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Blog - Page 1603

  • VIDEO Un boulanger condamné pour avoir trop klaxonné durant sa tournée

    http://videos.leparisien.fr/video/iLyROoafv53e.html

    La cour d’appel de Versailles (Yvelines) a condamné le boulanger de Nesles-la-Vallée (Val-d'Oise), Paul Pais, pour «utilisation abusive de jour de son avertisseur sonore ». Il a écopé de 150 € d’amende et doit verser 500 € de dommages et intérêts à la partie civile. L’affaire avait commencé par la plainte d’un couple de riverains excédé par le bruit du klaxon qui résonnait près de chez lui lorsque le commerçant faisait sa tournée.

    Déçu par la décision de justice, le boulanger qui, en arrêtant les tournées, a vu son chiffre d'affaires notablement diminuer, veut désormais vendre sa boulangerie et quitter la région.

    Le Parisien - 04/05/2010

  • HUMOUR

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    Chimulus Marcher à voile et à vapeur.JPG
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    (Cliquez sur les dessins pour les voir en totalité)

  • "Réchauffement climatique"? Retour de l'hiver au mois de mai

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    Vagues de 6 mètres à Nice le 4 mai
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    L'autoroute A75, à la hauteur de Saint-Flour, le 4 mai - (Cliquez sur les photos)

    De la neige en Ardèche, en Auvergne et dans les Pyrénées, des rafales de vent atteignant les 100 km/h dans l'Hérault, des vagues de 6 mètres sur le littoral méditerranéen du Var aux Alpes-Maritime, la météo fait des siennes ce mardi dans le sud de la qui grelotte. Après un mois d'avril sec et chaud, surtout dans ces derniers jours, l'hiver semblait pourtant loin.

    «Mais qu'il fasse une dernière offensive à cette période de l'année, n'a rien d'exceptionnel», d'après Pierre Bouzeran, prévisionniste à Météo . Trois départements et la Principauté d'Andorre ont été placés sous vigilance orange.

    La neige

    Dans le Massif Central, il a neigé une grande partie de la journée notamment sur l’A75 qui relie Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) à Montpellier dans le secteur du col de La Fageolle. Le site Bison Futé déconseille aux poids lourds de emprunter cet axe. Le déneigement était en en fin d'après-midi et la circulation se faisait sur une seule voie dans les deux sens.  La plus grande prudence est recommandée aux automobilistes. Et ce d'autant que «ces précipitations arrivent alors que la plupart des particuliers ont enlevé leurs pneus neige, ce qui complique la conduite», a indiqué un agent du CRICR.

    En Haute-Loire, on a compté jusqu'à 15 cm de neige dans la matinée mardi. De nombreux poids lourds étaient bloqués dans la matinée. «On n'avait pas eu de chutes aussi importantes et continues en mai depuis 2005», explique Michel Bernard, chef de la gestion des routes de ce département où de nouvelles chutes sont attendues. En Ardèche, la neige est tombée à Annonay et sur le col de l'Escrinet (787 mètres d'altitude), mais les routes départementales concernées ont pu être dégagées rapidement.

    Dans le Sud-Ouest, il a neigé mardi sur la ville historique de Carcassonne (Aude), un phénomène rare pour la saison qui a surpris beaucoup de monde et causé des difficultés de circulation et des coupures d'électricité. Dans les Hautes-Pyrénées, une température d'un degré Celsius a été enregistrée à la station météo de l'aéoroport Tarbes-Ossun-Lourdes, un record pour cette saison depuis la création de la station en 1946, a indiqué un prévisionniste. La couche de neige est telle que les chaînes sont obligatoires pour les voitures provenant des Pyrénées-Orientales et de l'Ariège et se dirigeant vers Andorre.

    La Principauté tout comme l'Ariège ont été placés en vigilance orange mardi en milieu d'après-midi, en raison du  risque d'avalanches et de vents violents. La préfecture de Foix a mis en garde de chutes d'arbres et de lignes électriques ou téléphoniques. Dans les Pyrénées-Orientales, le Col du Puymorens est totalement fermé à la circulation. La situation ne devrait pas s'améliorer dans les prochaines heures. Selon Météo France, «il devrait tomber 40 à 60cm supplémentaires à 1 800m» jusqu'à mercredi matin.

    Le vent et les vagues

    A ces chutes de neige, s'ajoute la tramontane qui souffle en rafales. Certaines ont dépassé les 120 km/h au Cap Béar, près de la frontière franco-espagnole. Le vent d'Ouest devait encore se renforcer dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales, avant une accalmie dans la nuit. Ces deux départements ont ont été placés en vigilance orange, en raison des vents violents. L'aéroport de Perpignan a été fermé vers 16 heures à cause de la violence des bourrasques. A Montpellier, dans le département voisin de l'Hérault, plusieurs vols à destination ou en provenance d'Orly et Roissy ont été annulés.

    «Un appel à la prudence» a été lancé par la préfecture du Var en raison de «très fortes vagues» et d'un «phénomène de surcôte attendus sur le littoral des départements des Alpes-Maritimes, du Var et des Bouches-du-Rhône, «principalement entre La Ciotat et Menton». La préfecture des Alpes-Maritime a annoncé en fin de journée que des vagues de 6 mètres avaient frappé tout le littoral azuréen, occasionnant d'importants dégâts matériels, sans faire de victime. «Une élévation temporaire du niveau de la mer pouvant submerger certaines parties du littoral», précise la préfecture. Comme celle des Alpes-Maritimes, elle a demandé «aux maires du littoral de restreindre, et si besoin, interdire la circulation des voitures sur les routes littorales exposées. L'accès aux plages et aux sentiers du littoral est soit déconseillé, soit interdit», selon «Nice-Matin».  

    Le Parisien - 04/05/2010

  • Une alliance FN/UMP? "Impossible" pour Marine Le Pen, "à voir" pour Bruno Gollnisch

    Sur Le Post, Bruno Gollnisch indique n’être pas « opposé par principe » à cette alliance. Sa rivale se montre plus définitive.

    Une alliance entre le FN et l’UMP est-elle possible ? Envisageable ?

    La question d’une éventuelle alliance entre le parti de la droite républicaine et celui d’extrême-droite n’est pas nouvelle. Par exemple, lors des élections régionales de 1998, quatre présidents de région de droite avaient alors été élus avec le soutien du Front national, notamment l’ancien ministre Charles Millon en Rhône-Alpes.

    Cette question revient aujourd’hui sur la table pour plusieurs raisons : changement de leader à la tête du FN ; dédiabolisation du parti par Marine Le Pen, jugée plus « fréquentable » que son père ; affaiblissement de l’UMP et redressement du FN constatés aux élections régionales ; faillite de la stratégie d’alliances de l’UMP…

    Comme le souligne un sondage commandé par Le Point, qui consacre une enquête à Marine Le Pen dans son dernier numéro, 28 % des Français et jusqu’à 36 % des sympathisants UMP sont même favorables à l’entrée de la fille du leader du FN au gouvernement. Une éventualité impensable avec son père.

    Quelles sont les positions de Marine Le Pen et de Bruno Gollnisch sur ce sujet ? Les deux candidats à la tête du FN ont-ils le même point de vue ?

    Et quelle est celle de l’UMP à l’égard du FN ?

    Tous deux vice-présidents du FN, Bruno Gollnisch et Marine Le Pen seront en compétition pour la présidence du parti lors d’un congrès qui aura lieu, en janvier 2011. La question des alliances sera évidemment un des sujets sur lequel ils devront se positionner.

