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Blog - Page 1828

  • Erreur judiciaire: Marc Machin est sorti hier de prison

    Un rayon de soleil perce le ciel gris. Il est 9 h 40 hier matin et Marc Machin, 26 ans, apparaît dans la cour d’entrée de la maison d’arrêt de Rouen (Seine-Maritime). Il pousse un chariot bleu qui déborde de sacs, embrasse son avocat, puis son père et enfin Josette, la fidèle visiteuse de prison. Incarcéré depuis près de sept ans pour le meurtre de Marie-Agnès Bedot, tuée sur le pont de Neuilly le 1 e r décembre 2001, Marc Machin voit sa peine suspendue.

    Mardi 7 octobre, peu après sa sortie de la maison d'arrêt de Rouen, Marc Machin s'est rendu chez Josette, sa visiteuse de prison, et son mari. Nous l'y avons retrouvé, à Mézières-sur-Seine, dans les Yvelines. Accusé du meurtre d'une femme au pont de Neuilly, le jeune homme de 26 ans raconte la dureté de ces six années passées en prison où il se savait innocent. En mars dernier, un autre homme, David Sagno, s'est en effet accusé des deux meurtres du pont de Neuilly. Ses traces ADN ont été retrouvées sur des vêtements et sous un des ongles de la première victime.

     
     
    Video : La joie de Marc Machin à sa libération
    Video : EXCLUSIF. Dans l'intimité de Marc Machin
     

    Il y a six mois, un SDF, David Sagno, s’est accusé du même meurtre, puis d’un deuxième commis en mai 2002 au même endroit, livrant des détails troublants qui ont conduit la justice à douter de la culpabilité de Marc Machin, condamné pour avoir tué Marie-Agnès Bedot.


    Libre mais pas encore réhabilité, le jeune homme a goûté à sa première journée hors d’une prison. « Soulagé », « serein », selon ses propres termes, il ne s’est pas éternisé à Rouen, gagnant rapidement la maison de Josette près de Mantes-la-Jolie (Yvelines) avant de se rendre à Paris pour achever un petit marathon médiatique aux côtés de son père et de son avocat. « C’est une très grande satisfaction de voir que tous les efforts réunis dans cette affaire hors norme depuis six mois portent leurs fruits », a commenté Me Balling, qui a maintenant « bon espoir » de voir la cour de révision se pencher sur le cas de son client. Véritable miraculé, Marc Machin a longtemps été le seul à croire en son innocence. Il a trouvé dans la religion, puis dans la confiance d’un aumônier, d’une visiteuse de prison et du soutien indéfectible de son père, les raisons de s’accrocher. « J’ai traversé des moments de dépression, mais je n’ai jamais perdu espoir », confie celui qui veut maintenant « reconstruire » sa vie, passer son permis de conduire, trouver du travail, avant de se replonger dans le combat pour sa réhabilitation. Le chemin risque d’être long. « On redouble d’énergie pour aboutir à la vérité, commente Me Balling. Et lui faire retrouver le statut qu’il n’aurait jamais dû perdre : celui d’innocent. »

  • Dans la tourmente, les banques centrales baissent leurs taux

    Taux d'emprunt interbancaire.jpg

    Confrontées à une nouvelle journée noire sur les places financières mondiales, les grandes banques centrales ont annoncé mercredi une baisse concertée de leurs taux directeurs, une mesure choc qui n'a toutefois pas suffi à enrayer la spirale baissière des Bourses.

    Les Bourses européennes, en chute à l'ouverture dans le sillage de la Bourse de Tokyo qui a dégringolé de 9,38%, se sont reprises en fin de matinée, rassérénées par l'annonce des baisses des taux, avant de replonger dans le rouge dans l'après-midi.

    La nouvelle a dopé l'euro qui s'est affiché en nette hausse face au dollar en milieu d'échanges européens, valant 1,3604 dollar, contre 1,3599 dollar mardi soir.

    Six banques centrales mondiales dont la BCE et la Fed ont frappé un grand coup en abaissant de manière inattendue leurs taux directeurs, alors que la crise financière enfle et menace de plus en plus la croissance.

    La Banque centrale européenne (BCE), la Réserve fédérale américaine (Fed), et leurs homologues suédoise, britannique, canadienne et suisse ont toutes baissé leurs taux respectif d'un demi-point. Et au même moment la Chine a elle aussi annoncé une baisse des taux des prêts à un an.

    Il faut remonter à 2001, après les attentats du 11 septembre, pour retrouver un exemple comparable d'action concertée, mais de moindre ampleur.

    En zone euro, le taux de refinancement passe désormais à 3,75%, aux Etats-Unis à 1,5%.

    La thérapie de choc des banques centrales a été immédiatement saluée par le président français Nicolas Sarkozy, qui y voit une "décision très importante". La chancelière allemande Angela Merkel a jugé que cette action pouvait "aider à restaurer la confiance.".

    Le Fonds monétaire international (FMI) a toutefois douché les espoirs d'une prochaine sortie de crise en estimant dans son rapport semestriel que "beaucoup de pays européens entrent ou s'approchent de la récession".

    L'organisme a encore abaissé sa prévision de croissance pour la zone euro à 1,3% cette année contre 1,4% auparavant, et table sur seulement 0,2% de croissance l'an prochain.

    La zone euro devrait faire moins bien que les Etats-Unis cette année, pour lesquels le Fonds table sur 1,6%, et guère mieux l'an prochain, puisque le rapport prévoit 0,1% de croissance outre-Atlantique.

    Ces prévisions ont pesé sur les Bourses européennes, qui sont repassées dans le rouge.

    A Paris, après une baisse supérieure à 2% à l'ouverture, puis une dégringolade à -8,18% dans la matinée, le CAC 40 revenait à l'équilibre à 12H00 GMT, avant de rechuter nettement pour abandonner 4,80% à 13H15 GMT.

    L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort s'enfonçait à nouveau mercredi en milieu de séance, perdant 4,68%, après avoir plongé de 6,82% dans la matinée.

    La Bourse de Londres était en nette baisse mercredi vers 13h15 GMT malgré l'adoption d'un plan de sauvetage des banques, le Footsie-100 cédant 4,50%.

    Les principales bourses européennes avaient ouvert en forte baisse dans le sillage d'une chute historique à Tokyo, sans considération pour l'annonce à Londres en tout début de matinée d'un plan massif de soutien au secteur bancaire britannique.

    Londres a annoncé un plan de sauvetage qui comprend une nationalisation partielle des premières banques du pays, via des prises de participation pouvant aller jusqu'à 50 milliards de livres (65 milliards d'euros).

