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Blog - Page 1569

  • Mort du petit Nicodème, noyé dans une fosse septique: "il s'agit d'un accident" conclut le procureur

    La thèse «d'un accident tragique» apparaît «de plus en plus crédible». Après la découverte lundi matin du corps sans vie de Nicodème, 22 mois, repêché par un gendarme dans la fosse septique de la maison de ses grands-parents à Pleurtuit (Ille-et-Vilaine), le procureur de la République de Saint-Malo, Alexandre de Bosschère, vient de dévoiler les premiers éléments de l'autopsie pratiquée sur le corps de l'enfant.

    «Le diagnostic de par noyade est confirmé», a déclaré le procureur lors d'un point presse. «L'heure du décès correspond également à celle de la disparition de l'enfant», a-t-il poursuivi. 

     Selon les enquêteurs, chargés de reconstituer le scénario des circonstances exactes du drame, la plaque de béton, censée recouvrir la fosse, «aurait très bien pu être mal positionnée» au départ par l'un des membres de la famille et refermée ensuite sans que personne ne sache que le garçonnet était déjà tombé dedans. Il ne s'agit pas d'«un geste malveillant», a déclaré le procureur Bosschère, qui souligne qu'il n'y aura pas de poursuites judiciaires.  

     

    Nicodème était arrivé vendredi du Val d'Oise, avec ses parents et ses trois frères et soeurs, dans la villa de ses grands-parents à Pleurtuit, près de l'estuaire de la Rance. Il avait échappé à la vigilance des adultes samedi vers 17 heures, alors qu'il jouait quelques instants plus tôt avec les autres enfants sur le terrain de la maison. Ses parents et grands-parents l'avaient cherché partout dans la maison et autour de la propriété, avant d'alerter les gendarmes une heure plus tard.

    Durant deux nuits et un jour de recherches, quelque 120 gendarmes appuyés par des chiens avaient ratissé le terrain dans l'espoir de le retrouver. La fosse, dans laquelle le corps de l'enfant a été retrouvé, avait pourtant déjà été fouillée à plusieurs reprises samedi et dimanche. Sans résultat. Ce n'est que lundi matin, peu avant 10 heures que Nicodème sera retrouvé mort, dans cette même fosse, par un gendarme. Un peu plus tard dans la journée, c'est le ballon avec lequel jouait le garçon qui avait été retrouvé flottant dans la fosse. 

    Le Parisien - 06 juillet 2010

  • VIDEO Sarkozy parle de "calomnie destinée à salir"... et compte sur l'infantilisme de l'opinion...

    http://www.2424actu.fr/actualite-societe/affaire-woerth-n-sarkozy-va-t-il-parler-1083815

    06 juillet 2010

  • Il ne s'agit pas d'un feuilleton, mais d'une affaire d'Etat

    Porte en glaces Elysée.jpg

    L'affaire Bettencourt a franchi mardi un nouveau cap mettant en difficulté Eric Woerth et Nicolas Sarkozy, avec les déclarations de l'ex-comptable de la milliardaire sur un possible financement politique illégal, vivement démenties par l'Elysée et le ministre du Travail.

    Dans un entretien à Mediapart, Claire T., qui a travaillé pendant 12 ans pour l'héritière de L'Oréal avant de quitter son poste en novembre 2008, assure que M. Woerth a reçu 150.000 euros en liquide au printemps 2007, en tant que trésorier de l'UMP, pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

    L'ex-comptable affirme aussi que Nicolas Sarkozy, quand il était maire de Neuilly de 1983 à 2002 et "un habitué" de la table des Bettencourt, "recevait aussi son enveloppe". "Tout le monde savait dans la maison que Sarkozy aussi allait voir les Bettencourt pour récupérer de l'argent", souligne-t-elle.

    "C'est totalement faux", a répliqué l'entourage de M. Sarkozy. Evoquant cette affaire à mots couverts lors d'un déplacement en Seine-et-Marne, le président a dénoncé la "calomnie qui n'a qu'un seul but, salir sans aucune espèce de réalité".

    Faisant écho à son entourage selon lequel "tout cela est faux", M. Woerth a souligné qu'il n'était "pas question" pour lui de "démissionner pour donner raison à ceux qui l'attaquent". "Mon parti n'a pas reçu un euro illégal", a-t-il dit, ajoutant: "Ca suffit! Ca fait huit ans que je suis trésorier. On ne peut rien me reprocher".

    Le maximum de dons autorisés par la loi sur le financement des partis politiques est de 7.500 euros par an pour un parti et de 4.600 euros pour un candidat à une élection.

    Selon l'ex-comptable, Patrice de Maistre, gestionnaire de la fortune de la milliardaire de 87 ans et "celui qui s'occupait des politiques", lui a demandé "fin mars 2007" de retirer "une somme trois fois supérieure à l'habitude, à savoir 150.000 euros".

    "M. de Maistre conteste formellement les allégations mensongères" de Claire T., a indiqué Me Pascal Wilhelm.

    L'ex-comptable, qui disposait d'un accréditif pour retirer en liquide 50.000 euros par semaine, raconte n'avoir retiré que 50.000 euros pour ce versement, remis "à Liliane Bettencourt, qui, dit-elle, a ensuite donné l'enveloppe à Maistre, devant moi".

    Claire T. assure que "les policiers pourront vérifier" ses déclarations sur les carnets de caisse qu'elle dit avoir rendus à Mme Bettencourt à son départ fin 2008.

    Les 100.000 autres euros ont été sortis d'un compte en Suisse à l'initiative de M. de Maistre, selon Claire T., qui poursuit: "Maistre m'a dit qu'il allait très vite dîner avec Eric Woerth afin de lui remettre, discrètement comme il m'a dit, les 150.000 euros. Et le dîner a bien eu lieu très rapidement, le 26 mars 2007."

    Me Antoine Gillot.jpg
    Me Antoine Gillot le 6 juillet 2010

    Confirmant ces propos, son avocat Me Antoine Gillot a indiqué que l'ex-comptable avait fait les mêmes déclarations lundi à la police.

    Près de trois semaines après la divulgation d'enregistrements clandestins de conversations entre Mme Bettencourt et ses proches, ce nouveau rebondissement accentue la tourmente autour de ce dossier devenu affaire d'Etat.

    Des figures de la majorité ont pressé M. Sarkozy de s'exprimer sur cette affaire. Le président "réfléchit à une intervention", selon plusieurs membres de l'UMP.

    Pour le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer (UMP), on est "entré dans un mécanisme dangereux" avec un "véritable feuilleton", mais il faut aller "jusqu'au bout de la transparence".

