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Blog - Page 1651

  • Turquie: une jeune fille de 16 ans enterrée vivante: barbarie kurde

    Une jeune fille de 16 ans a été enterrée vivante par ses proches, un crime commis dans le sud-est de la Turquie pour laver l'honneur de la famille qui la soupçonnait de fréquenter des hommes, rapporte jeudi l'agence Anatolie, citant les conclusions d'une autopsie.

    "Medine Memi a été retrouvée en position assise dans une fosse de 2 mètres de profondeur et les analyses ont révélé l'existence de terre dans ses poumons et son estomac, ce qui signifie qu'elle a été enterrée de son vivant", a déclaré à Anatolie un médecin légiste, dont le nom n'est pas précisé.

    "La jeune fille avait les mains ligotées et était vivante et consciente au moment de ce crime macabre", a dit ce responsable de l'institut de la médecine légale de Malatya, dans le sud-est anatolien peuplé majoritairement de Kurdes, ville voisine de Kahta, où s'est produit le crime.

    Son corps a été retrouvé dans le jardin de la maison familiale en décembre après que la victime a été portée disparue pendant plus d'un mois. Le père et le grand-père de l'adolescente ont été arrêtés mais ont gardé le silence, selon Anatolie.

    Le gouvernement et les associations ont accru leurs efforts au cours des dernières années pour mettre un terme aux crimes d'honneur, qui font de nombreuses victimes chaque année. Les sondages montrent qu'ils bénéficient encore d'une large tolérance dans les zones kurdes où ils sont le plus souvent commis.

    Le Figaro - 04.02.10

  • Anne Hidalgo est pour la diffusion du "Baiser de la lune"

    Anne Hidalgo (PS) s'est élevée aujourd'hui contre le refus du ministre de l'Education Luc Chatel de laisser diffuser en CM1 et CM2 un court métrage d'animation sur l'homosexualité, demandant aux ministres candidates aux régionales en Ile-de-France de prendre "position" à ce sujet.

    "Alors que la loi condamne les comportements à caractère homophobe, je m’étonne que soit décidée unilatéralement l’interdiction d’un outil éducatif contribuant au respect entre toutes et tous, au vivre ensemble avec nos différences dans notre société", affirme la première adjointe au maire de Paris Bertrand Delanoë dans un communiqué.
    Selon elle "chacun doit avoir à l’esprit que l’éducation joue un rôle déterminant dans la lutte contre les discriminations".

    Mme Hidalgo, tête de liste du PS à Paris pour les régionales, a souhaité "entendre les membres du gouvernement engagées dans l'élection régionales en Ile-de-France exprimer leur position sur une question de société qui tient à coeur aux Parisiens et aux Franciliens".

    "En matière de lutte contre les discriminations, les déclarations d’intention doivent en effet être suivies d’effet", déclare-t-elle. L'UMP est conduite en Ile-de-France par la ministre de l'Enseignement supérieure Valérie Pécresse pour le scrutin de mars, Rama Yade (Sports) étant candidate dans les Hauts-de-Seine et Chantal Jouanno (Ecologie) à Paris.
    Le Figaro - 04.02.10

  • William Goldnadel: "Sarkozy a apaisé la communauté juive"

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    William Goldnadel dans son cabinet
    (Cliquez sur la photo)

    William Goldnadel, président de France-Israël et d'Avocats sans frontières, vient d'être élu au comité directeur du Conseil représentatif des institutions juives de France.

    LE FIGARO. - Comment définiriez-vous l'état d'esprit de la communauté juive institutionnelle ?

    William GOLDNADEL. - Cette communauté, historiquement modérée et qui souhaite avoir des rapports détendus avec l'ensemble des communautés de ce pays et avec ses institutions, sort d'un double traumatisme : elle a vécu simultanément l'émergence d'un nouvel antisémitisme et des tentatives convergentes de délégitimation de l'État juif.

    Venant de qui ?

    Tout à la fois de l'extrême gauche et de l'islamisme. Le Mrap, le NPA d'Olivier Besancenot, les Verts, EuroPalestine, fondé par Dieudonné, et une kyrielle de mouvements islamistes se retrouvent pour manifester dans la rue et pour appeler au boycott des produits israéliens. Et la liste n'est pas exhaustive.

    En quoi est-ce de l'antisémitisme ?

    J'observe que le Mrap de Mouloud ­Aounit n'a pas eu l'idée de boycotter les produits made in Algérie en dépit des violations des droits et du sort fait aux Kabyles dans ce pays. Pas plus que le NPA n'a appelé au boycott du pétrole ­libyen ou iranien. Par un hasard cos­mique, l'État juif est le seul qui fasse aujourd'hui l'objet d'un boycott orga­nisé.

    Il y a trois ans, Roger Cukierman, alors président du Crif, avait dénoncé l'alliance vert-brun-rouge. Rien n'a donc changé depuis ?

    Rappelez-vous que Roger Cukierman, que j'avais soutenu, avait alors été malmené par les médias. Je me réjouis que cette année encore, ni les Verts ni le PCF ne soient conviés au dîner du Crif. Cela nous sort de l'hémiplégie intellectuelle et politique que je dénonce depuis vingt ans, qui consiste à vouloir exclure l'extrême droite et excuser l'extrême gauche. Ce qui a changé aussi, c'est l'avènement du nouveau pouvoir, qui a apaisé la communauté juive.

    Vous voulez parler de l'élection de Nicolas Sarkozy ?

    Oui. Je prends un seul exemple : je suis très engagé judiciairement dans la lutte contre le boycott des produits israéliens depuis le début, et c'est la première fois que je reçois des lettres de soutien du président et de la Garde des Sceaux.

