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  • Affreux et criminel

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     Communiqué de presse de Jean-Marie LE PEN

    Jean-Marie Le Pen tient à exprimer sa stupéfaction face à l’aberrante initiative du président de la République de confier la mémoire d’un enfant victime de la Shoah à chaque élève de CM2.

    Il est affreux sur le plan moral, et criminel sur le plan psychologique, d’obliger les petits enfants des écoles à se confronter ainsi, de façon personnelle, à des drames historiques, ce qui revient à leur faire endosser ces drames.

    Il n’est pas besoin d’être psychologue ou pédopsychiatre pour savoir que nombre d’enfants se sentiront coupables et en seront brisés.

    Il reste à espérer que les syndicats d’enseignants fassent revenir le président de la République sur une initiative qui offense à ce point le sens commun.

    (AMI-France 14.02.08)

  • Shoah: l'initiative de Sarközy est jugée "inquiétante" pour les droits de l'enfant

    La demande de Nicolas Sarközy de confier à chaque enfant de CM2 la mémoire d'une victime de la Shoah «inquiète» l'association «Enfants du Monde-Droits de l'Homme» (EMDH) qui s'interroge sur «les conséquences sur le développement» des enfants. «Si elle était mise en oeuvre, une telle proposition remettrait en cause le développement harmonieux des enfants en leur faisant porter le poids d'une histoire individuelle qu'ils n'auraient pas choisie», affirme l'association, membre du Conseil français pour les droits de l'enfant (Cofrade).

    EMDH affirme partager l'impératif du devoir de mémoire, ainsi que les objectifs de lutte contre la discrimination, mais estime que «l'on ne peut faire porter à un enfant de 10 ans la personnalisation d'une mort dans des circonstances telles que la Shoah sans qu'il en soit affecté, psychologiquement et humainement».

    «Lier aussi intimement un enfant à un pair mort, qu'il n'aura pas choisi, dont il n'aura pas connu la vie et qu'il ne pourra comprendre, si ce n'est dans la souffrance, ne peut qu'avoir des conséquences dommageables à son développement», ajoute l'association.

    Elle déplore que «l'effet d'annonce prenne le pas sur le fond», «aucun projet éducatif ne peut se construire sur la mort».

    Il serait plus approprié, souligne EMDH, de «donner aux écoles les moyens de promouvoir et défendre les droits de l'enfant, d'offrir de l'espoir et des outils de compréhension à nos enfants plutôt que de leur faire porter le poids de nos propres responsabilités».

    Mercredi, lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), le président de la République a demandé que dès la rentrée 2008, chaque enfant de CM2 connaisse «le nom et l'existence d'un enfant mort dans la Shoah».

    (Le Parisisien 14.02.08)

  • La Serbie annule par avance l'indépendance du Kosovo

    Le gouvernement serbe a rejeté jeudi l'imminente proclamation de l'indépendance du Kosovo et condamné le projet de l'Union européenne d'y envoyer une mission, quelques heures avant une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur ce dossier.

     

    "Les actes et les activités des autorités intérimaires du Kosovo qui proclament l'indépendance unilatérale sont annulés (par le gouvernement) parce qu'ils violent la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Serbie", a indiqué le gouvernement.

    Cette annulation à l'avance intervient alors que le Parlement kosovar doit se réunir vendredi pour approuver une procédure d'adoption rapide des lois liées à l'indépendance.

    Elle revêt toutefois un caractère symbolique et n'aura, à l'évidence, aucune conséquence sur la décision des dirigeants kosovars albanais de proclamer, dimanche ou lundi, l'indépendance de la province du sud de la Serbie, dont la population est en grande majorité albanaise.

    Belgrade a manifesté aussi son opposition au projet de l'Union européenne (UE) d'envoyer une mission au Kosovo pour "encadrer" la prochaine indépendance le qualifiant d'"illégal".

     "Les décisions (de l'UE) n'ont aucun fondement légal et n'imposent pas d'obligations à la Serbie à l'égard de l'Union européenne", a souligné le gouvernement serbe.

    "Nous avons des relations saines avec l'UE et notre querelle ne porte que sur un point concret", a toutefois précisé le Premier ministre nationaliste Vojislav Kostunica au cours d'une conférence de presse.

    Le gouvernement s'est réuni alors que la Serbie et son alliée traditionnelle, la Russie, ont obtenu une réunion jeudi du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Kosovo.

    Avant cette réunion, le président russe Vladimir Poutine a qualifié d'"immoral et illégal" tout soutien à une indépendance "unilatérale" du Kosovo que les Etats-Unis et les principaux pays de l'UE devraient rapidement reconnaître.

    "Nous avons déjà des réponses toutes prêtes, et nous savons ce que nous ferons", a mis en garde M. Poutine sans donner de précisions.

    "Nous ne sommes pas très optimistes sur l'issue de la réunion du Conseil de sécurité", a toutefois admis le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

    Avant la réunion du gouvernement serbe, M. Kostunica avait indiqué que les autorités serbes travaillaient "constamment" sur les mesures que la Serbie va prendre après la proclamation de l'indépendance du Kosovo.

    Le Parlement serbe a adopté récemment un "plan d'action" dont les détails sont toutefois restés secrets.

    La Serbie ne devrait avoir recours ni à l'option militaire ni à un blocus économique contre un Kosovo indépendant, a indiqué sous couvert de l'anonymat une source proche du gouvernement. Contournable par les autorités kosovares, le blocus risquerait surtout de frapper les Serbes (environ 100.000) qui vivent dans la province, a expliqué cette source.

    Mais la Serbie devrait revoir ses relations diplomatiques avec les pays qui reconnaîtront l'indépendance du Kosovo et une rupture avec les Etats-Unis, n'est pas écartée, selon la même source.

    "La Serbie fera tout ce que ferait n'importe quel pays qui a un minimum de dignité", a dit M. Kostunica.

    Comme pour apaiser à l'avance la colère serbe, la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, a tendu la main à la Serbie et déclaré que les Etats-Unis souhaitaient "être de bons partenaires" de la Serbie.

    Alors que des incidents sont à craindre après la proclamation d'indépendance, Belgrade a voulu rassurer les Serbes restés au Kosovo après le conflit de 1998-1999.

    "La Serbie fera tout pour protéger tous les aspects de leur vie, y compris leur sécurité", a dit M. Kostunica.

    La partie nord du Kosovo, où les Serbes sont majoritaires, devrait faire sécession ou demander son rattachement à la Serbie après la proclamation d'indépendance.

    AFP. 14.02.08

  • Le dîner annuel du CRIF: Shoah, religion, morale, Israël...

