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Blog - Page 1912

  • Les 103 enfants de l'Arche de Zoé sont toujours à l'orphelinat

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    Pauvres petits...

    Les 103 enfants que les membres de l'association française l'Arche de Zoé avaient tenté de faire sortir du Tchad n'ont toujours pas retrouvé leurs familles plus de trois mois après le début de l'affaire, a annoncé l'Unicef vendredi. "Les 103 enfants sont toujours à Abéché (est du Tchad) sous la surveillance du ministère des Affaires sociales, avec le soutien de plusieurs agences de l'ONU", a déclaré un porte-parole régional de l'organisation onusienne. "Il semble que le ministère (des Affaires sociales) attende une instruction du ministère de la Justice pour rendre les enfants à leurs familles", a-t-il ajouté.
     
    Plus de trois mois plus tard, "l'Unicef effectue des démarches" pour que les enfants soient rendus à leurs parents "le plus tôt possible", a-t-il ajouté, précisant que "certains parents avaient déjà rendu visite à leurs enfants" dans un camp d'Abéché.
     
    Les six Français membres de l'
    Arche de Zoé ont été condamnés le 26 décembre à N'Djamena à huit ans de travaux forcés pour avoir tenté fin octobre d'exfiltrer du Tchad vers la France 103 enfants, qu'ils présentaient comme des orphelins du Darfour (ouest du Soudan), alors que nombre d'entre eux avaient au moins un parent et étaient originaires du Tchad. Les avocats des six condamnés, qui ont vu leur peine transformée le 28 janvier en huit ans de prison ferme en France conformément au droit français, ont formulé auprès de la présidence française des demandes de grâce. Ces documents ont été envoyés vendredi à l'ambassade de France à N'Djamena, qui devait les remettre aux autorités tchadiennes. Le président tchadien Idriss Deby avait affirmé jeudi qu'il était "prêt à pardonner" et à accorder rapidement la grâce aux six membres de l'ONG, si Paris lui en faisait la demande.

    Echange de bons procédés sans aucun doute...

    (LCI.fr 10.02.08)

  • Le vrai luxe...

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  • Jérôme Kerviel en prison, Moussa Bakir relâché

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    Jérôme Kerviel, breton, 31 ans... chargé de tous les péchés...

    Vendredi, il était entré libre à l'audience, en était ressorti entouré de gendarmes : Jérôme Kerviel a passé sa première nuit en prison à la Santé. Après une audience à huis clos et plusieurs heures de délibération, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a infirmé la décision des juges d'instruction Renaud Van Ryymbeke et Françoise Desset, qui avaient laissé Jérôme Kerviel en liberté sous contrôle judiciaire le 28 janvier. La cour a retenu, comme le demandait le parquet, la nécessité de protéger les "nombreuses investigations techniques à mener", "d'éviter la concertation avec d'éventuels complices ou co-auteurs", "les risques de pressions sur d'éventuels témoins" et les risques de fuite à l'étranger.

    Kerviel a rendu son passeport! Et lui ne peut pas fuir dans une "seconde patrie"!

    Le trader a-t-il donc eu des complices ? Pourrait-il être tenté de se concerter avec eux ? Depuis quelques jours, l'enquête se concentrait en effet sur un employé de la société de courtage boursier Newedge, ex-Fimat. Après deux jours de garde à vue, celui-ci a été transféré samedi au pôle financier du tribunal de Paris. Entendu en tant que témoin assisté par les juges, il a été laissé en liberté, alors que l'on évoquait samedi matin une possible mise en examen pour "complicité d'abus de confiance".

    Cet homme, identifié de sources proches de l'affaire comme s'appelant Moussa Bakir, semble être intervenu comme intermédiaire dans les transactions litigieuses. Mais selon l'avocat du courtier, Me Jean-David Scemama, son client a pu expliquer que toutes les transactions sur lesquelles il a travaillé étaient connues en interne à la Société Générale. "Il a parfaitement expliqué que toutes les règles ont été respectées, toutes les règles professionnelles, les règles des marchés et toutes les instructions de ses supérieurs. Toutes les opérations qu'il a faites sont des opérations qui ont été autorisées, controlées, suivies et, j'ai envie de dire, encouragées", a-t-il déclaré. "La complicité qui a été celle révélée par de pseudo éléments nouveaux hier est tombée", a-t-il ajouté.

    Jeudi, la brigade financière avait perquisitionné les locaux à Paris de l'ex-Fimat, importante société de courtage, à l'époque des faits filiale à 100% de la Société Générale. Dans le cadre de l'enquête sur la prise de position sur 50 milliards d'euros de Jérôme Kerviel, la Société Générale a en effet versé au dossier judiciaire des éléments sur Fimat, notamment de nombreux messages informatiques échangés par le courtier de Fimat et Jérôme Kerviel, qui laissent penser qu'ils coopéraient, dit-on de source judiciaire. Parmi ces échanges, un message du courtier à Jérôme Kerviel, publié par le Monde, disait le 30 novembre : "tu n'as rien fait d'illégal au sens de la loi".

    En ce qui concenre Jérôme Kerviel, mis en examen pour "faux, usage de faux, abus de confiance et introduction dans un système de traitement automatisé de données", il affirme toujours à la police et aux juges avoir agi seul, tout en affirmant que sa hiérarchie était au courant de ses pratiques d'engagement à risque. Jérôme Kerviel reconnait avoir engagé la somme de 50 milliards d'euros et fait des faux pour cacher le fait qu'il n'avait pas pris d'engagements parallèles pour couvrir le risque, ce qui est la règle dans ce type d'opérations. La liquidation de ces positions par la Société Générale entre le 21 et 23 janvier a matérialisé la perte de 4,9 milliards d'euros.

    (LCI.fr. 09.02.08)  

  • Sarközy n'est pas content

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    «J'écoute, je lis, j'entends tout ce qui se dit. Après les municipales, je prendrai avec sang-froid les décisions qui s'imposent.» Qui visait Nicolas Sarközy, hier, en ouvrant avec ce propos le Conseil des ministres ? François Fillon coupable d'avoir laissé les députés UMP s'en prendre la veille au secrétaire général de l'Élysée, Claude Guéant ? Les parlementaires UMP qui ne cachent plus leurs états d'âme et leur ras-le-bol devant l'étalage de la vie privée du président dans les médias ? Les ministres qu'on n'entend pas beaucoup défendre l'action et le bilan du gouvernement ?

    «Le rappel à l'ordre visait tout le monde», résume un ministre. Les membres du gouvernement sont, en tout cas, restés «scotchés» par le ferme avertissement du «chef», si l'on en croit plusieurs témoins de la scène. Le message a été reçu cinq sur cinq : silence dans les rangs !

    Juste avant le Conseil des ministres, le président avait déjà asséné devant sa garde rapprochée : «Gardez votre sang-froid !» Sous-entendu : ce n'est pas parce que les sondages sont moins bons qu'il faut tomber dans un profond pessimisme.

