Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • Roms: un prêtre lillois rend sa décoration et regrette d'avoir prié pour la mort de Sarkozy

    Le père Arthur, prêtre lillois et défenseur des Roms, a renvoyé dimanche sa médaille du Mérite, affirmant qu'il allait jusqu'à "prier" pour une "crise cardiaque" de Nicolas Sarkozy afin d'arrêter "la guerre" que subit selon lui la communauté Rom, avant de regretter ces propos.
    prêtre Arthur.jpg
    Le père Arthur Hervet - (Cliquez sur la photo)

    "Mon désir, c'est que Dieu parle à son coeur. Je ne veux pas sa mort, je veux simplement que Dieu parle à son coeur. Je regrette mes propos", a déclaré quelques heures après son allocution le père Arthur Hervet, très engagé dans la défense des Roms.

    "Je prie, je vous demande pardon, pour que M. Sarkozy ait une crise cardiaque", avait déclaré le prêtre à des journalistes après la messe dominicale.

    "Je ne sais plus quoi faire", avait confié cet homme d'église qui a acheté des tentes, de la nourriture et des vêtements aux Roms de l'agglomération lilloise.

    "J'en suis là, je sais que je n'ai pas le droit de le faire, mais je dis "Seigneur, il n'y a plus que toi qui peux arrêter quelque chose", avait-il dit. "C'est pas bien, j'en suis là, mais priez pour moi", avait-il ajouté.

    Interrogé par l'AFP sur les propos du curé, l'Elysée n'a pas souhaité faire de commentaire.

    Mgr Philippe Barbarin, Primat des Gaules et chef de l'Eglise de France, actuellement en déplacement en Bretagne, n'a pas souhaité non plus commenter les déclarations du prêtre lillois.

    Avant de s'en prendre au chef de l'Etat, le père Arthur a longuement expliqué pourquoi il renonçait à sa décoration, devant l'église Saint-Martin d'Esquermes de Lille, où il venait de participer à la célébration de l'office.

    "J'ai trouvé à Lille une situation déplorable pour les Roms et leurs enfants. J'ai essayé, comme dit l'Abbé Pierre, de les aimer et de les aider. Et depuis trois mois, c'est une guerre que cette communauté subit", a déclaré le père Arthur. "J'ai réfléchi très longuement pour savoir si je pouvais accepter ce grade de Chevalier de l'Ordre national du Mérite. J'avais si peu de choses à mon actif quand je pense à l'engagement de l'Abbé Pierre, mon maître en Humanité".

    "Aujourd'hui, M. le ministre (de l'Intérieur, ndlr), je déclare forfait. Je n'ai plus de force, si ce n'est de pleurer", a-t-il ajouté.

    "Aujourd'hui, comment arrêter cette violence injuste? Il ne me restait plus qu'une dernière balle: la décoration de Chevalier de l'Ordre national du Mérite", a-t-il dit en brandissant le courrier qui a inscrit officiellement sa nomination.

    L'homme d'église explique qu'il a écrit au chancelier de l'Ordre national du Mérite pour être radié, mais tenait à "prévenir" Brice Hortefeux. "C'est vous qui pouvez réveiller en vous un peu d'humanité", déclare-t-il au ministre dans son courrier.

    Membre de la communauté assomptionniste, le père Arthur Hervet, 71 ans, s'est engagé depuis son arrivée dans la métropole lilloise dans la défense des communautés Roms du Nord et l'amélioration de leurs conditions de vie.

    Dimanche matin, lors de la prière de l'Angelus, le pape Benoît XVI a exhorté des pèlerins français à accueillir les hommes de toutes origines.

    AFP. 22.08.10

  • Pas de nourriture halal à la colonie de vacances qui a tourné mal en Hongrie

    une-maman-et-ses-deux-fils-racontent-la-609116.jpg
    Claudine, la mère de Fayçal et Mohammed, raconte...
     

    Fayçal, 14 ans, et son frère Mohammed, 13 ans, domiciliés à Condé-sur-l'Escaut, ont été embarqués dans le camp qui s'est transformé en cauchemar, du côté du lac Balaton, en Hongrie. Une organisation partie en vrille, des gamins pas tous faciles, la colo est allée de mal en pis. Claudine s'est rendue au commissariat. Pour porter plainte.

    Cette année, Claudine avait décidé de faire un break. Pas de vacances en Égypte pour ses cinq fils, dans le pays d'origine de leur papa. La colo pour les quatre derniers, et pour elle, du repos. Ce qu'elle n'avait pas prévu, c'est que la colo dégottée pour deux de ses garçons la mette aux quatre cents coups. Pendue à son mobile, avec, venues de Hongrie, des bribes de nouvelles toujours plus inquiétantes. Jusqu'à l'apothéose du 15 août, dix jours après le départ de Lille, sous la houlette de la Fédération unie des auberges de jeunesse, la FUAJ. Un SMS de Fayçal, un SOS plutôt. « Envoie le numéro de l'ambassade ». En Hongrie, les deux Condéens, avec une vingtaine d'autres ados, ont passé une nuit dehors. À dormir sur leurs valises dans un hall de magasin. « Avec des clochards », ponctue Claudine. À ce moment-là, elle est prête à prendre le premier avion pour rechercher ses fils, là-bas à Budapest. Finalement, le groupe, exténué et à cran, rentrera trois jours plus tard.

    « On n'est pas des cas sociaux »

    « Excusez-les, ils font ramadan. Ils se sont levés à 5 h », dit Claudine. Faycal et Mohammed sont assis sur le sofa, dans l'appartement de la résidence Lecomte. Modeste mais propre comme un sou neuf. Leur mère les pousse à en dire plus. Ils racontent, bribe par bribe, le camp parti en vrille. La galère d'entrée, Le train à reprendre après les 20 h de bus jusqu'à Budapest, le directeur qui les fait errer, et ne trouve pas le centre d'accueil. L'hygiène douteuse, la nourriture pas prévue halal pour la moitié du groupe, de confession musulmane, l'argent de poche qui sert à manger, les activités absentes. Ils n'omettent rien, les deux frères, car le camp ira de mal en pis. La tension monte. Propos aigres doux, gestes déplacés, bagarre générale avec des Suédois. Expulsion. Dans un hôtel de repli, ça se gâte encore. Dans le groupe de Français, certains vandalisent alors les chambres. « Moi je suis resté tranquille, dit Faycal, je voulais être rapatrié. Mais un policier m'a giflé quand j'ai voulu remonter chercher mon chargeur ». Dans le bus hongrois du retour, ce sont les chauffeurs qui prendront divers projectiles.

