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  • L'enseignante suspendue en appelle au ministre de l'Education

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    Catherine Pederzoli

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    Entrée d’Auschwitz-Birkenau  

    Pour la première fois depuis plus de trois décennies, Catherine Pederzoli, 58 ans, ne fera pas sa rentrée ce matin. Cette professeur d’histoire dans un lycée à Nancy (Meurthe-et-Moselle) a été suspendue quatre mois de ses fonctions par le rectorat pour avoir manqué, dit l’Education nationale, à ses obligations « de neutralité et de laïcité » dans son enseignement sur la Shoah et lors de voyages scolaires dans des anciens camps de concentration.

    « Je suis punie, mes élèves sont punis, c’est une double peine. Je n’ai commis aucune faute grave. Il y a là un abus de pouvoir. Pour moi, la laïcité est la plus belle chose de la République », martèle-t-elle. L’enseignante de confession juive, « fille d’immigrés italo-espagnols », en appelle à Luc Chatel, ministre de l’Education.
    « Je lui demande de retirer l’arrêté de suspension », lance-t-elle. La mise à l’écart a été décidée par le recteur de l’académie de Nancy-Metz, sur la base d’un rapport rédigé en juillet dernier par l’inspection générale de l’Education nationale. Celui-ci concluait une enquête demandée par le rectorat à la suite, écrit l’administration, d’un « certain nombre de dysfonctionnements » au lycée public Henri-Loritz à Nancy. Un établissement où Catherine Pederzoli est en conflit avec la direction et où son cas divise la communauté enseignante, les élèves mais aussi leurs parents, dont certains remettent en cause sa pédagogie. Dans le document, les inspecteurs reprochent à la prof « l’instrumentalisation des élèves » par des « lavages des cerveaux ». Ils estiment également qu’elle consacre trop de temps à l’organisation des voyages sur l’histoire des juifs en Europe centrale, comprenant des visites à des camps comme celui d’Auschwitz-Birkenau en Pologne.

    « De l’énergie, il en faut pour amener des élèves sur les lieux de la Shoah. Ce n’est pas aussi simple que d’aller en voyage scolaire à Florence ou Londres. C’est du travail cousu main, il faut par exemple des interprètes », insiste l’enseignante, qui est « à trois ans de la retraite ». Les inspecteurs notent enfin que, lors de leur entretien avec la professeur, cette dernière a prononcé 14 fois le mot « Shoah », « tandis que le terme à la fois plus neutre et juridiquement fondé de génocide n’a été mentionné que 2 fois, comme en passant ». « Cela me désole d’apprendre que des inspecteurs puissent faire une comptabilité du mot Shoah », s’élève-t-elle. Sans s’exprimer sur le fond de l’affaire, qu’il ne maîtrise pas, Hubert Tison, secrétaire général de l’Association des professeurs d’histoire-géographie, apporte, sur ce point-là, son soutien à l’enseignante. « Le terme Shoah est plus approprié que le mot génocide, trop vague, pour évoquer l’extermination des juifs », précise-t-il.

    Sous couvert d’anonymat, un professeur d’histoire regrette de son côté une approche de la Shoah « trop exaltée de l’enseignante, trop exclusivement basée sur l’émotion ». L’intéressée se défend. « Je ne suis pas dans l’émotion, je suis dans les faits. Je n’ai d’ailleurs jamais dit à mes élèves :Je suis juive.
    »

    Le Parisien - 02/09/10

     

  • Le maire de Nancy demande au ministre de "différer la suspension" de l'enseignante d'histoire

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    André Rossinot

     

    NANCY (AFP)---Le maire de Nancy, André Rossinot (UMP-Rad), a demandé jeudi au ministre de l'Education nationale Luc Chatel de "différer la suspension" de l'enseignante d'histoire de Nancy qui aurait failli aux obligations de laïcité et de neutralité.

    Catherine Pederzoli, 58 ans, de confession juive, a été suspendue quatre mois par le recteur de l'académie de Nancy-Metz après un rapport lui reprochant notamment de privilégier le terme "Shoah" à celui plus neutre de "génocide". Ses auteurs lui reprochent également d'avoir consacré trop de temps à l'organisation de visites à d'anciens camps de concentration.
      
    L'enseignante a dénoncé un "abus de pouvoir" du rectorat, son avocate a saisi en référé le tribunal administratif, qui doit se prononcer dans les quinze jours sur la suspension.
      
    Dans son courrier à Luc Chatel, le maire demande "avec insistance de comprendre l'émotion majeure ressentie à Nancy et au plan national" et de "bien vouloir prendre des mesures pour différer la suspension".
      
    Cela, ajoute la maire, "pour permettre une analyse globale et républicaine évitant tout amalgame fâcheux".
      
    Jeudi matin le ministre a affirmé sur RMC que la suspension de l'enseignante "ne présageait en rien d'une éventuelle sanction finale".
     
    Selon lui, la suspension n’a rien à voir avec l'appartenance religieuse du professeur. ;
     
    "Je ne peux pas laisser dire que l'Education nationale sanctionne des enseignants pour leur appartenance confessionnelle ou religieuse, ça n'est pas acceptable. Je suis à la tête d'un grand ministère d'une République laïque et nous ne prenons pas nos décisions par rapport à l'appartenance religieuse, aussi bien de nos professeurs que de nos élèves", a-t-il déclaré.
      
    "Je rappelle que l'enseignement de la Shoah est une priorité pour nous. Il y a des milliers d'élèves qui chaque année vont à Auschwitz, et je m'en félicite", a aussi réagi M. Chatel.
      
    "J'étais moi-même le 27 janvier au Mémorial de la Shoah (à Paris, ndlr) pour renforcer le partenariat avec l'Education nationale, ça restera une priorité, et les voyages continueront en cet établissement, avec ou sans ce professeur", a-t-il ajouté.
      
    Le ministre a notamment fait état d'"incidents graves" à l'occasion d'un voyage récent organisé par Mme Pederzoli.
     
    Mais le rapport de l'Inspection générale fait aussi état d'une ambiance de travail "très difficile à vivre", a dit jeudi une proviseur-adjointe.
      
    La proviseur du lycée a affirmé que l'enseignante "fait ce qu'elle veut, comme elle veut et se pose en victime quand on lui demande de s'intégrer à la logique du système".
      
    "Elle a eu une attitude un peu excessive dans le lycée, c'est un juste retour des choses", a déclaré un professeur du lycée public Henri-Loritz.
      
    Des enseignants évoquent aussi une pétition lancée l'an dernier contre l'enseignante et "signée par 180 personnes sur les 320 que compte l'établissement". Ses auteurs, rétorque l'avocate de Mme Pederzoli, "ont utilisé le conditionnel sans fournir de preuve corroborant leurs allégations".
    