    1. Marine Le Pen : impossible !

    A plusieurs reprises, la vice-présidente du FN a clairement repoussé l’éventualité d’une alliance entre son parti et l’UMP. Ce dimanche sur I>Télé, Marine Le Pen a expliqué qu’il est impossible de « s’allier avec des gens avec lesquels on est en désaccord total ».

    « Nous ne pouvons pas nous allier avec l’UMP puisque l’UMP mène une politique radicalement différente de celle que nous voudrions voir menée en France », a-t-elle déclaré, précisant que le parti présidentiel n’avait pas « la même culture », ni « les mêmes valeurs » ni « les mêmes solutions » que le FN.

    Mais si elle est opposée à un accord d’appareil, Marine Le Pen tend quand même la main aux membres du parti présidentiel, demandant « aux électeurs, aux cadres, et pourquoi pas aux élus de l’UMP » de rejoindre le Front national.

    2. Bruno Gollnisch : pas « opposé par principe »

    Contacté par Le Post, Bruno Gollnisch, qui est aussi vice-président du FN, semble plus ouvert sur la question. S’il juge également impossible une telle alliance à l’heure actuelle, il parle quand même d’entente sous conditions avec l’UMP à plus long terme.

    L’eurodéputé estime qu’un rapprochement avec la majorité présidentielle « ne présente pas d’intérêt dans la configuration actuelle de l’UMP, mouvement composé de conservateurs et de libéraux, d’atlantistes et d’européistes ». Et il se montre critique envers l’UMP. « Nous ne voulons pas aller à la soupe d’un parti gouvernemental. C’est un mouvement dont les leaders tiennent un discours de ‘droite’ au moment des élections, à partir de quelques faits-divers, et qui ne pratiquent l’ouverture qu’à gauche quand ils sont au pouvoir », estime-t-il.

    Mais Bruno Gollnisch ne se dit pas « opposé par principe » à une alliance entre le FN et d’autres formations, que ce soit l’UMP ou une autre, « à condition que cette autre formation se rallie à nos points de vue ». « Cela dépend de ce que l’UMP veut faire. Il faut voir s’il y a des points de convergence avec eux », indique-t-il, rappelant qu’il avait été l’artisan du rapprochement avec les candidats de droite lors des élections régionales de 1998.

    Pour Bruno Gollnisch, un rapprochement entre le FN et l’UMP ne serait possible qu’à certaines conditions. Selon lui, cela serait envisageable à partir du moment où « l’UMP change substantiellement et qu’elle fait le premier pas ».

    Selon lui, Nicolas Sarkozy repartira « certainement » à la chasse aux électeurs d’extrême-droite dans l’optique de 2012 « car il y a toujours des bobos pour tomber dans le panneau ».

    Mais qu’en pense l’UMP ?

    3. Pour l’UMP pas d’alliance possible avec le FN mais…
    A l’UMP, la position officielle du parti semble claire : une alliance avec le FN n’est pas envisageable. Le secrétaire général de l’UMP Xavier Bertrand a réaffirmé dimanche sur Radio J que « ce n’est pas un changement de prénom » à la tête du FN qui « changera quoi que ce soit à ce qu’est » le parti d’extrême droite et à la stratégie de l’UMP à son égard.

    « Notre position à l’égard du Front national et de l’extrême droite a toujours été constante et restera constante », a souligné Xavier Bertrand.

    Mais comme le souligne un article de Slate.fr, intitulé « FN-UMP, le retour de la question de l’alliance », « alors que Nicolas Sarkozy chute dans les sondages et que ces sondages le donnent battu en 2012, certains élus [UMP, ndlr] s’interrogent tout bas sur la question d’une alliance avec le Front national ».

    Alors, l’élection d’un nouveau leader à la tête du FN changera-t-elle la position du parti vis-à-vis de l’UMP ? Le parti de la majorité va-t-il infléchir sa position ?

    A suivre…

    NP INfo - 04/05/2010

  • VIDEO Des musulmans fouillent les poubelles de leurs voisins pour vérifier s'ils ne mangent pas de porc

    http://www.youtube.com/watch?v=Zr5z0TZQlHM

    4 mai 2010

  • Ahmadinejad affronte Washington sur le nucléaire

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    La conférence de suivi du Traité sur la non-prolifération place le programme clandestin (sic) iranien au cœur des enjeux. 

     La première journée de la conférence sur le traité de non-prolifération (TNP), lundi, a tourné au bras de fer entre l'Iran et les États-Unis à l'ONU. Cette réunion, qui a lieu tous les cinq ans pour accélérer le désarmement, assurer la non-prolifération et garantir le droit à l'énergie nucléaire civile, réunit 150 pays signataires jusqu'au 28 mai.

    Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, seul chef d'État à avoir fait le voyage alors que son pays est soupçonné de vouloir se doter secrètement de la bombe atomique, a accusé les États-Unis de vouloir intimider les pays développant des programmes civils en utilisant le prétexte du danger de la prolifération et du terrorisme nucléaires. «Les principaux groupes terroristes sont soutenus par les États-Unis et le régime sioniste, a-t-il déclamé. On a le sentiment qu'il est acceptable d'utiliser des armes nucléaires. Les États-Unis l'ont fait et s'en servent pour menacer d'autres États», a lancé le président iranien. Il a accusé l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA) de garantir une «immunité totale» aux grandes puissances nucléaires et demandé que les États-Unis en soient «suspendus».

    Ces déclarations n'ont pas manqué d'irriter au plus haut point la Maison-Blanche, qui les a qualifiées de «prévisibles» et d'«insensées», alors que la délégation américaine quittait la salle de conférence de l'ONU. Les États-Unis cherchent à isoler l'Iran et à convaincre la Russie et surtout la Chine d'accepter une nouvelle batterie de sanctions encore plus sévères au Conseil de sécurité. Washington n'avait délivré de visas qu'à une partie de l'importante délégation iranienne et seulement la veille de son départ de Téhéran pour New York. La presse iranienne en a été privée.

    L'arsenal américain dévoilé 

    La secrétaire d'État, Hillary Clinton, qui devait s'exprimer après Mahmoud Ahmadinejad, a mis en garde le président iranien. «S'il pense pouvoir détourner l'attention de cet effort très important (de non-prolifération), créer une confusion qui jetterait le doute sur les intentions de l'Iran, je crois qu'il ne trouvera pas un public particulièrement réceptif» à l'ONU, a-t-elle estimé.

    Le Pentagone a par ailleurs annoncé que l'arsenal nucléaire américain était composé de 5.113 têtes nucléaires à fin septembre 2009. Une information jusqu'ici classifiée. Cette transparence vise à donner du crédit à l'ambition du président Barack Obama d'un monde sans armes nucléaires. Les experts du désarmement estiment que l'arsenal des États-Unis compte 9 000 armes atomiques, dont 5 000 prêtes à servir.

    En se donnant le beau rôle, Washington veut maintenir l'Iran dans le mauvais. Mais un certain nombre d'États partagent officieusement la position de Téhéran, notamment sur Israël, qui n'a jamais signé le traité de non-prolifération et entretient le doute sur son arsenal nucléaire. Le président Ahmadinejad devait appeler à la création d'une zone sans armes nucléaires au Proche-Orient, façon de faire pression sur Israël.

    Le Figaro - 04/05/2010

  • Les risques de contagion plombent les marchés

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    Les rumeurs selon lesquelles l'Espagne demanderait une aide financière au FMI plombent les marchés financiers. A Paris, le CAC perd 3,6%. Ailleurs, Athènes perd 6%, Madrid 5%, Lisbonne 4%. Sur le marché des changes, l'euro touche un nouveau plus bas depuis un an.