    Dans son fauteuil, elle tient à rester calme, mais ça l'énerve, Claudine. Elle apostrophe Fayçal. « Pourquoi ils s'en sont pris à l'hôtel, hein ? C'était pas de la faute de l'hôtel ». Quart de tour vers le journaliste. Ça l'énerve aussi, ce qu'on a pu dire sur les jeunes du camp. « Moi personne ne me l'a jamais présenté comme une colo pour enfants difficiles. C'est une assistante sociale de Condé qui m'avait donné l'adresse de la FUAJ. Leur catalogue était beau. On n'est pas des cas sociaux. Vous pensez que j'aurais envoyé mes fils dans une bouillotte ? Si à Lille ils le qualifiaient comme ça, le camp, alors pourquoi ils ont mis un directeur avec 2 de tension (sic) ? Une monitrice elle-même me l'a dit, que tout était de la faute de ce dernier ».

    Claudine n'a pas trouvé réconfort au commissariat. « Le policier m'a demandé le prospectus du camp. Pourquoi ? Je ne voulais pas porter plainte pour défaut de prestations. Mais pour mise en danger de la vie d'autrui, Des enfants de moins de 15 ans. Mes fils ». •

     

    Repères

    - Le camp incriminé devait se dérouler du 5 au 19 août. Finalement, les enfants sont revenus à Lille le 18. Après intervention du consulat de France.

    - A priori, un coin rêvé. La petite ville de Zanka, sur le lac Balaton, perle naturelle au coeur de l'Europe. Les ados n'en ont guère profité.

    - Claudine avait bénéficié d'un tarif social pour le séjour. 70 €. Ça la vexerait presque. « Je n'ai pas choisi la colo pour ça, mais parce que le prospectus était bien. J'ai payé bien plus cher les billets pour l'Égypte de mon aîné. »

    La Voix du Nord - 21/08/10

  • L'Italie veut expulser des Roms

    Le gouvernement italien va demander à l'Union européenne l'autorisation d'expulser des ressortissant d'Etats membres tels que les Roms lorsque leurs conditions de vies sont jugées inadéquates, annonce le ministre de l'Intérieur, Roberto Maroni.

    Dans un entretien publié aujourd'hui par le Corriere della Sera, Roberto Maroni applaudit l'initiative de Paris, mais juge les départs volontaires insuffisants et prône l'expulsion des Roms qui ne répondent pas à certaines exigences minimales.  "Oui, des expulsions comme pour les immigrés clandestins, pas des retours volontaires ou assistés. Naturellement, juste pour ceux qui enfreignent les règles de la vie dans un autre Etat membre: avoir un revenu minimum, un logement adéquat et ne pas être un fardeau pour le système social du pays d'accueil", dit le ministre, membre de la Ligue du Nord, le parti xénophobe d'Umberto Bossi.  "Beaucoup de Roms sont citoyens de l'Union européenne mais ne répondent pas à ses exigences", affirme-t-il.

    Bruxelles s'est déjà opposé à de tels projets en Italie, mais cela n'empêchera pas Rome de chercher à nouveau à obtenir gain de cause, poursuit Maroni, précisant qu'il évoquera le sujet lors d'une réunion des ministres de l'Intérieur de plusieurs Etats membres, le 6 septembre.  "Les expulsions doivent concerner tous les citoyens de l'UE qui ne répondent pas à certains critères, pas seulement les Roms", poursuit-il, prié de dire si ses projets ne risquent pas d'être jugés discriminatoires.

    Le gouvernement de centre-droit de Silvio Berlusconi a souvent été taxé de racisme lors de précédentes campagnes contre l'immigration clandestine et l'insécurité. "En tout état de cause, le problème est ailleurs: à la différence de la France, beaucoup de Roms possèdent la nationalité italienne. Ils ont le droit de rester ici. On ne peut rien faire", conclut Maroni, dont les propos ont aussitôt suscité de vives réactions dans l'opposition.

    Le Figaro - 21/08/10

  • Pour Israël, la centrale iranienne est "totalement inacceptable"

    Israël juge "totalement inacceptable" le chargement en barres de combustibles de la première centrale nucléaire iranienne et il réclame davantage de pressions internationales pour forcer Téhéran à cesser tout enrichissement d'uranium, a déclaré aujourd'hui un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

    Dans un communiqué de presse diffusé samedi, Yossi Levy dit qu'il "est totalement inacceptable qu'un pays qui viole si ouvertement" les traités internationaux "jouisse des fruits de l'utilisation de l'énergie nucléaire".

    Le Figaro - 21/08/10

  • Cap-Ferret: un jeune homme de 17 ans agressé sauvagement pour son vélo

    phares-cap-ferret-france-1258380763-1393406.jpg
    Charles refusait de se laisser voler. Il a reçu un parpaing en pleine tête avant d'être opéré d'urgence. 

    Le Cap-Ferret, langue de terre protégeant le bassin d'Arcachon, est plus généralement évoqué aux pages tourisme qu'aux pages faits divers. On y déplore bien quelques vols de vélo, mais ils se déroulent quand leur propriétaire a le dos tourné. La violence gratuite ne fait en tout cas pas partie du paysage. Pourtant, lundi 3 août, elle a fait irruption sans prévenir.

    Ce soir-là, vers 1 h 15, Charles, 17 ans, et deux de ses camarades, amis d'enfance en vacances sur la presqu'île, rentrent de boîte de nuit à vélo. «On était sur la route principale, la route du cap Ferret, alors on se sentait en sécurité, explique Clément, âgé de seize ans. Arrivés au village de La Vigne, on a été arrêté par un groupe de trois garçons et deux filles, habillés type “racaille”.» Les jeunes demandent la route du phare, puis ordonnent : «Prêtez-nous vos vélos pour y aller.» Les trois garçons refusent. Deux d'entre eux démarrent immédiatement mais Charles reste en arrière. Au moment où il proteste qu'il est désolé mais qu'il ne prêtera pas son vélo, un membre du groupe, situé à quelques mètres de lui, saisit un parpaing et le lui jette à la tête. Charles s'effondre. «Nous avons entendu sa chute, raconte Clément, et nous l'avons vu se relever, la tête en sang. Il a essayé de s'enfuir parce qu'il avait peur qu'ils l'achèvent. Ça coulait de partout. Là, une des filles s'est approchée. J'ai cru qu'elle venait pour voir la blessure, pour nous aider, mais elle s'est penchée, elle a pris le vélo et ils sont partis.»