    Vous nourrissez le procès de ceux qui vous accusent de parti pris…

    N'en déplaise à ces mauvais perdants, mon élection est moins une victoire de la droite qu'une défaite de la gauche ringarde et courtisane ! Quand cette gauche était en majesté dans la communauté, elle a monté en épingle un antisémitisme largement fantasmé en faisant entendre des bruits de bottes. Elle a crié au loup au risque de perdre toute crédibilité. Et lorsque l'antisémitisme nouveau est arrivé, elle s'est mise aux abonnés absents, parce que cet antisémitisme venait de la partie soi-disant la plus réprouvée du corps social. Celle qui ne pouvait pas incarner le mal. Ce faux angélisme, comparable à celui qui sévit dans une certaine gauche sur la délinquance, a été censuré par la communauté lorsqu'elle a élu ses représentants, comme par le peuple français quand il a élu ses dirigeants.

    Le débat sur l'identité nationale peut-il aider à faire reculer cette détestation ?

    J'en ai approuvé l'idée, mais je regrette qu'elle ait été émasculée. Je n'ai pas peur de dire que la France s'est construite historiquement autour de sa culture judéo-chrétienne, et notamment de ses églises.

    La question de la compatibilité entre le fondamentalisme islamique et la République a-t-elle sa place dans ce débat ?

    Je ne suis pas islamophobe. Je crois en la notion d'un islam modéré tel que l'a incarné magnifiquement le soufisme. Malheureusement, terrorisme intellectuel aidant, toute critique de cette religion est suspecte de racisme. Ainsi, l'interdiction de la burqa serait une stigmatisation de l'islam. Mais a-t-on parlé de stigmatisation du christianisme quand il a été question de condamner, et par une loi inamnistiable, ceux qui s'opposaient à l'avortement ?

    Que vous inspire l'affaire Frêche ?

    Je suis choqué par le procès d'intention que lui vaut une déclaration qui, il est vrai, ne constitue pas un sommet d'élégance. C'est une nouvelle instrumentalisation de l'antisémitisme qui ne coûte pas cher. Les socialistes qui se réveillent beaucoup plus brutalement ont été beaucoup plus placides lorsque Georges Frêche était attaqué par l'extrême gauche pour avoir installé une société israélienne dans le Languedoc. Le monolithisme intellectuel se fout complètement, aussi, du sort réservé à l'imam de Drancy, menacé et agressé pour s'être déclaré favorable à l'interdiction de la burqa.

    Le Figaro - 04.02.10

       
  • CRIF: Fillon dénonce le "militantisme extrémiste"...

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    (Cliquez sur la photo)

    Quoi de neuf, mercredi soir, au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France ? D'abord, la présence de l'imam de Drancy Hassen Chalghoumi parmi les dignitaires religieux. Partisan déclaré du dialogue judéo-musulman et de l'interdiction de la burqa, ce symbole de l'«islam républicain» n'a pas hésité à répondre à l'invitation de Richard Prasquier, le président du Crif. Sans craindre d'être à nouveau agressé, lui qui est en permanence menacé ? «Ça ne peut pas vraiment être pire, soupire-t-il. Et puis, c'est un échange de bons procédés. J'ai invité Prasquier à la mosquée, il m'invite au Crif

    Autre nouveauté, la présence de Martine Aubry. La première secrétaire du PS a assuré à sa façon la continuité avec son prédécesseur François Hollande, qui était en général présent. Contrairement à lui, elle n'a pas frayé avec la foule, où gouvernement et majorité étaient représentés en force. Flanquée d'Harlem Désir et de Benoît Hamon, elle a écouté l'intervention de Prasquier debout à l'entrée de la salle, puis a tourné les talons dès que François Fillon est monté à la tribune. Mais elle n'a pas quitté tout de suite le pavillon d'Armenonville : elle s'est attardée près de la sortie avec ­Hélène Mandroux, tête de la liste PS en Languedoc-Roussillon, le temps que les caméras la filment à côté de l'intrépide maire de Montpellier, qui ose braver Georges Frêche dans son fief. Comme on leur demandait s'il fallait voir un lien entre leur présence et la proximité des régionales, les deux femmes ont démenti avec vigueur. «Je viens tous les ans», a affirmé Mandroux. «Il ne faut pas mélanger les choses», a renchéri Aubry.

     

     

    Nicolas Sarkozy, lui, s'est contenté d'une apparition fugace au début de cocktail. Il a distribué bises, saluts et sourires, puis s'est éclipsé, laissant Fillon délivrer le message politique de la soirée. Un message de dénonciation du «communautarisme», qui «refuse l'égalité et la fraternité». Dans son discours, Prasquier s'était lui aussi référé à la devise républicaine pour affirmer que le port de la burqa est «contraire aux valeurs de la République, non seulement parce qu'elle est imposée aux femmes, mais aussi parce que dans nos échanges le rapport à l'autre passe par le visage».

    Sur le même sujet, Fillon a fait dans le subliminal en lançant à l'auditoire : «Nous devons défendre nos valeurs contre ceux qui cachent, derrière le paravent d'une soi-disant liberté, un militantisme extrémiste.»

    Le premier ministre a, en revanche, eu des mots très fermes pour condamner les «scandaleux mouvements de boycott des produits casher ou israéliens».«Je m'étonne du silence, voire de la connivence de certains responsables politiques vis-à-vis de ces démarches révoltantes», a -t-il ajouté. Il n'a pas cité de noms, mais c'était inutile : comme son prédécesseur, Roger Cukierman, qui avait dénoncé la dérive antisémite de certains Verts et de l'extrême gauche, Prasquier a fait savoir que le parti de Cécile Duflot et le PCF n'avaient ­toujours pas été conviés cette année au dîner du Crif.

    Le Figaro - 04.02.10

  • Au dîner du CRIF, Fillon demande des sanctions fortes contre l'Iran: "la sécurité d'Israël est pour la France une priorité absolue"

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    Richard Prasquier, Nicolas Sarközy, et le recteur de la Mosquée de Paris Dalil Boubakeur.
    (Cliquez sur la photo)
    Le président Nicolas Sarközy a effectué, mercredi 3 février au soir, un bref passage à la soirée du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) à Paris, où il a salué les principales personnalités religieuses du pays. Le chef de l'Etat, qui est resté sur place une vingtaine de minutes, n'a fait aucune déclaration à la presse.