    «Sang-froid» était d'ailleurs le mot du jour. Le président l'a répété aux onze têtes de liste aux municipales qu'il avait conviées à déjeuner au restaurant D'chez eux, à Paris. Des candidats qui avaient en commun d'être tous engagés dans des combats difficiles : Dominique Morvant (La Rochelle), l'ancien ministre Renaud Donnedieu de Vabres (Tours), Anne Courtillé (Clermont-Ferrand), Rachid Kaci (Nanterre), Delphine Burkli (Paris IXe), Marie-Claire Restoux (Clichy-la-Garenne) ou encore Nora Berra (Lyon VIIIe). «Il faut y croire», a-t-il encouragé.

    C'est peu dire que le président est exaspéré par la morosité qui gagne les rangs de la majorité à un mois des municipales. On a très modérément apprécié les critiques contre Guéant, mais aussi contre le rapport Attali : «S'en prendre à Guéant, c'est attaquer Sarkozy» , dit-on à l'Élysée où l'on est bien décidé à mater ce début de rébellion de la «base» parlementaire. «On n'est pas agacé, on est énervé !», prévient un conseiller. À ceux qui se plaignent de la surexposition de la vie privée, un homme du Palais rétorque tout net : «L'étalage de la connerie est plus grave que celui de la vie personnelle.» 

    Qui fait aussi étalage de connerie?

     

    Nicolas Sarközy et François Fillon ont demandé aux secrétaires d'État Roger Karoutchi et Laurent Wauquiez d'adresser, «d'ici à la fin de semaine», un argumentaire de vingt pages aux parlementaires qui servira de bilan sur «les conséquences concrètes des neuf premiers mois d'action du gouvernement». Un proche du président constate amèrement : «Alors que le président est attaqué, on ne voit pas beaucoup de monde pour le défendre.» Et de s'interroger sur le succès du mini-traité européen «passé par pertes et profits».

    Les ministres sont aussi dans le collimateur. «Cela flotte sur les bancs du gouvernement. Au lieu de commenter la vie privée du président, ils feraient mieux de répondre à l'opposition», s'inquiète-t-on au Palais. La sortie du secrétaire d'État aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, hier devant la presse parlementaire, invitant les conseillers de l'Élysée à «ne pas se substituer au gouvernement» risque de ne pas arranger les choses.

    François Fillon, désormais plus populaire que le président dans les sondages, n'est pas épargné : «Quand on entend dire que Fillon est un roc, on rigole…», soupire un des plus proches collaborateurs du président. Officiellement, Sarkozy ne commente pas les sondages. Il n'empêche, cette nouvelle donne pèse sur la relation entre les deux hommes.

          (Le Figaro 09.02.08)
  • Au "Goodness" d'Amiens, ils ont trinqué!

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    " Bonté divine!"

    Les cinq personnes, dont trois policiers, soupçonnées d'avoir proféré des propos racistes dans la nuit du 1er au 2 février dans un bar d'Amiens ont été mises en examen samedi pour "provocation à la haine raciale" et laissées libres sous contrôle judiciaire. 

    Le groupe est soupçonné d'avoir tenu des propos antisémites et racistes et d'avoir clamé "Sieg Heil" en faisant le salut hitlérien dans le pub My Goodness d'Amiens. Ses membres auraient pris à partie deux employés d'origine africaine et proféré des menaces de représailles envers le patron de l'établissement si l'affaire s'ébruitait. "Les faits sont en grande partie contestés. Ils ne reconnaissent que certains propos. Concernant les propos les plus graves, on n'a pas d'aveux", a souligné Philippe Petitprez.

    Les suspects nient en grande partie les faits

    Trois des cinq suspects font partie de la Brigade anti-criminalité d'Amiens - l'un d'eux est brigadier-chef ; ils ont tous trois été suspendus par leur hiérarchie. Un autre suspect est gérant d'une société commercialisant des viandes et le dernier boucher.

    Selon des sources proches de l'enquête, le brigadier-chef a fait des campagnes pour le Front national et son épouse est conseillère régionale de Picardie pour ce parti.

    Il est également syndiqué à la Fédération professionnelle indépendante de la police, un syndicat classé à l'extrême droite. 

    Soupçonnés d'avoir exercé des menaces sur le gérant de l'établissement, deux suspects, le brigadier-chef et un gérant de société commercialisant de la viande, ont également été mis en examen pour "actes d'intimidation envers une victime".

    (LCI.fr 09.02.08)

    Il semble qu'une distinction soit faite entre les propos racistes visant n'importe quel(s) individu(s) et les propos racistes antisémites ne visant que les seuls Juifs. Pourquoi une telle distinction puisque tous les hommes sont égaux devant les lois de la République?

  • L'aumône faite aux vieux

    MONTANT DU MINIMUM VIEILLESSE

     Il est égal au montant total : minimum des pensions + allocation supplémentaire du FNS. 

    Depuis le 1er janvier 2008, il s'élève à : 

    • 7 537,29 EUR par an pour une personne seule, soit: 628, 10 EUR  par mois

    • 13 521,27 EUR par an pour un couple.  

    Ces montants sont exonérés totalement des prélèvements sociaux sur les pensions de retraite. 

     

    PARIS (AFP) — Le président Nicolas Sarközy a annoncé mercredi une "avance" de 200 euros pour le minimum vieillesse et la mise en place en 2009 d'un "cinquième risque" pour les personnes dépendantes, devant des syndicats critiques sur le calendrier des réformes de protection sociale.

    Ouvrant cette conférence consacrée à l'agenda de ces réformes prévues en 2008, le chef de l'Etat a souhaité que deux projets de loi, l'un sur les retraites et l'autre sur la santé soient présentés d'ici l'été, voire au plus tard en septembre.

    A plus court terme, une "avance à valoir" de 200 euros sur les revalorisations à venir sera versée "courant avril", selon l'Elysée, aux quelque 634.000 bénéficiaires du minimum vieillesse. Le Premier ministre François Fillon avait annoncé dans la matinée que le minimum vieillesse serait augmenté de 5% en 2008 et de 25% en cinq ans...

  • Hallucinant! Il jette au vent l'argent du travail des Français

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    Borloo, Amara et Sarközy: il dévoile son Plan "Cités magiques"!  
     A lire absolument: 

    Le président Nicolas Sarközy a dévoilé vendredi son très attendu "plan banlieue". Son ambition, a-t-il expliqué devant un parterre d'un millier de personnes réunies sous les ors de la République, est de "réinventer la ville", évoquant un "enjeu de civilisation". "Il y a des quartiers dans notre pays où l'on a moins de droits et moins de chances que d'autres", a relevé le chef de l'Etat. "Nous avons tous appris au moins une chose au cours de ces 20 dernières  années, c'est qu'il ne suffisait pas de créer un ministère de la Ville, ni de débloquer des crédits, ni de repeindre les immeubles, pour que dans certains quartiers, de plus en plus d'habitants ne se sentent pas laissés pour compte abandonnés de tous, mis à l'écart de la République de ses solidarités et de ses  lois", a ajouté Nicolas Sarközy, en présence de plusieurs ministres, dont celles en charge du dossier Christine Boutin et Fadela Amara.

    A cette occasion, il a réitéré "tout son soutien" à la secrétaire d'Etat à la Ville. "Je voulais dire combien l'entrée dans le gouvernement de Rachida Dati, de  Fadela, de Rama, constitue un fait historique sur lequel il sera impossible de  revenir pour ceux qui me succéderont", a-t-il lancé. LCI.fr vous propose un résumé point par point des principales mesures annoncées par le Chef de l'Etat pour sortir les
    banlieues de leur isolement. 