    Le gouvernement britannique compte proposer une réforme de la régulation du système financier, vendredi lors d'une réunion à Washington des ministres des Finances et banquiers centraux des pays du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni).

    A Rome, le gouvernement italien a prévu l'adoption mercredi soir de "mesures urgentes pour garantir la stabilité des banques et de l'épargne", tandis qu'à Madrid, l'exécutif espagnol avait annoncé mardi la création d'un fonds de soutien au système financier de 30 milliards d'euros.

    La France a annoncé la mise en place d'une "structure juridique" qui permettra à l'Etat d'"intervenir financièrement" en faveur des banques.

    Mais les initiatives gouvernementales qui se sont multipliées depuis l'adoption du Plan Paulson, doté de 700 milliards de dollars, vendredi aux Etats-Unis, n'ont pas suffi à enrayer la spirale baissière sur les marchés.

    A Moscou, les deux Bourses RTS et Micex ont interrompu les échanges 35 minutes après l'ouverture après avoir enregistré des baisses de 11,25% et 14,35%. Bucarest a suspendu ses transactions jusqu'à jeudi.

    A Tokyo, l'indice Nikkei a clôturé mercredi sur une chute de 9,38%, la pire depuis le "lundi noir" de 1987.

    La déconfiture a gagné toute l'Asie: en clôture, Hong Kong a perdu 8,2%, Bangkok 6,88%, Singapour 6,61%, Séoul 5,81%, Sydney 5% et Shanghai 3,04%. A Jakarta, la séance a été suspendue après une chute de plus de 10%.

    Mardi, Wall Street était tombé à son plus bas niveau depuis cinq ans après une chute de 5,11% du Dow Jones et de 5,80% du Nasdaq. Mercredi, le Dow Jones a ouvert en baisse de 2,12% et le Nasdaq de 2,52%.

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    Le Libor est une série de taux de référence du marché monétaire de différentes devises.

    Son nom a été formé par la contraction des mots anglais London interbank offered rate (en français, « taux interbancaire offert à Londres »). Historiquement, c'est le premier des nombreux taux IBOR

    IBOR est le sigle générique d'Interbank Offered Rate, ou taux interbancaire offert, c'est-à-dire le taux auquel une banque de première catégorie, à un moment donné et pour une échéance donnée, prête à une autre banque de première catégorie en blanc (en anglais : unsecured lending), c'est-à-dire sans que le prêt soit gagé par quelque actif que ce soit, comme des titres de créances négociables ou des valeurs mobilières.

  • Expulsions: les usuriers veulent se faire pardonner...

    Une femme de 90 ans, qui par désespoir s'était tirée une balle dans la poitrine alors que le shérif venait l'expulser et saisir sa maison, a ému Fannie Mae, le géant du refinancement immobilier qui a effacé son emprunt, a-t-on appris lundi auprès de la société.

      La vieille dame est hospitalisée mais ses jours ne sont pas en danger, a indiqué l'Akron Beacon Journal.

    "Il n'y aura pas d'expulsion et nous cessons toute procédure. De plus, nous sommes prêts à signer l'acte de propriété de la maison en faveur de sa propriétaire", a confirmé à l'AFP Mme Marilyn Kornfeld, porte-parole de Fannie Mae.

    Addie Polk, une veuve, habite dans sa maison d'Akron (Ohio, nord) depuis près de trente ans. Elle avait contracté une hypothèque sur son habitation pour la somme de 45.620 dollars en 2004 alors que le pavillon avait été acheté en 1970 pour 10.000 dollars et payé en totalité, selon l'Akron Beacon Journal.

    Ne pouvant honorer sa dette, Mme Polk a fait la sourde oreille aux avertissements des huissiers et sa maison a été formellement saisie en septembre. Mercredi lorsque le bureau du shérif est venue l'expulser, Mme Polk s'est blessée d'un coup de fusil à la poitrine, refusant de partir, a rapporté le journal.

     Son histoire a résonné dans l'hémicycle du Capitole vendredi, lorsque le représentant démocrate de Cleveland, Dennis Kucinich a évoqué l'exemple de la nonagénaire expulsée lors du débat du plan de sauvetage bancaire, auquel il s'opposait, proposé par le Trésor et adopté au Congrès vendredi.

    Avec le Michigan (nord) et la Floride (sud), l'Ohio est un des Etats très sévèrement touché par les saisies immobilières. Plus de 5% des emprunteurs sont en difficulté ou subissent une procédure de saisie. Il y a eu 67.000 saisies dans cet Etat au cours du premier semestre 2008.

    AFP. 08.10.08

     

  • Poutine sort un DVD de judo pour son anniversaire

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    Le premier ministre russe célèbre aujourd’hui son 56e anniversaire et la sortie de son DVD d'entraînement au judo. « Apprendre le judo avec Vladimir Poutine » est le fruit de la collaboration entre l’ancien locataire du Kremlin et l’ex champion olympique de judo, Yasuhiro Yamashita.

    Le titre du film joue sur la notoriété de Vladimir Poutine, a reconnu le principal intéressé. « Quiconque regardera cette vidéo n’apprendra cependant pas de votre humble serviteur mais d’un véritable génie du judo », a tenu toutefois à souligner l’ancien président russe, qui est 6e dan de judo (un niveau supérieur à la ceinture noire). Le politicien confiait mi-septembre espérer faire du judo avec Nicolas Sarközy, lors de leur prochaine rencontre.

    Des extraits de ce DVD, diffusés par la télévision russe, montrent le premier ministre russe en train de mettre à terre un adversaire et discuter de l’histoire et de la philosophie de cet art martial.

    Le DVD comporte quatre parties. Dans la première Vladimir Poutine évoque les origines du judo et du sambo, un sport de combat créé en URSS dans les années 1930 qui mélange le judo et la lutte. Dans un deuxième segment sont abordées différentes techniques de judo et de sambo. Dans les deux dernières parties, des judokas russes et japonais font des démonstrations de katas.
    Le Figaro - 07.10.08

  • Le tsar Nicolas II réhabilité

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    Tsar Nicolas II et sa famille réhabilité.jpg

    90 ans après leur exécution sommaire, la justice russe reconnaît que le dernier tsar de Russie et sa famille ont été victimes du bolchevisme.

    Après des années de lutte de la part des héritiers du dernier tsar de Russie, la Cour suprême de Russie vient de réhabiliter Nicolas II et sa famille, les jugeant victimes de la politique répressive des bolcheviks. «Le Présidium de la Cour Suprême a reconnu les répressions contre le tsar Nicolas et sa famille comme injustifiées et a décidé de les réhabiliter», a indiqué le porte-parole de la Cour, mercredi, soit 90 ans après l'exécution sommaire du tsar et de sa famille.

