La Ligue des Droits de l'Homme (LDH) a dénoncé mercredi dans un communiqué le feu vert donné par le gouvernement à un fichage policier des enfants de 13 ans, l'imputant à une politique de surveillance des citoyens «incompatible avec l'état de droit».
«Par deux décrets publiés au Journal officiel du 1er juillet 2008, le gouvernement a accompagné la fusion des RG avec la DST d'une redoutable extension du fichage politico-policier des citoyens», estime la LDH.
«Selon le décret, le fichier, appelé Edvige, contiendra des "données à caractère personnel" concernant "des personnes physiques âgées de 13 ans et plus" avec notamment l'état civil, les adresses physiques, numéros de téléphone et adresses électroniques, ainsi que les "signes physiques particuliers et objectifs, photographies et comportement"».
Avec Edvige, il ne s'agit plus de ficher les auteurs d'infractions constatées, mais, comme pour la rétention de sûreté, de cibler ceux que l'on étiquette d'avance comme de futurs délinquants hypothétiques«, affirme la LDH qui ajoute: » Et il y a pire, désormais vont pouvoir être eux aussi tracés comme futurs délinquants présumés les enfants, dès l'âge de treize ans, que les policiers considèrent comme potentiellement dangereux«.
Elle s'indigne de ce que »poursuites pénales et fichage policier préventif sont devenus une seule et même mission dans l'esprit des gouvernants français«.
Dirigeables équipés de caméras surpuissantes pour filmer les banlieues, prison préventive à vie après la fin de l'exécution d'une peine, extension massive des fichiers d'empreintes génétiques, et à présent fichage d'enfants de treize ans désignés d'avance comme futurs repris de justice, la Ligue des droits de l'Homme évoque un niveau de surveillance des citoyens, généralisée parfois, discriminatoire souvent, qu'elle estime incompatible avec l'état de droit.
Le Parisien- 02.07.08
La Ligue des droits de l'homme, qui a participé à l'invasion/colonisation de notre pays par les masses immigrées, est très mal venue de dénoncer les politiques de prévention minimum face à la montée de la violence organisée et de la criminalité barbare chez les mineurs.