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Blog - Page 1691

  • Bus pris d'assaut au Blanc-Mesnil

    Hier, il était midi, au Blanc-Mesnil, en Seine-Saint-Denis, quand un bus de la ligne 148 de la RATP a été pris d'assaut par des adolescents, au moment où il circulait dans le quartier sensible des Tilleuls.

    Pendant que ses quatre acolytes immobilisaient le bus, un "jeune" est monté à bord pour frapper à coups de batte de base-ball, un lycéen de 17 ans.

    Le chauffeur de bus a réussi à forcer le passage pour se rendre directement au commissariat de la ville.

    Les pompiers ont alors pris en charge la jeune victime qui a été hospitalisée.

    Un peu plus tôt, dans la matinée, des affrontements avaient opposé des bandes rivales à proximité du lycée Jean-Moulin.

    P/O Gaëlle Mann - Le Post/AFP Le 7/11/2009

  • Barbarie à Cambrai

    Cambrai : la victime a été mutilée vivante

    Interpellé après la découverte, vendredi à Cambrai (Nord), du corps atrocement mutilé d'un homme de 53 ans, un  suspect a avoué avoir tué la victime à coups de couteau lors d'une soirée alcoolisée, a annoncé samedi le procureur de la République de Douai, Luc Frémiot.

    Agé de 48 ans, le présumé a reconnu avoir frappé la victime, tout en affirmant ne pas se souvenir précisément des faits survenus jeudi soir. Ce jour-là, des témoins ont vu le suspect et sa compagne, également interpellée, quitter l'appartement de la victime dans la soirée avec leur rottweiler. Ils y avaient passé une partie de l'après-midi à boire.

     

    A l'intérieur de l'appartement, le corps de l'homme de 53 ans gisait dans son sang. Selon une source policière, il a été égorgé, éventré et éviscéré, a eu les testicules coupés ainsi qu'un oeil et le cuir chevelu arrachés. Refusant de confirmer ces informations, le procureur a néanmoins évoqué des blessures «atroces» qui «posent des questions sur le plan psychologique» chez le meurtrier présumé. «L'alcool n'explique pas tout», a-t-il estimé lors d'une conférence de presse.

    Mutilé de son vivant

    La nature des mutilations avaient dans un premier temps laissé penser qu'elles avaient pu être causées par le chien. Mais l'autopsie du corps a révélé que l'ensemble des blessures avaient été commises à l'aide d'un couteau retrouvé sur place et du vivant de la victime.

    La compagne du suspect a de son côté déclaré aux enquêteurs de la Police judiciaire de avoir entendu son ami menacer la victime de lui «ouvrir le ventre» alors qu'elle se trouvait dans une autre pièce. Tous deux devraient être déférés au parquet de Douai dimanche en vue de leur mise en examen pour homicide volontaire, actes de torture et barbarie et, s'agissant de la mise en cause, pour non-empêchement de .

    P/O Gaëlle Mann-Leparisien /AFP Le 7/11/2009

  • Une école privée catholique incendiée

    Dans la nuit du 3 au 4 novembre 2009, un incendie a ravagé l’école privée Saint Jean Baptiste à Coulommiers.

    Son origine criminelle ne fait aucun doute selon la Nouvelle République, « puisque les enquêteurs ont pu établir que les individus, après avoir escaladé le mur d’enceinte de l’établissement, ont mis le feu sous un appentis […] Armoires, outillage, livres, tout y a brûlé. Les pompiers de Vendôme sont intervenus pour noyer ce qui pouvait l’être, évitant que l’incendie ne puisse se propager ».

    Ouf ! On respire : si, au lieu d’une école privée catholique, il s’était agi d’une école musulmane, imaginez un instant le déchaînement médiatique ! TF1, France2, FR3 seraient déjà sur les lieux, le Préfet se serait déplacé ainsi que le député du coin, l’évêque, la HALDE, SOS racisme, le MRAP et la LICRA etc… Dans le cas présent, rien de tout cela. Seulement la violence ordinaire subie par des Français trop Français…

    P/O Gaëlle Mann - NPI Le 7/11/2009

  • VIDEO : La cul-ture selon Frédéric Mitterrand

    http://videos.leparisien.fr/video/iLyROoafI62O.html

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    Jan Bucquoy inaugure le Musée du Slip à Paris. L'artiste belge à déjà installé cette exposition à Bruxelles, et l'importe dans la capitale du 5 au 26 novembre, à la galerie Immanence, dans le 15ème arrondissement. Pour l'occasion, plusieurs personnalités ont accepté de prêter leurs sous-vêtements, parmi lesquelles Christophe Girard, adjoint au Maire de Paris chargé de la Culture, Jean-Michel Ribes, Guillaume Durand ou Plastic Bertrand.

    P/O Gaëlle Mann - Le Parisien le 7/11/2009

  • Abbas "partenaire" d'Israël...

     

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    Les dirigeants israéliens, tout en s'abstenant de faire des commentaires publics, ont exprimé vendredi leur préférence pour que le président palestinien Mahmoud Abbas, un modéré, reste au pouvoir.

    "Nous considérons Abbas comme un partenaire pour la paix aussi longtemps qu'il est au pouvoir", a déclaré un haut responsable gouvernemental à l'AFP.

    "Nous aimerions démarrer les négociations dès que possible avec la direction palestinienne modérée", a-t-il ajouté sous couvert de l'anonymat.

    M. Abbas a annoncé jeudi qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat lors des élections générales palestiniennes prévues en janvier, manifestant ainsi sa frustration devant le blocage du processus de paix.

    "Nous ne nous immisçons pas dans les affaires internes des autres. Mais il est évident qu'Israël et les Etats-Unis ont tout intérêt à ce que les Palestiniens aient une direction pragmatique et responsable", a déclaré à la radio le vice-ministre israélien des Affaires étrangères Danny Ayalon.

    La décision du président palestinien de ne pas se représenter est analysée comme un "coup tactique" par les dirigeants et les éditorialistes israéliens

    "Cette annonce est un coup tactique destiné d'abord à faire pression sur les Etats-Unis tout en répondant à des besoins internes" palestiniens, a déclaré un responsable gouvernemental non identifié au quotidien Yediot Aharonot.