    Le CAC 40 et les marchés en Europe ont vécu encore une journée noire ce mardi: à la clôture, l'indice parisien affiche un recul de 3,58  % et passe sous le seuil des 3.700 points à 3.691 points, dans un marché avec un volume d'affaires de plus de 4,3 milliards. Après avoir été fermée lundi pour cause de jour férié, la Bourse de Londres affiche, quant à elle, une baisse de 2,56%. Le Dax 30 de la Bourse de Francfort recule pour sa part de 2,6 %. Les marchés asiatiques on clôturé en ordre dispersé, ce mardi. La Bourse de Tokyo est fermée pour cause de jour férié.

    Les marchés sont très nerveux. Ils craignent un effet contagion de la crise grecque à d'autres pays de la zone euro. En ligne de mire ce mardi, l'Espagne. Des traders évoquent sur les marchés des rumeurs selon lesquelles certaines agences de notation - moody's et Fitch - seraient sur le point de dégrader la note de la dette de l'Espagne , ou bien que le pays serait sur le point de demander une aide financière au FMI.

    La rumeur de marché selon laquelle l'Espagne serait amenée rapidement à faire appel à la solidarité européenne pour faire face à la difficile situation de ses finances publiques est «folle» et sans fondement, a déclaré le Premier ministre espagnol. «On m'a informé de cette rumeur (d'une demande d'aide prochaine). Elle est sans aucun fondement, c'est une folie», a déclaré José Luis Zapatero lors d'une conférence de presse. Ces rumeurs «sont intolérables et seront combattues», a-t-il ajouté.

    En attendant, ces rumeurs font fuir les investisseurs de la Bourse de Madrid qui a perdu plus de 5,4%. Dans son sillage, à Athènes, l'indice FTSE/ASE 20 dégringole également de 6%. A Milan, l'indice perd 4,70%.

    Le Figaro - 04/05/2010

  • A Berlin, une exposition fait briller les "couleurs juives" des super-héros

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    Musée juif à Berlin - (Cliquez sur la photo pour l'agrandir)
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    Une planche de MAUS, la BD d'Art Spiegelman exposée dans le métro de Budapest en 2005
    (Cliquez sur la photo pour la voir en entier)

    BERLIN — Si on avait laissé Superman agir à sa guise, Hitler aurait été traîné devant un tribunal de la Société des Nations à Genève dès 1940, et il n'y aurait jamais eu d'Auschwitz.

    C'est du moins l'un des arguments défendus par l'exposition "Héros, monstres et super-rabbins -- Des BD aux couleurs juives", qui se tient jusqu'au 8 août au Musée juif de Berlin. Plus de 200 dessins originaux y sont présentés, dont certaines raretés.

    Hulk, Batman, Superman ou encore Spiderman, les figures les plus connues du panthéon des "comics" américains ont tous pour créateur des descendants de familles juives émigrées d'Europe, souligne cette manifestation consacrée à 45 des plus éminents dessinateurs de BD.

    L'âge d'or des BD de super-héros a démarré dans les années 1930-1940, et leurs premières aventures baignent dans cette période troublée. Adolf Hitler et le régime nazi y sont combattus en image, bien avant que les Américains ne prennent les armes contre eux.

    "Le but de l'exposition n'est pas de faire des comics une spécialité juive", avertit Anne Hélène Hoog, commissaire de l'exposition. "Il s'agit de se demander pourquoi tant de dessinateurs étaient juifs, et quels thèmes les préoccupaient".

    Ainsi dès février 1940, pratiquement deux ans avant l'attaque de Pearl Harbor par les Japonais, alliés des Allemands, qui décida les Américains à s'impliquer dans la deuxième guerre mondiale, Jerry Siegel et Joe Shuster laissaient Superman régler son compte à Hitler dans "Comment Superman mettrait fin à la guerre".

    "Je te collerais bien un coup de poing purement non-Aryen dans la mâchoire, mais le temps presse !", lance Superman à un Hitler qui n'en mène pas large, alors qu'il le livre à la Suisse, où il sera jugé, de même que Staline pour faire bonne mesure.

    Un mois plus tard, Jack Kirby (de son vrai nom Jacob Kurtzberg) et Joe Simon imaginent que Captain America déjoue un projet d'invasion par les Nazis, assénant au passage une claque magistrale à Hitler, sur une couverture restée célèbre.

    Les super-héros étaient souvent, à l'image de leur créateur, des personnes un peu marginaux, au patriotisme singulièrement développé, comme souvent chez les immigrants, explique Mme Hoog.

    "Il est évident que des jeunes gens -- surtout parmi les enfants d'immigrants, des gens pauvres, des réfugiés -- ont été choqués par la misère, la peur, la violence, l'injustice et finalement l'extermination qui se déroulait alors dans le monde", précise-t-elle. "Dans les années 30 on avait bien besoin de super héros!"

    Même si aucune des figures de proue des comics n'est ouvertement juive, leurs aventures étaient truffées d'allusions à l'Ancien testament, relève Cilly Kugelmann, directrice de la programmation du Musée juif.

    "Comme Moïse, Superman est un bébé abandonné élevé par les gens qui l'ont trouvé", cite-t-elle en exemple. On trouve également des traits empruntés aux mythologies grecque et germanique, précise-t-elle.

    Mais après la guerre, les auteurs juifs de BD n'ont abordé qu'assez timidement le thème de l'Holocauste, du moins jusqu'à la publication du chef d'oeuvre en deux volumes d'Art Spiegelman, "Maus", en 1986 et 1991.

    L'ambition artistique de l'oeuvre, qui raconte comment a survécu le père de Spiegelman, un juif polonais, et leurs relations compliquées teintées de culpabilité et de rage, a révolutionné le genre.

    L'ironie et l'autodérision, traits caractéristiques de l'humour juif, ne sont jamais loin non plus, note Mme Hoog, comme le montrent "Les aventures de Rabbi Harvey", le shérif talmudique du Colorado, ou la statue "Même les super-héros ont des jours sans", représentant Superman s'écrasant la tête la première sur le pavé, à l'entrée du musée.

    L'exposition berlinoise a été conçue avec les musées d'histoire juive de Paris et Amsterdam, qui en ont chacun présenté une version plus réduite.

    AFP. 04/05/2010

  • Marée noire: l'Iran offre son aide aux Etats-Unis

    L’Iran est prêt à apporter son aide aux Etats-Unis pour colmater la fuite de pétrole provoquée par le naufrage d’une plate-forme dans le Golfe du Mexique et qui a commencé à souiller la Louisiane, a déclaré aujourd’hui un responsable pétrolier, cité par l’agence spécialisée Shana.

    “Nos spécialistes de l’industrie du pétrole experts dans le domaine du forage peuvent aider à juguler la fuite provoquée par le naufrage de la plate-forme du Golfe de Mexique et éviter une catastrophe écologique”, a déclaré Heydar Bahmani, chef de la compagnie nationale du forage.

    Il a ajouté que l’Iran avait une longue et solide expérience dans ce domaine.

    Le puits foré sous la plate-forme lâche chaque jour quelque 800.000 litres de pétrole en mer, entraînant une marée noire qui a commencé à toucher la Louisiane (sud).

    Altermedia Info - 03/05/10

  • "Le laogai est pire que le goulag" affirme Harry Wu qui a survécu à 19 ans de détention

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    Harry Wu lors d'une conférence le 21 avril 2010 à Tokyo
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    Carte des laogai en Chine - 2006  (Cliquez sur la carte pour l'agrandir)
     Entretien avec Harry Wu, directeur de la Laogai Research Foundation

    En ce début du troisième millénaire il existe encore des camps de concentration comme les goulags soviétiques ou les camps de concentration nazis : ils se trouvent en Chine et sont appelés laogai.