    EJP. 02/09/10
      
  • Karel de Gucht: "il ne faut pas sous-estimer l'influence du lobby juif au Capitole"

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    Karel de Gucht

    BRUXELLES (EJP)---Le Commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht, s’est déclaré sceptique sur la reprise des pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens à Washington.

    "Je vois peu de raisons de penser qu'il y a cette fois-ci plus de chances de réussir", a déclaré l'ancien ministre belge des Affaires étrangères à la radio publique flamande VRT.

    Les raisons de ce scepticisme sont doubles. M. De Gucht pointe d'une part les divisions entre Palestiniens et le fait que le Hamas, considéré comme un mouvement terroriste par Israël, n'est pas un partenaire valable de discussion pour ce dernier.

    D'autre part, selon lui, la politique israélienne s'est "durcie" et "déplacée vers la droite".

    "Le chef du gouvernement, Benjamin Netanyahou, n'est certainement pas une colombe et est en partie entouré de personnes qui jugent une solution impossible", a dit Karel De Gucht.

    Le maintien de l'Union européenne à l'écart des pourparlers ne gêne pas le commissaire européen. Dans ce dossier, "les seuls capables de jouer un rôle significatif sont les Etats-Unis", qui "peuvent faire pression sur Israël", affime-t-il.

    "Il ne faut pas sous-estimer le lobby juif au Capitole", dit-il. C'est le  groupe de pression le mieux organisé qui y existe. En d'autres termes, il ne faut pas sous-estimer l'emprise du lobby juif sur la politique américaine. Que ce soit dans le camp démocrate ou républicain, ça revient à peu près au même".

    "Il ne faut pas non plus sous-estimer l'opinion du Juif moyen qui ne vit pas en Israël. Il y a en effet chez la plupart des Juifs une croyance - je pourrais difficilement décrire ceci autrement - qu'ils ont raison. Et une croyance est quelque chose qu'on peut difficilement combattre avec des arguments rationnels. Cela n’a rien à voir avec le fait qu’ils soient religieux ou pas. Même les Juifs laïcs partagent la même croyance d'avoir effectivement raison. Il n'est donc pas facile, même avec un Juif modéré, d'avoir une discussion sur ce qui se passe au Moyen-Orient. C'est une question très émotionnelle."

    EJP (European Jewish Press)  02/09/10

     

     

  • Le second braqueur présumé du casino d'Uriage a été remis en liberté: indignation

    Le second braqueur présumé du casino d'Uriage-les-Bains (Isère) a été libéré et placé jeudi sous contrôle judiciaire après sa mise en examen par une juge d'instruction, provoquant la colère des policiers et du parquet qui a immédiatement fait appel. Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a lui aussi réagi avec vigueur en exprimant dans un communiqué sa "très vive indignation".

    Les enquêteurs soupçonnent Monsif Ghabbour, 25 ans, d'avoir braqué le casino d'Uriage dans la nuit du 15 au 16 juillet aux côtés de Karim Boudouda, qui avait trouvé la mort lors d'un échange de tirs avec la police après une course-poursuite.
    La mort de Boudouda, dont le complice avait pris la fuite, avait provoqué trois nuits de grandes violences urbaines dans le quartier de la Villeneuve, où Boudouda a passé son enfance. Lors de ces incidents, les policiers avaient essuyé des tirs à balles réelles.

    C'est à la suite de ces incidents que le président Nicolas Sarkozy avait prononcé son fameux discours de Grenoble dans lequel il avait prôné un nouveau renforcement de l'arsenal répressif contre les délinquants, notamment la déchéance de la nationalité pour les personnes d'origine étrangère auteurs d'agression contre des représentants de la force publique.

    Jeudi après-midi, Monsif Ghabbour, déjà condamné à sept reprises, a été mis en examen par une juge pour "vol à main armée" et "tentative d'homicides volontaires", dans le cadre d'une information judiciaire sur le braquage suivi de tirs des malfaiteurs contre les policiers. Il avait été interpellé mardi à Voreppe (Isère), à une quinzaine de kilomètres de Grenoble, un mois et demi après le braquage.

    Une décision "absolument inacceptable"

    La décision de libérer Ghabbour a été prise dans la soirée par le juge des libertés et de la détention (JLD) qui est allé à l'encontre des réquisitions du parquet, lequel avait requis son placement en détention provisoire, a-t-on précisé de source judiciaire.
    Le parquet a immédiatement fait appel, sur instruction du ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie. Dans une déclaration à l'AFP, le procureur général de Grenoble, Martine Valdès-Boulouque, a jugé la décision de remise en liberté "absolument inacceptable compte tenu des charges très graves qui pèsent" contre M. Ghabbour.
    Synergie (second syndicat d'officiers de police) a dénoncé cette libération comme un "acte de forfaiture". "Les policiers sont écoeurés", a déclaré à l'AFP Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat.

    Selon une source proche du dossier, des éléments matériels, notamment une expertise, incrimineraient Ghabbour, qui a constamment nié les faits mais bénéficierait par ailleurs d'auditions de témoins à décharge. 

    De son côté, l'avocat de Ghabbour, Me Denis Dreyfus, a salué une décision "exemplaire" du juge considérant à l'inverse que "le dossier" visant son client "est vide au niveau des éléments à charge" et n'est que "celui de la rumeur". "Les effets d'annonce que nous avons eus dans cette affaire à l'égard de mon client étaient totalement injustifiés", a-t-il dit ajoutant "ce soir c'est la force de la justice dans l'indépendance, la mesure, la recherche de la vérité qui ont triomphé".

    Le juge des libertés a exigé que Ghabbour établisse sa résidence chez son frère, pointe deux fois par semaine au commissariat, ne se rende pas dans le quartier de la Villeneuve et ne rencontre aucune des personnes citées dans la procédure, selon une source judiciaire.

    Depuis l'âge de 18 ans, le jeune homme a été condamné sept fois, dont une par la cour d'assises de l'Isère à quatre ans de prison dont deux avec sursis pour vol à main armée.

    Le Figaro - 02/09/10

    Mais c'est René Galinier qui est jeté en prison à 73 ans!

  • Pédophilie, procès Evrard: la famille du petit Enis va attaquer l'Etat pour faute lourde

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    Mustapha Kocakurt, le père d'Enis

    La famille du petit Enis enlevé et violé en 2007 par Francis Evrard qui a été condamné pour ces faits à 30 ans de réclusion, va poursuivre l'Etat qu'elle accuse de défaillances dans la prise en charge du pédophile multirécidiviste, a annoncé jeudi l'avocat du  garçonnet.

    Une procédure devant le tribunal administratif devrait être lancée dans les jours à venir, a-t-il précisé à l'AFP.

    Pour Me Emmanuel Riglaire, avocat d'Enis et de son père, l'Etat a commis des "fautes particulièrement graves dans le manque de moyens qu'il donne au fonctionnement de la justice".