    Le premier ministre, François Fillon, invité d'honneur très attendu de cette 25e soirée annuelle du CRIF a quant à lui déclaré que la France allait demander à l'ONU "l'adoption d'une nouvelle résolution" contre l'Iran "comprenant des sanctions fortes". "Alors que nous n'avons pas ménagé nos efforts, le régime iranien n'a pas voulu saisir nos offres de dialogue. Il a au contraire poursuivi sa fuite en avant. Le moment est donc venu d'agir", a affirmé M. Fillon. "La sécurité d'Israël est pour la France une priorité absolue".

    "Nous allons rechercher aux Nations unies l'adoption d'une nouvelle résolution comprenant des sanctions fortes, et l'Union européenne devra également prendre ses responsabilités", a-t-il ajouté. Selon lui, "il n'est pas trop tard pour empêcher par la voie politique l'Iran d'acquérir une capacité nucléaire militaire. Mais le temps presse", a-t-il également affirmé devant quelque huit cents personnes.

    Comme chaque année, de très nombreuses personnalités – religieuses, laïques et politiques, UMP ou PS – ont assisté à cette soirée. Traditionnellement, le Front national n'est pas invité, et cette année, les Verts et le PCF ne l'ont pas été non plus, en raison de leur soutien au boycott des produits israéliens ou de leur participation aux manifestations anti-israéliennes.

    Le Monde - 04.02.10

  • Une citation de Thomas Carlyle

    "L"heure la plus sombre est la plus proche de l'aube"

    Thomas Carlyle, historien, critique et philosophe écossais (1795-1881)

  • Algérie: 120 députés exigent la repentance de la France

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    Le 26 août 1956, un enfant musulman égorgé par les rebelles sur la route de BISKRA-TOLGA
    ALGER (NOVOpress) – Le régime algérien continue à exiger de la France une repentance totale pour son œuvre de colonisation. Un projet de loi portant condamnation du colonialisme a été présenté par un groupe de 120 députés représentant plusieurs formations politiques, dont le FLN, le RND (deux partis de la coalition gouvernementale) et le FNA, à l’Assemblée nationale populaire (APN). En 2005, déjà, le partie islamiste Nahda avait opéré une même tentative.

    Téléguidée par le Front de libération nationale (FLN), au pouvoir depuis 47 ans, cette initiative réclame la repentance de la France, en exigeant même des compensations financières pour les victimes algériennes et des tribunaux pour juger les « criminels de guerre » français pendant la colonisation. Un moyen de jeter un voile pudique sur les crimes (photo) et la terreur exercée par le FLN hier et aujourd’hui.


    Novopress.info, 2010, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
    02.02.10

  • Le Pape n'est pas homophile

    Des propos du pape Benoît XVI dénonçant un projet de loi protégeant les homosexuels contre la discrimination suscitaient mardi la controverse au Royaume-Uni, à sept mois environ d'une visite officielle du Saint-Père.
     
    "Votre pays est bien connu pour son engagement résolu en faveur de l'égalité des chances pour tous", a déclaré lundi le pape à Rome lors d'un discours prononcé devant les évêques catholiques anglais et gallois.
     
    "Cependant... certaines lois destinées à réaliser cet objectif imposent des restrictions injustes à la liberté des communautés religieuses d'agir en accord avec leurs croyances... A certains égards, cela enfreint la loi naturelle sur laquelle l'égalité de tous les êtres humains est basée et par laquelle elle est garantie", a ajouté le pape.
     
    Les Eglises catholique et protestante britanniques craignent que la "loi sur l'égalité" des chances, actuellement débattue au Parlement, puisse les contraindre à embaucher des homosexuels ou transsexuels parmi leur personnel non clérical comme par exemple des enseignants. Le projet de loi ne concerne pas en revanche les prêtres.
     
    Une campagne, menée par des évêques anglicans et catholiques, est déjà en cours contre le projet de loi.
     
    Les propos du pape ont reçu l'appui de Mgr Vincent Nichols, numéro un de l'Eglise catholique anglaise et galloise. Evoquant une "voix raisonnée", l'archevêque de Westminster a estimé que le pape "exprimait les inquiétudes de nombreuses personnes dans notre pays".
     
    Le discours papal était abondamment cité dans les journaux britanniques de mardi. "J'effectuerai une visite mais je n'aime pas vos lois sur l'égalité", titrait par exemple l'Independent, estimant que le pape "s'en prend aux droits des homosexuels".
     
    Le sujet promet de s'inviter lors de la visite du pape au Royaume-Uni, qu'il a confirmée lundi. Le Saint-Père n'a pas donné de date mais un ministre britannique avait récemment évoqué la mi-septembre. (belga)

    7 sur 7 -02/02/10
  • La tension monte en Haïti où la population est affamée

    Haïti manifestation 3 février.jpg
    Manifestation pour demander de la nourriture - 3 février
    (Cliquez sur la photo)
    PORT-AU-PRINCE (AFP) - 03.02.2010

    Des coups de feu ont retenti mercredi en Haïti où la tension est montée d'un cran trois semaines après le séisme, comme en témoignaient les centaines de manifestants qui défilaient près de Port-au-Prince pour tancer les autorités et demander de la nourriture.

    Plusieurs coups de feu ont été entendus dans la nuit de mardi à mercredi à Pétion-Ville, dans la banlieue de la capitale, où quelque 300 Haïtiens manifestaient dans la matinée devant la mairie, dans une atmosphère tendue, pour réclamer nourriture, travail et la possibilité pour les enfants de retourner à l'école.

    "Le gouvernement haïtien n'a rien fait pour nous, nous n'avons pas trouvé de travail. Ils ne nous ont pas donné la nourriture qu'il faut", a déclaré Sandrac Baptiste, l'un des manifestants.