    Harry Wu (de son nom chinois Wu Hongda), né le 8 février 1937 à Shanghai, a été envoyé le 27 avril 1960 dans un camp du laogai comme prisonnier.


    Depuis 1992 la « Laogai Research Foundation » (LRF, www.laogai.org) enquête sur les crimes et les violations des droits humains commis dans ces camps de travail chinois.

    Le directeur de la Fondation, Harry Wu, a passé 19 années de sa vie dans ces camps, pour avoir critiqué l'invasion de la Hongrie par l'Union soviétique. Les membres de sa famille et ses amis ont été contraints à le dénoncer comme « contre-révolutionnaire ». Sa mère a refusé et s'est suicidée.

    Selon la LRF, le laogai est un système de camps de concentration voulu par Mao Zedong dans le but d'utiliser les prisonniers comme esclaves. On estime que 50 millions de personnes seraient passées par ces camps depuis leur création, et que tous les Chinois connaissent au moins une personne ayant été internée dans un laogai.

    On peut y être conduit sans procès et en sortir mort ou transformé en « nouveau socialiste ». On y travaille 18 heures par jour et si le quota de production n'a pas été atteint, on ne reçoit rien à manger.

    La LFR, qui a élargi son mandat à la dénonciation d'exécutions publiques perpétrées dans le but d'utiliser les organes des prisonniers exécutés, à la dénonciation de persécutions pour des raisons religieuses et de l'application forcée de la politique de reproduction en Chine (la « loi de l'enfant unique »), a rassemblé une solide documentation pour démontrer que la plus grande partie des violations des droits humains commises en Chine, le sont dans les laogai.

    Le 28 octobre prochain, Harry Wu participera à Milan à un congrès intitulé « Ziyou » (liberté, en chinois) organisé par plusieurs Comités de défense de la liberté. A cette occasion il présentera l'édition italienne de son livre « Laogai. Les goulags de Mao Zedong ».

    Harry Wu a accepté de répondre aux questions de Zenit.

    Zenit : Pour quelles raisons avez-vous été condamné à 19 ans dans les laogai ?

    Harry Wu : Je faisais des études de géologie à l'Université de Shanghai. Je voulais approfondir ma formation et non participer aux activités d'endoctrinement de la Jeune Ligue Communiste. Je me permis de critiquer l'invasion de la Hongrie par l'URSS, en parlant avec des amis étudiants. Etant par ailleurs catholique et issu de la haute bourgeoisie, je fus considéré comme un « contre-révolutionnaire de droite ». C'est le crime officiel pour lequel j'ai été condamné à 19 ans de laogai.

    Zenit : Comment avez-vous survécu ?

    Harry Wu : Dans mon livre « Bitter Winds » (Vents amers) j'explique comment s'est déroulée ma vie dans les laogai. Je raconte comment, grâce à mon entêtement, une force intérieure et la prière, j'ai réussi à ne pas céder au désespoir. J'ai vu tant d'amis se suicider, mourir de faim ou mourir assassinés. J'ai subi la torture et l'isolement forcé. A de nombreuses occasions j'ai également été privé de nourriture. Et tout cela pour un délit d'opinion, car j'ai jugé injuste l'invasion de la Hongrie par l'Union soviétique.

    Zenit : Le fait d'être catholique vous a-t-il aidé ou a-t-il rendu la persécution plus difficile ?

    Harry Wu : Cela l'a certainement rendue plus difficile. Etre croyant était et reste un crime en Chine, sauf si l'on adhère à l'Eglise patriotique officielle contrôlée par le Parti.

    Zenit : Pourquoi avez-vous écrit le livre « Laogai. Les goulags de Mao Zedong » ? Quel est votre objectif ?

    Harry Wu : Cet ouvrage est une traduction de mon premier livre sorti en 1992 aux Etats-Unis sous le titre « Laogai – le goulag chinois », qui a porté cette tragique réalité à l'attention du monde. Une horreur qui continue d'exister. Le but est de faire savoir au monde ce qui se passait et continue de se produire encore aujourd'hui dans les laogai. Je répète souvent que « le jour où le mot laogai apparaîtra dans les dictionnaires du monde aux côtés des mots camps de concentration et goulag, je pourrai mourir en paix ». J'ai réussi à obtenir quelques résultats. L'Oxford Dictionary et le Duden Wörterbuch ont ajouté le mot laogai. Je suis en train d'essayer de faire de même avec les dictionnaires italiens.

    Zenit : Quelle est la situation des droits humains aujourd'hui en Chine, dans quelles conditions vivent les catholiques et quels risques courent-ils ?

    Harry Wu : La situation est tout simplement tragique. Dans les laogai, plusieurs millions (on ne sait pas le nombre exact) d'hommes, de femmes et d'enfants souffrent, contraints à travailler dans des conditions inhumaines, dans le seul but d'apporter un profit au gouvernement chinois et aux nombreuses multinationales. Et ce n'est pas tout. Des exécutions de masses sont perpétrées. Celles-ci sont suivies de vente d'organes humains. L'exploitation des enfants soumis à des travaux forcés est largement répandue. Les diverses Eglises et communautés de croyants subissent des menaces et des représailles. Avortements et stérilisations forcées sont pratiqués à grande échelle. La psychiatrie en tant qu'instrument d'oppression politique est utilisée de manière abusive. Il s'agit de graves violations des droits humains qui sont perpétrées dans la Chine d'aujourd'hui ! Des faits ignorés par les mass media du monde libre qui ne veulent pas perturber le commerce international.

     NDLR : ces infos viennent de zenit.org et sont comme toutes autres infos du site relayées à titre d'information. (10.09.2006)

    CHINE informations - 2010 

  • Les naturalisations explosent à Paris

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    La file d’attente serpente sur la chaussée et, à l’intérieur, la salle semble déjà pleine. Ce n’est pas pour un concert que la foule patiente, mais pour une cérémonie de naturalisation rue des Ursins (IVe). Venus avec leurs proches, les heureux élus sont de plus en plus à l’étroit pour écouter le préfet.

    Et pour cause : près de 4000 étrangers résidant à ont été naturalisés au du premier trimestre 2010, contre un peu plus de 2000 sur la même période en 2009. A ce rythme, précise la préfecture de police de , « environ 16000 ressortissants étrangers pourraient acquérir la nationalité française d’ici à la fin de l’année, soit une augmentation de 52% par rapport à l’année dernière ». Pourquoi une telle explosion? La réponse est technique, plus que politique. « Depuis le 1er janvier, nous travaillons selon une nouvelle organisation, commente Charlotte Revol, adjointe du chef du bureau des naturalisations. Avant, il y avait un double examen des dossiers, réalisé d’une part par le ministère de l’Immigration et de l’autre, par la préfecture de police.