    Il a également dénoncé "le scandale des médecins rémunérés et choisis par l'Etat qui prescrivent du Viagra sans qu'aucun registre ne soit tenu".

    Evrard, 64 ans, a été condamné le 30 octobre 2009 à 30 ans de prison, assortis d'une peine de sûreté de 20 ans, pour avoir enlevé, séquestré et violé par pénétration digitale, en récidive légale, Enis, âgé de 5 ans au moment des faits, à Roubaix le 15 août 2007.

    Il avait fait appel de sa condamnation et devait être rejugé en septembre par la cour d'assises du Pas-de-Calais à Saint-Omer. Mais il a définitivement renoncé à un nouveau procès en se désistant de son appel mercredi.

    Au cours des débats en première instance, le rôle des services de l'application des peines et des médecins des établissements pénitentiaires dans lesquels était détenu Francis Evrard avait été vertement critiqué par les parties civiles.

    L'enquête avait révélé que Francis Evrard s'était vu prescrire du Viagra quelques jours avant sa libération en août 2007. Or une plaquette entamée de ces pilules - qui permettent de lutter contre l'impuissance sexuelle - avait été découverte dans le garage où Enis avait été séquestré et violenté.

    La justice s'était également retrouvée sur le banc des accusés après la mise au jour de graves dysfonctionnements dans l'accompagnement et la surveillance de Francis Evrard après sa libération.

    Le juge d'application des peines (JAP) de Rouen - où Evrard avait indiqué vouloir se rendre à sa sortie - ne lui avait notamment envoyé une première convocation que le 16 août 2007, quelques heures après son arrestation à Roubaix.

    AFP. 02/09/10

     

     

     

  • Le CRIF soutient la prof d'Histoire suspendue à Nancy

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    Richard Prasquier, président du CRIF

    Dans un communiqué diffusé jeudi, le Crif se dit "frappé de la lourdeur de la sanction" visant Mme Pederzoli-Ventura, professeur au lycée Henri-Loritz à Nancy, suspendue pour quatre mois.

    "Même si cette sanction est suspensive, elle met au pilori une enseignante pour laquelle le Crif n'a eu jusqu'à maintenant que des informations favorables en ce qui concerne le travail qu'elle accomplit depuis plusieurs années avec des élèves du lycée", écrit-il.

    Le Crif s'étonne que les auteurs du rapport concernant l'enseignante aient jugé "inadapté l'utilisation du terme de Shoah", lui préférant "génocide". Il rappelle qu'il existe une Fondation pour la Mémoire de la Shoah et que "depuis le film de Claude Lanzmann, ce terme s'est imposé dans le monde francophone pour nommer l'extermination des Juifs".

     

    Le Crif est "inquiet d'un révisionnisme rampant visant à minimiser les assassinats au cours de la Shoah, donnant la main à un confusionnisme idéologique qui vise à égaliser des situations qui n'ont rien à voir les unes avec les autres". Il "rend hommage au travail mis en place par les enseignants de notre pays, sous l'égide des pouvoirs publics" et refuse "la trivialisation de la Shoah.

    AFP. 02/09/10

  • L'ex-chef de cabinet de Sarkozy à l'Intérieur entendu par la police

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    Laurent Solly en 2006 - (Cliquez sur la photo)

    M. Solly, actuellement à la direction générale du groupe TF1, a été entendu "comme témoin" par la brigade financière sur les modalités d'attribution de la Légion d'honneur au gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, a-t-on précisé, confirmant une information du jdd.fr.

    Cette audition "de pure forme", s'inscrivait dans une série d'autres auditions de témoins, selon l'une de ses sources. Elle a duré un peu plus d'une heure.

    M. Solly était chef de cabinet du ministre de l'Intérieur de 2005 à 2007.

    Cette audition intervenait dans le cadre de l'enquête préliminaire du parquet de Nanterre sur un éventuel trafic d'influence susceptible d'impliquer le ministre du Travail, Eric Woerth.

    Le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, qui a employé l'épouse du ministre du Travail, a également été entendu par la police, la semaine dernière, sur les modalités d'attribution de cette décoration.

    AFP. 02/09/10

  • VIDEO Woerth a demandé la légion d'honneur pour de Maistre

    http://www.2424actu.fr/actualite-sociale/woerth-a-demande-la-legion-pour-de-maistre-1336375

    AFP. 02/09/10

  • USA: une plateforme pétrolière explose dans le golfe du Mexique

    La plateforme appartiendrait à la société Mariner Energy.

    Les 13 personnes "ont toutes été localisées. Elles portaient toutes une espèce de combinaison d'immersion qui les protège dans l'eau", a expliqué le responsable des garde-côtes John Edwards à la chaîne MSNBC.

    La plateforme est située à quelque 130 km au sud de Vermilion Bay, en Louisiane (sud des Etats-Unis). Neuf hélicoptères ont été envoyés sur place, a souligné M. Edwards qui n'a pas été en mesure de dire s'il y avait des blessés.

    En outre, quatre navires des garde-côtes faisaient route vers la plateforme qui serait toujours la proie des flammes.

    "Pour l'instant, nous nous concentrons sur les opérations de recherche et de sauvetage. Ensuite, nous nous pencherons sur les causes" de l'explosion, a observé John Edwards.

    Cet accident survient plus de quatre mois après l'explosion puis le naufrage de la plateforme Deepwater Horizon également dans le golfe du Mexique. L'accident avait tué onze personnes et provoqué la pire marée noire de l'histoire des Etats-Unis.
    AFP. 02/09/10 
  • De la tenue

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    S’il existe en français, pour s’adresser à autrui, deux pronoms personnels de la deuxième personne, l’un au singulier, TU, l’autre au pluriel, VOUS, appelé pluriel de politesse, c’est que notre langue se plaît à certaines nuances qui sont les bases de la civilité. Il ne s’agit pas là de code, de formalisme de classe, de snobisme, de règles mondaines, mais simplement d’usages naturels, qui se perdent et qui faisaient, entre autres, le charme et l’équilibre de la France et le plaisir d’être Français.

    Ce plaisir-là s’émousse. On me dira que d’autres motifs plus graves et plus irritants y concourent, d’autres lésions de civilisation, et que c’est considérer les choses par le petit bout de la lorgnette, mais dans ce seul domaine de la civilité, de petites causes peuvent entraîner de grands effets dévastateurs.

    La Révolution française, jusqu’à l’avènement du Directoire, savait ce qu’elle faisait en imposant le tutoiement général et en interdisant l’emploi des vocables Monsieur et Madame qui marquaient au moins une déférence réciproque : elle égalisait au plus bas niveau, celui du plus grand dénominateur commun de la familiarité.

    Aujourd’hui, ce sont d’abord nos enfants que nous voyons condamnés à être partout tutoyés, comme sous la Révolution. Je ne m’en prends point au tutoiement naturel d’affection et d’intimité (la famille, les amis), ou de solidarité (les copains, les camarades,), mais à celui que leur infligent systématiquement les adultes, comme si l’enfant n’avait pas droit au respect et à la liberté de choisir selon son cœur et ses humeurs qui a, ou qui n’a pas, le loisir de le tutoyer.

