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Blog - Page 1709

  • VIDEO Sarkozy a commis un délit en portant atteinte à la présomption d'innocence - Il ne s'agit pas d'un lapsus de sa part

    http://www.dailymotion.com/video/xal9d6_pour-sarkozy-villepin-est-coupable_news

    Interrogé sur les déclarations de Dominique de Villepin qui, juste avant l'ouverture du procès, lundi, avait dénoncé "l'acharnement de Nicolas Sarkozy" contre lui, le chef de l'Etat a lâché: "Au bout de deux ans d'enquête, deux juges indépendants ont estimé que les coupables devaient être traduits devant un tribunal correctionnel."


    La réaction du camp Villepin ne s'est pas faite attendre: l'avocat de Dominique de Villepin, Me Olivier Metzner, a fait savoir qu'il allait porter plainte contre Nicolas Sarkozy pour atteinte à la présomption d'innocence.

    De leur côté, la patronne du PS,
    Martine Aubry et les amis de Dominique de Villepin montent au créneau, alors que l'UMP "ne voit pas où est le problème".

    Dans cette polémique, une réaction a attiré l'attention: celle du patron des sénateurs UMP, Gérard Longuet, qui a déclaré: "J'ai un long souvenir, notamment de Michel Poniatowski, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur qui avait été menacé d'être renvoyé en Haute cour de justice pour avoir, en effet, présenté des prévenus pour des coupables."

    D'accord. Mais concrètement, que risque Nicolas Sarkozy? Quelles sont les conséquences de ses propos?

    Sur Le Post, la présidente du Syndicat de la magistrature, Emmanuelle Perreux, estime qu'en parlant des "coupables" de l'affaire Clearstream, le chef de l'Etat a voulu "exercer une pression sur le cours de la Justice".

    Quelles peuvent être les conséquences pour Nicolas Sarkozy?
    "Déjà, il faut rappeler que l'atteinte à la présomption d'innocence est un délit. Mais comme le chef de l'Etat bénéficie de l'immunité pénale, tant que Nicolas Sarkozy est président de la République, il ne risque rien. Il n'y aura aucune conséquence pour Nicolas Sarkozy à court terme. Après son mandat, il peut être inquiété mais ce qu'il a dit porte sur l'affaire Clearstream. Comme le procès se déroule actuellement, cela n'aurait pas de sens de l'attaquer dans trois ans, alors que le procès sera terminé."

    Que pensez-vous de ses propos?
    "Je ne sais pas ce que Nicolas Sarkozy avait dans la tête quand il a parlé des 'coupables'. Mais en disant cela, c'est une manière d'exercer une pression sur le cours de la Justice. Nicolas Sarkozy est partie civile dans le procès Clearstream mais aussi président du conseil supérieur de la magistrature, il est le premier magistrat de France et sa parole compte beaucoup dans les débats..."

    En annonçant qu'il allait porter plainte, Dominique de Villepin a-t-il tenté de reprendre la main?
    "Oui, je pense qu'il a annoncé qu'il allait porter plainte pour marquer le coup. Pour rappeler que Nicolas Sarkozy a commis une infraction pénale."

    Le Post - 24 septembre 2009

  • Discours d'Ahmadinejad à l'ONU: les sionistes quitent la salle

    Ahmadinejad le 23 sept 09 Discours à l'ONU.jpg
    Le Président iranien Ahmadinejad à la tribune de l'ONU le 23 septembre 2009 à New York

    Une douzaine de délégations, dont la française et l'américaine, ont quitté mercredi soir à New York la salle de l'Assemblée générale de l'ONU afin de protester contre le discours du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, jugé "antisémite".

    Le départ de la délégation française a été confirmé de source diplomatique française. Le discours du président iranien était "inacceptable", a déclaré à l'AFP un diplomate français, précisant qu'une concertation entre Européens avait eu lieu au préalable pour décider d'un éventuel départ.

    Les Etats-Unis ont aussi quitté la salle, a-t-on indiqué de source diplomatique américaine. "Il est décevant que M. Ahmadinejad ait choisi une nouvelle fois de recourir à une rhétorique haineuse, insultante et antisémite", a déclaré dans un communiqué Mark Kornblau, porte-parole de la mission américaine auprès de l'ONU.

    Lors de son allocution, le président iranien s'est livré à un long réquisitoire contre l'état actuel du monde, dirigeant des attaques à mots le plus souvent voilés contre les Etats-Unis et les juifs.

    "Il n'est plus acceptable qu'une petite minorité domine la politique, l'économie et la culture dans une large partie du monde grâce à ses réseaux sophistiqués, instaure une nouvelle forme d'esclavage et nuise à la réputation d'autres nations, y compris des nations européennes et des Etats-Unis, afin d'atteindre ses objectifs racistes", a ainsi dit M. Ahmadinejad.

    Dans une allusion aux Etats-Unis et à ses interventions en Irak et en Afghanistan, le président iranien a estimé qu'"il n'était pas acceptable d'envoyer des troupes à des milliers de kilomètres pour y faire la guerre et répandre le sang, la terreur et l'intimidation".

    Selon un diplomate européen, outre les Etats-Unis et la France, les pays ayant quitté la salle de l'Assemblée étaient au moins une douzaine. Parmi eux, a précisé ce diplomate à l'AFP, figuraient la Grande-Bretagne, l'Italie, l'Allemagne, le Danemark, la Hongrie, l'Argentine, le Costa Rica, l'Uruguay, la Nouvelle-Zélande et l'Australie.

    Plus tôt dans la journée, l'entourage du président français Nicolas Sarkozy avait indiqué que les délégations des 27 pays de l'Union européenne (UE) pourraient quitter la salle de l'Assemblée générale pendant le discours, en cas de "provocation" de M. Ahmadinejad.