    Les délais d’examen sont réduits de vingt mois à six mois

    Mais depuis le début d’année, nous sommes seuls à instruire les dossiers alors que le ministère vérifie ensuite l’avis que nous donnons. » Ce nouveau système, testé actuellement dans 21 préfectures de France, sera étendu partout à partir du 1er juillet. Cette démarche simplifiée a réduit les délais de traitement de vingt mois à moins de six mois. Ce qui explique mécaniquement l’augmentation du nombre de naturalisations du 1er trimestre 2010… Autre changement d’importance, les agents de la préfecture suivent désormais un dossier de A à Z, de l’examen des pièces à l’entretien avec le demandeur, ce qui n’était pas le cas avant lorsque le dossier passait de main en main. « Le travail est plus intéressant et cela fonctionne mieux », conclut Charlotte Revol. Un nouveau système « gagnant-gagnant », qui profite donc aux fonctionnaires comme aux demandeurs.
    Le Parisien - 03/05/10
  • La Suisse oppose une fin de non-recevoir aux demandes de Polanski - BHL parle des "prêtres pédophiles"

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    Bernard-Henri Lévy au secours de son coreligionnaire

    Les autorités suisses ont opposé lundi une fin de non-recevoir aux demandes de Roman Polanski. Berne considère que ce n'est pas à la Suisse «d'examiner les vices de procédure que fait valoir» le cinéaste dans le texte publié dimanche soir sur le site internet du philosophe Bernard-Henri Lévy, l'un de ses soutiens français.

    «Il incombe aux autorités américaines d'examiner les points critiqués par Polanski», a expliqué un porte-parole du ministère suisse de la , Folco Galli. La justice suisse a été informée le 28 avril du rejet par la justice américaine d'une demande de jugement par contumace.

    Concernant la demande d'extradition présentée par les Etats-Unis, Folco Galli précise que la décision de la Suisse est «pendante». Elle sera d'abord notifiée à Polanski. Mais «cette décision ne sera pas exécutoire, Polanski pourra faire appel».

    Arrêté en septembre à Zurich sur mandat américain, puis assigné à résidence depuis décembre dans son chalet des Alpes suisses, le cinéaste de 76 ans était resté silencieux jusqu'à présent, mais tous ses recours ont été rejetés.

    "Gibier de magistrat"

    «Je ne peux plus me taire parce que les Etats-Unis continuent de réclamer mon extradition , plus pour me livrer en pâture aux médias du monde entier que pour prononcer un jugement sur lequel un accord a été pris il y a 33 ans», a-t-il écrit. Dans ce texte publié à la une lundi de plusieurs grands quotidiens suisses et du journal français Libération, il dénonce une procédure basée sur un «mensonge».

    «Dans cette demande d'extradition, il est dit que je me suis enfui pour ne pas subir une condamnation de la justice américaine. Or dans la procédure, j'avais reconnu les faits et j'étais retourné aux Etats-Unis» pour purger «ma peine», poursuit-il.

    Poursuivi il y a trois décennies pour avoir eu des relations sexuelles avec une mineure, il affirme avoir, à l'époque, après avoir passé 42 jours en prison, conclu un accord avec la justice, tel qu'il peut être pratiqué aux Etats-Unis, et avoir été contraint à l'exil en après une volte-face du juge. 

    Polanski veut  être «traité comme tout le monde».

    «C'est un cri de colère», a déclaré lundi Bernard-Henri Lévy à la radio Europe 1, dénonçant l'acharnement d'un juge américain selon lui «avide de publicité» pour sa propre carrière.

    Le propos de Polanski, «c'est de dire: attendez, il y a des prêtres pédophiles, il y a des joueurs de football qu'on chope avec des prostituées de moins de 18 ans, et il y en a un qui est en prison 33 ans après, c'est moi». Il faut que «les Suisses se rendent compte qu'il faut lui rendre sa liberté et le rendre à sa famille et aux siens», a-t-il ajouté.

    La Suisse estime ne pas avoir la «compétence» pour examiner les critiques formulées par Roman Polanski à l'encontre de la justice américaine.

    «Selon le traité bilatéral d'extradition entre la Suisse et les Etats-Unis, selon la loi sur l'entraide judiciaire et selon la jurisprudence du tribunal fédéral, ce qui est déterminant, c'est l'exposition des faits dans la demande formelle d'extradition», a expliqué Folco Galli. «Et selon cette demande, les choses sont claires: dans cette procédure, Roman Polanski s'est déclaré coupable et il est recherché par les autorités américaines», a-t-il ajouté.

    Le Parisien - 03/05/10

  • Frégates de Taïwan: la France devra payer près d'un milliard de dollars

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    Après dix années de bataille juridique, la cour internationale d'arbitrage a rendu sa sentence dans l'affaire dit des frégates de Taïwan. Les arbitres viennent en effet de condamner la à verser 591 millions de dollars, soit 448 millions d'euros, à l'Etat de Taïwan. Cette amende sera alourdie des intérêts «à dater du 22 août 2001» ainsi que de l'intégralité des frais d'arbitrges.

    Au , explique une source proche du dossier, «la note finale devrait être entre 800 millions et 1 milliard de dollars.»

     

    L'affaire prend son origine dans la vente par l'Etat français, en 1991, de six frégates militaires à l'armée de Taïwan. Si la pénale n'a jamais pu déterminer les bénéficiaires réels des commissions occultes versées à l'occasion de ce marché, il a été établi que des intermédiaires ont bien touché des centaines de millions de dollars. Or, le contrat interdisait formellement tout versement de pot-de-vin. C'est cette clause du contrat qui vaut aujourd'hui à la France d'être condamnée.

    En ce qui concerne l'amende finale, son règlement devrait être partagé entre la société Thales (ex-Thomson à l'origine du contrat) pour 28 % et l'Etat français pour 72 %.

    Le Parisien - 03/05/10

     

     

  • Le Parlement européen rêve de Carla Bruni pour attirer les électeurs

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    Et si des célébrités comme "Carla Bruni ou des stars du football" se présentaient un jour au Parlement de Strasbourg comme candidats pan-européens ? Une proposition en ce sens, visant à lutter contre l'abstention chronique, a été dévoilée lundi.

    L'eurodéputé libéral britannique Andrew Duff, rapporteur sur la réforme des élections pour le Parlement européen, envisage plusieurs propositions potentiellement iconoclastes.

    La principale consisterait à créer une circonscription pan-européenne sur laquelle 25 députés supplémentaires seraient élus, portant le nombre des eurodéputés à 776, a-t-il expliqué lundi devant un groupe de journalistes.

    Actuellement, les députés européens sont élus sur des circonscriptions de leur pays respectifs. Résultat: les enjeux nationaux prennent le pas sur les questions européennes, les électeurs ne savent pas ou peu pour qui et pourquoi ils votent, et le taux d'abstention ne cesse de grimper, scrutin après scrutin.

    Le taux de participation a atteint un niveau historiquement bas en juin 2009, à 43,1%.

    Aux yeux d'Andrew Duff, des candidats pan-européens pourraient permettre de lutter contre la désaffection des électeurs en remettant les questions européennes au premier plan. A condition d'être un peu connus.

    "Il pourrait y avoir Carla Bruni ou des stars du football!", a lancé le rapporteur. Les candidats d'un nouveau type "pourraient aussi venir de l'extérieur du monde politique. Je ne vois pas de problème à épicer un peu le scrutin avec des stars de la musique ou du football, cela rapproche les gens" de la politique, a-t-il ajouté.

    Sa proposition prévoit que les électeurs disposent à l'avenir de deux voix, une pour un candidat dans leur pays, et une autre pour les candidats pan-européens.

    "On ne peut pas se désintéresser de la faible participation aux élections européennes", a-t-il argumenté. Si rien n'est fait, "la crédibilité de l'Union européenne sera remise en cause", a-t-il dit.

    Sa proposition n'est que le début d'un long processus de négociations avec les Etats de l'UE et les Parlements nationaux. Elle vise à introduire des réformes à temps pour les élections européennes de 2014.

    Le Point - 03/05/10

  • Bordeaux: plusieurs actes de vandalisme chez les tradionalistes après l'émission "Les infiltrés"

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    La vitrine brisée d'une librairie catholique tradionaliste à Bordeaux - (Cliquez sur la photo pour la voir en totalité)

    Plusieurs jours après la diffusion d'un reportage des Infiltrés sur France 2 sur les milieux d'extrême-droite, plusieurs actes de vandalisme ont été constatés.