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    Nicolas Sarközy et Simone Veil au dîner annuel du CRIF le 13 février 2008

    Ils étaient presque tous là. Nicolas Sarközy a participé mercredi soir avec le Premier ministre, François Fillon, et une vingtaine de membres du gouvernement au pavillon d'Armenonville, dans le Bois de Boulogne, à Paris, au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif).
     
    Pour la première fois, un président de la République était présent à ce dîner annuel dont le Premier ministre est habituellement l'invité d'honneur. L'occasion pour le chef de l'Etat de revenir sur sa notion de la laïcité et de proposer que chaque élève de CM2 se voit confier la mémoire d'un enfant victime de la Shoah. "J'ai demandé au gouvernement, et plus particulièrement au ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, de faire en sorte que, chaque année, à partir de la rentrée scolaire 2008, tous les enfants de CM2 se voient confier la mémoire d'un des 11.000 enfants français victimes de la Shoah", a-t-il dit.

    "Les enfants de CM2 devront connaître le nom et l'existence d'un enfant mort dans la Shoah. Rien n'est plus intime que le nom et le prénom d'une personne. Rien n'est plus émouvant pour un enfant que l'histoire d'un enfant de son âge, qui avait les mêmes jeux, les mêmes joies et les mêmes espérances que lui", a-t-il ajouté.

    Morales religieuse et laïque sont "complémentaires"

    Dans son discours, Nicolas Sarközy a aussi répondu aux critiques qui ont suivi ses discours de Rome et de Ryad, en décembre et janvier derniers, où il semblait faire l'éloge de la religion. "Jamais je n'ai dit que la morale laïque était inférieure à la morale religieuse", a déclaré le président. "Ma conviction est qu'elles sont complémentaires et que, quand il est difficile de discerner le bien et le mal, ce qui somme toute n'est pas si fréquent, il est bon de s'inspirer de l'une comme de l'autre", a-t-il ajouté.

    "La première préserve des certitudes toutes faites et apporte sa rationalité. La seconde oblige chaque société, chaque époque à ne pas se penser uniquement comme leur propre fin", a-t-il souligné, assurant que "personne ne veut remettre en cause la laïcité. Personne ne veut abîmer ce trésor trop précieux qu'est la neutralité de l'Etat, le respect de toutes les croyances, comme celui de la non-croyance, la liberté de pratiquer comme celle d'être athée". 
     
    En visite en Israël en mai 

    "C'est vrai, je suis l'ami d'Israël", a-t-il souligné, annonçant au passage qu'il se rendrait "en mai" dans l'Etat hébreu créé il y a 60 ans. "J'attache une grande importance au resserrement des liens d'amitié, politiques et économiques" entre la France et Israël, a-t-il dit. "La France souhaite de toutes ses forces l'entrée d'Israël dans la francophonie", a-t-il ajouté.

    Le président a aussi affirmé qu'il ne serrerait "pas la main à ceux qui refusent de reconnaître l'Etat d'Israël". Il avait auparavant stigmatisé les "propos insensés du président iranien", Mahmoud Ahmadinejad, ajoutant : "la France condamne ses propos".

    Mahmoud Ahmadinejad a tenu fin janvier de nouveaux propos contre Israël déclarant que "la sale entité sioniste" tomberait "tôt ou tard".

    Un millier de convives ont participé à ce dîner. Parmi eux, des dignitaires religieux comme l'archevêque de Paris, le cardinal André Vingt-Trois, le président de la Fédération protestante de France, le pasteur Claude Baty, et le recteur de la Grande mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, aux côtés du grand rabbin de France, Joseph Sitruk. Le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, et sa rivale UMP aux élections municipales, Françoise de Panafieu, étaient aussi présents de même que des artistes (Roger Hanin, Rika Zaraï), l'écrivain Marek Halter et les avocats Beate, Serge et Arno Klarsfeld.

    (LCI.fr 13.02.08)

    ndb. Est-il légal, est-il normal "d'instrumentaliser" ainsi les élèves de CM2 de l'enseignement laïque et démocratique? il est lourd pour de jeunes esprits de porter la mémoire d'enfants morts il y a 60 ans, qu'ils n'ont jamais connus. Tous les dictateurs essaient de s'approprier la jeunesse dès l'école primaire alors qu'elle est la plus malléable. Certes, il s'agit ici de la Shoah. Mais le président de la République a-t-il le DROIT de culpabiliser peu ou prou des enfants qui ne sont en aucune façon responsables de la tragédie des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale? Devront-ils aussi apprendre les nom et prénom d'un petit Arménien chrétien mort lors du génocide de 1915 opéré par la Turquie? D'un enfant Palestinien tué dans les massacres de Tsahal? La Mémoire ne se partage pas. Tous les enfants morts en martyrs à cause de la folie des hommes ou de leurs intérêts ont droit à la même place dans la Mémoire universelle de l'humanité. Parce que tous les enfants de cette terre sont égaux devant la souffrance et la mort, à nos yeux et à ceux de Dieu pour les croyants. Il n'y en a pas de privilégiés par décret divin.

    Et comment vont réagir les parents et élèves arabes et africains musulmans issus de l'immigration?

  • "Gaza, l'enfer à côté de chez nous"

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    Bombarder la bande de Gaza, lui imposer un blocus ou l’envahir ne sert à rien. Car il n’y a aucun moyen d’écraser la résistance d’une population à une armée étrangère, rappelle l’écrivain israélien Yigal Sarna.
     Comment essayons-nous d’apaiser l’enfer ? En le rendant encore plus chaud. Tous les ans, nous tuons des centaines de ses habitants, nous détruisons maisons et véhicules, et nous attendons que les choses se calment. C’est comme ça que ça marche, à Gaza. Enfin, c’est comme ça que ça ne marche pas. Nous tuons dix-neuf personnes en une journée, dont le fils d’une personnalité [le fils de Mahmoud Zahar, l’un des dirigeants du Hamas], et nous attendons que le calme règne. S’ensuit une pluie de [roquettes palestiniennes] Qassam. La routine est simple : l’armée israélienne, peu désireuse d’entrer dans la bande de Gaza par crainte de subir de lourdes pertes, procède à des frappes dures, non chirurgicales.

    L’idée géniale d’une invasion au sol refait à nouveau surface ; c’est exactement ce qu’on a fait à la fin de la deuxième guerre du Liban de 2006 – avec les trente-trois morts des dernières heures, inutiles. Une invasion de Gaza, c’est comme le traitement de la calvitie : tout le monde compte dessus, mais personne n’y croit. Supposons que nous entrions dans Gaza, que nous ratissions maison par maison tous ses camps misérables et que nous procédions à des arrestations. Pourrons-nous pour autant nettoyer l’immense prison qu’est Gaza, avec son million et demi de détenus ? Arrêter tous les hommes armés ? Trouver toutes les caches d’armes ? Resterons-nous là-bas pendant un an pour ensuite rêver d’en partir ? Ne verrons-nous pas une pluie de Qassam nous tomber dessus pendant l’opération ? Songez à la guerre du Liban, et vous saurez tout.