    De rares policiers étaient visibles autour du cortège qui a ensuite dévalé en courant une rue adjacente. Un des manifestants s'est avancé, un bloc de ciment à la main, et a crié qu'il était prêt à se battre. "Si la police tire sur nous, nous mettrons le feu", ont répondu en choeur les manifestants.

    Pour la première fois depuis le séisme, des habitants se montraient hostiles à l'égard des journalistes étrangers, leur demandant de quitter les lieux. Mardi, un photographe a été agressé au couteau et dévalisé, près du marché en Fer, au centre-ville de la capitale. Une autre équipe de reporters séjournant dans un hôtel de Pétion-Ville a remarqué qu'un individu s'enquérait de leur numéro de chambre.

    Un rassemblement de moindre importance avait réuni, mardi, une cinquantaine de manifestants devant la Direction de la police judiciaire (DCPJ) où siège temporairement le gouvernement haïtien.

    "A bas Préval!", criaient les manifestants, désignant le président haïtien, René Préval, qui s'est rarement adressé à son peuple depuis le séisme.

    "On n'a pas de tente. On n'a pas de nourriture", protestait l'un d'entre eux, Bousiquot Widmack, tandis que d'autres manifestants, se disant employés de sociétés publiques, assuraient qu'ils n'étaient plus payés, que leurs maisons s'étaient effondrées et qu'ils vivaient désormais dans la rue.

    Un groupe armé a tenté, en vain, d'attaquer samedi un convoi d'aide alimentaire escorté par la Mission de stabilisation des Nations unies en Haïti (Minustah), a annoncé mardi l'ONU, estimant que la situation sécuritaire reste "stable mais potentiellement volatile".

    Pendant ce temps, associations et médecins s'affairaient à Port-au-Prince pour tenter de panser les plaies de la faim et de la douleur.

    "Des gens qui se tordent de douleur, qui grimacent, qui pleurent, qui ne peuvent pas bouger tellement ils ont mal, qui ne vivent que par la douleur. Le problème de la douleur n'est pas résolu du tout", a indiqué le Dr Alain Serrie, président fondateur de Douleurs sans frontières, de retour à Paris.

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) s'est félicité d'avoir récolté près de 230 millions de dollars pour aider Haïti, estimant que le coût global de son intervention pourrait dépasser 800 millions de dollars.

    "Le monde a sauvé beaucoup de vies en Haïti", a déclaré la directrice du PAM, Josette Sheeran.

    Sur un plan institutionnel, le président Nicolas Sarkozy se rendra le 17 février à Port-au-Prince tandis que la commissaire désignée à l'Aide humanitaire au sein de la Commission européenne, la Bulgare Kristalina Georgieva, a promis qu'Haïti serait sa priorité, au cours de son audition devant le Parlement européen.

    © 2010 AFP

  • Un four à pizza pour l'avion de Sarkozy

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    (Cliquez sur l'image pour la voir en totalité)

    Le nouvel de Sarkozy, le Air Sarko One a déja coûté plus de 180 millions d’euros et va disposer d’un four à

    Le président dispose déjà du Carla One, un Falcon à 50 millions d’euros pièce, en attendant un second qui sera livré courant 2010.

    L’Airbus A 330 est en phase d’aménagement grand (l’intérieur sera décoré de cuir de Cordoue, ébénisterie sur-mesure confiée à la maison bordelaise Catherineau) et d’installation des équipements électro-ménagers. L’ sera doté d’un four à .

    D’après Les Dernières Nouvelles d’Alsace, il s’agirait d’une demande émanant directement de l’Elysée. “Les exigences de ce client dépassent toutes celles que la société a rencontrées jusque-là. Outre des , il aurait aussi commandé un four à . » On se souvient de la machine à café à 25.000 €.

    L’Airbus est actuellement sur le plate-forme de « Jet Aviation Suisse » , une « société spécialisée dans l’armement et l’aménagement d’Airbus et d’avions d’affaires ».

    Paperblog - 01.02.10

  • La Syrie met en garde Israël

    Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a mis en garde aujourd'hui Israël contre tout projet de guerre contre la Syrie, estimant qu'un tel conflit se transformerait en "guerre généralisée".

    "Vous les Israéliens, ne testez pas la puissance de la Syrie, car la guerre vous le savez se déplacera dans vos villes. Revenez à la raison, suivez le chemin de la paix et appliquez les exigences d'une paix juste et globale", a déclaré Mouallem, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue espagnol Miguel Angel Moratinos.

    Le ministre syrien était interrogé sur des propos du ministre israélien de la Défense Ehud Barak, prononcés lundi soir devant de hauts responsables militaires. "En l'absence d'accord de paix avec la Syrie, nous pourrions nous retrouver dans une confrontation militaire qui pourrait mener à une guerre totale", avait déclaré le ministre israélien, selon son cabinet.

    "Israël accentue le climat de guerre dans la région", a accusé Mouallem. "Je dis à Israël, 'Ne jouez plus le rôle de voyous dans la région en menaçant une fois Gaza, une autre fois le sud du Liban, puis l'Iran et maintenant la Syrie' ".

    "Si une telle guerre est livrée, et il ne faut exclure aucune possibilité de la part d'une entité (Israël) fondée sur l'agression, elle sera généralisée même si elle est livrée contre le sud du Liban ou la Syrie", a ajouté le ministre syrien, excluant que des "négociations de paix soient lancées après une telle guerre".

    Le Figaro - 03.02.10

  • "Le Coran, c'est Besancenot!" - Le NPA présente une candidate voilée

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    Ilham Moussaïd

    Pour Olivier Besancenot, une militante trotskiste peut être «féministe, laïque et voilée».