    "Néanmoins, le Premier ministre (Benjamin Netanyahu) ne souhaite pas le départ de Mahmoud Abbas, car après lui viendront des dirigeants plus extrémistes", explique-t-il.

    Selon le quotidien Haaretz, le président israélien Shimon Peres a appelé au téléphone M. Abbas vendredi matin pour lui demander de rester en poste.

    "Si vous partez, les Palestiniens vont perdre leur chance de parvenir à un Etat indépendant et la situation dans la région va se dégrader", a plaidé M. Peres, cité par le journal.

    Le ministre israélien de l'Environnement, Gilad Erdan, un proche de M. Netanyahu, a néanmoins accusé à la radio le président palestinien "de n'avoir rien fait en cinq ans pour parvenir à la paix".

    La décision de M. Abbas, âgé de 74 ans, survient au moment où le processus de paix au Proche-Orient est complètement bloqué, les Etats-Unis ayant échoué à convaincre les Israéliens de geler totalement la colonisation dans les territoires palestiniens.

    L'Autorité palestinienne réclame un arrêt de la colonisation israélienne, y compris à Jérusalem-est (annexée par Israël en juin 1967) avant de reprendre les négociations.

    P/O Gaëlle Mann - AFP Le 7/11/2009 

     
  • Le violeur métis ne voulait pas laisser de traces

    Le violeur en série prenait soin de raser entièrement

    Un présumé violeur en série a été interpellé mercredi par la police judiciaire (PJ) en région parisienne. Le suspectant de plusieurs viols, les enquêteurs ont décidé de lancer un appel à témoins.

     
     La PJ lance un appel à «toute personne pensant avoir été victime de faits similaires», (de ) les invitant à la contacter «en urgence». Connu comme «cambrioleur d'habitude», le  suspect semble avoir commis plusieurs viols selon un  «mode opératoire particulier et identique» à , dans le XIIe arrondissement notamment, et dans l' en mai 2004.


    «Prenant la précaution de se raser complètement le crâne et le corps», a précisé la PJ dans son appel à témoins, le suspect «s'introduisait au domicile de femmes seules dans la nuit par escalade, nu ou vêtu d'un caleçon et d'un débardeur, laissant alors ses vêtements ou une partie à l'extérieur». L'homme se «couvrait la tête d'un bonnet ou d'une serviette» et «imposait ensuite des relations sexuelles sous la menace d'un couteau», ajoute la PJ.
    P/O Gaëlle Mann - Le Parisien/AFP Le 6/11/2009
  • Anne Frank interdite au Liban par le Hezbollah

    Le Journal d'Anne Frank est étudié un peu partout dans les établissements scolaires européens. Malgré la censure, une école privée libanaise a tenté l'expérience en utilisant un manuel reprenant quelques extraits du livre écrit par la jeune juive Néerlandaise pendant la Seconde Guerre Mondiale alors que son pays était occupé par l'Allemagne nazie.

     
    Quand il a appris la nouvelle, le Hezbollah, le mouvement islamiste de confession chiite, est monté au créneau. Al-Manar, la télévision de la milice, a dénoncé l'ouvrage en affirmant notamment qu'il se concentrait sur la persécution des Juifs. "Ce qui est plus dangereux encore est la manière dramatique et théâtrale dont le journal est relaté, il est chargé d'émotion", estimait la chaîne dans un reportage diffusé la semaine dernière. Le Hezbollah se demandait aussi pour combien de temps encore le Liban "restera une arène ouverte pour l'invasion sioniste de l'éducation".
     
    Face au tollé et aux menaces voilées, l'établissement a décidé d'abandonner le manuel en question, et donc du Journal d'Anne Frank. Depuis plusieurs années, l'école utilisait en fait cet ouvrage, publié aux Etats-Unis, mais dont le chapitre sur Anne Frank est habituellement coupé par la censure libanaise. La polémique serait en fait née après qu'un élève a acheté la version originale lors d'un séjour à l'étranger.

     

    P/O Gaëlle Mann - LCI/AFP Le 6/11/2009
  • Folie meurtrière à Fort Hood

    L'Amérique tentait vendredi de comprendre comment un officier psychiatre musulman a pu ouvrir le feu dans la plus grande base militaire du pays, tuant 13 soldats et en blessant 28 autres, mais l'armée a reconnu que le mobile du tireur, hospitalisé, restait inconnu.

    AFP/CNN :: Images diffusées par CNN issue d'une caméra de vidéosurveillance d'un magasin montrant Nidal Malik Hasan le matin, avant la fusillade de Fort Hood au Texas, le 5 novembre 2009.
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     AFP/CNN :: Images diffusées par CNN issue d'une caméra de vidéosurveillance d'un magasin montrant Nidal Malik Hasan le matin, avant la fusillade de Fort Hood au Texas, le 5 novembre 2009.
    AFP/CNN
     

    Le commandant Nidal Malik Hasan, d'origine palestinienne, avait revêtu un vêtement traditionnel blanc, la "dishdasha", et une calotte, quelques heures avant d'enfiler son uniforme et de déclencher jeudi la fusillade, la plus grave jamais enregistrée dans une base militaire des Etats-Unis.

    Le général Robert Cone, commandant de la base, a indiqué vendredi sur la chaîne NBC qu'il y avait "des témoignages de première main de soldats" indiquant qu'il aurait crié "Allah akbar" (Dieu est grand en arabe), avant la fusillade.

    Au cours d'une conférence de presse, un responsable de la base a indiqué que l'officier psychiatre de 39 ans devait être prochainement déployé en Afghanistan, mais le colonel John Rossi, un autre officier a refusé de s'exprimer sur ses possibles motivations.

    "A ce stade nous n'allons pas spéculer sur le mobile", a-t-il dit, précisant que l'armée et les forces de l'ordre locales ainsi que fédérales menaient l'enquête.

    "Nous avons un seul suspect, comme nous vous l'avons dit, le tireur", a insisté le colonel.

    Le tireur "est dans un état (stable) et il est dans l'un de nos hôpitaux civils" sous respirateur artificiel, après avoir été touché par balles, a déclaré le colonel Steven Braverman, qui commande le centre médical de la base.

    Le colonel Rossi a indiqué que le bilan était de 13 morts et 28 blessés encore hospitalisés vendredi matin, tous dans un état stable.