    Il n’y a aucun moyen d’écraser la résistance d’une population face à une armée étrangère : j’ai entendu ce message cent fois dans la bouche des responsables du Shin Beth [services secrets]. Il n’y a pas de solution militaire et, pourtant, Olmert lui-même, l’avocat rusé – qui a perdu sa foi en l’armée et qui a même osé dénoncer le pouvoir qu’a celle-ci de nous entraîner tous avec elle –, tente encore et toujours cette méthode. Il y est poussé par Ehoud Barak, son ministre de la Défense, qui est par ailleurs un rival politique qui souhaite son départ.

    C’est le même establishment de la Défense qui n’a pu empêcher quelques hommes armés de kidnapper le soldat Gilad Shalit [juin 2006] dans son char à Gaza. C’est le même establishment de la Défense qui n’a pu reprendre ses esprits immédiatement après l’embuscade et récupérer le soldat ; le même establishment qui n’a pu conduire des pourparlers rapides et efficaces pour obtenir sa libération.

    Disons-le pour la millième fois : Gaza, c’est l’enfer. Pendant les quarante ans que la bande a été entre nos mains – et elle est toujours entre nos mains malgré notre départ, grâce à nos avions espions, nos incursions, nos collaborateurs, les clôtures –, on n’y a même pas construit une chambre d’hôpital ni un puits d’eau potable. C’est un enfer sujet à des bombardements et à des incursions nocturnes incessantes. Gaza est un enfer à côté de chez nous. Et tant qu’elle ne sera qu’un punching-ball pour nos soldats, tant qu’il n’y aura ni aide, ni véritables pourparlers diplomatiques, Gaza nous empoisonnera comme un abcès.

    Aucune incursion terrestre ne sauvera la ville israélienne de Sderot : Sderot et les villes palestiniennes de Khan Younis et Beit Hanoun sont liées comme des siamoises. Plus Gaza s’enfonce, plus elle a faim, plus elle est plongée dans le noir, brûlée, pulvérisée et battue, et plus la portée des missiles augmentera. La portée des missiles, c’est la profondeur du désespoir. Gaza ne reviendra au calme que lorsqu’elle commencera à espérer.

    Je connais cet enfer triste, malade, poussiéreux, assoiffé, affamé, sans travail et sans espoir. Il sera toujours là, à côté de nous et, comme tous les lieux en feu, il continuera de cracher des éclats brûlants tant qu’il brûlera.

    Ceux qui souhaitent éteindre l’incendie par une incursion terrestre ou en tuant les fils des personnalités locales devraient lire le rapport Winograd [sur les échecs de la guerre au Liban en 2006]. Tout y est : la folie de l’establishment militaire ; la brutalité de l’armée et la complète démission des autorités politiques face au problème.

    Publié par le quotidien israélien Yediot Aharonot le 9 février 2008

  • Odieux: des voyageurs doivent changer de wagon pour un harem

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    A la SNCF c'est possible! Une vingtaine d’occupants de deux wagons de première classe d’un TGV se sont retrouvée à l’autre extrémité du train, pour permettre à des membres de la famille du roi d’Arabie saoudite de voyager ensemble, révèle le Canard enchaîné.
     
    Les voyageurs, qui étaient déjà installés dans le TGV au départ de Bourg-Saint-Maurice pour Paris le 2 février, ont été informés par un contrôleur peu avant le départ du train qu’ils devraient déménager à la station suivante de Moûtiers.

    Motif invoqué: «L’épouse du roi d’Arabie saoudite» a réservé la rame pour elle et sa suite, composée de 80 personnes.

    En dépit des protestations de certains, les passagers, dont deux femmes enceintes, ont dû s’exécuter et rejoindre un autre wagon de première à l’autre bout du train. A Chambéry, où aucun arrêt n’était initialement prévu, les membres de la famille royale saoudienne et leur suite, soit 80 personnes, ont pu monter à bord à la faveur d’une «escale technique».
     
    L’information a été confirmée à l’AFP par un porte-parole de la SNCF qui a assuré que ce genre de «procédure» arrivait «fréquemment». «On l’a fait pour la famille royale saoudienne, cela aurait pu être pour un comité d’entreprise». Mouais.
    La "première dame" du harem n'avait rien réservé du tout! La SNCF a menti!

  • Qu'Attali fiche la paix à la France!

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    Jacques Attali le 12 février 2008  

    Ancien sherpa de François Mitterrand, Jacques Attali a été nommé par Nicolas Sarközy à la tête d'une commission chargée de faire des propositions « pour libérer la croissance française ». Un document volcanique.

    Publié chez XO Editions, le rapport Attali, qui regroupe 300 propositions, a déjà été vendu à 43 000 exemplaires. Beaucoup d'élus sont persuadés qu'on veut les court-circuiter et les taxis, sans même attendre qu'un projet de loi ait vu le jour, ont bloqué les grandes villes. Scandalisé de ce qu'il tient pour des faux procès, Attali s'explique.

    Pour lui, la France a le devoir de se réformer. Pour cela, il compte sur le tandem Sarkozy-Fillon.

    Les élus UMP vous montrent du doigt. Vous êtes « le » responsable de leur chute dans les sondages et bientôt, craignent-ils, de leur échec dans les urnes...

    Jacques Attali. Je ne suis pas un homme politique. Mon rôle a consisté, à la demande du président de la République et du Premier ministre, à réunir des femmes et des hommes de très haut niveau (des hypernomades) pour dire, très concrètement et de façon non partisane, ce qu'il faut faire pour améliorer la société française. C'est tout. Nous l'avons fait sereinement, après de longues études et à l'unanimité. Et, à chaque page de notre rapport, nous répétons que la réforme est vitale mais que tout doit être fait dans la négociation pour protéger l'intérêt des plus faibles.

    On vous reproche d'être une commission d'experts arrogants...

    C'est ridicule ! Tous, nous avons depuis longtemps des responsabilités dans des associations, des entreprises, des syndicats, des universités et l'Etat. Les uns sont venus de province, d'autres de Paris, d'autres encore de l'étranger. Nous ne sommes ni des technos ni des professeurs Tournesol. Nous sommes très fiers de la qualité de notre travail. Cela dit, j'insiste, nous ne sommes pas un gouvernement bis : ce n'est pas à nous de décider.

    Quelle volée de bois vert a reçu votre rapport !