    Vendredi dernier, gare d'Argenteuil (Val-d'Oise). Olivier Besancenot effectue son premier déplacement de campagne en Ile-de-France, où il mène la liste NPA. À la veille du premier anniversaire du Nouveau Parti Anticapitaliste, fondé le 7 février 2009 sur les cendres de la LCR, le porte-parole du parti trotskiste défend un projet tout à fait révolutionnaire : permettre à une femme voilée de représenter le NPA. Sans ciller, il affirme qu'une femme peut être « féministe, laïque et voilée ». Et encore qu'une femme voilée, «c'est l'image de notre intégration dans les quartiers». Il confirme que le NPA présente -  sur la liste du Vaucluse, en région Paca  - une jeune candidate qui porte le voile : Ilham Moussaïd, étudiante et trésorière départementale de son parti, membre du «comité populaire» à Avignon.

    Sur le quai, des jeunes de retour du lycée l'interpellent : «Le Coran, c'est Besancenot ! Hé vas-y Olivier, on est derrière toi !» Le facteur de Neuilly-sur-Seine a pris pied dans les quartiers populaires de banlieue où se concentrent les populations issues de l'immigration et qui sont devenues «un désert associatif, syndical et politique». Résultat, des femmes voilées militent au NPA et ont intégré les comités de base, jusqu'à donc le représenter aux prochaines échéances de mars. Autre signe assumé : les plateaux-repas servis à l'heure de la rupture du jeûne pour les participants attachés au ramadan, lors de la dernière université d'été du parti à Port Leucate (Aude).

    Porte-voix en main, Besancenot tonne contre le débat sur l'identité nationale qui «stigmatise une communauté», et le NPA, qui vient de se réunir en conseil politique national, a dénoncé la loi contre la burqa, «islamophobe et liberticide». Pour autant, cette candidature risque de provoquer de sérieuses ruptures au sein du parti trotskiste, à l'image de celles constatées en 2007 au Danemark dans la coalition rouge-verte lorsqu'une jeune femme voilée s'était présentée aux législatives. Omar Slaouti, chargé des «quartiers» au NPA, assure que la démarche d'Ilham «n'est en rien communautariste» mais renvoie juste l'image «de ceux qui subissent la crise dans les quartiers sensibles».

     

    «Les valeurs féministes ne seront pas dissoutes»

     

    En août à Port Leucate, Anne Leclerc, membre du comité exécutif du NPA, chargée des droits des femmes, s'était accrochée avec Abdel, un militant d'Avignon au verbe haut, proche de Besancenot, pour ses propos machistes. La candidature d'Ilham la met mal à l'aise. Elle ne «commente pas un choix validé localement», mais promet que «les valeurs féministes» brandies dans toute l'histoire de la LCR «ne seront pas dissoutes» au sein du NPA. D'autres s'inquiètent de certains arguments qui circulent, tels ceux de l'altermondialiste Raoul Marc Jennar, militant NPA qui fut, en 2007, un porte-parole de José Bové à l'élection présidentielle. Celui-ci estime qu'Ilham est une «courageuse révélatrice d'un débat essentiel» et affirme : «C'est le rôle des Églises qu'il faut combattre, pas les croyances individuelles.» Après les régionales, le NPA va lancer un débat national autour de «la religion, l'émancipation et la liberté». Il durera jusqu'au congrès prévu en novembre et promet d'être agité.

    Le Figaro - 03.02.10

  • Les deux retraités ont reçu 87 coups de couteau

    Communiqué de Michel Guiniot

    Les résultats de l’autopsie réalisée hier, font encore monter d’un cran dans l’horreur, l’assassinat de ces pauvres retraités de l’Oise. C’est un véritable martyre que ce couple a vécu puisque M. Prévost a reçu 27 coups de couteau et son épouse 60 !

    Face à cette sauvagerie les réponses du ministre Hortefeux, chargé de la sécurité des Français, apparaissent non seulement dérisoires mais surtout révoltantes au regard de l’insécurité qui touche, aujourd’hui, les Français jusque dans leur habitation :

    Proposer des rondes supplémentaires alors que le gouvernement diminue chaque année le nombre de gendarmes et de policiers, c’est se foutre des Français !

    Proposer d’effectuer un suivi des agresseurs de personnes âgées après leur sortie de prison, alors que les exploits des pédophiles, violeurs, assassins multirécidivistes sortis de prison s’étalent chaque jour dans la presse, c’est se foutre des Français !

    Proposer d’aggraver les sanctions alors qu’un meurtrier ne reste réellement en prison que 8 à 10 ans, c’est se foutre des Français !

    Le Front National propose de généraliser l’installation de la téléalarme chez les personnes âgées, de ne plus réduire les effectifs de la police et de la gendarmerie mais au contraire de les augmenter, de renvoyer dans le pays d’origine les délinquants ayant effectué leur condamnation et le rétablissement de la peine de mort pour les assassins de personnes âgées, d’enfants, ainsi que pour les auteurs de crimes particulièrement odieux et d’actes de tortures.

    Face à la barbarie qui s’installe en France, il est temps de réagir !

    Michel GUINIOT et le Front National présente ces sincères condoléances à la famille des époux Prévost.

    Michel GUINIOT
    Secrétaire Régional
    Président du Groupe FN
    au Conseil Régional de Picardie
    Tête de liste aux élections régionales de 2010

    NPI - 03.02.10

  • Le Louvre attend les pharaons noirs

    Nécropole de Méroé Soudan.gif
    Pyramides et nécropole de Méroé

    A quelques kilomètres des rapides du Nil et de la route reliant Khartoum (Soudan) à la mer Rouge, elles surgissent, tel un mirage, sur des dunes de sable fin balayées par le vent, au coeur d’une plaine désertique. Une trentaine de sublimes pyramides de grès ocre brun, dont certaines ont été rénovées, témoignent de la majesté du royaume de Méroé qui régna sur cette partie de l’actuel Soudan, entre 270 avant et 350 après Jésus-Christ.