    Création de 30 sites d'excellence
    Création dans les quartiers prioritaires de "30 sites d'excellence", dont au moins six lycées professionnels, où l'enseignement devra "rivaliser avec les meilleurs établissements" scolaires. Ces établissements seront jumelés avec des établissements d'enseignement supérieur ou des entreprises et recruteront dans des "classes d'élite" les meilleurs élèves de chaque niveau. Ils seront dotés d'un encadrement renforcé par une "équipe de soutien" et d'une "banque de stages".

    4000 places dans des "internats de réussite éducative"
    Ces internats seront à proximité des quartiers sensibles. Ils seront destinés aux enfants issus de milieux défavorisés. "Dès le plus jeune âge, les enfants des milieux défavorisés qui montrent des  bonnes aptitudes scolaires, qui ne peuvent pas étudier chez eux dans de bonnes  conditions se verront proposer un hébergement dans des internats", a-t-il  déclaré. Il a précisé qu'il ne s'agirait pas des "austères internats de jadis" mais  "d'internats d'excellence modernes où les enfants seront totalement pris en  charge pendant la semaine".

    Généralisation des "écoles de deuxième chance"
    Ils offriront une "insertion durable dans l'emploi" à entre 15.000 et 20.000 jeunes sans qualification des quartiers les plus difficiles à l'horizon 2012. "La deuxième chance va devenir un droit pour tous", a insisté le président. Il a demandé au ministre de l'Education Xavier Darcos de recenser "la totalité des jeunes qui ne sont inscrits dans aucun établissement l'année  suivante". "Il faudrait les identifier, faire un fichier", "pour la bonne  cause", a-t-il insisté, puisqu'il s'agit de "les prendre par la main". Les ressources de ces écoles seront accrues par une extension de la possibilité faite aux entreprises de les financer par la taxe d'apprentissage.

    Expérimentation d'un contrat d'autonomie pour les jeunes chômeurs
    Ce contrat offrira un soutien renforcé et personnalisé aux jeunes de moins de 26 ans vivant en zone urbaine sensible (ZUS). Il sera proposé à 45.000 jeunes pendant trois ans dans une soixantaine de départements particulièrement touchés par le chômage. Les jeunes signeront ce contrat avec des entrperises ou des organismes spécialisés sélectionnés sur appel d'offre lancé par l'Etat. Rémunérés en fonction des résultats obtenus, ces jeunes bénéficieront d'un "accompagnement individualisé" pendant un an. A l'issue d'une période de soutien intensif de six mois, ils se verront octroyer "un emploi durable, un contrat d'apprentissage ou une formation vraiment qualifiante".
    30 entreprises se sont engagées à recruter plus de 7.000 jeunes des quartiers en 2008, répondant ainsi au
    Plan Banlieues, a affirmé vendredi la ministre de l'Economie et de l'Emploi Christine Lagarde.

    Expérimenter le "busing" à l'école primaire
    "La carte scolaire est un échec" a constaté le chef de l'Etat. Le "busing" vise favoriser la mixité sociale dans les écoles en permettant, grâce à un système de transport, aux élèves de quartiers en difficulté de  fréquenter d'autres établissements scolaires de leur ville. Ce système sera  expérimenté pendant trois ans avec des élèves de CM1 et CM2.

    4000 policiers supplémentaires dans les quartiers  
    Deux ans après les violences urbaines de fin 2005,
    Nicolas Sarkozy a annoncé le déploiement de 4.000 policiers supplémentaires en trois ans dans les quartiers difficiles. "Le premier devoir de l'Etat c'est d'assurer la sécurité", a-t-il déclaré. "J'assume tout ce que j'ai dit et fait par le passé sur le sujet", a-t-il ajouté en faisant notamment allusion à des propos ( kärcher, racaille) tenus lorsqu'il était ministre de l'Intérieur et qui lui ont été beaucoup reprochés. "Nous allons mettre fin à la loi des bandes, à la loi du silence, à la loi des trafics", a-il déclaré. Selon un document de l'Elysée, 200 "unités territoriales des quartiers" se consacreront au maintien de l'ordre et "protègeront les habitants des quartiers à tout moment". Elles assureront une "présence visible et dissuasive sur des points fixes". Des "compagnies de sécurisation spécialisées" comptant plus d'une centaine d'hommes chacune seront également créées pour lutter contre les violences urbaines. "La première compagnie verra le jour dès le premier semestre 2008 en Seine-Saint-Denis". 

    500 millions d'euros pour les transports
    Cette somme sera prélevée sur les financements du Grenelle de l'environnement, pour développer les transports en commun dans les quartiers sensibles. "Il est inadmissible que dans certains quartiers de la République la population soit assignée à résidence", a déclaré le chef de l'Etat. "L'Etat va se réengager pour aider les collectivités à construire des voies de bus, des tramways et à les sécuriser. Une part de cet effort financier sera réservée à l'Ile-de-France, a-t-il précisé. 

     Il est a noté que c'est la seule somme évoquée dans tout le plan. A aucun moment, le budget global du plan n' été évoqué. La secrétaire d'Etat à la Politique de la ville Fadela Amara l'avait évalué à  un milliard d'euros.

    Un représentant de l'Etat dans chaque quartier
    "Je veux qu'il y ait un représentant de l'Etat par quartier" et "je veux qu'il soit à temps plein", a déclaré
    Nicolas Sarkozy. Une généralisation effective d'ici le 1er septembre. Ce représentant sera "doté d'une véritable autorité sur les services de l'Etat dans le quartier pour imposer la mise en oeuvre des objectifs mis en oeuvre au plan national et pour pouvoir les obliger à travailler ensemble",  a-t-il encore dit. (C'est constitutionnel, ça?)

    De qui tiendront-ils leur autorité, ces "missi dominici" de quartier? Des assocs?

    (LCI.fr 08.02.08)

  • Municipales MARSEILLE: dernier sondage

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    Les Listes du Front National obtiennent 8% devant le MODEM et l'extrême-gauche!
    Chroniques web - Selon notre sondage TNS-Sofres/Logica La Provence, Jean-Claude Gaudin garderait la mairie de Marseille avec 52% des voix au second tour contre Jean- Noël Guérini, son challenger socialiste...

  • Jean-Marie Le Pen condamné pour trois mois avec sursis

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    Jean-Marie Le Pen jugé en UBULAND...
    Nous rappelons que le Président du Front National est Français d'origine bretonne, pupille de la Nation, et officier de l'Armée française.
    A-t-il encore le droit de parler de son pays dans son pays? 
    Les propos (tenus au seul RIVAROL ndb) du président du FN sur l'occupation allemande lui ont valu d'être reconnu coupable de complicité d'apologie de crimes de guerre et de contestation de crime contre l'humanité !
    Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, a été condamné vendredi à Paris à trois mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende pour ses propos de 2005 sur l'Occupation allemande, qu'il avait qualifiée de «pas particulièrement inhumaine».

    Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu le leader d'extrême-droite coupable de complicité d'apologie de crimes de guerre et de contestation de crime contre l'humanité, à la suite de ces propos publiés en janvier 2005 dans l'hebdomadaire RIVAROL. «Il y a 100% de chances que Jean-Marie Le Pen me demande d'interjeter appel», a déclaré son avocat Me Wallerand de Saint-Just, alors que le président du FN était absent au prononcé du jugement, comme il l'avait été durant son procès.


    Lors de l'audience devant la 17e chambre correctionnelle, le 14 décembre, le parquet avait pris des réquisitions sévères, demandant cinq mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende. En janvier 2005, les propos litigieux de M. Le Pen avaient fait l'objet d'une condamnation unanime des "associations et formations politiques" et le garde des Sceaux, Dominique Perben, avait lui-même demandé au parquet d'ouvrir une enquête préliminaire. Se disant victime de «persécution», Jean-Marie Le Pen avait alors déclaré ne se sentir «absolument pas coupable».

    Il avait notamment déclaré: «en France du moins, l'Occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550.000 kilomètres carrés».

  • La machine infernale se referme sur le jeune trader

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    Jérôme Kerviel: il en faut des comme lui pour tirer les marrons du feu...

    La cour d'appel de Paris a décidé vendredi le placement en détention provisoire de Jérôme Kerviel, le trader de la Société Générale soupçonné de falsifications qui ont coûté 4,82 milliards d'euros à la banque, a-t-on appris auprès des avocats des parties civiles.

    «Les déclarations de M. Kerviel, l'éloignement entre ses déclarations et la vérité font que la cour d'appel ne pouvait être que sensible à l'appel formulé par le parquet», a déclaré à la presse Me Jean Veil, avocat de la Société Générale, à l'issue de l'audience de la Cour d'appel de Paris, en précisant qu'il avait donc été placé «en détention provisoire».

    Ce placement en détention provisoire a été confirmé de source judiciaire.

    Les juges Renaud van Ruymbeke et Françoise Desset avaient placé le jeune trader de 31 ans le 28 janvier sous contrôle judiciaire après sa mise en examen pour «abus de confiance», «faux et usage de faux» et «introduction dans des systèmes de données informatiques».

    L'examen par la Cour d'appel, à la demande du parquet qui contestait son maintien en liberté, intervient quelques heures après la révélation du placement en garde à vue dans les locaux de la brigade financière d'un courtier d'une filiale de la Société générale, qui pourrait avoir eu connaissance des agissements de Kerviel...

    Le parquet général avait annoncé jeudi son intention de requérir le placement en détention provisoire, arguant notamment du risque de concertation avec d'éventuels complices et d'un risque de fuite du jeune trader.
    (Le Parisien 08.02.08)
  • Le soutien de Paris au Tchad et la neutralité de l'EUFOR

    DAKAR (Reuters) - La décision de la France de soutenir ouvertement Idriss Déby sème le doute sur la neutralité de l'Eufor, censée se déployer très prochainement dans l'est du Tchad, et n'offre aucune solution politique durable pour l'ancienne colonie française, estiment plusieurs analystes.

    Aux yeux d'Alex de Waal, spécialiste du Tchad et du Soudan auprès du Social Science Research Council basé aux États-Unis, l'appui de Paris, qui a fourni logistique, munitions et renseignements conformément aux accords de coopération de 1976, a été décisif dans la défaite des rebelles, lancés à l'assaut de N'Djamena le week-end dernier.

    Ces derniers se sont certes repliés dans le centre du pays, mais promettent de reprendre rapidement l'offensive contre Déby et les forces françaises "néocolonialistes".

    Comme beaucoup d'observateurs, de Waal prend cette promesse au sérieux, malgré les menaces du président Nicolas Sarközy, qui a assuré que la "France ferait son devoir", au lendemain de la déclaration du Conseil de sécurité de l'Onu appuyant le pouvoir en place.

    Reste que "Déby est intrinsèquement indéfendable", tranche l'expert. À Paris, on juge toutefois qu'aucune alternative n'émerge de cette rébellion à la cohésion douteuse.

    Le soutien sans équivoque de la France pose quoi qu'il en soit le problème de la neutralité de l'Eufor, dont les 3.700 hommes s'apprêtent à prendre position dans l'est du Tchad.

    L'armée française fournira la moitié de ses effectifs, dont la mission, strictement neutre, consistera à assurer la sécurité des centaines de milliers de réfugiés menacés par les violences qui débordent du Darfour voisin.

    "L'Eufor et la mission des Nations unies (au Darfour) se déploient au milieu d'une guerre civile", souligne David Morzersky, chargé de la Corne de l'Afrique et du Tchad au sein de l'International Crisis Group.

    "Si la mission de l'UE se déploie dans ces circonstances, avec la France ayant la statut de belligérant, elle ne peut être sérieusement considérée comme neutre", poursuit de Waal.

    Rares sont ceux qui doutent que l'offensive rebelle, vraisemblablement soutenue par Khartoum, qui s'en défend, ait été lancée pour empêcher le déploiement l'Eufor.

    "Le Soudan se sent clairement menacé par la mission de maintien de la paix européenne à sa porte", estime Philippe de Pontet, membre de l'Eurasia Group.

    Retardé par les combats du week-end , le déploiement de l'Eufor est désormais prévu la semaine prochaine. Le parti pris de la France en faveur de Déby, dont la légitimité est contestée, a toutefois semé le doute au sein de l'UE, dit-on dans les milieux diplomatiques.

    Les détracteurs du président tchadien, qui a pris le pouvoir en 1990 avec déjà un soutien français, ne voient en lui qu'un dictateur corrompu prompt à dilapider des ressources pétrolières récemment mises au jour et à favoriser ses proches et le clan Zaghawa dont il est issu.

    Élu en 1996, il a été reconduit en 2001 puis en 2006, mais ce dernier scrutin, marqué par une très faible participation, a été boycotté par une opposition qui le jugeait biaisé d'avance.

    Mozersky et de Waal se disent surpris des propos de Sarközy et de ses ministres quant à la "légitimité démocratique" de Déby.

    "Il n'y a encore personne pour parler des questions de gouvernance au Tchad (...) C'est stupéfiant qu'on n'évoque pas les questions de fond", s'étonne Mozersky, tandis qu'Amnesty international s'inquiète du sort des opposants politiques interpellés pendant les combats du week-end.

    De Waal regrette quant à lui que Paris ne joue pas de son poids diplomatique et militaire pour amener le pouvoir et les rebelles à négocier. Ces derniers se sont dits ouverts au dialogue, mais N'Djamena refuse de prendre langue avec des "mercenaires".

    "La Françafrique semblait bien malade, mais après une injection de testostérone, elle est vivante et bien vivante", conclut l'expert.

    (Le Monde 08.02.08)

  • Tchad: le soutien décisif de la France

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     Hervé Morin avec Idriss Déby à N'Djamena le 6 février 2008
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    Militaires français patrouillant à N'Djamena le 3 février 2008

    N'DJAMENA (AFP)La France a apporté une assistance décisive au président tchadien Idriss Deby Itno et à l'Armée nationale tchadienne (ANT) depuis l'offensive de la rébellion lancée le 28 janvier, conjuguant un soutien logistique à une intense activité de renseignement.