    Seulement une dizaine de propositions sur 316 ont été critiquées. Ce n'est pas si mal. Comment pourrait-il en être autrement quand on nous a prêté des propositions qui n'ont jamais été les nôtres ? A écouter certains, nous aurions réécrit la Constitution, et elle aurait été rejetée par les taxis. On rêve !


    Vous ne voulez vraiment pas la « mort » des taxis ?

    Je ne voulais pas, à l'origine, que notre commission traite des taxis, qui ne sont pas des privilégiés. C'est le président de la République et le gouvernement qui ont demandé que nous traitions la question des professions réglementées. Parlons des taxis. Nous avons rencontré les professionnels, les responsables syndicaux et proposé toute une série de réformes importantes qu'ils demandent depuis très longtemps : pour Paris, des voies réservées jusqu'à Roissy ; le droit à la maraude ; le droit d'utiliser les plaques à plusieurs. Et de les vendre dès qu'ils le souhaitent. Nous n'avons, en revanche, jamais proposé ce contre quoi les taxis ont manifesté, c'est-à-dire la déréglementation de la profession. En revanche, il y a des professions qu'il faut, à notre avis, cesser de protéger : les avocats au Conseil d'Etat, par exemple, ou les grands corps de l'Etat. Une mutation radicale de l'appareil d'Etat est indispensable.

    Donc, vous persistez et signez ?

    Je persiste et signe.

    Comprenez-vous tout de même que toute une série de professions aient peur de vous et de votre commission ?

    Je leur demande simplement de lire ce qu'on a proposé. Moi, je ne peux pas me défendre contre des propositions qu'on n'a pas faites.

    L'idée de supprimer les départements, Nicolas Sarközy n'en veut pas...

    Nous ne disons jamais que le département est mal géré ni que c'est une mauvaise structure. Nous disons qu'il faut choisir. Rendez-vous compte ! Il y a en France sept niveaux de décision : la commune, la communauté de communes, le canton, le pays, le département, la région, l'Etat. Dans les autres pays, c'est trois. Gardons-nous de cet enchevêtrement, transférons progressivement les pouvoirs vers les deux niveaux efficaces que sont l'agglomération pour tout ce qui est proximité et la région pour les grandes infrastructures.

    Le refus de cette proposition par l'Elysée ne remet-il pas en cause les équilibres globaux de votre rapport ?

    Encore une fois, plus de 300 propositions sont en bonne voie pour être mises en oeuvre. Et d'ici à dix ans, je suis convaincu, quel que soit le gouvernement, qu'il soit de gauche ou de droite, que les compétences principales du département seront discrètement « vidées ». Je ne fais là qu'annoncer ce qui est déjà en train de se passer, et qui va simplement s'accélérer. Ou alors c'est le FMI qui viendra nous dire : « Messieurs, il faut le faire. »

    Ne regrettez-vous pas d'avoir dit que votre rapport est un tout, à prendre ou à laisser ?

    Je n'ai jamais dit cela. Si, il l'a dit! Et ce n'est pas écrit. Simplement, de notre point de vue, cela ne marchera pas s'il n'y a pas, dans les choix qui seront faits, une cohérence d'ensemble. Prenons un exemple : la réforme de la distribution ne peut être bénéfique que si des mesures sont prises pour soutenir fortement le petit commerce. C'est une question d'équilibre.

    Ne craignez-vous pas que les parlementaires « enterrent » votre rapport ?

    Si vous saviez les encouragements et félicitations que nous recevons !... De la majorité, de l'opposition, du gouvernement, des chambres de commerce, de la société civile, des jeunes surtout... Déjà, entre 30 et 50 propositions - de l'université aux PME - sont mises en oeuvre...

    Cela ne vous gêne pas d'être pillé ?

    Nous ne demandons que cela ! Mme Boutin a plébiscité notre rapport d'étape sur la distribution et le logement. De même, Mme Lagarde sur la distribution et la concurrence. En avril, la loi sur la modernisation de l'économie s'inspirera très largement, à ma connaissance, de nos travaux...


    Entre Nicolas Sarkozy et l'opinion, le désamour aujourd'hui est violent...

    Je ne suis pas son conseiller. Je note simplement qu'à gauche, après la victoire de 1981, la phase de désamour a surgi pareillement, mais un an plus tard. Et François Mitterrand s'en est très bien sorti puisqu'il est resté quatorze ans au pouvoir. Cela dit, avec un déficit de 40 milliards d'euros, cinq fois plus qu'en 1983, la situation réelle du pays est aujourd'hui beaucoup plus grave. En 2050, au train où on va, il y aura 70 millions d'habitants de moins en Europe, et un tiers de la population aura plus de 65 ans. Si nous n'ouvrons pas les bras aux élites des pays tiers, si nous ne développons pas l'économie de la connaissance, si nous ne réformons pas l'Etat, ceux qui auront commis ces erreurs verront leurs propres retraites s'effondrer. Et à juste titre, parce que les nouvelles générations leur reprocheront de n'avoir rien fait et refuseront de payer ces charges immenses.

    Vous arrivez malgré tout à être optimiste ?

    Oui. Pour l'heure, les élections rendent tout le monde très nerveux. Après, on verra... Le président de la République a un avantage par rapport à François Mitterrand : lui a dix-huit mois sans élections. Il a du temps devant lui. Au gouvernement, donc, d'agir, ce sera son succès ou son échec. Je suis simplement convaincu que notre rapport sera lu dans vingt ans comme l'exposé de ce qu'il fallait faire. Après les mutations historiques de 1945, de 1958, de 1981, la France a l'obligation morale de se moderniser, donc de faire sa révolution.

  • L'indépendance du Kossovo est imminente

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    AFP. Les responsables occidentaux et russes se préparent à une déclaration d'indépendance du Kossovo, qui pourrait intervenir dimanche 17 février. Cette date est considérée comme probable par les diplomates, mais elle pourrait aussi servir à annoncer l'indépendance pour le mois de mars. Elle semble avoir été choisie car le lendemain, lundi 18 février, les ministres européens des affaires étrangères ont prévu de se réunir à Bruxelles, où ils tenteront de dégager une position commune.

     

    Cela serait le point de départ d'une série de reconnaissances du nouvel Etat indépendant - décision qui se prend à titre national et non au niveau de l'Union européenne. Les Etats-Unis et les grands pays européens prêts à reconnaître rapidement le Kossovo indépendant (France, Royaume-Uni, Allemagne et Italie) procéderaient de façon concertée, si ce n'est quasi simultanée.