    C’est la nécropole des pharaons noirs. L’une des civilisations antiques les plus énigmatiques, avec son mélange d’influences africaines, égyptiennes et gréco-romaines. Beaucoup moins célèbres que les pyramides d’Egypte, les vestiges de Méroé constituent pour les archéologues une mine d’informations et de trésors enfouis. Des restes qui font l’objet de campagnes de fouilles , et dont le Musée du Louvre montrera pour la première fois les plus belles pièces dans l’exposition « Méroé, un empire sur le Nil », du 26 mars au 6 septembre.
    Ces pyramides furent découvertes par le Nantais Frédéric Caillaud dans les années 1800, puis visitées par des archéologues allemands et maintes fois pillées. « Contrairement à l’Egypte, on n’a jamais trouvé une tombe vierge », précise l’égyptologue Claude Rilly, chercheur au CNRS. Mais on a découvert des sculptures, des bronzes, des céramiques, des bijoux et des ossements. Pas de momies, car les Méroïtes n’embaumaient pas les corps. On estime que 40 rois, 5 reines et 45 princes furent inhumés ici. Plus pointue que le modèle égyptien, chacune des pyramides comporte une chapelle, une stèle, une table d’offrandes et une chambre funéraire. Les murs sont gravés de représentations des souverains. Des dieux aux traits moyen-orientaux côtoient des divinités aux cheveux crépus et aux traits africains. Ce genre de témoignages, on le retrouve au nord-est de Khartoum, dans un paysage de désert et de pitons rocheux en pierres volcaniques, où se dressent les temples de Naga et Moussarawat. Des vestiges sacrés d’une richesse inouïe, édifiés en hommage au dieu Amon. On peut y admirer des colonnes merveilleusement ouvragées, des statues d’éléphants de l’Atlas, des déesses aux seins nus et des scènes de victoire où les prisonniers sont représentés avec des traits de soldats romains ou de guerriers nubiens.
    Le Parisien - 02.02.10
  • Patrick Partouche, le patron des casinos Partouche, placé quelques heures en garde à vue

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    Patrick Partouche

    Patrick Partouche, patron du groupe de casinos Partouche, a été placé en garde à vue puis relâché mardi après-midi à Nice (Alpes-Maritimes) dans le cadre d'une concernant Michel Soret, considéré comme un des parrains du milieu niçois.

    Selon le site de Nice matin, «c'est dans le cadre du volet de cette affaire de grand bandistisme présumé», que Patrick Partouche a été entendu au commissariat, précisant que «son n'avait pu être joint».


    Selon le parquet de Marseille (Bouches-du-Rhône), qui diligente l'enquête, la garde à vue de Patrick Partouche a été «suspendue» et «sera reprise ultérieurement». En l'état des investigations, M. Partouche a été laissé libre mardi en fin d'après-midi, a précisé une source proche de l'enquête.

     

    L'interpellation de Patrick Partouche s'inscrit dans le cadre du volet financier de l'enquête ouverte sur Michel Soret par le juge Dominique Voglimacci de la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille (Jirs, chargée des affaires liées au crime organisé).

    Michel Soret, un ancien boucher, a été mis en examen et incarcéré pour tenue de jeux clandestins, trafic de cigarettes et extorsion de fonds notamment.

    Le parisien - 03.02.10

  • Propos insultants de Yann Moix contre la Suisse

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    Yann Moix

    Les propos violemment anti-Suisse proférés par l'écrivain et cinéaste français, Yann Moix, suscitent une vive polémique. Sur son site, le quotidien helvète, le Matin , a recueilli mardi un grand nombre de témoignages d'internautes suisses, très choqués.

    Qu'est-ce qui a déclenché le courroux helvète ? En fait, il s'agit d'une histoire en deux épisodes. Lundi dernier, Yann Moix publiait un texte, en fait un extrait de son livre à paraître le 24 février prochain, chez Grasset, intitulé «La meute» sur le site : La règle du jeu. Son titre : «J’aime Polanski et je hais la Suisse». Puis il récidivait dans un deuxième écrit, «Je hais la Suisse, deuxième volet...».

    Sous prétexte de défendre Roman Polanski, assigné à résidence en Suisse, ses propos au vitriol comparent entre autre la Suisse à une prostituée et décrivent un pays antisémite, qui ne sait «rien faire» et ne «sert à rien». Et le réalisateur de Podium de conclure : «Je te hais, Suisse. Je te demande de m’arrêter, moi aussi, le jour où je viendrai te voir. Pour cracher sur ton sol immonde».

    Les deux textes ont été depuis retirés du site et remplacés par cette explication : « En réponse aux lecteurs et amis suisses de La Règle du jeu qui nous ont fait part de leur étonnement quant au retrait du texte de Yann Moix publié le 1er février 2010 et intitulé «J’aime Polanski et je hais la Suisse», la Rédaction précise que ce retrait a été effectué à la demande de l’auteur. Nous vous invitons à lire la version longue de ce texte, très controversé, dans son livre La Meute, à paraître chez Grasset le 24 février prochain .

    Le Parisien - 03.02.10

  • Alain Jakubowicz, nouveau président de la LICRA

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    « Nous sommes tous des enfants de réfugiés et nombre de nos grands-parents ne sont pas venus en France par hasard, dit Alain Jakubowicz. Ils sont arrivés ici parce que la France représente pour le monde le pays des droits de l’homme. Je souhaite qu’elle le reste. »

    Cet avocat, né à Villeurbanne en 1953, et élu dimanche 31 janvier, pour trois ans, président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), a invité cette association à élargir ses combats, particulièrement vers l’aide aux réfugiés : « En tant qu’héritière des réfugiés d’hier, la Licra doit être aux côtés de ceux d’aujourd’hui. »

    Alain Jakubowicz veut également s’attaquer à l’image de son association. « Je ne veux plus entendre dire que nous nous intéressons uniquement à l’antisémitisme », dit-il, précisant que la grande majorité des affaires traitées par la commission juridique de la Licra concerne en fait le racisme.