    AFP. 06 juillet 2010

  • Claire T., la femme qui en sait trop

     

    A ce stade des procédures, Claire T., ancienne comptable des Bettencourt, a été entendue par la police judiciaire seulement comme témoin. Elle n'est pas mise en examen. C'est pourquoi nous avons respecté son choix de ne pas vouloir voir son nom complet cité. Son avocat, Me Antoine Gillot, assure qu'elle est consciente de la gravité des accusations qu'elle porte et qu'elle est prête, en cas de nouvelle audition par les enquêteurs, à les confirmer. (MEDIAPART)

     

    Comptable de Liliane Bettencourt et de la société Clymène, qui gère la fortune de la milliardaire, Claire T., louée par ceux qui ont travaillé avec elle pour sa rigueur, est devenue, à son corps défendant, la femme qui en sait trop. Les policiers de la sous-direction des affaires économiques et financières de la préfecture de police de Paris, qui agissent dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Nanterre à la suite de la révélation des enregistrements pirates réalisés au domicile de l'héritière de L'Oréal, ne s'y sont pas trompés.

    Lundi 5 juillet, ils ont une nouvelle fois interrogé (elle avait déjà été placée en garde à vue à la mi-juin) cette femme au caractère bien trempé. Après l'avoir questionnée toute la matinée au siège de la police financière, dans le XIIIe arrondissement de Paris, ils ont décidé de la réinterroger, à son domicile cette fois, en fin d'après-midi, sur instruction expresse du procureur de Nanterre, Philippe Courroye, qui estimait qu'elle avait sans doute encore des choses à dire. L'intuition du magistrat était bonne.

    Devant la PJ, elle a relaté une scène mettant en cause Eric Woerth et, à travers lui, le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007. A Mediapart, elle en a raconté beaucoup plus...

     

    Au départ, les enquêteurs souhaitaient surtout savoir ce que sont devenus trois “carnets de caisse”, ces cahiers dans lesquels Claire T. consignait méticuleusement, année après année, les retraits d'espèces qu'elle réalisait, à la demande de Liliane et André Bettencourt (décédé en novembre 2007). Elle les a tenus entre le mois de mai 1995, date de son embauche par le couple, et le mois de novembre 2008, lorsqu'elle a été licenciée, moyennant une indemnité de 400.000 euros.

    Claire T. est, de fait, détentrice de très lourds secrets, qu'elle a confiés à Mediapart, juste après son audition, lundi soir. C'est un témoignage accusatoire, qu'elle reconnaît volontiers ne pas pouvoir étayer de preuves matérielles définitives et qui devra être soumis par les enquêteurs à un méticuleux travail de recoupements et de vérifications. Claire T. s'explique sur sa décision de parler à la police et à un journal: « J'en ai marre de voir tous ces gens ne pas assumer leurs responsabilités, raconter n'importe quoi. Il est temps de dire ce qu'il s'est passé. Et puis, après tout, moi je n'ai rien à me reprocher. »

    Si elle est furieuse, c'est d'abord parce qu'elle est visée par une plainte pour « vol » – objet de sa convocation par la police judiciaire – déposée par l'avocat de Liliane Bettencourt, Me Georges Kiejman, qui l'accuse notamment de ne pas avoir restitué, au moment de son départ, divers documents comptables.

    MEDIAPART - 06 juillet 2010

  • L'ex-comptable des Bettencourt accuse: des enveloppes d'argent à Woerth et Sarkozy

    «Sarkozy aussi allait voir les Bettencourt pour récupérer de l'argent»

    Comme libérée de pouvoir enfin soulager sa conscience, Claire T. poursuit son récit. « Comme les 50.000 euros ne suffisaient pas, Maistre s'est rendu – ou a envoyé quelqu'un, je ne sais pas – en Suisse, pour prélever en urgence le complément, à savoir 100.000 euros. D'après ce que j'ai compris, il n'a pas puisé dans le compte de Vevey mais plutôt dans celui de Genève. De toute façon, il allait toutes les semaines en Suisse... Ensuite, Maistre m'a dit qu'il allait très vite dîner avec Eric Woerth afin de lui remettre, “discrètement” comme il m'a dit, les 150.000 euros. Et le dîner a bien eu lieu très rapidement... »

    Les fonds, à en croire la comptable, étaient donc destinés à la campagne du candidat de l'UMP lors de la dernière présidentielle, avec qui elle assure que Patrice de Maistre avait également dîné, dans les mois précédant son élection. « Maistre était très fier de côtoyer Sarkozy », se souvient Claire T.  Nicolas Sarkozy. Un nom que l'on entendait souvent dans le superbe hôtel particulier des Bettencourt, et ce bien avant que Claire T. ne se mette au service du richissime couple.

    Maire de Neuilly-sur-Seine entre 1983 et 2002, M. Sarkozy était souvent l'hôte des Bettencourt. « Il venait déjeuner ou dîner avec Cécilia », se souvient Claire T. Lui aussi avait-il droit aux « attentions » accordées aux personnalités politiques en visite chez les Bettencourt ? Un brin hésitante d'abord, mesurant sans doute la gravité de ses propos, Claire T. confirme :

    « Nicolas Sarkozy recevait aussi son enveloppe, ça se passait dans l'un des petits salons situés au rez-de-chaussée, près de la salle à manger. Ça se passait généralement après le repas, tout le monde le savait dans la maison. Comme M. et Mme Bettencourt souffraient tous les deux de surdité, ils parlaient très forts et, de l'autre côté de la porte, on entendait souvent des choses que l'on n'aurait pas dû entendre. Encore une fois, tout le monde savait dans la maison que Sarkozy aussi allait voir les Bettencourt pour récupérer de l'argent. C'était un habitué. Le jour où il venait, lui comme les autres d'ailleurs, on me demandait juste avant le repas d'apporter une enveloppe kraft demi-format, avec laquelle il repartait. Je ne suis pas stupide  quand même, inutile de me faire un dessin pour comprendre ce qu'il se passait... »

    13.000 euros par mois pour Florence Woerth

    On en revient au cas Woerth, qui intéresse tant les policiers. Et à sa femme, Florence, qui travaillait depuis fin 2007, sous l'autorité de Patrice de Maistre au sein de Clymène, la structure financière qui gère les actifs de l'héritière de L'Oréal. Florence Woerth a-t-elle été, à ce titre, informée des pratiques d'évasion fiscale révélées par les enregistrements clandestins ? Une question que se pose désormais ouvertement le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, à en croire un rapport évoqué par Le Monde dans son édition datée du 6 juillet.

     

    Claire T. n'est pas certaine de détenir la réponse. « Florence Woerth était au courant des placements, pas forcément des fraudes fiscales. Et pour cause : elle n'était pas souvent là. Elle prenait souvent de longs week-ends, se rendait régulièrement en Suisse où elle disait avoir une propriété. En fait, il apparaissait évident qu'elle avait été uniquement placée là parce que son mari était ministre du budget. Patrice de Maistre ne s'en cachait pas d'ailleurs, mais il a vite regretté son choix, il n'était pas content d'elle. » En bonne comptable, Claire T. se souvient que l'épouse de l'actuel ministre du travail « avait un bon salaire : environ 13.000 euros par mois, plus une prime de fin d'année de l'ordre de 50.000 euros ».