    D’une façon significative, et qui ne doit rien au hasard, cela commence dès l’école, où plus un instituteur ne prend la peine de vouvoyer (ou voussoyer) un enfant. Au premier jour de classe, l’ex-maître devenu enseignant par banalisation de la fonction et refus de cette sorte de sacerdoce qu’elle représentait autrefois, ne demande plus à l’enfant dont il fait connaissance: « Comment vous appelez-vous ? », ce qui serait au moins du bon français, mais : « C’est quoi, ton nom ? »

    Sans que l’enfant en ait conscience, le voilà déjà rabaissé, marqué comme un élément de troupeau. On lui eût dit « vous » d’emblée, ainsi qu’à ses camarades, qu’ils en auraient retiré, tous ensemble, l’impression d’être considérés et appelés à de grands destins, ce qui est faux, naturellement, pour la plus grande partie d’entre eux, mais représente quand même un meilleur départ dans la vie que d’être ravalés dès l’enfance au matricule du tutoiement.

    Le jeune élève va être vite conditionné. Dès qu’il saura lire et écrire, ses premiers livres « d’éveil » lui poseront leurs premières questions sous la forme autoritaire du tutoiement : « Dessine ici un arbre, une vache…. » ou encore : « Ecris les noms des fleurs que tu connais… » Ce n’est pas bien méchant, mais c’est ainsi que le pli se prend.

    Au catéchisme, devenu catéchèse, l’accueil en TU n’est pas différent, mais ses effets en sont plus marquants, car il s’agit de choses plus graves : c’est l’âme qui se fait tutoyer d’entrée. L’ouvrage « Pierres vivantes » qui fit couler tant d’encre à cause de certaines énormités qu’il contient, distille son enseignement par le biais d’une complicité, et non d’un magistère, que le tutoiement impose à l’enfant.

    Tout cela semble si bien admis, que c’est un aspect des choses que personne, à ma connaissance n’a jusqu’à présent souligné. On pose pour principe que l’enfant s’y trouve plus à l’aise. C’est sans doute vrai au premier degré. Cette pente-là est facile et semble toute naturelle C’est justement pourquoi l’on devrait s’en méfier…

    Car dans cet immense combat de société qui divise le pays depuis déjà longtemps, et qui est loin d’être terminé, quelles que soient ses péripéties politiques, nos enfants sont un enjeu formidable : ils représentent l’avenir. Tout se tient et c’est au nom de l’égalitarisme et de l’uniformité larvée qu’on prive ainsi l’enfant de la déférence élémentaire et du respect qu’on lui doit.

    Le tutoiement qui sort de la bouche d’un instituteur, fût-il de l’enseignement privé, et de la plupart de ceux qui font profession de s’occuper des enfants, est d’abord un acte politique, même s’il est inconscient. Cela fait partie du dressage, et cela donne des résultats. Déjà, une bonne partie de la France adulte, et toute la France juvénile, se tutoient, dans un grand dégoulinement de familiarité, qu’on appelle aujourd’hui la CONVIVIALITÉ, mot de cuistre, alibi de cuistre, camouflage de cuistre. De la convivialité à la vulgarité, le pas est vite franchi.

    Dans de nombreux milieux du travail, le tutoiement devient un passeport obligatoire, dont on ne saurait se passer sous peine de déviationnisme bourgeois, alors que, chez les compagnons d’autrefois, c’était le vouvoiement qui marquait l’esprit de caste. De CASTE, pas de classe.

    Au sein du Parti communiste, comme du Parti socialiste, dans la “République des camarades”, le tutoiement est de rigueur. Seul François Mitterrand y faisait exception lorsqu’il était premier secrétaire de son parti. Il détestait qu’on le tutoie, et allait jusqu’à l’interdire, ce qui montre assez bien, à mon sens, que son socialisme était seulement d’ambition et non de conviction…

    Mais, pour le commun des Français, aujourd’hui, il importe de ne pas être FIER, car ce mot-là, justement, par ce qu’il entraîne de dignité et de sentiment élevés, est devenu l’un des nouveaux parias de notre vocabulaire.

    Cela peut paraître sympathique, amical, empreint de simplicité. En réalité, ce n’est qu’un piège. Quand les convenances du langage tombent, l’individu perd ses défenses naturelles, rabaissé au plus bas niveau de la civilité. N’a pas d’autre but non plus la destruction de la langue française préparée dans les laboratoires subversifs de l’Education nationale, et dont on mesure déjà les effets…

    Pour ma part, j’ai été dressé autrement. Je me souviens de la voix du maître qui tombait de l’estrade : «Raspail! Vous me copierez cent fois…» ou : «Raspail! Sortez!»

    J’avais neuf ans. C’était juste avant la guerre, dans une école laïque de village. Plus tard, au lycée (et ce n’est pas pour rien qu’on a cassé certaines façons, là aussi), les professeurs nous donnaient naturellement du MONSIEUR sans la moindre dérision : « Monsieur Raspail, au tableau ! » On se vouvoyait entre condisciples, réservant le tutoiement à un nombre restreint de camarades choisis.

    Choisir, tout est là ! Ne rien se laisser imposer sur plan des usages, ni le tutoiement d’un égal, ni à plus forte raison celui d’un supérieur.

    Il y avait une exception, de ce temps-là : le scoutisme. Je me souviens de ma surprise quand je m’étais aperçu, à onze ans, qu’il me fallait tutoyer cet imposant personnage en culottes courtes qui devait bien avoir trente ans, et qui s’appelait le scoutmestre, et qu’à l’intérieur de la troupe tout le monde se tutoyait aussi avec une sorte de gravité. Mais il s’agissait là d’une coutume de caste, d’un signe de reconnaissance réservé aux seuls initiés, comme la poignée de main gauche, l’engagement sur l’honneur, et les scalps de patrouille, car le scoutisme avait alors le génie de l’originalité, une soif de singularité forcenée, dont nous n’étions pas peu fiers. On se distinguait nettement de la masse, on s’élevait par degrés à l’intérieur de cette nouvelle chevalerie, mais il fallait s’en montrer digne.

    En revanche, on vouvoyait Dieu. Cela nous semblait l’évidence même. La prière scoute chantée commençait ainsi: « Seigneur Jésus, apprenez-moi à être généreux, à Vous servir comme Vous le méritez… » C’est la plus belle prière que je connaisse. Il m’arrive encore de m’en servir. Voit-on comme la musique des mots eût été différente à la seconde personne du singulier, et comme elle parlerait autrement à l’âme: « … A Te servir comme Tu le mérites. » ? C’est sec, cela n’a pas de grandeur, cela ne marque aucune distance, on dirait une formalité. Et cependant, aujourd’hui, c’est ainsi que l’on s’adresse à la Divinité, on lui applique le tutoiement le plus commun en français. Et le reste a capoté en série: la liturgie, le vocabulaire religieux, la musique sacrée, le comportement de la hiérarchie, la laïcisation du clergé, la banalisation du mystère, si l’on s’en tient aux seules lésions apparentes. Dieu est devenu membre du parti socialiste. L’usage est de le tutoyer.