    AFP. 24.09.09

  • Sarkozy: la médiocratie dans tous ses états

    Bocsa le 23 09 09.jpg

    A la veille du sommet du G20, Nicolas Sarkozy s'est livré mercredi soir, depuis New York, à un tour complet de l'actualité en réaffirmant ses ambitions sur la régulation financière ou le climat et en rejetant tout "échange" avec l'Iran dans l'affaire Clotilde Reiss.

    Pour sa rentrée médiatique, en léger différé, dans les journaux télévisés de TF1 et France 2, le chef de l'Etat a d'abord redit son ambition d'obtenir des "résultats concrets" sur la régulation financière lors de la réunion de Pittsburgh, notamment sur les bonus qu'il a jugés "moralement choquants".

    "Il faut qu'on trouve un accord. Nous voulons clairement que le montant des bonus soit plafonné en fonction, par exemple, d'un pourcentage du chiffre d'affaires, d'un montant de fonds propres, et c'est ce que nous discutons en ce moment-même", a-t-il indiqué, reconnaissant implicitement des divergences entre les membres du G20, notamment les Etats-Unis, sur cette question.

    Comme il l'avait déjà laissé entendre, Nicolas Sarkozy a confirmé qu'il "n'excluait pas" après Pittsburgh "de voir s'il n'y a pas matière à faire une régulation de l'activité bancaire en France".

    A propos des autres sujets au menu du sommet, le président s'est réjoui de la disparition des paradis fiscaux. "Les paradis fiscaux, le secret bancaire c'est terminé", a-t-il insisté, espérant que ses partenaires mondiaux adoptent "dès le premier trimestre de l'année prochaine, des sanctions" contre les pays qui ne respecteraient pas les nouvelles règles.

    Au lendemain du sommet de l'ONU sur le climat, Nicolas Sarkozy a insisté à nouveau sur l'urgence de débloquer rapidement les négociations à moins de trois mois du sommet de Copenhague. "Le monde va à sa perte si on continue à émettre du carbone qui crée un trou dans la couche d'ozone et qui brise les équilibres de la planète".

    A tous ceux qui, notamment dans sa majorité, ont émis des doutes sur la future taxe carbone, le chef de l'Etat a répété que "tout l'argent au centime près vous sera rendu" et a à nouveau milité pour l'instauration d'une mesure équivalente aux portes de l'Europe.

    Nicolas Sarkozy a par ailleurs écarté tout "échange" avec l'Iran pour accélérer le retour en France de l'universitaire Clotilde Reiss, suggérée la veille par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. "C'est du chantage", a-t-il tranché.

    Partisan affiché de la fermeté dans le dossier du nucléaire iranien, il s'est rangé à la politique de la main tendue offerte à Téhéran par Barack Obama mais a souligné que cette offre de "dialogue" devait être assortie d'une "date limite" qu'il a fixée au "mois de décembre".

    S'il n'a pas riposté aux attaques lancées contre lui par l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin à l'ouverture du procès Clearstream, Nicolas Sarkozy a répété qu'il ne retirerait pas sa constitution de partie civile controversée dans ce dossier: "Je ne suis pas un homme qui renonce et je ne suis pas un homme qui plaisante avec les principes d'honneur et de probité".

    Balayant les sujets de l'actualité hexagonale, le chef de l'Etat a confirmé l'augmentation avant "la fin du mois" du forfait hospitalier et, implicitement, que les indemnités versées par la Sécurité sociale aux accidentés du travail seraient bientôt soumises à l'impôt.

    Nicolas Sarkozy a enfin concédé que les propos controversés de Brice Hortefeux à un jeune militant UMP d'origine maghrébine constituaient une "maladresse", ajoutant que "l'idée même du racisme" était "totalement étrangère" à son ami et ministre de l'Intérieur.

    AFP. 23.09.09

  • Stop! Après la taxe carbone, la taxe sur les indemnités des accidents du travail!

    Lorsqu’on a comme seul outil un marteau, tous les problèmes ressemblent à un clou.

    Lorsqu’on ne sait gouverner qu’avec une obsession fiscale, toutes les réformes prennent la forme d’un prélèvement obligatoire supplémentaire.

    Après la taxe carbone, voilà la taxe sur les indemnités des accidents du travail. Nicolas Sarkozy a en effet confirmé qu’il envisageait de fiscaliser les indemnités journalières pour accident du travail; cette intention avait été annoncée dans la matinée par son ministre du Budget Eric Woerth qui agissait en éclaireur.

    Gagner moins et payer plus

    Comble du cynisme, la nouvelle lubie présidentielle est présentée comme une mesure de “justice fiscale”. Il ne faut pas connaître le monde du travail pour croire que l’on s’enrichit en étant victime d’un accident du travail; le système Sarkozy va voir l’application de la formule: “gagner moins et payer plus.”

    Et puisqu’il fallait en rajouter , le président de France annonce qu’après avoir décidé la mesure, il ouvre la concertation.

    Altermédia info - 23.09.09

  • Climat tendu avant le discours d'Ahmadinejad à l'ONU

    Ahmadinejad_Monde sans zionisme.jpg
    Ahmadinejad écoute le discours d'Obama 23 09.jpg
    Le président Ahmadinejad écoute le discours d'Obama le 23 septembre 2009 à l'ONU
    (Cliquez sur les photos pour les voir en entier)

    Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad s'apprêtait mercredi à monter la tribune de l'ONU dans un climat tendu entre l'Iran et les grandes puissances, qui recherchent une réponse commune au défi nucléaire posé par la République islamique.

    Le dirigeant ultra-conservateur, qui a multiplié les provocations envers l'Occident ces derniers jours, devrait délivrer un "message de paix", selon l'un de ses collaborateurs.

