzégovine dont certains dirigeants ont annoncé qu'ils pourraient s'inspirer de l'exemple kosovar pour faire scission du reste de la Bosnie.

    "TANT QUE LE PEUPLE SERBE EXISTERA"

    En Serbie, la classe politique a été unie dans l'expression de sa colère après le vote du parlement de Pristina mais a envoyé des signaux différents sur la façon dont l'indépendance du Kosovo influencerait les relations entre Belgrade et les Occidentaux.

    Dans une allocution télévisée quelques minutes à peine après la proclamation de l'indépendance, le Premier ministre Vojislav Kostunica a dénoncé le soutien apporté par les Etats-Unis et l'Union européenne à la sécession d'une province que les Serbes considèrent comme leur berceau historique et religieux.

    "Tant que le peuple serbe existera, le Kosovo sera la Serbie", a-t-il dit.

    M. Kostunica s'en est pris au président américain George W. Bush et à "ses partisans européens" qui ont encouragé les Albanais à proclamer l'indépendance. "La politique destructrice, cruelle et immorale des Etats-Unis a conduit à cette illégalité sans précédent.

    La proclamation de cet Etat artificiel sous la tutelle des Etats-Unis et de l'UE est le dernier acte d'une politique de force qui a débuté par le bombardement insensé de la Serbie (ndlr, en 1999) et s'est poursuivie avec l'arrivée de troupes de l'Otan au Kosovo", a-t-il ajouté.

    Le président Boris Tadic, pro-occidental, a appelé lui au calme. "La Serbie, a-t-il réagi dans un communiqué, ne reconnaîtra jamais l'indépendance du Kosovo mais vivra cela pacifiquement et dignement." "La Serbie s'obstinera et défendra ses intérêts ainsi que le droit international, quel que soit le temps que cela prendra", a poursuivi Tadic.

    Le président serbe s'est ensuite envolé pour New York où il assistera lundi à une session du Conseil de sécurité de l'Onu. Son ministre des Affaires étrangères, Vuk Jeremic, est attendu lui à Bruxelles pour y rencontrer ses homologues de l'UE.

    Si Tadic souhaite distinguer la question kosovare du rapprochement amorcé avec l'UE, Kostunica insiste lui pour lier les deux dossiers.

    "Tant qu'il y aura des Serbes, nous continuerons de nous battre pour le Kosovo", a prévenu de son côté Tomislav Nikolic, le dirigeant nationaliste du Parti radical serbe (SRS) battu au second tour de la présidentielle( par 0,50% des voix...) par Tadic, le 3 février 2008.

    La réaction la plus extrême est venue de l'évêque orthodoxe du Kosovo, Artemije, qui a reproché aux forces armées serbes de ne rien faire. "La déclaration du chef d'état-major, le général Zdravko Ponos, selon laquelle le Kosovo ne sera pas défendu par l'armée est une honte", a-t-il dit au quotidien Glas Javnosti. "La Serbie devrait acheter à la Russie et à d'autres pays des armes dernier cri et demander à la Russie d'envoyer des volontaires et d'établir une présence militaire en Serbie."

    (Le Monde 17.02.08 - dernière heure)

    Nous espérons qu'il n'y aura pas de bain de sang de part et d'autre. Les Etats-Unis et l'Europe, dont la France , en seraient directement responsables. Si l'on voulait relancer la guerre dans les Balkans, on ne saurait s'y prendre mieux.

  • Anne Wieviorka, spécialiste de la Shoah, choquée puis révoltée!

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    Annette Wieviorka juge ce projet "étrange et malsain"
    Chercheuse au CNRS, l'historienne Annette Wieviorka est l'auteur de nombreux ouvrages sur la Shoah dont Auschwitz expliquée à ma fille (Seuil). La chercheuse estime qu'il n'y a pas de risque d'oubli et que la proposition du chef de l'Etat est même dangereuse pour la démocratie. Ce n'est pas le rôle du président que de s'occuper du contenu de l'enseignement scolaire.