     

    Claire T. confirme par ailleurs que Liliane Bettencourt a bien bénéficié en 2008 d'un remboursement de 30 millions d'euros de l'Etat français au titre du bouclier fiscal, mais aussi, autre révélation de Mediapart, que la milliardaire « n'a jamais eu à subir le moindre contrôle fiscal depuis au moins 1995. Je n'ai jamais vu le moindre inspecteur des impôts, je peux le certifier. Ça, on peut dire que nous étions tranquille par rapport au fisc ! Je me souviens même, un jour de 2008, avoir téléphoné, paniquée, à la personne des impôts qui s'occupait de Mme Bettencourt. En arrêt maladie, j'avais oublié d'envoyer la déclaration d'impôt sur le revenu, je n'avais envoyé que l'ISF... C'était une grosse bévue.  J'avais peur que l'on nous sanctionne d'une lourde amende. Logiquement, on aurait dû nous infliger une pénalité de 10%, soit environ 4 millions d'euros. Mais mon interlocuteur a rigolé, il m'a dit de ne pas m'en faire, que Liliane ne subirait aucune pénalité, ce qui a été le cas ».

     

    Partie en mauvais termes avec ses employeurs, qui lui reprochaient – comme au majordome, qui a du coup décidé de placer un dictaphone espion dans la maison – d'avoir « mal » témoigné devant la police dans le cadre de la plainte pour « abus de faiblesse » déposée par la fille de la milliardaire, Claire T. n'en veut pourtant pas à Liliane Bettencourt. Elle se dit au contraire « choquée qu'elle soit tombée sous la coupe de personnes qui ne pensent qu'à la dépouiller de ses biens ».

    Ainsi, s'agissant de la fameuse île d'Arros, aux Seychelles, dont elle n'ignore aucun secret, la comptable assure que « c'est bien François-Marie Banier, via une fondation, qui en est l'ayant droit ». Prise dans un ouragan politique dont elle ne soupçonne manifestement pas la portée, Claire T., sur les conseils de son avocat, va sans doute se « mettre au vert », le temps que la tempête se calme. Il lui faudra à l'évidence être patiente.


    MEDIAPART - 06 juillet 2010

  • Foule près de Gaza en solidarité avec le tankiste Shalit - Aucune crainte des roquettes du Hamas...

    Foule israël pour concert.jpg
    (Cliquez sur la photo)

    PARC ESHKOL (Israël) — "Chaque note que nous jouons lui est destinée". Des milliers d'Israéliens ont assisté lundi à un grand concert de solidarité en faveur du soldat Gilad Shalit dans un parc proche de la bande de Gaza où est détenu le jeune tankiste israélien depuis quatre ans.

    Le concert classique, dirigé par le maestro indien Zubin Mehta à la tête de l'Orchestre philharmonique d'Israël, marquait le quatrième anniversaire de l'enlèvement par un commando palestinien du soldat toujours aux mains du mouvement palestinien Hamas au pouvoir à Gaza.

    "J'espère qu'il (Shalit) sait que nous organisons ce concert. Chaque note que nous jouons lui est destinée", a déclaré Zubin Mehta en ouvrant le gala en plein air au parc Eshkol, non loin de la ville de Sdérot (sud d'Israël), à quelques kilomètres de l'enclave palestinienne de Gaza.

    Habillé d'une tunique blanche, Mehta a rappelé que Gilad Shalit n'avait pas reçu de visite depuis sa capture, en espérant que ce "cri vers le monde" serait entendu par "ceux qui peuvent aider à sa libération". Ses proches demandent à ce que la Croix-Rouge internationale puisse lui rendre visite à Gaza.

    Gilad Shalit, âgé de 23 ans, qui a aussi la nationalité française, est privé de tout contact avec le monde extérieur.

    Mais Zubin Mehta a également mentionné les "centaines de mères palestiniennes" dont les fils sont en prison. "Même si ces fils ne sont pas dans la même position (que Shalit), ils sont toujours emprisonnés et leurs mères souffrent aussi", a-t-il dit à son auditoire.

    Plus de 10.000 sympathisants s'étaient déplacés pour ce concert retransmis en direct à la radio et à la télévision israéliennes. Plus de 200 autocars décorés de portraits du soldat, avec l'inscription "Gilad est encore vivant", et de rubans jaunes, la couleur de la campagne de solidarité, avaient été affrétés.

    Yaël Tendler, 35 ans, une avocate de Jérusalem, est venue pour "montrer sa solidarité avec la famille Shalit". Naomi Szerman, 13 ans, accompagne son père pour "dire qu'il est temps que Gilad revienne à la maison".

    Par cette belle soirée d'été, la foule, assise par terre, écoute religieusement les 80 musiciens du philharmonique. Certains ont la larme à l'oeil. Au programme: Verdi, Mozart, Albinoni, Beethoven et le chanteur populaire israélien Shlomo Artzi.

    "Il suffit qu'il revienne à la maison, nous ne demandons rien de plus", a chanté Shlomo Artzi, en reprenant les paroles d'un de ses tubes que le public connaît par coeur.

    Devant l'estrade, plusieurs personnalités sont venues apporter leur soutien à la famille Shalit, notamment le ministre sans portefeuille du Likoud (droite), Michaël Eytan, et l'ex-ministre de la Défense Shaoul Mofaz.

    Pour l'ambassadeur de France en Israël, Christophe Bigot, "quatre ans, c'est quatre ans de trop".

    Les parents du soldat, Aviva et Noam Shalit, montent sur l'estrade et le concert se termine avec l'hymne national israélien, la Hatikva: "Espoir" en hébreu.

    "Je suis réconforté par les milliers de personnes venues exprimer leur solidarité avec Gilad", confie à l'AFP Noam Shalit.

    La famille Shalit a entrepris depuis huit jours une marche de solidarité à travers Israël jusqu'à la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem pour exiger la libération du soldat.

    Avant le concert, les parents se sont rendus près du lieu où leur fils a été capturé. "Gilad est à la fois proche physiquement de nous mais en même temps il est très loin", a dit son père, à quelque 200 mètres de la clôture de sécurité séparant Israël de Gaza.

    Au même moment, de l'autre côté de la frontière, 200 habitants de Gaza manifestent au nom des familles de détenus palestiniens en brandissant des portraits de leurs proches emprisonnés.

    AFP. 05 juillet 2010

  • L'ex-comptable de Liliane Bettencourt sur la sellette...

    Claire T. intéresse les autorités judiciaires à plus d’un titre. Elle est d’abord la compagne de l’informaticien soupçonné d’avoir numérisé les bandes magnétiques du dictaphone utilisé pour capter les conversations privées de l'héritière de l'Oréal avec son entourage. Si Claire T. savait que son compagnon numérisait les enregistrements et si elle a apporté son aide à l’informaticien, elle pourrait être poursuivie pour complicité d’atteinte à la vie privée. Mais c’est le volet «vol de documents» qui pourrait attirer le plus d’ennuis à la comptable.