    Il devrait s'exprimer dans un climat tendu. L'entourage du président français, Nicolas Sarkozy, a indiqué que les délégations des vingt-sept pays de l'Union européenne (UE) pourraient quitter la salle de l'Assemblée générale pendant le discours en cas de "provocation" de M. Ahmadinejad.

    La délégation canadienne a prévenu qu'elle quitterait la salle au moment du discours, afin de protester contre les nouvelles dénégations de l'Holocauste par le président iranien.

    Des centaines de manifestants, plantés devant le siège de l'ONU à New York, avaient commencé dans la matinée à dénoncer les violences commises en Iran après la réélection contestée de M. Ahmadinejad en juin.

    Les délégués ne s'attendent pas à ce que le dirigeant iranien change d'un iota sa ligne intransigeante sur son programme nucléaire, qui concentre les inquiétudes des grandes puissances.

    Celles-ci soupçonnent depuis 2002 l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme civil, ce que Téhéran nie farouchement, proclamant son droit à enrichir de l'uranium.

    Malgré l'impasse, la négociation à haut niveau doit reprendre le 1er octobre à Genève, après quatorze mois d'interruption.

    L'Iran a fini par répondre à la main tendue par le président américain Barack Obama, mais refuse de mettre sur la table son programme nucléaire.

    Le temps presse pour la diplomatie. Certains analystes estiment que l'Iran pourrait n'être qu'à quelques mois de la capacité de fabriquer une bombe et Israël a prévenu qu'il empêcherait cela, au besoin militairement.

    L'Iran commettrait "une erreur tragique" s'il persistait, a lancé M. Sarkozy à la tribune. Il avait fixé un peu plus tôt à décembre la date-limite pour des négociations.

    AFP.23.09.09

  • Insémination post-mortem interdite

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    Fabienne Justel, 39 ans

    Fabienne Justel se dit «révoltée». Le ministère public a demandé mercredi en fin de matinée le rejet de la requête de cette veuve de 39 ans qui tente d'obtenir le droit d'utiliser le sperme congelé de son époux décédé. Cette demande a peu de chance d'aboutir, puisque la loi française interdit toute insémination post-mortem.

     La décision du tribunal de grande instance de sera rendue le 15 octobre.

     

    L'épouse du donneur décédé, qui souhaite se faire inséminer à l'étranger, avait assigné en justice à la mi-août le Cecos de Rennes, d'études et de conservation des oeufs et du sperme. Alors qu'il se savait malade et condamné, , son second mari, avait fait plusieurs dépôts dans la banque de sperme du Cecos, en vue de ce projet commun. Il est décédé il y a plus d'un an.

    «J'encourage le tourisme procréatif et à se diriger vers l'étranger»

    Après sa mort, «lorsque le Cecos m'a dit qu'il lui était impossible de me restituer les paillettes, j'ai été anéantie parce que jamais on nous avait parlé de cette éventualité», a dit Fabienne Justel. Car selon elle, si elle avait été informée, le dépôt de sperme aurait été effectué dans un autre pays. Le chef de service du Cecos, rattaché au CHU de Rennes, s'est seulement engagé à ne pas détruire les gamètes de son mari, comme la loi le lui permet.

    «En refusant la restitution des paillettes, on ne porte pas atteinte à une disposition légale», a estimé à lissue de l'audience Cécile Vivien, vice-procureure chargée du parquet civil. «Il n'y pas de trouble manifestement illicite» qui justifierait la demande en référé déposée par l'épouse du donneur décédé, a fait valoir la magistrate.

    Fabienne Justel, visiblement éprouvée, a déclaré : «J'aurais voulu prendre la parole. J'étais révoltée. J'encourage le tourisme procréatif et à se diriger vers l'étranger.» 

     Mère de trois enfants d'un premier mariage, elle a écrit aux parlementaires pour les sensibiliser et a reçu de «très nombreuses réponses». Ses beaux-parents ont saisi le président Nicolas Sarkozy. Il leur a été répondu qu'une dérogation n'était pas possible.

    Le Parisien - 23 septembre 2009

  • Simone Veil soutenait la candidate bulgare

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    Irina Bokova

    L'ancienne ministre française et rescapée d'Auschwitz Simone Veil a défendu lundi la candidature de la bulgare Irina Bokova à la direction de l'Unesco, jugeant que celle-ci était garante "d'ouverture" et la "mieux qualifiée" face au favori égyptien Farouk Hosni.

    L'Unesco "a besoin de rassembler les peuples et les cultures, de travailler dans un climat de tolérance et de concorde, au-delà des différences. Madame Bokova a sur ce point des idées bien ancrées et fort justes. Pour cette raison, je pense qu'elle est la mieux à même de conduire l'Unesco dans les années à venir", déclare Mme Veil dans un entretien mis en ligne lundi sur le site du quotidien Libération.

    Agée de 57 ans, ambassadrice de son pays auprès de l'Unesco, Mme Bokova est arrivée en deuxième place au 3e tour samedi de désignation du nouveau directeur général de l'organisation. Les désistements dimanche de l'Autrichienne Benita Ferrero-Waldner, puis de Mme Baki, ouvrent la voie à une compétition serrée au quatrième tour lundi soir.

    La candidature de M. Farouk Hosni, initialement grand favori, est dénoncée depuis des semaines par des organisations juives et des intellectuels, qui l'accusent notamment de prises de position antisémites et anti-israéliennes.

    "Les déclarations de monsieur Hosni sur les livres écrits en hébreu et sur les juifs en général suscitent chez moi beaucoup d'interrogations. Certes, il a récemment tenu des propos différents. Mais la teneur de ses propos change pour ainsi dire tous les jours", déclare encore Mme Veil, qui est présidente d'honneur de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.

