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Blog - Page 1801

  • La garde à vue de l'infirmière prolongée - son erreur était-elle mortelle?

    Elle a immédiatement reconnu son erreur. L'infirmière à l'origine de la mort du petit Ilyes, 3 ans, décédé mercredi soir à l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul (Paris XIVe), s'est trompée en administrant un médicament à l'enfant. Sa garde à vue, qui a débuté la nuit du drame à 23 heures, a été prolongée de vingt-quatre heures par le parquet de Paris, ce jeudi soir.

     
    Multimédia
    Video : Le poignant témoignage du père
     

     A l'issue, le parquet pourrait ouvrir une information judiciaire, probablement pour «homicide involontaire», et l'infirmière être présentée à un juge d'instruction.

     

    Souffrant d'une angine aggravée, le petit garçon, né à Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) en novembre 2005, avait été conduit le 24 décembre vers 18 heures par ses parents aux urgences pédiatriques de l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul. Selon une source proche du dossier, il a été mis sous perfusion de sérum glucosé destiné à le réhydrater, placé dans une poche en plastique.

    Entre 18 heures et 19 heures, l'infirmière a changé la poche de l'enfant et s'est trompée de produit, en injectant du chlorure de magnésium. L'état de l'enfant s'est détérioré à 19 heures et il a été emmené en réanimation. Il est décédé vers 20h45, selon le parquet de Paris.

    Un produit a priori bénin

    Le chlorure de magnésium n'est pas un produit dangereux en soi, mais il l'est pour un enfant de cet âge avec un goutte à goutte réglé sur la base du produit initialement prévu, selon le parquet de Paris.

    Un médecin interrogé par l'AFP juge néanmoins surprenant qu'un décès puisse être provoqué par du chlorure de magnésium étant donné la bénignité habituelle de ce produit. «S'il est trop dosé ou donné en quantité importante, cela peut entraîner une hypermagnésémie qui peut provoquer la mort, mais de manière rarissime

    «Aucune conclusion médicale ne peut être établie» pour le moment, a indiqué une source proche du dossier. D'après nos informations, l'infirmière placée en garde à vue dans les locaux de la brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) est une professionnelleexpérimentée, qui exerce sa profession depuis près de onze ans. 

    L'assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) - qui gère 37 hôpitaux à Paris et en Île-de-France - a annoncé qu'elle allait lancer un audit interne pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame. La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a par ailleurs indiqué qu'elle allait demander une enquête de la Ddass de Paris. «La famille est prise en charge à l'intérieur du service pour les accompagner dans leur grand malheur», a-t-elle précisé.

    Une garde à vue «inhabituelle»

    Le président de l'AP-HP, Jean-Marie Le Guen, a par ailleurs exprimé dans la soirée sa «très grande émotion» face à ce drame : «Mes premières pensées vont évidemment à la famille.» Le député PS s'est aussi adressé aux équipes soignantes, «qui sont aujourd'hui bouleversées. Selon lui, «il y a un accord assez général pour dire qu'il s'agit d'une erreur individuelle et non pas d'un dysfonctionnement collectif». En revanche, il s'est étonné de la garde à vue de l'infirmière, «à ma connaissance une procédure tout à fait inhabituelle. Je serai très attentif à ce qu'elle se passe avec le plus grand respect des personnes».

    Plus tôt dans la journée, Sud, deuxième syndicat de l'AP-HP, s'était déjà ému de cette procédure. «Je comprends que les parents soient effondrés. Ce qui me pose problème, c'est la façon dont on réagit aujourd'hui en mettant les gens en garde à vue», avait expliqué Marie-Christine Fararik (Sud AP-HP). Jugeant le «risque zéro» impossible, elle avait souligné que l'accroissement «à tout prix» de la «productivité» à l'hôpital «peut favoriser» ce type d'erreur sur fond de «manque d'effectifs» et de «restriction budgétaire». Un responsable de la CGT-santé, Christophe Prudhomme, avait également souligné qu'«à partir du moment où l'erreur n'est pas intentionnelle, la garde à vue est disproportionnée».

    Leparisien.fr avec AFP -25.12.08

  • La "paella du coeur" réchauffe celui des SDF

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    A Bordeaux, le 25 décembre 2008

    Pour la 15e année consécutive, le patron d'un restaurant bordelais a servi jeudi devant son établissement plusieurs centaines de repas pour les plus démunis, a constaté un journaliste de l'AFP.

    L'opération mobilise environ 70 bénévoles pendant deux jours, chargés de préparer puis de servir jusqu'à 1.000 assiettes de paella, accompagnées de sangria ou de punch, au son d'un orchestre.

    "La paella, c'est facile et festif", estime le patron, Daniel Cuny. En ce jour de Noël, M. Cuny et son équipe espèrent soulager un peu "de la profonde détresse" qu'ils observent tous les jours et apporter un peu de réconfort notamment aux SDF, avec lesquels "les commerçants sont en conflit en centre-ville" le reste de l'année.