    Dans sa plainte déposée le 18 juin, deux jours après la publication d’extraits des conversations piratées, Liliane Bettencourt évoque la disparition de pièces comptables. Claire T. , au service de Mme Bettencourt pendant treize ans, est visée. «Lors d'une de ses dépositions, la fille de Mme Bettencourt a évoqué des documents remis par la comptable, commente Me Georges Kiejman, avocat de Liliane Bettencourt. Je ne connait pas la nature de ces documents mais j'en conclus qu'il y a eu vol. » « Faux, nous expliquait Me  Antoine Gillot, avocat de la comptable, la semaine dernière. Ma cliente a remis tous les documents lors de son départ. Une feuille contresignée par elle et Mme  Bettencourt le prouve. D'ailleurs, lors de la perquisition à son domicile, la police n'a rien trouvé. »

    Les enquêteurs ont en fait saisi quelques documents et un ordinateur. La police technique et scientifique épluche son contenu pour savoir s'il recèle des documents dérobés, voire la trace d'opérations financières notées sur les carnets où Claire T. notait les retraits en espèces et les bénéficiaires des sommes. Soit 50 000 € par semaine. «Il est étonnant que la comptable n'ait jamais parlé de ces carnets auparavant », souligne un proche du dossier. Claire T. n'avait en effet évoqué leur existence qu'à la veille du procès de François-Marie Banier, le photographe soupçonné par la fille de Mme Bettencourt d’avoir soutiré un milliard d’euros à sa mère. Elle avait pourtant été interrogée deux fois comme témoin dans le cadre de l’enquête visant Banier, entre 2008 et 2009, et le 18 juin quand elle était en garde à vue. 

    Le Parisien - 05 juillet 2010

    Pourquoi cache-t-on le nom de Claire T. ?

  • La mort de Nicodème: des questions demeurent

    Plus de vingt-quatre heures après la disparition de Nicodème, 22 mois, samedi près de Dinard (Ille-et-Vilaine), le corps sans vie du petit garçon a été retrouvé lundi matin peu avant 10 heures.

     
     
     C'est un gendarme qui a fait la macabre découverte, en sondant une nouvelle fois la fosse septique de la maison de vacances des grands-parents, située à Pleurtuit.

     

    Le procureur de la République de Saint-Malo, Alexandre de Bosschère, a précisé que la fosse avait pourtant déjà été fouillée à plusieurs reprises samedi et dimanche. Les premiers sondages effectués avec un bâton n'avaient rien donné. Ce n'est que 36 heures après la disparition de l'enfant qu'un gendarme a repêché le corps en sondant une nouvelle fois la fosse à l'aide d'un râteau. 

    Dans l'après-midi, c'est le ballon avec lequel jouait le garçon de 22 mois qui a été retrouvé flottant dans la fosse. La thèse de l'accident apparaît de plus en plus plausible, même s'il reste encore beaucoup de zones d'ombre à éclaircir. Et cette question qui revient sur toutes les lèvres : comment le petit garçon a-t-il pu tomber dans la fosse, alors que celle-ci était a priori recouverte d'une dalle circulaire en béton pesant au moins 15 kg ?

    La famille auditionnée ce mardi

    Les enquêteurs, eux, restent prudents. Ils attendent notamment le rapport de l'autopsie menée lundi après-midi sur le corps de l'enfant, qui conclura ou non à une noyade. La famille de Nicodème, elle, sera auditionnée mardi. Les enfants également seront interrogés. Ils ont été les dernières personnes à avoir vu le petit Nicodème encore vivant.  «Ils seront accompagnés par des pédopsychiatres», a assuré le procureur.  

    Nicodème était arrivé vendredi du Val d'Oise, avec ses parents et ses trois frères et soeurs, dans la villa de ses grands-parents à Pleurtuit, près de l'estuaire de la Rance. Il avait échappé à la vigilance des adultes samedi vers 17 heures, alors qu'il jouait quelques instants plus tôt avec les autres enfants sur le terrain de la maison. Ses parents et grands-parents l'avaient cherché partout dans la maison et autour de la propriété, avant d'alerter les gendarmes.

    Durant deux nuits et un jour de recherches, quelque 120 gendarmes appuyés par des chiens ont ratissé le terrain dans l'espoir de le retrouver. Des dizaines de volontaires participaient aussi aux fouilles. 

    Le Parisien - 05 juillet 2010

  • Vendée: un cuisinier humilie des enfants lors du pique-nique de fin d'année

    Excédé par certains comportements perturbateurs, il a forcé une dizaine d'élèves à ramper à genoux pour pouvoir manger. Deux parents ont porté plainte et réclament son licenciement.

    «Vous avez traité le personnel comme des chiens, vous allez manger comme des chiens». La fête a tourné court, jeudi dernier, à la cantine municipale de Venansault (Vendée) : un cuisinier a contraint une dizaine d'enfants perturbateurs - âgé de 8 à 11 ans - à ramper pour aller chercher leur nourriture à l'occasion du pique-nique de fin d'année.

     

    «Dehors en plein soleil, devant tout le monde, on les a obligés à se mettre à genoux et à aller chercher leur repas à genoux, raconte un parent d'élève dans Ouest France. Mon fils n'avait pas osé en parler, à son retour de l'école, jeudi soir, pensant qu'il avait fait une grosse bêtise. C'est une maman, dont le fils a subi le même sort, qui m'a demandé vendredi si j'étais au courant de ce qui s'était passé».

     

    Certains parents, choqués, ont aussitôt prévenu la municipalité. Deux d'entre eux ont déposé plainte aurpès de la gendarmerie de Poiré-sur-Vie. Car s'ils admettent que certains enfants sont «difficiles» et «turbulents», ils déplorent, en revanche, la méthode utilisée, n'hésitant pas à parler d'«humiliation» plutôt que de «punition». Ils réclament le licenciement du cuisinier incriminé.

     

     

    «Il est cuisinier ou maître chien ?»

     

    «C'est un excellent cuisinier, mais il n'a pas de pédagogie», a reconnu Muriel Wattel, responsable de l'association qui gère la cantine. Jeudi, «il a dépassé les bornes». La responsable a expliqué qu'à la cantine, «l'ambiance était tendue avec une dizaine d'enfants de l'école publique», si bien qu'un permis à point avait été instauré, avec convocation des parents à épuisement des points. La punition concernait uniquement ces enfants perturbateurs.

     

    «Tout le monde a une part de responsabilité» dans le mauvais climat à la cantine, a estimé Muriel Wattel. «Les personnels subissent beaucoup de choses, des parents ont été convoqués (et) ne sont jamais venus, mais j'ai aussi des soucis avec mes salariés qui ne sont pas forcément formés», a-t-elle indiqué.

     

    Une défense balayée par certains parents. L'un d'entre eux, Christophe, a indiqué sur Europe 1 n'avoir jamais été averti par la cantine. «On ne travaille pas avec des enfants si on ne supporte pas les gens, a-t-il expliqué. Il est cuisinier ou maître chien ?», s'est-il interrogé.