    AFP. 21.09.09

  • UNESCO: Farouk Hosni victime de la cabale sioniste

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    Farouk Hosni, ministre égyptien de la Culture 

    Farouk Hosni, l'Egyptien battu pour le poste de directeur général de l'Unesco, a dénoncé mercredi un scrutin "politisé" et les "pressions sionistes", en réponse aux intellectuels et associations juives qui l'accusent d'antisémitisme et se sont félicitées de sa défaite.

    Longtemps favori, le ministre égyptien de la Culture a été devancé, mardi soir, par une diplomate bulgare, Irina Bokova, qui deviendra la première femme directrice générale de l'institution de l'ONU chargée de l'éducation, de la science et de la culture.

    "Le candidat égyptien avait contre lui tous les journaux et les pressions sionistes", a déclaré à propos de lui-même Farouk Hosni à des journalistes à son retour au Caire, critiquant un scrutin "politisé" ainsi que l'influence, selon lui, des Etats-Unis.

    La presse et les intellectuels égyptiens employaient mercredi des termes similaires pour exprimer leur déception.

    En revanche, les organisations juives et les intellectuels qui s'étaient battus contre la candidature Hosni, saluaient mercredi une "victoire de la raison" après le choix d'Irina Bokova, selon le terme de Shimon Samuels, directeur du Centre Simon Wiesenthal, qui lutte contre l'antisémitisme.

    "L'Unesco vient d'échapper à un scandale, à un désastre moral", a déclaré sur la radio France Inter le Prix Nobel de la Paix Elie Wiesel. Il s'agit d'une "victoire de la morale sur la realpolitik", a estimé le philosophe français Bernard-Henri Lévy sur la radio RTL.

    Les deux intellectuels avaient accusé M. Hosni, ministre de la Culture depuis plus de 20 ans dans son pays, d'être coutumier des déclarations antisémites et anti-israéliennes, et de représenter un régime pratiquant la censure.

    Les accusations contre Farouk Hosni, qui avait notamment déclaré qu'il "brûlerait lui-même" les livres israéliens qu'il trouverait en Egypte, ont semé le trouble dans les capitales occidentales. Plusieurs étaient pourtant enclines à soutenir sa candidature au nom du rapprochement avec le monde arabo-musulman.

    AFP. 23.09.09

  • VIDEO Ahmadinejad: sa réponse cinglante à Sarközy

    http://www.dailymotion.com/video/xaktl6_ahmadinejad-interview-france2-22092_news

    Interview du président iranien Mahmoud Ahmadinejad sur France 2 le 22 Septembre 2009.

    Petit rappel : "Selon le sondage réalisé par l'institut WorldPublicOpinion.org (WPO) : Pour 83 % des Iraniens, Ahmadinejad est un président légitime." France24

  • Dieudonné: un an de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende ont été requis à l'encontre de l'humoriste

    Dieudonné avec son avocat Jacques Verdier 22 09.jpg
    Dieudonné s'entretient avec son avocat, Me Jacques Verdier, le 22 septembre 2009
    (Cliquez sur la photo)

    Un an de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende ont été requis à l'encontre de l'humoriste Dieudonné jugé mardi par le tribunal correctionnel de Paris pour "injures raciales" pour avoir remis sur la scène du Zénith "le prix de l'infréquentabilité" à l'historien révisionniste Robert Faurisson.

    "En tournant en dérision, en avilissant sciemment, avec une dose de sadisme, les souffrances que la communauté juive a endurées, il m'apparaît que Dieudonné M'Bala M'Bala a blessé, humilié" cette communauté, a estimé le procureur de la République, Anne de Fontette, dans ses réquisitions.

    L'humoriste est jugé pour avoir fait remettre par une personne déguisée en déporté juif le 26 décembre sur la scène du Zénith de Paris un "prix de l'infréquentabilité et de l'insolence" à Robert Faurisson.

    Sur plainte de la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA), Dieudonné était également cité à comparaître, tout comme M. Faurisson, pour "contestation de l'existence d'un ou plusieurs crimes contre l'humanité" lors de la même soirée. Le parquet n'avait pas retenu ce motif de poursuite.

    A propos de cette soirée, l'humoriste a livré un discours contradictoire oscillant entre revendication de son geste, qu'il a qualifié d'"attentat humoristique", et tentative d'en relativiser la portée.

    Invoquant sa "liberté d'expression", il a totalement assumé une démarche décrite comme "système de promotion de son humour" destinée à susciter le débat dans la société "lorsqu'on n'a pas les moyens de se faire entendre".

    "Je continuerai à faire ce que je fais sur scène", a-t-il assuré.

    Il a par ailleurs affirmé qu'il ne connaissait pas les thèses révisionnistes de M. Faurisson, absent à l'audience, concernant l'Holocauste mais uniquement ses propos mettant en doute le rôle du port sénégalais de Gorée dans le système de la traite des Noirs.

    "C'est son infréquentabilité que j'ai mise en scène et pas le contenu de son discours. Le négationnisme, ça ne me concerne pas; je ne sais pas trop ce qu'est le révisionnisme", a-t-il déclaré.

    Dieudonné a déjà été condamné à plusieurs reprises pour ses provocations. La cour d'appel de Paris avait ainsi confirmé le 26 juin 2008 la condamnation de l'humoriste pour avoir assimilé en 2005 la mémoire de la Shoah à de la "pornographie mémorielle". La cour d'appel l'avait également condamné le 15 novembre 2007 pour avoir tenu en 2004 des propos où il comparait les "juifs" à des "négriers".

    Le jugement a été mis en délibéré au 27 octobre

    AFP. 22.09.09

  • JEUX - Enigmes I et II

    I

    Sur le bord d’une rivière se trouvent un loup, une chèvre, et un chou. Un batelier doit les faire passer sur l’autre rive, mais sa barque est si petite qu’il ne peut prendre qu’un colis à la fois. Comme doit-il s’y prendre sachant qu’il ne doit pas laisser le loup seul avec la chèvre, ni la chèvre seule avec le chou ?