    La famille de Hasan s'est déclarée "en état de choc et attristée devant les événements terribles de Fort Hood", dans un communiqué.

    "Notre famille aime l'Amérique. Nous sommes fiers de notre pays", assure la famille.

    Nader Hasan, un cousin du tireur, avait indiqué auparavant que le commandant Hasan "était mortifié par l'idée d'être déployé" à l'étranger et se plaignait de harcèlement par des soldats du fait de son origine musulmane".

    "Il voulait faire tout ce qu'il pouvait, et selon les règles, pour s'assurer qu'il ne serait pas envoyé" à l'étranger, a précisé le cousin. L'officier psychiatre avait engagé un avocat et cherchait à quitter l'armée.

    Hasan est né aux Etats-Unis dans une famille d'origine palestinienne, selon Nader Hasan.

    Une bande vidéo de surveillance diffusée par CNN montre le tireur, portant une dishdasha, dans un magasin de la base quelques heures avant qu'il n'ouvre le feu.

    La vidéo montre Hasan en train de converser avec le propriétaire, également d'origine arabe. "Il avait l'air normal. Il est venu et a pris du café et un plat de pommes de terre", a dit le propriétaire du magasin, précisant que l'officier avait fait ses achats à 06H20 (12H20 GMT), sept heures avant la fusillade.

    La sénatrice du Texas Kay Bailey Hutchinson, interrogée par CNN, a insisté sur le fait qu'en tant que psychiatre, le commandant Hasan aurait dû savoir "plus que quiconque, qu'il était en train de perdre pied", insistant sur l'importance pour les soldats de demander de l'aide en cas de troubles psychologiques.

    Le président Barack Obama a évoqué jeudi un "horrible déchaînement de violence". "Voir tomber ces braves Américains sur le champ de bataille à l'étranger est déjà assez difficile. Les voir pris pour cibles sur une base militaire et sur le sol américain est effroyable", a-t-il déclaré.

    Selon le colonel Rossi, quelque 400 personnes se sont retrouvées sur le lieu de la fusillade, en comptant les soldats déjà présents, des civils et ensuite les secours et forces de l'ordre. C'est cette confusion qui a amené à indiquer au départ que le tireur était décédé, a-t-il expliqué.

     

     
     P/O Gaëlle Mann - AFP Le 6/11/2009
  • Ben Gaudin va pouvoir aller à la mosquée

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    Après de longues années d'attente, va avoir «sa» grande mosquée. Le permis de construire du futur édifice a été remis vendredi à l'association chargée du projet par le sénateur-maire Jean-Claude Gaudin. La première pierre devrait être posée en avril.

     

    Le n'est pas bouclé

    La mosquée sera située dans le quinzième arrondissement et elle comptera parmi les plus grandes de France, avec une salle de prière de 2.500 m2. Elle sera intégrée aux projets pour 2013, année durant laquelle la ville sera capitale européenne de la culture. Construite dans une pierre massive, rappelant les immeubles de Fernand Pouillon sur le Vieux Port, elle aura un minaret doté d'un signal lumineux original pour l'appel à la prière ; celui-ci ne sera audible que dans le patio et la salle de prière.

    Néanmoins, alors que le projet est évalué à 22 millions, le financement n'est pas encore bouclé. Selon Nourredine Cheikh, président de l'association «La Mosquée de Marseille», l'Algérie a déjà versé 170.000 euros qui ont permis de financer le permis de construire. La communauté comorienne, frappée en juin par le drame de l'accident d'avion de la Yemenia, a versé 60.000 euros. Selon l'association, «une quinzaine de pays riches» l'ont assurée de leur aide. Une souscription publique a également été lancée. 

    Manifestation du Front national

    Initié dès 1937, le projet avait été remisé durant la seconde guerre mondiale, puis la guerre d'Algérie. D'abord réticent, Jean-Claude Gaudin l'a relancé en juin 2001. Aujourd'hui, 200.000 personnes, soit un quart de la population marseillaise, sont de confession musulmane. La cité phocéenne regroupe 63 lieux de culte musulmans, mais aucun n'a une dimension symbolique.

    «Nous avons pris le temps, avec la ferme volonté d'aboutir sur un projet qui n'était pas facile», a déclaré vendredi Jean-Claude Gaudin lors d'une cérémonie à l'hôtel de ville. C'est «un geste de rattrapage» et de «reconnaissance envers les musulmans marseillais, que ce soient les anciens qui ont participé à la libération de Marseille ou leurs enfants qui contribuent au développement économique et culturel de la ville», a-t-il dit, rappelant que 57% des Marseillais sont favorables à cette construction. 

    A l'extérieur de la mairie, une cinquantaine de partisans du Front national (FN) ont manifesté derrière une banderole clamant «non à la mosquée». L'extrême-droite reproche au maire de n'avoir pas attendu l'issue des recours qu'elle a déposés contre le projet.

    2000 mosquées en France

    «Nous vivons un grand jour», a estimé le président du Conseil français du culte musulman Mohamed Moussaoui. Selon lui, il faudrait multiplier par deux les lieux de culte (environ 2.000 aujourd'hui, dont 40% font moins de 100 mètres carrés) pour répondre aux besoins des cinq millions de musulmans en France.

     

    P/O Gaëlle Mann - Le Parisien/AFP Le 6/11/2009

     

     
  • Rama Yade ou l'échec de la diversité

    Encore un tacle. La secrétaire d'Etat aux Sports pensait peut-être le feu éteint, mais les cendres couvent. Après le recadrage de l'Elysée, hier, lors d'un rendez-vous informel avec la presse, , qui avait déjà braqué le viseur mardi, tire une nouvelle salve.

    «On ne peut pas être au et en opposition avec la ligne du gouvernement», estime François Fillon dans une interview au Monde à paraitre cet après-midi, déjà en ligne sur lemonde.fr.

     

    La semonce est claire: la turbulente Rama Yade, qui se voit, elle, femme libre, doit rentrer dans le rang. En sachant qu'aujourd'hui plus qu'hier, ses jours sont comptés au gouvernement.