    Parmi les personnes attablées derrière leur assiette fumante, en immense majorité des hommes, on croise Jean Romet, artisan maçon sans revenus, âgé de 60 ans, qui vit en foyer "depuis trois mois": "C'est la deuxième fois que je viens. C'est de mieux en mieux", assure-t-il. "Ca fait du bien d'avoir un bon repas chaud, ça fait plaisir", même si "c'est dur de voir tous ces gens sans travail".

    L'espoir de Daniel Cuny, solide gaillard au verbe haut et aux cheveux blancs, serait que son initiative essaime et que "tous les professionnels qui font de la bouffe se sentent concernés".

    Il se réjouit d'ailleurs qu'un grand restaurant de l'agglomération bordelaise lui ait emboîté le pas cette année et qu'un boulanger lui fournisse le pain pour accompagner sa "paella du coeur".

  • Terrible erreur: une infirmière se trompe de médicament et donne la mort à un enfant de trois ans

    Un enfant de trois ans est décédé mercredi soir à l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris (XIVe), victime d'une erreur de médicament administré par une infirmière qui a reconnu s'être trompée et a été placée en garde à vue, une procédure contestée par des syndicats.

    "Dès les premiers moments, l'infirmière est venue dire à son chef de service qu'il s'agissait d'une erreur", a déclaré jeudi à la presse la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot.

    Le petit garçon de trois ans, décédé mercredi dans cet hôpital, avait été admis en pédiatrie générale pour une angine pour laquelle cette infirmière lui aurait administré par erreur du chlorure de magnésium, a-t-on appris jeudi de source proche de l'enquête.

    "Il est venu aux urgences pour un truc bénin, ça s'est détérioré et il a été emmené en réa", a expliqué à l'AFP sous couvert de l'anonymat un médecin de garde de l'hôpital Cochin-Saint-Vincent de Paul.

    L'enfant, dont les parents d'origine maghrébine habiteraient Joinville-le-Pont dans le Val-de-Marne, est décédé mercredi vers 20H00. Une infirmière, dont l'âge n'a pas été précisé, a été placée en garde à vue, mercredi un peu plus tard dans la soirée, dans les locaux de la brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) chargée de l'enquête par le parquet de Paris.

    La direction de l'AP-HP, qui avait dès mercredi avancé l'hypothèse d'une erreur humaine, a annoncé jeudi matin à l'AFP qu'elle avait "demandé un audit interne pour comprendre les circonstances de ce drame".

    Cette infirmière a fait une erreur sur la nature du médicament à administrer, et non sur la dose, a précisé Jean-Marie Le Guen, président du conseil d'administration de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (APHP).

    Sa garde à vue, toujours en vigueur jeudi en milieu de journée, "est la procédure normale dans ce cas", a assuré Mme Bachelot, en marge d'une visite à l'hôpital Robert-Debré à Paris (XIXe).

    "J'ai demandé une enquête à la DDASS de Paris", a ajouté Mme Bachelot, selon laquelle "la famille est prise en charge à l'intérieur du service pour l'accompagner dans son grand malheur".

    Le Parquet prendra sa décision jeudi soir sur une prolongation éventuelle de la garde à vue, a précisé une source policière tandis que deux syndicats ont jugé cette procédure disproportionnée.

    Sud, deuxième syndicat de l'AP-HP, a déclaré jeudi à l'AFP que l'"erreur" d'une infirmière ayant débouché sur une "catastrophe", à savoir la mort d'un enfant, n'est pas un "crime" justifiant une garde à vue.

    "La mort d'un enfant c'est toujours une catastrophe. Je comprends que les parents soient effondrés. Ce qui me pose problème, c'est la façon dont on réagit aujourd'hui en mettant les gens en garde à vue", a expliqué Marie-Christine Fararik (Sud AP-HP) à l'AFP.

    "La ministre peut toujours dire à la télé "vous voyez comme nous sommes du côté des victimes", comme si ça avait été fait exprès, comme si c'était un crime", a-t-elle dénoncé.

    Jugeant le "risque zéro" impossible, Mme Fararik a souligné que l'accroissement "à tout prix" de la "productivité" à l'hôpital "peut favoriser" ce type d'erreur sur fond de "manque d'effectifs" et de "restriction budgétaire".

    Un responsable de la CGT-santé, Christophe Prudhomme, interrogé par l'AFP, a également souligné qu'"à partir du moment où l'erreur n'est pas intentionnelle, la garde à vue est disproportionnée".

    "Aujourd'hui, du fait de la tension qui existe dans les hôpitaux, liée notamment au manque d'effectifs et à la dégradation des conditions de travail", a-t-il ajouté, "on peut prévoir que ce type d'accident, qui devrait rester exceptionnel, risque de se multiplier". AFP.25.12.08

     

     
  • Noël dans le monde

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    Gaza: une religieuse prie en attendant la messe de minuit
    (Cliquez sur les photos pour les voir en totalité)

    A Gaza, la messe de minuit a été célébrée à 18h00 (16h00 GMT) par le père Manuel Moussalem pour protester contre le blocus israélien du territoire et les violences.