     

    Une réunion devrait rassembler lundi soir parents, responsables de la cantine et élus de la commune pour faire le point sur cet incident.

    Le Figaro - 05 juillet 2010

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Le système Sarkozy en pleine débandade

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    Eric Woerth et Nicolas Sarkozy.© Reuters

     

    L'Elysée ne maîtrise plus ses calendriers. Et cette simple donnée laisse entrevoir la fébrilité voire la panique qui règne désormais au sommet du pouvoir. Mercredi, Nicolas Sarkozy recevait des députés UMP pour leur annoncer un remaniement gouvernemental en octobre, après l'adoption par le Parlement de la réforme des retraites.

     

      La veille, son Premier ministre avait exhorté ses troupes à serrer les rangs, tous en ligne pour soutenir Eric Woerth dans l'affaire Bettencourt. Et quelques jours avant, l'omniprésent et bavard Alain Minc s'interrogeait à haute voix sur l'ampleur qu'il convenait de donner à un tel remaniement : conserver ou non François Fillon au poste de premier ministre ?

    Ce calendrier n'aura pas tenu quatre jours. Alain Joyandet, secrétaire d'Etat, a-t-il décidé de partir, comme il l'affirme sur son blog, ou a-t-il été limogé ? Peu importe. Ce départ à contretemps, annoncé un dimanche après-midi, et accompagné d'un limogeage – celui de Christian Blanc – pour tenter d'en faire un signe politique, ne règle rien. Le pouvoir ne tirera aucun bénéfice de ce qu'il ne peut pas présenter comme une remise en ordre mais qui apparaît au contraire comme le signe d'un très grand désordre.

     

    Quelle était donc la soudaine urgence de se séparer de deux secrétaires d'Etat ? Mediapart avait révélé dès le mois de mars la location d'un jet privé par Alain Joyandet (notre article ici). Cela fait près d'un mois que Le Canard enchaîné a enrichi ce «dossier», révélant le permis de construire contesté du même Joyandet pour sa villa dans le Var, puis les 12.000 euros de cigares de Christian Blanc payés par les contribuables.

     

    Ni l'Elysée ni Matignon n'avaient alors jugé bon de réagir, pas plus qu'ils n'ont estimé utile de fournir quelques explications précises sur les affaires touchant d'autres ministres ou secrétaires d'Etat, Christian Estrosi ou Fadela Amara. Quant à l'annonce, la semaine passée par le président de la République, de la réduction du train de vie des cabinets ministériels, il n'en reste qu'une énorme bourde de communication : les ministres devront désormais payer de leurs deniers personnels «leurs frais privés».

     

    Dès lors, les départs mal maîtrisés d'Alain Joyandet et de Christian Blanc ne peuvent apparaître que comme une tentative maladroite de calmer l'incendie de l'affaire Woerth-Bettencourt. Ils n'en soulignent que plus combien ce dossier, apparu à la marge d'enregistrements clandestins réalisés dans le cadre des litiges privés de la famille Bettencourt, touche en plein cœur au mode de pouvoir de Nicolas Sarkozy.

    MEDIAPART - 05 juillet 2010

     
  • Iran: des hélicoptères dispersent des fleurs sur la mer en hommage aux victimes d'un croiseur américain

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    Des hélicoptères ont dispersé des fleurs, en présence des membres des familles et des proches des victimes , dans les eaux du golfe Persique, pour rendre hommage aux 290 passagers et membres d’équipage tués par un tir de missile d’un croiseur américain USS Vincennes, qui a délibérément abattu un avion de ligne iranien il y a de cela 22 ans.

    L’Airbus A300 d’Iran air a été abattu, le 3 juillet 1988, peu après son décollage de la ville portuaire de Bandar Abbas, par l’USS Vincennes".


    Le président de la République Islamique d’Iran, Mahmoud Ahmadinejad, a qualifié cet acte de tache noire dans le bilan de la démocratie américaine.


    "Cette tragédie est une véritable déclaration de guerre à l’humanité par ceux qui prétendent vouloir défendre les Droits de l'Homme et lutter contre le terrorisme" », a affirmé Mahmoud Ahmadinejad.


    Le 3 juillet 1988, le croiseur de guerre américain USS Vincennes abat un Airbus A300 d'Iran Air au cours d'un vol commercial régulier dans l'espace aérien iranien alors qu'il survolait le détroit d'Ormuz causant la mort de 290 civils de six nationalités différentes et comptant parmi eux 66 enfants

    Le 3 juillet 1988, en pleine guerre imposée par l’Irak à l’Iran, déclenchée par la dictature du pro-américain Saddam Hussein, le croiseur américain USS Vincennes, posté dans le Golfe persique, a abattu un Airbus A300 de la compagnie Iran Air, qui transportait 290 personnes de six nationalités différentes et comptant parmi eux 66 enfants Aucun passager ne survivra à la catastrophe.

    IRNA - 03 juillet 2010

  • Londres, Berlin et Dubaï nient refuser de ravitailler les avions iraniens, mais tous les doutes sont permis

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    Un appareil d'Iran Air à l'aéroport d'Orly - (Cliquez sur la photo)

    Un responsable iranien a annoncé lundi que les aéroports de Grande-Bretagne, d'Allemagne et des Emirats arabes unis refusaient de ravitailler les avions de ligne iraniens après les nouvelles sanctions américaines, mais ces trois pays ont nié avoir pris une telle mesure.

    "Depuis jeudi, après l'adoption des sanctions unilatérales américaines contre l'Iran, les aéroports de Grande-Bretagne, d'Allemagne et des Emirats refusent de ravitailler les avions iraniens", a dit Mehdi Aliyari, secrétaire de l'Association des compagnies aériennes d'Iran, cité lundi par l'agence Isna.

    L'agence officielle iranienne Irna a indiqué de son côté que l'aéroport de Koweït avait fait de même.

    Selon M. Aliyari, cette mesure est conforme "à la décision du Congrès américain imposant des sanctions contre la vente des produits combustibles à l'Iran. Les compagnies (nationale) Iran Air et (privée) Mahan, qui ont de nombreux vols vers l'Europe, ont rencontré des problèmes".

    Il a appelé "le ministère des Affaires étrangères, l'organisation nationale de l'aviation civile et le ministère des Transports à agir contre cette action illégale américaine".

    Le président américain Barack Obama a promulgué le 1er juillet une nouvelle série de sanctions, votée par le Congrès, contre l'Iran, soupçonné malgré ses démentis de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil.

    Ces sanctions visent à perturber l'approvisionnement de l'Iran en essence, en kérosène et d'autres produits énergétiques raffinés. Elles s'ajoutent à la nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU renforçant les sanctions contre l'Iran qui refuse de suspendre ses activités nucléaires sensibles.