    Il a plaidé dans les grands procès pour crimes contre l’humanité

    « On nous a collé cette image, regrette-t-il. Peut-être parce que les procès contre des faits antisémites sont souvent plus médiatiques… » « Il existe des spécificités de l’antisémitisme qui en font un racisme à part, ajoute-t-il toutefois. Pas plus grave, mais distinct. Et qui demande un traitement distinct. »

    Avocat depuis 1976, Alain Jakubowicz s’est rapidement engagé dans les combats pour les droits de l’homme et contre le racisme. On l’a entendu plaider dans les grands procès pour crimes contre l’humanité : Klaus Barbie (1987), Paul Touvier (1994) ou Maurice Papon (1997). De 1989 à 1995, il s’est engagé aux côtés de Michel Noir à Lyon dont il était devenu l’adjoint chargé du respect des droits. Il sera l’un des artisans de la construction de la grande mosquée de Lyon. « J’ai suivi un homme et pas un parti », dit-il en insistant sur son indépendance.

    Quand on lui demande si la société française a changé face au racisme, il répond que le « curseur a évolué positivement ». Mais il fustige le débat sur l’identité nationale. « Il a malheureusement permis que des propos indignes s’entendent dans les préfectures qui représentent pourtant l’État français », dénonce-t-il. Un État que son propre grand-père avait rejoint, fuyant l’Allemagne nazie, en 1933, et dont il disait : « Heureux comme Dieu en France. »

    la-Croix.com - 02.02.10

    Et s'il s'occupait des crimes contre l'humanité commis par Israël?

  • Rapport Goldstone: Israël ment effrontément

    Un document nie les «crimes de guerre» mentionnés par le rapporteur de l'ONU sur l'offensive de l'an dernier.

    Jusqu'au bout, Israël aura hésité sur la tactique à adopter pour éviter d'être reconnu coupable de «crimes de guerre». Ce n'est que vendredi, au dernier jour du délai fixé par les Nations unies, que l'État hébreu a présenté à Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, sa réponse écrite aux accusations très graves lancées dans un rapport du juge Richard Goldstone sur l'opération «Plomb durci», menée l'an dernier dans la bande de Gaza.

    Jusqu'à présent, les responsables israéliens s'étaient contentés de dénoncer le caractère «partial», «tendancieux» et «faux» de ce rapport, en soulignant même ces derniers jours qu'il risquait d'alimenter l'antisémitisme dans le monde. Pour tenter de contrer ce document, l'armée israélienne affirme dans le texte de 40 pages remis vendredi pouvoir réfuter, preuves à l'appui, les 32 cas de «crimes de guerre» évoqués par le rapport Goldstone.

    La thèse des militaires est simple : l'offensive a été lancée pour mettre fin à des tirs de milliers de roquettes contre des cibles civiles en Israël et il n'y a pas eu de recours excessif à la force. Ce sont les islamistes du Hamas, maîtres de la bande de Gaza, qui ont utilisé les civils comme boucliers humains, ce qui expliquerait le bilan de plus de 1.400 morts établi par les services médicaux palestiniens. Mais ce plaidoyer laisse entière la question principale. Le rapport Goldstone presse Israël de constituer une commission d'enquête indépendante. Or, sur ce point, les dirigeants israéliens sont divisés.

     

    Comparutions limitées

     

    Ehoud Barak, le ministre de la Défense, et le général Gaby Ashkenazi, chef d'état-major, ne veulent pas entendre parler d'une commission devant laquelle soldats et officiers seraient contraints de déposer. En revanche, les juristes soulignent qu'un tel refus pourrait aboutir à des mandats d'arrêts internationaux contre des militaires et des dirigeants politiques, qui seraient ainsi menacés d'arrestation à l'étranger, sans compter le coup porté à l'image d'Israël comme pays couvrant des «crimes de guerre».

    Benyamin Nétanyahou, qui a le dernier mot, a du mal à trancher. Seule certitude : le temps presse, Ban Ki-moon doit transmettre d'ici à vendredi prochain le rapport Goldstone ainsi que les réponses d'Israël et du Hamas au Conseil de sécurité de l'ONU, qui doit décider des suites à donner. Les islamistes, accusés eux aussi de «crimes de guerre», plaident non coupables en arguant que leurs roquettes tirées de Gaza touchaient des cibles civiles en Israël en raison de leur imprécision.

    Désireux de limiter les dégâts, Benyamin Nétanyahou cherche une formule de compromis. Selon les médias, il pourrait annoncer au début de la semaine prochaine la création d'une commission présidée par un ancien juge de la Cour suprême.

    Toutefois, seuls le chef de gouvernement de l'époque, Ehoud Olmert, les ministres du cabinet de sécurité ainsi que les membres de l'état-major seraient appelés à témoigner. Les commandants, les officiers et les soldats, qui appliquaient sur le terrain les ordres reçus, n'auraient pas à comparaître.

    Le Figaro - 02.02.10

  • Kouchner croit à l'afghanisation de l'Afghanistan

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    (Cliquez sur la photo)

    Le ministre croit plus efficace de gagner la confiance des populations plutôt que de courir sans fin derrière les talibans...

    LE FIGARO.- Quelles conclusions tirez-vous de la Conférence internationale de Londres sur l'Afghanistan ?

    Bernard KOUCHNER.- On y a ouvert le chemin de la paix. Le président Karzaï a proposé la réconciliation nationale par le biais de la réintégration des talibans. Il a précisé que cette ouverture s'adressait à tous les insurgés qui acceptaient la Constitution afghane et qui refusaient tout lien avec al-Qaida et le djihad mondial. Ce programme politique est ambitieux et nécessaire. Ambitieux parce que la guerre est rude et l'affrontement quotidien ; et que les talibans ont gagné du terrain, grâce à leur stratégie de la terreur. Ils brûlent les écoles des filles ; ils assassinent les citoyens modérés qui collaborent avec le gouvernement ; ils attaquent les convois de ravitaillement de l'Otan. Et, grâce au trafic de drogue, ils peuvent payer leurs jeunes recrues trois fois plus que les policiers afghans ou les soldats de l'ANA (Armée nationale afghane). Ce programme m'apparaît nécessaire parce que nous ne nous battons pas contre la population afghane, mais aux côtés des Afghans, contre l'extrémisme religieux et contre la misère.