    Lasse des remontrances, sans doute, Rama Yade n'est pas venue au conseil des ministres hier mercredi. Son agenda officiel indique pourtant ce 4 novembre une audition devant la commission des affaires culturelles du Sénat, à 11h 30, un horaire «conseil des ministres compatible». Elle a bien tenté d'arguer qu'elle n'avait «jamais autant vu Nicolas Sarkozy que ces derniers jours», celui-ci fait répondre qu'il ne l'a pas eue au téléphone depuis longtemps. Et constate sur un ton quasi-définitif «sa difficulté à s’insérer dans une équipe quelle qu’elle soit». Sa difficulté à être la secrétaire d'Etat de Roselyne Bachelot, donc mais aussi celle à travailler avec Bernard Kouchner en tant que secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme.

    Certes, ses prises de parole, à contretemps d'une solidarité de droite parfois irritante, lui permettent d'être, dans les baromêtres de popularité, la personnalité politique préférée des Français. Ils croient en Rama Yade, comme Nicolas Sarkozy croyait en elle. C'est pour lui, dit-elle, que cette administratrice au Sénat s'est engagée à l'UMP. Le 14 janvier 2007, lors de son congrès d'investiture, le candidat à l'élection présidentielle lui demande de s'exprimer à la tribune. Elle s'en prend au parti socialiste, qu'elle accuse de cécité, et aux «prétendues» élites de gauche «sans projet, sans idée, sans vision». Elle, que bien des habitants de Colombes, lors de la campagne des municipales, croyaient engagée à gauche, comme son mari Joseph Zimet.

    Depuis, le chef de l'Etat dit accumuler les déceptions avec son ancien poulain. Les lettres qu'elle lui envoie n'y changeront sans doute rien, comme une boîte de chocolats -le pêché mignon du chef de l'Etat- postée au lendemain d'une autre rebuffade n'avait pas arrangé les choses avec son mentor, quand elle avait refusé de prendre la tête de la liste UMP en Ile-de-France. Cette image d'indomptable qu'elle a polie à coups de réparties médiatiques, Rama Yade va finir par la payer du prix de la disgrâce. Ou pas.

    P/O Gaëlle Mann - Le parisien / AFP Le 5/11/2009

     

     
     
  • Quand l'ONU évacue en Afghanistan

    KABOUL - Plusieurs centaines de membres du personnel des Nations unies vont être provisoirement évacuées d'Afghanistan par mesure de sécurité, annonce l'organisation.

     

     

     Les Nations unies vont déplacer ou faire évacuer d'Afghanistan 600 de leurs employés internationaux pour raisons de sécurité, a déclaré le porte-parole de l'Onu dans le pays.

    Cette décision, qui porte un coup sévère aux efforts de stabilisation déployés par les puissances occidentales, est la conséquence de l'attentat revendiqué par les taliban qui a coûté la vie la semaine dernière à cinq employés de l'Onu dans une maison d'hôtes de Kaboul.

    Selon Aleem Siddique, porte-parole des Nations unies en Afghanistan, 600 personnes sur les 1.100 expatriés du personnel de l'Onu sur place seront déplacées vers des sites plus sûrs ou quitteront purement et simplement le pays.

    Ils retrouveront leurs postes dans trois ou quatre semaines lorsque les mesures de sécurité auront été revues, a-t-il précisé.

    "Il s'agit d'une consolidation des effectifs. Nous avons pour le moment 93 maisons d'hôtes à Kaboul et ces maisons d'hôtes vont être consolidées pour nous permettre de mieux assurer la sécurité dans un nombre plus réduit de lieux", a ajouté le porte-parole.

    "Nous faisons notre possible pour minimiser les conséquences sur notre travail", a quant à lui déclaré Kai Eide, représentant spécial du secrétaire général à Kaboul, lors d'une conférence de presse.

    "Nous faisons simplement ce que nous avons à faire après les événements tragiques de la semaine dernière, cela pour le bien de notre personnel dans un moment difficile, tout en assurant la poursuite de nos opérations en Afghanistan", a-t-il ajouté.

    Dans un communiqué transmis à Reuters par courriel, les Nations unies disent ne pas souhaiter donner plus de détails sur l'opération.

    Une source proche de l'Onu en Afghanistan avait auparavant annoncé l'évacuation de 900 employés internationaux sur 1.400.

    L'institution va procéder à une évaluation du nombre de personnes nécessaires pour mener à bien ses programmes sur place, avait-on expliqué de même source.

    "Nous chercherons à faire revenir les gens dès que la situation de la sécurité le permettra et qu'un lieu sûr aura été trouvé, avait dit cette source à Reuters.

    P/O Gaëlle Mann - REUTERS le 5/11/2009

  • Flambée du racisme aux E.U.

    Il y a un an, l'élection d'un premier Noir à la Maison Blanche avait amené certains à saluer l'avènement d'une société "post-raciale" aux Etats-Unis. Mais le déluge de haine raciste que continue à essuyer Barack Obama montre que le pays est encore loin d'un tel idéal, où les différences entre Noirs et Blancs seraient gommées.

     
    photo : Chris Hondros , AFP

    Une fois passée l'euphorie du 4 novembre 2008, les réformes du 44e président, particulièrement celle de l'assurance maladie, ont suscité une vague de vindicte dans les profondeurs de l'Amérique blanche.

    Dans l'Arizona (sud-ouest), un pasteur dit prier pour la mort d'Obama; au Congrès, un représentant républicain lance "vous mentez!" en plein discours présidentiel.

    L'intéressé veut croire que ces attaques ne sont pas motivées par le racisme. Mais dès le soir de son élection, trois Blancs mettaient le feu à une église noire en construction dans le Massachusetts (nord-est) et les crimes racistes n'ont fait qu'augmenter depuis, observe Mark Potok, de l'organisation de défense des droits civiques Southern Poverty Law Center.

    "Tout cela est assez effrayant", estime ce spécialiste des mouvements extrémistes. "La colère monte, il y a beaucoup d'armes en circulation et une idéologie haineuse. Tout cela mijote dans une sorte de chaudron de sorcière qui pourrait bien déboucher sur du terrorisme intérieur", s'inquiète-t-il.

    Pour M. Potok, la réaction des milieux racistes reflète "un véritable désespoir". "Le fait est que ces gens ont perdu", explique-t-il. "Ils ne pourront plus faire revenir l'histoire en arrière. Notre pays va devenir une authentique démocratie multiraciale et ils n'y peuvent rien".