    Un "cadeau"? Ce terme est insultant
    "En entendant la proposition du président de la République, j'ai d'abord été choquée, puis révoltée. Et l'âge évoqué (10 ans) rend cette idée encore plus choquante. Mais mon hostilité aurait été identique à n'importe quel âge. Que veut-on faire? Jumeler un enfant vivant et un enfant mort? Donner au vivant la charge d'un fantôme, l'introduire dans la mort? Doubler sa vie de la mort d'un autre? C'est insupportable. "On ne traumatise pas un enfant en lui faisant ce cadeau de la mémoire d'un pays", a dit vendredi Nicolas Sarkozy. Un cadeau ? Mais ce terme est insultant! La mémoire de ces enfants assassinés n'est certainement pas un cadeau. C'est une tragédie, une charge. Les enfants de 10 ans, on peut leur faire d'autres "merveilleux cadeaux" que celui-là. Alors comme Simone Veil, je trouve cette proposition "inimaginable, insoutenable, dramatique et surtout injuste". Nos enfants, nos petits-enfants n'ont pas à porter des crimes qui ne sont pas ceux de leur génération. Il faut bien mal connaître les enfants pour faire une telle proposition, tout à fait indécente. A ce compte-là, si l'on veut aller plus loin encore dans l'obscénité, pourquoi pas servir la soupe d'Auschwitz à la cantine des écoles une fois par an?

    Lubie ou "coup" mémoriel
    Pourquoi cette proposition? Je ne sais pas. Il n'y a pas eu de demande de la communauté juive. Je pense plutôt à une lubie ou à un "coup" mémoriel, plutôt raté puisqu'il me semble qu'à l'exception de Serge Klarsfeld, qui vit depuis des années en compagnie de ces enfants morts dont il a retrouvé les noms, et pour beaucoup d'entre eux les visages, ce dont nous lui sommes à jamais reconnaissants, la proposition n'a pas rencontré grand succès. Le président de la République avait déjà exigé que les enseignants célèbrent la mémoire de Guy Môquet. Ces injonctions, hors de propos, dont on comprend mal la logique, me semblent néfastes. Elles imposent un usage politique étroit de l'Histoire. De façon curieuse, elles plongent les enfants et les adolescents dans le culte d'enfants et d'adolescents de leur âge morts. Je trouve étrange et malsain que ce Président, qui prétend représenter la jeunesse, ne donne aux jeunes comme modèles que des jeunes assassinés, qui n'ont pas demandé à mourir. Nicolas Sarkozy doit trouver ces thèmes de la déportation et de la Résistance porteurs, moins glissants que d'autres périodes de l'Histoire qui seraient plus conflictuelles. Mais la façon dont il intervient dans le débat aboutit à faire de ces sujets, sur lesquels il y avait accord, des sujets de discorde. Parce qu'il s'agit de sa part d'injonctions qui ne sont ni pensées ni conçues dans la concertation. Encore une fois, ce sont des coups. Il n'y a ni réflexion ni profondeur.

    Il n'y a pas de risque d'oubli
    J'ai écrit Auschwitz expliqué à ma fille en pensant à des enfants de 14-15 ans, l'âge de ma fille à cette époque. Elle était en 3e. Je ne pense pas qu'il y ait un âge idéal pour évoquer la Shoah avec les jeunes. Ce que je sais, c'est qu'il faut attendre. Aborder le génocide des juifs à l'école primaire est selon moi une mauvaise chose. La spécificité de la Shoah n'est guère compréhensible aux écoliers. Il y a la littérature, les visites des survivants dans les classes, des films autant qu'on en veut, autant de moyens d'entrer dans cette Histoire sans ajouter cette surcharge émotionnelle insupportable. L'enseignement de la Shoah en France est très satisfaisant, énormément de choses ont été mises en place. Il est faux de dire, comme Nicolas Sarkozy: "Si vous ne leur parlez pas de ce drame-là, ne vous étonnez pas que cela se reproduise." Il n'y a pas de risque d'oubli. Cette période historique est sans doute celle sur laquelle on insiste le plus au cours de la scolarité, celle pour laquelle les moyens les plus considérables sont déployés.

    Dangereux pour la démocratie
    Les enseignants n'aiment guère cette incursion du politique dans leurs classes. Certes, il leur reste la liberté de travailler selon leur conscience. Mais je trouve la démarche de Nicolas Sarkozy significative d'un manque de confiance à leur égard. Avec lui, l'Etat se mêle trop de l'enseignement de l'Histoire. Cela me choque beaucoup. Que l'Etat organise des célébrations, des commémorations, c'est normal. Mais un président de la République n'a pas à faire le métier des enseignants à leur place. C'est insultant. Il existe des procédures régissant la rédaction des programmes, il existe un ministère de l'Education nationale, avec des enseignants, des inspecteurs... Il n'a pas non plus à délivrer des bouts d'idéologie en permanence. C'est dangereux pour la liberté des historiens et pour la démocratie. Je fais en cela le rapprochement entre la proposition de Nicolas Sarkozy sur la mémoire des enfants juifs morts et ses discours de Saint-Jean-de-Latran et de Riyad sur la religion. On n'a jamais vu ça en France, un président de la République intervenant sans cesse à-propos ou hors de propos dans des domaines qui ne relèvent pas nécessairement de sa fonction. Nous avons en France une séparation entre l'Eglise et l'Etat et c'est très bien comme ça. Et ce n'est pas à lui de la remettre en cause. Ni de décider des enseignements que doivent recevoir les écoliers."
    (JDD - 17.02.08)
    Nous donnons absolument raison à Annette Wieviorka. Sarközy ferait bien de la prendre comme conseillère...