    Cité également par l'agence de presse iranienne Isna, un membre de la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la sécurité nationale, Heshmatollah Falahat-Pisheh, a appelé à des représailles contre les Emirats, la Grande-Bretagne et l'Allemagne.

    "Nous considérons que les sanctions des Etats-Unis cherchent à nuire aux Iraniens", a-t-il dit. "Nous devons absolument faire la même chose aux Emirats, à la Grande-Bretagne et à l'Allemagne, dont les avions nécessitent d'être ravitaillés en Iran".

    "Si l'on porte atteinte au développement et à la sécurité de l'Iran, aucun pays de la région ne pourra jouir d'une sécurité durable", a-t-il averti.

    Néanmoins les autorités aux Emirats, en Grande-Bretagne et en Allemagne ont nié avoir imposé de nouvelles directives concernant le ravitaillement des avions de ligne iraniens transitant par leurs aéroports.

    A Londres, un porte-parole du gouvernement a dit que celui-ci n'était "pas au courant d'un refus de carburant au Royaume-Uni".

    A Dubaï, un porte-parole de l'aéroport international a affirmé que les avions iraniens continuaient de bénéficier du service de ravitaillement.

    Cependant une source proche du dossier à Dubaï a fait état d'un problème avec un "fournisseur international de carburant" dans plusieurs aéroports dans le monde, y compris aux Emirats, qui a refusé de ravitailler les avions iraniens. Mais "les opérateurs d'Iran Air ont d'autres sources pour se ravitailler", a-t-elle dit sous couvert de l'anonymat.

    A Berlin, le ministère des Transports s'est contenté d'affirmer que le refus de ravitailler des avions de passagers n'appartenait pas à la panoplie des sanctions américaines ou onusiennes.

    Mais le bureau allemand de la compagnie nationale Iran Air a démenti que les aéroports d'Allemagne refusaient un tel ravitaillement. "C'est incorrect", a répondu à l'AFP Mohammad Rajabi, directeur d'Iran Air joint à Francfort.

    Le Point - 05 juillet 2010

  • Flottille: La Turquie menace de rompre avec Israël et ferme son ciel aux avions militaires

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    (Cliquez sur la photo pour l'agrandir)

    ANKARA — La Turquie a menacé Israël lundi d'une rupture des relations si l'Etat hébreu ne s'excusait pas pour le raid de ses forces contre une flottille d'aide pour Gaza, et annoncé avoir fermé son espace aérien aux vols militaires israéliens.

    Ce durcissement d'Ankara a été exprimé par le chef de la diplomatie, Ahmet Davutoglu, cité par la presse, et ce malgré une rencontre secrète la semaine dernière entre lui et un ministre israélien qui laissait présager un léger réchauffement entre les deux pays, liés par un partenariat stratégique.

    Jusqu'à présent, les Turcs n'avaient pas évoqué l'éventualité d'une rupture diplomatique même si les relations bilatérales, jadis qualifiées d'exemplaires, ont été sérieusement endommagées après le raid, le 31 mai, dans les eaux internationales, d'un convoi maritime humanitaire à destination de Gaza qui avait fait neuf morts turcs.

    M. Davutoglu, qui s'exprimait devant des journalistes dans l'avion le ramenant d'un voyage au Kirghizstan, a exhorté Israël à s'excuser ou à accepter les conclusions d'une commission d'enquête internationale.

    Sinon, a-t-il averti, "les relations seront rompues".

    Israël "ne s'excusera jamais" auprès d'Ankara pour le raid, a toutefois affirmé lundi un haut responsable du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Ce dernier avait déjà dit vendredi soir qu'Israël ne s'excuserait pas pour l'abordage du navire turc.

    Contrairement à des déclarations précédentes, M. Davutoglu est apparu plus souple au sujet d'une commission créée par Israël pour enquêter sur l'affaire de la flottille.

    "Si cette commission conclut que le raid était injuste et s'ils s'excusent, cela serait aussi suffisant", a-t-il souligné, insistant également sur le paiement de compensations.

    La Turquie réclamait jusqu'à présent la création d'une commission d'enquête internationale et indépendante.

    M. Davutoglu a aussi annoncé la fermeture totale de l'espace aérien turc aux vols militaires israéliens, une décision de rétorsion prise "pour isoler Israël" après son raid.

    "Cette décision n'a pas été prise pour un ou deux avions seulement", a-t-il souligné, précisant qu'elle pourrait éventuellement être élargie aux vols civils.

    Ankara avait confirmé la semaine dernière la fermeture du ciel turc à deux avions militaires d'Israël tout en assurant qu'il ne s'agissait pas d'une interdiction générale.

    M. Davutoglu a souligné avoir présenté de nouveau les demandes turques lors d'un entretien secret qu'il a eu mercredi à Bruxelles avec le ministre israélien du Commerce et de l'Industrie, Binyamin Ben Eliezer, premier contact bilatéral depuis le raid.

    "Nous n'attendrons pas jusqu'à l'éternité pour la réponse israélienne", a-t-il ajouté.

    "La Turquie est décidée à protéger ses intérêts dans cette affaire, et pour cela elle insiste pour des excuses et des indemnisations", a souligné une source diplomatique à l'AFP sous couvert d'anonymat.

    Cette source a qualifié d'"importante" pour la Turquie les conclusions de la rencontre que doit avoir M. Netanyahu avec le président américain Barack Obama à la Maison Blanche, mardi.

    Washington a clairement indiqué la semaine dernière qu'un rétablissement des liens turco-israéliens était de son intérêt dans la région.

    Seul membre musulman de l'Otan, la Turquie a des frontières avec la Syrie, l'Irak et l'Iran, en qui Israël voit une menace nucléaire grandissante.

    AFP. 05 juilllet 2010

  • Le corps du petit Nicodème retrouvé dans une fosse septique

    PLEURTUIT — Le petit Nicodème, 22 mois, disparu depuis samedi après-midi de la maison de vacances de ses grands-parents en Ille-et-Vilaine, a été retrouvé mort dans la fosse septique de la propriété, a annoncé lundi le Parquet, qui privilégie la thèse de l'accident.

    L'accident apparaît de plus en plus plausible, même si les enquêteurs préfèraient rester prudents dans l'attente des conclusions de l'autopsie menée lundi et des auditions des proches prévues mardi.

    "La thèse accidentelle est une thèse sérieuse", a déclaré le procureur de la République de Saint-Malo, Alexandre de Bosschère, qui préférait cependant lundi après-midi "ne pas se focaliser" sur cette hypothèse avant les ultimes vérifications.

    Le corps de l'enfant a été retrouvé lundi matin par un gendarme qui inspectait au râteau la fosse septique située derrière la maison, une villa située au bord de l'estuaire de la Rance, près de Dinard.

    "La famille vit un drame épouvantable", a déclaré le commandant Laurent Le Gentil, le chef du groupement de gendarmerie d'Ille-et-Vilaine mobilisé par la recherche depuis samedi.