    Le garçon est conduit au centre médical de Lège-Cap-Ferret, où les médecins constatent l'ampleur de la plaie. «Ils nous ont dit qu'ils n'avaient jamais vu ça, explique la mère d'un des garçons. Sur la radio, on aurait dit une balle de ping-pong frappée par un marteau.» Charles est immédiatement transféré au CHU de Bordeaux pour une opération au service de neurochirurgie. Elle durera trois heures. Par miracle, le projectile, qui s'est brisé sous le choc, n'a pas touché le cerveau, et le garçon s'en sort sans séquelle autre qu'une impressionnante cicatrice. La gendarmerie du Petit Piquey, chargée de l'enquête, prend la déposition des jeunes gens, mais leur déclare qu'il y a peu de chances pour que les agresseurs soient retrouvés. «Ils ont plusieurs fois pris des nouvelles de Charles, constate son père, mais on sentait une forme d'impuissance.»

    Interrogé, le commandant de la brigade de gendarmerie relativise : «Tout cela est très exagéré. Il ne s'agit que d'une rixe entre gamins. Il n'y a pas de délinquance ici. » Le maire UMP de Lège-Cap-Ferret, quant à lui, refuse de banaliser l'incident. Pour Michel Sammarcelli, «ce n'est pas une rixe, c'est de la voyouterie. Mais l'autorité supérieure pour traiter ce genre d'agression est la gendarmerie, et elle n'informe pas toujours la mairie.» La violence est rarissime sur la presqu'île, mais le maire observe : «Depuis 15 ans, j'ai vu les jeunes boire de plus en plus, le haschich est arrivé. Et depuis deux ans, on peut parler d'une montée, non pas de la violence, mais de l'agressivité. Elle n'est pas forcément le fait des jeunes des cités, mais aussi de nos propres enfants. » Son regret : les parents portent rarement plainte. Ceux de Charles l'ont fait, sans grande illusion, mais en se disant qu'ils ont eu de la chance.

    La gendarmerie estime qu'il y a peu de chances pour que les agresseurs soient retrouvés .

    Le Figaro - 20/08/10

  • Désormais, la Nouvelle-Calédonie a son hymne, sa devise et ses billets

    Drapeaux- nlle caledonie.jpg
    L’AFP nous apprend par une dépêche que douze ans après la signature de l’accord de Nouméa, la Nouvelle-Calédonie s’est dotée mercredi 18 août de trois des cinq signes identitaires (les moins controversés, à savoir son hymne, sa devise et ses billets) prévus dans ce texte fondateur.

    C’est pour nous l’occasion de convier nos lecteurs à méditer ce texte d’Aymeric Chauprade :

    « Les grandes puissances riveraines du Pacifique ne souhaitent pas voir la France y rester. C’est notamment le cas de l’Australie qui voudrait assoir sa puissance sur l’ensemble des archipels de l’Océanie. Canberra soutient ouvertement l’action du séparatisme canaque et utilise plusieurs relais d’influence.

    L’Australie peut d’abord compter sur la géopolitique du fait religieux. Les grandes confréries protestantes œuvrent en effet à créer un axe Vancouver-Sydney arrimant l’ensemble des États insulaires océaniens à « l’action civilisatrice » de l’Australie et de l’Amérique du Nord. Elles jouent en Calédonie un rôle d’aiguillon du projet séparatiste. On voit ainsi l’Église évangélique de Calédonie entretenir des liens avec les universités de Suva (Fidji) et de Port-Moresby (Papouasie-Nouvelle-Guinée)

     L’activisme séparatiste se nourrit aussi des appuis venant des anciennes possessions britanniques et australiennes qui constituent autant de relais anti-français. Le soutien à l’Australie des pays mélanésiens (Papouasie-Nouvelle-Guinée, Salomon, Vanuatu et Fidji) ou d’ethnies polynésiennes (Samoa occidentales, îles Cook, Kiribati, Nauru, Tonga, Tuvalu et Niue) s’explique par la forte dépendance économique de ces États à l’égard de Canberra.

    Le Forum du Pacifique qui rassemble treize pays de la zone, coalise toutes les velléités de lutte contre la présence française. A Suva, en 1986, le Forum a ainsi demandé à l’ONU l’inscription de la Nouvelle-Calédonie à décoloniser. L’offensive était renforcée par les efforts visant à faire mettre à l’index la puissance nucléaire française dans le Pacifique. Le contexte bipolaire poussait également l’URSS et la Libye à alimenter les thèses marxistes chez les Canaques [qui ont déjà, si je ne m'abuse, de fortes inclinations pour une sorte de communisme primitif]. Toutes ces tentatives anti-françaises ont conduit à la mise en place d’une coalition onusienne hostile à la France, et au vote d’une résolution de l’Assemblée générale favorable à l’inscription de la Nouvelle-Calédonie sur la liste des pays à décoloniser.

    Étrange paradoxe que d’entendre l’Australie, qui en son temps fut très peu soucieuse du sort des aborigènes, donner des leçons de droit des peuples à l’autodétermination ! N’est-il pas tout aussi étrange d’entendre les mêmes leçons de la part d’un pays comme l’Indonésie qui a rejoint la coalition anti-française, et qui a réprimé sévèrement les velléités d’indépendance du Timor-Est et de l’Irian Jaya ?  »

    Extrait de Aymeric Chauprade, Géopolique ; constantes et changements dans l’histoire, Ellipses, 2007, pages 145/146).

    NPI. 21/08/10

  • Marseille: la razzia à l'école maternelle de Maison-Blanche

    Saccage ecole.jpg
    saccage ecole maternelle.jpg
    (Cliquez sur les photos)

    Les élèves d’une école maternelle du XIVe arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône) risquent de ne pas reconnaître leur établissement à la rentrée… Le personnel du groupe scolaire de la Maison-Blanche n’a pu que constater les dégâts à son arrivée, mercredi matin : fils du téléphone et de l’alarme arrachés, peinture répandue sur les murs, bureaux renversés, savon liquide étalé sur le sol…
    Au total, trente salles de ce groupe scolaire ont été largement vandalisées.