    La justice a donc répondu favorablement à une plainte déposée en 2005 par l'avocat de la Grande Duchesse Maria Vladimirovna, «chef de la maison impériale de Russie». Son arrière-arrière grand-père, Alexandre II est le grand-père de Nicolas II. La plainte de la Grande Duchesse a été rejetée à maintes reprises, mais elle a toujours fait appel.

    La Cour Suprême de Russie avait statué en novembre 2007, que la famille impériale ne pouvait pas être réhabilitée, arguant de «l'absence de verdict» émis à l'époque par les bolcheviks. Le présidium, la plus haute instance juridique en Russie, a renversé cette décision, qui ne peut désormais plus être contestée.

    Une décision unanimement saluée par les descendants de la famille impériale et l'église orthodoxe russe. La Grande Duchesse a exprimé «sa joie et sa satisfaction». Elle était convaincue que cette question se règlerait en Russie, refusant de s'adresser aux tribunaux internationaux.

    Ivan Artsichevski, représentant d'une autre branche de descendants des Romanov, a lui aussi salué la décision : «Le fait que l'Etat russe a reconnu sa responsabilité pour ce meurtre est un pas vers un repentir général et la réhabilitation de toutes les victimes innocentes» des bolcheviks.

    La Russie avait en partie ébauché la réhabilitation de la famille impériale par l'inhumation solennelle des restes du tsar et des siens en 1998 à Saint-Pétersbourg, et leur canonisation comme martyrs par l'église orthodoxe en 2000.

    Le Figaro- 01.10.08

  • Agression raciste à Grenoble: des jeunes rouent de coups le proviseur du lycée Louise-Michel

    Le proviseur du lycée technique Louise-Michel de Grenoble a dû être transporté ce mardi soir par les sapeurs-pompiers au service des urgences du CHU de Grenoble-La Tronche après avoir été molesté dans l'enceinte de l'établissement par un groupe de jeunes. Selon les informations recueillies sur place par le Dauphiné Libéré, les agresseurs n'étaient pas des élèves du lycée.

    "Il était un peu plus de 18 heures", raconte Léa (1), une lycéenne témoin de la scène. "Depuis la rentrée de septembre, il y a un groupe de mecs qui reste devant les grilles; des gars sans lien avec le lycée, qui tournent sans but précis. Quelques uns étaient à scooter. L'un d'entre eux venait d'ailleurs de bousculer deux personnes. Ils ont fait un pari: le but était de rentrer dans l'enceinte du lycée avec le scooter, d'aller jusqu'aux portes du hall et de ressortir".


    Un premier intrus tente le coup: il parcourt une centaine de mètres à l'intérieur du lycée, aborde la légère pente qui vient buter contre les portes vitrées...et se fait attraper au vol par le proviseur, présent dans le hall à cet instant précis! Le jeune se débat, tombe à terre. Une scène incroyable se produit alors: "Ses copains, qui regardaient la scène depuis l'extérieur, se sont rués dans le lycée et ont tenté de libérer le gars".

    Un premier adjoint du proviseur vient en renfort de son collègue, suivi du concierge et du second adjoint. "Il y a eu une mêlée indescriptible", raconte Aurélie (1), la copine de Léa. "Ils étaient une petite dizaine (un adulte témoin de la scène évoquera la présence de huit jeunes au total). Ils ont frappé le proviseur à coups de poing et de pieds, mais ils n'ont pas pu libérer leur copain et ils ont pris la fuite". A cet instant, le jeune homme -âgé d'une vingtaine d'années selon les témoins- crie qu'il ne peut plus respirer. Les adultes, qui l'ont maintenu au sol, desserrent leur étreinte: le jeune en profite pour bondir sur ses pieds et détaler, laissant son scooter sur le sol.


    Lorsque les sapeurs-pompiers parviennent sur les lieux, le proviseur, un homme âgé de 59 ans, est contusionné. Il souffre notamment de coups portés à la tête, qui lui vaudront plusieurs points de suture. Alors que la police parcourt le quartier -situé au sud de la commune de Grenoble- il va être transporté aux urgences et rejoindra son domicile dans le courant de la soirée.


    Le contrôleur général Jean-Claude Borel-Garin, Directeur départemental de la sécurité publique, a confirmé les faits, indiquant qu'une enquête était ouverte pour "instrusion dans un établissement scolaire et violences à personne dépositaire de l'autorité publique". "Les auteurs sont en cours d'identification. Il est préférable pour tout le monde qu'ils se rendent par eux-même au commissariat central. Faute de quoi nous serons contraints de venir les chercher!", a ajouté le contrôleur général.


    Alors que les représentants du rectorat étaient injoignables dans la soirée, un membre du personnel du lycée technique et professionnel Louise-Michel a expliqué que cet établissement est toujours resté à l'abri de la violence: "Ce soir, les gens sont très choqués dans le lycée parce que nous n'avons pas l'habitude de ce genre d'événement. Aucun incident n'a d'ailleurs été relevé depuis le début de l'année scolaire".

    (1) Les prénoms ont été changés

    Le Dauphiné libéré - 07.10.08

  • VIDEO Invasion de rats à la gare Saint-Lazare

    http://videos.leparisien.fr/video/iLyROoafYxoS.html

    A la nuit tombée, ils sont des dizaines. On les voit traverser prestement les quais, se faufiler dans les sacs-poubelles abandonnés, courir entre les rails. Ces dernières semaines, les rats ont fait leur apparition dans la gare Saint-Lazare.

    Dérangés par les travaux de rénovation du site, en sous-sol, ils remontent des catacombes et caracolent désormais sur les voies de surface, au grand dam des quelque 450 000 voyageurs qui fréquentent quotidiennement la gare.

          
    « Il y en a de toutes les tailles, qui jaillissent de partout »

    « C’est l’horreur ! souligne Elodie, qui chaque soir croise les intrus en prenant vers 20 heures le train qui la ramène à Colombes (Hauts-de-Seine). Il y en a de toutes les tailles, qui jaillissent de partout. Le premier moment de surprise passé, c’est le dégoût qui prend le pas. »

    « Au début, témoigne un voyageur en partance pour Ermont (Val-d’Oise), ils restaient au loin, au bout des quais, mais on dirait qu’ils prennent de l’assurance : maintenant on les voit même près des distributeurs de nourriture, tout près des gens… »

    Impressionnés, des voyageurs ont même filmé les mammifères, diffusant leurs images sur deux sites de partage de vidéos, YouTube et Dailymotion. De leur côté, les responsables de la gare Saint-Lazare ont donc décidé d’agir, tout en restant conscients de l’impossibilité de l’éradication des rongeurs. « Une opération de dératisation est organisée chaque mois, mais, comme cela ne suffit plus, nous avons contacté trois autres sociétés spécialisées qui doivent nous soumettre leurs propositions, explique-t-on à la direction, qui affirme ne pas s’inquiéter outre mesure. La présence des rats en surface n’a été signalée qu’entre les voies 12 et 19 et ils ne se sont encore jamais attaqués à personne, ni même aux palettes de nourriture qui sont chargées dans les trains. Rien n’a été grignoté… »

    Néanmoins, il a été demandé au personnel chargé du nettoyage d’effectuer des tournées supplémentaires pour que les poubelles et les restes de repas soient aussitôt ramassés, les rats sortant essentiellement pour se nourrir.