     

    (d’après Nicolas Chuquet, et même d'Alcuin)

     

    II

    Deux frères sont jugés pour meurtre. Le jury déclare l’un d’eux coupable et l’autre innocent. Pourtant, le juge déclare au coupable : «Bien que votre culpabilité ait été établie sans aucun doute possible, la loi m’oblige à vous relâcher ». Pourquoi ?

     

    (d’après Raymond Smullyan)

     

     

     

  • Dieudonné en correctionnelle

    dieudonne- 22 09.jpg
    Faurisson couleurs.jpg
    Dieudonné est de retour devant la justice. L'humoriste est renvoyé en correctionnelle pour avoir accueilli sur la scène du Zénith le 26 décembre 2008 l'historien révisionniste Robert Faurisson. A cette occasion, une personne déguisée en déporté juif lui avait remis le "prix de l'infréquentabilité et de l'insolence". Trois jours plus tard, le parquet de Paris ouvrait une enquête préliminaire au terme de laquelle il engageait des poursuites pénales pour des chefs "d'injures antisémites".
     
    Cette nouvelle provocation de l'humoriste avait suscité un tollé du monde politique et associatif. La ministre de la Culture Christine Albanel s'était notamment déclarée "consternée" par cette "provocation" qui "heurte et blesse à nouveau les mémoires". Benoît Hamon, porte-parole du PS, avait pour sa part qualifié l'humoriste de "faussaire de l'humour". Il avait appelé à une "réaction ferme" des pouvoirs publics et à une "vigilance collective accrue" contre le racisme et l'antisémitisme. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) s'était élevé contre une "mascarade odieuse" qui "fait honte à notre pays".
     
    Dieudonné a déjà été condamné à plusieurs reprises pour ses provocations. La  cour d'appel de Paris avait ainsi confirmé le 26 juin la condamnation de l'humoriste pour avoir assimilé en 2005 la mémoire de la Shoah à de la "pornographie mémorielle". La cour d'appel l'avait également condamné le 15 novembre 2007 pour avoir tenu en 2004 des propos où il comparait les "juifs" à  des "négriers".
     De son côté, Robert Faurisson, plusieurs fois condamné pour négationnisme, fait l'objet d'une nouvelle enquête judiciaire pour avoir qualifié l'Holocauste de "religion officielle" qui "continue d'abuser des millions de gens par des procédés grossiers".
     
     
    LCI.fr - 22.09.09

  • Est-ce bien lui, le "corbeau"?

    Corbeau près du viaduc de Millau.jpg
    Thierry Jérôme - au fond le viaduc de Millau

    La garde à vue de Thierry Jérôme, 51 ans, a été prolongée hier soir. Cet homme sans emploi, grand, malingre, en maladie depuis presque quinze ans et sous traitement, est soupçonné d’être le corbeau qui a envoyé plusieurs lettres de menaces à diverses personnalités , dont le président de la République, .

    La dernière aurait été envoyée en fin de semaine dernière au maire de Palavas-les-Flots (), Christian Jeanjean. Des missives rédigées sur un ton vengeur et souvent accompagnées de balles. Interrogé par les policiers de la sous-direction antiterroriste (SDAT), l’homme a passé des aveux complets et a admis avoir agi seul. Ses traces génétiques apparaissent dans au moins quatre lettres. A trois reprises, les timbres l’ont trahi. Une quatrième fois, son empreinte biologique était dans la lettre.

    « Un grand malade »

    Depuis le 9 février, une centaine de policiers étaient mobilisés pour l’identifier. Thierry Jérôme a été arrêté dimanche dans la maison qu’il occupe à Hérépian (Hérault), avec son épouse Ariane, employée de commerce, qui a été remise en liberté hier soir. Un homme à la personnalité troublée. « Un grand malade qui ressassait les échecs de sa vie », commente un policier.
    « Il revendiquait être anarchiste », confie son voisin, Rainhard Schmitz. Il a vite compris que Thierry Jérôme, l’ancien mécanicien automobile d’un garage Peugeot, devenu invalide, n’avait sans doute plus toute sa raison. « Un jour, il est venu à la maison me demander si j’entendais des voix la nuit car, disait-il, notre lotissement avait été construit sur un ancien cimetière », se souvient M. Schmitz. Un autre détail a étonné sa compagne, Bernadette Touchard : « Il passait son temps à faire le ménage en grand ! Il récurait au nettoyeur à haute pression la terrasse, les murs, sa voiture. Un vrai maniaque. » Le tout sur fond de musique techno. Un incident a fini par agacer les voisins. « En février 2008, je l’ai vu arriver à la maison tenant une lettre au bout d’une pince et portant des gants chirurgicaux. Il venait de voler un courrier dans une boîte aux lettres.
    Je l’ai interrogé sur la provenance de cette lettre adressée à une ancienne voisine et il est reparti », raconte Bernadette Touchard. Le reste de sa journée, Thierry, l’homme « discret », « gentil » et « serviable » devenu « désagréable », la passait sur Internet. Sur le site MySpace, il se faisait appeler « Lilith666 », un pseudonyme qui fait référence au diable.

    « Il me disait:“je n’aime que les rats ”»

    Au fil des ans, les voisins l’ont vu « se recroqueviller sur lui-même » et « vivre reclus » derrière son ordinateur. « Quand je le croisais, il me disait, ces derniers temps, j’aime pas les chiens, j’aime pas les hommes, je n’aime que les rats », lâche Rainhard, un temps intrigué par d’autres formules qui ont désormais du sens : « Il n’arrêtait pas de dire qu’il était un tireur d’élite. »
    Licencié au club de tir de la ville thermale voisine de Lamalou-les-Bains, Thierry Jérôme a d’abord été un adepte de la carabine à plomb. « Un sportif solitaire mais bon tireur, concentré et précis », détaille Martin Béjar, le président du club. En 2008, Thierry opte pour le tir au pistolet 22 long rifle. « Il est rarement venu. Dans le passé, il avait eu une altercation avec un autre membre du club », précise le responsable du centre, un temps visé par l’enquête.