    Les six Mirage F1 et les deux appareils de reconnaissance Atlantique 2 prépositionnés sur l'aéroport de N'Djamena ont été les yeux d'Epervier, le dispositif mis en place en 1986 et qui perpétue une présence militaire française au Tchad quasi-permanente depuis l'indépendance en 1960.

    Ces appareils ont reçu le renfort d'un Transall du Commandement des opérations spéciales (COS) équipé d'une caméra thermique.

    "Nous avons été en l'air pratiquement 24H/24 pendant six jours", a indiqué le lieutenant-colonel Philippe Zivec, commandant du dispositif aérien. Tout ou partie des renseignements recueillis a ensuite été communiqué aux autorités tchadiennes par le canal de l'attaché de défense de l'ambassade de France.

    Selon un pilote, ce dispositif a permis de "suivre en direct tous les combats".

    Au titre d'un accord de coopération militaire, les forces françaises fournissent également du carburant, dont 200 m3 de kérosène par mois destinés à la petite armée de l'air tchadienne, ainsi que divers matériels et 10.000 rations de combat.

    Cette aide permet à l'ANT de maintenir en état de marche ses pick-up (véhicules à plate-forme), quatre redoutables hélicoptères de fabrication soviétique et deux avions stationnés sur l'aéroport de N'Djamena mais surtout des tanks T-55, également de l'époque soviétique, qui lui ont assuré une puissance de feu précieuse dans la bataille de N'Djamena.

    L'accord prévoit aussi une assistance médicale. A ce titre, une cinquantaine de soldats de l'ANT blessés dans les combats ont été soignés par des équipes françaises, certains ayant bénéficié d'évacuations sanitaires.

    Ce soutien a été d'autant plus décisif que les rebelles, lorsqu'ils ont atteint N'Djamena samedi avant d'être repoussés, se trouvaient à plus de 800 km de leurs bases arrière du Soudan, privés de ravitaillement en munitions, vivres et essence.

    Depuis le camp Kosseï, la principale base française au Tchad qui jouxte l'aéroport de N'Djamena, les éléments français, parmi lesquels 200 soldats des forces spéciales, ont effectué de nombreuses sorties sur le terrain pour évacuer les ressortissants étrangers pris au piège des combats.

    Cette mission d'évacuation supposait de "tenir" l'aéroport de N'Djamena, seule voie de sortie, a souligné le colonel Paul Perié, commandant du dispositif Epervier. Au cours des combats, les militaires français postés aux abords de l'aéroport ont été "testés à plusieurs reprises" par la rébellion, a-t-il précisé, évoquant une "réponse graduée".

    Selon lui, "la position d'un petit groupe de rebelles au nord-est de la piste qui tirait systématiquement sur nos avions au décollage a également été "arrosée". Mais aucun soldat français n'a pris part aux combats, a-t-il souligné.

    Avant de quitter N'Djamena, au terme d'une visite surprise de quelques heures mercredi marquée par une rencontre avec le président Deby, le ministre français de la Défense Hervé Morin avait souligné le soutien "sans faille" apporté par la France au "gouvernement légitime du Tchad".

    Signe de l'importance des opérations de renseignement menées par la France, le ministre était accompagné du général Benoît Puga, sous-chef Opérations à l'état-major des armées et surtout ancien patron du COS.

  • Turquie: voile permis aux étudiantes...

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    Le Parlement turc a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi un amendement constitutionnel autorisant le port du voile dans les universités, une mesure qui divise la Turquie musulmane mais strictement laïque. Au terme d'une série de vote sur des amendements proposés ceux-ci ont largement obtenu la majorité des deux-tiers des voix requise pour une modification de la Constitution.
    L'article clé du projet déclare notamment que "personne ne peut être privé de son droit à l'éducation supérieure", allusion aux jeunes femmes voilées. Un deuxième tour de vote est prévu samedi pour finaliser l'ensemble de la révision proposée par le parti issu du mouvement islamiste au pouvoir AKP et un parti d'opposition nationaliste MHP.

    Le projet a soulevé une levée de boucliers des milieux laïcs et de l'opposition social-démocrate qui affirment qu'il érode les principes laïcs de la Turquie et qu'il risque d'entraîner l'accès des femmes voilées à la fonction publique et aux écoles, strictement interdite actuellement.

    Le gouvernement du Parti de la Justice et du développement (AKP) assure défendre la liberté individuelle des étudiantes musulmanes et estime que cette réforme s'inscrit dans le processus d'adhésion à l'Union européenne. La révision devrait mettre fin à une jurisprudence obligeant les étudiantes à se dévoiler.

    Le camp pro-laïc - l'armée, la magistrature et l'administration universitaire - perçoit le foulard comme le symbole de l'islam politique, dans ce pays au régime laïque mais dont la population est musulmane à 99%. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, un ancien islamiste, a voulu dissiper les craintes, assurant que le projet ne visait qu'à permettre "aux filles de ne plus attendre devant les portes des universités".

    Les orateurs de sa formation ont soutenu lors des discussions que le projet allait dans la voie du caractère séculier du régime en atténuant les discriminations dont font l'objet, selon eux, les étudiantes portant le hijab.

    Les épouses et les filles de la plupart des dirigeants de l'AKP sont voilées. L'amendement doit encore être approuvé par le chef de l'Etat, Abdullah Gül, un ancien poids lourd de l'AKP, dont la femme se couvre également la tête et qui avait milité en faveur de l'abolition de cette interdiction. Le parti d'opposition CHP (Parti républicain du peuple), pour qui "le projet défie la République laïque", a annoncé qu'il saisira la Cour constitutionnelle pour le stopper, après sa ratification par M. Gül.

    "L'objectif c'est d'éroder la laïcité", a lancé devant les députés Kemal Anadol, vice-président du groupe parlementaire du CHP. Pour les laïcs, l'acceptation du foulard sur le campus risque d'accentuer la pression des religieux sur les femmes. Ils redoutent ainsi que "la pression du quartier" ne pousse les étudiantes non voilées à se couvrir.

    Nur Serter, parlementaire CHP, a accusé l'AKP de vouloir "exploiter" les sentiments religieux pour des visées électorales, notamment lors des élections municipales prévues en 2009 et de faire de la Turquie "un Etat islamique". "Le voile divise le pays (...) il (le foulard) réduit les femmes en citoyens de deuxième classe", a-t-elle encore dit. Samedi, une vaste manifestation s'est tenue à Ankara contre la révision.

    Les recteurs d'universités se sont aussi élevés contre le projet. Celui-ci ne satisfait pas davantage les milieux religieux car les critères sur le type de foulard autorisé (le fichu traditionnel noué sous le menton, et non le foulard enveloppant la tête et couvrant le cou, le "turban"), impliquent l'exclusion des femmes qui ne porteront pas celui préconisé.
    PAS DE TURQUIE EN EUROPE!

  • "Foetus né sans vie": l'arrêt de la Cour de Cassation

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      L'Alliance pour les droits de la vie a salué jeudi, dans un communiqué, une décision qui "suit l'évolution de la science, qui reconnaît de plus en plus l'humanité du fœtus, la réalité de sa vie intra-utérine aux plans physique et psychique".
      
    La décision mercredi de la Cour de cassation d'autoriser l'inscription à l'état-civil d'un foetus né sans vie, sans condition de poids ou de durée de grossesse, pose de nombreuses questions. Elle a en effet des incidences sur d'autres législations, comme celles de la retraite (une femme peut partir plus tôt lorsqu'elle a eu des enfants) et des allocations familiales.