    La fosse dotée d'une buse d'accès circulaire et fermée par une dalle de béton d'environ 15 kg avait déjà été vérifiée samedi après la disparition de l'enfant, mais ce premier sondage effectué avec un bâton était resté infructueux.

    "Il paraît clair qu'un enfant qui tomberait accidentellement dedans est tout à fait susceptible de s'y noyer extrêmement rapidement", a souligné le procureur.

    Les premières observations du médecin légiste "ne permettent pas de conclure" avec certitude sur les causes de la mort mais ne "ne sont pas incompatibles avec un décès par noyade", a-t-il indiqué.

    Après la découverte du corps, les techniciens ont multiplié les relevés sur le terrain, appuyés par un hélicoptère qui prenait des photos aériennes pour mieux reconstituer le scénario du drame.

    Le petit garçon portait les habits signalés au moment de sa disparition, un body blanc, un short rayé blanc et vert et des chaussures bleu marine.

    Le ballon avec lequel il jouait a été retrouvé près du corps. Cet élément, selon le procureur, alimente l'hypothèse d'une chute accidentelle, même s'il reste à comprendre comment l'enfant a pu basculer dans la fosse.

    Le petit Nicodème était arrivé de la région parisienne vendredi avec ses parents et ses trois frères et soeurs dans la villa de ses grands-parents située près du village de Pleurtuit.

    L'enfant qui jouait dans le jardin a échappé à la surveillance de ses proches dans l'après-midi de samedi. Très vite, ses parents et grands-parents l'ont cherché partout, avant d'alerter les gendarmes.

    Pendant de longues heures, quelque 120 gendarmes appuyés par des chiens ont râtissé le moindre pouce de terrain avec l'aide de dizaines de volontaires.

    La rivière qui se trouve en contrebas de la villa avait été inspectée par des plongeurs dimanche. Le moindre puits, fossé et trou d'eau a été exploré dans les environs.

    Une enquête judiciaire pour "disparition inquiétante" a été ouverte mais le plan alerte enlèvement n'a pas été déclenché. La section de recherches de la gendarmerie de Rennes et le groupement de gendarmerie d'Ille-et-Vilaine ont été chargés de l'affaire.

    AFP. 05 juillet 2010

  • SAINT-POL-ROUX (1861-1940)

    GOLGOTHA

    Le ciel enténébré de ses plus tristes hardes
    S’accroupit sur le drame universel du pic.
    Le violent triangle de l’arme des gardes
    A l’air au bout du bois d’une langue d’aspic.
     
    Parmi des clous, entre deux loups à face humaine,
    Pantelant ainsi qu’un quartier de venaison
    Agonise l’Agneau déchiré par la haine,
    Celui-là qui donnait son âme et sa maison.
     
    Jésus bêle un pardon suprême en la tempête
    Où ses os tracassés crissent comme un essieu,
    Cependant que le sang qui pleure de sa tête
    Emperle de corail sa souffrance de Dieu.
     
    Dans le ravin, Judas, crapaud drapé de toiles,
    Balance ses remords sous un arbre indulgent,
    — Et l’on dit que là-haut sont mortes les étoiles
    Pour ne plus ressembler à des pièces d’argent.

     

     

  • Perpignan: un homme de 88 ans meurt après avoir tenté de s'opposer à un vol

    Mardi dans le quartier Saint-Mathieu, un homme de 88 ans a tenté de s'opposer au vol du sac à main de son épouse. Dans la bousculade, la victime a lourdement chuté et se trouve depuis dans le coma. Un jeune de 18 ans a été écroué.

      La tragédie a suscité une vague d'émotion dans le quartier Saint-Mathieu. Hier, commerçants et riverains exprimaient leur indignation autant que leur ras-le-bol face à une situation devenue récurrente, aux abords de la rue Petite-la-Monnaie. "C'est la troisième agression de ce genre en quelques mois. Et deux jours avant, il y a eu ces deux personnes renversées par le conducteur d'un quad..." déplorait l'un deux.

    C'est là, à l'angle de la rue du général Derroja, qu'un habitant du quartier La Réal a été victime d'une agression qui a tourné au drame, mardi soir. Il était 19 heures et ce Perpignanais âgé de 88 ans empruntait la rue avec son épouse. Soudain, un groupe de jeunes adultes s'est approché. L'un d'eux a alors voulu s'emparer du sac de la dame, qui a tenté de résister. Son époux s'est immédiatement interposé pour empêcher le vol. Dans la bousculade qui s'en est suivie, l'octogénaire a été déséquilibré et a lourdement chuté sur la bouche d'égout métallique. En quelques secondes, les agresseurs ont pris la fuite, laissant derrière eux la victime, qui avait perdu connaissance, et son épouse désemparée... Ce sont des voisins, alertés par les cris, qui se sont précipités à leur aide. Aussitôt, les secours ont été prévenus et ont transporté de toute urgence le blessé au centre hospitalier de Perpignan, où il a été admis dans un état critique. Dans le même temps, les services de police se sont rendus sur les lieux pour relever les éléments nécessaires à l'enquête.

     

    Dans la soirée, quatre personnes âgées d'une vingtaine d'années étaient interpellées et placées en garde à vue. Et dans la matinée de mercredi, un jeune homme de 18 ans, soupçonné d'être l'auteur du vol à l'arraché, a également été arrêté. Ce dernier a reconnu avoir volé le sac à main, sans pour autant avoir poussé l'octogénaire. Il a été présenté au parquet mercredi, avec deux autres suspects. L'auteur présumé du vol a été placé en détention, et les deux autres suspects ont été placés sous contrôle judiciaire. Mais les enquêteurs poursuivent leurs investigations et devraient pouvoir identifier l'ensemble des agresseurs grâce à l'exploitation des images de la caméra de vidéo-protection. En attendant, hier soir, l'octogénaire était toujours plongé dans le coma, et son pronostic vital était engagé.

    L'octogénaire agressé est décédé. Le procureur indiquait hier que l'enquête se poursuivait pour retrouver tous les suspects. "On fait des réquisitions supplétives avant d'ajouter qu'il s'agit désormais "d'un vol avec violence ayant entraîné la mort"

    L'INDEPENDANT - 03-04 juillet 2010

     

     

     

     

  • Débarqués par Sarkozy et Fillon, a précisé Luc Chatel, porte-parole du gouvernement

    Nicolas Sarkozy et François Fillon ont demandé à Alain Joyandet et Christian Blanc de démissionner du gouvernement, a précisé dimanche à l'AFP le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel.

    Alain Joyandet et Christian Blanc, secrétaires d'Etat respectivement à la Coopération et au Grand Paris, mis en cause par la presse, ont tous deux présenté dimanche leur démission du gouvernement, qui a été acceptée, avait auparavant annoncé l'Elysée dans un communiqué.

    "Les secrétaires d'Etat Alain Joyandet et Christian Blanc ont présenté leur démission du gouvernement. Le président de la République et le Premier ministre ont accepté ces démissions", précise le communiqué de la présidence de la République.