    "Nous prions pour la paix et pour que cessent le blocus et le siège (ndlr/ imposés par Israël) à la bande de Gaza, et nous demandons au monde d'aider les Palestiniens", a-t-il déclaré devant quelque 200 fidèles.

    Un groupe de 300 chrétiens palestiniens de Gaza a été autorisé mercredi à célébrer Noël en Cisjordanie, pour une période d'une semaine, selon un porte-parole de l'armée israélienne.

     
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    Moscou: feu d'artifice devant la cathédrale
    Pékin messe-china-christmas-rel.jpg
    Pékin: catholiques chinois à la messe de minuit
  • Touche pas à mes potes! - Affaire Julien Dray et "bénéficiaires"...

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    Julien Dray et son attachée de presse Nathalie Fortis

     L’affaire d’abus de confiance présumé révélée vendredi dernier ne touche plus seulement Julien Dray, mais aussi des entrepreneurs, des particuliers et des proches de l’ancien porte-parole de Ségolène Royal.

    Contacté hier, le député socialiste soupçonné d’avoir bénéficié de quelque 200 000 € d’entreprises et de deux associations (les Parrains de SOS Racisme et la Fidl) dont il fut le cofondateur se refuse à faire « tout commentaire sur un dossier judiciaire », mais « s’expliquera le moment venu sur chaque point devant la justice ».



    Dans son rapport, Tracfin, la cellule antiblanchiment de Bercy, note que Julien Dray a encaissé des chèques de « particuliers actifs dans la sphère socio-économique, qui semblent sans contrepartie » pour un montant global de 113 890 € . Parmi les signataires de ces chèques, deux chefs d’entreprises apparaissent comme les plus généreux donateurs.
    Précisions : ces émetteurs ont soit leur siège en Essonne, soit dans la circonscription du député socialiste, soit obtenu un marché au niveau de la région Ile-de-France. Le nom de l’architecte François Malisan, qui a participé à la construction de plusieurs lycées et dont l’entreprise est basée à Brétigny (Essonne), est ainsi cité. Contacté hier, il n’a pas donné suite. Un autre entrepreneur qui a construit de nombreux centres commerciaux en France aurait versé sur l’un des deux comptes bancaires actifs de Julien Dray quelques dizaines de milliers d’euros.

    Nathalie Fortis, chargée des relations presse de Julien Dray, et Thomas Persuy, directeur administratif et financier de SOS Racisme, injoignables hier, auraient encaissé 127 377 € entre janvier 2006 et septembre 2008 de la part de cette association ainsi que de la Fidl dont ils sont mandataires. Dans les jours qui ont suivi, ils ont versé 102 985 € sur les comptes de Julien Dray.

    Aujourd’hui, de nouveaux noms apparaissent.
    Toujours selon Tracfin, Dominique Bouissou, ex-assistante parlementaire de Julien Dray, aujourd’hui attachée de presse de Ségolène Royal, aurait bénéficié lors de cette période de 6 500 € de la part des Parrains de SOS Racisme. Celle-ci, contactée hier, réserve « ses commentaires pour la justice ».
    De son côté, un membre de la belle-famille de Julien Dray aurait été destinataire d’un chèque de 5 000 € de SOS Racisme, selon les gendarmes de Bercy. « Plusieurs personnes dans l’entourage de Julien Dray avaient procuration sur les comptes des associations. Il faudra déterminer si elles ont profité directement de cet argent », indique une source proche du dossier.

    Un ancien président de l’UNEF-ID
    Dans son analyse, Tracfin s’attarde sur un chèque de 12 500 € émis par les Parrains de SOS Racisme à Marc Rozenblat, proche de Julien Dray. D’après Tracfin, l’ancien président du syndicat étudiant Unef-ID a également versé 6 000 € à Nathalie Fortis. Contacté hier, Marc Rozenblat justifie ces mouvements financiers. « Tout est clair, explique-t-il. J’ai prêté, par chèque, une somme d’argent à SOS Racisme qui me l’a remboursée en deux ou trois fois. Quant aux 6 000 €, cela n’a rien à voir. Il s’agit d’une somme que j’ai prêtée à Nathalie, meilleure amie de ma femme. »
    La plupart des acteurs de ce dossier devraient être entendus par la justice dans les semaines à venir.

     

     

     
  • Crise: un patron se donne la mort dans son entreprise

    Joël Gamelin, patron des chantiers navals Gamelin, s'est donné la mort mardi sur son lieu de travail à La Rochelle, alors que son entreprise avait été placée en redressement début décembre, a-t-on appris mercredi auprès du député-maire de la ville, Maxime Bono. «Il a craqué. Il n'a pas laissé de lettre, mais il a écrit un mot sur un tableau: "Pardonnez-moi de n'avoir pas pu sauver l'entreprise"», a indiqué le député maire ajoutant que Joël Gamelin se serait donné la mort en absorbant un produit toxique dans son bureau.