    Hier soir, la fille de Thierry, Angélique, 27 ans, mannequin spécialisé dans la photo de charme posant aussi pour des catalogues de mode , rentrée de Singapour récemment, était entendue comme témoin pour aider à comprendre la personnalité de son père. Le parquet antiterroriste a, lui, été dessaisi de l’enquête.

    Le parisien - 22.09.09

    Preuves ADN: une lettre est touchée par plusieurs personnes... Les timbres actuels courants sont auto-collants: pas de salive... Et il mettait des gants...  

     

  • La Saxe, terre d'élection des néonazis

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    NPD Saxe.jpg
    (Cliquez sur la photo pour la voir en totalité)
    Le NPD, le principal parti d'extrême droite, a réussi à se faire réélire au Parlement régional.

     

    Les néonazis ont réussi leur pari. En dix ans, ils ont fait leur nid entre les collines verdoyantes de la «Suisse saxonne» dans la vallée formée le long des méandres de l'Elbe. Ostracisé et marginalisé en Allemagne de l'Ouest et au niveau national, le NPD, le principal parti d'extrême droite, a concentré tous ses efforts dans les Länder d'ex-RDA. Lors des élections régionales du 30 août, le NPD a réussi, pour la première fois depuis sa création en 1964 par des "nostalgiques" du régime hitlérien, à se faire réélire au Parlement régional de Saxe.

     


    Sur le papier, les résultats aux régionales du mois d'août sont décevants pour le NPD : 5,6 % contre 9,2 en 2004, lorsqu'il avait fait son entrée fracassante au landtag de Dresde. Mais le NPD compte huit députés sur 132 au Parlement de Saxe. «Nous nous sommes enracinés en Saxe» , se réjouit le député NPD Arne Schimmer. Autre victoire du NPD : il n'est plus considéré comme un pestiféré en Saxe, bien que les services de renseignements allemands le décrivent comme un parti «raciste, antisémite et révisionniste» visant à saper la démocratie pour former un IVe Reich. Selon une étude publiée récemment, un électeur sur quatre en Saxe considère le NPD comme un parti «normal».

    Plus discrets

     

    .C'est le résultat d'un changement de stratégie. Les responsables du NPD ont cessé de clamer ouvertement leur admiration pour le IIIe Reich. Ses militants ne sont plus seulement des crânes rasés portant des blousons bombers et des bottes noires. Ils se font pousser les cheveux et ont adopté de nouveaux codes permettant d'afficher plus discrètement leurs idées et de contourner l'interdiction des symboles nazis. Ils portent des vêtements de marques cannibalisées par les néonazis comme Thor Steinar (Thor étant une divinité germanique). Et se tatouent des «88» (le «H» étant la huitième lettre de l'alphabet) au lieu de «Heil Hitler»

    Arne Schimmer refuse l'étiquette de néonazi et se décrit comme un «nationaliste». «Nous sommes pour une Europe des nations, mais contre la dictature de l'Europe qui a privé les citoyens de leur voix, dit-il. Nous ne voulons pas le retour à une dictature de type hitlérienne.» En Saxe, le NPD a axé sa campagne sur les problèmes sociaux et la criminalité liée à la proximité des frontières polonaise et tchèque.

    Mais sous le vernis de «respectabilité» transparaît vite le vrai visage du NPD. Son autre slogan électoral «Travail, famille, patrie», la maxime du régime de Vichy, n'éveille pas de souvenirs en Saxe. Comme dans les autres Länder d'ex-RDA, on y souffre d'un manque de travail de mémoire, alors que les années de communisme ont glorifié un passé de «héros antifascistes». Arne Schimmer affirme que «le régime de Pétain a été mal jugé par les historiens. Évidemment on ne peut pas prendre Hitler comme modèle en raison de sa politique contre les Juifs et les Tsiganes. Mais le maréchal Pétain est pour nous une figure de premier plan.»

     


      Vers une banalisation du discours néonazi

    Pour expliquer le succès du NPD en Saxe, Schimmer souligne que «les gens n'y sont pas obsédés par la culpabilité de l'époque nazie».

     «On ne peut pas condamner l'histoire du IIIe Reich en bloc, finit-il par avouer. Il faut porter un regard juste sur l'histoire et se souvenir des succès économiques et politiques de Hitler dans les années 1930. De même, il y a eu des erreurs individuelles à la Wehrmacht et chez les SS, mais on ne peut pas parler de responsabilité collective.»

     Malgré la «grande coalition», dont la formation favorise traditionnellement les extrêmes, le NPD n'a aucune chance d'entrer au Bundestag dimanche prochain.

     

     Mais en Saxe, certains s'inquiètent de la banalisation du discours néonazi et plusieurs associations de lutte contre l'extrémisme ont fini par voir le jour. «Les néonazis ont jeté leur dévolu sur les jeunes désœuvrés, explique Tim Waurig de l'association Aktion Zivilcourage, qui s'est installé à Pirna, où le NPD a fait plus de 10 % aux dernières municipales. Ils les emmènent en randonnée ou faire de l'escalade et leur inculquent des notions comme la peine de mort pour les violeurs d'enfants. Pour lutter, nous organisons des séminaires de mémoire, des voyages à Auschwitz et Buchenwald.»