    Pourtant, tant que dureront les travaux de rénovation de la gare, qui devraient prendre fin en 2011, il est fort probable que les rats continueront de faire partie du paysage nocturne. Leur brusque apparition a coïncidé avec l’arrivée des bulldozers dans les entrailles du site, qui, en cassant les derniers sous-sols de l’édifice, ont délogé des centaines de rongeurs à la recherche d’un nouveau nid.

     

     

  • BANKSTERS par Roberto Fiorini

    http://robertofiorini.blog4ever.com/blog/lirarticle-84180-984838.html

    Cet article-choc comporte trois vidéos passionnantes! 

    7 octobre 2008

  • Bourse de Paris: une éclaircie?

    La Bourse de Paris a terminé en léger rebond mardi, le CAC 40 reprenant 0,55% à 3.732,22 points au lendemain d'une débâcle historique, dans un marché toujours inquiet de la situation du secteur financier.

      L'indice vedette a repris 20,24 points à 3.732,22 points, dans un volume d'échanges élevé de 6,8 milliards d'euros, au terme d'une séance une nouvelle fois chahutée. Il avait dégringolé de 9,04% lundi, soit sa plus lourde chute quotidienne en vingt ans d'existence.

    La place parisienne a fluctué au gré des suspicions entourant les banques allemandes Deutsche Bank et Commerzbank et la britannique Royal Bank of Scotland, tandis que l'Islande nationalisait dans l'urgence une deuxième banque en l'espace de huit jours.

    La Réserve fédérale américaine a certes dopé les marchés l'espace de quelques heures, en annonçant qu'elle allait acheter des billets de trésorerie, ces instruments financiers qui permettent aux entreprises de faire face à leurs besoins imprévus de liquidités.

     Mais si ce geste inédit "limite la contamination de la crise du crédit à l'ensemble de l'économie", il ne "répond pas à la problématique bancaire", a souligné Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities. Insuffisamment rassuré, le marché parisien a donc atténué ses gains en fin de séance.

    Venant réconforter des marchés aux abois, six banques centrales ont publié mardi un calendrier de leurs opérations de refinancement, destinées à alimenter le circuit bancaire international en liquidités.

    La Réserve fédérale américaine va ainsi allouer aux enchères au moins 450 milliards de dollars de plus que prévu en décembre, la Banque centrale européenne ayant publié de son côté un calendrier d'enchères de refinancement en dollars à 28 et 84 jours jusqu'à la fin de l'année.

    La nouvelle dopait les valeurs financières: BNP Paribas s'envolait de 6,30% à 71,75 euros, tandis que Société Générale prenait 3,80% à 62,82 euros, Axa 2,39% à 20,55 euros, Crédit Agricole 1,41% à 14,04 euros. Seul Dexia continuait de plonger (-8,32% à 6,24 euros), l'incertitude pesant encore sur son avenir.

    Alors que les marchés se préoccupaient du durcissement des conditions de crédit, l'initiative des banques centrales est accueillie avec enthousiasme, bien que les inquiétudes persistent sur le développement de la crise parmi les établissements financiers européens.

    Le marché reste par ailleurs fébrile alors que plusieurs grandes entreprises américaines s'apprêtent à publier leurs résultats pour le troisième trimestre, à commencer ce mardi par le géant américain de l'aluminium Alcoa.

     

    Euronext (CAC 40)- 07.10.08

  • L'Allemagne garantit tous les dépôts des épargnants pour éviter la panique

    L'Allemagne espérait lundi éviter une ruée sur les banques après l'annonce par le gouvernement d'une garantie sur tous les dépôts des épargnants et l'adoption d'un plan de sauvetage pour la quatrième banque du pays, Hypo Real Estate.  Berlin espère avoir stabilisé la banque de crédits immobiliers Hypo Real Estate par un vaste plan de sauvetage ficelé tard dimanche soir et rassuré les épargnants sur le sort de leurs économies.


    En annonçant dimanche après-midi la couverture par l'Etat de toute l'épargne des ménages, c'est un total de 568 milliards d'euros que la chancelière Angela Merkel s'est engagée à garantir, soit «la plus grosse garantie de l'histoire mondiale», commentait lundi matin à la radio allemande Hans-Peter Burghof, professeur de finances à l'université de Hohenheim.

    «Jamais personne nulle part dans le monde n'a garanti une somme aussi élevée en deux phrases lapidaires», a-t-il noté. L'idée sous-jacente est «bien sûr qu'on n'ait pas à utiliser la garantie, par le fait même qu'on la donne», a ajouté M. Burghof.

    Selon le quotidien Sueddeutsche Zeitung de lundi, cette garantie dépasserait même 1.000 milliards d'euros.

    Le quotidien populaire Bild, dont la Une modèle souvent l'opinion, rassure lundi ses 12 millions de lecteurs: «votre argent est en sécurité». Un écho aux propos de la chancelière la veille: «Nous disons aux épargnants que leurs placements sont sûrs. Le gouvernement s'en porte garant», a-t-elle déclaré lors d'un court point-presse. 

     Outre le geste envers les épargnants, Berlin a cherché à éviter un effet de contagion de la crise en sauvant la banque immobilière Hypo Real Estate.

    Les besoins en liquidités de celle-ci, déjà miraculée la semaine dernière par la plus grosse opération de sauvetage de l'histoire allemande, avaient pris en une semaine des proportions faramineuses, et pourraient atteindre, selon certains, les 100 milliards d'ici l'an prochain...

    Les banques et compagnies d'assurance du pays ont donc consenti dimanche à remettre 15 milliards d'euros au pot, le gouvernement se montrant intraitable sur une augmentation de sa propre contribution. Berlin a déjà apporté une garantie d'environ 27 milliards d'euros.