    Rapidement identifiés, les huit auteurs de ces dégradations, âgés de 6 ans à 14 ans, ont été entendus par les policiers de la sécurité publique de la cité phocéenne. Rendus à leurs parents, trois d’entre eux, âgés de 10 ans, 12 ans et 14 ans, devront se présenter, à la rentrée, devant un juge des enfants. Les plus jeunes font l’objet d’un suivi socio-éducatif.
    Tout commence mardi, vers 19 heures. Un groupe de jeunes brise une fenêtre de l’école de la Maison-Blanche avant de pénétrer dans l’établissement. Les vandales se dispersent ensuite rapidement dans les locaux. « Ils se sont emparés de tout ce qui leur tombait sous la main, confie une source proche de l’enquête. Tout y est passé. Ils sont quand même restés près de trois heures dans l’école, à tout saccager. »
    Très déterminé, le groupe détériore tout sur son passage. Salle après salle, les vandales saisissent les fournitures scolaires avant de les répandre sur le sol. « Ils ont déversé des pots de peinture en poudre partout, vidé du savon sur les sols, renversé des bureaux dans toutes les salles et volé quelques fournitures scolaires, ajoute la même source. En arrivant le lendemain matin, la directrice de l’école s’est blessée légèrement en glissant sur le sol savonneux. »
    Cette dernière porte plainte aussitôt. Saisis de l’enquête, les policiers de la sécurité publique retrouvent rapidement la piste des auteurs de ces dégradations, grâce… à leurs traces de pas. « Ils ont dans la peinture à de multiples reprises avant de prendre la fuite, indique un proche de l’affaire. Il n’y avait plus qu’à les suivre aux empreintes… » Très vite, les enquêteurs remontent jusqu’à une cité HLM, située à proximité de l’école vandalisée.
    Un jeune garçon de 8 ans est identifié avant de passer aux aveux. « Il a reconnu avoir participé à cette razzia dans l’école en compagnie de sept autres complices, poursuit la même source. Ces derniers ont été convoqués avec leurs parents. »
    Entendus, les jeunes et les adolescents ont tous reconnu leur participation. « Ils ont expliqué avoir succombé à un phénomène de groupe, relate un enquêteur. Ils n’ont pas exprimé d’animosité particulière à l’égard de cette école. Tout cela est un peu irrationnel dans leur tête. Leurs parents étaient assez gênés. Le préjudice n’a pas été chiffré avec précision, mais il s’annonce assez important au vu des dégâts. »
    Le Parisien - 21/08/10
  • L'Iran a lancé sa première centrale nucléaire malgré les sanctions occidentales

    Carte Bouchehr.jpg
    Iran XXX.jpg
    Centrale nucléaire de Bouchehr - (Cliquez sur la photo)

    Les opérations de chargement du combustible dans le réacteur ont commencé samedi matin, en présence du vice-président Ali Akbar Salehi, chef du programme nucléaire iranien, et de Sergueï Kirienko, chef de l'agence nucléaire russe Rosatom qui a dirigé la construction de la centrale.

    Le début du chargement du réacteur fait désormais officiellement de la centrale de Bouchehr une installation nucléaire.

    M. Salehi a remercié la Russie pour avoir "accompagné la nation iranienne" dans la construction de la centrale entamée il y a 35 ans par l'Allemagne, mais qui a connu entre-temps de nombreuses vicissitudes.

    "En dépit de toutes les pressions, sanctions et difficultés imposées par les pays occidentaux, le démarrage de la centrale de Bouchehr illustre la poursuite du programme nucléaire pacifique de l'Iran. C'est un symbole de la résistance de la nation iranienne et de sa détermination à atteindre ses objectifs", a-t-il affirmé.

    Samedi, les Etats-Unis ont estimé que le démarrage de cette centrale ne représentait pas de risque de prolifération, soulignant que l'installation était à usage civil et que son fonctionnement était supervisé par l'AIEA, avec l'aide de la Russie.

    Pour le département d'Etat américain, l'aide apportée par la Russie "démontre que l'Iran n'a pas besoin d'avoir ses propres capacités d'enrichissement si ses intentions sont pacifiques".

    Le lancement de Bouchehr intervient alors que l'Iran est sous le coup de sanctions internationales après plusieurs condamnations de son programme nucléaire par le Conseil de sécurité de l'ONU qui soupçonne Téhéran, malgré ses dénégations, de chercher à se doter de l'arme atomique.

    La Russie a obtenu de l'ONU que Bouchehr échappe à l'embargo international contre tout transfert d'équipements ou technologies nucléaires vers l'Iran, en s'engageant notamment à fournir pendant dix ans le combustible nécessaire à son fonctionnement et à le récupérer après usage pour réduire les risques de prolifération. La centrale va par ailleurs demeurer plusieurs années sous le contrôle conjoint de techniciens russes et iraniens.

    M. Kirienko a affirmé samedi "le droit à l'énergie nucléaire pacifique" de l'Iran. Il a également relevé le caractère "international" de la centrale, "placée sous le contrôle de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)" et à l'équipement de laquelle ont participé "plus de dix pays", notamment européens et asiatiques, qu'il n'a pas nommés.

    Le chargement des 163 barres de combustible livré par Moscou dans le coeur du réacteur devrait s'achever vers le 5 septembre. Il faudra ensuite environ deux mois pour que la centrale de 1.000 mégawatts (MW) puisse être raccordée au réseau électrique fin octobre ou début novembre, selon l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA).

    Les besoins futurs de la centrale en combustible ont à nouveau été évoqués vendredi par M. Salehi pour justifier la poursuite de l'enrichissement d'uranium par l'Iran, une activité qui inquiète particulièrement les Occidentaux et dont le Conseil de sécurité de l'ONU réclame en vain la suspension depuis 2006.

    "L'enrichissement (d'uranium) pour produire du combustible pour la centrale de Bouchehr et d'autres installations continuera", a-t-il dit, soulignant que l'accord pour la livraison de combustible russe était prévu pour dix ans alors que la durée de vie de la centrale est de 40 ans. 

  • Australie: incertitudes sur l'issue des élections législatives

    VIDEO  http://www.2424actu.fr/actualite-internationale/australie-incertitude-sur-l-issue-des-elections-legislatives-1279349

    21/08/10

  • VIDEO Journée des "oubliés" des vacances

    http://www.kinderpourlenfance.fr/actions-kinder-vacances.php

    Ouvert depuis le 4 juillet, le Village KINDER accueillera jusqu’au 21 août 2010, 1 000 enfants âgés de 8 à 12 ans en provenance de toutes les fédérations départementales du Secours populaire. Entre nature et découverte du patrimoine, les enfants bénéficieront d’une semaine de vacances émaillée d’un large éventail d’activités et de quelques belles surprises !

    20/08/10

     

     

     

     

     

  • Marseille: une école maternelle vandalisée par des très jeunes de 6-14 ans

    L'école maternelle Ambrosini, sur le boulevard de la Maison-Blanche, dans le quartier du Canet (14e), a été la cible d'une bande d'enfants dans la nuit de mardi à mercredi. Des salles de classes ont été inondées, des robinets ouverts, des vitres brisées, du matériel scolaire détérioré, des ordinateurs dégradés et de la peinture dispersée partout sur le sol et les murs.