    D'après le journal Sud Ouest, «le 5 décembre, l'entreprise Gamelin a été placée en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de La Rochelle. Une période d'observation de six mois devait laisser le temps à Joël Gamelin d'apurer une situation caractérisée par un passif de 2,3 millions, pour un actif de 28.600 euros. 

     Joël Gamelin, âgé de 55 ans et père de trois enfants, avait fondé sa société en 1983. Spécialisée dans la construction et la réparation navale en aluminium et en acier, l'entreprise emploie 120 personnes, à La Rochelle et Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).

  • Profanation d'un cimetière français

    Des actes de «dégradation» ont été commis dans la nuit de lundi à mardi dans le columbarium du cimetière de Saint-Rambert-d'Albon (Drôme), selon la gendarmerie.

    Des inconnus ont cassé les portes de granit de la stèle destinée à recevoir des urnes funéraires, mais qui n'en contenait aucune. L'enquête a été confiée à la gendarmerie.

     

    Leparisien.fr avec AFP - 23.12.08

    "Dégradation" pour profanation de sépultures

  • Expo Koons à Versailles: le prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme débouté par la justice

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    S.A.R le prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme

    La justice a débouté mercredi le prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme, descendant de Louis XIV, qui demandait l'interdiction de l'exposition de Jeff Koons à Versailles, la jugeant sulfureuse et pornographique.

    Koons Pink Panther à Versailles.jpg
    "Dialogue charnel d'une femme avec une panthère rose" 

    Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme avait déposé cette requête "pour profanation et atteinte au respect dû aux morts".

    Mais le juge des référés du tribunal administratif de Versailles a estimé que cette exposition ne constituait pas une atteinte "aux libertés fondamentales", ni "au respect de la vie privée et familiale des visiteurs de l'exposition et de leurs enfants".

    Le prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme protestait contre la décision de prolonger l'exposition, qui aurait attiré plus de 500.000 visiteurs depuis son ouverture le 10 septembre, du 15 décembre 2008 au 4 janvier 2009.

    Début décembre, il avait demandé au président Nicolas Sarközy, dans une lettre ouverte, de "faire cesser le trouble manifeste" et de "faire procéder au retrait des objets de scandale" que représentent, selon lui, les oeuvres de Jeff Koons à Versailles.

    "Devant une telle exposition, Louis XIV doit se retourner dans sa tombe!", avait lancé, au début de sa plaidoirie, l'avocat du prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme, Me Rosny Minvielle de Guilhem de Lataillade.

    "Le respect dû aux morts est une liberté fondamentale. Les croix gammées n'ont pas le monopole de la profanation!", a-t-il poursuivi.

    "La prolongation de cette exposition est un véritable défi surtout pendant cette période de Noël", a-t-il encore dit.

    L'avocat a fait également allusion au "caractère pornographique" des oeuvres de Jeff Koons, notamment un "Dialogue charnel d'une femme avec une panthère rose".

    "Il existe une lecture des oeuvres à deux degrés, très pernicieuse, avec des insinuations pornographiques. Les enfants doivent avoir la liberté d'accéder au patrimoine national sans être confrontés à la vision de ces sculptures extrêmement malsaines", a-t-il dit.

    Le juge, Jean-Yves Barbillon, a ensuite donné la parole à Me Marie Delion représentant l'établissement public du musée et du domaine national de Versailles.

    "Il ne s'agit pas uniquement d'oeuvres du passé mais également du présent", a-t-elle déclaré, parlant d'"une confrontation", d'"une mise en perspective entre le passé et le présent".

    Selon Me Delion, "l'exposition de Jeff Koons n'a pas été entreprise dans une démarche de provocation mais dans une démarche de réflexion".

    Concernant l'atteinte "au respect dû aux morts" avancé par son contradicteur, Me Delion a fait valoir que le château de Versailles "n'est nullement un tombeau", étant "sous Louis XIV un lieu de vie"...

    De son côté, l'UMP a jugé "regrettable" le procès intenté par le prince.

    Selon son porte-parole, Frédéric Lefebvre, "le motif mis en avant", à savoir le caractère pornographique des oeuvres de l'artiste contemporain, "prête à sourire, surtout lorsque l'on connaît les moeurs à l'époque du Roi Soleil"...

    AFP. 24.12.08

    L'exposition de ces fausses "oeuvres d'art" contemporaines dues à un prétendu artiste américain, ex-trader à Wall Street, porte évidemment atteinte à la beauté du Château de Versailles que les rois de France ont laissé en héritage au peuple français. Versailles fait partie du patrimoine de la France. Cette exposition grotesque est bien en effet une façon de "souiller" par le dérisoire notre patrimoine national.
    Peut-on imaginer une telle exposition au Château de Buckingham? Ou même à la Maison Blanche?
  • Joyeuses Fêtes à tous les amis du blog!