    À Reinhardtsdorf-Schöna, le NPD récolte entre 20 et 25 % des voix depuis dix ans aux élections locales. Une bonne partie des électeurs vote pour le NPD à cause de son candidat local, Michael Jacobi, un plombier qui possède sa propre entreprise. «Il est aimé, c'est un gars du pays, et il vient aussi réparer le chauffage le soir de Noël s'il y a une urgence», explique le maire Olaf Ehrlich. Et d'avouer son impuissance : «Ce sont tous des gars gentils, des garçons bien élevés qui ont grandi ici et qui sont connus de tous. Comment expliquer qu'ils sont une menace pour notre démocratie.»

    Le Figaro - 22 septembre 2009

  • Calais: une "gesticulation" de plus selon JMLP

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    Le président du Front national Jean-Marie Le Pen a estimé mardi que l'évacuation de "la jungle" de Calais n'était qu'"une nouvelle gesticulation politicienne" de Nicolas Sarkozy.

    Alors que le ministre de l'Immigration Eric Besson "prétend rétablir l'Etat de droit dans un terrain vague, c'est toute la France qui est en train de devenir une jungle", affirme M. Le Pen dans un communiqué.

    Selon lui, "le démantèlement de la "jungle" de Calais n'est qu'une nouvelle gesticulation politicienne, un "remake" de la fermeture du centre de Sangatte par M. Sarkozy".

    "Il n'en résulte qu'un déplacement et une dissémination du problème", estime-t-il. "Et cela est symbolique de ce qui se passe sur tout le territoire, où les clandestins ne cessent d'affluer en toute impunité".

    "Sarkozy fait de la politique spectacle", a dénoncé Marine Le Pen, vice-présidente du mouvement, dans un autre communiqué.

    "Sur les quelque 800 clandestins qui campaient à Calais, 278 ont été interpellés. Combien seront-ils réellement expulsés ? Très peu, si l'on se réfère à ce type d'opérations menées par le passé par Nicolas Sarkozy", assure-t-elle rappelant "la très médiatique fermeture du centre de Sangatte" en 2002.
    AFP. 22.09.09
  • Quelle honte pour Paris!

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    Ramadan 2009
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  • Plus de risque de manger halal que non halal!

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    La pratique se veut discrète , mais une grande partie des viandes sortant des abattoirs français sont conformes aux préceptes religieux et vendues sans mention spécifique.

    «Le système est très opaque», accuse Frédéric Freund, directeur de l'Œuvre d'assistance aux bêtes d'abattoir (OABA) qui milite pour le droit animal. Sur le papier, les choses semblent pourtant claires : la règlementation européenne qui impose l'étourdissement de l'animal avant son abattage autorise des dérogations pour obéir aux rites juifs et musulmans.

    Ceux-ci stipulent en effet que l'animal ne peut être blessé et donc étourdi avant d'être égorgé. Autre obligation : cet abattage doit être accompli par un sacrificateur agréé pour que la viande soit kascher ou halal. Dans les faits, cette distinction n'est pourtant pas si nette.

    Une enquête menée par les directions départementales des services vétérinaires de Basse et Haute-Normandie conclut qu'une part significative de bêtes abattues selon un rituel religieux entre dans le circuit classique de commercialisation, sans mention particulière. Cette proportion varie de 0 à 60% selon les abattoirs pour la production halal et celle-ci est même supérieure à 70% pour la production kascher (destinée aux consommateurs juifs). L'OABA a mené en 2006 et 2007 une enquête auprès de 225 établissements. Les résultats détonnent : 28% des bovins, 43% des veaux et 62% des ovins et caprins ont été occis selon un rite religieux. Des proportions bien supérieures aux consommations des juifs et musulmans, preuve que ces produits sont réinjectés dans les étals classiques de la grande distribution. «Les groupes agro-alimentaires peuvent ainsi disposer d'une seule chaîne de production au lieu de deux», décrypte Fateh Kimouche, fondateur du portail Al-Kanz. «L'abattage halal est tellement peu différent de l'abattage conventionnel qu'il s'est généralisé, en particulier pour les ovins.

    Aussi le consommateur lambda a-t-il plus de "chance" d'acheter dans certains supermarchés du mouton halal non étiqueté comme tel», explique Florence Blackler, sociologue. Une situation choquante pour l'OABA qui réclame une meilleure traçabilité des produits. «L'industrie agro-alimentaire doit assumer ses choix : les étiquettes de ces articles devraient porter une mention spécifique pour ne pas cristalliser les ressentiments», enjoint aussi Fateh Kimouche. L'OABA propose aux abattoirs d'insensibiliser les bêtes tout de suite après leur égorgement, ce qui pourrait satisfaire des consommateurs juifs, musulmans et athées.

     Le Figaro - 21 septembre 2009

  • La plus grande mosquée de France se trouvera à Toulouse

    http://www.bivouac-id.com/2009/09/20/la-plus-grande-mosquee-de-france-se-trouvera-a-toulouse/

    20 septembre 2009

  • Musulmans: l'Europe, un anti-modèle pour Obama? - l'Islam n'est pas soluble dans la démocratie et la modernité

    Un essai du journaliste britannique Christopher Caldwell, insistant sur les lacunes de l'intégration des populations musulmanes en Europe, a suscité un vif débat aux Etats-Unis.

    Depuis le 11 Septembre, le thème de l'islamisation progressive de l'Europe préoccupe l'Amérique. Les libéraux utilisent les difficultés des pouvoirs européens à gérer l'intégration des populations immigrées musulmanes pour souligner les failles béantes du modèle d'intégration français. Les républicains vont puiser dans cette problématique pour mettre en garde contre un trop grand laxisme vis-à-vis des tentations radicales de l'islam. Cet intérêt qui traverse toutes les familles politiques explique sans doute le débat acharné que suscite le livre à peine sorti du journaliste britannique Christopher Caldwell sur l'Europe et ses musulmans. Cet éditorialiste du Weekly Standard signe un essai (*) aussi brillant que controversé pour affirmer que les populations musulmanes font peser un défi culturel et démographique majeur sur le continent européen car elles pourraient en changer «la nature». Il se situe dans la même lignée culturaliste que Samuel Huntington, pariant sur un choc possible de civilisations et sur l'idée que l'islam n'est pas soluble dans la démocratie et la modernité. «Un essai dangereux car il ne donne que la moitié (négative) du tableau de l'islam en Europe» , affirme Justin Vaïsse qui lui a récemment donné la réplique lors d'un débat animé à l'Hudson Institute.

