Avec Henri Proglio, le patron de Veolia... (24 avril 2009)
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Nicolas Sarközy a dévoilé vendredi dans le Val-d'Oise un "plan d'urgence" de 1,3 milliard d'euros pour favoriser l'emploi et la formation des moins de 26 ans, premières victimes de la forte remontée du chômage causée par la crise.
Devant les stagiaires et l'encadrement d'un centre de formation du groupe Veolia Environnement à Jouy-le-Moutier, Sarkozy a présenté une série de mesures centrées sur la formation en alternance qui doivent permettre, a-t-il dit, "d'aider 500.000 jeunes à trouver un emploi ou une formation".
Alors que selon les prévisions les plus pessimistes 650.000 jeunes seront au chômage à la fin de l'année, Sarkozy a affirmé sa volonté de remettre en cause la "très mauvaise habitude française" du chômage structurel des jeunes, plus élevé que dans les autres pays riches.
"Si on ne fait rien, ce sont entre 170.000 et 220.000 jeunes de plus qui pourraient se retrouver au chômage d'ici fin 2010", a-t-il prévenu. "Cela, a-t-il souligné, je ne peux l'accepter".
Le chef de l'Etat a donc choisi de faire "le pari de l'apprentissage" en accordant des avantages financiers aux entreprises pour qu'elles recrutent davantage d'apprentis ou de jeunes en contrats de professionnalisation, dont le nombre a chuté ces derniers mois.
Sarközy a ainsi fixé un "objectif très ambitieux" de recruter 320.000 apprentis entre juin 2009 et juin 2010, soit 35.000 de plus qu'en 2008, en étendant l'exonération totale de charges sociales à toutes les entreprises et en y ajoutant une prime de 1.800 euros pour celles de moins de cinquante salariés.
Pour les contrats de professionnalisation, il a fixé la barre à 170.000 d'ici juin 2010, soit 30.000 de plus que l'année dernière, en versant pour chaque nouveau recrutement une prime de 1.000 euros aux entreprises, portée à 2.000 euros pour les jeunes qui n'ont pas le niveau Bac.
Pour donner un coup de pouce aux stages, Sarkozy a par ailleurs annoncé que leurs bénéficiaires devraient dorénavant être rémunérés à partir de deux mois de stage, contre trois aujourd'hui. Il a également promis le versement d'une prime de 3.000 euros aux entreprises qui embaucheront en CDI un jeune stagiaire avant la fin septembre.
Le président a enfin confirmé le recours aux contrats aidés, longtemps honnis par la droite, en annonçant une enveloppe complémentaire de 30.000 euros, financés à hauteur de 90% par l'Etat pendant un an.
Défendant une stratégie "simple et ambitieuse", il a rejeté les "usines à gaz" ou les "fausses solutions", dénonçant notamment le "mensonge" selon lequel les départs en pré-retraite feraient de la place aux jeunes.
Lançant une pique à l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, il a écarté le recours aux "contrats truqués où les jeunes auraient moins de droits que leurs aînés", allusion au CPE rejetéen 2006.
A l'adresse de la gauche, il a enfin critiqué le recours au "traitement social du chômage", affirmant préférer "de beaucoup mobiliser l'argent public pour l'investir dans la formation plutôt que dans l'assistanat social".
Le Medef a approuvé "sans réserve" le plan présenté par le chef de l'Etat. Du côté des syndicats de salariés, FO se dit "sceptique", la CFDT parle de "pistes nécessaires" mais qui "ne suffiront pas" tandis que la CGT déplore un plan qui favorise "les entreprises sans contrepartie en termes d'embauche".
Première organisation étudiante, l'Unef a déploré un plan "ni ambitieux, ni efficace" et le Parti socialiste "une simple opération de rafistolage".
AFP 24/04/09
Voilà de quoi satisfaire ses amis les patrons pro-immigrationnistes!