     

    La Russie prépare de son côté une réplique. Elle conteste la légalité de l'accession à l'indépendance de la province placée depuis 1999 sous la tutelle de l'ONU. Cela "saperait les fondements de la sécurité en Europe", a dit, mardi 12 février, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Affichant son soutien à la Serbie, Moscou a demandé la convocation d'une séance spéciale du Conseil de sécurité de l'ONU jeudi 14 février, au cours de laquelle le ministre serbe des affaires étrangères devrait prendre la parole. "L'objectif est peut-être de dissuader les Etats qui seraient tentés de reconnaître le Kossovo", avance un diplomate occidental.

    L'ambassadeur russse à l'ONU, Vitaly Tchourkine, a aussi prévenu qu'il demanderait une autre réunion du Conseil de sécurité, en urgence, dès la déclaration d'indépendance, peu importe le jour ou l'heure. "Gardez votre téléphone portable sur votre table de chevet !", a-t-il lancé à ses homologues. En raison du droit de veto des Occidentaux, Moscou n'a toutefois aucune chance d'obtenir une quelconque déclaration ou résolution condamnant la sécession des Kossovars albanais.

    A l'ONU, certains craignent que la déclaration d'indépendance du Kossovo ne mène à une "partition molle" du nord de la province, peuplé de Kossovars serbes. L'Assemblée kossovare pourrait, dimanche, se réunir en session spéciale et déclarer une indépendance qui serait immédiatement dénoncée par les Kossovars serbes. Dès lundi, le nouvel Etat indépendant inviterait la mission de l'Union européenne (UE) à se rendre dans le pays, dont elle doit encadrer l'indépendance.

    Selon un haut responsable de l'ONU, il sera "très difficile" pour l'OTAN de "forcer les gens du nord du Kosovo à se mettre sous la coupe de Pristina". La Serbie, ajoute cette source, va "sans doute prendre des mesures pratiques qui vont compliquer la vie du Kosovo provisoirement", notamment en fermant sa frontière au commerce ou en coupant l'alimentation en électricité d'une partie du Kosovo.

    Confronté à un Conseil de sécurité divisé, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, se trouve dans une position délicate. Les Etats-Unis et les puissances européennes attendent de lui qu'il réduise jusqu'à une peau de chagrin les effectifs de la Mission des Nations unies au Kossovo (Minuk), pour faire place à la nouvelle mission européenne. Mais Moscou presse au contraire le secrétaire général de déclarer illégale toute proclamation d'indépendance et de ne faciliter en rien sa mise en oeuvre.

    "Les Russes menacent Ban Ki-moon de ne pas avoir de second mandat et lui promettent l'enfer s'il s'oppose à eux", relate un ambassadeur occidental. Mais "s'il essayait d'empêcher l'indépendance, très vite il y aurait des violences" sur le terrain, observe un haut responsable de l'ONU, qui estime que M. Ban "sera obligé de gérer l'ambiguïté". De son côté, l'Union européenne est encouragée par certains à ne pas le pousser à donner une onction onusienne au déploiement européen. "Il faut que l'UE accepte de se déployer sur une base qui sera un peu ambiguë", estime cette source.

    A quelques jours d'une éventuelle déclaration d'indépendance, les capitales européennes divergent toujours sur l'opportunité de reconnaître le nouvel Etat. Chypre et l'Espagne, dont les gouvernements sont engagés dans des campagnes électorales à l'issue incertaine, sont les plus opposés à cette perspective. La Grèce, la Bulgarie, la Slovaquie et la Roumanie ont annoncé qu'elles la refuseraient aussi. Les capitales partisanes de l'indépendance espèrent que le processus de reconnaissance sera néanmoins aussi ordonné que possible.

    Les Vingt-Sept souhaitent être capables de déployer au plus vite la mission civile de l'UE (1 800 policiers et juristes), destinée à accompagner les premiers pas du Kossovo indépendant. Et cela malgré l'absence d'une nouvelle résolution de l'ONU qui devait jeter les bases juridiques d'un tel déploiement.

    (Le Monde 13.02.08)

  • Carla Bruni-Sarközy s'excuse pour son dérapage

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    Interview: Le président a porté plainte pour faux, usage de faux et recel à la suite de la mise en ligne sur le site d'un hebdomadaire d'un SMS présumé: est-ce le début d'une attitude agressive envers les médias?


    CB-S: La plainte justifiée de mon mari n'est pas contre un organe de presse, bien sûr, mais contre les "nouveaux moyens de désinformation". Internet peut être la pire et la meilleure des choses. A travers son site Internet, Le Nouvel Observateur a fait son entrée dans la presse people. Si ce genre de sites avait existé pendant la guerre, qu'en aurait-il été des dénonciations de juifs?

     

    Mise au point

    Dans une interview à Rue89, Michel Labro, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, répond ce mardi soir aux accusations de Carla Bruni, formulée ci-dessous, à l'encontre du site Internet de son journal, où elle compare ses méthodes - en l'occurrence un article relatant l'envoi d'un présumé SMS par Nicolas Sarkozy à son ex-épouse Cécilia par lequel il lui aurait demandé de revenir - à celles des journaux de la collaboration. "On ne joue pas avec ce genre d'affirmation, prévient Michel Labro, qui juge l'interprétation de la nouvelle première dame de France "parfaitement hallucinante, assez incroyable et pathétique", bref "parfaitement imbécile".

    Carla Bruni a tenu à réagir immédiatement, en faisant parvenir à Christophe Barbier le texte suivant:
    "Dans l'édition d'aujourd'hui, 13 février 2008, L'Express me consacre une longue interview, au cours de laquelle j'ai comparé, à tort, les méthodes employées dans les sites Internet avec celles employées par la presse collaborationiste. Si j'ai pu blesser quelqu'un, j'en suis extrêmement désolée. J'ai juste voulu dire tout le mal que je pense de ces attaques ad hominem, qui dégradent l'information. Et le danger potentiel qu'elles représentent."

    (Source L'Express 12.02.08)

     

     

  • Dans le ghetto de Gaza

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    Arrestations dans la bande de Gaza

    Des soldats israéliens escortent trois détenus palestiniens après une opération militaire dans la bande de Gaza, le 12 février 2008. Sept Palestiniens ont été blessés lors d'échanges de tirs avec une unité d'infanterie de l'armée israélienne, appuyée par des hélicoptères d'assaut, dans des quartiers de l'est de la ville de Gaza.

  • Une dégringolade de plus en plus rapide

    La chute de popularité se poursuit pour Nicolas Sarközy. Le dernier sondage en date est aussi le plus dur pour le chef de l'Etat : 10 points de bonnes opinions perdus en février avec seulement 39% de satisfaits, contre 49% en janvier, selon le baromètre Ipsos-Le Point.