    Belle et douce nuit de notre enfance

    Où nous rêvions de cadeaux et de jouets,

    N'oublions pas ceux qui nous ont aimés.

     

    Nuit où les bergers chantèrent avec les anges...

    O sapins lourds de neige et d'étoiles!

    Est-ce conte d'antique nostalgie? Noël,

    Lumière tremblant dans l'Infini... 

     

    Gaëlle Mann

     

  • Carla assiste à un défilé de mode dans une favela...

    Carla dans une favela.jpg

    "Parabens para você!" (Joyeux anniversaire): c'est par cette chanson traditionnelle que Carla Bruni-Sarközy, qui fêtait ses 41 ans, a été accueillie mardi dans une favela de Rio accrochée aux collines de Copacabana, où elle a assisté à un défilé de mode "éthique".

    La chanteuse et ex-top modèle Carla Bruni-Sarközy a renoué mardi avec les podiums, dans la favela (bidonville) de Pavao-Pavaozinho.

    Décontractées et souriantes, une douzaine de jolies métisses, toutes originaires de la favela, ont défilé pendant près d'une demi-heure pour présenter des modèles colorés de Modafusion, une association franco-brésilienne dont le but est de valoriser la créativité du travail des femmes de ces communautés pauvres.

    Protégée d'un soleil de plomb par un grand parasol, une fillette sur les genoux et assise à côté de la femme du gouverneur de Rio, Adriana Cabral, Carla Bruni-Sarközy a assisté à la présentation de la collection Printemps-Eté 2009, dans la favela (bidonville).

    "Elle a surtout commenté la texture des vêtements, du plastique recyclé et du bambou, et leur légèreté. Sa présence a été très importante, on espère que cela nous donnera plus de visibilité", a déclaré à l'AFP Nadine Gonzalez, la créatrice de Modafusion.

    "C'était une chance de défiler aujourd'hui car la concurrence est grande dans les agences de mode", s'est félicité Etieni, 20 ans, mannequin depuis quatre ans dans le cadre de ce projet. Sa mère, Ana, 49 ans, qui a toujours vécu dans cette favela a affirmé que ce projet "avait permis à sa fille de ne pas tomber dans l'autre vie", la prostitution.

    "Cette année, elle va entrer à l'université", a-t-elle ajouté fièrement.

    Carla Bruni-Sarközy, petit tailleur violet foncé à manches courtes et mocassins plats, est arrivée en limousine par une ruelle escarpée jusqu'au bâtiment d'une vingtaine d'étages qui abrite plusieurs projets sociaux.

    Juste avant d'assister au défilé elle avait visité le centre "Criança Esperanza" (Enfants Espoir), un programme de l'Unesco en partenariat avec la TV Globo, considéré comme un modèle et destiné à sortir plus de 8.000 enfants de la misère et à les détourner du trafic de drogue, moyen facile pour gagner de l'argent dans ces quartiers miséreux.

    Une cinquantaine d'enfants de la communauté attendaient avec un bouquet de fleurs Carla Bruni-Sarközy et ont chanté en choeur "Parabens para você!". Dans un petit jardin, elle a planté une bouture de Pau Brasil, l'arbre couleur de braise qui a donné son nom au Brésil.

     

    AFP.23.12.08
     
  • France-Insécurité: poignardées mortellement en plein Paris

    Deux femmes asiatiques poignardées.jpg

    Deux jeunes femmes asiatiques ont été mortellement poignardées mardi 23 peu après 20h30 rue Crussol, dans le XIe arrondissement de Paris, selon une source policière. On ignorait mardi soir le mobile du meurtre et s'il avait été commis en pleine rue ou pas.
     
    Christian Lambert, le directeur de cabinet du préfet de police, s'est immédiatement rendu sur place.

    23.12.08

    Agression raciste anti-jaune?

  • GIOVANNI BELLINI (Venise - entre 1425 et 1433-1516)

    Giovanni_Bellini_017.jpg
    La Présentation au Temple - entre 1490 et 1500 
     (Cliquez sur l'image pour la voir dans sa totalité)
    Bellini le Sang du rédempteur.jpg
    Le Sang du Rédempteur - vers 1500

  • Le "Bethléem business"

    Bethléem, ville de la naissance de Jésus selon la tradition chrétienne, a retrouvé ces jours-ci la joie de célébrer Noël grâce au retour en masse des pèlerins depuis le début de l'année.

    "Tous les hôtels -toutes catégories confondues- sont complets, soit trois mille chambres occupées", souligne Samir Hazboun, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la région de Bethléem, en Cisjordanie, qui compte 185.000 habitants dont 20.000 à 25.000 chrétiens, selon des estimations palestiniennes.

    Bonhommes de neige et pères Noël gonflables sont postés à l'entrée des boutiques de souvenirs. Devant l'une d'elles, le père Noël est un géant de 4 m de haut. Les hôtels sont eux parés de guirlandes électriques et de sapins synthétiques couverts de boules et de fausse neige.