    "Les fonctions d'Alain Joyandet seront exercées par Bernard Kouchner", ministre des Affaires étrangères, "et celles de Christian Blanc par Michel Mercier", ministre de l'Espace rural.

    M. Joyandet avait un peu plus tôt annoncé sa démission en publiant un billet sur son blog.

    "L'homme d'honneur que je suis ne peut accepter d'être victime d'un amalgame. Après mûre réflexion, j'ai décidé de quitter le gouvernement", soulignait ce fidèle de longue date du chef de l'Etat.

    Le Point - 04 juillet 2010

  • Présidentielle en Pologne: Komorowski élu au second tour face à Kaczinski

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    Bronislaw Komorowski

    Le chef des conservateurs polonais Jaroslaw Kaczynski a félicité le libéral Bronislaw Komorowski pour sa victoire dimanche au second tour de l'élection présidentielle, dans un discours prononcé après l'annonce des résultats des sondages menés à la sortie des bureaux de vote. "Je félicite le vainqueur. Je félicite Bronislaw Komorowski", a lancé le frère jumeau du président défunt.

    Bronislaw Komorowski, candidat du parti pro-européen au pouvoir, Plate-forme civique, a recueilli entre 51,09 % et 53,1 % des voix contre 46,9 % à 48,91 % pour son adversaire du parti eurosceptique Droit et justice Jaroslaw Kaczynski, selon les deux sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote pour des télévisions nationales.

    Le taux de participation a été de 56,2 %, précise le sondage de l'institut TNS OBOP diffusé par la chaîne publique TVP. La participation a été de 52,4 %, selon la chaîne privée TVN.

    Le Point - 04 juillet 2010

     

  • Ille-et-Vilaine: un enfant de 22 mois a disparu depuis samedi

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    Nicodème, 22 mois

    Un enfant de 22 mois, disparu samedi après-midi à Pleurtuit, près de Dinard (Ille-et-Vilaine), est activement recherché par quelque 120 gendarmes. Originaire de la région parisienne, le petit garçon, Nicodème, venait d'arriver chez ses grands-parents, au lieu-dit la Ville-es-Lièvre, pour y passer les vacances. Mais vers 17 heures, alors qu'il jouait avec ses frères et ses petites cousines dans le jardin familial, il a échappé à la vigilance des adultes.

     

     Lorsque ses parents viennent le chercher, l'enfant n'est plus là. Ils tentent alors de le retrouver pendant près d'une heure. Sans succès. Ils finissent par alerter la gendarmerie vers 18 heures, qui déploie aussitôt un important dispositif de recherches.

    «A ce stade, aucun élément objectif ne permet de conclure à l'enlèvement» mais «compte tenu de l'âge de l'enfant», il a été décidé que les recherches seraient menées dans le cadre d'une judiciaire pour «disparition inquiétante», indique le chef d'escadron Louis-Paul Le Ravallec, officier de communication de la gendarmerie pour la région Bretagne.

    Samedi, dès l'alerte donnée, des battues ont aussitôt commencé dans la campagne alentour et sur les bords de la Rance, située à 600 m de la maison. Dans la nuit, un hélicoptère équipé d'une caméra thermique a survolé la zone de recherche, mais sans résultat. Plus d'une centaine d'hommes continuaient ce dimanche de quadriller le secteur, assistés par la gendarmerie de Mayenne, d'une équipe cynotechnique, ainsi que des habitants du village, venus prêter main forte.  

    Au moment de sa disparition, l'enfant portait un body blanc, un short rayé blanc et vert, des chaussettes blanches et des sandales bleues marines. Nicodème mesure 85 cm et pèse environ 11 kg. Il est blond avec les yeux gris-bleus. Un numéro vert pour l'appel à témoins a été mis en place : 08.00.03.45.21 

    Le Parisien - 04 juillet 2010

  • L'Oréal sous haute surveillance politique

    Pour le monde politique, il y a manifestement les «cathédrales de Chartres» industrielles – selon l'expression d'Antoine Riboud qui parlait de Danone – et le reste. Sans critères évidents. Ainsi les pouvoirs publics ont laissé partir sans s'émouvoir Usinor ou Pechiney, leaders pourtant dans leur secteur. Mais le moindre soubresaut de Michelin ou de Peugeot provoque la mobilisation générale. Plus récemment, en 2002, la simple perspectique que Veolia (à l'époque Vivendi Environnement) puisse être vendu au groupe allemand RWE déclencha une riposte orchestrée par le président de la République, Jacques Chirac, en personne. En 2006, la rumeur d'une possible OPA sur Danone a suffi à faire monter au front l'ensemble du gouvernement. De même, le bruit d'une hypothétique attaque de l'italien Enel contre Suez précipita la privatisation de Gaz de France et sa fusion avec cette dernière entreprise, au nom de la sauvegarde du groupe privé. Mais certes pas du service public.

    L'Oréal fait manifestement partie de ces cathédrales. Lors de son intervention mardi devant l'Assemblée nationale, la ministre de la justice, Michèle Alliot-Marie, a justifié la position du gouvernement par le caractère exceptionnel du groupe de cosmétiques. «Cette affaire peut remettre en cause l'avenir de l'une des plus grandes entreprises et des milliers d'emplois. Est-il anormal que l'on s'informe au niveau de l'Etat de l'avenir de cette entreprise?» Devant des députés de la majorité, reçus à l'Elysée le lendemain, Nicolas Sarkozy a expliqué ainsi l'extrême attention prêtée par le gouvernement au cas Bettencourt: «Liliane Bettencourt est la femme la plus riche de France et elle est restée en France. Est-ce qu'on aurait préféré qu'elle parte en Suisse? Si elle avait tout lâché, L'Oréal serait déjà suisse... Je ne veux pas qu'elle foute le camp en Suisse, moi!» 

    En écho, Patrice de Maistre, reçu deux fois à l'Elysée dont une fois avec Liliane Bettencourt, tient le même langage à propos de l'héritière de L'Oréal. Tout tourne toujours autour d'une éventuelle attaque ou prise de contrôle rampante du groupe par Nestlé et sur la nécessité de sauvegarder son indépendance. Le 6 janvier 2010, il rapporte ainsi une conversation avec Lindsay Owen-Jones, président de L'Oréal:

    (Transcription des enregistrements clandestins réalisés par le maître d'hôtel)

    «P. de M. : Pour le moment, ni Nestlé ni nous ne pouvons bouger à cause du pacte. Mais il (Lindsay Owen Jones) a dit que Sarkozy pouvait être très important dans tout cela. Car si Sarkozy dit à Nestlé: “Je vous préviens , je ne suis pas d'accord”, ce sera difficile.

    L. B.:  Sarkozy dit cela?

    P. de M.: Non. Mais il (Lindsay Owen Jones) a l'intention d'aller lui en parler, d'aller le voir. Je ne vous ai rien dit.»

    MEDIAPART - 04 juillet 2010