    En 2008, seule une minorité de Blancs ont voté pour Obama, qui n'a dû sa victoire qu'à la mobilisation inédite des minorités noire et hispanique. Il a depuis insufflé "un sentiment d'espoir, d'intégration et dans certains cas, de réconciliation", observe Marc Morial, président de la National Urban League, une autre organisation pour les droits civiques.

    Selon un sondage CBS, 59% des Noirs jugent désormais positives les relations interraciales, contre 29% l'an dernier.

    Quand Barack Obama est né d'un père kényan et d'une mère blanche en 1961, les mariages interraciaux étaient encore interdits dans nombre d'Etats du Sud. La loi interdit aujourd'hui la discrimination raciale, mais un juge de paix vient de défrayer la chronique en Louisiane (sud) en refusant de marier un couple mixte.

    L'entrée de Barack Obama à la Maison Blanche est venue couronner une évolution foudroyante, qui a vu les Noirs rejoindre progressivement les rangs des milliardaires, des astronautes, des policiers, des gouverneurs et des présentateurs de télévision.

    Mais d'énormes disparités continuent à séparer Blancs et Noirs, dont beaucoup restent confinés dans des ghettos urbains en proie au chômage, à la drogue et à la violence.

    Près d'une famille noire sur 4 vit sous le seuil de pauvreté, contre une famille blanche sur 6. Le taux de mortalité infantile est deux fois plus élevé chez les Noirs, le taux d'homicide six fois plus. Au cours de leur vie, un tiers des Noirs feront un séjour en prison, contre 6% des Blancs...

    "Notre pays n'a jamais été bâti sur l'intégration des Noirs", souligne Robert Rooks du NAACP, l'association de Martin Luther King. "Certains Noirs s'en sortent incroyablement bien, mais la majorité de la communauté se sent totalement marginalisée".

    A terme, les efforts lancés par l'administration Obama pour généraliser la couverture maladie et l'éducation devraient réduire les disparités.

    "Mais un an plus tard, les vraies difficultés profondes sont les mêmes, car c'est un changement qui prend du temps", observe M. Morial.

    P/O Gaëlle Mann - AFP Le 5/11/2009

     

  • Un nouveau tournant pour la Palestine ? Mahmoud Abbas ne se représentera pas

    Le président Mahmoud Abbas a annoncé jeudi qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat à la tête de l'Autorité palestinienne lors des élections générales prévues le 24 janvier.

    Photographe : Abbas Momani AFP :: Le président palestinien Mahmoud Abbas lors d'une réunion du Fatah, le 5 novembre 2009 à Ramallah.
    Photographe : Abbas Momani AFP :: Le président palestinien Mahmoud Abbas lors d'une réunion du Fatah, le 5 novembre 2009 à Ramallah.
    photo : Abbas Momani , AFP

    "J'ai dit au comité exécutif de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et au Comité central du Fatah que je ne souhaite pas me présenter à la prochaine élection (présidentielle)", a affirmé M. Abbas lors d'une conférence de presse à Ramallah, en Cisjordanie.

    "Ce n'est pas une manoeuvre. J'espère que tout le monde comprendra cette décision et je vais m'efforcer de la faire comprendre", a-t-il ajouté.

    La décision du président Abbas, âgé de 73 ans, survient alors que le processus de paix au Proche-Orient est complètement bloqué, les Etats-Unis ayant échoué à convaincre les Israéliens de geler complètement la colonisation dans les territoires palestiniens.

    L'Autorité palestinienne réclame un arrêt total de la colonisation israélienne, y compris à Jérusalem-Est (annexée par Israël en juin 1967) avant une reprise des négociations de paix.

    Le contentieux de la colonisation constitue la principale pierre d'achoppement à la reprise des négociations israélo-palestiniennes, bloquées depuis près d'un an.
    P/O Gaëlle Mann - AFP 5/11/2009
  • Une handicapée offerte en pâture sur le net par ses parents

     

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    Anne avec ses parents

    Elle s’appelle Anne, elle a 32 ans. Ses parents la surnomment affectueusement « Doudou ». Lourdement handicapée, cette jeune femme est infirme moteur cérébrale. Elle ne parle pas, ne pas, n’arrive pas à s’alimenter seule. « Elle est comme un bébé d’un mois », précise sa mère. Anne passe son temps couchée, dans sa chambre, dans la maison familiale de Tallard (Hautes-Alpes), près de

        
    Dans quelques jours, les internautes du monde entier auront accès à l’intimité de son quotidien. Chantal et Didier Lamic, ses parents, ont en effet décidé de placer sur son lit une webcam. Ils attendent la livraison de l’appareil pour le mettre en service. Fin août, Didier Lamic avait déjà créé un site Internet pour parler de sa fille : Doudouworld.com, traduit en 22 langues.

     

    «J’ai décidé d’aller plus loin pour sortir des sites traditionnels consacrés aux handicapés. Nous allons donc installer cette caméra pour que tout le monde puisse voir Anne. Il s’agit de lui redonner un statut de personne à part entière. Ce n’est pas de l’exhibitionnisme », assure Didier, le père, ancien directeur adjoint d’un médical de moyen séjour. Et le sexagénaire, papa de trois autres enfants, d’insister : « Anne a le droit d’être vue, même si cela peut gêner.
    Nous voulons lui rendre sa dignité, banaliser le handicap. C’est un moyen de réflexion qui permettra, je l’espère, d’ouvrir un débat sur ces enfants de l’ombre et du silence, que l’on ne voit jamais, qui souvent restent cachés parce qu’ils n’ont pas les moyens de faire autrement. » Le couple Lamic souhaite ainsi « modifier le regard des gens sur les handicapés ». Au risque de choquer ? « Oui, répond Didier, même si notre initiative crée la polémique... »

    Pour les parents d’Anne, il ne s’agira en aucun cas d’un « Loft Story » du handicap. « Nous souhaitons simplement faire découvrir le monde d’Anne. Un monde très réduit puisqu’elle ne bouge pas beaucoup. C’est difficile pour elle de sortir de la maison. Puisqu’elle ne peut pas aller vers les autres, ce sont les autres qui viendront maintenant vers elle à travers cette webcam. Je demande seulement qu’ils la respectent », confie Chantal, la maman, mère au foyer, qui n’a jamais voulu que sa fille quitte la maison pour un établissement spécialisé. « On veut aussi déculpabiliser les autres parents d’enfants de handicapés, montrer qu’ils ne sont pas seuls », continue son mari.

