Martin Hirsch réclame la tête de Jean Paul Bolufer. Le Haut commissaire aux solidarités actives a estimé mercredi sur RTL que le directeur de cabinet de Christine Boutin, Jean-Paul Bolufer devrait "proposer sa démission". Il apparaît que ce dernier bénéficie d'un appartement à loyer modéré de la Ville de Paris : "Si cela arrivait à quelqu'un qui travaille avec moi, je lui demanderais de me proposer sa démission, je verrai ensuite si je l'accepte ou pas", a expliqué Martin Hirsch. "Je lui dirais de déménager, de me proposer sa démission, de rembourser ou d'en faire don" et enfin il faudrait "voir si ça s'applique à d'autres", a-t-il dit.
"Je ne sais pas si ce qui est écrit dans 'le Canard enchaîné' est vrai, mais si les choses sont vraies, je pense que les uns et les autres, on est dans des fonctions où on n'est pas là pour se servir les premiers, mais on est là pour servir les autres et on est là pour rester exemplaire", a-t-il ajouté. Et de préciser : "Etre exemplaire, c'est dire qu'effectivement, le parc HLM est réservé à ceux qui en ont le plus besoin".
Interrogée en début d'après-midi à l'Assemblée nationale sur la question, Christine Boutin a répondu : "Vous me permettrez de régler le problème entre lui et moi".
M. Bolufer, directeur de cabinet de la ministre du Logement, loue un appartement à loyer modéré (un loyer très largement en dessous des tarifs habituels) appartenant à la RIVP depuis 1981 et paye ses loyers depuis cette date au tarif fixé par la Régie, a confirmé mardi le ministère du Logement après une information du Canard Enchaîné.
Un logement qu'on lui avait attribué en 1981 alors qu'il était à l'époque directeur de cabinet de Jacques Chirac à la mairie de Paris.
Logement: ce sont en fait des appartements très confortables, souvent assez vastes, ou en duplex! On avance190m2: cela n'a rien d'étonnant... Ces HLM attribués par piston sont situés en plein Paris, souvent ils bénéficient de vues magnifiques aux étages élevés... et aucune "prosmicuité" n'est à craindre. On est entre gens du même milieu! - Un tel "cadeau", qui l'aurait refusé d'ailleurs ?
M. Bolufer n'est pas le seul à avoir bénéficié de tels privilèges, mais lui s'est fait remarquer par des déclarations intempestives...
Avec les sommes économisées sur son loyer et ses charges depuis 1981, il peut se reloger ailleurs sans problème...
(Source RTL)
Pour plus de précisons:
"Vous me permettrez de régler le problème entre lui et moi", a déclaré la ministre du Logement lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, sans répondre précisément sur une éventuelle démission de son directeur de cabinet.
Christine Boutin était interpellée par le député socialiste Michel Ménard sur les informations du "Canard Enchaîné" selon lequel Jean-Paul Bolufer, le directeur de cabinet de la ministre du Logement, occupe un logement de 190m2 appartenant à la Régie immobilière de la Ville de Paris (RIVP), dans le quartier de Port-Royal à Paris, pour un loyer de seulement 6,30 euros le mètre carré. "Si cela est vrai, que comptez-vous faire, le gardez-vous comme directeur de cabinet?", a demandé le député socialiste.
Dans "Le Parisien/Aujourd'hui en France" de jeudi, M. Bolufer affirme n'avoir "jamais dissimulé" aucun fait. Il lui est notamment reproché d'avoir sous-loué l'appartement pendant plusieurs années. "Les personnes qui ont occupé mon logement lorsque j'avais pris des fonctions hors de Paris ont acquitté leur loyer auprès de la régie", explique-t-il. "Celle-ci ne m'a jamais envoyé de courrier pour faire part de son désaccord. Pourquoi s'en émeut-elle aujourd'hui?"
Mais, il avait affirmé qu'il n'avait bénéficié "à aucun moment d'un privilège personnel". "Si des erreurs ont été commises, elles ne peuvent être imputées qu'à une mauvaise gestion du bailleur", souligne le communiqué diffusé par le ministère du Logement. Le directeur de cabinet de Mme Boutin estime que "ce dossier relève tout au plus d'un litige entre bailleur et locataire". "Ce n'est pas grave"! Mais ça la fiche mal quand on est Directeur de cabinet au ministère du Logement... Mme Boutin connaissait tout de même l'adresse de son collaborateur?
Dans un communiqué diffusé mercredi, la mairie de Paris a confirmé de son côté que le président de la Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP) avait "enjoint" le directeur de cabinet de Christine Boutin de "donner sans délai son congé" pour l'occupation de cet appartement, dans un courrier daté du 14 décembre 2007.