    Depuis plusieurs années, des associations demandent que soit comblé le vide juridique qui existe en France pour les foetus nés sans vie entre la 16e semaine, durée retenue pour l'IVG, et la 22e semaine, durée définie par l'OMS en 1977 -ainsi que le poids de 500 g- retenue dans la plupart des hôpitaux en dessous de laquelle les foetus sont incinérés avec les déchets du bloc opératoire. Selon la loi, un enfant en gestation est qualifié d'embryon durant les trois premiers mois de grossesse, puis de foetus. Les enfants mort-nés ne pouvaient bénéficier, depuis 1993, que d'une "déclaration d'enfant sans vie" et ce seulement s'ils répondaient à la définition d'enfant viable de l'OMS.

    Les foetus avortés sont donc incinérés comme des ordures.

    Après cette décision donc, le Parlement va-t-il légiférer ? C'est ce qu'a demandé jeudi le Médiateur de la République, Jean-Paul Delevoye. Selon lui, cette décision en cassation montre que le Parlement doit "définir très clairement" la notion de viabilité, pour la fixer à 22 semaines de grossesse. "Aujourd'hui, la notion de viabilité dépend de l'appréciation du médecin. Il faut que le politique définisse très clairement, à partir des critères de l'Organisation mondiale de la Santé, ce qu'est la notion de viabilité", a-t-il estimé.

    "A partir de là, on pourrait reconnaître des droits identiques à tous les parents dont l'enfant est décédé avant la déclaration de naissance, tout en étant viable", a poursuivi le Médiateur. "La France est l'un des rares pays européens à avoir une notion de viabilité qui n'est pas très précise", a-t-il souligné, tout en précisant qu'il existait "un travail en cours" sur ce dossier au sein du gouvernement.

    Mais, selon le porte-parole de la Chancellerie, la décision de la Cour de cassation n'est pas nécessairement un appel à modifier la loi. "Il n'apparaît pas a priori nécessaire de modifier la loi, la Cour de cassation a rappelé quelle était la loi", a-t-il affirmé. Loi qui "permet à l'officier d'état civil de les mentionner (les enfants mort-nés) sur le livret de famille, de leur donner un prénom et d'organiser des obsèques".

    La décision de mercredi revient selon lui à invalider une circulaire (de 2001) posant des restrictions à cette inscription à l'état-civil à partir de critères de poids et d'âge du fœtus (ceux de l'OMS). La circulaire "fixait des restrictions que la loi n'avait pas prévues, elle n'avait pas à le faire", a poursuivi le porte-parole.

    Le Planning familial dénonce une "usine à gaz"

    La secrétaire générale du Mouvement français pour le planning familial, s'est déclarée jeudi "scandalisée" par la décision de la Cour de cassation, jugeant qu'il s'agit d'une "usine à gaz". "On respecte les familles, mais là (avec cette décision, ndlr), on ouvre une brèche", a-t-elle dit, "on va finir par déclarer un embryon dès la conception, on monte quelque chose qui à la longue peut mettre en cause l'avortement". "On dérape dans une folie", a-t-elle affirmé. Cet arrêt donnant des droits sociaux comme le congé de maternité, elle interroge : "Pourquoi pas le congé aux pères, et pourquoi une femme qui avorte n'aurait-elle pas droit au congé maternité ?", qui est "tout de même créé à l'origine pour s'occuper d'un enfant", a-t-elle rappelé. "Tout cela est lié à des forces qui luttent pour revenir en arrière dans l'acquis des droits des femmes", a-t-elle conclu.

  • Le Président porte plainte pour un SMS!

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    Sarközy et son cher portable
    Le président de la République a déposé ce jeudi une plainte à l'encontre du site web du Nouvel Observateur. Hier, le site avait affirmé que huit jours avant son mariage avec Carla Bruni , le chef de l'Etat aurait envoyé à son ex-épouse Cécilia un SMS indiquant: "Si tu reviens, j'annule tout".

    De nombreux sites web, dont Liberation.fr, avaient mentionné cet article du nouvelobs.com.

    Cette plainte vise les faits de "faux, usage de faux et recel" après la mise en ligne mercredi à 12h40 d'un article sous le titre: "l'obsession de Cécilia", a affirmé l'avocat du chef de l'Etat, Thierry Herzog, dans un communiqué. La qualification de faux se justifie dans le code pénal par toute altération de la vérité, a expliqué l'avocat.

    Pour sa part, l'Elysée, contacté par Liberation.fr, s'est refusé à confirmer ou infirmer le dépôt d'une plainte.
     
    (Libération 08.02.08)

  • FRANCE: DEFICIT COMMERCIAL RECORD EN 2007

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    Porte-conteneur dans le port du Havre

    C'est un record historique : le déficit commercial de la France a atteint 39,171 milliards d'euros en 2007, soit près de 11 milliards d'euros de plus que le chiffre, déjà sans précédent, enregistré en 2006 (28,238 milliards), selon les données brutes publiées, jeudi 7 février, par les Douanes. C'est la quatrième année consécutive que le solde des échanges commerciaux français est dans le rouge, le dernier petit excédent remontant à 2003 (+ 1,143 milliard). La contraction des échanges industriels a conduit, en décembre, à une légère réduction du déficit, qui est retombé à 4,279 milliards après le record de novembre (– 4,616 milliards).

     

    Les années 2005 et 2007 avaient été marquées par une forte progression des échanges. Celle-ci a été "plus modérée" en 2007, souligne Bercy. Les exportations, qui se sont élevées à 400,169 milliards, n'ont progressé que de 3 % l'an dernier, après leur forte croissance de 2006 (+ 9 %). Ce ralentissement est plus net que celui des importations (439,340 milliards), dont la croissance s'est réduite à + 5,4 % après les + 9,9 % de 2006.

     

    L'alourdissement de la facture énergétique a, bien sûr, pesé lourd dans cette détérioration du solde commercial français, puisqu'elle s'est établie à 45,2 milliards. Mais, comme le relève l'économiste Jean-Christophe Caffet (Natixis), la hausse des prix du pétrole est "loin de tout expliquer".

    "L'Allemagne, confrontée comme nous, à la flambée des prix de l'or noir affichait, en novembre, un excédent de 215 milliards d'euros sur les 12 derniers mois", a-t-il précisé au Monde.

    Les chiffres des douanes confirment indirectement cette analyse. Ils montrent un ralentissement marqué des exportations de l'industrie civile (+ 2,4 %), qui s'explique principalement par le "déclin persistant" des ventes de l'automobile (+ 0,2 %), et la pause des ventes de biens d'équipement (+ 0,1 %). En revanche, hors énergie, la croissance des achats est restée soutenue, tant pour les produits agroalimentaires (+ 8,6 %) que pour l'industrie civile (+ 6,7 %), équipements mécaniques (+ 12 %) et automobile (+ 11 %).

    "Le pétrole et l'euro ne sont pas les seuls responsables de la mauvaise passe du commerce extérieur français, soulignent les économistes Mathilde Lemoine et Pierre-Emmanuel Ferraton d'HSBC France dans une étude datée du 17 janvier 2008. "Le déficit hors énergie s'est particulièrement aggravé avec la zone euro et là, on ne peut incriminer ni l'un, ni l'autre".