    La mouvance traditionaliste bordelaise en ligne de mire. Ces derniers jours à Bordeaux, la maison d'un particulier, une librairie spécialisée et un bar associatif ont été vandalisés, révèle lundi le quotidien Sud Ouest. Les enquêteurs n'y voient pas un simple hasard : tous ces lieux sont étroitement liés au milieu traditionnaliste bordelais, mis en lumière la semaine dernière par la diffusion d'un reportage des Infiltrés, tourné en caméra cachée pour France 2.

    En se faisant passer pour un militant, un journaliste de Capa a en effet réussi à pénétrer, pendant plusieurs mois, les réseaux d'extrême-droite de la région et plus particulièrement le groupuscule Dies Irae (jour de colère, en latin). Le journaliste est notamment parvenu à intégrer un établissement traditionnaliste hors-contrat - l'école Saint-Projet - en tant que professeur. Des images, tournées en caméra cachée, montrent des collégiens, des professeurs et des parents d'élèves tenir des propos racistes et antisémites (l'école a, depuis, porté plainte contre l'émission, assurant que le journaliste à poussé les enfants à tenir de tels propos).

     

    Croix gammées et sigles SS

     

    C'est la maison du président de cet établissement qui a été taguée ce week-end de plusieurs croix gammées et de sigles SS. Á cet acte de vandalisme s'ajoute le caillassage de la vitrine de la librairie traditionnaliste située en face de l'église Saint-Eloi, elle aussi infiltré par le journaliste de l'émission. Deux jeunes hommes ont été interpellés dans la nuit de samedi à dimanche et ont reconnu s'en être pris à la librairie. Mis en examen pour «dégradations en réunion et rebellions», ils ont tous deux expliqué avoir agi après avoir vu le reportage de France 2.

    Le bar associatif du groupuscule d'extrême droite Dies Irae, dirigé par un ex-militant du Front national, a également fait l'objet de tags. Des autocollants d'un groupe anarchiste ont par ailleurs été apposés sur la devanture, laissant penser aux enquêteurs que les auteurs de ces dégradations pourraient être issus de mouvances d'extrême-gauche.

     

    Provocation à la haine et la violence

     

    La diffusion de ce reportage a également conduit la justice à s'intéresser de plus près à cette mouvance traditionnaliste bordelaise. Ainsi, le 29 avril dernier, le parquet a ouvert une enquête préliminaire suite à la diffusion de l'émission, révélatrice selon lui «d'agissements susceptibles d'incriminations pénales». Selon une source proche du dossier, la justice enquête notamment sur des faits de négationnisme et de provocation non publique à la haine et à la violence.

    Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a également manifesté son inquiétude dans un courrier adressé au préfet de Gironde et au recteur de l'académie, où il réclame des «poursuites judicairesune fois les faits avérés». «Les activités de groupuscules fondées sur des théories horrifiantes qui ont été décrites tombent manifestement sous le coup de la loi», a argué le maire de la ville. Elles nuisent gravement à l'image de notre ville».

    Le Figaro - 03/05/10

    Ndb: Tradionaliste s'écrit avec un seul "n" comme tradionalisme. C'est tradionniste qui s'écrit avec deux "n" comme négationniste.

     

     

     

  • Le "JCall" des juifs européens

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    Vincent Peillon, Cohn-Bendit et Elie Barnavi  (Cliquez sur la photo)

    Des personnalités se réunissent ce lundi soir au Parlement européen de Bruxelles pour lancer un manifeste critiquant la politique d'Israël au Proche-Orient. Une initiative qui ne fait pas l'unanimité.

    Une certaine diaspora juive européenne a décidé de se faire entendre. Lassées de voir le statu quo perdurer au Proche-Orient et l'image d'Israël se dégrader à mesure que s'étendent les colonies, plusieurs organisations juives de l'UE ont rédigé un « Appel à la raison » pour faire part de leur désaccord avec la politique menée par le gouvernement israélien. Ouvert à signature le 20 avril, ce manifeste, baptisé «JCall» a déjà été signé par plus de 3600 personnes, parmi lesquelles les eurodéputés Daniel Cohn-Bendit et Vincent Peillon, Eli Barnavi, ancien ambassadeur d'Israël en France, ou encore le philosophe Bernard Henri-Lévy. Il sera officiellement lancé ce lundi soir au Parlement européen de Bruxelles.

    «Même si nous sommes tous engagés pour l'existence et les droits d'Israël, nous tenons à faire part de notre inquiétude vis-à-vis de la politique d'Israël, qui nous semble être une erreur, explique David Chemla, président de l'Association La Paix maintenant France, à l'initiative, avec d'autres organisations suisses, belges, françaises et italiennes, du manifeste. Nous appelons notamment à l'arrêt des colonisations en Cisjordanie et à Jérusalem-est».

    Si ces juifs de la diaspora ont ressenti le besoin d'élever la voix, c'est parce qu'ils jugent que leur position modérée n'est pas véhiculée par les institutions représentatives juives, comme le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). « Nous ne remettons pas en cause leur légitimité, mais nous n'acceptons pas leur position suiviste vis-à-vis du gouvernement israélien », explique Nicolas Zomersztajn, rédacteur en chef de la revue Regards publiée par le Centre communautaire laïc juif de Belgique, investi dans la rédaction de JCall. Pour les signataires du manifeste, «la situation actuelle prouve qu'Israéliens et Palestiniens ne peuvent s'en sortir seuls. L'Europe a des responsabilités historiques au Proche-Orient et doit à ce titre se montrer plus volontariste, par exemple en faisant pression pour un gel des colonisations».

     

    Contre-attaque

     

    Des arguments qui ont suscité un tollé chez une autre partie de la communauté juive. Au premier rang des offensés, le président du Crif Richard Prasquier s'est exprimé dans une tribune au Figaro publiée le 29 avril. « Il y a dans la pétition une liberté de ton à l'endroit d'Israël qui s'apparente à une forme de prétention. Les Israéliens ont-ils besoin de la diaspora juive pour savoir quelle est la «bonne» décision ? (...) Les Israéliens devraient-ils, eux et eux seuls, rechercher à l'étranger des corrections aux décisions d'un gouvernement élu sur des fondements démocratiques irréprochables ?», dénonce-t-il.

    Une contre-pétition, intitulée «Raison garder», a été mise en ligne dans le sillage de l' «Appel à la raison». Dénonçant «l'offensive politicienne » qui sous-tend le manifeste, elle avait collecté 4500 signatures ce lundi. Ses rédacteurs estiment notamment que «l'idée d'une paix imposée à Israël sous la pression, voire l'intervention de puissances, est un déni de la démocratie et du droit international, aux relents néo-colonialistes.»

     

    Créer le débat

     

    Ces vives réactions n'ont pas surpris David Chemla. «Notre manifeste a au moins créé une discussion, comme nous le souhaitions», affirme-t-il. Car «JCall» vise avant tout à étendre le débat au-delà des sphères traditionnellement concernées, tant au sein de la société civile que des politiques. «Ce n'est pas parce qu'on est de l'autre côté de la Méditerranée qu'on n'a pas le droit de participer au débat. Si nous ne pouvons pas voter car nous ne sommes pas Israéliens, en tant que juifs, nous sommes attachés à Israël».