    « Nous sommes persuadés qu’elle n’y est pas opposée »

    Tous deux estiment qu’ils ne vont pas porter atteinte à la dignité de leur enfant : « Elle ne peut pas donner son avis, mais nous sommes intimement persuadés qu’elle n’y est pas opposée. Et puis, il n’est pas question de la montrer pendant ses soins, sa toilette. Nous avons toujours tout fait pour le bonheur d’Anne. Et nous continuons », précise Chantal. Didier se laisse toutefois une porte de sortie : « Si nous constatons des dérives, nous enlèverons la webcam.»


    P/O Gaëlle Mann -Le Parisien/AFP 5/11/2009

  • "Les nouveaux Grands Maîtres de la Littérature" : Suite...

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    Le prix Médicis 2009 du roman a été attribué mercredi au Canadien d'origine haïtienne Dany Laferrière, écrivain de l'exil et de l'espace nord-américain, pour "L'énigme du retour" (Grasset).

    Dany Laferrière a été récompensé au 1er tour par 4 voix contre une à Alain Blottière pour le "Le tombeau de Tommy" (Gallimard) et une à Justine Lévy pour "Mauvaise fille" (Stock), a annoncé le jury.

    Le Médicis du roman étranger a été décerné à l'Américain Dave Eggers pour "Le grand quoi" (Gallimard) au 1er tour et à l'unanimité. Le Médicis Essai a récompensé Alain Ferry pour "Mémoire d'un fou d'Emma" (Seuil), également au 1er tour.

    Né en 1953 à Port-au-Prince, Dany Laferrière vit entre Montréal et Miami. "C'est un prix qui va bien à ce livre d'une forme un peu particulière, sans grand épanchement", a-t-il souligné après avoir été distingué pour ce roman dans lequel il mêle ses propres poèmes.

    D'abord journaliste en Haïti, Laferrière a quitté l'île en 1974 pour s'installer au Québec après l'assassinat d'un ami journaliste par les hommes de main du dictateur Jean-Claude Duvalier. Son premier roman, "Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer", paru en 1985, a été traduit dans plusieurs langues et adapté au cinéma.

    A la fois romancier, poète, scénariste et cinéaste, Dany Laferrière a publié depuis une vingtaine de livres, dont "Cette grenade dans la main du jeune Nègre est-elle une arme ou un fruit ?", prix RFO 2002, et "Vers le sud" (2006), également adapté au cinéma.

    Dans "L'énigme du retour", l'auteur retourne en Haïti à la suite de la mort de son père, exilé lui-même dans les années 1960 par le dictateur Papa Doc, le père de Jean-Claude Duvalier. Une fiction dont le titre fait référence au livre de l'écrivain britannique V.S. Naipaul, "L'énigme de l'arrivée". "Les seules subventions que nous avons eues sous les deux Duvalier, c'était quand le dictateur ne nous mettait pas en prison", a souligné Dany Laferrière à propos des écrivains haïtiens.

    Pour Charles Dantzig, son éditeur chez Grasset, Laferrière est "un écrivain de forme et de recherche, mais qui n'est pas là pour exhiber ses muscles littéraires, il a une grande élégance de forme".

    Le secrétaire d'Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie, Alain Joyandet s'est réjouit de l'attribution du Médicis à Laferrière le qualifiant de "virtuose de la langue française" qui prouve que "la littérature française est une littérature-monde qui a une portée universelle ".

    Lauréat du Médicis étranger, Dave Eggers, 39 ans, a écrit "Le grand quoi" à partir du récit d'un enfant soudanais contraint de fuir les milices armées de Khartoum parmi des milliers de gamins. Après dix ans dans des camps de réfugiés, Valentino finit par obtenir un visa pour les Etats-Unis où il découvre d'autres formes de racisme et de violence.

    "Le livre est bâti sur de constants allers-retours entre la violence à New-York et la tragédie au Soudan. C'est à la fois un témoignage d'une grande authenticité et un grand roman", résumait la romancière Christine Jordis.

    La saison des prix se poursuivra lundi avec l'attribution du Femina.

    P/O Gaëlle Mann - AFP Le 4/11/2009

     

  • Euro Disney recrute blanc

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    Le groupe de loisirs Euro disney, près de Paris, a reçu mercredi la visite d'un huissier après une plainte de SOS Racisme l'accusant d'utiliser des fichiers à caractère ethno-racial pour le recrutement de ses salariés, a-t-on appris auprès de l'association.

    Interrogée par l'AFP, la direction d'Eurodisney a confirmé la visite d'un huissier, expliquant qu'il est venu "prendre connaissance du fichier du personnel et du site internet du recrutement" afin de déterminer "s'ils comportent des informations ou des classifications ethno-raciales".

    "L'huissier a pu constater que nous n'avons aucun document comportant de telle catégorie ou information" et "l'ensemble des éléments demandés a été communiqué, nous n'avons rien à cacher", a poursuivi la direction

    La justice avait ordonné le 28 octobre une saisie d'huissier, pour permettre à SOS Racisme de prouver ses accusations, tout en "émettant les plus expresses réserves sur la pertinence du raisonnement factuel et juridique" de l'association, selon le texte de son ordonnance.

    Selon un rapport de SOS Racisme sur des pratiques discriminatoires d'entreprises, l'association a découvert, à la suite de témoignages de salariés d'Adecco-Restauration, prestataire d'Euro Disney, que "dans le bilan social 2007, les salariés sont classés suivant des catégories suivantes: "Afrique hors Maghreb", "Afrique Maghreb", "Autres antilles", "Europe (Ouest) dont français".

    Selon SOS Racisme, "pour Disney, l'essentiel de la clientèle est européenne, en conséquence les salariés +cast members+ doivent être majoritairement européens".

    L'association de lutte contre le racisme s'alarme aussi du fait que lors de la création d'un CV sur le site de l'entreprise, il est demandé de remplir une case "pays" qui, outre la France, peut être la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion, la Polynésie française, la Guyane et la Nouvelle Calédonie, des départements et territoires français d'outre-mer.

    Dans un rapport rendu public mercredi, l'association appelle à renforcer la lutte contre le délit de fichage à caractère ethno-racial et dénonce le manque de collaboration des autorités, ainsi que la notion de statistiques ethniques.