    Au chapitre des habitudes, ou plutôt des attitudes, j’ai conservé celle de vouvoyer aussi les enfants qui ne me sont pas familiers, et d’appeler Monsieur ou Mademoiselle les jeunes gens que je rencontre pour la première fois. La surprise passé, ils me considèrent avec beaucoup plus de sympathie, et j’ai même l’impression qu’ils m’en sont reconnaissants. Nous tenons des conversations de bien meilleure venue, et les voilà qui se mettent à surveiller leur langage, c’est-à-dire à s’exprimer correctement en français, comme si d’avoir été traités avec déférence leur donnait des obligations nouvelles et salutaires. Les négations et les liaisons réapparaissent miraculeusement dans la phrase (je n’ai pas, au lieu de j’ai pas, c’est-t-un au lieu de c’est-h-un, etc.), la prononciation se redresse (je suis pour chuis, je ne sais pas pour chais pas, etc.), le goût de l’élégance verbale ressuscite. Faites vous-même l’essai, vous verrez. La dignité du langage et la dignité de la personne se confondent le plus souvent. Voilà pourquoi l’on parle si mal en ce moment…

    Oserai-je avouer ici que mes enfants me vouvoient, et vouvoient également leur mère ? Cela depuis leur plus jeune âge, et sans aucun traumatisme. Sans vouloir convertir personne à ce qui peut paraître une ostentation, là aussi il faut constater que le langage courant au sein de la famille s’en trouve naturellement affiné. Et même dans les affrontements, qui ne manquent pas, un jour ou l’autre, vers la fin de l’adolescence, d’opposer les enfants à leurs parents, le vouvoiement tempère l’insolence et préserve de bien des blessures. Il en va de même entre époux, encore que ce vouvoiement-là soi devenu aujourd’hui une sorte de curiosité ethnographique, et Dieu sait pourtant les services de toutes sortes qu’il rend. Je le pratique depuis trente-cinq ans que je suis marié. C’est un jeu divertissant, dont on ne se lasse jamais. Même dans le langage le plus routinier, l’oreille est toujours agréablement surprise. Les scènes dites de ménage, fussent-elles conduites avec vigueur, s’en trouvent haussées à du joli théâtre. On a envie de s’applaudir et de souper ensemble au champagne après le spectacle. Toutes les femmes qui ont compté dans ma vie, je les ai toujours voussoyées, et réciproquement, pour l’honneur de l’amour en quelque sorte. Puis-je espérer, sans trop, y croire, que, tombant sur cette chronique, un jeune couple s’en trouvera convaincu, au moins curieux de tenter l’expérience ? En public, ils étonneront les autres, ce qui est déjà une satisfaction en ces temps d’uniformité où se nivellent médiocrement les convenances sociales. En privé, ils s’amuseront beaucoup aux mille et une subtilités, du vous, et je prends le pari qu’ils ne rebrousseront pas chemin de sitôt.

    Dans un tout autre domaine, j’assistais récemment aux obsèques d’un ami cher, Christian, de son prénom, mais il avait aussi un nom, fort joli nom d’ailleurs. Eh bien, le prêtre, qui l’avait jamais vu vivant, qui ne l’avait même jamais vu du tout, le traitait à tu et à toi, selon les piètres dispositions du nouvel office des morts : « Christian, toi qui.. Christian, toi que… Christian, Dieu te… et ta famille… » Exactement comme pour les enfants sans défense ! En vertu de quoi, au nom de quoi, la familiarité doit-elle répandre ses flots visqueux jusque sur les cercueils ? Bossuet tutoyait-il les princes en prononçant leurs oraisons funèbres ? Or chaque défunt est un roi, enfin couronné, et sacré à jamais. Quant au nom patronymique de Christian, celui sans lequel le prénom de baptême n’est rien, il ne fut pas une seule fois prononcé ! Et pourquoi pas la fosse commune obligatoire, dans la même foulée…

    Car me frappe tout autant, l’emploi généralisé du prénom seul, en lieu et place du patronyme précédé on non du prénom, et cela dans toutes les circonstances de la vie où il n’est pas nécessaire de présenter une carte d’identité : « C’est quoi, ton nom? Serge. Moi, c’est Jocelyne… » Serge qui ? Jocelyne qui ? Les intéressés eux-mêmes semblent ne plus, s’en soucier. Il y a des dizaines de milliers de Serge, des dizaines de milliers de Jocelyne, alors qu’il n’existe qu’un seul Serge X., qu’une seule Jocelyne Z. Mais on se complaît dans l’anonymat. On y nage à l’aise, on s’y coule avec délices, on n’y fait pas de vague, semblable aux milliers de milliers, on n’éprouve pas le besoin de faire claquer son nom comme un drapeau et de brandir ce drapeau au dessus de la mêlée.

    Qu’on se rassure, toutefois. Il nous restera au moins à chacun, le numéro matricule de la Sécurité sociale. Celui-là, on y tient.

    J’en connais même qui se battront pour ça…
    Jean Raspail
     
    VOXNR - 30/08/10
  • L'Eglise catholique publie une brochure sur la sexualité des adolescents

    L'Eglise catholique publie une brochure destinée aux éducateurs et animateurs chrétiens pour les aider à répondre aux questions des adolescents sur leur vie affective et sexuelle, présentée comme une "ensemble de repères", un "outil de réflexion", par les promoteurs.

    Cette publication, livrée jeudi à Paris au cours d'une conférence de presse, est un numéro spécial de la revue "Initiales" publiée par la Pastorale des Enfants et des Jeunes de la Conférence des évêques de France qui emprunte son titre à Saint Augustin "Aime et fais ce que tu veux".

    Elle a demandé un an et demi de travail à une équipe composée de théologiens, membres du clergé, éducateurs et sexologues à partir de quelque 15.000 questions posées par des jeunes de 13 à 18 ans, sur la sexualité, les orientations sexuelles, le préservatif, la pilule, la fidélité...

    "Nous n'avons pas cherché à faire un catalogue de ce qui est permis ou interdit mais plutôt à montrer comment s'articulent l'amour, la liberté, le respect de l'autre et le magistère catholique", a expliqué le rédacteur en chef d'Initiales, Joseph Herveau.