    Ce sauvetage, destiné à éviter «un mouvement d'effondrement» de tout le système bancaire allemand, selon le ministre des Finances Peer Steinbrück, s'accompagne d'appels aux responsables et à tous les acteurs du secteur à prendre leurs responsabilités. Berlin a catégoriquement refusé de nationaliser la banque. M. Steinbrück a jugé «impensable de pouvoir continuer à travailler avec la direction actuelle» de la banque.

    Hypo Real Estate s'est félicitée lundi matin de «la stabilisation du groupe». Mais les investisseurs à la Bourse de Francfort ne semblaient pas partager l'optimisme de l'institut de Munich (sud). Avant l'ouverture de la Bourse, l'action perdait près de 50% dans les échanges électroniques de pré-séance. 

     Leparisien.fr avec AFP- 06.10.08

  • Le procès de l'Angolagate pourra-t-il avoir lieu?

    Angola guerre civile.jpg
    Angola, mars 1993: vaste trafic d'armes à destination d'un pays en pleine guerre civile

    Le procès de l'Angolagate, vaste affaire de trafic d'armes de guerre où sont jugées 42 personnes dont l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua et Jean-Christophe Mitterrand, fils aîné de l'ancien président de la République, s'est ouvert ce lundi après-midi au tribunal correctionnel de Paris.

     Dès les premières heures des 58 audiences prévues jusqu'en mars, la défense devrait multiplier les recours pour tenter de faire capoter le procès.

       
    Pour elle, en effet, il n'a pas lieu d'être puisque les armes ne transitaient pas par la France, un argument récemment repris par le ministre de la Défense Hervé Morin. La République d'Angola elle-même veut empêcher la tenue du procès, au nom du «respect du secret défense» d'un pays étranger.

     

    C’est une lointaine guerre civile en terre africaine qui vaut aux quarante-deux prévenus de comparaître à partir d’aujourd’hui devant la 11 e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Parmi eux, une impressionnante brochette d’hommes d’affaires, politiques, célébrités et banquiers, coupables, selon l’accusation, d’avoir, pour les uns, alimenté un trafic d’armes vers l’Angola entre 1993 et 1998, et, pour les autres, bénéficié des profits substantiels générés par ce business orchestré par deux richissimes associés de circonstance, Pierre-Joseph Falcone et Arcadi Gaydamak. A côté d'eux, comparaissent des personnalités soupçonnées d'avoir reçu des pots-de-vin. Outre Charles Pasqua et Jean-Christophe Mitterrand, on retrouve Jean-Charles Marchiani, alors son conseiller à l'Intérieur de Charles Pasqua, Jacques Attali, ancien conseiller de François Mitterrand ou le romancier Paul-Loup Sulitzer... 

    Attendu par une nuée de caméras et de photographes, Charles Pasqua s'est refusé à toute déclaration à son arrivée au palais de justice. Il a dû être escorté par des gendarmes pour se frayer un chemin.


    790 millions de dollars de contrats de vente d’armes et de munitions


    Les sommes brassées dans le cadre de ce qui a été baptisé l’Angolagate donnent le vertige : 790 millions de dollars de contrats de vente d’armes et de munitions, des marges flirtant avec les 50 %, des enveloppes de cash à gogo, des virements faramineux vers des paradis fiscaux, sur fond de corruption et de diplomatie parallèle. Les 468 pages de l’ordonnance de renvoi devant le tribunal révèlent que les largesses de Pierre-Joseph Falcone et d’Arcadi Gaydamak étaient sans borne quand il s’agissait de s’attacher de bons et loyaux services. Une incroyable saga politico-financière qui vaut aujourd’hui à des hommes comme Paul-Loup Sulitzer, Jacques Attali, ou Jean-Christophe Mitterrand de se retrouver sur le banc des prévenus.

    Des armes de l’ex-bloc de l’Est. En 1993, l’Angola, ancienne colonie portugaise située sur la côte ouest de l’Afrique, est en proie à une sanglante guerre civile opposant le président José Eduardo Dos Santos aux rebelles de l’Unita. Dos Santos demande une aide militaire à la France par le canal officiel, déclinée au motif qu’on ne vend pas d’arme à un pays en guerre. Le régime angolais fait alors le forcing dans l’ombre et obtient indirectement du fils du président de la République, Jean-Christophe Mitterrand, un contact avec l’homme d’affaires Pierre-Joseph Falcone. La société de celui-ci, Brenco, basée à Paris, se retrouve ainsi, selon l’accusation, à « servir de support à l’activité de vente d’armes déployée en lien avec Arcadi Gaydamak, sous couvert de la société écran ZTS OSOS ». Le contrat, illicite selon la justice française puisqu’il n’a été soumis à aucune autorisation, s’élève à 790 millions de dollars pour la fourniture d’armements dénichés dans l’ex-bloc de l’Est par Gaydamak : chars, véhicules blindés, canons, obus, hélicoptères, mines antipersonnel, navires de guerre…

    Des enveloppes bourrées de cash dans le XVIème . Les dividendes perçus par Gaydamak et Falcone sur ce contrat (400 millions de dollars selon l’accusation) nourrissent leurs ambitions personnelles et des relations susceptibles de servir leurs intérêts. Le luxe de l’hôtel particulier du XVIème arrondissement qui sert de siège à Brenco impressionne même les visiteurs de marque, venus chercher quelque enveloppe de papier kraft bourrée de Galilée, nom de code pour le cash. « Magnifique », avoue Charlotte Rampling, dont le compagnon de l’époque, Jean-Noël Tassez, ex-patron de RMC, a bénéficié d’un prétendu « prêt » d’un million de francs. Les obligés de Falcone y défilent, reçus le plus souvent par le « bras droit du grand patron », Isabelle Delubac, dont les mémos journaliers, consignés dans des disquettes saisies à son domicile, ont fait le régal des enquêteurs. Largement défrayée pour sa loyauté et son précieux silence, à l’image de tant d’autres, cette collaboratrice zélée a ainsi veillé jusqu’en 2000 à rétribuer en liquide, ou via de discrets virements sur des comptes étrangers, une ribambelle hétéroclite d’amis de la maison : certains des prévenus, mais aussi des officiels angolais, un chanteur lyrique chinois, des hôtesses…

    Virements et cadeaux en nature vers l’Angola. Le procès qui s’ouvre risque d’assombrir les relations politiques et commerciales que la France et l’Angola, riche en pétrole, tentent de renouer aujourd’hui. Car même si aucun officiel angolais n’est jugé, les virements et cadeaux en nature dont ont bénéficié une trentaine de membres du régime s’élèveraient « a minima » à plus de 50 millions de dollars. Les audiences s’annoncent tendues, d’autant que bon nombre d’avocats de la défense contestent le caractère illicite du commerce d’armes, aucune d’entre elles n’ayant transité par le sol français…

    leparisien.fr - 06.10.08

  • Siné toujours coté en Bourse?