    (*) « Reflections on the Revolution In Europe : Immigration, Islam, and the West » (2009).

    Le Figaro - 21.09.09

  • En Virginie, une école islamique est mise en cause

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    Mosquée à Alexandria ( Virginie)
    (Cliquez sur la photo pour la voir en entier)

    REPORTAGE - Créée en 1984 à l'initiative du roi Fahd d'Arabie saoudite, cette école a notamment été mise en cause en raison du caractère haineux de certains de ses manuels.

    Il est un peu plus de 14 heures, et une foule bigarrée s'écoule lentement hors de la mosquée Dar al-Hijrah, sur la route 7, à Alexandria. Des femmes sont couvertes d'un long hidjab noir qui ne laisse apparaître que leur visage. D'autres sont parées de voiles turquoise élégants. Des hommes en costume tapotent sur leur portable. Il y a aussi des Somaliens aux courtes barbes noires, qui s'égaient vers les parkings bondés flanqués de grappes d'enfants rieurs et d'épouses discrètes. «Chacun fait comme il veut, prie comme il veut. Ici, c'est l'Amérique. Nous sommes libres !» s'exclame Hassan Raja, un entrepreneur marocain qui a traversé l'atlantique il y a dix-sept ans. «Il n'y a pas un endroit au monde où le sort des musulmans soit plus enviable , insiste-t-il. Partout ailleurs, après le 11 Septembre, les musulmans auraient été étripés. En Europe, on aurait rendu notre vie misérable si une tragédie pareille s'était produite. Ici, il n'en a rien été !»

    Pour illustrer son propos, cet ancien joueur de football raconte son propre chemin. Son départ du Maroc, où tout était si compliqué. Puis Bordeaux en France, qui n'a pas l'air d'être un si bon souvenir, car «on y est discriminé». Et enfin, l'Amérique, qui lui a permis de créer son entreprise et de faire carrière.

    À moins de 3 kilomètres de là, James Lafferty, un ex-journaliste à la moustache poivre et sel, chrétien et conservateur, exprime un avis plus mitigé sur les succès de l'intégration des musulmans dans cet ancien État confédéré. Ce n'est pas vraiment la burqa qui l'inquiète, contrairement à ce qui se passe en France. Jim Lafferty, a même jadis défendu ardemment le droit des musulmans de porter le voile intégral, au sein d'une commission de lutte contre les discriminations religieuses.

     

    «Amputer les infidèles»

     

    Mais le 11 Septembre a changé sa vision du monde. Le menant à se pencher sur l'idéologie supposément «anticonstitutionnelle et antiaméricaine» des institutions islamiques qui prospèrent à deux pas de sa maison et à quelques dizaines de kilomètres du pouvoir politique américain. «Ces gens-là ne viennent pas pour s'intégrer au rêve américain, mais pour détruire nos valeurs», explique-t-il. James vit au cœur du quartier musulman d'Alexandria, qui s'étend sur un triangle dessiné autour de la mosquée et de quelques grands immeubles habités par des immigrés du Moyen-Orient. Il y a vu changer le paysage «de manière sensible», au fur et à mesure que les restaurants halal remplaçaient bistrots traditionnels.

    Il ne s'en serait sans doute pas inquiété si n'avait éclaté le scandale de l'Académie islamique saoudienne (ISA), cette école musulmane créée en 1984 à l'initiative du roi Fahd d'Arabie saoudite. James Lafferty a soudain appris il y a deux ans que l'ISA, où il avait même prononcé une conférence, était mise en cause pour le caractère «haineux» de certains manuels. Certaines pages des manuels enseignaient comment couper un bras aux apostats et aux infidèles. L'Académie a dû procéder, sous la pression, à un «nettoyage» de tous les passages litigieux, à la grande satisfaction du comté de Fairfax, qui lui a accordé une autorisation d'expansion controversée.

    Soulignant le caractère opaque de l'établissement, la chercheuse Nina Shea, du Hudson Institute, souligne avoir de «gros doutes» sur la réalité du changement de cap, précisant que le Web de l'Académie renvoie à la version initiale, violente, du manuel (celle du ministère de l'Éducation saoudien).

     Bien décidé à ne pas se laisser faire, James Lafferty a carrément créé un groupe «anti-charia», qui regroupe plusieurs centaines de personnes et dénonce une «collusion cynique» entre l'Administration Obama, les élus de Virginie et le «lobby de l'islam» pour des raisons électorales.

    Au centre islamique Adams, nos interlocuteurs éludent effectivement le scandale de l'Académie, préférant dire qu'ils ne sont pas au courant. Ils parlent en revanche volontiers de ce syndrome post-11 septembre évoqué par Lafferty, mais en se plaçant de l'autre côté du miroir.

     Ainsi une jeune femme convertie raconte-t-elle avoir eu un choc en retrouvant un jour les murs du centre recouverts de croix gammées. Un Américain blanc est ensuite venu s'excuser pour son fils, responsable des dégâts. «La seule manière de surmonter ces barrières invisibles de peur et de méfiance, c'est la transparence et le dialogue», dit la jeune femme, responsable des relations publiques d'Adams. Elle parle aussi des bonnes relations que le centre Adams entretient avec les hommes du FBI, qui viennent régulièrement les voir. «Nous devons coopérer. Prouver que nous, les musulmans américains, sommes opposés à toute forme de violence», dit cette convertie.

    Le Figaro - 21 septembre 2009