     En voyant l'école dans un tel état, les policiers de la Division Nord de la sécurité publique, ont eu du mal à croire que les auteurs des faits étaient âgés... de 6 à 14 ans.

     « Du saccage pour le plaisir de saccager»

    «Je suis allée sur place, c'est une grande tristesse de voir ça: de la peinture par terre, des dessins d'enfants jetés, du savon liquide renversé... Cela m'énerve d'autant plus que la police n'a constaté aucun : c'est du saccage pour le plaisir de saccager», a déclaré Danièle Casanova, adjointe à la mairie en charge de l'.

    «Il faut tout de même relativiser: l'été a été plutôt calme puisque sur les 451 écoles que compte Marseille, seule celle-ci a été vandalisée», a ajouté l'élue. Celle-ci a «mis en alerte les services municipaux pour que l'école soit remise en état d'ici la rentrée, même s'il s'agit essentiellement de nettoyage».

    Selon le journal La Provence, le préjudice pourrait toutefois s'élever à plusieurs milliers d'euros.

     Huit jeunes interpellés

    Selon une source proche de l', huit jeunes du quartier ont été interpellés. La Provence précise qu'ils ont été longuement entendus hier par les policiers. Les plus âgés, qui ont dix et onze ans, seront convoqués en septembre par un officier de police judiciaire. Les parents, s'ils sont solvables, pourraient être obligés de rembourser les dégâts.

    La directrice de l'établissement, venue constater les dégâts, se serait même blessée en glissant sur les litres de savon liquide dispersé sur le sol, rapporte encore La Provence.

    «A Marseille, le phénomène est récurrent à chaque rentrée, quand les enseignants ou le personnel de surveillance visitent les classes, constate le représentant d'un syndicat de police. Des enfants livrés à eux-même dans des zones sensibles viennent saccager le lieu qu'ils connaissent le mieux, leur école».

    Le Parisien - 20/08/10

    Ce sont des enfants surdoués!

  • Vente de navires "Mistral" à la Russie: Sarkozy avait parlé trop vite...

    1038072_mistral.jpg
    (Cliquez sur la photo)

    En visite, en juillet dernier, aux chantiers navals STX, à Saint-Nazaire (Loire-atlantique), Nicolas Sarkozy annonçait la construction prochaine de deux navires de guerre, de classe Mistral, destinés à la Russie.  Une bonne nouvelle pour les plus de 2000 salariés des ex-Chantiers de l'Atlantique, touchés par le technique depuis un an.

     

    Vendredi, un fâcheux revirement de situation est intervenu. La Russie a annoncé qu'elle lançait en fait un appel d'offres international pour deux navires de guerre de cette classe. Cette décision met ainsi fin aux négociations exclusives avec la .

    Un moyen de faire pression sur Paris

    Paris négociait avec Moscou depuis 2009 pour un marché pouvant porter au total sur quatre bâtiments, dont la Russie voudrait construire plusieurs exemplaires dans ses propres chantiers. Les deux gouvernements avaient annoncé en mars des négociations exclusives pour l'achat de ce puissant navire de guerre polyvalent, pouvant transporter des hélicoptères comme des chars d'assaut ou accueillir un état-major embarqué.

    Vendredi, le ministre russe de la Défense, Anatoli Serdioukov, a souligné que le constructeur français du Mistral pourrait participer à l'appel d'offres, dont les résultats seront rendus publics à la fin de l'année. Après l'annonce de cette décision, la présidence française a indiqué qu'elle restait «confiante» sur l'issue des discussions. L'Elysée avait déjà assuré jeudi ne voir «aucune raison de s'inquiéter» et affirmé que les négociations se poursuivaient «normalement, dans un excellent contexte».

    Aux yeux de certains observateurs, la décision de Moscou est surtout un moyen de faire pression sur Paris sur les conditions du contrat. Le commandant en chef de la marine russe, l'amiral Vladimir Vissotski, avait souligné en juillet que Moscou exigeait un transfert de technologie, faute de quoi le marché n'aboutirait pas.

    Une concurrence sérieuse des chantiers navals coréens

    Parmi les concurrents les plus sérieux face au Mistral, Le Dokdo, bâtiment de projection et de commandement sud-coréen de Daewoo Shipbuilding Engineering & Marine (DSEM). Engagée dans la construction navale depuis les années 1970, la Corée du sud a, depuis longtemps, établi sa réputation de qualité et de maîtrise des technologies complexes dans ce domaine.

    De plus, depuis plusieurs semaines, le Sud-Coréen a également proposé à la holding russe des chantiers navals OSK de construire en coopération un chantier géant spécialisé dans les navires de gros tonnages. Une offre intéressante  pour la Russie, qui aimerait restaurer la puissance de ses chantiers navals. OSK a cependant aussi proposé à la France de fonder une coentreprise pour produire le Mistral le cas échéant.

    Le lobby industriel russe fait barrage

    La décision de la Russie est une mauvaise nouvelle de plus pour l'industrie française de l'armement, qui peine à placer à l'étranger ses plus belles réalisations. Tandis que le groupe EADS peine à imposer son avion-ravitailleur aux Etats-Unis, l'avion de chasse Rafale de Dassault n'a ainsi jamais été vendu à l'étranger. «Personne n'a besoin de ce type d'avions, même pas les Français», confie un analyste sous couvert d'anonymat, ajoutant que de simples missiles peuvent très bien remplir les mêmes missions pour bien moins cher.

    «Le problème des Mistral semble être davantage russo-russe que français : l'état major les achèterait bien, mais le lobby industriel veut les fabriquer», observe Jean-Pierre Maulny, directeur-adjoint de l'Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Que ce soit en Russie ou aux Etats-Unis, «il est toujours délicat d'exporter dans des pays qui ont leur propre industrie de défense», acquiesce Zafar Khan, analyste à la Société Générale.

    Avec presque 8 milliards d'euros de ventes à l'étranger l'an dernier, la France est le quatrième exportateur mondial, derrière les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Russie. Environ 100.000 emplois (directs et indirects) dépendent de ces exportations, selon le ministère de la Défense.

    Le Parisien - 20/08/10

  • Réunion de Brégançon: croissance revue à la baisse, rigueur budgétaire - des mesurettes pour pallier la catastrophe économique

    Brégançon.jpg
    (Cliquez sur la photo pour la voir en totalité)

    A l'issue d'une réunion de travail tenue au Fort de Brégançon, résidence présidentielle surplombant la Méditerranée, l'Elysée a fait savoir dans un communiqué que "10 milliards d'euros de niches fiscales et sociales seront supprimées à l'automne".