    Le rapport rappelle que le fichage ethno-racial est depuis 1978 illégal en France et passible de 5 ans de prison et d'amendes allant de 300.000 euros à 1,5 million d'euros.

    Le délégué interministériel à l'Outre-mer Patrick Karam a affirmé mercredi qu'il fallait faire reculer le sentiment d'impunité face au délit de fichage ethnique après la remise de ce rapport.

    "Il faut faire reculer le sentiment d'impunité car tant que les entreprises auront le sentiment qu'elles ne risquent rien, certaines continueront", a déclaré Patrick Karam, délégué à l'égalité des chances pour les Français d'Outre-mer.

    Dans son rapport qu'il lui a remis, SOS Racisme recense une quinzaine de dossiers où l'association a constaté la constitution de fichiers à caractère ethnique, racial ou géographique.

    "L'arsenal judiciaire est complet et suffisant, ce qui manque c'est la volonté", a poursuivi M. Karam qui doit remettre des préconisations à Nicolas Sarkozy. "Il faut une intervention au sommet de l'Etat, il faut mieux faire connaître cette loi sur le fichage ethnique, tout doit commencer par les procureurs, les policiers et les juges", a-t-il dit.

     

    P/O Gaëlle Mann - AFP Le 4/11/2009

     

  • EPR : Un futur Tchernobyl ?

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    Chantier de la nouvelle centrale nucleaire à Flamanville, en décembre 2008.

    Les autorités de sûreté nucléaire britannique, française et finlandaise ont demandé aux exploitants et à Areva «d'améliorer la conception initiale de l'EPR» du point de vue de la sécurité.

    L'EPR, le réacteur de troisième génération, actuellement en construction en France et en Finlande, est sous surveillance. Voici le message, fort, qu'ont voulu faire passer ce lundi les trois autorités de sûreté nucléaire, française, britannique et finlandaise.

    Dans un communiqué commun, ces instances réclament une amélioration de la conception initiale du réacteur, notamment du point de vue de la sécurité. Sont concernés par cette demande aussi bien le fabricant du réacteur, le français Areva, que les différents exploitants de cette centrale nucléaire du futur, à commencer par EDF. Tandis que le premier a sous sa responsabilité le chantier finlandais d'OL3, le second conduit le projet de Flamanville, dans la Manche.

    Les inquiétudes des autorités de sûreté portent sur le système de sécurité utilisé pour piloter le réacteur en cas d'incident ; ainsi que sur son indépendance vis-à-vis du mécanisme de contrôle en fonctionnement normal.

    Face aux inquiétudes soulevées par les autorités de sûreté, Areva a aussitôt réagi. «Cette démarche de dialogue permanent entre les exploitants, les constructeurs et les autorités de sûreté fait partie intégrante du processus de certification et de construction des nouveaux réacteurs», souligne le groupe français, leader mondial du nucléaire. Et d'ajouter que «la sûreté du réacteur EPR n'est pas mise en cause et que le groupe travaille actuellement avec les autorités de chaque pays afin d'apporter des adaptations qui répondent aux exigences locales». Pour le groupe français, les choses sont bien claires : la pérennité de l'EPR n'est en aucun cas menacée, ni même la conception initiale de la centrale.

    Interrogé également, EDF s'est engagé à ce que toutes les réponses soient apportées à l'Autorité de sûreté française avant la fin de l'année. L'électricien tricolore a également précisé que ces demandes ne remettraient pas en cause le calendrier prévisionnel de l'EPR de Flamanville, qui doit être opérationnel à l'horizon de 2012.

     

    Défi industriel

     

    Mardi, les Verts et le Parti socialiste ont demandé une commission d'enquête parlementaire sur la sûreté nucléaire. La secrétaire nationale du PS à l'énergie, Aurélie Filippetti a également réclamé un «débat national» sur ce sujet. Parmi les opposants déclarés au programme EPR, le réseau Sortir du nucléaire, qui fédère plusieurs associations, a demandé, ce lundi, l'arrêt définitif du chantier EPR en cours à Flamanville. Ainsi que l'annulation du projet de deuxième EPR, à Penly, en Seine-Maritime. «Ce ne serait d'ailleurs pas un précédent : plusieurs réacteurs en construction ou même déjà achevés ont été abandonnés dans différents pays», souligne l'association.

    À travers l'EPR, c'est la relance du nucléaire qui figure en toile de fond. Et, avec elle, tout simplement le plus gros défi industriel qui attend EDF au cours des prochaines années. Car les enjeux financiers sont énormes, avec plusieurs pays cibles pour accueillir des chantiers hors normes.

    En France comme en Finlande, où les prototypes de l'EPR sont actuellement en cours de construction, EDF et Areva ont été contraints de revoir les coûts à la hausse. Pour le chantier finlandais en particulier, Areva a été contraint de passer des provisions à de nombreuses reprises. Alors qu'en 2005 le coût initial du projet de réacteur de troisième génération était estimé à 3,3 milliards d'euros, il dépasserait désormais les 5 milliards d'euros.

    Ce ne sont pas les inquiétudes des autorités de sûreté qui risquent de faire diminuer la facture. Mais pour ces instances, l'argent importe peu, seule compte la sécurité.

    P/O Gaëlle Mann - Le Figaro AFP 4/11/2009

  • E.U. : Le Maine rejette le mariage entre homosexuels

    En rejetant par référendum le mariage homosexuel mardi soir, les électeurs de l'Etat du (-est) ont confirmé une nette tendance aux Etats-Unis: les élus locaux sont beaucoup plus prompts que l'opinion populaire à accepter l'union de personnes du même sexe.
    Le Maine, réputé libéral sur les questions de société, était un des rares Etats américains à offrir aux gays et lesbiennes la possibilité de s'unir civilement.