  • Michel Lajoye

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    Une fausse symétrie...
    A quelques jours de distance, Michel Lajoye et Jean-Marc Rouillan ont bénéficié d’un régime de semi-liberté. L’un et l’autre vont quitter (si ce n’est déjà fait) leur centrale, ils pourront travailler dans la journée mais ils devront rejoindre un centre de détention chaque soir pour y passer la nuit. Ils y seront aussi consignés les week-ends et durant toutes leurs vacances.

    Les deux hommes ont passé a peu près le même temps en prison. Ils y étaient tous les deux parce qu’ils avaient cru à la vertu de la lutte armée.

    Adversaire résolu des longues peines, je ne peux que me réjouir de cette double libération.

    Cependant, il serait erroné d’y voir une juste symétrie. Tout au contraire, le système et sa justice font une fois de plus montre, dans cette libération, de leur double standard et de leur injustice intrinsèque.

    Lajoye et Rouillan ont en effet passé une vingtaine d’années chacun derrière les barreaux… Mais leur faute n’était pas la même : l’un a participé à des actions qui ont fait huit morts, l’autre n’a à se reprocher qu’une bombinette qui ne fit qu’un blessé léger.

    Huit morts = 20 ans de prison ; un blessé = 20 ans de prison…

    Mais ce n’est pas tout.

    Libéré, Jean-Marc Rouillan va travailler « pour les siens », il a en effet été embauché par une petite maison d’édition d’extrême gauche (excellente au demeurant…) sise à Marseille : Agone. Il y fera de la relecture de textes politiques ce qui ne le dépaysera pas et il pourra, à sa manière, continuer de lutter politiquement.

    Pour Michel Lajoye, le Tribunal statuant sur sa mise en semi-liberté a bien précisé que celle-ci était exclusive de tout contact avec une organisation politique nationaliste et de tout engagement militant. En clair, Lajoye est libéré, mais avec interdiction de voir et de fréquenter « les siens ». Et, last but not least, ces mesures s’appliqueront jusqu’en 2016, car le TAP a prévu qu’à l’issue de l’année de semi-liberté, il sera en liberté probatoire pour une durée de sept ans.

    Si quelqu’un, quel qu’il soit, trouve où est la justice et l’égalité dans tout cela qu’il me le dise !
    Christian Bouchet - voxnr - 10 décembre 2007

  • "Transmettre la Shoah est essentiel": pas d'amalgames!

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    Emmanuelle Mignon, 38 ans, catholique...
    Emmanuelle Mignon, la directrice de cabinet de Nicolas Sarközy, a joué un grand rôle dans la décision du président de la République de faire "porter par des élèves de CM2 la mémoire" des 11000 enfants juifs français disparus dans les camps de concentration nazis. Emmanuelle Mignon a accepté, pour le Journal du Dimanche, de revenir sur la genèse de cette idée. Entretien.

    Vous avez travaillé avec le président de la République sur le discours du Crif ; comment a-t-il été décidé de confier la mémoire d'un enfant français victime de la Shoah à un enfant de 10 ans?
    Quand Nicolas Sarkozy était ministre de l'Intérieur, il s'est énormément occupé des questions d'antisémitisme. On a beaucoup travaillé à l'époque sur le sujet, mais il y a un dossier sur lequel on avait du mal à avancer, c'était celui de l'enseignement de la Shoah. Cet enseignement est fondamental, mais l'Education nationale rencontre parfois des difficultés pour le mettre en oeuvre, alors même que certains actes antisémites sont commis par des enfants de 10 ans contre des enfants de 10 ans. Devenu président de la République, Nicolas Sarkozy a souhaité qu'on travaille avec l'Education nationale et des représentants des institutions juives pour voir ce que l'on pourrait proposer sur le sujet.

    Comment recevez-vous les réactions, notamment celle de Simone Veil qui a été très rude?
    On entend bien sûr les critiques. C'est un dossier sur lequel il y a un vrai enjeu politique et éducatif. Certains enseignants ont du mal à aborder la Shoah devant leurs élèves, ne savent pas comment s'y prendre, expriment un désarroi croissant. Des comparaisons avec d'autres conflits surgissent. Le président de la République a la volonté très nette de ne pas céder sur cet enseignement. Non seulement on ne doit pas fléchir devant la difficulté, mais on doit aider les enseignants en leur donnant de nouvelles pistes et empêcher les amalgames entre la Shoah et d'autres drames...