    "Il ne s'agit pas de fournir un kit de comportement mais d'ouvrir la possibilité de parler de ces questions de façon libératoire", a dit Mgr Benoît Rivière, évêque d'Autun et président du Conseil pour la Pastorale des enfants et des jeunes. "Entre ne pas parler de ces sujets et en parler trop, il y a une voie où l'Eglise a son rôle à jouer", a-t-il ajouté, en soulignant que "dans ce domaine très délicat de la maturation psycho-affective, la période de l'adolescence est essentielle".

    Soeur Véronique Margron, dominicaine et doyenne de la faculté de théologie d'Angers, a expliqué pourquoi l'Eglise catholique "se mêle de la sexualité": "C'est son affaire, non comme juge ou pour donner des bons et mauvais points mais parce que Dieu s'est fait homme et que par conséquent la foi chrétienne n'est pas seulement une affaire de culte, elle est concernée par tout ce qui concerne l'existence", dit-elle. Son rôle, a-t-elle encore dit, est d'accompagner la jeunesse "avec bienveillance et lucidité".

    Pour le Dr Olivier Florant, sexologue chrétien, il s'agit "d'humaniser la sexualité". "Les animaux se nourrissent, nous avons inventé la cuisine et même la gastronomie, les animaux se reproduisent, nous avons inventé la sexualité et même l'érotisme. Il s'agit donc de mettre en avant les valeurs, d'expliquer ce qui donne un sens à notre vie".

    Concrètement, la brochure donne des "chemins de réflexion" sur l'amour de Dieu, le don, ou "loi et liberté", des fiches pédagogiques et aussi un petit lexique. Ainsi au mot "préservatif", on trouve une explication un peu contournée selon laquelle il "n'évite pas les dommages collatéraux qui peuvent être causés au coeur, à l'âme et à la personne par une sexualité sans limites", mais qu'il vaut mieux utiliser un préservatif plutôt "que de se rendre coupable d'un mal plus grand encore en transmettant des maladies, à plus forte raison si celles-ci peuvent entraîner la mort".

    La brochure coûte 25 euros (disponible auprès de la Pastorale www.sncc.cef.fr)

    AFP. 02/09/10

  • Vive la rentrée!

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    Luc Chatel au groupe scolaire Condorcet à Maisons-Alfort (Val-de-Marne) le 2 septembre 2010

    (Cliquez sur la photo)

  • Reconduites de Roms: la présidente de la HALDE se dit "pas choquée"

    La présidente de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), Jeannette Bougrab, s'est dite jeudi "pas choquée" par les reconduites de Roms qui se sont accélérées ces dernières semaines, considérant qu'il s'agit de "l'application de la loi.

    Mme Bougrab a en revanche dénoncé les discriminations dont sont victimes les gens du voyage.

    "L'application de la loi ne me choque pas", a-t-elle répondu sur RTL alors qu'on lui demandait si elle n'était pas choquée par les "expulsions" de Roms, citoyens roumains pour la plupart.

    "Je vais vous dire quelque chose et ça va peut-être vous choquer: moi, je suis juriste, ancienne universitaire, membre du Conseil d'Etat. Il y a une législation sur l'entrée et le séjour en France. Pour moi, il y a des règles et ces règles doivent être respectées", a argumenté Mme Bougrab.

    Quand les reconduites à la frontière se font "en violation des règles de droit national ou de droit européen", a-t-elle fait valoir, "nous avons des juridictions qui les annulent".

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    Roms: soutien de Giscard d'Estaing à Sarkozy

    "Et moi, je suis rassurée parce que je sais que les décisions qui sont prises sont contrôlées par une justice indépendante", a poursuivi la présidente de la Halde alors qu'un millier de Roms ont été reconduits en Roumanie et en Bulgarie de "manière volontaire" ou "contrainte" depuis le 28 juillet.

    Par contre, Mme Bougrab a fustigé les "discriminations" à l'encontre des gens du voyage, "citoyens français à 90%".

    "Ils ne disposent pas des mêmes droits que vous et moi", a-t-elle déploré. "Derrière la question des Roms se pose une problématique beaucoup plus générale qui est celle des gens pas nécessairement sédentarisés. Ils ne peuvent pas circuler librement sur le territoire national. Ils ont un carnet de circulation qu'ils doivent faire tamponner tous les trois mois par la police ou la gendarmerie et s'ils ne le font pas ils sont sanctionnés pénalement juqu'à de la prison", a-t-elle rappelé.

    "Plus scandaleux encore, les gens du voyage ne peuvent même pas être inscrits sur les listes électorales s'ils n'ont pas trois ans de résidence" alors que "quand vous êtes sans domicile fixe vous ne devez justifier que de six mois de résidence".

    AFP. 02/09/10

  • Liliane Bettencourt évoque un don à Sarkozy dans des carnets intimes de Banier

    "Ce sont des propos qu'elle m'a tenus mais je ne sais pas s'ils sont vrais", a déclaré aux policiers M. Banier, entendu en juillet dans le cadre d'une enquête préliminaire conduite par le parquet de Nanterre, selon le procès-verbal d'audition cités par Médiapart et Le Monde.

    Le photographe écrivain relate dans ses carnets à la date du 26 avril 2007, soit entre les deux tours de la présidentielle, une confidence de Mme Bettencourt à propos des sollicitations financières de toutes sortes et cite notamment le nom de M. Sarkozy.

    "Je vous indique que correspond aussi en clair à la réalité vécue le passage sur M. Sarkozy, du 26 avril 2007", a dit M. Banier aux policiers. "Elle ne m'a pas dit si c'était pour Neuilly, pour sa campagne ou pour autre chose. Ce n'était peut-être pas pour lui", ajoute t-il.

    Ni le parquet de Nanterre ni l'avocat de M. Banier, Me Hervé Témime, n'étaient immédiatement joignables pour commenter ces informations.

    L'ancienne comptable de Mme Bettencourt, Claire Thibout, a, à plusieurs reprises, évoqué des dons en liquide illégaux à des hommes politiques par le couple Bettencourt.

    Claire Thibout affirme que le gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt, Patrice de Maistre, lui a demandé d'effectuer un retrait d'argent en vue du versement de 150.000 euros au trésorier de l'UMP Eric Woerth pour le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Le gestionnaire de fortune dément une telle remise d'argent.

    Par ailleurs, Eric Woerth a admis jeudi être intervenu pour l'attribution de la Légion d'honneur à Patrice de Maistre, qui employait sa femme, au moment où la justice tente d'établir si un délit peut être imputé au ministre, dont la démission est réclamée à gauche.

    Lors d'une rencontre avec des journalistes, M. Woerth a reconnu avoir écrit en mars 2007 un courrier en ce sens à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, et qu'il était lui-même député et trésorier de l'UMP.

    "Ce courrier vous l'avez vu, j'étais député, j'ai fait comme un simple député, c'est d'une grande banalité tout ça", a déclaré le ministre du Travail, pressé de questions sur l'affaire Bettencourt, après s'être exprimé sur la réforme des retraites qu'il est chargé de mener.

