Une fusillade a eu lieu ce jeudi vers 9 heures sur l’autoroute A4 dans le sens Paris-Province. Une policière municipale se trouve en état de mort cérébral et sept personnes ont été blessées. Une d'elles a été gravement atteinte au poumon. Un autre policier municipal de Villiers-sur-Marne a été touché à l'épaule et à la main.
Très gravement touchée à la tête et à l'abdomen, la policière avait été évacuée par hélicoptère vers la Pitié-Salpêtrière, dans le XIIIe arrondissement parisien. Atteinte au poumon, une automobiliste y a été hospitalisée également, dans un état grave. L'autre policier municipal et un policier de la compagnie de sécurisation sont plus légèrement blessés. Parmi les civils, un chauffeur routier a été touché au pied, une automobiliste souffre d'une blessure à la cuisse. Deux autres personnes ont elles été légèrement blessées par des éclats de verre.
D’après les premières informations, le scénario encore confus s'est déroulé en plusieurs temps. Des malfaiteurs (quatre ou cinq) auraient été repérés sur la D1 à Créteil dans un fourgon portant des impacts de balles. Une patrouille du commissariat de Villeneuve-Saint-Georges (94) décide de le contrôler. Sans s'arrêter, les malfaiteurs commencent par leur jeter des extincteurs, puis, ils tirent à l'arme lourde. Immédiatement les policiers lancent une alerte générale.
«Des armes de guerre»
La course-poursuite s'engage sur l'A86 et les malfaiteurs sont bientôt pris en chasse par un second véhicule de police de la compagnie de sécurisation. Les malfaiteurs arrivent alors sur l'A4 en direction de la province et sortent à la sortie n°8 en direction de Villiers-sur-Marne - Noisy-le-Grand. Une voiture de la police municipale s'est également jointe aux policiers nationaux. C'est alors qu'éclate une importante fusillade.
Les malfaiteurs parviennent à prendre la fuite laissant derrière eux, le fourgon qui a pris feu après s'être encastré dans un autre véhicule. A l'intérieur, les enquêteurs ont retrouvé des chargeurs d’armes automatiques et des explosifs, laissant entendre comme l'a souligné le ministre de l'Intérieur qu'il s'apprêtaient sans doute à commettre un gros coup, peut-être le braquage d'un fourgon blindé ou d'une agence bancaire. «C'étaient des armes de guerre», selon une source judiciaire.
Désormais à pied, ils dérobent une Peugeot 206, qui sera plus tard aperçue à Champs-sur-Marne. Puis il semble que cette voiture ait été à son tour abandonnée au profit d'une Mercedes retrouvée un peu plus tard à Noisy-le-Grand. Un suspect aurait été interpellé en fin de matinée. Cet homme, connu des services de police se trouvaient à proximité du lieu de la fusillade. Sa participation éventuelle aux faits n'a pas été confirmée. Les malfaiteurs sont toujours en fuite et activement recherchés.
Des analyses balistiques sont en cours sur un des véhicules de police qui a reçu plusieurs impacts de balles. La Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Paris a été saisie de l'enquête.
Le Parisien - 20/05/10