    D'après leurs calculs, le solde des échanges de produits manufacturés, qui affichait un excédent de 7,8 milliards en 2003, est devenu déficitaire à hauteur de près de 4 milliards d'euros en 2006. Cette dégradation s'est amplifiée en 2007, le solde des échanges de l'industrie civile s'établissant en cumulé sur les onze premiers mois de 2007 à – 15,6 milliards. Et c'est avec la zone euro, et en particulier avec l'Allemagne, que les échanges de produits manufacturés se sont le plus détériorés. "La faiblesse du secteur automobile explique 41 % de la détérioration des échanges commerciaux de l'industrie manufacturière française avec l'Allemagne et 43 % de la détérioration du solde commercial total de biens de la France avec l'Allemagne", soulignent les deux économistes d'USBC France.

    Bien qu'elles aient modéré leurs prix à l'exportation, les entreprises françaises ont continué à perdre des parts de marché. Cela s'explique, pour l'essentiel, par la dégradation de la compétitivité hors prix des exportateurs français. Une situation que l'étude d'HSBC France impute au "manque d'innovation des entreprises manufacturières françaises".

      La brutalité des chiffres!

    Mais le président s'occupe du SMS qu'il n'aurait pas envoyé à Cécilia... Nous sommes en plein délire!

  • Il abusait de ses patientes: en fuite en Israël

    Un gynécologue marseillais a été condamné mercredi soir par le tribunal correctionnel de Marseille à trois ans de prison ferme, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Il a été interdit d'exercer définitivement toute fonction médicale.

    Le Dr Patrick Azoulay, 48 ans, a été jugé par défaut. Il fait l'objet d'un mandat d'arrêt depuis le 4 septembre 2003, mais demeure introuvable à ce jour.

    Le gynécologue était accusé d'"agressions sexuelles aggravées" par cinq de ses patientes. Ses victimes ont dénoncé des massages du dos douteux, évoqué des scènes d'onanisme, des frottements incongrus, des soins qui n'avaient rien de médical et tournaient souvent à l'humiliation. Longtemps, elles n'ont rien osé dire jusqu'à ce que d'autres patientes déposent plainte.

    Le procureur de la République avait requis contre lui une peine de sept ans ferme. Les avocats des victimes, Mes Marie-Hélène Irali et Philippe Daumas, ont déploré "une absence du prévenu qui leur cause aujourd'hui une nouvelle souffrance".

    Le Dr Azoulay avait déjà été condamné en octobre 2002 à deux ans de prison, dont un an ferme, une peine qu'il n'a jamais exécutée. Selon le quotidien régional "La Provence", qui cite une source judiciaire, le praticien aurait pris la fuite en Israël depuis plusieurs années. AP

    (NouvelOBS- 07.02.08)

  • La démocratie aujourd'hui en France

    " - La démocratie en France, quelle réalité politique aujourd’hui ?

    Je listerai ici quelques aspects (non exhaustifs) de la démocratie sous la présidence de Sarkozy et qui me paraissent nettement en situation de devoir être améliorés :

    - La gouvernance des conseillers : beaucoup le font remarquer, y compris dans le camp de la majorité (Villepin, Dupont-Aignan...), la place des conseillers du président occupent une place trop importante dans les interventions officielles alors qu’ils n’ont aucun statut d’élus ni de décideurs gouvernementaux. Ils ne sont en aucune façon l’émanation du peuple.

    - Le "programme" de M. Attali : Jacques Attali veut imposer aux Français une sorte de programme pour lequel ils n’ont pas voté ! Sans juger du contenu, on voit que la manoeuvre est une tromperie car ce programme ne figurait pas dans le projet du candidat Sarkozy. De plus, Jacques Attali a toujours refusé de solliciter le suffrage du peuple même localement. Pour prendre soin de la démocratie, ne faut-il pas l’avoir testée et même subie ?

    - La "dictature majoritaire" à l’Assemblée (mode de scrutin défavorable aux minorités) et les règles constitutionnelles peu démocratiques parmi lesquelles le recours aux ordonnances (délégation par le Parlement de son pouvoir législatif qu’il tient du peuple), vote bloqué, maîtrise par le seul gouvernement de l’ordre du jour de l’Assemblée (ce qui conduit à ne tenir compte que des projets de loi et pas des propositions de loi).

    - Le non-respect de la fonction de président de la République française : ce point est tellement flagrant que le président du Conseil constitutionnel (Jean-Louis Debré) est sorti de sa réserve pour le dénoncer, fait rarissime dans l’Histoire depuis l’existence de cette institution. Les leaders politiques de tous bords l’ont déjà signalé : la fonction présidentielle n’est pas habitée, le président préférant se comporter tantôt en VRP tantôt en super ministre tantôt encore en justicier. Je n’insisterai donc pas.

    - L’"expertisme" de Nicolas Sarkozy : ce terme d’expertisme est employé par Jacques Sapir pour désigner le fait d’émettre des avis sans donner de possibilité de vérification (dictature de l’urgence ou de l’émotion, par exemple) et de se présenter comme un simple donneur d’avis alors que l’on joue le rôle de décideur.

    - Un parti godillot : l’UMP ne connaît plus de fonctionnement démocratique, le président ayant supprimé le caractère électif de chef de parti et ayant divisé la fonction de direction entre concurrents. Au contraire, d’autres partis n’ont de cesse d’améliorer leur fonctionnement démocratique interne : le PS et le MoDem notamment. L’UMP est à contre-courant de l’évolution démocratique et semble plus figée que jamais !

    - La domination par l’argent : la "nuit du Fouquet’s" comme se plaît à l’appeler François Bayrou a été comme une nuit du 4 août 1789 à l’envers ! Elle a marqué le rétablissement symbolique des privilèges. Mais dans une bonne démocratie, les décisions sont-elles exclusivement dictées par les puissances d’argent et le profit ?

    II - La démocratie comme projet

    La confusion de départ, chez Sarkozy, entre productivisme et démocratie conduit à diriger la France comme une entreprise, méprisant la dimension démocratique et citoyenne : pas de débat sauf en comités d’experts bien choisis, décision finale par un seul homme qui se comporte en "patron", allant au-devant de ses ouvriers et répétant ses ordres "je veux, je veux, je veux !" Pas de référendum sur une question pourtant déjà soumise au peuple, celle du Traité européen. Pour donner le change est ajoutée au dernier moment une illusoire "politique de civilisation" et un simulacre d’humanisme uniquement teinté d’idéologie religieuse. Ce "patch" ne changera pas la nature du sarkozisme, ne lui conférera aucune élévation théorique, aucune transcendance démocratique non plus puisque gérer la société comme une entreprise n’a, à la base, rien de démocratique.