    "Cette année est la meilleure année depuis l'an 2000. En 2008, nous avons accueilli plus d'un million de touristes en dépit des difficultés politiques qui subsistent", précise M. Hazboun.

    "Cela a un impact considérable sur la situation économique de la ville. Le tourisme est redevenu le premier secteur économique de notre région, ajoute-t-il. Le chômage qui touchait 45 % de la population active en 2002-2003 est tombé à 23%."

    Dans le centre-ville, à quelques dizaines de mètres de l'entrée de la Basilique de la Nativité, Georges Baboul, assis devant la porte de son échoppe "Bethléem Star Store" spécialisée dans les objets religieux en bois d'olivier, est souriant. "L'atmosphère est meilleure, les touristes sont revenus en masse", confie-t-il en faisant le signe de croix à l'instant où sonnent les cloches.

    Mohammed, guide anglophone, attend les clients devant la Basilique. "Guide est redevenu un bon métier. Cette année, j'ai travaillé presque tous les jours", précise-t-il.

    L'Eglise Sainte-Catherine, qui accueille la fameuse messe de minuit du 24 décembre suivie dans l'ensemble du monde catholique, se prépare. Des échafaudages encore en pièces détachées et des dizaines de projecteurs jonchent le sol du cloître Saint-Jérôme, dans l'attente d'être installés.

    Signe du renouveau, le nombre de restaurants a plus que doublé en 2008, passant de 20 à 50.

    Mike Canawati, 35 ans, a investi 250.000 dollars dans l'achat et la transformation d'un ancien snack situé sur la Place de la Crèche, devant la Basilique.

    Trois nouveaux hôtels sont en construction et doivent en principe ouvrir pour Pâques.

    Pour M. Hazboun, cette relance du tourisme est en partie liée à l'évolution des responsables israéliens, qui ont "compris l'importance de relancer l'économie de cette région pour redonner de l'espoir à la population locale".

    Il en veut pour exemple les permis plus nombreux délivrés aux chrétiens de la ville pour rendre visite à leur famille à Jérusalem et à Nazareth (Israël).

    Côté israélien, un des responsables du ministère du Tourisme, Raphaël Ben-Hur, a déclaré jeudi que "lorsqu'on parle de tourisme il ne peut y avoir de frontières".

    "Nous comprenons que nous ne pouvons pas faire de distinction entre Jérusalem et Bethléem. Notre objectif est de faire en sorte que le passage du barrage soit le plus souple possible", a-t-il ajouté.

    AFP.13.12.08

     

  • Génocide confirmé en Ossétie du Sud

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    Des ruines à Tskhinvali

    Le Parquet russe a déclaré mardi avoir établi que la Géorgie avait commis un acte de génocide contre les Ossètes pendant la guerre éclair d'août, tout en révisant à la baisse son bilan des morts, civils et militaires.

    "On peut dire que nous avons été témoins du génocide du peuple ossète", a dit le chef du comité d'enquête du Parquet russe, Alexandre Bastrykine, en présentant ses premières conclusions dans un "Livre blanc des crimes contre l'Ossétie du Sud".

    Le livre réunit quelque 200 témoignages de victimes civiles et militaires -presque toujours anonymes, pour "assurer la sécurité de leurs auteurs", selon les éditeurs- ainsi que des photos des ruines de Tskhinvali (la capitale de l'Ossétie du Sud), de restes calcinés de chars géorgiens et des cartes des hostilités.

     

    Une "habitante de Tskhinvali, née en 1969" déclare ainsi : "Sur la route, j'ai vu des chars géorgiens tirer sur des voitures de civils. Une Lada dans laquelle se trouvait un couple a été touchée et les passagers ont été brûlés. J'ai vu également un groupe de quatre personnes, peut-être une famille, s'arrêter devant un blindé en pensant que c'étaient des Russes. Mais c'étaient des Géorgiens et ils ont tiré sur eux".

    Un "habitant de Guisel, né en 1975", raconte comment il a vu des soldats géorgiens "tuer deux personnes en leur tirant dessus, les lacérant et les égorgeant".

    L'enquête, ouverte en août, a établi que "162 civils sud-ossètes avaient été tués" pendant cette guerre de cinq jours déclenchée par l'intervention militaire géorgienne en Ossétie du Sud le 7 août, qui provoqua une riposte massive des Russes.

    Quarante-huit militaires russes -dont dix soldats des forces russes de maintien de la paix déployées dans la province géorgienne rebelle d'Ossétie du Sud depuis une guerre dans les années 1990- ont également péri, et deux militaires sont toujours portés disparus, selon le Parquet.

    Un bilan établi le 3 septembre par le parquet militaire faisait état de 71 militaires russes tués et 340 blessés.