    Par "niches fiscales et sociales", l'exécutif désigne des avantages fiscaux ou exonérations dont bénéficient les ménages ou les entreprises.

    L'objectif est de ramener le déficit public de 8% du Produit intérieur brut (PIB) actuellement à 6% en 2011 puis à 3% en 2013, soit la valeur de référence inscrite dans les traités européens. Il s'agit d'un engagement pris vis-à-vis de Bruxelles.

    "Le président a indiqué que la réduction du déficit public à 6% du PIB en 2011, quel que soit le niveau de croissance, constitue un objectif majeur pour le pays", a fait savoir l'Elysée à l'issue de cette réunion avec le Premier ministre François Fillon et les ministres Christine Lagarde (Economie) et François Baroin (Budget).

    Les exonérations qui seront supprimées n'ont pas été précisées. Le total de ces "niches fiscales et sociales" est estimé à 75 milliards d'euros en 2010.

    Elles vont de réductions d'impôts pour certaines professions à une TVA réduite pour les travaux de logement par exemple, en passant par des aides fiscales aux ménages employant des aides à domicile, pour les gardes d'enfants par exemple.

    A l'issue de cette réunion, la présidence a aussi été contrainte de réviser à la baisse sa prévision de croissance pour 2011, à 2% contre 2,5% précédemment. Elle confirme cependant la prévision pour cette année, en estimant que "la perspective de croissance de 1,4% sera atteinte ou dépassée".

    Cette réunion de pré-rentrée avait pourtant été précédée, pour le gouvernement, par une relative bonne nouvelle, le 13 août, avec l'annonce d'un taux de croissance de 0,6% au deuxième trimestre, supérieur aux attentes.

    La présidence a également confirmé vendredi plusieurs mesures budgétaires annoncées avant l'été, comme le gel des dépenses de l'Etat en valeur sur les trois prochaines années, le gel des transferts financiers de l'Etat vers les collectivités locales, la baisse de 10% d'ici à 2013 des dépenses de fonctionnement et d'intervention de l'Etat.

    Après ces annonces et après plusieurs semaines d'hésitation, François Fillon s'était décidé à assumer, à la mi-juillet, le fait qu'il conduit désormais une "politique de rigueur". L'Elysée a malgré tout assuré vendredi que les impôts des particuliers comme des entreprises ne seraient pas augmentés.

    Depuis la crise grecque, la situation de la France, comme d'autres pays développés, reste sous la loupe des marchés.

    L'agence Moody's envisageait mardi la perte par la France, mais aussi par la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l'Allemagne, de la note "AAA", la meilleure possible, qui permet à ces pays de se financer à des taux très bas et témoigne de la confiance des marchés à leur égard.

    Le ministre du Budget François Baroin se rendra mardi à Berlin pour une réunion de coordination sur la préparation des budgets respectifs des deux pays.

    A l'issue de sa séance de travail, Nicolas Sarközy a quitté Brégançon pour regagner le Cap Nègre, à quelques kilomètres de là. Il y passe ses vacances dans la propriété de la famille de son épouse, Carla Bruni-Sarkozy.

    AFP. 20/08/10

  • Golfe du Mexique: un nuage de pétrole de 35 km flotte entre deux eaux

    Nappe e pétrole.jpg

    Des chercheurs ont repéré une grande partie des hydrocarbures déversés pendant la marée noire, après l'explosion du forage de BP dans le Golfe du Mexique.

    Non, les trois quarts du pétrole qui se sont déversés dans le golfe du Mexique pendant près de cent jours après l'explosion de la plate-forme de BP n'ont pas disparu. Ils ne se sont pas volatilisés. Ils n'ont pas déjà été «nettoyés par l'homme et la nature», contrairement à ce qu'annonçait la semaine dernière un rapport de l'Agence américaine des océans et de l'atmosphère (Science, 13 août 2010). Des chercheurs de l'Institut océanographique de Woods Hole (WHOI) en ont repéré une grande partie qui flotte encore entre deux eaux entre 1 100 m et 1 300 m de fond. Une autre partie beaucoup plus diffuse navigue autour de 200 m sous la surface. Les résultats de leurs travaux sont publiés vendredi dans la revue Science. Ils rejoignent ceux mis en ligne jeudi par une équipe de l'université de Géorgie.

    Par plusieur centaines de mètres de fond, le pétrole ne se présente pas du tout comme à la surface de l'eau ou sur les plages. Rien à voir avec les images des marées noires et les traditionnelles galettes de fioul échouées. Il s'agit ici d'un panache de pétrole ou d'un nuage. À l'intérieur de ce brouillard, les gouttelettes d'hydrocarbures sont très diffuses, l'équivalent de deux cuillerées à soupe dans un mètre cube d'eau de mer, selon les chercheurs de l'université de Géorgie. Les photos rapportées par la caméra embarquée à bord du robot sous-marin Sentry montrent en effet une certaine turbidité mais rien de plus.

     

    Faible activité bactérienne 

     

    «Le panache a beau être diffus, ça ne veut pas dire pour autant qu'il est sans danger pour l'environnement», avertit Richard Camilli, qui a dirigé l'étude menée par le WHOI. En effet, le phénomène n'a encore jamais été observé. «On connaît la forme, les dimensions et la profondeur du panache, ajoute le chercheur, mais on ne sait pas s'il est toxique ni comment ni pourquoi il s'est formé».

    Le nuage situé entre 1 100 m et 1 300 m de fond a des dimensions impressionnantes puisqu'il s'étend sur près de 35 kilomètres de long et 2 km de large. «Le pétrole est bloqué entre deux couches d'eau», souligne Michel Girin, ancien directeur du Centre de documentation, de recherche et d'expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux. Ce type de stratification sur la colonne d'eau peut s'expliquer par des différences de densité entre le pétrole et l'eau. Les écarts de température et de salinité jouent aussi un rôle déterminant mais, curieusement, les chercheurs n'en ont pas détecté, remarque Michel Girin. Le mystère reste donc entier.

    Les recherches en mer ont été conduites du 19 au 28 juin et interrompues en raison del'ouragan Alex. Pendant cette période, le robot a exploré toute la colonne d'eau sur une vaste zone autour du forage de BP, là où la station pétrolière a explosé le 20 avril dernier. Les fuites n'ayant été définitivement arrêtées que le 4 août, on peut penser que, depuis, le panache a pu se déplacer et se transformer. À ces profondeurs, les choses évoluent toutefois lentement. Les chercheurs ont calculé qu'il se déplace à la vitesse de 0,27 km/h en direction du sud-ouest, vers les côtes mexicaines.