    Le projet d’amélioration de la démocratie ne peut pas avancer sur ces bases. Il s’agit d’améliorer la démocratie, c’est-à-dire au sens littéral de la rendre meilleure. Le meilleur ne tire pas vers le quantitatif : il ne s’agit pas d’aller vers le "plus" mais vers le mieux". Contrairement à ce que dit le dicton, le mieux n’est pas l’ennemi du bien. Son véritable ennemi c’est le "plus". Ne dit-on pas souvent "c’était mieux avant et pourtant on avait moins." ? Ne dit-on pas aussi que l’on recherche le meilleur pour ses enfants, n’est-ce pas là l’idée même de progrès ? Combler pour ses enfants des manques que l’on a soi-même connus, éloigner des souffrances que l’on a trop endurées. Or, que trouve-t-on dans le sarkozisme ? Du "plus" surtout !

    Si l’on s’adresse aux gens comme à une masse, on s’inscrit dans une logique de quantité : ainsi l’usage des mass médias à des fins de propagande politique. Dans le projet de démocratie, l’exigence doit être portée ailleurs : sur l’éducation, la connaissance, la réalisation de soi, le relationnel, la vie démocratique, la protection de la vie et de l’environnement, la justice dans son véritable esprit de justice, pas la justice justicière... Il ne s’agit pas de posséder toujours plus ni de toujours travailler plus. Il ne saurait s’agir non plus d’une civilisation imposée par le pouvoir, du haut vers le bas, de l’esprit d’un homme vers les citoyens. D’ailleurs, où voit-on dans le sarkozisme un esprit de civilisation ? On y voit plutôt une politique de conjoncture, voire de circonstances. Si l’on renonce à cette exigence de mieux, on n’est plus dans le projet démocratique ni dans une démarche de civilisation. Comme le dit Edgar Morin, renoncer au meilleur des mondes ne doit pas conduire à renoncer à un monde meilleur.

    Pour s’être glissé dans le costume de patron, Sarkozy n’a jamais endossé celui de président de la République. Metteur en scène et acteur, il est aussi son premier spectateur. Sarkozy s’est éloigné de la réalité en construisant avec l’aide complaisante des médias une autre réalité qui n’est pas la réalité que côtoient les Français au quotidien. Aujourd’hui, une France sans président se trouve prise de convulsions ; elle erre complètement désorientée à cause d’un homme qui a brouillé tous les repères et bougé toutes les lignes sans rien proposer à la place de consistant. Et pour cause ! Sarkozy n’incarne rien. L’historien Jacques Le Goff déclare qu’il n’est pas la cause de tout, mais le produit d’une génération politique et le produit d’un système, "produit et accélérateur", précise-t-il. J’ajoute que Sarkozy ne maîtrise ni ce qu’il fait ni ce qu’il est. Electron libre qui tourne sur lui-même, il n’est en réalité que la courroie de transmission d’un univers qui le dépasse et le domine - la mondialisation, les puissances d’argent, la course à la croissance - et dont il sert les intérêts. Sarkozy n’est ni un visionnaire ni un homme capable d’imprimer sa marque en bravant l’opinion, ni un être d’exceptionnelle envergure. En fait, tout se passe comme s’il n’avait pas de personnalité propre : il est parfaitement interchangeable ! Un autre leader doué dans l’art d’utiliser les médias, un clone, pourrait prendre sa place demain au pied levé.

    Mais peu importe Sarkozy, ce qui est préoccupant aujourd’hui, c’est ce peuple égaré à l’image de son patron, un corps sans tête qui s’agite en tous sens. Une seule chose peut le sauver : un projet de société plus démocratique. "

    AGORA VOX - 07.02.08

  • Mais à qui et à quoi sert l'immigration?

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    Un mois après que Nicolas Sarközy l'a exhorté à "aller jusqu'au bout d'une politique de quotas", Brice Hortefeux s'exécute : jeudi 7 février, le ministre de l'immigration devait installer la commission chargée de réfléchir au "cadre juridique" de la nouvelle politique d'immigration voulue par le président de la République et "proposer, si cela apparaît nécessaire, les termes d'un projet de révision de la Constitution".

     

    Dans la lettre de mission adressée à son président, Pierre Mazeaud, M. Hortefeux souligne qu'il est "exclu que soit défini un quota limitant le nombre des demandeurs d'asile". Mais, à des fins de "maîtrise globale de l'immigration en France", le ministre suggère que soit fixé chaque année un "nombre de migrants admis à entrer et séjourner en France, conformément aux besoins et aux capacités d'accueil de la nation".

     

    A l'intérieur de cette catégorie serait défini un quota par "différentes composantes de l'immigration (professionnelle, familiale, estudiantine), avec l'objectif que l'immigration économique représente 50 % du flux global des entrées en vue d'une installation durable". Le contingent d'immigration économique serait lui-même réparti par grandes catégories professionnelles.

    M. Hortefeux - qui s'était dit "très hostile à des quotas ethniques" - invite la commission à "étudier la possibilité de décliner ce quota global et ces quotas catégoriels selon les grandes régions de provenance des flux migratoires".

    Lorsqu'il était ministre de l'intérieur, M. Sarkozy avait déjà souhaité instituer des quotas. Mais il s'était heurté aux réticences de Matignon. Face au risque d'une censure du Conseil constitutionnel, il avait renoncé à inscrire cet objectif dans sa loi de juillet 2006.

    L'instauration de quotas par origine géographique se heurte en effet à de sérieux obstacles constitutionnels, notamment à l'article 1 de la Constitution, qui proclame le principe d'égalité devant la loi sans distinction d'origine, de race et de religion. Le Conseil constitutionnel, appelé en 1982 et 1999 à se prononcer sur l'idée de quotas par sexe, a déjà jugé la notion même de quotas contraire au principe d'égalité, qui concerne aussi bien les Français que les étrangers.

    La Constitution française n'est pas le seul obstacle à l'instauration de quotas par origine. Ces derniers "se heurteraient aussi à l'article 13 du traité d'Amsterdam, qui combat toute discrimination fondée sur le sexe, l'origine, la religion", relève Catherine Wihtol de Wenden, du CERI-CNRS.

     

     

    Des pays comme le Canada, les Etats-Unis, l'Italie ou l'Espagne fixent des contingents d'étrangers susceptibles d'être accueillis. Mais "plus aucune démocratie au monde ne recrute des immigrés en les hiérarchisant par zone géographique, observe l'historien Patrick Weil. Ce système a existé aux Etats-Unis de 1921 à 1965. Il a été aboli car les Etats d'origine protestaient. Instaurer de tels quotas aurait un coût international très élevé."

    Même si l'idée d'une sélection par origine était écartée, les expériences étrangères mettent en évidence les limites d'une politique de quotas. L'Espagne et l'Italie ont expérimenté la mise en place d'un tel système. Confrontés à l'arrivée de milliers de clandestins, ces deux pays ont dû recourir à des régularisations massives.

    L'Allemagne a abandonné cette méthode de régulation. En 2000, le gouvernement Schröder avait défini un programme pour recruter 20 000 informaticiens, mais l'objectif n'a jamais été rempli. "Ce ne sont pas les gouvernements qui décident des besoins des entreprises", relève Jean-Pierre Garson, de l'OCDE.

    La commission Mazeaud sera confrontée à ces contradictions. Invitée aussi à réfléchir à une "simplification, voire une unification" du contentieux des étrangers, elle doit rendre ses conclusions avant la fin mai.

    BLA-BLA-BLA MONDIALISTE!

    (Le Monde 07.02.08)

     

     

     

     

  • La nuit, tous les chats sont gris...

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