    Mais, mardi soir, les électeurs ont rejeté à 53% contre 47% la loi adoptée en mai dernier qui prévoyait l'établissement de cette union.
    Avec ce vote, la liste s'allonge des Etats où le vote populaire défait ce que les juges ou les élus tentent d'établir.
    Le "non" des électeurs au mariage homosexuel a récemment prévalu dans 31 Etats, en comptant le Maine.
    Il y a un an en Californie, les électeurs avaient renversé une décision de la cour suprême de l'Etat en faveur de l'union homosexuelle, pour, au contraire, ne reconnaître que le seul mariage entre personnes de sexes opposés comme conforme avec la Constitution de cet Etat de l'ouest américain.
    Jusqu'ici, aucun référendum organisé sur la question aux Etats-Unis n'a vu le "oui" l'emporter, et seuls cinq Etats ont reconnu le mariage homosexuel, la plupart du temps par décision de justice.
    Ces Etats sont le Connecticut, le Massachusetts, le Vermont et le New Hampshire (tous du nord-est) et l'Iowa, dans le centre du pays.
    Plusieurs Etats dont celui de New York, du New Jersey et la capitale fédérale Washington préparent actuellement des législations similaires.
    "L'institution du mariage a été sauvegardée!" a jubilé Frank Schubert, le directeur de campagne de l'organisation mobilisée contre le mariage gay, Stand For Marriage, à l'annonce des résultats du Maine.
    "Victoire!", s'est exclamée sur son site internet la National Organisation for Marriage, qui a participé financièrement aux campagnes contre la légalisation du mariage gay.

     

    A l'opposé, les partisans de l'union homosexuelle ont encaissé leur échec avec "une profonde déception", comme The National Gay and Lesbian Task Force. Joe Solmonese de Human Rights Campaign de son côté a fait part à l'AFP de sa "grande et amère déception".
    "C'est un combat de longue haleine", a par ailleurs averti Jesse Connolly, un des dirigeants de la campagne dans le Maine en faveur du mariage gay.


    "2009 a prouvé qu'il était trop tôt pour soumettre le mariage gay au verdict des urnes, du moins dans beaucoup d'endroits du pays. Le Maine devient le 31e Etat (américain) consécutif à perdre un vote sur le mariage homosexuel. Cela veut-il dire que les esprits ne changent pas assez vite?", s'est-il interrogé.
    A l'autre bout du pays, les électeurs de l'Etat de Washington (nord-ouest) ont approuvé à une très courte majorité (51%) l'extension de certains droits aux couples homosexuels, permettant par exemple à un couple de prendre des jours de congé lorsque l'un des partenaires est malade.
    L'initiative avait prudemment été baptisée "Tout sauf le mariage" et a été saluée comme une victoire par les partisans des droits homosexuels.
    "Pour les gays, les lesbiennes et leur famille, cette étape majeure nous rapproche d'un traitement équitable devant la loi", a affirmé Anne Levinson, présidente de l'association Washington Families Standing Together, citée par le Seattle Times.

    P/O Gaëlle mann - Le Parisien 4/11/2009

     

     

     

     
     

  • Obama : les Noirs sont déçus

    Le président américain Barack Obama a reçu pour le premier anniversaire de sa victoire mercredi le message peu amène d'une fraction de l'électorat, confirmant que l'euphorie de 2008 était révolue et l'alertant du risque bien plus grand couru aux élections à mi-mandat de 2010.

    Au lendemain de scrutins locaux qui ont vu les amis démocrates de M. Obama essuyer deux défaites marquantes, les républicains voulaient croire à un retournement de fortune après des années d'échecs, et à un rejet des politiques présidentielle et démocrate.

    Mais la Maison Blanche et les démocrates ont refusé de voir dans ces élections, les premières significatives depuis la victoire de 2008, un référendum sur M. Obama et un mauvais présage.

    Dans ces consultations tenues en des temps économiques difficiles, des candidats démocrates qui avaient reçu le soutien personnel de M. Obama ont été battus par les républicains dans la course aux postes de gouverneurs de Virginie (est) et du New Jersey (nord-est).

    En Virginie, un Etat où M. Obama avait été le premier démocrate à prévaloir à la présidentielle depuis 1964, le républicain Bob McDonnell a battu le démocrate Creigh Deeds avec près de 60% des voix.

    Les candidats démocrates ont cependant pris un siègevacant à la Chambre des représentants dans un bastion républicain de l'Etat de New York (nord-est) et en ont conservé un autre en Californie (ouest).

    En Virginie et dans le New Jersey, les électeurs se sont prononcés en fonction "de questions très locales sans rapport avec le président", a dit son porte-parole Robert Gibbs.

    A New York en revanche, les républicains ont "sérieusement cherché à donner une dimension nationale à l'élection, et ils ont perdu", a-t-il dit.

    Les observateurs ont souligné le caractère historiquement aléatoire de ces élections partielles, répugnant à y voir un référendum sur M. Obama. Des sondages ont confirmé que ceux qui ont voté mardi continuaient à le soutenir ou que cela n'influençait pas leur vote.

    Mais cela n'empêche pas de rechercher des indications en vue des élections de 2010, quand les Américains rééliront tous les membres de la Chambre des représentants et une partie de leurs sénateurs et de leurs gouverneurs, par exemple sur la faculté de M. Obama à profiter encore de l'élan de 2008.

    Dans le New Jersey, M. Obama l'avait emporté sur le républicain John McCain avec plus de 15 points d'avance à la présidentielle.

    Mais, selon les sondages, une grande partie de l'électorat qui a fait la victoire de M. Obama, les jeunes, les Noirs, ceux qui votent pour la première fois, ne s'est pas déplacé mardi.

    En revanche, les indépendants, corps électoral déterminant, inquiet de l'aggravation des déficits publics et des projets de réforme de la santé, ont cette fois fois préféré les conservateurs.

    Cette mise en garde soulève aussi la question de l'attitude qu'auront certains parlementaires démocrates, inquiets de leur réélection, quand il s'agira de se prononcer prochainement sur certains grands projets de M. Obama.

    Le porte-parole du président a assuré que celui-ci n'avait pas pour autant l'intention de recalibrer son action: "Je crois que les électeurs s'inquiètent de l'état de l'économie, je ne crois pas que le président avait besoin d'une élection ou d'un sondage à la sortie des urnes pour arriver à cette conclusion".

    Ces élections permettent aux républicains de se présenter comme ceux qui ont le vent en poupe, d'espérer rallier les indépendants et de remplir les caisses de campagne.

    "Le message est clair: les électeurs en ont assez" du programme de M. Obama, a dit un de leurs dirigeants, Michael Steele.

     

    P/O Gaëlle Mann - AFP le 4/11/2009