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    Couverture du n°4

  • Sarközy, élu le 6 mai 2007

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    En dix-huit mois, il a ruiné la France!
    En début de semaine dernière, Nicolas Sarközy s'est réfugié à New York. Attaqué depuis 8 jours sur son silence au beau milieu de la plus grave crise boursière que le monde ait connue depuis 1929, le président français a profité de sa visite américaine pour «prendre de la hauteur». Puis, de retour en France, il a prononcé son fameux «discours de Toulon», avant d'achever ses promesses de croissance et d'équilibre des comptes le lendemain en Conseil des Ministres.


    Nicolas Sarközy n'y connaît pas grand chose en économie. Le tsunami financier qui a frappé l'Amérique puis les places européennes l'a surpris. Il y a à peine deux ans, il déclarait: «il faut créer les conditions fiscales favorables pour le développement de fonds de pension français». Il ne mesurait pas la complexité et la volatilité imprudente du système boursier international.
    Ces derniers jours, les «proches du Président» ont laissé filtrer qu'il réfléchissait à sa riposte médiatique. Il a fait venir à New York François Pérol, son secrétaire général adjoint pour l'aider. Un signe de fébrilité ou de solitude ? Là-bas, il a énoncé 3 platitudes : (1) «la crise, c'est mal» (2) «les responsables doivent être punis», et (3) il faut un sommet. «Un monde nouveau est en train de naître à travers tous les succès mais aussi toutes les crises qui secouent la planète», a-t-il ainsi déclaré mardi, entre deux cérémonies et un peu de shopping avec Carla Bruni. Mercredi, il a réuni ses proches collaborateurs et d'autres encore, pour continuer de préparer son discours au Zénith de Toulon, le lendemain: Claude Guéant, François Pérol, Henri Guaino, mais aussi des économistes et des chefs d'entreprise comme Jean-Philippe Cotis (Insee), Henri de Castries (Axa), Jean-Paul Fitoussi (OFCE), Michel Didier (Rexecode) étaient au chevet du Monarque pour l'aider à penser.


    Nicolas Sarközy n'a plus de choix. Il a grillé ses cartouches dans les premiers mois de son mandat, pour très peu d'effet. Alors que la crise des subprimes éclatait, le gouvernement français a fait l'autruche, refusant de voir le danger. Toutes les menaces extérieures étaient prévisibles: la flambée des cours du pétrole et des matières premières, la crise financière américaine, le ralentissement du marché immobilier ne sont pas apparus soudainement un jour de janvier 2008.

    Le paquet fiscal de juillet 2007 coûte environ 10 à 15 milliards d'euros par an aux comptes publics. Un argent public dépensé en pure perte, qui n'a pas été remis en cause, alors que la situation se détériorait. On appelle cela ni plus ni moins du gaspillage. La croissance du PIB a ralenti dès le dernier trimestre de 2007 (+0,4% contre +0,6 à 0,7% les trois trimestres précédents); l'inflation, sur 12 mois glissants, a dérapé mois après mois de +1,2% en janvier 2007 à +3,2% en août 2008; le pouvoir d'achat s'est tassé début 2008, pour diminuer au trimestre suivant (-0,6%); les créations d'emploi salarié ont fortement ralenti (+0,7% au premier trimestre 2007, puis +0,4% le reste de l'année, pour régresser à -0,1% au second trimestre 2008); le chômage «officiel» a augmenté de 30 à 40 000 personnes en août 2008, d'après Laurent Wauquiez, le secrétaire d'Etat à l'Emploi, une hausse mensuelle jamais vue depuis 1993. Les derniers indices du moral des industriels, au plus bas depuis juillet 2003, révèlent que la France, comme le reste de l'Europe, entre en récession.

    Vendredi 26 septembre, le gouvernement a acté que la croissance serait faible en 2009 (à peine 1%); que le déficit public s'établirait à 2,7% du PIB et non 2,5%; que la France renonçait à sa promesse européenne d'équilibre budgétaire en 2012; et que la dette publique grimperait à 66% du PIB l'an prochain. «Nous sommes vigilants, raisonnables et réalistes» ont expliqué Christine Lagarde et Eric Woerth.

    La messe est dite.


    Jeudi 25 septembre, le président avait rassemblé un oratoire de 4000 fidèles au Zénith de Toulon. L'affichette un peu ridicule devant son pupitre mentionnait sombrement: «Discours de Toulon.» On s'attendait donc à de grandes annonces. Dans l'impasse économique et sociale la plus totale, Nicolas Sarközy n'a pu que surjouer son rôle de Président «responsable mais pas coupable»: il a accusé la finance mondiale imprudente, pour mieux éviter de parler de la situation du pays. Le Banquier cette fois-ci, voilà l'ennemi.
    Procureur des dérives du système boursier «qui a trahi les valeurs du capitalisme économique de marché», il s'est auto-proclamé Sauveur du Capitalisme: «la crise que nous connaissons n'est pas celle du capitalisme.»
    In fine, les annonces concrètes ont été rares : garantie de l'État pour l'épargne des particuliers (c'est indéniablement essentiel), réduction du nombre de fonctionnaires (une promesse de campagne), et moralisation de la vie financière. Ce dernier point est curieux à double titre : primo, parce que Sarkozy le répète depuis des lustres sans jamais le mettre en œuvre (il a tout de même été ministre des finances en 2004...); secundo parce que Sarközy a été d'une extrême indulgence avec le président de la Société Générale, Daniel Bouton, en janvier dernier, pendant l'affaire Kerviel qui cachait déjà 2 milliards d'euros de pertes dues aux subprimes.


    Les hésitations et incohérences du gouvernement et de la majorité présidentielle paraissent dérisoires, face à ces difficultés. EDVIGE a fini par être remplacée par EDVIRSP (le nouveau projet autorise toujours la possibilité exceptionnelle de ficher, à l'exception des informations relatives à la santé ou l'orientation sexuelle), La fiscalité verte ne verra pas le jour de sitôt, et Jean-Louis Borloo se tait. L'UMP s'est gentiment déchirée autour de la Présidence du Sénat. L'Assemblée Nationale a fini par voter favorablement le renforcement de l'engagement militaire français en Afghanistan. Et l'UMP a attaqué violemment le financement du RSA lors de sa présentation à l'Assemblée cette semaine.