    Parallèlement, François Fillon confirme sa remontée : cette fois, sa cote bondit de 7 points avec 52% de satisfaits (contre 45% en janvier).

    C'est le plus mauvais sondage d'opinion, depuis son élection, pour le chef de l'Etat, qui recueille dans cette enquête 58% (+9) d'opinions défavorables. Il a perdu 19 points de jugements favorables depuis le mois de novembre où il avait encore 58% de satisfaits dans ce même baromètre.

    Tout  se passe comme si la France le rejetait comme un corps étranger...

  • UNE GUERRE ATOMIQUE PREVENTIVE ?

    L'OTAN veut-elle la guerre totale? D'anciens généraux de l'OTAN exigent de pouvoir recourir à la guerre atomique préventive.

    Cinq anciens militaires de haut grade des pays de l’OTAN, venant des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, de la France, de l’Alle­magne et des Pays-Bas, ont, selon un article du quotidien britannique «The Guardian» du 22 janvier 2008, («Preemptive nuclear strike a key option, Nato told») rédigé un manifeste de 150 pages, envoyé dans ces dix derniers jours, pour consultation, tant au Pentagone à Washington, qu’au secrétaire général de l’OTAN. Il s’agit des cinq militaires suivants:
    •    John Shalikashvili (USA), ancien commandant de l’OTAN en Europe et de 1993 à 1997 à la tête de l’état-major interarmées;
    •    Klaus Naumann (Allemagne), commandant de l’armée allemande de 1991 à 1996 et ancien président du Comité militaire de l’OTAN;
    •    Peter Inge (Grande-Bretagne), maréchal britannique, ancien chef d’état-major de 1992 à 1994 et chef de l’état-major de la défense entre 1994 et 1997;
    •    Henk van den Breemen (Pays-Bas), ancien chef d’état-major néerlandais;
    •    Jacques Lanxade (France) ancien chef des forces navales françaises et ancien chef de l’état-major de la défense française.
    Ces anciens militaires dressent un sombre tableau de menaces pour les «valeurs occidentales» et le «style de vie occidental», qui présente l’Occident comme victime de forces ténébreuses. Ce qu’ils préfèrent ignorer c’est précisément le rôle néfaste de cet «Occident» dans le monde d’aujourd’hui. Ils exigent donc dans leur manifeste le droit pour l’OTAN de porter un coup préventif avec des armes nucléaires, même contre des pays ne possédant pas cette arme, de plus ils veulent une réorientation de l’OTAN. Cette dernière doit être dirigée par un nouveau «directoire» de chefs américains, européens et de l’OTAN elle-même, afin d’être capable de réagir rapidement en cas de crise; à l’avenir il s’agira d’empêcher une «obstruction» de la part de l’UE. Il ne devra plus être nécessaire d’avoir l’accord unanime lors d’interventions de l’OTAN, une décision à la majorité devra suffire. Des restrictions nationales comme par exemple lors de l’intervention de l’OTAN en Afghanistan ne seraient plus acceptables et les Etats membres de l’OTAN, qui ne participeraient pas à de futures guerres de l’alliance ne devraient plus avoir de droit de co-décision. L’OTAN doit pouvoir engager des guerres sans l’aval des Nations Unies et pas seulement en matière défensive.
    Les propositions du manifeste devront être discutées en avril prochain lors de la réunion de l’OTAN à Bucarest.
     

     

    La politique de domination des Etats-Unis connaît des revers. Son économie de guerre va vers un fiasco. La résistance dans le monde entier envers la politique de guerre, d’exploitation et de puissance du gouvernement américain et des profiteurs de la mondialisation grandit de jour en jour. On reconnaît même en Europe, petit à petit, dans quelle voie catastrophique on s’est engagé. De quoi rendre nerveux et Washington, et Wall Street et la Cité de Londres. On voit se dessiner clairement la face hideuse du régime totalitaire et de la guerre. «La crédibilité de l’OTAN est en jeu en Afghanistan», a déclaré le Néerlandais van den Breemen, au lieu d’exiger le retrait de l’OTAN de cette guerre d’occupation brutale. Le général allemand Naumann critique son propre gouvernement parce qu’il pose des conditions pour accepter la mise en œuvre de la Bundeswehr en Afghanistan. Maintenant qu’on joue le tout pour le tout, il s’agit de déclencher la guerre totale ou, pour le moins, d’en brandir la menace. Il va de soi que toute discussion, et surtout les contradictions, ne sont pas de mise. Il s’agit maintenant de «mener» (ordonner) et de «suivre l’ordre» (obéir).  Faut-il mettre une laisse aux «alliés» pour les soumettre aux plans américains jusqu’à ce qu’on arrive à la catastrophe? Il faut donner une bonne réponse aux cinq anciens militaires: nous n’accepterons pas que le monde soit mené une fois de plus au carnage!

    (Source: Alterinfo 12.02.08)

  • HENRI-EDMOND CROSS (1856-1910)

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    Les Iles d'or  (vers 1892)
    (Porquerolles, Port-Cros et l'Ile du Levant en face d'Hyères)

  • Si ce n'est pas le poulain, c'est le fils!

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    Jean Sarközy , le fils de son père (à droite de l'écran)
    Envie de voter pour eux?
    Après le retrait lundi de la candidature de David Martinon à Neuilly-sur-Seine, le secrétaire général de l'UMP, Patrick Devedjian, a annoncé dans la soirée qu'une décision concernant la liste UMP pour les municipales dans cette ville avait été prise "à l'unanimité", sans toutefois annoncer le contenu de cet accord. Celui-ci doit encore être approuvé par la commission d'investiture du parti, et ne devrait donc être rendu public que mardi à 10h30.

    La réunion était organisée lundi soir à Neuilly avec trois des colistiers de David Martinon, dont Jean Sarközy, fils du président, de la République. Ils avaient annoncé dimanche qu'ils lâchaient le porte-parole de l'Elysée et qu'ils lançaient leur propre "liste de rassemblement". Conséquence de ce désaveu, David Martinon a annoncé lundi matin qu'il renonçait à sa candidature, dont les conditions n'étaient selon lui "plus réunies". Un retrait salué par Yves Jégo, porte-parole de l'UMP. "C'est un geste très digne, à la hauteur de ce qu'il est, de l'intelligence qui est la sienne. L'avenir lui en sera reconnaissant", a-t-il déclaré. Ce qui veut dire quoi, en clair?

    De son côté, la tête de liste PS à Neuilly-sur-Seine, Lucienne Button, a pourfendu dans un communiqué "la monarchie héréditaire" et "les systèmes féodaux" dans le fief de Nicolas Sarközy, en exprimant son "indignation" et sa "colère". "L'UMP offre à la France l'image d'une ville qui frise le ridicule, l'image de la ville d'un homme, l'image de la ville des petites magouilles entre amis", a-t-elle écrit. "Ceux qui pensaient en avoir fini avec la monarchie et les systèmes féodaux doivent se réveiller avec la gueule de bois".