    Interrogé sur l'existence de cette lettre, M. Woerth s'est emporté. "Je n'ai jamais dit qu'elle n'avait pas existé, qu'est ce que c'est que cette histoire ?", a-t-il lancé.

    Lundi, son avocat Jean-Yves Le Borgne, avait affirmé que son client n'avait pas "porté le dossier en tant que ministre" et qu'il n'avait pas "attribué cette décoration". Lors de son audition par les policiers fin juillet, M. Woerth a dit "qu'il ne se souvenait pas d'une quelconque action (en faveur du gestionnaire de fortune Patrice de Maistre) mais que si on l'avait sollicité, il avait pu donner un avis positif", avait précisé Me Le Borgne à l'AFP.

    Selon L'Express, la police a saisi mi-août une lettre de mars 2007 dans laquelle M. Woerth demande à M. Sarkozy de faire en sorte que M. de Maistre obtienne la Légion d'honneur. Il s'agirait d'une "faveur" destinée à le remercier d'avoir aidé à collecter, légalement, des dons pour l'UMP.

    M. de Maistre a été fait chevalier de la Légion d'honneur dans le cadre de la promotion du 14 juillet 2007 et a reçu sa décoration début 2008 des mains d'Eric Woerth, quelques semaines après l'embauche de la femme du ministre, Florence, au sein de la société Clymène gérant la fortune de la milliardaire.

    Ces nouvelles déclarations fragilisent encore un peu plus M. Woerth, à une semaine du débat parlementaire sur les retraites, et alors que l'enquête menée par le parquet de Nanterre s'est concentrée sur les soupçons de "trafic d'influence" liés à l'affaire Bettencourt.

    AFP. 02/09/10

  • Un documentaire sur les banlieues déprogrammé par Arte

    http://www.dailymotion.com/video/xen0ae_le-machisme-dans-la-cite-du-male-de_news

    http://www.dailymotion.com/video/xemzsc_la-cite-du-male-de-cathy-sanchez-e_news

    http://www.dailymotion.com/video/xen17f_la-cite-du-male-de-cathy-sanchez-e_news

    Décision rare, Arte a décidé de ne pas diffuser un reportage sur les relations hommes-femmes dans les cités. L'une des personnes qui a travaillé sur le document craignait d'être victime des représailles.

    Les relations entre filles et garçons dans les cités de banlieue restent un sujet sensible, comme Arte en a fait l'expérience mardi soir. La chaîne franco-allemande a dû déprogrammer, au dernier moment, La cité du mâle de Cathy Sanchez. Une des personnes ayant travaillé sur le documentaire a craint des représailles. La chaîne et la production ont donc préféré suspendre la diffusion. La Cité du Mâle retournait à Vitry-sur-Seine, où en 2002 la jeune Sohane, 17 ans, est morte brûlée vive dans un local à poubelle. La réalisatrice voulait voir comment les rapports hommes-femmes avaient évolué depuis.

     

    Des extraits du documentaire dévoilés par Rue 89 suggéraient que la situation ne s'était pas améliorée et que la conduite des jeunes femmes était dans cette cité toujours examinée à la loupe par la gente masculine. Rachid, 25 ans, un des jeunes interrogé par Cathy Sanchez, expliquait notamment : «Je vois ma sœur (de 28 ans, ndlr) avec des mecs, je la menotte chez moi. J'lui mets la boule à zéro, c'est la famille, tu salis le nom…C'est pas bon».

     

    Arte n'abdique pas

     

    Quelques heures avant la diffusion de La cité du mâle mardi soir dans le cadre de la soirée Thema «Femmes pourquoi tant de haine ?», la production a été contactée par la fixeuse (la personne qui défriche le terrain avant et pendant le reportage, qui peut aider par exemple à trouver des témoins, ndlr) de Cathy Sanchez. Elle était sous le coup de la panique. «On va rester flou mais c'est une personne qui nous a aidé à travailler. Elle craignait, elle et sa famille, de pouvoir être victimes de représailles si le documentaire passait», a expliqué au figaro.fr Daniel Leconte, producteur du documentaire. «Nous avons d'abord cherché à faire le tri dans ce qu'elle nous disait. Sachant que toutes les personnes avaient accepté d'apparaître dans le film et signé les autorisations nécessaires, j'avais du mal à comprendre. Mais tout cela était impossible à vérifier si vite», a confié Daniel Leconte à Rue 89.

    En accord avec Daniel Leconte, Arte, qui a aussi été appelée par la fixeuse, a choisi de le déprogrammer. «On ne pouvait pas montrer le documentaire sans vérifier si quelqu'un est en danger», souligne-t-on à Arte. «On ne peut pas faire courir le risque à une femme et ses enfants d'être agressés voire plus», approuvait Daniel Leconte, mercredi matin, sur RTL, «D'un autre côté, ça leur donne raison, ça les rend plus forts, ils s'imaginent qu'ils peuvent faire régner leur loi dans un pays démocratique».

    Pour autant cette déprogrammation n'équivaut pas à une annulation. Arte comme Daniel Leconte espèrent pouvoir diffuser le documentaire une fois toutes les précautions nécessaires prises. Comme par exemple montrer une version légèrement modifiée. «Normalement ce type d'alerte arrive plus tôt, avant la diffusion», remarque-t-on. «A ce moment là, des passages peuvent être coupés et les visages de témoins floutés, s'ils s'estiment en danger», rappelle la chaîne franco-allemande.

    Le Figaro - 01/09/10

     

    01/09/10

  • Violente agression d'une sexagénaire à Paris: appel à témoins

    La police judiciaire parisienne a lancé aujourd'hui un appel à témoins après la mystérieuse agression, sans témoins, d'une sexagénaire, mi-août à Paris (XIXème), toujours hospitalisée depuis et muette, a annoncé la police.

    Les faits ont eu lieu dans la nuit du 13 au 14 août dernier dans le secteur de la Porte de la Villette, tout près du canal de l'Ourcq. La victime, âgée de 62 ans, a été retrouvée dans la rue "ensanglantée, pieds nus" et "vêtue d'un simple caleçon et d'un tee-shirt". "Elle présentait de multiples lésions laissant penser qu'elle avait été victime d'une agression violente", a précisé la PJ.

    Selon la source, elle se trouve depuis à l'hôpital et, choquée et à peine audible, n'a pu fournir aucune explication sur sa présumée agression aux enquêteurs du 2e district de police judiciaire (DPJ). L'enquête de voisinage et dans l'entourage de la sexagénaire, qui est identifiée, n'a rien donné.

    Les enquêteurs ont donc lancé un appel à témoins aujourd'hui demandant à "toute personne susceptible d'avoir des renseignements" à cet égard de contacter l'Etat-major de la PJ au 01.45.44.31.82.

