L’enquête sur la disparition d’un journaliste à Tahiti, il y a plus de dix ans, est-elle sur le point d’aboutir ?
Les enquêteurs de la Division nationale d’investigations financières (Dnif) ont perquisitionné, jeudi, le domicile polynésien du sénateur Gaston Flosse (DVD), âgé de 77 ans.
A la demande d’un juge d’instruction, les policiers ont notamment recherché des documents établissant l’existence d’un compte bancaire au Japon alimenté par l’élu, ancien président du gouvernement de la Polynésie, au profit de l’ancien président de la République Jacques Chirac.
« Cette perquisition menée au domicile de M. Flosse s’est déroulée dans la plus grande discrétion, confie James Lau, l’avocat de la famille Couraud. C’est un signe fort : la justice souhaite aujourd’hui aller au bout de cette procédure. Depuis le début de cette affaire, nous demandons que personne ne soit placé au-dessus des lois de la République. »
« Les enquêteurs de la Dnif en mission à Tahiti depuis le début de la semaine ont procédé à diverses perquisitions concernant plusieurs dossiers financiers, précise une source proche de l’affaire. Des investigations sont toujours en cours concernant l’enquête sur la disparition de Jean-Pascal Couraud. »
De son côté, le parti local de Gaston Flosse a précisé, dans un communiqué, que « les inspecteurs étaient à la recherche d’éléments pouvant étayer la thèse selon laquelle la disparition de l’ancien journaliste serait liée au fait qu’il aurait eu en sa possession des documents accréditant l’existence d’un compte japonais de l’ancien président de la République, alimenté par Gaston Flosse ».
La nuit des faits, l’épouse du journaliste, père de deux enfants, avait découvert dans le lit conjugal un crâne humain. La jeune femme avait également retrouvé, posé sur la table de la cuisine, un mot rédigé par Jean-Pascal qui avait pris l’habitude de signer ses articles sous les initiales JPK. « Quoi que je fasse, où que j’aille, je continuerai de t’aimer » : c’est la dernière trace laissée derrière lui par ce journaliste au visage poupon, amateur de surf et de plongée.
Ce dernier a expliqué aux gendarmes avoir entendu deux employés du GIP reconnaître, au cours d’une soirée alcoolisée, le meurtre de Jean-Pascal Couraud. Ses meurtriers présumés auraient questionné ce dernier sur l’existence d’un dossier concernant Gaston Flosse avant de le jeter, lesté de quatre parpaings, dans un chenal entre Tahiti et Moorea. Ce précieux témoin s’est ensuite rétracté avant de confirmer à nouveau ses déclarations.
Le Parisien- AFP. 27.09.08
Selon une rumeur invérifiable (investigateur.info), Jacques Chirac aurait un fils illégitime au Japon, né de sa liaison avec une jeune interprète. Ce compte servirait à à l'entretien de cet enfant.