Marine Le Pen a annoncé qu'elle allait saisir le procureur de la République à Paris après la diffusion, sur plusieurs sites internet, de deux vidéos d'un "dénommé 'Cortex', rappeur de son état", indique un communiqué du FN.
Dans une première vidéo de quatre minutes, l'homme, "au milieu d'un tombereau d'injures, va jusqu'à menacer Marine Le Pen de lui faire subir 'une tournante'", dit le FN. Le rappeur ne chante pas mais parle à la caméra, insulte le journaliste Eric Zemmour pour de récents propos concernant les Noirs et les Arabes, et la vice-présidente du FN, dans des termes peu variés à très forte connotation sexuelle ou orduriers.
Dans une seconde vidéo d'un peu plus de deux minutes, "il se présente un couteau de boucher à la main en assumant les menaces de mort qu'il profère, indiquant qu'il compte nous égorger. Il mime d'ailleurs l'acte d'égorgement", indique un second communiqué du FN.
"Je suis un jeune de quartier et moi aussi je me sens menacé quand on attaque la banlieue", a répondu Cortex dans un communiqué à l'AFP, s'étonnant de la polémique : "Quand je réalise une dédicace pour les Restos du Coeur, personne ne réagit". S'exclamant : "Mais, bien sûr, nous sommes en période d'élections : ceci explique peut-être que Mme Marine Le Pen porte plainte", il affirme être "un jeune rappeur de 28 ans qui, à travers ces textes et ces clips, s'exprime". Il précise que toute son équipe est "uniquement composée d'artistes français".
Marine Le Pen, en campagne pour le deuxième tour des régionales dans le Nord-Pas-de-Calais, s'est affirmée "imperméable à ce type d'intimidation qui, au contraire, renforce sa détermination à défendre les Français". "Ces gens-là ne peuvent pas tout se permettre", a-t-elle indiqué, interrogée par l'AFP. "Les injures, bon! Mais la menace de 'tournante', je trouve cela infâme. Au delà de moi-même, je défends toutes les femmes françaises qui sont victimes d'actes infâmes et abjects".