    Que va devenir le nuage de pétrole? C'est la question qui va mobiliser tous les scientifiques. «Ce tapis roulant avance très lentement et devrait se diluer peu à peu», estime pour sa part Michel Girin. Les hydrocarbures devraient être progressivement grignotés par les bactéries spécialisées dans ce type de nourriture. Elles sont naturellement très abondantes dans les eaux du golfe du Mexique mais les analyses effectuées par le robot n'ont détecté pour l'instant qu'une très faible activité bactérienne. La colonisation n'a donc pas encore commencé. Il faut attendre.

    L'étude publiée dans Science s'appuie sur 57.000 analyses chimiques effectuées par un spectromètre ultraperfectionné embarqué à bord du robot Sentry. De la taille d'une boîte à chaussures, il a permis notamment d'analyser cinq des principaux hydrocarbures présents dans le pétrole qui a fui pendant cent jours. À partir des données recueillies, les chercheurs estiment que 4,9 millions de barils se sont déversés dans le golfe du Mexique. C'est quatre fois plus que le pétrole échappé du ventre de l'Exxon Valdez, à l'origine de la plus grande marée noire due au naufrage d'un pétrolier.

    Le Figaro - 20/08/10

  • VIDEO 130 Roms rapatriés - leurs conditions de vie en Roumanie

    http://www.2424actu.fr/actualite-internationale/france-pres-de-130-roms-expulses-vers-la-roumanie-1274199

    20/08/10

  • René Galinier reste en prison, son comité de soutien durcit le ton

    René Galinier reste en prison. Pour l’instant. La chambre de l’instruction de la Cour d’appel saisie par son avocat pour une mise en liberté sous contrôle judiciaire l’a décidé hier. Le septuagénaire est incarcéré à la maison d’arrêt de Béziers pour avoir tiré au fusil de chasse sur deux jeunes femmes (Ndb: Roms) entrées par effraction dans son domicile pour commettre un cambriolage.

    Dans de nombreux attendus, les magistrats estiment que la détention provisoire est l’unique moyen de mettre fin « au trouble exceptionnel et persistant à l’ordre public provoqué par la gravité de l’infraction, les circonstances et l’importance du préjudice qu’elle a causé. » Contexte d'exaspération sociale, racisme revendiqué, nature à servir de justifications à d'autres actes d’autodéfense, risque de représailles… Les arguments des magistrats sont nombreux.


    Me Bousquet, l’avocat du prévenu « respecte l’arrêt. » En revanche, il se montre agacé lorsque la chambre de l’instruction évoque pour le maintien en détention que « l’affaire a soulevé une émotion considérable se manifestant par des prises de position publiques nombreuses, contradictoires et passionnées. » « Qu’est-ce qu’il peut y faire Galinier, rétorque-t-il. Il n’est pas raciste, pas marqué politiquement. Son geste n'est que le résultat d'une exaspération ambiante née du discours politique général du moment. L'affaire devient emblématique et il faudrait qu'il paye ? »

    Hier, du coté du comité de soutien présidé provisoirement par Claude Vayssière, un ami du prévenu septuagénaire lui aussi, « d’habitude calme », le dépit accompagnait l’annonce du maintien en détention. « Nous sommes restés discrets jusqu’à présent, Nous avons maintenu le calme… Cela n’a pas abouti, nous allons changer d’attitude, durcir le ton. Mardi ou mercredi prochain, une assemblée générale élira un nouveau bureau ; il décidera des actions à mener pour faire libérer René. » Manifestation, barrages routiers… ne sont pas à exclure.

    Hier en fin d’après midi, plus de 7 000 personnes avaient signé la pétition circulant dans le village. L’avocat de son côté déposera une nouvelle demande de remise en liberté d’ici deux semaines.

    Midi Libre.com - 18/08/10

     
     
     



     
  • Ludmilla, la jeune buraliste poignardée à mort, ne se sentait plus en sécurité

    ludmila_articlephoto.jpg
    Ludmilla, 21 ans - (Cliquez sur la photo)

     

    Depuis quelques mois, Ludmilla se rend au tabac, la peur au ventre. Fin 2009, alors qu’elle aide sa mère, des braqueurs font irruption dans le magasin, menacent Ludmilla en lui mettant un revolver sur la tempe et repartent avec la caisse. Ils sont rapidement interpellés par la police et écroués. L’incident a choqué les autres commerçants du quartier. Inquiets, ils avaient conseillé à Annick d’installer des caméras de surveillance dans sa boutique. Elle ne le fera pas. Ludmilla, elle, reste traumatisée par le braquage. Et même si les malfrats sont toujours derrière les barreaux, elle ne se sent plus en sécurité. Elle confie ses craintes à ses amies. Bizarrement, depuis le vol à main armée, elle reçoit des appels masqués. Au bout du fil, l’interlocuteur reste silencieux. Ces mystérieux coups de téléphone n’ont peut-être rien à voir avec le hold-up, Ludmilla se croit malgré tout menacée. Annick, sa mère, en a conscience. Elle-même n’est pas tranquille de laisser sa fille travailler seule. Cette femme aimable et discrète a déjà perdu son fils aîné, il y a dix ans. Il s’est suicidé alors qu’il n’avait que 16 ans. Les cadets, Ludmilla et Gaël, grandissent dans l’ombre de ce frère disparu. Leur père, Josef, un Autrichien, est souvent absent de la maison. Il voyage régulièrement en Afrique pour son travail.C’est Annick qui s’occupe des enfants et veille à leur bien-être.

    Alors, mardi 10 août, parce qu’elle sent que la reprise est difficile pour Ludmilla, elle l’accompagne au tabac. Ensemble, elles ouvrent la boutique à 7 h 30. Annick reste une heure et demie avec sa fille et quitte le magasin vers 9 heures, avec une partie de la caisse. Au cas où… Avec les vacances, les clients ne sont pas très nombreux. Depuis l’ouverture, une quarantaine de personnes seulement sont entrées acheter la presse ou des cigarettes. Pour tuer le temps, Ludmilla écrit des SMS à son amie Julie. Elles avaient prévu de venir travailler toutes les deux ce jour-là. De temps en temps, Julie donne un coup de main au tabac. Mais comme elle venait de se faire une entorse, Ludmilla a préféré qu’elle se repose. Elle lui envoie son dernier message à 9 h 26: «Je m’ennuie.»