    Le Figaro - 01/09/10 

  • Roms: Bruxelles demande plus d'explications à la France

    La Commission européenne attend des explications supplémentaires de Paris sur la politique française à l'égard des Roms, selon un rapport présenté par la commissaire à la Justice Viviane Reding à ses collègues de l'exécutif européen. "La Commission attend des informations détaillées de la France" pour établir si les reconductions de Roms vers la Roumanie sont conformes ou non au droit européen, écrit Mme Reding dans ce rapport d'une dizaine de pages, a indiqué à l'AFP un fonctionnaire européen.

    Le rapport, d'une "neutralité clinique", selon ce fonctionnaire s'exprimant sous couvert de l'anonymat, rappelle d'abord les règles européennes sur la liberté de circulation et la liberté d'établissement. Ainsi, en vertu de l'article 21 du traité de Rome, tout citoyen de l'UE a le droit de circuler et de s'établir librement dans n'importe quel Etat membre. Une directive (loi) européenne précise cependant que des restrictions peuvent être imposées à la liberté de circulation notamment au nom de "l'ordre public, la sécurité publique ou la santé publique".

    Le document de Mme Reding, intitulé "la situation des Roms en France et en Europe" reproduit également son communiqué, publié le 25 août, où elle exprimait "une certaine inquiétude" par rapport à la politique française à l'égard des Roms. "A ce stade, la Commission manque encore d'informations" pour se prononcer sur le fond, a dit le fonctionnaire européen interrogé par l'AFP.

    Le Figaro - 01/09/10

  • La suspension d'une prof juive d'Histoire fait polémique

    L'enseignante de 58 ans s'impliquerait trop dans l'organisation de voyages scolaires en Europe de l'Est autour de la Shoah. Un rapport de l'inspection générale estime qu'elle manque à ses devoirs «de réserve, de neutralité et de laïcité».

    Enseignante d'histoire au lycée Henri-Loritz, un établissement public de Nancy, Catherine Pederzoli-Ventura a appris à deux jours de la rentrée qu'elle ne pourrait reprendre les cours, du moins pas avant quatre mois. Le rectorat de l'Académie de Metz-Nancy a en effet décidé de suspendre l'enseignante après la remise d'un rapport de l'Inspection générale soulignant des «manquements aux obligations de réserve, de neutralité et de laïcité», et une «instrumentalisation des élèves» par des «lavages de cerveaux». Des accusations contestées par l'enseignante, qui estime que ses rapports personnels avec sa proviseure, voire ses convictions religieuses, ont motivé sa mise à l'écart.

    «Depuis l'arrivée d'une nouvelle direction de l'établissement en 2007, on s'acharne contre elle, on veut s'en débarrasser», affirme l'avocate de Catherine Pederzoli, Me Christine Tadic, qui a saisi mardi en référé le tribunal administratif pour suspendre la décision du recteur. Et de s'interroger : «La faute que l'enseignante a commise n'est-elle pas d'être juive ?» Le représentant de la communauté juive de Nancy, Etienne Heymann, a pour sa part estimé que cette affaire était «un véritable scandale d'Etat qui salit l'honneur de la France» et réclamé «une réaction soit du ministre, soit du président de la République».

     

    Trop de temps consacré aux voyages

     

    Catherine Pederzoli-Ventura organise depuis une quinzaine d'années des voyages en Pologne et en République tchèque pour permettre à ses élèves de seconde, première et terminale de visiter d'anciens camps de concentration. En 2009, elle monte ainsi un projet visant à emmener 144 élèves. Selon l'Est républicain, la proviseure de l'établissement, jugeant ce nombre excessif, s'y oppose, invoquant le coût et la sécurité. Le conseil d'administration autorise finalement le départ de 80 élèves, mais cette réduction des effectifs suscite la colère de certains lycéens qui manifestent leur mécontentement en déroulant une banderole lors d'une visite du ministre de l'Education Luc Chatel.

    Cette initiative, que l'enseignante est soupçonnée d'avoir soutenue, si ce n'est organisée, a motivé une enquête de l'Inspection générale. Le rapport, rédigé en juillet, estime que Catherine Pederzoli consacre trop de temps à l'organisation de voyages sur l'histoire des juifs en Europe centrale, comprenant des visites à des camps comme celui d'Auschwitz-Birkenau, dans l'actuelle Pologne. «Un temps non négligeable de préparation étant consacré au projet, des parties du programme risquent de lui être plus ou moins sacrifiés», écrivent les inspecteurs. Ils notent en outre que, lors de leur entretien avec la professeure, cette dernière a prononcé 14 fois le mot «Shoah», «tandis que le terme à la fois plus neutre et juridiquement fondé de ‘génocide' n'(a été) mentionné que deux fois, comme en passant».

     

    «Aucun rapport avec la transmission de la mémoire de la Shoah»

     

    De son côté, le rectorat explique dans un communiqué diffusé mardi soir avoir demandé l'enquête à la suite d'un «certain nombre de dysfonctionnements» dans le lycée. Contactés par lefigaro.fr, ni le recteur ni la proviseure n'étaient immédiatement disponibles pour détailler ces problèmes. Le rectorat insiste toutefois dans son communiqué «sur le fait qu'il s'agit d'un dossier relevant de la problématique générale de l'organisation des voyages scolaires, sans rapport avec le sujet de la transmission de l'histoire et de la mémoire de la Shoah, à laquelle l'Education nationale est très attachée». Il précise que la suspension, décidée sur la base du rapport, «ne se confond pas avec une sanction» et que l'enseignante continuera à percevoir son salaire.

    Sur la page Facebook de Catherine Pederzoli-Ventura, plusieurs élèves s'indignent de la sanction. «C'est injuste. Vous êtes sans hésitation la meilleure professeur d'histoire que j'ai pu avoir durant toute ma scolarité. Si l'Education nationale écarte de ses rangs les rares éléments qui pensent PAR EUX-MEMES (sic), où va-t'on ?», écrit l'un d'eux. «Si cette enseignante avait été chrétienne, on n'aurait pas pu dire qu'elle faisait du lavage de cerveaux», affirme pour sa part Me Tadic. Le tribunal doit se prononcer d'ici à 15 jours sur la demande d'annulation de la suspension.

    Le Figaro - 01/09/10

  • Un pyromane de 16 ans arrêté dans l'Hérault

    Info Midi Libre - Publié à 20 h 24 - Un adolescent de 16 ans a été arrêté en début de soirée par les gendarmes de Castelnau-le-Lez, et a avoué avoir allumé un incendie plus tôt dans l'après-midi, qui a parcouru près d'un hectare dans une pinède au nord de la commune.

    Placé en foyer, et déjà connu pour des faits similaires, il est depuis interrogé en garde à vue. " Nous n'avons aucun élément pour l'instant qui permette de l'impliquer dans les incendies de lundi qui ont ravagé 3000 hectares" insiste Brice Robin, le procureur de la République de Montpellier.

    01/08/10