    Mais croyez-vous que le développement du pays peut se faire en pleine guerre ?

    Dans les vallées qui nous ont été confiées par l'Otan - dans le cadre d'une mission générale approuvée par les Nations unies-, c'est ce que font nos soldats tous les jours. Irrigation, réfection des cultures en terrasse, fourniture des semences et des engrais, construction d'écoles et de dispensaires : en deux ans, la France a conquis bien des cœurs dans nos zones de Sarobi et de Kapisa. De voyage en voyage, je discerne chez nos officiers et nos soldats des engagements de plus en plus humanistes. Ils aiment construire. Ils savent très bien pour qui ils le font. Ils ont été très fiers que 47 % des paysans de ces vallées de pierres se soient, au péril de leur vie, déplacés pour voter le 20 août dernier. C'est 10 % de plus que la moyenne de participation du pays. Ce sont surtout les femmes qui ont pris ces risques. L'avenir de l'Afghanistan passera par les femmes et par l'éducation.

    Vous croyez vraiment à la possibilité d'une démocratisation du pays ?

    Je crois dur comme fer à l'afghanisation. C'est la stratégie que nous avions proposée dès la Conférence de Paris de juin 2008. Qu'est-ce l'afghanisation ? Quatre phases : protéger les populations, gagner leur confiance, leur proposer des projets de développement viables, leur transmettre la responsabilité de l'ensemble. Il est plus efficace de sécuriser et développer le pays utile que de s'épuiser à courir, dans les déserts et les montagnes, derrière des insurgés insaisissables. Bien sûr, certaines opérations offensives sont parfois nécessaires.

    Quant à la démocratisation, il ne peut évidemment pas s'agir d'un modèle européen. C'est un pays composite, divisé en communautés ethniques, qui n'a jamais connu, ni l'unité, ni la conquête par un maître extérieur. La loyauté de la plupart des citoyens afghans va à leur communauté, avant d'aller à l'État central. Et Kaboul, où les gens se mélangent, n'est pas l'Afghanistan. Chacune de ces communautés se relie à un autre pays, les Tadjiks au Tadjikistan, les Ouzbekes à l'Ouzbékistan, les Turkmènes au Turkménistan, les Hazaras (chiites) à l'Iran. Les seuls à n'avoir pas jusqu'à présent de référent national et ce sont les plus nombreux, ce sont les Pachtounes.

    Vous regrettez qu'il n'y ait pas de Pachtounistan ?

    Je ne dis pas ça du tout. Mais je constate que si tous les Pachtounes ne sont pas talibans, tous les talibans sont pachtounes. Cette insurrection pachtoune ne connaît pas de frontière. Elle se développe aussi au Pakistan, car les mêmes tribus pachtounes, les mêmes familles, se retrouvent des deux côtés de la ligne Durand (du nom de sir Mortimer Durand, gouverneur de l'Inde à la fin du XIXe siècle). C'est la seule région au monde où l'appartenance à une tribu l'emporte sur toute notion de frontière. C'est le lieu de tous les trafics. Je le sais. Ce sont des zones de fraternité et de dangers. Avec mes amis médecins humanitaires, j'ai maintes fois traversé à pied ces zones tribales, pour rejoindre nos hôpitaux pendant l'occupation soviétique. Rappelons-nous que ce sont les États-Unis et le Pakistan qui ont instrumentalisé le radicalisme islamique des Pachtounes pour battre l'Armée rouge et que le mouvement des talibans est né de cette mouvance. Pourtant, aujourd'hui, il faut soutenir le gouvernement pakistanais de Asif Zardari et convaincre l'armée de poursuivre plus largement son combat contre les talibans sanctuarisés dans les Zones tribales.

    Pourquoi avoir refusé d'augmenter le nombre de nos soldats sur le terrain ?

    Il y a seize mois, la France a augmenté ses troupes de 2 000 à 3 750 hommes et les a placées dans la zone de combat que l'Otan souhaitait nous confier, sur la route stratégique à l'est de Kaboul vers le Pakistan. Personne ne nous reproche de ne pas faire notre travail. En dehors d'éventuels ajustements, liés à la sécurité des soldats français ou à la formation de l'ANA, le président de la République, chef des armées, a décidé de ne pas augmenter le nombre de nos forces combattantes. Il a également confirmé notre engagement au long cours et l'augmentation de notre aide civile.

    Comment donc résumer la politique de la France en Afghanistan ?

    D'abord bâtir un exemple dans notre zone de responsabilité. La réconciliation nationale ne pourra se faire que progressivement, à partir d'accords locaux. J'ai suivi toutes les tentatives discrètes de négociation globale, dans le Golfe et ailleurs. Je ne crois pas à la disponibilité immédiate du mollah Omar, secrètement réfugié à Quetta (Pakistan). Lorsque, par la réussite de nos projets de développement, nous aurons conquis les cœurs de l'écrasante majorité des familles afghanes, nous pourrons, en association avec le gouvernement Karzaï, et bien sûr avec nos alliés, dialoguer en position de force avec les insurgés nationalistes. Sans jamais rien brader de nos valeurs. C'est la multiplication des arrangements de paix locaux qui incitera les grands chefs talibans nationalistes à songer à une réintégration politique.

    Il n'y aura pas de réconciliation nationale sans un double effort : l'Otan devra limiter ses opérations militaires à la stricte protection des populations civiles ; le gouvernement Karzaï devra en finir avec la corruption de son administration. Pour cela, il faudra aider les Afghans à mieux former leurs soldats et leurs policiers, et à mieux les payer.

    Notre but est de confier le plus vite possible la sécurisation de l'Afghanistan aux Afghans. Car le destin politique de leur pays ne nous appartient pas. C'est à eux seuls de le déterminer.

    Le Figaro - 02.02.10

    Nos soldats sont morts pour le N.O.M.!