    L'avenir du mouvement au-delà de la réunion de lundi soir reste néanmoins flou. «Nous n'en sommes qu'au tout début. Il y aura certainement la création d'une structure pour coordonner tous les acteurs européens, mais pour l'instant nous n'avons pas d'échéance», précise David Chemla.

    Le Figaro - 03/05/10

  • Attentat raté à New York: une vidéo au centre de l'enquête

    VIDEO  http://www.youtube.com/watch?v=hJCCRlsw1oE

    VIDÉO - A New York, les enquêteurs étudient une bande de vidéosurveillance sur laquelle apparaît un homme blanc âgé d'une quarantaine d'années, qui retire sa chemise en laissant apparaître une seconde qu'il portait déjà...

    Au lendemain de l'évacuation du quartier de Times Square, à New York, les enquêteurs recherchent les coupables de la tentative d'attentat. Ils étudient actuellement les images des 82 caméras de vidéosurveillance qui observent le quartier. Parmi ces captations, une bande tournée samedi soir à proximité du lieu de l'incident a retenu leur attention. Sur celle-ci, un homme blanc âgé d'une quarantaine d'années retire sa chemise et laisse apparaître une seconde qu'il portait déjà.

    À ce moment, l'homme se trouve sur Shubert Alley, une artère reliant les 44e et 45e rues, où était stationné le Nissan Pathfinder dans lequel la bombe a été retrouvée. Le véhicule contenait trois bonbonnes de propane, deux bidons d'essence, du matériel amateur pour feux d'artifices, deux minuteurs à piles et des câbles électriques.

    Dimanche, le chef de la police de New York, Raymond Kelly s'est toutefois montré prudent en soulignant que l'épisode n'avait peut-être rien à voir avec la tentative d'attentat. Parallèlement, les enquêteurs étudient les empreintes digitales retrouvées sur les bonbonnes de propane et les bidons d'essence, ainsi que le témoignage d'un touriste qui a déclaré «avoir peut-être une photo de l'individu».

    Les talibans revendiquent la tentative d'attentat

    Officiellement, les enquêteurs n'ont pas de preuve liant cette tentative à al-Qaida ou une autre organisation terroriste majeure, bien que deux vidéos des talibans pakistanais allant dans ce sens aient émergé sur Internet.

    Un groupe spécialisé dans l'analyse des revendications terroristes a en effet annoncé dimanche soir que les talibans pakistanais avaient diffusé une vidéo, datée selon les spécialistes de début avril, dans laquelle leur leader Hakimullah Mehsud promettait de nouvelles attaques contre les villes américaines. «L'heure est très proche où nos soldats attaqueront les grandes villes des Etats-Unis», déclare Hakimullah Mehsud dans un message de près de 9 minutes. Cependant, il n'évoque jamais expressément la tentative d'attentat qui a semé la panique à New York samedi dernier.

    Mehsud était donné pour mort depuis plusieurs mois par des responsables américains et pakistanais. Selon ces derniers, il aurait été tué dans une attaque de drones américains en janvier au Pakistan. Or, les services de renseignement pakistanais estiment qu'il avait survécu au raid. De leur côté, les services de renseignement américains n'avaient jamais confirmé sa mort, démentie par les talibans pakistanais.

    Plus tôt dans la journée, des talibans pakistanais avaient déjà revendiqué la responsabilité de la tentative d'attentat. Dans ce premier message, ils affirmaient que cette action intervenait en représailles de la mort de leur chef, Hakimullah Mehsud, et de responsables d'al-Qaida en Irak tués par des soldats américains et irakiens le mois dernier au nord de Bagdad.

    Les vendeurs ambulants célébrés en héros

    En attendant les avancées de l'enquête, les responsables politiques américains rendent hommage aux vendeurs ambulants de Times square qui avaient donné l'alerte samedi soir.

    Selon les médias américains, un dénommé Lance Ortonce, un vétéran de la guerre, aurait été le premier à signaler la présence d'un gros véhicule tout-terrain aux vitres teintées dont s'échappait de la fumée.

    Dimanche, le maire de New York Michael Bloomberg a fait son éloge, avant de l'inviter à dîner. «Je veux aussi remercier le citoyen qui a remarqué quelque chose de suspect et l'a signalé aux autorités», a de son côté déclaré le président des Etats-Unis Barack Obama en promettant, depuis la Louisiane, de retrouver les coupables.

    Le Figaro - 03/05/10

  • Nîmes: un fidèle de la synagogue aspergé de gaz lacrymogène

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    La porte de la synagogue taguée: "Nike lé juif" - (Cliquez sur la photo)
    Hier matin, la porte de l’édifice religieux a été taguée avant qu’un fidèle de 78 ans ne soit aspergé de gaz lacrymogène. Une inscription antisémite a été taguée hier matin sur l’une des deux portes de la synagogue de Nîmes, située rue Roussy, non loin de la gare. Trois minutes après, à une cinquantaine de mètres de l’édifice religieux, un fidèle âgé de 78 ans a été aspergé de gaz lacrymogène au niveau du visage. Ces deux actes ont été manifestement perpétrés par le même individu, accompagné de deux autres hommes ; les premiers éléments que la police a pu recueillir semblent établir clairement le lien.

    La victime a pu rincer à grande eau ses yeux à la synagogue. Cet homme, très actif dans la communauté juive de Nîmes, n’a pas été hospitalisé.
    Mais "il a été choqué ", rapportait hier Paul Benguigui, président de la communauté juive de Nîmes, très préoccupé par cette affaire (lire ci-dessous). Avant de faire le récit des événements : « Il était un peu plus de huit heures. Nous avions un office religieux. Comme d’habitude, j’arrive pour ouvrir les portes. On était une dizaine de fidèles. L’une de mes ouailles me dit qu’il voudrait un paquet de matsot (galettes de pâques, NDLR). Je le lui ai donné et il est allé le déposer dans sa voiture garée à proximité, à l’angle de la rue Pradier. Et puis j’ai entendu un grand cri. J’ai reconnu sa voix. Je l’ai vu arriver, la main sur les yeux, tandis que plus loin, trois hommes descendaient la rue Roussy, tranquillement, en direction de la gare. La victime est entrée dans la synagogue pour aller se rafraîchir, éteindre le feu de ses yeux. »

    C’est, quelques instants après cette agression, que l’inscription antisémite suivante a été constatée : « Nike Lé Juif. » Selon nos informations, ces lettres de haine en couleur or ont été "bombées" à la hâte, peu de temps avant que le vieux fidèle, qui ne portait pas de signe distinctif, tel une kippa, ne soit aspergé de gaz lacrymogène.

    Après avoir perpétré le tag, l’agresseur et ses complices - lesquels selon les témoignages pourraient avoir entre 25 et 30 ans - avaient peut-être prévu d’attendre, à distance, pour observer la réaction des fidèles découvrant l’inscription. Si celle-ci n’est pas venue, ils ont pu toutefois voir sortir leur proie de la synagogue et se diriger dans leur direction.

    Hier la police, auprès de laquelle deux plaintes ont été déposées (l’une émanant de la victime pour les faits de violences, l’autre des représentants de la synagogue pour l’inscription à caractère antisémite), ne privilégiait aucune piste.
    Le Midi Libre - 02/05/10

  • "Joyeux anniversaire Herzl !"

    Né à Budapest le 2 mai 1860, le père du sionisme politique moderne a été élevé dans l'esprit des Lumières judéo-allemandes de l'époque. Il baigne dans une culture laïque. Son père, issu de l'immigration de la partie orientale de l'empire austro-hongrois, se définit lui-même comme réformiste et demeure un partisan de l'assimilation des Juifs au sein de leurs terres d'accueil.