    Mais ils existent aussi...
    Personne ne le conteste, mais ce sont des drames politiques. Les enfants palestiniens, vietnamiens, d'autres encore ont été victimes de conflits politiques, qui doivent et qui sont enseignés; mais avec la Shoah, les enfants ont été victimes du racisme. En enseignant la mémoire de ce génocide, on prémunit toute la société contre ce fléau...

    "La Shoah est le crime raciste absolu"

    Certes, mais pourquoi ne pas confier la mémoire des enfants arméniens, des enfants noirs victimes de l'esclavagisme...?
    Parce que tout le monde reconnaît que la Shoah est le crime raciste absolu. Il est donc logique de faire de l'enseignement de la Shoah l'instrument d'une lutte sans merci contre le racisme sous toutes ses formes et pas seulement contre l'antisémitisme. Ensuite se pose la question de savoir comment on en parle aux enfants et à quel moment. Dans les discussions que nous avons eues avec le Président et Xavier Darcos, nous nous sommes interrogés à ce propos. En plus de l'histoire au secondaire, nous avons pensé qu'il fallait que le drame de la Shoah soit évoqué avant parce que l'on ne touche pas les collégiens de 15 ans de la même manière que les enfants plus jeunes. C'est à eux que nous avons voulu nous adresser en proposant que les enfants soient sensibilisés aux conséquences dramatiques du racisme à travers l'histoire d'enfants du même âge qu'eux, vivant dans le même pays qu'eux.

    Pourtant, quand Simone Veil fait remarquer que c'est lourd à porter pour un enfant "de s'identifier à un enfant mort", n'a-t-elle pas raison?
    C'est vrai. Mme Veil a raison. On va travailler avec la communauté éducative et avec tous ceux qui s'investissent dans la mémoire de ces sujets, pour voir la meilleure manière de faire. Si vous prenez Le Journal d'Anne Frank, des milliers d'enfants ont été marqués par cet écrit. Et c'est un journal qu'on lit quand on a 10 ans. Il ne s'agit ni de traumatiser, ni de culpabiliser les enfants, mais il ne faut pas non plus les infantiliser en permanence. Ces faits dramatiques ont eu lieu, ils ont touché des enfants très jeunes et, comme l'a dit Xavier Darcos, nous faisons confiance à la communauté éducative pour trouver les mots, la manière, les moyens d 'y sensibiliser les enfants. Le discours du Président était très clair : l'enjeu est d'éduquer la victime potentielle comme le citoyen responsable parce nous pouvons tous un jour être victimes d'actes de racisme et nous pouvons tous un jour en devenir les auteurs. La Seconde Guerre mondiale a montré que les choses pouvaient aller très vite dans un sens comme dans l'autre. C'est un enjeu de civilisation que de transmettre la Mémoire et les leçons de ces événements.

    N'y avait-il pas d'autres moyens?
    Je sais qu'il a été suggéré que la mémoire d'un enfant victime de la Shoah puisse être confiée à une classe entière. Nous sommes tout à fait ouverts à ce genre de propositions.

    Ne craignez-vous pas cependant, comme le dit encore Simone Veil, d'attiser les antagonismes religieux?
    Pour moi, c'est un argument qui justifie au carré la proposition qui a été faite. Enseigner la Shoah, c'est combattre toutes les formes de racisme. Les discriminations dont sont victimes aujourd'hui les personnes issues de l'immigration ont la même origine que les crimes dont les juifs ont été victimes: la bête immonde du racisme. Je n'ai aucun doute sur le fait que les enseignants sauront expliquer cela aux enfants et que les parents seront convaincus, quelles que soient leurs convictions, que si l'on n'apprend pas aux gamins que le racisme est quelque chose de monstrueux, on finira un jour par tous en être victimes. L'argument de l'antagonisme religieux va totalement dans le sens du bien-fondé de la mesure.

    Pas question donc de revenir dessus?
    Transmettre la Shoah est essentiel. Soutenir et aider les enseignants dans cet enseignement est une priorité. Cela n'a pas toujours été le cas. Nous sommes au travail pour le faire sans fléchir et d'une manière adaptée à chaque âge.
    (JDD 17.02.08)
    Selon les propos d'Emmanuelle Mignon, la race juive existe! Etre juif, ce n'est donc  pas seulement une identité religieuse comme on le croit généralement.
    Il est ignoble de procéder à cette "sélection" entre les petites victimes, car tous ces enfants ont été et demeurent égaux devant l'horreur et la barbarie.