    En visite en Guyane, Nicolas Sarközy a dit qu'il n'avait "pas de commentaire pour l'instant" à faire sur cette affaire. Le président de la République s'était pourtant personnellement investi dans l'affaire en intronisant lui-même David Martinon à Neuilly. L'échec électoral qui semblait se profiler aurait donc d'autant plus rejailli sur le chef de l'Etat, qui ne pouvait accepter une telle défaite dans son propre fief. Selon Le Figaro de samedi, un sondage confidentiel prévoyait en effet la défaite du "poulain" du président Nicolas Sarközy.

    (LCI.fr 11.02.08)

     

     

  • La SOCGEN devrait remercier Jérôme Kerviel!

    Jérôme Kerviel avait fait gagner 1,4 milliard d'euros à la Société générale en 2007!

    Le trader à qui la Société Générale impute une perte de 4,9 milliards d'euros, avait réalisé un gain de 1,4 milliards d'euros à la fin de 2007, selon un responsable de la banque.

    Pendant les trois premières semaines de janvier 2008, il a accumulé pour 50 milliards d'euros de nouvelles positions.

    Le trader avait parié sur la hausse des indices boursiers, mais avec la baisse des Bourses européennes, ces positions se sont retrouvées perdantes.

    La liquidation de ces positions par la direction de la Société Générale s'est soldée par une perte de 6,3 milliards d'euros.

    La perte de 4,9 milliards d'euros annoncée au moment de la révélation de la «fraude» correspond donc à la différence entre la perte liée au débouclage des positions de Jérôme Kerviel (6,3 milliards) et le gain qu'il avait réalisé à la fin 2007 (1,4 milliard).

    La Société Générale va payer l'impôt sur les sociétés au titre de 2007 sur les 1,4 milliard d'euros gagnés fin 2007, a précisé ce responsable, sans en chiffrer le montant.

    En revanche, la perte qui résulte de la vente des montants investis par Jérôme Kerviel sera déduite de l'impôt que la banque devra acquitter en 2008.

    La banque a annoncé aujourd'hui que son résultat net 2007 devrait atteindre 947 millions d'euros.

    La ministre française de l'Economie, Christine Lagarde avait indiqué que ses services allaient examiner le traitement fiscal de la perte attribuée aux opérations de Jérôme Kerviel, «pour vérifier si l'imputation des pertes doit être effectuée sur l'exercice 2007 ou sur la date à laquelle ont été constatées les pertes», soit en janvier 2008.

    Si la perte avait été imputée sur 2007, Bercy aurait dû rembourser à la banque un trop-perçu de l'ordre d'un milliard d'euros.

  • Sarközy: nouvelle chute

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    La cote de popularité du président de la République continue de s'effriter.

    Dans un sondage exclusif CSA/Le Parisien-Aujourd'hui en France/I-Télé*, à paraître demain dans notre journal, Nicolas Sarközy recule encore de six points par rapport au mois de dernier, avec 42 % des Français disant avoir confiance en lui pour affronter efficacement les principaux problèmes qui se posent au pays.

    Pour la première fois dans ce baromètre mensuel, ils sont même une majorité à affirmer qu'il ne lui font pas confiance (52 %, contre 45 % le mois dernier).

    A contrario, le Premier ministre François Fillon regagne des points de confiance (+ 5), avec 47 % ce mois-ci.

    *Baromètre exclusif réalisé les 6 et 7 février 2008 au domicile des personnes interviewées. Echantillon national représentatif de 1004 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas, après stratification par région et taille d'agglomération.

  • Révision des lois bioéthiques

    La décision de la Cour de cassation sur les "enfants sans vie" a suscité une petite tourmente dans les services d'état civil. Réunions, notes internes, échanges de mails : perplexes, magistrats et officiers d'état civil se sont longuement interrogés sur la portée des arrêts rendus le 6 février par la haute juridiction. Ces décisions permettent de déclarer à l'état civil, sous la forme d'un "acte d'enfant sans vie", tous les foetus mort-nés ou non viables, quel que soit leur niveau de développement.

    La notion d'"enfant sans vie" est apparue en 1993 : depuis cette date, les enfants mort-nés et ceux qui ne sont pas viables sont inscrits sur les registres de décès. "Ces "actes d'enfants sans vie" aident les parents à faire leur travail de deuil et permettent d'entretenir la mémoire familiale, note Frédérique Granet, professeure de droit à l'université Robert-Schuman de Strasbourg. Auparavant, ces enfants n'étaient pas enregistrés à l'état civil, comme si la grossesse et la naissance n'avaient pas existé."

    Les "actes d'enfants sans vie" ne sont pas des actes de naissance : ils se contentent d'énoncer le jour de l'accouchement ainsi que le nom, la profession et le domicile des parents, qui bénéficient dès lors d'un congé. Les "enfants sans vie" peuvent recevoir un prénom, figurer dans le livret de famille et être inhumés mais ils n'acquièrent pas pour autant une personnalité juridique : ils n'ont ni droits, ni filiation, ni nom de famille.

    Jusqu'à l'arrêt de la Cour de cassation, seuls les enfants viables au sens de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) - les foetus de plus de 500 grammes ou de plus de 22 semaines - pouvaient être reconnus comme des "enfants sans vie". Parce que ces seuils étaient fixés par une simple circulaire, la Cour de cassation les a supprimés. Désormais, c'est donc aux parents, et à eux seuls, de décider s'ils souhaitent un "acte d'enfants sans vie".

    Cette décision a été saluée par les opposants à l'avortement. "Si l'on reconnaît à l'enfant mort-né une humanité intrinsèque, comment peut-on alors militer pour l'avortement ?", demande le député (UMP) Jean-Frédéric Poisson. "C'est une brèche importante dans le front du refus actuel de reconnaître un statut juridique au foetus", renchérit l'Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l'identité française et chrétienne (Agrif).

    Le Mouvement français pour le planning familial se dit en revanche inquiet : "Si la douleur des femmes ou des couples vivant des fausses couches tardives doit être entendue, cela ne doit pas pour autant ouvrir la brèche aux dérives potentielles remettant en cause le droit à l'avortement pour l'ensemble des femmes." Quant à Choisir, le mouvement de Gisèle Halimi, il regrette que la Cour "semble indiquer que la vie commence à la conception de l'embryon".