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    “A Bâle j’ai fondé l’Etat juif,... Dans cinq ans, peut-être, dans cinquante ans sûrement, tout le monde le reconnaîtra.” Cinquante ans après qu’Herzl a écrit ces lignes, l’Etat d’Israël voyait le jour.
    Photo: DR , JPost

    En 1878, la famille s'installe à Vienne, où Herzl poursuit son cursus universitaire. En 1884, il obtient son doctorat de droit et entame une carrière d'écrivain, d'auteur dramatique et de journaliste. Il devient rapidement le correspondant, à Paris, du Neue Freie Presse, prestigieux quotidien viennois et le plus influent.

    L'affaire Dreyfus : le catalyseur

    Il est couramment admis que c'est l'affaire Dreyfus qui a permis la prise de conscience du jeune homme de 34 ans. Mais Claude Klein, entre autres chercheurs, revient sur cette version dans son livre Essai sur le sionisme. Selon ce professeur de droit de l'Université hébraïque de Jérusalem, "la réalité est évidemment bien loin de cette fiction". Et de préciser que "la question juive et l'antisémitisme n'ont jamais cessé de hanter Théodore Herzl".

    Quoi qu'il en soit, l'affaire Dreyfus résonne comme un coup de tonnerre pour la communauté juive dans son ensemble, et le journaliste en particulier, qui suit de près chacune des étapes du procès. Le capitaine Alfred Dreyfus, officier juif de l'armée française, est accusé à tort, en 1894, de trahison à la suite de fausses lettres compromettantes, fomentées par un général antisémite que sa hiérarchie protège. Les foules s'en donnent à cœur joie et hurlent "Mort aux Juifs !"

    Pour Herzl, une seule conclusion s'impose : permettre l'immigration en masse des Juifs, vers un pays bien à eux. Conscient que l'antisémitisme restera une donnée immuable de la société humaine, et que même l'assimilation ne pourra la résorber, il publie en 1896 son manifeste Der Judenstaat (L'Etat juif). Au risque de s'exposer au ridicule de ses pairs et des dirigeants juifs de l'époque, Herzl le visionnaire avance que le problème juif n'est pas d'ordre individuel mais national. Selon lui, les Juifs ne pourront être acceptés qu'en cessant de sortir des normes en place. Il expose dans son ouvrage les trois principes fondamentaux du sionisme : l'existence d'un peuple juif, l'impossibilité de son assimilation et la nécessité de créer un Etat qui lui sera propre.

    Le combat de sa vie est désormais lancé. Herzl propose un programme de collecte de fonds auprès des Juifs du monde par le biais d'un organisme qui prend le nom d'Organisation sioniste. Il rêve déjà du futur Etat, basé sur le modèle européen : moderne et éclairé, laïc et aspirant à la paix. Il se tourne ainsi successivement vers le Baron Edmond de Rothschild qui a déjà entrepris l'achat de terres en Palestine depuis 1882 et vers le financier Maurice de Hirsch. Il sollicite également des lettres de soutien auprès de personnalités de l'époque, comme le pape Pie X, le roi Victor-Emmanuel III d'Italie ou le Premier ministre de la colonie du Cap en Afrique du Sud, Cecil Rhodes. En avril 1896, il se rend à Istanbul, en Turquie, et à Sofia, en Bulgarie, pour rencontrer des délégations juives.

    Août 1897 : un congrès décisif

    Ses idées sont accueillies avec enthousiasme par les Juifs d'Europe orientale mais séduisent moins les dirigeants juifs de l'époque. Herzl, avec l'aide de Max Nordau, réussit tout de même à rassembler à Bâle, du 29 au 31 août 1897, le premier Congrès sioniste qu'il préside. La première réunion transnationale juive.
    Aux trois fondements du sionisme cités plus haut, le Congrès de Bâle en ajoute un quatrième : le droit des Juifs à s'installer en terre d'Israël. "Le sionisme aspire à établir en Palestine, pour le peuple juif, un foyer garanti par le droit public", proclament les délégués.

    L'élan d'Herzl ne s'essouffle pas. Il fonde, à grands frais personnels, un hebdomadaire sioniste, Die Welt, et chaque année, le congrès sioniste se réunit en forum international. En 1936, le siège du mouvement est transféré à Jérusalem. En 1902, le visionnaire écrit Altneuland - Pays ancien, pays nouveau - roman sioniste où il décrit le futur Etat juif. Herzl imagine une société nouvelle basée sur un mode coopératif sur fond de science et de technologie. Le pionnier du sionisme a des idées très précises quant à la structure politique de l'Etat.

    D'autres domaines soulèvent nombre de questions : lois sociales, relation entre religion et Etat, ou immigration et relations diplomatiques. Le livre exerce un fort impact et devient le symbole de la vision sioniste d'Israël.

    Convaincre les nations du monde

    Herzl souhaite persuader les grandes puissances du bien-fondé de son combat. Il se rend en Israël et à Istanbul en 1898 pour rencontrer le Kaiser Guillaume II d'Allemagne et le sultan de l'Empire ottoman. Ses efforts se révèlent infructueux, il ne reçoit ni les encouragements ni le soutien espérés. Il se tourne alors vers la Grande-Bretagne et s'entretient avec Joseph Chamberlain. Le ministre britannique des Colonies lui permet de négocier avec le gouvernement égyptien une charte pour l'installation des Juifs dans la région d'Al-Arish, dans la péninsule du Sinaï, jouxtant le sud de la Palestine. Le projet le conduit jusqu'au Caire mais échoue encore une fois.

    En août 1903, le gouvernement britannique, par l'intermédiaire de Leopold Jacob Greenberg, propose de créer une région autonome juive, sous souveraineté britannique, en Afrique orientale, en Ouganda. La proposition fait son petit bonhomme de chemin. En 1903, le pogrom de Kichinev et les persécutions qui frappent les Juifs russes parviennent à convaincre Herzl de la légitimité de cette idée. Il entreprend un voyage à Saint-Pétersbourg afin de se rendre compte, par lui-même, de la situation. Sergei Witte, alors ministre des Finances, et Viatcheslav Plehve, ministre de l'Intérieur, le reçoivent. Herzl leur expose ses idées et propose à Plehve, antisémite notoire et tenu pour responsable desdits pogroms, une véritable alliance. "Soutenez mon projet, je vous débarrasserai de vos révolutionnaires juifs !"

    Cette même année, il propose devant le sixième Congrès sioniste le "projet Ouganda". Il s'agit, de son point de vue, de fonder un refuge temporaire aux Juifs menacés qui n'affectera pas l'objectif en vue : la création d'une entité juive en Eretz Israël. Il précise sa pensée et justifie son point de vue, mais suscite un tollé au congrès et manque de provoquer une scission du mouvement sioniste. En 1905, le congrès rejette définitivement le programme ougandais et s'engage à créer un Etat juif sur la terre historique d'Israël.

    Son surmenage et ses efforts incessants viennent à bout de ses résistances. Herzl développe des problèmes cardiaques et, en 1904, une pneumonie le terrasse. S'il n'a pas vécu la naissance de l'Etat hébreu, l'homme a permis au mouvement sioniste de trouver sa place sur l'échiquier politique mondial. Ultime hommage : son corps, ainsi que ceux de ses parents, Yaakov et Jeannette, et de sa sœur Pauline sont réinhumés en 1949 sur le mont qui porte son nom, à Jérusalem.
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    Theodor Herzl, de son nom hébreu Benjamin Ze'ev (בנימין זאב), né le 2 mai 1860 à Budapest et mort le 3 juillet 1904 à Edlach
    JERUSALEM POST - 02/05/10