Vers 9 h 45, un client est entré dans ce commerce situé rue des Tilleuls, dans le secteur des facultés, et s’est étonné de ne trouver personne. Il a fini par s’avancer et a découvert le corps de la victime, gisant dans une mare de sang, dans l’arrière-boutique. Avec ce détail sordide : elle avait une étiquette adhésive qui lui barrait une partie de la bouche.
Aussitôt, le témoin a prévenu la pharmacie d’à côté qui a alerté le médecin du quartier. Mais malgré ses tentatives de réanimations, il n’a pas réussi à sauver la jeune victime. Les premières constatations du médecin légiste font état de huit impacts de couteau
Dans la foulée de la découverte du corps, le parquet a saisi le SRPJ de Montpellier. Et les spécialistes de l’identification criminelle ont passé plusieurs heures sur la scène de crime pour tenter de retrouver des empreintes et autres indices. Dans le même temps, les policiers ont aussi ratissé le quartier à la recherche de témoins.
Mais hier soir, personne n’avait pu éclairer les circonstances d’un tel drame, si ce n’est un client qui a été servi en cigarettes par la jeune femme, juste avant 9 h. Ce qui situerait le meurtre entre 9 h et 9 h 30.
La question du mobile laisse aussi les limiers de la PJ en pleine interrogation. S’agit-il d’un règlement de compte, une querelle amoureuse ou autre ? Le geste terrible d’un déséquilibré alors que l’hôpital psychiatrique de la ville se situe non loin du bureau de tabac ? Et que penser de cette étiquette adhésive ? S’agit-il d’une tentative de vol à main armée qui a mal tourné ?
L’heure où le forfait a été accompli, tout comme l’arme utilisée, laissent perplexe les policiers. Et l’on ne sait pas si le tiroir-caisse a été ouvert et pillé alors que les cartouches de cigarettes n’auraient pas disparu.
« Sur un vol à main armée, il n’y a aucune raison de planter la fille, mais il s’agit peut-être d’un braqueur solitaire qui a paniqué, avance un proche de l’enquête. A priori, c’est plus le commerce qui était visé que la personne, parce qu’apparemment une commande était en cours. Mais aucune hypothèse n’est écartée, on n’a ni témoin, ni mobile ».