    Un président paralysé et à court d'idées moins de 18 mois après son élection, une majorité rebelle, un contexte économique effroyable...
    Sarközy semble tel un chasseur qui a tiré toutes ses cartouches avant que l'ours n'apparaisse vraiment. Il ne lui reste plus qu'à fuir.

    Pendant encore 3 ans et demi.
    (Source Marianne)

  • Etrange suicide d'une enseignante à Massy...

    Une enseignante de 45 ans s'est suicidée lundi à la mi-journée par pendaison à l'intérieur de l'école primaire Gambetta de Massy (Essonne), sans laisser de trace écrite susceptible d'expliquer les raisons de son geste, qui a suscité un vif émoi dans la communauté éducative.

    Les élèves présents dans l'établissement n'ont pas été témoins du drame. "Notre première préoccupation était que les enfants soient tenus à l'écart de tout ça", a déclaré à la presse le recteur de l'académie de Versailles, Alain Boissinot, qui s'est rendu sur place avec l'inspecteur d'académie.

    Dans un communiqué, le ministre de l'Education, Xavier Darcos, a fait part de son "émotion", et a exprimé sa "sympathie" à la famille de l'enseignante.

    Il a également fait part de "sa solidarité à l'ensemble des membres de la communauté éducative de l'école".

    Selon les premiers éléments de l'enquête, l'enseignante a été découverte à la mi-journée pendue à un panneau de basket avec une cordelette ou une corde à sauter dans une salle où elle recevait habituellement les enfants, par une psychologue avec qui elle avait rendez-vous. Ce rendez-vous était prévu dans le cadre de son activité, et non pour des problèmes la touchant personnellement.

    Inquiet de ne pas la voir arriver, la psychologue s'est lancée à sa recherche, et a découvert le corps, selon une source judiciaire.

    On ignore si son geste a été motivé par des raisons privées ou professionnelles, a-t-on précisé de sources policière et judiciaire.

    Selon le recteur d'académie, il s'agit "d'un drame personnel", qu'il convient de "respecter en tant que tel", et qui ne peut "pas laisser l'institution scolaire indifférente".

    Une cellule psychologique pour les enfants va être mise en place dès mardi, a expliqué à la presse M. Boissinot. Face à une "situation traumatisante", l'école "a besoin de sérénité", a-t-il déclaré. Selon lui, l'enseignante, qui exerçait la fonction d'éducatrice spécialisée, intervenait depuis deux ans dans plusieurs établissements, dont l'école Gambetta, dans le cadre des Rased (Réseaux d'aide spécialisés aux enfants en difficulté) et était "parfaitement bien appréciée sur le plan professionnel".

    "Toute l'équipe est bouleversée par ce qui vient de se passer", a déclaré Philippe Rabache, directeur de l'école depuis un an. Selon lui, l'enseignante ne présentait aucun signe qui aurait pu laisser imaginer un tel geste. "Nous sommes tous effondrés", a-t-il ajouté.

    Cette femme, mariée, était mère de deux enfants de 12 et de 20 ans. Elle n'a pas laissé de mot expliquant son geste.

    L'école Gambetta, un bâtiment de briques rouges situé dans le centre ville de Massy, accueille 460 élèves dans 18 classes.

    Les cours se sont malgré tout déroulés normalement lundi après-midi, et il devrait en être de même mardi, selon M. Rabache. AFP. 06.10.08

  • Angolagate: les pourris...

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    Jacques Attali
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    Jean-Christophe Mitterrand

    Quarante-deux personnes sont renvoyées devant la justice pour l'Angolagate : les associés Arcadi Gaydamak et Pierre Falcone, leurs anciens employés et plus d'une vingtaine "d'obligés" qui auraient reçu indûment de l'argent.

    Voici les principaux:

    LES DEUX ASSOCIES

    - Arcadi GAYDAMAK, 56 ans, réfugié en Israël, et Pierre FALCONE, 54 ans : auraient organisé de 1993 à 1998 un vaste trafic d'armes vers l'Angola, sans les autorisations nécessaires de l'Etat français, et versé de nombreux pots-de-vin à des personnalités angolaises et françaises.

    Pour commerce illicite d'armes, abus de confiance, fraude fiscale et trafic d'influence notamment, ils risquent chacun 10 ans de prison.

    Gaydamak sera absent du procès: à la suite d'un mandat d'arrêt lancé contre lui par la justice française en 2000, le milliardaire d'origine russe, qui a pris la nationalité israélienne, s'est réfugié en Israël.

    LES PERSONNALITES

    Toutes répondent au moins de recel d'abus de biens sociaux

    - Charles PASQUA, sénateur de 81 ans, ancien ministre de l'Intérieur; Jean-Charles MARCHIANI, son ex-bras droit, 65 ans, actuellement détenu pour corruption : auraient reçu chacun plusieurs centaines de milliers de dollars contre leur lobbying en faveur des intérêts angolais.

    L'Association France-Afrique Orient (AFAO), dont Pasqua était vice-président et Marchiani membre, aurait touché 1,5 million de FF (228.700 euros), finançant indirectement les activités politiques des deux hommes.

    Répondant notamment de trafic d'influence alors que l'un était élu et l'autre détenteur de l'autorité publique, ils risquent 10 ans de prison.

    - Jacques ATTALI, 64 ans, ancien conseiller de François Mitterrand : aurait reçu 160.000 dollars pour, de 1997 à 1999, user de son influence auprès des ministères des Finances et des Affaires étrangères afin de résoudre les ennuis fiscaux de la société ZTS Osos, de Falcone et Gaydamak. Soupçonné aussi de trafic d'influence passif, il risque 5 ans.

    - Georges FENECH, 53 ans, ancien député de droite, magistrat et président de la Miviludes (mission contre les sectes) : son Association professionnelle des magistrats (APM) aurait perçu indûment 15.000 euros. Risque 5 ans.

    - Jean-Christophe MITTERRAND, 61 ans, fils aîné du président français dont il fut le conseiller Afrique de 1986 à 92 : aurait touché 2,6 millions de dollars pour avoir servi d'intermédiaire. Répondant aussi de complicité de commerce illicite d'armes, il risque 5 ans.

    - Paul-Loup SULITZER, 62 ans, auteur de romans aux intrigues financières : aurait perçu 380.000 euros pour user de son influence dans le monde des médias afin de redorer l'image des deux associés. Risque 5 ans.

    Josée Lyne Falcone, la soeur de Pierre, de nombreux employés de sa société Brenco, à commencer par la secrétaire Isabelle Delubac ou des "hôtesses" figurent aussi parmi les prévenus, sans compter un chanteur lyrique, un ancien colonel, un publicitaire, un avocat ou un architecte d'intérieur.