    En plein conflit, le gouvernement ossète a d'abord affirmé que 1.600 personnes avaient été tuées à Tskhinvali, l'ambassadeur de Russie à Tbilissi faisant même état d'"au moins 2.000 civils tués". Ce bilan a été ensuite révisé à la baisse à "environ 500 morts" par les autorités ossètes.

    "Notre enquête est toujours en cours jusqu'au mois d'avril, ces chiffres ne sont donc pas définitifs", a souligné M. Bastrykine.

    Mais "l'important n'est pas le chiffre, l'important c'est que nous avons établi qu'il s'agissait d'une action consciente et planifiée des Géorgiens pour détruire les Ossètes en tant que groupe ethnique", a expliqué l'enquêteur russe.

    Ces témoignages "nous permettent de poser la question de la responsabilité des dirigeants (géorgiens) quelles que soient leurs fonctions", a déclaré M. Bastrykine.

    "Nous espérons une réaction objective et impartiale de la communauté internationale", a-t-il ajouté en n'excluant pas "la création d'un organe judiciaire international spécial" pour enquêter sur ce conflit.

    Le Premier ministre russe Vladimir Poutine avait été le premier à parler de "génocide", le 10 août, en soulignant que "la majorité des Ossètes sont des citoyens russes".

    AFP. 23.12.08

  • Madoff était un vieil habitué du Cap d'Antibes

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    Le financier américain Bernard Madoff, accusé d'une gigantesque fraude portant sur 50 milliards de dollars, séjournait régulièrement à Antibes, sur la Côte d'Azur, où il possède une villa et un yacht, affirme samedi le quotidien français Nice-Matin.

    Sur l'annuaire téléphonique des Alpes-Maritimes, une villa située sur le luxueux Cap d'Antibes figure au nom de Ruth Madoff, le même nom que l'épouse du financier américain. Une messagerie automatique sans précisions sur le nom des habitants s'enclenche lorsqu'on fait le numéro indiqué.

    Nice-Matin affirme dans son édition de samedi que cette propriété est celle du couple Madoff qui s'y rendait régulièrement, essentiellement l'été.

    Non loin de là est amarré au port Gallice d'Antibes un bateau à moteur de 27 mètres fabriqué par le groupe Rodriguez et baptisé "Bull". Selon le journal, ce navire, battant pavillon des îles Caïmans, appartient au financier américain.

     Le quotidien azuréen cite encore des commerçants, un restaurateur, un responsable de plage privée qui se souviennent de M. Madoff comme d'"un retraité très gentil", "un grand-père modèle" ou encore "un homme charmant".
    L'honneur ne s'achète pas aux îles Caïmans
  • L'honneur d'un Français - ses clients ruinés par Madoff, il se suicide

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    Bernard-Léon Madoff 
    Thierry de La Villehuchet, co-fondateur du gestionnaire de fonds Access International, qui avait levé 1,5 milliard d'euros en Europe pour les investir auprès de Bernard Madoff, s'est suicidé mardi 23 décembre à New York, a indiqué à l'AFP un de ses proches.
    "J'ai eu au téléphone un membre de son équipe qui m'a confirmé que Thierry de La Villehuchet s'était suicidé dans la matinée dans son bureau. Les policiers sont sur place", a-t-il dit, confirmant une information de La Tribune.

    M. de La Villehuchet, 65 ans, co-fondateur de Access International, gérait environ 2 milliards d'euros d'actifs pour le compte de clients européens, dont 1,5 milliard étaient investis auprès de Madoff dans le cadre du fonds Luxalpha déposé chez UBS, a-t-on expliqué.

    "Access était toute sa vie, et Madoff était un gérant en qui il avait toute confiance. J'ai déjeuné il y a quinze jours avec lui et il m'a dit qu'heureusement pour lui, Madoff était le seul gérant qui s'en sortait bien en ce moment", a raconté cette source.

    M. de La Villehuchet, décrit par ce proche comme un "type parfaitement honnête", avait "des équipes sur place (chez Madoff) qui enregistraient toutes les opérations faites par Madoff. Il ne pouvait imaginer que c'étaient des faux documents".

    Après la révélation de l'affaire, il était "effondré" et craignait que ses clients n'intentent des actions en justice contre lui, a-t-il poursuivi.

    "Je le connais depuis 1992, c'était  un homme très chaleureux, un travailleur acharné, qui faisait le tour de tous ses clients, ne rentrant qu'occasionnellement chez lui, et un fou de régate".

    Il était marié et n'avait pas d'enfant.

    Ancien président de la Bourse new-yorkaise Nasdaq, M. Madoff a monté sur plusieurs années une gigantesque fraude, en gagnant la confiance d'investisseurs du monde entier.

    AFP. 23.12.08

  • Deux Françaises tuées à l'arme blanche

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    Maria-Camille Bertherin, 39 ans

    Deux femmes, toutes deux mères de famille, ont été mortellement poignardées vendredi matin 19 décembre dans l’Ain et la Haute-Savoie. Deux meurtres commis à une soixantaine de kilomètres l’un de l’autre dans le même créneau horaire.

