KABOUL - Plusieurs centaines de membres du personnel des Nations unies vont être provisoirement évacuées d'Afghanistan par mesure de sécurité, annonce l'organisation.
Les Nations unies vont déplacer ou faire évacuer d'Afghanistan 600 de leurs employés internationaux pour raisons de sécurité, a déclaré le porte-parole de l'Onu dans le pays.
Cette décision, qui porte un coup sévère aux efforts de stabilisation déployés par les puissances occidentales, est la conséquence de l'attentat revendiqué par les taliban qui a coûté la vie la semaine dernière à cinq employés de l'Onu dans une maison d'hôtes de Kaboul.
Selon Aleem Siddique, porte-parole des Nations unies en Afghanistan, 600 personnes sur les 1.100 expatriés du personnel de l'Onu sur place seront déplacées vers des sites plus sûrs ou quitteront purement et simplement le pays.
Ils retrouveront leurs postes dans trois ou quatre semaines lorsque les mesures de sécurité auront été revues, a-t-il précisé.
"Il s'agit d'une consolidation des effectifs. Nous avons pour le moment 93 maisons d'hôtes à Kaboul et ces maisons d'hôtes vont être consolidées pour nous permettre de mieux assurer la sécurité dans un nombre plus réduit de lieux", a ajouté le porte-parole.
"Nous faisons notre possible pour minimiser les conséquences sur notre travail", a quant à lui déclaré Kai Eide, représentant spécial du secrétaire général à Kaboul, lors d'une conférence de presse.
"Nous faisons simplement ce que nous avons à faire après les événements tragiques de la semaine dernière, cela pour le bien de notre personnel dans un moment difficile, tout en assurant la poursuite de nos opérations en Afghanistan", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué transmis à Reuters par courriel, les Nations unies disent ne pas souhaiter donner plus de détails sur l'opération.
Une source proche de l'Onu en Afghanistan avait auparavant annoncé l'évacuation de 900 employés internationaux sur 1.400.
L'institution va procéder à une évaluation du nombre de personnes nécessaires pour mener à bien ses programmes sur place, avait-on expliqué de même source.
"Nous chercherons à faire revenir les gens dès que la situation de la sécurité le permettra et qu'un lieu sûr aura été trouvé, avait dit cette source à Reuters.
P/O Gaëlle Mann - REUTERS le 5/11/2009