    LES ABSENTS

    Aucune des quelque trente personnalités angolaises qui auraient touché des pots-de-vin, selon les enquêteurs, ne figurent parmi les prévenus, à commencer par le président José Eduardo dos Santos, l'ex-ambassadeur à Paris Elisio de Figueiredo, ou d'anciens ministres et militaires. AFP. 06.10.08

     

  • Lundi noir pour les Bourses mondiales

    Les Bourses mondiales connaissaient un lundi noir, effrayées par l'ampleur de la crise financière et les risques de faillite de banques en série. 

    L'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones, est tombé lundi sous le seuil des 10.000 points, pour la première fois depuis octobre 2004, plombé par l'aggravation de la crise financière en Europe.

    Vers 14H15 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) lâchait 3,11%, soit 320,82 points, à 1O.004,56 points. Il était tombé quelques minutes auparavant à 9.983,38 points.

    Le Nasdaq, à dominante technologique, perdait 4,01% (78,12 points) à 1.869,27 points.

    L'indice élargi Standard & Poor's 500 cédait 3,85% (42,32 points), à 1.056,91 points.

    "C'est la panique générale. Tout le monde espérait après l'adoption du "plan Paulson" aux Etats-Unis et les opérations de sauvetage en Europe que les choses se calmeraient. Mais en réalité, il y a toujours des craintes d'effet domino", a déclaré à l'AFP Adrian van Tiggelen, stratégiste principal chez ING Investment à Amsterdam.

     Vers 11h45 GMT, Londres et Francfort perdaient chacune 5,2%, Paris 5,6%. Amsterdam était particulièrement déprimée avec une chute de 6,3% tout comme Milan (-5,8%), Stockholm (-5,7%) et Zurich (-4,5%). Vienne chutait de 7,8% alors qu'Oslo s'effondrait de près de 9%.

    L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 abandonnait 5%, portant son recul depuis le début de l'année à 32,8%.

    Cette déroute suivait des reculs de 4,2% de Tokyo, de 5% à Hong Kong alors que Djakarta s'est effondrée de 10%.

    En Russie, les indices dégringolaient de plus de 15%, les échanges étant même interrompus à la mi-journée sur l'une des deux Bourses moscovites, le Micex.

    Le plan Paulson de sauvetage bancaire adopté par le Congrès américain vendredi "fait peu pour soulager la contraction du marché du crédit", car il "ne s'attaque pas directement aux problèmes de fond des marchés financiers, mais simplement aux conséquences de la crise", relevaient les analystes de BNP Paribas.

    S'ajoutaient à l'anxiété générale les déboires de la banque allemande Hypo Real Estate (HRE) en Allemagne, renflouée in extremis dimanche soir par le gouvernement et les autres banques allemandes grâce à un apport en liquidités de 50 milliards d'euros. Cela n'empêchait pas le cours de HRE de chuter de plus de 35% lundi à Francfort.

    Les difficultés de cette banque font craindre une propagation à l'ensemble du secteur bancaire européen alors que celui-ci connaît une phase de consolidation accélérée.

    La dernière étape en date est la prise de contrôle par la française BNP Paribas du bancassureur belgo-luxembourgeois Fortis, les Etats belges et luxembourgeois rentrant en retour au capital de la banque française.

    L'action de BNP Paribas perdait quand même 5% à Paris alors que Dexia sombrait de 25% malgré le plan de sauvetage annoncé par les autorités publiques françaises, belges et luxembourgeoises la semaine dernière.

    "Dexia a encore fait parler d'elle ce week-end en partie en raison de son exposition à Hypo Real Estate mais aussi car il y a encore des questions sur des besoins supplémentaires de financement", a indiqué Laurent Fransolet, de Barclays Capital à Londres.

    C'est sur le marché interbancaire que les tensions étaient toutefois toujours les plus palpables:

    Témoignant de la réticence des établissements financiers à se prêter de l'argent entre eux, le taux interbancaire à trois mois offert à Londres et exprimé en dollars (Libor) restait à un niveau exceptionnellement élevé, malgré une légère baisse à 4,2887% contre 4,3337% vendredi.

    L'Euribor à trois mois, l'un des principaux taux de référence du marché monétaire de la zone euro, montait quant à lui à 5,345% contre 5,339% vendredi, atteignant de nouveau un niveau historique pour le septième jour consécutif.

    "Ce dont nous avons vraiment besoin c'est d'une reprise du marché interbancaire. Si davantage de gouvernements européens annoncent des garanties de dépôts, cela pourrait être possible", indiquait Adrian van Tiggelen.

    L'ouverture de Wall Street à 13h30 GMT était, dans un tel contexte, un nouveau facteur d'incertitude.

    "Les marchés américains décideront de la direction générale et beaucoup sont ceux qui espèrent un retournement après les pertes de vendredi", soulignait Ian Griffiths, courtier chez CMC Markets à Londres.

    "Ce sont les valeurs financières qui seront sous les feux de la rampe après les derniers développements en Allemagne et la poursuite des réactions au plan de sauvetage américain", estimait-il.

  • VIDEO Sarközy hué à Sandouville!

    http://www.wat.tv/video/visite-tendue-sarkozy-renault-zh1n_p264_.html

    06 octobre 2008

    Vendredi, le président de la République devait prononcer un discours devant 12.000 jeunes apprentis européens.

    Son nom est hué par des milliers de jeunes!

    Plus de discours de Nicolas Sarközy.

    Trop "occupé" à préparer le mini-sommet sur la crise financière...

    Et aujourd'hui?

    En fin de matinée, Nicolas Sarközy est arrivé à l'usine Renault de Sandouville, en Seine-Maritime.

    Une arrivée dans un climat particulièrement tendu.

    Les ouvriers qui avaient bien l'intention de manifester leur colère ont été empêchés d'approcher le chef de l'Etat par les gendarmes mobiles.

    Des gendarmes mobiles qui ont tenté de contenir les ouvriers dans les ateliers.

    D'où la colère de très nombreux ouvriers et syndicalistes.

    Comme le cégétiste Nicolas Guermonprez qui a déclaré:

    " C'est facile de fanfaronner dans un meeting en disant qu'en France quand il y a une manifestation ça ne se voit pas, et d'envoyer plus de 200 CRS dans une entreprise privée pour ne pas que ça se voie. C'est une honte!"

    Le président de la République avait prévu de rencontrer 400 personnes de l'usine.

    Mais voilà, cette rencontre n'aura pas lieu.

    Au dernier moment, il y a eu changement de programme. Une reculade!

    Nicolas Sarközy se contentera de rencontrer, à huit clos, sans la presse, les représentants syndicaux...

    Le Post (Source: Nouvel Obervateur)