     La première victime, Catherine Burgod, 40 ans, employée communale, enceinte de cinq mois, tenait le bureau postal de Montréal-la-Cluse (Ain) et la seconde, Maria-Camille Bertherin, 39 ans, négociatrice immobilière, a été tuée, sans doute aussi avec une arme blanche, dans son agence en plein centre de Saint-Julien-en-Genevois (Haute-Savoie).



    La gendarmerie a déployé d’emblée d’énormes moyens et a fait envoyer par hélicoptère depuis Paris deux équipes de techniciens de police scientifique. Deux affaires criminelles traitées pour l’instant de façon distincte par les enquêteurs de Lyon et de Chambéry. Un rapprochement entre les deux dossiers est jugé « prématuré » selon Marie-Christine Tarrare, le procureur de Bourg-en-Bresse qui, hier, a « exclu l’hypothèse d’un tueur unique » mais attend les « conclusions définitives » des autopsies qui se dérouleront lundi à Lyon. La gendarmerie a aussi dépêché sur place des psychologues du Groupe d’analyse comportementale pour aider les enquêteurs, afin de trouver ou pas des similitudes entre ces deux dossiers.

    C’est un client, étonné de ne pas apercevoir Catherine Burgod à son bureau du relais postal et SNCF, qui a découvert vers 9 h 20 le corps sans vie de la future maman dans une arrière-salle. La victime, mère déjà d’un jeune homme de 19 ans et d’une petite fille de 9 ans, attendait un heureux événement pour avril prochain. Séparée d’un premier compagnon, elle avait refait sa vie et résidait à Cormaranche-en-Bugey. « Cela faisait quinze ans qu’elle travaillait pour la commune. On se croisait tous les jours. On prenait souvent le café ensemble. J’ai perdu une amie, une gentille fille très serviable. Quand ma mère avait besoin de timbres, c’est elle qui les lui apportait », témoigne Jean-Louis, un employé de la mairie. Hier, les gendarmes exploraient encore tous les recoins du bureau de Catherine Burgod, à la recherche d’indices. Sa voiture, une Mini, était toujours garée devant la maison de son père, rue de la Grange. Seule certitude, la future maman a eu la gorge tranchée et le coffre de l’agence postale a été vidé.

    A 60 km de là, Maria-Camille Bertherin, 39 ans, a été, elle aussi, égorgée dans l’agence immobilière la Franco-Suisse, située dans la Grande-Rue à Saint-Julien-en-Genevois. C’est son patron qui a buté sur le corps de la victime, gisant dans un bureau de l’agence, un peu avant 10 heures. Son sac à main avait été délesté de son portefeuille.
    Comme tous les matins, cette mère de trois enfants avait fait une halte dans une boulangerie voisine pour acheter croissants et petits pains. Pour l’instant, les gendarmes n’ont pas trouvé de « concordances formelles » entre les deux affaires. Si ce n’est que le parcours en voiture entre Montréal-la-Cluse et Saint-Julien ne prend guère plus de trois quarts d’heure. Par ailleurs, des rapprochements avec d’autres crimes survenus dans la région sont en cours d’analyse. Par exemple, le meurtre d’un vigile, Nicolas Colin, abattu avec son chien sur un parking en novembre dernier alors qu’il transportait la caisse de la station-service du supermarché Champion de Ferney-Voltaire (Ain).
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    Les deux meurtres de Catherine Burgod et de Maria Bertherin présentent bien des similitudes pour les enquêteurs. Ils ont noté une unité de lieu car les deux affaires se sont déroulées dans des communes situées le long de l’autoroute A 40 et non loin de sorties d’autoroute permettant une fuite rapide. Autre signe, les deux victimes sont des femmes et le mobile de leur mort semble lié à un vol.

    Les gendarmes se demandent aussi quel était l’intérêt d’attaquer une agence immobilière sans fonds de caisse. Sauf peut-être que le nom de cette agence, dite « Franco Suisse du bâtiment », peut laisser penser qu’il s’agissait d’une agence bancaire. Une méprise tragique qui a coûté la vie à Maria Bertherin. Mais les gendarmes ont aussi constaté des points de divergence, confortant la thèse de deux affaires bien distinctes, notamment sur la mise à mort des deux victimes. Sur ce point, les gendarmes attendent beaucoup des résultats de l’autopsie qui sera pratiquée aujourd’hui, à l’Institut médico-légal de Lyon, par un seul praticien. Pour ne rien laisser au hasard, les équipes d’enquêteurs réparties sur les deux départements de l’Ain et de la Savoie travaillent ensemble depuis le début. L’objectif étant d’exclure ou de rapprocher des indices. Dès vendredi, toutes les vidéosurveillances de l’autoroute ou celles exploitables de certains commerces de Saint-Julien-en-Genevois ont été visionnées pour repérer un ou des suspects. Plusieurs signalements de véhicules ont aussi été effectués.