    Une dizaine de minutes plus tard, un habitué rentre dans le magasin. Comme chaque matin, cet instituteur à la retraite vient chercher son journal. Personne à la caisse. Sur le comptoir, quatre paquets de cigarettes et un ticket de loto laissés en plan. L’homme attend quelques instants. Intrigué, il se dirige vers l’arrière-boutique et ouvre la porte. Et c’est là, dans ce minuscule cagibi, qu’il découvre le corps de Ludmilla, gisant dans une mare de sang. Un ruban adhésif, provenant d’un rouleau d’étiquettes commerciales, a été posé sur la bouche de la victime. Le client se précipite à la pharmacie qui se trouve juste à côté. Aussitôt, la pharmacienne appelle le médecin. Mais il est déjà trop tard. Ludmilla a reçu huit coups de lame dont cinq pénétrants au niveau du thorax. Des coups de couteau ou de tournevis. Une lame assez longue en tout cas. Les premiers coups ont été mortels. Ils ont touché le cœur et les poumons. Aucune trace de lutte. Apparemment, Ludmilla n’aurait pas eu le temps de se défendre. Pas de désordre non plus, ni de traces de sang en dehors du cagibi. Mais la caisse est vide.

    Ludmilla était une fille sans histoires

    D’après les premières investigations, entre 100 et 130 euros auraient été dérobés. Une somme dérisoire. Dans le voisinage, la stupeur le dispute à la colère. Sous le choc, beaucoup d’habitants n’osent plus sortir de chez eux. Surtout, ils ne comprennent pas ce qui a pu pousser quelqu’un à commettre un crime aussi barbare. Ludmilla était une fille sans histoires, gentille et serviable. Qui pouvait lui vouloir du mal? Le mystère reste entier et beaucoup d’éléments rendent cette affaire particulièrement trouble. A commencer par l’heure du drame. A tout moment, des clients pouvaient arriver. Le tueur a pris des risques considérables. Autre zone d’ombre, l’adhésif collé sur la bouche de Ludmilla. Un nom aurait été inscrit dessus, mais les enquêteurs n’ont pas encore réussi à le déchiffrer. Et puis, il y a l’acharnement du meurtrier. Totalement incompréhensible.

    Cela pourrait ressembler à l’œuvre d’un déséquilibré. L’hôpital psychiatrique La Colombière ne se trouve pas très loin du tabac de la rue des Tilleuls. Mais aucun malade ne s’est enfui de cet établissement le jour du meurtre. Ou peut-être s’agit-il d’un proche de la jeune fille. Ludmilla menait une vie assez secrète. Au lycée Léonard de Vinci où elle avait passé son CAP, elle ne fréquentait pas grand monde. Elle vivait un peu dans sa bulle, souvent enfermée dans sa chambre recouverte de posters de mangas et de décorations japonisantes. Ses amies proches, Julie, Virginie, mais aussi Elodie, elle les avait rencontrées sur Internet. Les jeunes filles avaient commencé à échanger sur leur amour commun pour le Japon avant de se lier d’amitié. Personne ne connaissait d’ennemis à Ludmilla.

    Reste l’hypothèse d’un vol à main armée qui aurait mal tourné. Mais encore une fois, l’heure est tout à fait inhabituelle pour un braquage. Toutes ces pistes sont étudiées par la police. Seule certitude, ce n’est pas un geste gratuit. Pour Julie, l’amie de Ludmilla, il pourrait aussi s’agir d’un acte de vengeance commis par des complices des malfaiteurs emprisonnés pour le braquage de 2009.

    Effondrée, Annick, sa maman, reste enfermée chez elle avec son mari et des parents venus du nord de la France. Les rares fois où elle est sortie depuis la tragédie, elle n’a eu qu’une phrase: «Ça aurait dû être moi

    Paris-Match - 18/08/10

  • Une femme de 62 ans violée et rouée de coups à Paris XIXème

    rue Cambrai XIXe.jpg
    Rue de Cambrai à Paris XIXème

    Une femme de 62 ans a été victime d’une agression d’une rare violence, dans la nuit du 13 au 14 août. La victime a été retrouvée, gisant dans son sang, rue de Cambrai dans le XIXe arrondissement de , à quelques pas de son domicile. Le jour des faits, vers 7 h 30, un passant donne l’alerte après avoir aperçu la victime, très grièvement blessée à la , à demi inconsciente et allongée sur le sol.

    Selon les premiers éléments de l’enquête, confiée aux policiers du 2e district de police judiciaire (DPJ) de , Albertine* a reçu de nombreux coups au visage et à la tête. La retraitée présente également d’importantes blessures à l’entrejambe.

     « Elle a été prise en charge par les secours avant d’être évacuée vers l’hôpital Lariboisière, confie une source proche de l’affaire. Elle a dû subir une intervention chirurgicale pour soigner plusieurs de ses blessures. C’est une agression particulièrement sauvage et qui demeure, pour l’heure, sans mobile. Elle a été violée et frappée à de nombreuses reprises par son ou ses agresseurs. Ils se sont littéralement acharnés sur elle. » Toujours hospitalisée, Albertine n’a pas pu être entendue par les enquêteurs. « Elle est très choquée par ce qui lui est arrivé, ajoute la même source. Les enquêteurs se sont rendus chez elle et, apparemment, ils n’ont rien remarqué de suspect. Tout semble en ordre et rien n’a été volé. »

    Les policiers de la 2e DPJ tentent, pour l’heure, d’établir le parcours de la victime avant son agression.

    « Les médecins qui l’ont prise en charge ont précisé qu’elle semblait ne plus se souvenir des circonstances des multiples violences qu’elle a subies, relate un proche de l’affaire. Le lieu des faits reste à déterminer. Elle a été retrouvée rue de Cambrai mais elle a pu être agressée ailleurs avant d’être laissée pour morte à cet endroit par son ou ses agresseurs. »

    Décrite comme « une femme discrète » par plusieurs de ses voisins, Albertine avait été suivie pour des troubles psychiatriques. « C’est une femme fragile psychologiquement, précise un enquêteur. Son entourage va être étudié mais aucune piste n’est privilégiée. »

    Les policiers ont tenté de faire des recoupements avec des faits similaires commis dans le même secteur. En vain. « Aucune agression d’une telle violence n’a été commise sur une retraitée à Paris au cours des derniers mois, poursuit la même source. Ces faits sont très inquiétants. »

    * Le prénom de la victime a été changé.

    Le Parisien - 19/08/10