    Cet arrêt permettra-t-il à des parents de demander un acte "d'enfant sans vie" pour une fausse couche ou un avortement, thérapeutique ou non ? Nul ne peut aujourd'hui l'exclure. Dans ses conclusions, Alain Legoux, avocat général près la Cour de cassation, l'a lui-même suggéré, évoquant de tels actes pour des foetus mort-nés, "mais également de simples embryons dans le même état, sans limite minimum de poids ou de durée d'aménorrhée".

    Ces hypothèses n'ont rien de fantaisistes : à Paris, les services d'état civil ont déjà été confrontés à des demandes d'actes d'"enfants sans vie" pour des avortements thérapeutiques. Le code civil précise que ces actes énoncent le lieu de l'"accouchement", ce qui semble exclure les fausses couches et les avortements, mais aucune définition de l'accouchement ne figure dans le code civil, ce qui rend la jurisprudence à venir très incertaine.

    Lors des débats à la Cour de cassation, l'avocat général a clairement appelé les parlementaires à intervenir dans ce débat : il invitait alors le législateur à "faire oeuvre d'harmonisation". Pour le moment, la chancellerie se montre prudente - "il faut se donner un peu de temps" -, mais la révision des lois de bioéthique offrira bientôt aux parlementaires une occasion de débat : un nouveau texte doit être rédigé en 2009.

    (Le Monde 11.02.08)

  • "Comme pour le Kosovo..."

    Sur le blog de Roberto Fiorini:

    Puisque le Kosovo  soutenu "officiellement" par la France et d'autres pays Européens  s'apprête  à déclarer son indépendance, demandons officiellement l'indépendance de la Seine St Denis, sur la base des mêmes critères que ceux retenus dans cette province Serbe, et qui sert de base à tout règlement Démocratique : la densité Ethnique, et le droit des peuples à disposer d'eux mêmes.

    Ainsi les populations lâches et "non concernées" par ce qui se passe là bas, commenceront à comprendre quel destin les attend !
    L'avenir de l'Europe connaîtra avec cette Indépendance "forcée" un tournant, qui éloignera la Russie de l'Europe, l'éloignant encore un peu plus de son destin CONTINENTAL.

    Elle replacera certainement la question énergétique au centre des préoccupations...

    Extraits d'un article qui laisse espérer qu'il n'y aura pas de violences entre communautés au moment de cette déclaration unilatérale :

    http://www.robert-schuman.eu/entretien_europe.php?num=22

    http://robertofiorini.blog4ever.com/blog/lirarticle-84180-640173.html

     

     

  • Discours de Poutine le 8 février 2008

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    Vladimir Poutine à Moscou le 8 février 2008

    MOSCOU (AFP) - Le président Vladimir Poutine, traçant la voie pour son successeur, a averti vendredi que la Russie répondrait au "défi" de la "course aux armements" et, louant la "stabilité" retrouvée sous sa présidence, a appelé à s'attaquer à "l'inertie" de l'économie russe.

    Prenant la parole dans le cadre solennel du Kremlin devant les plus hauts responsables politiques russes, des ministres aux gouverneurs, il a présenté la stratégie de la Russie à l'horizon 2020, en montrant au passage qu'il restait le chef à moins d'un mois de la présidentielle à laquelle il ne peut se présenter.

    "La Russie a et aura toujours une réponse aux nouveaux défis", a-t-il lancé dans un discours en forme de programme électoral pour son dauphin Dmitri Medvedev, sagement assis au premier rang au point d'en paraître effacé, et qui a construit toute sa campagne sur l'héritage Poutine.

    Le président sortant, qui a donné pendant 50 minutes l'impression d'être lui-même candidat, est d'autant mieux à même de parler d'avenir qu'il a promis de devenir Premier ministre de M. Medvedev, dont la victoire à la présidentielle du 2 mars ne fait guère de doute.

    "Une nouvelle spirale de la course aux armements est lancée dans le monde (...) La Russie doit développer de nouvelles armes dont les caractéristiques seront les mêmes ou plus sophistiquées que celles dont disposent plusieurs Etats", a-t-il dit.

    Artisan d'une politique étrangère russe musclée, un domaine dans lequel M. Medvedev reste pour l'heure très discret, M. Poutine a insisté sur "l'autorité internationale" retrouvée de Moscou après l'effondrement de l'URSS et la crise financière des années de son prédécesseur Boris Eltsine.

    Il s'en est pris aux Etats-Unis et à l'Otan qui étendent leur influence militaire aux portes de la Russie. "Nous avons liquidé nos bases à Cuba et au Vietnam. Qu'avons-nous eu en échange ? De nouvelles bases américaines en Roumanie, en Bulgarie", a-t-il lancé.

    Sur le front intérieur, M. Poutine s'est félicité d'avoir mis fin au "séparatisme", fait rentrer la Tchétchénie dans le giron de la Russie et mis fin à la toute puissance des oligarques. "On a rétabli l'état de droit dans tout le pays", a-t-il insisté.

    "Nous avons débarrassé le pays de la pratique vicieuse qui consistait à prendre des décisions étatiques sous la pression de monopoles financiers, de magnats des médias, de cercles étrangers et de populistes effrénés", a-t-il lancé.

    La Russie a retrouvé le chemin de la croissance -8% en 2007-, mis fin à l'évasion de capitaux et même dégagé dans ce domaine un flux positif net record de 82 milliards de dollars l'an dernier, a-t-il énuméré.

    Pour autant, l'équipe au pouvoir ne doit pas s'endormir sur ses lauriers, a-t-il averti. "On ne peut pas se contenter de ce qu'on a", a-t-il dit, en insistant sur la nécessité de poursuivre la "modernisation de l'économie".

    Dans un louable aveu d'impuissance au milieu d'un bilan élogieux, il a déploré que la corruption continue de gangrener la société, même s'il l'a avant tout liée à la difficulté de créer de petites entreprises.

    "Des mois sont nécessaires pour lancer sa propre affaire. Il faut se rendre partout avec un pot-de-vin: chez les pompiers, les services sanitaires, les gynécologues. C'est l'horreur!", s'est-il exclamé.

    Il a aussi déploré la faible productivité du travail et mis en garde contre une "inertie" qui laisserait le pays à la traîne de la concurrence mondiale et trop dépendant de ses hydrocarbures.

    "Si on suit un scénario d'inertie, nous ne pourrons garantir ni la sécurité du pays ni son développement normal. Nous mettrons en péril son existence même", a-t-il insisté.

    Fidèle à sa vision d'un système politique spécifiquement russe, loin de la démocratie à l'occidentale, il a prôné un "multipartisme" au service des citoyens, "sans démagogie" et surtout "sans ingérence étrangère", autre obsession des années Poutine.

    (YAHOO -11.02.08)